RDC : la police disperse une marche devant le siège de l’ECIDE

Des unités de la police déployées à cette zone ont repoussé avec des gaz lacrymogènes les quelques manifestants regroupés.

 

L’opposition a appelé les Congolais à une manifestation ce mercredi 27 décembre 2023, pour dénoncer les irrégularités du processus électoral et réclamer l’annulation des scrutins. Ce mercredi, malgré l’interdiction de cette marche par Peter Kazadi, vice-Premier ministre, en charge de l’Intérieur et de la sécurité, quelques militants de l’ECIDE, parti politique de Martin Fayulu se sont regroupés devant leur siège. Déployés dans la zone, les unités de la police ont réprimé par des gaz lacrymogènes ces manifestants regroupés à cet endroit.

Du côté de la maison communale de la Nsele à Kinkole jusqu’à la 8eme rue Limete, les policiers déployés le long de ce trajet, surtout aux points chauds et arrêts des bus ne permettent pas que des voitures de transport en commun ou des individus s’y entassent.

Dans les communes de Mont Ngafula, Selembao et Ngaliema, des jeunes regroupées au niveau de l’arrêt armée étaient en train de prendre les transports pour rejoindre d’autres à la marche de l’opposition au centre-ville.

RDC-Kananga : des morts et des dégâts matériels enregistrés après une forte pluie

La pluie qui s’est abattue, mardi 26 décembre, à Kananga dans le Kasaï-Central, a fait des nombreuses victimes.

 

Plusieurs personnes englouties par des éboulements et de nombreux bâtiments emportés. C’est le bilan provisoire à la suite d’une pluie diluvienne qui s’est abattue dans la nuit de lundi jusque dans l’après-midi de mardi 26 décembre 2023, à Kananga. Pendant la mairie évoque une dizaine de décès, d’autres sources affirment qu’il y a eu jusque-là vingt-deux corps retrouvés à la suite de la catastrophe.

Dans la localité Bikuku, une maison s’est écroulée et a englouti toute une famille : une femme et ses huit enfants. Des sources locales, dénombrent sept morts dans le quartier Kamayi, cinq à Tshisambi. Dans la localité Bikuku, une maison s’est écroulée et a englouti toute une famille soit une femme et ses huit enfants.

Autres dégâts enregistrés : un temple de l’église Cité Bethel, sur l’avenue Kasa-Vubu, commune de Kananga, a été touché par une érosion. L’usine de captage d’eau de la REGIDESO a également été noyée à la suite du débordement des eaux, au quartier Azda. Un mur de l’Athénée de Kamayi, en réhabilitation par la Banque mondiale, s’est écroulé.

D’autres cas ont été rapportés dans la commune de la Nganza et au quartier Hôpital, sans plus de précisions. Le maire du Kananga, Rose Musube appelle à l’aide du Gouvernement central pour assister les familles sinistrées, et l’enterrement des personnes décédées.

RDC : une manifestation de l’opposition interdite

Prévue ce mercredi 27 décembre, la marche avait pour but d’exiger l’annulation des scrutins du 20 décembre dernier.

 

Après six jours des élections générales du 20 décembre dernier, marquées par « les irrégularités massives », l’opposition appelle les Congolais à une manifestation ce mercredi 27 décembre 2023. Celle-ci a pour but selon les initiateurs d’exiger l’annulation des scrutins et la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale.

Lors d’une conférence de presse mardi 26 décembre, Peter Kazadi, vice-Premier ministre, en charge de l’Intérieur et de la sécurité, interdit la manifestation de l’opposition et assure que les forces de sécurité seront mobilisées pour s’assurer que la marche n’ait pas lieu.

Pour Peter Kazadi, « La manifestation de demain a pour but de mettre à mal le processus électoral engagé. Le gouvernement de la République (démocratique du Congo) ne peut pas accepter cela. Leur démarche ne repose sur aucune légalité. Il s’agit d’un acte désespéré des gens qui se sentent perdants. Alors que la Céni n’a pas encore publié les résultats, ils prennent les devants pour faire ce qu’ils ont toujours souhaité, c’est-à-dire contester et rendre le pays ingouvernable. Aucun gouvernement au monde ne peut accepter que cela se produise sur son territoire. Donc, nous n’allons pas nous laisser faire. »

Le numéro deux du gouvernement a déclaré : « Je peux vous rassurer, il n’y aura pas cette marche tout simplement parce que cela ne cadre pas avec le contexte. Cela ne cadre pas non plus avec le processus. Cela viole les dispositions légales, qui prévoient que la contestation des résultats se fasse devant la Cour constitutionnelle ou le tribunal compétent ».

L’opposition quant à elle maintient son mot d’ordre en dépit de l’interdiction par les autorités. Le candidat et opposant Théodore Ngoy, affirme « qu’aucun arrêté ministériel, ni communiqué n’a formalisé cette décision » : « Il fait un excès de pouvoir. C’est contre la démocratie, la légalité, c’est contre l’État de droit. Cette interdiction est anticonstitutionnelle. Cette marche aura lieu parce qu’elle est constitutionnelle. Nous ne cherchons pas à semer les troubles, les désordres mais nous voulons pacifiquement faire entendre notre voix. Il y a eu un simulacre d’élections devant le monde entier, les résultats sont aussi un simulacre planifié ».

Les opposants Martin Fayulu, Denis Mukwege et d’autres candidats ont eux aussi appelé à une mobilisation massive à Kinshasa le mercredi 27 décembre. Ils affirment n’accorder aucun crédit aux opérations électorales dont les résultats partiels sont en train d’être publiés.

RDC : la CENI appelé à organiser un cadre de concertation spécial

Quelques organisations de la société civile ont appelé, lundi 25 décembre, le président de la CENI à organiser un cadre de concertation spécial.

 

La concertation devrait réunir les candidats présidents de la République et la société civile, « pour tirer les conséquences des élections et élaguer ce qui est mauvais du processus électoral en cours ». C’est ce qui ressort de cet appel lancé lundi 25 décembre, par quelques organisations de la société civile engagées dans les plateformes Veille citoyenne et Vigilance électorale.

« La situation des élections depuis le 20 décembre ne peut laisser personne indifférente. Nous avons vu dans quelles conditions les élections ont été organisées. Le premier jour, nous avons donné le bénéfice du doute par rapport au retard de déploiement (Ndlr : du matériel de vote), par rapport à toutes ces irrégularités et puis nous avons pris acte de la décision de la CENI de pouvoir prolonger d’un jour, le vote. A un jour, nous sommes partis à je ne sais combien de jours. Nous avions encore de territoires qui n’avaient pas encore réceptionné tout le matériel de vote », a déclaré Danny Singoma, membre de la société civile

Cette démarche est justifiée au regard de ces organisations qualifient, de chaos électoral issu des élections du 20 décembre qui se sont déroulées sur plusieurs jours. Pour la société civile, le déroulement des élections ont conduit au doute de la véracité des résultats.

Notons que les candidats et des membres de la société civile demandent l’annulation des résultats de ces scrutins. C’est du moins ce qu’a affirmé Danny Singoma.

RDC : instauration d’un dispositif sécuritaire quelques jours après les élections

Des dizaines de militaires de la Garde républicaine seraient visibles dans plusieurs endroits stratégiques de Lubumbashi.

 

Cinq jours après les élections générales en RDC, un important dispositif militaire est instauré dans la ville de Lubumbashi, fief de Moïse Katumbi. Une situation qui inquiète les habitants de cette ville. Les autorités administratives assurent que l’armée est déployée pour assurer la sécurité en cette période de fête de fin d’année.

A la place de la poste, à la RTNC et à l’entrée Nord de la ville, des militaires de la Gardes républicaine y sont déployés. Arme à la main, ils sillonnent certaines avenues. D’autres sources estiment que ce dispositif militaire est renforcé afin de barrer la route à toute réaction violente de la part des militants de Moïse Katumbi à la suite de la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle.

Dans un communiqué publié dimanche 24 décembre, l’armée accusait la chaîne de télévision Nyota, proche de Katumbi, de diffuser des informations tendant à démoraliser et déstabiliser les militaires. Une accusation rejetée par le média.

RDC : une pluie torrentielle emporte plus de 170 toits de maisons

Les habitants des quartiers Mabolio et Benengule dans la ville de Beni (Nord-Kivu), ont été surpris par une forte pluie qui s’est abattue samedi 23 décembre 2023.

 

Plus de 170 toitures de maisons emportées, c’est le bilan des dégâts causés par la pluie torrentielle qui est tombée dans la ville de Beni. Celle-ci a surprit les populations des quartiers Mabolio et Benengule ce samedi et a laissé plus familles avec des maisons sans toits. La majorité des familles victimes sont des déplacés. C’est du moins ce qu’a affirmé Jean-Paul Kapitula, coordonnateur du service de la protection civile dans la région de Beni.

Jean-Paul Kapitula a lancé un appel à l’aide vers les organisations humanitaires, le gouvernement et les âmes de bonne volonté, pour pouvoir assister ces personnes vulnérables. Mais avant, il recommande à la population comme mesure préventive « de chaque fois vérifier la charpente des maisons. Parce qu’il suffit que la charpente ou la toiture soit mal fixée, cela peut être un moyen facile aux vents violents d’emporter les toitures ».

RDC : pas moins de 19 décès enregistrés pendant les élections

C’est annonce faite ce vendredi 22 décembre 2023, par le centre Carter.

 

Jusqu’à présent, au moins 19 décès, dont deux candidats, ont été associés à des actes de violence électorale en République démocratique du Congo. C’est une information rapportée par le centre Carter ce vendredi, sans aucune autre précision.

La mission d’observation électorale relève également que la période de campagne, initialement pacifique, a connu une détérioration dans certaines zones à l’approche du jour du scrutin, en raison d’affrontements violents entre des partisans de partis opposés.

« Une rhétorique enflammée pendant la campagne électorale a contribué à l’essor des discours de haine en ligne. Dans certaines régions, des observateurs du Centre Carter ont signalé un abus des ressources de l’État en faveur des candidats du pouvoir en place », a ajouté le Centre Carter.

Notons que les élections se poursuivent ce vendredi dans certaines localités notamment dans les communes rurales de Dibaya Lubwe et Mangay au territoire d’Idiofa, province du Kwilu.

 

RDC : le vote a débuté ce vendredi à Dibaya Lubwe et Mangay

A cause du retard observé dans le déploiement des matériels qui ne sont arrivés que jeudi dans ces parties du territoire d’Idiofa.

 

Les électeurs passent aux urnes ce vendredi 22 décembre, dans les communes rurales de Dibaya Lubwe et Mangay au territoire d’Idiofa, province du Kwilu. Ceci s’explique par le retard observé dans le déploiement du matériel électoral qui est arrivé jeudi dans ces parties du territoire.

Pour Modeste Madingi, député provincial élu d’Idiofa, la CENI aurait mieux fait de reporter à quelques jours plutôt que d’organiser des élections chaotiques dont la crédibilité risque d’être entamée au fur et à mesure que certaines entités débutent quelques jours après la date constitutionnelle.

« La CENI, objectivement aurait dû reporter même d’un jour, même d’une semaine pour que les choses se passent un peu proprement. Jusque tard dans la nuit du 20, dans certains coins, il n’y avait pas de machine. Encore qu’à Dibaya Lubwe et à Mangay, secteur de Kapia, c’est maintenant qu’on est en train de voter. Certaines machines ont bloqué » a déclaré Modeste Madingi

La nouvelle société civile locale indique qu’à part Dibaya Lubwe, il existe bien d’autres entités où les élections n’ont pas du tout débuté suite aux contraintes logistiques.

RDC-Elections 2023 : la MOE CENCO-ECC reçoit 1185 rapports d’incidents

La Mission d’observation électorale citoyenne (MOE-C) l’a affirmé jeudi 21 décembre, au cours d’une conférence de presse qu’elle a tenu.

 

La MOE CENCO-ECC avoir reçu 1185 rapports d’incidents enregistrés lors de ces élections à travers le pays. Ces incidents portent notamment sur le disfonctionnement du Dispositif électronique de vote (DEV), la non-ouverture de certains bureaux de vote, l’interdiction des observateurs et témoins d’accéder aux bureaux de vote lors du dépouillement. Elle affirme que certains observateurs électoraux ont été expulsés de bureaux de vote et une religieuse observatrice tabassée dans le Sankuru.

La Mission d’observation électorale citoyenne (MOE-C) appelle la CENI à mettre en place un mécanisme de riposte rapide pour parer à tous cas de disfonctionnements. Par ailleurs, 302 rapports reçus par cette structure attestent que les opérations se sont déroulées normalement à travers le pays. Toutefois, elle dit continuer à analyser les rapports des incidents jusqu’à évaluer leur impact sur l’intégrité des scrutins.

RDC-présidentielle 2023 : « Une fraude généralisée a été organisée »

Le candidat à la présidence de la République Moïse Katumbi s’est exprimé dans une déclaration signée jeudi 21 décembre 2023.

 

Les opérations de vote se sont achevées dans l’ensemble du territoire national. Le candidat Moïse Katumbi affirme que « Le déroulement des scrutins de mercredi 20 décembre a donné lieu à des disfonctionnements et des irrégularités dont l’ampleur confirme la planification de la fraude organisée par le pouvoir sortant et la CENI, en violation de la Constitution et des lois de la République ».

Il s’est exprimé dans une déclaration signée jeudi 21 décembre avec les soutiens Matata Ponyo, Delly Sesanga, Franck Diongo et Seth Kikuni. Dans cette déclaration, les cinq opposants affirment que de nombreux électeurs n’ont pas pu voter, faute de déploiement des machines dans les centres, des machines défectueuses et des listes électorales incomplètes affichées.

« Une fraude généralisée a été organisée avec la démultiplication des bureaux fictifs, la détention du matériel électoral sensible par les membres issus de l’Union Sacrée au pouvoir, l’expulsion systématique de nos témoins et observateurs lors des opérations de dépouillement tant attendues », indique le document.

Pour les signataires, la CENI a, en violation de l’article 52 de la loi électorale, étendu les opérations électorales à plus d’un jour de scrutin contrairement à l’esprit et à la lettre de la loi. Ils appellent à la mobilisation générale de la population sur toute l’étendue du pays afin « d’assurer la défense de la liberté de vote exprimé le 20 décembre en faveur du candidat Moïse Katumbi », malgré les multiples irrégularités planifiées.

La Céni compte publier de premiers résultats très partiels dès ce vendredi, après deux jours d’élections générales.