Joseph Kabila dans la tourmente, accusé de trahison et crimes contre l’humanité

Un séisme politique s’annonce, ce mercredi 30 avril, le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a annoncé que le procureur général des forces armées a officiellement saisi le Sénat. Il demande la levée de l’immunité de l’ancien président Joseph Kabila, en vue de poursuites pour trahison, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Selon les autorités judiciaires, Kabila — qui a dirigé le pays de 2001 à 2018 — serait co-fondateur de la rébellion armée AFC/M23, responsable de violences dans l’est de la RDC. Cette nouvelle accusation repose, d’après le ministre, sur un « maximum de preuves » déjà réunies.

Le sort de l’ex-président est désormais suspendu à une décision du Sénat. Or, cette chambre est actuellement dominée par la majorité présidentielle, ce qui pourrait précipiter une levée de l’immunité.

La justice congolaise affirme également avoir identifié les biens de Kabila, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Cependant, aucune saisie n’a été effectuée pour l’instant. Les autorités attendent le feu vert légal pour agir de manière préventive.

Ce développement intervient dans un contexte particulièrement tendu. L’est de la RDC reste en proie à l’insécurité, et le mouvement M23 est au cœur des négociations diplomatiques en cours à Doha.

Les implications d’une telle procédure sont majeures, tant pour la stabilité interne que pour les équilibres régionaux. Si les accusations sont confirmées, elles pourraient redéfinir la mémoire politique d’un homme longtemps considéré comme un pilier du pouvoir congolais.

RDC – AFC/M23: Muyaya clarifie la position de Kinshasa

Dans une interview accordée à France 24 le 29 avril 2025, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a expliqué le choix du président Félix Tshisekedi d’ouvrir un dialogue direct avec l’AFC/M23.

Ce changement de cap intervient alors que le chef de l’État avait auparavant affirmé qu’il ne négocierait jamais avec ce groupe qu’il considère comme terroriste.

La paix avant tout

Selon Patrick Muyaya, cette décision s’explique par une conviction claire : seul un dialogue sincère permettra de résoudre durablement le conflit qui secoue l’Est de la RDC depuis des années.

« Le président a choisi la paix. Il a compris que pour tourner la page des violences, il faut parler », a-t-il déclaré.

Cette volonté de paix est soutenue par les efforts en cours à Doha. Les discussions, menées sous médiation américaine, visent à aboutir à un accord global entre Kinshasa, Kigali et les rebelles de l’AFC/M23.

 Le deal sur les minerais ? Pas une priorité

Interrogé sur un possible accord économique autour des minerais stratégiques, Patrick Muyaya a été clair : ce sujet reste secondaire.

« Le deal n’est pas prioritaire. Ce qui compte d’abord, c’est de faire taire les armes », a-t-il martelé.

Selon lui, le président Joe Biden s’est engagé à soutenir les efforts de paix avant d’envisager tout partenariat économique approfondi. Le développement viendra ensuite, une fois la stabilité retrouvée.

 Le rôle moteur de la RDC

Le porte-parole a aussi rappelé le poids stratégique de la RDC dans la région. Il a souligné que la paix dans le pays est indispensable au progrès économique des pays voisins, mais aussi à l’approvisionnement mondial.

« La RDC détient 20 % du coltan mondial à Rubaya. Le monde a besoin de notre stabilité », a-t-il affirmé.

 Coopération avec les États-Unis

Patrick Muyaya a salué la volonté politique des États-Unis, soulignant l’engagement de Donald Trump. Ce dernier a nommé Massad Boulos comme émissaire spécial, chargé de mener une tournée diplomatique régionale.

Il a précisé que les relations entre la RDC et les États-Unis sont anciennes, solides, et fondées sur une histoire de coopération économique.

« Il y a eu un plan de paix. Il a été préparé après de longues discussions. Et aujourd’hui, les conditions sont réunies pour avancer », a-t-il déclaré.

 Pas de compromis sur les intérêts de la RDC

Patrick Muyaya a tenu à rassurer l’opinion publique congolaise. Il a affirmé que les intérêts du pays ne seront jamais bradés dans les négociations.

« D’abord la paix. Ensuite le développement. Mais jamais au détriment de notre souveraineté », a-t-il conclu.

Tshisekedi et Trump saluent les progrès

Le président Félix Tshisekedi s’est également exprimé mardi lors d’un point presse. Il a salué la signature d’une déclaration de principe entre Kinshasa et Kigali, la qualifiant de « pas dans la bonne direction ».

Quelques jours plus tôt, le 26 avril, Donald Trump avait aussi applaudi les avancées. Il a toutefois rappelé l’importance de relancer les investissements américains dans la région, notamment via le corridor de Lobito.

Doha, théâtre d’une alliance discrète pour la paix à l’Est de la RDC

Le 30 avril 2025, Doha a accueilli une réunion diplomatique de haut niveau. Plusieurs acteurs clés y ont participé, dont la République démocratique du Congo, le Rwanda, les États-Unis, la France, le Togo et le Qatar. Tous se sont réunis autour de Massad Boulos, conseiller principal de Donald Trump.

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des efforts entrepris pour ramener la paix dans l’Est de la RDC, où les violences persistent depuis plusieurs mois.

Les discussions ont principalement porté sur trois points :

  • le dialogue entre Kinshasa et le mouvement rebelle AFC/M23,

  • la situation humanitaire critique dans la région,

  • et les mécanismes à mettre en place pour garantir un cessez-le-feu effectif.

Vers un cessez-le-feu soutenu par le Qatar

Les représentants ont salué la récente déclaration conjointe signée entre la RDC et l’AFC/M23. Grâce à la médiation du Qatar, les deux parties se sont engagées à respecter un cessez-le-feu immédiat.

Cela représente un tournant crucial. En effet, l’acheminement de l’aide humanitaire ne peut se faire sans sécurité minimale sur le terrain. Ce cessez-le-feu est donc considéré comme une condition indispensable à tout progrès durable.

Une coalition diplomatique inédite

En parallèle, les participants ont rappelé leur engagement commun en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs. Cette réunion s’inscrit dans une dynamique entamée le 18 mars, toujours à Doha, lors d’un sommet entre les présidents de la RDC, du Rwanda et du Qatar.

D’autre part, les avancées du sommet conjoint EAC-SADC de février à Dar es Salaam ont été saluées. Les efforts diplomatiques se poursuivent donc sur plusieurs fronts. La récente signature d’une Déclaration de principes à Washington, le 25 avril, a également été citée comme un pas encourageant.

Une médiation portée par l’Afrique elle-même

Fait notable, la médiation régionale est activement soutenue par l’Union africaine. Le président togolais, Faure Gnassingbé, joue un rôle central dans ces pourparlers. Son implication est perçue comme un signal fort de la volonté africaine de régler les conflits du continent par des mécanismes internes.

Les participants ont exprimé leur profonde gratitude au Qatar. Non seulement pour avoir accueilli ces discussions sensibles, mais aussi pour sa neutralité jugée précieuse dans un contexte aussi tendu.

Prochaine étape : Washington

Cette réunion à Doha arrive à un moment stratégique. En effet, la RDC et le Rwanda doivent présenter, le 2 mai à Washington, un projet d’accord de cessez-le-feu. Cette échéance suscite de nombreux espoirs, mais aussi des interrogations.

Tout le monde scrute désormais les prochaines 48 heures. Car si cet accord venait à être signé, il pourrait marquer le début d’un désengagement progressif des armes dans l’Est de la RDC.

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Goma : entre guerre et salaires impayés, les enseignants crient leur détresse

En ce 30 avril, la République Démocratique du Congo célèbre la Journée nationale de l’enseignement, souvent appelée fête des enseignants. Mais dans les zones occupées par les rebelles de l’AFC/M23, cette commémoration laisse un goût amer. Là-bas, les enseignants vivent sans salaire depuis des mois, plongés dans une précarité intenable.

Des témoignages accablants

À l’Institut Mont Goma, Kasereka Matabishi Credo, professeur de latin et de français, décrit une réalité sombre :

« La vie de l’enseignant congolais est devenue misérable. »

Il dénonce l’indifférence des autorités et l’écart cruel entre les discours officiels et la réalité du terrain.

« Comment parler d’éducation de qualité quand ceux qui la transmettent sont eux-mêmes brisés ? »

L’abandon des enseignants de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo

Dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, les enseignants n’ont plus reçu leur salaire depuis janvier 2025. Faute de banques dans ces zones en conflit, ils restent sans solution. Le gouvernement avait promis des paiements électroniques, mais ces engagements ne se sont jamais concrétisés.

Un cri syndical ignoré

Le 28 avril, l’intersyndicale des enseignants de Masisi a adressé une lettre d’alerte à la ministre de l’Enseignement. Elle menace de boycotter les cours si rien ne change.

« Quatre mois sans salaire, c’est une torture silencieuse. Nous ne pouvons plus travailler sans nourrir nos familles », déclare un syndicaliste sous anonymat.

Rutshuru : entre guerre, famine et silence de l’État

À Rutshuru, le constat reste tout aussi alarmant. Isaac Mwanashaba, secrétaire permanent du SYECO, exprime sa détresse :

« Cette journée censée honorer l’enseignant ne signifie plus rien. Nous survivons dans la guerre, la faim et l’oubli. »

Des promesses politiques sans impact réel

Le président Félix Tshisekedi avait fait de l’éducation une priorité nationale depuis 2019. Malgré la gratuité de l’enseignement primaire, les syndicats affirment que les enseignants n’en ont jamais vu les bénéfices, surtout dans les régions en conflit.

Des enseignants abandonnés à leur sort

Certains ont fui les combats, d’autres survivent dans les villes sous tension, sans aide ni sécurité. En mars, la ministre Raïssa Malu avait promis une prise en charge des enseignants affectés. Mais sur le terrain, rien n’a changé.

Un appel à la dignité

Ce 30 avril, la voix des enseignants s’élève avec force :

« Nous ne demandons pas la charité, mais notre droit. Une école sans enseignant, c’est une nation sans avenir. »

Quand l’éducation devient numérique : la RDC déclare la guerre au papier et au réchauffement climatique

Le 30 avril, la République démocratique du Congo a célébre la Journée nationale de l’Enseignement sous le signe de la transformation numérique et de la reconnaissance des enseignants. À cette occasion, la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a remis officiellement 60 ordinateurs portables aux inspecteurs de l’Éducation, lors d’une cérémonie organisée mercredi à Kinshasa.

Ce geste fort symbolise la volonté du gouvernement de moderniser le système éducatif congolais et de renforcer la transition numérique dans ce secteur clé. « Notre objectif est d’accompagner la transparence et l’efficacité du système éducatif à travers le numérique. Cette démarche s’inscrit dans l’un des cinq piliers de notre ministère : le développement professionnel des acteurs éducatifs », a déclaré la ministre.

L’initiative bénéficie du soutien de la société Airtel, représentée par son directeur général, Thierry Diasomana, qui a souligné l’importance de lutter contre la consommation excessive de papier, source de pollution et de réchauffement climatique. « À travers cette action, nous encourageons un usage rationnel du numérique pour protéger l’environnement et optimiser les performances pédagogiques », a-t-il affirmé.

Raïssa Malu a également mis l’accent sur l’égalité de genre dans cette dynamique de transformation. Elle a insisté sur la nécessité de garantir une participation féminine équitable aux six modules de formation prévus, dans le but de promouvoir la masculinité positive et l’inclusion numérique.

Placée sous le thème : « Enseigner pour transformer, former pour bâtir », cette Journée nationale de l’Enseignement a été un moment d’hommage vibrant aux enseignants du pays. « Vous êtes les bâtisseurs silencieux de notre avenir, les gardiens du savoir et des valeurs républicaines », a déclaré la ministre, saluant l’engagement quotidien de ces hommes et femmes qui œuvrent souvent dans des conditions difficiles.

Cette remise d’ordinateurs n’est qu’un premier pas vers une réforme éducative ambitieuse et durable, portée par la vision d’un Congo numérique, inclusif et résilient.

Des larmes, des dons, et une promesse : Denise Nyakeru au cœur de l’exil congolais

Le 29 avril 2025, la Première Dame de la RDC, Denise Nyakeru Tshisekedi, s’est rendue au site de Musenyi, dans la province de Rutana (Burundi), pour rencontrer les réfugiés congolais fuyant les violences armées. Elle était accompagnée de son homologue burundaise, SE Angeline Ndayishimiye Ndayubaha, dans un élan commun de compassion et de solidarité.

Le site accueille actuellement 17 853 déplacés venus des régions de Bukavu, Uvira, Goma, Minova, Sake, Walungu et Kamanyola, tous chassés par l’insécurité persistante dans l’est de la RDC.

Un appui humanitaire de grande envergure

Pour soulager la détresse des familles réfugiées, 612 tonnes de vivres et de biens essentiels ont été remis par la Fondation Denise Nyakeru, en partenariat avec le FONAREV. Le don comprenait :

  • 225 tonnes de farine de maïs

  • 100 tonnes de haricots

  • 25 tonnes d’huile végétale (soit près de 24 763 litres)

  • 75 tonnes de sucre

  • 40 tonnes de soja

  • 3 tonnes de savon (76 500 pièces)

  • 43 200 serviettes hygiéniques

  • 11 000 pagnes

  • 40 tonnes de vêtements

  • 19 810 paires de babouches

Ces dons viennent s’ajouter à une première contribution humanitaire offerte le 23 avril dernier.

Une parole de réconfort et une promesse de retour

Devant les déplacés, Denise Nyakeru a livré un discours vibrant d’émotion :

« Malgré 8 heures de route, le temps s’est effacé devant la force et la dignité des 17 853 âmes arrachées à leur terre mais jamais à notre mémoire. »

Elle a rassuré les réfugiés quant à la volonté du gouvernement de restaurer la paix et la sécurité dans leurs régions d’origine. Elle a promis de rester engagée pour leur retour digne, et a exprimé un message fort d’espoir :

« Ces dons n’effaceront pas les blessures, mais ils témoignent de notre promesse : ne jamais abandonner ceux qui souffrent. »

Une solidarité africaine exemplaire

De son côté, la Première Dame du Burundi a salué ce geste humanitaire, soulignant son impact direct sur les conditions de vie des déplacés. Elle a exprimé sa gratitude envers son invitée pour ce soutien fraternel, gage d’un avenir commun pacifique entre les peuples du Burundi et de la RDC.

La visite s’est conclue par une inspection de la clinique mobile, des entretiens avec les familles, et des échanges avec les agences des Nations Unies en charge de la réponse humanitaire.

Retrait sous tension : les troupes de la SADC quittent Goma sous la pression du M23

Ce mardi 29 avril 2025, les troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont entamé leur retrait de Goma. Cette ville de l’est de la République démocratique du Congo est en proie à de violents affrontements depuis plusieurs mois.

Le retrait a été déclenché après un ultimatum de l’AFC/M23, exigeant le départ immédiat de la SADC des zones qu’il contrôle. L’opération s’est déroulée discrètement par la Grande Barrière, le principal poste frontalier entre la RDC et le Rwanda.

Des effets militaires abandonnés

Selon des sources ,environ sept camions transportant du matériel militaire ont été aperçus, accompagnés de véhicules légers. Des équipements appartenant aux FARDC ont été laissés sur place. Les rebelles de l’AFC/M23 les auraient ensuite récupérés.

Ce départ marque un revers pour les FARDC et leurs alliés. Le M23 contrôle désormais Goma et plusieurs zones du Nord-Kivu.

Une mission régionale contestée

La force de la SADC avait été déployée en 2023 pour soutenir l’armée congolaise contre le M23 et d’autres groupes armés. Elle comprenait des contingents sud-africain, tanzanien et malawite.

Depuis la prise de Goma par le M23 fin janvier, les accusations contre la SADC s’étaient multipliées. La rébellion l’accusait de mener des attaques conjointes avec les FARDC.

La rupture avec le M23

Le 12 avril, le M23 a dénoncé des offensives coordonnées avec la SADC, qu’il jugeait contraires aux engagements pris lors d’une réunion en mars. Cette rupture a mis fin à tout accord avec la mission régionale.

Le retrait des troupes a aussi gelé certains projets. Parmi eux : la réhabilitation de l’aéroport de Goma. Le M23 affirme désormais vouloir gérer seul les travaux.

Le rôle du Rwanda

Le Rwanda a confirmé son implication dans le processus de retrait. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P. Nduhungirehe, a déclaré sur X :

« Le Rwanda assure le passage sûr et l’escorte des convois de troupes et de matériel du SAMIDRC vers la Tanzanie. Leur présence a toujours été un facteur de complication dans le conflit. Le retrait marque une étape positive pour le processus de paix. »

Le départ des troupes de la SADC rebat les cartes. Le M23 renforce son pouvoir et le conflit prend une dimension encore plus régionale. La paix paraît encore lointaine, malgré ce retrait présenté comme un geste d’apaisement.

Quand l’Afrique scientifique s’unit : visite inédite à la Cité des sciences de Guinée

En marge de la IVᵉ Conférence panafricaine de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), qui s’achève ce mardi 29 avril 2025 à Conakry, la Guinée a accueilli une délégation ministérielle de haut rang pour une visite officielle à la Cité des sciences et de l’innovation, fleuron technologique et scientifique de l’Afrique de l’Ouest.

Invités par M. Alpha Bacar Barry, ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, les représentants du Tchad, de la République démocratique du Congo et de la Guinée-Bissau ont découvert une infrastructure unique sur le continent. Parmi eux figuraient Mme Marie Thérèse Sombo Ayanné Safi Mukuna (RDC), Mme Colette Ngabere (Tchad) et M. Gibrilo Djalo (Guinée-Bissau).

Guidée par le professeur Abdoulaye Baniré Diallo, coordinateur de la Cité, la visite a permis aux ministres d’explorer des installations ultramodernes dédiées à l’intelligence artificielle, à l’exploitation des données massives et à la recherche appliquée. L’immersion a provoqué admiration et enthousiasme, mettant en lumière la vision audacieuse de la Guinée pour un enseignement supérieur résolument tourné vers l’avenir.

Les visiteurs ont unanimement salué l’approche guinéenne, qu’ils considèrent comme un modèle de transformation scientifique et numérique pour l’Afrique francophone. Ils ont également exprimé leur volonté de renforcer la coopération interétatique dans le domaine de la recherche et de l’innovation, dans la continuité des réflexions amorcées lors de la conférence de l’AUF.

Alors que se clôture l’événement ce soir à Conakry, cette visite incarne déjà une promesse : celle d’une Afrique unie autour du savoir, de la technologie et d’un avenir commun.

RDC – Guinée-Bissau : Une alliance fraternelle scellée par l’honneur et la diplomatie

Une visite de travail hautement symbolique s’est déroulée mardi 6 août au Palais de la Nation à Kinshasa entre le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Ce tête-à-tête diplomatique a débouché sur plusieurs annonces fortes : le renforcement des relations bilatérales, la mise en place d’une commission mixte, l’ouverture prochaine de représentations diplomatiques entre Kinshasa et Bissau, mais surtout, un geste solennel d’amitié.

En effet, le président congolais a élevé Umaro Sissoco au rang de Grand cordon dans l’ordre national des héros Kabila-Lumumba, saluant son engagement en faveur du panafricanisme et de la paix sur le continent. « Ce geste ne sera jamais oublié », a affirmé le président guinéen, très ému.

Les deux chefs d’État ont également tenu un point de presse conjoint, dans lequel ils ont mis en lumière leur volonté commune de promouvoir la stabilité et l’unité africaine. Félix Tshisekedi a exprimé sa gratitude envers son homologue, soulignant le soutien indéfectible de ce dernier en période de tensions à l’Est de la RDC, notamment après la chute de Goma et Bukavu.

Umaro Sissoco, pour sa part, a rappelé l’importance de l’amitié entre les peuples africains et salué la vision partagée par Kinshasa et Bissau. Il a réaffirmé sa volonté d’œuvrer aux côtés de la RDC pour un avenir de paix, déclarant : « Nous partageons les mêmes idéaux panafricains ».

Cette visite marque un tournant dans les relations entre les deux pays, en pleine mutation géopolitique dans la région. Au-delà des symboles, c’est un signal fort envoyé à toute l’Afrique : l’unité et la solidarité restent les armes les plus puissantes pour faire face aux défis du continent.