RCA : la « Coalition Centrafrique libre » exige le départ des légionnaires français

Les membres de cette organisation se sont exprimés au cours d’une conférence de presse.

La Coalition Centrafrique Libre (CCL) a organisé le lundi 22 juin une conférence de presse dans une salle de l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS). Cette réunion était « un appel pour saisir les élus de la nation à interpeller le Premier ministre, le ministre de la défense et le ministre des affaires étrangères à situer le peuple sur la présence de légionnaires français en RCA et d’exiger leur départ ».

Selon les organisateurs, des légionnaires seraient arrivés en nombre dans le camp de M’Poko dans le but de déstabiliser la Centrafrique.

La demande du départ immédiat des légionnaires soi-disant « débarqués pour déstabiliser le pays » suscite les interrogations.

Force est de constater que l’affirmation s’avère totalement fausse. Qui a vu tous ces militaires ? Personne. Mais dans un kilo de mensonge il y a au moins 20 grammes de vérité, dit-on. Présentement la vérité est qu’il y a bien quelques légionnaires présents dans le cadre de l’opération EUTM-RCA et aussi au DETAO. D’ailleurs on y retrouve depuis toujours toutes les couleurs de béret. On est donc bien loin des 2 000 faussement annoncés.

Et surtout, leur mission consiste à former les FACA et à venir en aide à la population, comme cela a été le cas dernièrement avec une sensibilisation aux gestes barrières pour les jeunes du 5ème arrondissement.

D’ailleurs, le 25 juin, le gouvernement centrafricain a publié un communiqué qui confirme que les rumeurs diffusées sur ce sujet par la Coalition Centrafrique Libre, et d’autres groupes affiliés, sont des « mensonges inventés de toutes pièces ».

Au bilan, cet appel lancé avec virulence par quelques jeunes instrumentalisés n’a rassemblé que quelques dizaines d’individus, même pas une centaine dont certains étaient présents par curiosité. Une conférence de presse étant organisée, des journalistes ont permis de remplir le parquet de la salle. Et au bilan que reste-t-il ?

Il reste une Coalition Centrafrique Libre qui diffuse des fausses nouvelles et joue à attiser les peurs. A ce jeu dangereux elle a perdu toute sa crédibilité.

Le virus du mensonge est plus dangereux que la Covid19 en république centrafricaine. Pour s’en protéger le geste barrière est de le dénoncer.

RCA: début de l’enrôlement des électeurs à Bangui

Cette opération a débuté ce mardi 30 juin au matin à Bangui avant de s’étendre au reste du pays.

Après avoir reporté à plusieurs reprises le début de l’enrôlement des électeurs, l’Autorité nationale des élections, l’A.N.E annonce que cette opération va débuter à partir de ce mardi 30 juin au matin à Bangui avant de s’étendre au reste du pays.

Le porte-parole de l’ANE, qui explique que ces reports successifs ont été causés par un problème de configuration des tablettes qui serviront à enregistrer les électeurs – problème aujourd’hui réglé -, assure que cela n’aura pas d’incidence sur le calendrier déjà fixé.

Julius Rufin Ngouadé Baba, joint par Esdras Ndikumana du service Afrique de RFI, ne peut pas -pour le moment- dire exactement combien de temps prendra la première phase qui consiste à enregistrement et prendre les photos des Centrafricains en âge de voter, alors que questions se posent dans certaines zones comme Ndélé et Birao. « N’oublions pas le contexte lié à la République centrafricaine, nous explique-t-il : il y a d’énormes aléas liés à la sécurité, dûs à l’accès à certaines localités du pays, dû à beaucoup d’autre problèmes ! »

Football : le CHAN et la CAN reportés en 2021 et en 2022

La décision ressort de la réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football tenue ce 30 juin par visio-conférence.

La Coupe d’Afrique des nations de football est reportée en janvier 2022. Le championnat d’Afrique des nations (Chan) se jouera pour sa part en 2021. Ces deux compétitions auront bel et bien au Cameroun.

Tout comme les demi-finales et la finale de Ligue des champions des hommes se disputeront au pays des Lions indomptables.

La CAF a par ailleurs pris la décision d’annuler la prochaine édition de la CAN féminine prévue en décembre. Elle prévoit en revanche lancer la Ligue des champions féminine de football.

Ce sont là les principales décisions qui ressortent de la réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football tenue ce 30 juin par visio-conférence.

En ce qui concerne la Coupe de la CAF Demi finale, un seul match se jouera au Maroc et la finale saura lieu au Maroc.

RCA : un nouveau mouvement pour soutenir la candidature de Touadéra

La nouvelle formation a été nommée « Mouvement bé oko » et a été créée samedi 27 juin 2020.

Un nouveau mouvement politique regroupant 42 partis, associations et organisations politiques centrafricains a été créé samedi pour soutenir la candidature de Faustin-Archange Touadéra, actuel président de la Centrafrique, à la prochaine élection présidentielle prévue pour la fin de l’année.

La nouvelle formation a été nommée « Mouvement bé oko », la traduction en sango, la langue nationale centrafricaine, du Mouvement cœurs unis (MCU), le parti de Touadéra.

Le premier tour des élections présidentielle et législative a été fixé au 27 décembre prochain par l’Autorité nationale des élections (ANE) en Centrafrique.

Congo-coronavirus : début d’une campagne de sensibilisation entre Moungoumba et Bétou

L’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) a lancé ce week-end une campagne transfrontalière de prévention du coronavirus entre ces deux localités de Centrafrique et du Congo.

Dans cette zone transfrontalière, les populations échangent couramment aussi bien par voie terrestre que fluviale, mais les tests et les médicaments contre le coronavirus font défaut.

Depuis cinq semaines que les responsables de l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCAEC) sillonnent les zones transfrontalières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale pour sensibiliser contre le coronavirus. Une pandémie qui gagne du terrain.

Les équipes ont déjà parcouru plus de 10 000 kilomètres dans la zone de Bétou au Congo et Moungoumba en Centrafrique où les populations échangent fréquemment. Cette sensibilisation a été motivée pour des raisons évoquées par le Dr Brahim Issa Sidi représentant du secrétaire exécutif de l’OCEAC : « L’épidémie n’est plus importée, on vit avec ça. Les contaminations sont devenues pratiquement domestiques ou locales. Nous allons faire en sorte que, non seulement on ne va pas relâcher la sensibilisation ou la prévention, on va ajouter le dépistage et autres prises en charge parce que, s’il y a des positifs dans la population, il faut les connaître. »

Pour le Dr Issa Sidi, la sensibilisation est une flamme qu’il faut nécessairement maintenir parce que l’épidémie, selon les enquêtes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), va s’accentuer et durer encore longtemps.

RCA-Nord : des hommes armés braquent l’ONG internationale Warchildren

Plusieurs matériels ont été emportés par les assaillants, identifiés comme des combattants rebelles du FPRC, selon plusieurs sources sécuritaires locales.

Les faits se sont produits dans la nuit du dimanche à lundi 23 mars 2020 à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran,  au nord de la République centrafricaine.

Dans la nuit du dimanche à lundi 23 mars, aux environs de 24 heures, un groupe des assaillants, lourdement armé, ont fait leur apparition par effraction dans les locaux de l’ONG internationale Warchildren avant d’emporter des matériels informatiques et bureautiques.

Les assaillants, dont les identités n’ont pas été dévoilées, seraient des combattants rebelles du FPRC, dirigé par le général Noureddine Adan, selon plusieurs sources sécuritaires locales interrogées par CNC.

Justement, du côté du FPRC, on veut à tout prix montrer aux yeux du monde que la situation est maîtrisée, et que la paix est revenue à Ndélé.

Selon l’État-major du FPRC à Ndélé, il est temps que chacun rentre chez soi. La paix est déjà revenue, a-t-il ajouté. Mais du côté des déplacés, l’annonce de leur retour à la maison ne passe pas. Certains redoutent des représailles une fois rentrées.

Cependant, depuis lundi dernier, certains éléments du FPRC ont mené des opérations d’intimidation, avec leurs armes, dans le camp des déplacés situé devant la base de la Minusca proche de l’aéroport. Plusieurs points de vente dans le camp ont été fermés par force, et certains déplacés ont été contraints de rentrer à la maison sous pression du FPRC.

Du côté des humanitaires, le PAM (Programme alimentaire mondial), et le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) ont déployé sur place des vivres et des kits de premier secours aux déplacés de Ndélé fuyant les violences des groupes armés.

Selon les informations du CNC, un conducteur de PAM, de l’ethnie Goula, au volant d’un camion transportant des vivres à destination de Ndélé, avait été kidnappé à Kaga-Bandoro, le vendredi dernier, par des hommes lourdement armés, identifiés comme des combattants du MPC de Mahamat Al-Khatim.

On ignore les raisons de ce rapt spectaculaire, mais certains témoins parlent des représailles liées au conflit entre le FPRC et le RPRC dans les localités de Ndélé, ayant abouti à la signature d’un accord de cessation des hostilités la semaine dernière à Bria entre les groupes armés issus de l’ex-coalition Seleka.

À Ndélé, une source au sein de l’État-major du FPRC, interrogé par CNC, indique que les caisses de fonctionnement de son mouvement sont vides depuis le déclenchement des hostilités avec le RPRC à Ndélé. Il est donc nécessaire que les déplacés reviennent chez eux, et que les activités commerciales redémarrent pour que les taxes rentrent dans les caisses, a-t-elle ajouté.

Dans le camp des déplacés, certains Goula dont les habitations ont été complètement incendiées ont refusé catégoriquement de rentrer. Ils préfèrent se loger dans le camp que dans les quartiers moins sécurisés, selon leur propre terme.

RCA : présence massive des rebelles du MPC à Markounda et Boguila

Pendant que les Casques bleus de la Minusca, mission des Nations unies en Centrafrique, et les forces de sécurité intérieure, gendarmes et policiers centrafricains pliaient leur bagage et quittent la zone, le MPC (mouvement patriotique pour la Centrafrique ), dirigé par l’autoproclamé général Mahamat Al-Khatim renforce sa présence dans les sous-préfectures de Markounda et de Nana-Boguila.

Alors que le chef rebelle Mahamat Al-Khatim et ses hommes sont aperçus depuis quelques jours dans la localité de Kouki, un nouveau site minier situé à 65 kilomètres de Markounda et qui attire massivement ce dernier temps les groupes armés, sur l’axe Paoua-Bossangoa, les rebelles du MPC, appuyé par des mercenaires tchadiens, contrôlent les localités de Boguila, Nana-Bakassa et Béboura, abandonnées par les Casques bleus et les gendarmes centrafricains.

« Tout ça, c’est à cause de la Minusca. On ne comprend pas pourquoi les Casques bleus ont abandonné Béboura, Boguila, Batangafo aux mains des rebelles qui circulent désormais comme des poissons dans l’eau et terrorisent les populations civiles », s’alarme l’unique gendarme centrafricain en position de départ à l’entrée de la commune de Nana-Bakassa, sur l’axe Boguila-Bossangoa.

À Béboura 3, un croisement stratégique situé à une vingtaine de kilomètres de Paoua sur l’axe Bossangoa, la base opérationnelle temporaire, Tempory Operational base (TOB) de la Minusca a été complètement détruite le jeudi 9 avril 2020 par les populations locales suite à un accident de circulation impliquant un véhicule de patrouille des Casques bleus. La Minusca, de son côté, réagit très rapidement en rapatriant son personnel local à Paoua. Quelques semaines plus tard, la Minusca évacue sa base de Boguila, laissant les voies libres aux rebelles tchadiens et centrafricains qui circulent désormais libres dans le secteur.

Il y a lieu de noter que la semaine dernière, à Kabo, une localité frontalière avec le Tchad, le chef rebelle Mahamat Al-Khatim, chef d’État-major et coordonnateur du MPC avaient reçu un pick-up neuf lourdement armé venu du Tchad. Selon des sources sécuritaires locales, cette nouvelle dotation pourrait s’inscrire dans les activités d’exploitation minière du chef rebelle.

À six mois des échéances électorales prévues pour la fin décembre 2020, les principaux groupes armés, pourtant signataires de l’accord de paix de Khartoum du 6 février 2019, ont investi et terrorisé malheureusement les populations des localités de l’est, du centre, du Nord et du Nord-ouest de la République centrafricaine.

RCA : le palais impérial de Berongo accueillerait des nouveaux pensionnaires

Il s’agirait des mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, en provenance de la République du Soudan.

Depuis quelques jours, le palais impérial de Berongo, situé à 65 kilomètres de Bangui sur l’axe Mbaïki, accueille discrètement de nouveaux pensionnaires. Il s’agit des mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, en provenance de la République du Soudan.

« Ils sont nombreux, très nombreux. On peut parler de plusieurs centaines. On les a déposés discrètement au palais de Berongo », explique un habitant de Bobangui joint au téléphone par CNC.

En effet, depuis la chute de l’ancien Président soudanais Omar El-Bechir le jeudi 11 avril 2019, les nouvelles autorités soudanaises préfèrent coopérer militairement avec les Américains que les Russes. Or, sur le territoire soudanais, plusieurs milliers des mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner sont encore sur place, et leur présence gêne énormément la nouvelle diplomatie soudanaise. Ceci dit, ils doivent plier leurs bagages et quitter le sol soudanais. C’est ainsi que ces mercenaires russes sont arrivés massivement en République centrafricaine ces dernières semaines. Bizarrement, personne n’en parle, ni dans les médias, ni sur les réseaux sociaux.

Pour l’heure, on ignore ce que la société de mercenariat Wagner va faire avec ces milliers des mercenaires en République centrafricaine.

RCA-Elections : l’enrôlement des électeurs fixé du 26 juin au 15 juillet

L’annonce a été faite par Marie-Madeleine N’Kouet Hoornaert, présidente de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de préparer et organiser les élections.

La nouvelle date de l’enrôlement des électeurs pour les prochaines élections présidentielle et législatives en République centrafricaine (RCA) a été fixée du 26 juin au 15 juillet prochain, a annoncé mardi Marie-Madeleine N’Kouet Hoornaert, la présidente de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de préparer et organiser les élections centrafricaines.

Au cours d’une conférence de presse ce mardi, N’Kouet Hoornaert a exhorté chaque citoyen en âge de voter d’aller s’inscrire sur une liste électorale, ce qui constitue la première étape pour la participation des électeurs aux scrutins prévus à la fin de l’année.

Cette opération, qui aurait dû démarrer lundi dernier, a été reportée pour des raisons techniques. Les techniciens n’étaient en effet pas parvenus à configurer les tablettes devant favoriser l’opération d’inscription sur la liste électorale.

D’après le dernier planning délivré par l’ANE, le premier tour des élections devrait se tenir le 27 décembre prochain, précédé de plusieurs activités, dont entre autres l’enrôlement des électeurs et la cartographie électorale.

Coronavirus : la Centrafrique franchit la barre des 3000 cas infectés

La nouvelle a été donnée dans un communiqué de presse du ministère de la santé et de la population, mardi 23 juin 2020.

Mardi 23 juin, la République centrafricaine (RCA) a annoncé mardi 88 nouveaux cas de coronavirus. Ces nouveaux cas détectés porte le nombre total d’infections à 3.051. C’est un  communiqué de presse du ministère de la Santé et de la Population qui a donné l’information.

Ce sont 522 patients qui ont été guéris tandis que 37 sont décédés. Parmi ces 37 décès, 31 ont été signalés « en milieu extra-hospitalier », d’après la même source.

Rappelons que le premier cas de coronavirus a été confirmé le 14 mars dernier dans le pays. Il s’agissait d’un patient venu d’Italie. Si les premiers cas ont été importés, les cas de transmission locale prennent de plus en plus le dessus, et ce malgré l’application d’une série de mesures barrières édictées par le gouvernement.

Il faut dire que le 12 juin dernier, les autorités ont assoupli certaines contraintes, en procédant notamment à la réouverture des écoles, des lieux de culte, des restaurants, des caves et d’autres lieux de distraction.