RCA : trois soldats FACA, incarcérés ont été enlevés par les requins

Leur famille interpelle le gouvernement et menace de saisir la justice nationale et internationale.

Malgré la présence des forces des Nations unies, les requins ont pu accéder à l’intérieur de la maison d’arrêt de Ngaragba et enlever trois détenus qui ne font plus de signes de vie à leurs proches. Leur famille interpelle le gouvernement et menace de saisir la justice nationale et internationale.

Officiellement, les trois détenus, dont deux sous-officiers et un soldat de l’armée nationale, ont été incarcérés à la maison centrale de Ngaragba depuis plus de deux mois dans une affaire  qui ne concerne ni de près ni de loin le conflit militaropolitique actuel.

Selon des informations du CNC, les trois détenus enlevés sont  entre autres l’adjudant Bombolé, le sergent-chef Amazoudé et le caporal Ringui alias Badboy.Ils ont été enlevés dans leur cellule à la maison centrale de Ngaragba le jeudi 24 décembre 2020. Selon nos informations, cette opération hibou a été menée par des éléments de la milice « REQUINS », et dirigée par un capitaine de l’armée nationale.

Selon notre enquête, la première tentative de leur enlèvement par les requins, à bord d’un seul véhicule et habillés en garde présidentielle, avait eu lieu le même jour vers 15 heures. Mais les agents des Nations unies détachés au service pénitentiaire  de Ngaragba leur avaient refusé catégoriquement l’accès  aux locaux de la maison carcérale. Une heure plus tard, ils sont revenus à bord de plusieurs véhicules et pénétrés à l’intérieur avant d’embarquer les trois détenus qui ne font plus de signes de vie à leur proche. D’après des vérifications faites par leur famille au camp de Roux, les trois suspects ne s’y trouvent pas. Elle ignore leur destination depuis 5 jours, et menace de saisir la justice nationale et internationale à travers leur avocat.

Notons que depuis le retour en RCA de l’ancien Président François Bozizé, plusieurs personnes soupçonnées d’être de connivence avec lui sont systématiquement arrêtées et incarcérées.

RCA : quatre morts dans un accident d’un camion commercial à Grimari

Le véhicule, en provenance de la ville de Bambari, transportait des marchandises et des passagers à destination de Bangui.

Les mercenaires russes basés à l’entrée de la ville de Grimari sur l’axe Bambari ont été soupçonnés d’avoir ouvert le feu sur un véhicule de transport  de marchandises et de personnes dans les parages  de la ville de Grimari, provoquant un accident qui a fait au moins quatre morts et des blessés.

Selon nos informations, le véhicule, en provenance de la ville de Bambari, transportait des marchandises et des passagers à destination de Bangui. Malheureusement à leur arrivée à cinq kilomètres de Grimari, juste à la barrière des forces de l’ordre à l’entrée de la ville où les forces gouvernementales se sont basées, les mercenaires russes auraient ouvert le feu sur le véhicule, occasionnant la mort d’au moins quatre passagers et de plusieurs blessés, selon les témoins.

On ignore les raisons exactes de l’attaque,  mais tout porte à croire que les mercenaires russes, qui ne parlent ni Sango, ni le français, ont du mal à différencier les civils des rebelles.

Même à Boali, où l’affrontement entre les forces gouvernementales et les rebelles du CPC ont eu lieu la semaine dernière, des nombreux cas d’assassinat extrajudiciaire des civils imputés aux mercenaires russes ont été signalés dans la ville. Les populations locales, sous le choc,  ne cessent d’interpeller le gouvernement sur le sujet, mais elles n’ont reçu aucune réponse.

RCA-élections : des soupçons de fraudes massives

Si la quasi-totalité des candidats pense que les élections du 27 décembre ne sont pas des élections, mais plutôt une véritable escroquerie politique,  les manœuvres de la Minusca et de l’autorité nationale des élections ne font que confirmer ces allégations.

Alors que les milliers des électeurs qui se sont mobilisés massivement dans la capitale dimanche s’attendaient à ce qu’à la fin du vote,  toutes les urnes soient transportées à l’autorité nationale des élections, force est de constater malheureusement que la réalité sur le terrain est tout autre.

Imaginez-vous, à Bangui, le siège national de l’autorité nationale des élections, qui se trouve à moins de 15 kilomètres de certains centres électoraux, n’a pas reçu, à la fin du scrutin dimanche, plus de la moitié des urnes de la capitale. Les forces de la Minusca, accompagnées de certains agents de l’autorité nationale des élections, ont transporté effectivement dans la nuit du dimanche à lundi 28 décembre les urnes, mais leurs destinations finales n’étaient pas connues. Et à la grande surprise de tous, une partie de ces urnes de la capitale commencent à arriver que 24 heures plus tard, c’est-à-dire le lendemain au siège de l’ÂNE. Incroyable !

Et ce n’est pas tout ! Ce lundi 28 décembre, vers 18 heures, dans le huitième arrondissement, les habitants sont surpris de voir deux véhicules de l’autorité nationale des élections,  escortées par quatre véhicules des Casques bleus rwandais de la Minusca, transportaient des urnes du huitième à destination du siège de l’ÂNE au centre-ville. Et c’est la même chose dans le cinquième arrondissement.

Dans les villes de province, à Berberati, chef-lieu de la préfecture de Mambéré-Kadéï, les dépouillements se faisaient au domicile du préfet. Incroyable ! À Bria et dans d’autres villes où il y’avait de l’insécurité, les dépouillements se faisaient également dans les bases de la Minusca.

Alors, pour de nombreux Centrafricains, à quel jeu jouent la communauté internationale et les autorités centrafricaines ?

RCA-Elections : malgré les menaces, les électeurs sont allés aux urnes

Les Centrafricains ont voté, dimanche 27 décembre, pour élire leur président et des députés, et l’explosion de violence redoutée n’a finalement pas eu lieu.

Les électeurs ont voté, dimanche, en Centrafrique pour des élections présidentielle et législatives sous extrême tension. Le pays, toujours plongé dans une guerre civile, est sous la menace d’une nouvelle offensive rebelle contre le régime. Finalement, malgré des incidents épars, l’explosion de violence redoutée n’a pas eu lieu.

Les Centrafricains ont voté, dimanche 27 décembre, pour élire leur président et des députés, et l’explosion de violence redoutée n’a finalement pas eu lieu. Toutefois, les observateurs redoutent que nombre d’électeurs n’aient pu voter dans ce pays occupé aux deux tiers par des groupes armés dont les principaux mènent une offensive contre le régime du président sortant et favori, Faustin Archange Touadéra.

Les groupes rebelles avaient juré, il y a neuf jours, de « marcher sur Bangui » pour empêcher le scrutin, mais ils ont finalement été tenus à distance de la capitale de ce pays parmi les plus pauvres au monde, en guerre civile quasi ininterrompue depuis huit ans.

Ils n’y sont pas parvenus grâce au renfort de centaines de paramilitaires russes, soldats rwandais et Casques bleus de la force de maintien de la paix de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

« Globalement, le vote a eu lieu et les électeurs sont venus. Il y a eu un engouement (…) malgré des petits soucis sécuritaires dans quelques endroits », a indiqué en fin de journée Momokoama Théophile, rapporteur général de l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Un satisfecit contesté par les experts et des observateurs dépêchés pour surveiller le scrutin.

« Ce vote va changer notre pays »

« Je veux d’abord la paix et cela passe par le vote », s’est enthousiasmé Roméo Elvin, un étudiant de 24 ans avant de voter au lycée Boganda.

« À Bangui, cela a l’air de bien se passer mais le gros point noir, c’est que les gens ne votent pas du tout dans plusieurs localités. Nous sommes complètement aveugles sur la situation en dehors de la capitale », estimait un observateur de l’UE en soirée, sous couvert de l’anonymat.

« C’est très important pour moi d’être là en tant que citoyenne. Je pense que ce vote va changer notre pays, quel que soit le président », s’enthousiasme Hortense Reine, une enseignante.

La tenue de ces élections présidentielle et législatives est un enjeu majeur pour le pays, mais aussi la communauté internationale, qui tente de l’aider à se reconstruire et d’y maintenir une sécurité toute relative depuis 2014.

Matériel électoral saisi

À Bangui, le calme règne ces derniers jours mais la peur suinte dans certains quartiers. « Je pense que beaucoup de gens n’iront pas voter et moi-même j’hésite encore », lâchait samedi soir Bertrand, un commerçant. À l’intérieur du pays, loin de la capitale encore, des combats sporadiques ont toujours lieu depuis neuf jours.

 

Des incidents épars ont été rapportés dimanche et des milliers de personnes ont été empêchées de voter ou privées de leurs cartes d’électeurs jamais arrivées en raison de l’insécurité, selon des responsables locaux et de l’ONU anonymes.

Ainsi, dans le nord-ouest, à plus de 500 km de Bangui, des rebelles ont saisi du matériel électoral à Koui, menacé de tuer des agents électoraux à Ngaoundaye, et quiconque ira voter à Bocaranga, comme dans de nombreuses autres bourgades, selon des responsables locaux et de l’ONU sous couvert de l’anonymat.

Plus près, à Bossembélé, une ville de 50 000 habitants à 150 km de Bangui, « nous n’avons pas reçu les cartes d’environ 11 000 électeurs », s’est désolé une haute responsable de la sous-préfecture.

Dans ce contexte, la question de la légitimité des futurs élus – le président et 140 députés – est déjà posée quand une partie importante de la population n’a pu voter, ou le faire librement et sereinement, en dehors de Bangui, selon les experts et l’opposition.

« Il y a le discours lénifiant qui dit que tout se passe bien à Bangui et on oublie tout le reste. Les groupes armés ont pris en otage la population », estime  Roland Marchal, du Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po à Paris.

« Ces élections sont partielles, non crédibles et ne respectent pas les standards internationaux », renchérit Thierry Vircoulon, de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

Toutefois la journée s’est déroulée sans le chaos que certains prédisaient, même s’il est difficile d’obtenir des informations des territoires occupés ou sous influence des groupes armés.

Les rebelles, habitués en 2013 et 2014 à attaquer des civils abandonnés par une armée alors en déroute, font aujourd’hui face à quelque  Casques bleus, renforcés jeudi par 300 soldats rwandais Kigali et Moscou ont volé il y a quelques jours au secours du pouvoir de Faustin Archange Touadéra.

« Je vous appelle à ne pas aller voter »

L’ex-chef d’État, dont la candidature avait été invalidée, avait appelé à ne pas voter à la présidentielle. « Mes compatriotes, je vous appelle à ne pas aller voter. Restez chez vous. Laissez Touadéra seul aller déposer son bulletin dans les urnes », avait-il déclaré dans un message audio diffusé sur internet et authentifié par son parti auprès de l’AFP. « Je soutiens la CPC », avait-il ajouté invoquant la Coalition pour le changement, regroupant les plus puissants des groupes armés qui occupent depuis plusieurs années deux tiers de la Centrafrique.

L’opposition s’avançait donc dimanche en ordre dispersé, avec pas moins de 15 candidats, face à un président sortant qui a, selon les experts et les diplomates, toutes les chances d’obtenir un second mandat. Mais l’opposition a également accusé le camp du chef de l’État de préparer des fraudes massives pour l’emporter dès le premier tour.

RCA : des bureaux de vote fermés à Bambari, Ippy et Bria

Ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Alors que dans les villes de koui,  Aba et  Niem-Yelewa,  les matériels électoraux ont été incendiés par les rebelles, à  Bambari, Ippy, Bria et Bouar, ce sont des détonations d’armes automatiques des rebelles qui empêchent les électeurs de sortir et aller voter.

Depuis 5 heures du matin,  à  Bambari, capitale provinciale de la Ouaka,  puis à Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto, ainsi qu’à Kaga-Bandoro,  chef-lieu de la préfecture de la Nana-Gribizi, les rebelles, lourdement armés,  ont fait des tirs partout en l’air avant de s’arrêter vers 6 heures du matin. Cependant, les bureaux de vote sont fermés, et les électeurs sont toujours cloîtrés chez eux.

Au même moment, à Ippy, les rebelles ont sorti leurs armes ainsi que des chicottes pour empêcher les électeurs d’aller voter.

Pendant ce temps, à Bangui comme à Berberati, les deux villes sont calmes, et les électeurs sont sortis ce matin nombreux devant les bureaux de vote dans tous les arrondissements de la capitale. Malheureusement, dans le huitième arrondissement, au quartier Galabadja 3 vers le terrain de football de « Sans Cas »,  les électeurs sont nombreux dans des files de rang, mais l’équipe électorale n’est pas sur place. Ce qui décourage certains à rester sur place.

RCA : des détonations d’armes lourdes et légères à Bouar

À quelques heures du début du scrutin prévu ce dimanche 27 décembre 2020 à 7 heures du matin, la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de la Nana-Mambéré est secouée par des détonations d’armes lourdes et légères.

Alors que le calme est revenu à Bangui après de brèves détonations d’armes entendues au Nord-ouest de la capitale vers 2 heures du matin, la ville de Bouar, située à plus de 400 kilomètres de Bangui est replongée  dans la psychose. Les détonations d’armes ont commencé vers 5h25, a constaté sur place un journaliste du CNC.

Par ailleurs, dans la ville de Niem-Yelewa, toujours dans la Nana-Mambéré, les rebelles ont incendié tous les matériels électoraux ce samedi 26 décembre 2020 vers 16 heures.

Au même moment, dans la sous-préfecture de koui,  dans l’Ouham-Péndé, on apprend également  la destruction des matériels électoraux par les rebelles.

Notons que ce dimanche 27 décembre, les Centrafricains sont appelés aux urnes pour élire leurs députés ainsi que le Président de la République. Mais depuis plus d’une semaine, une coalition des rebelles marche vers la capitale avec des affrontements violents avec les forces gouvernementales. Les rebelles exigent le report des élections, mais le gouvernement ainsi que la communauté internationale campent sur leur position et indiquent que les élections ne doivent se dérouler que ce dimanche 27 décembre.

Élections présidentielles et législatives 2020 : tendance à la mi-journée

Les Centrafricains  sont appelés aux urnes ce dimanche 27 décembre 2020 pour élire leur nouveau Président de la République ainsi que leurs députés.

Les électeurs auront à choisir parmi 16 candidats pour la présidentielle, et plus d’un millier pour les législatives. Malgré les menaces sécuritaires qui pèsent sur le scrutin, on note une présence massive des électeurs dans la capitale. Cependant, dans les villes de province, la quasi-totalité des bureaux de vote n’a pas ouvert leurs portes, et l’on commence malheureusement à constater dans la capitale des scènes d’achat de conscience des électeurs dans les bureaux de vote.

Si dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA, tous les bureaux de vote sont restés fermés à cause de l’insécurité, à Bambari comme à Ippy, située dans la préfecture de la Ouaka,   on note également l’absence des agents préfectoraux de l’autorité nationale des élections. En conséquence, tous les bureaux de vote sont restés fermés dans ces deux villes.

Pendant ce temps, à Bocaranga,  dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, les rebelles, qui progressent vers la ville, sont signalés  à moins de 5 kilomètres, rendant impossible la tenue du scrutin dans la ville.

Cependant, à Bozoum,  chef-lieu de la préfecture de l’Ouham-Péndé,  les rebelles avaient tenté de perturber le scrutin, mais les Casques bleus, avec leur blindé,  sont venus sécuriser le processus.  Avec le climat d’insécurité dans la ville, les agents ont commencé le dépouillement vers 13 heures.

À Obo, Ndélé, puis à Berberati, malgré les menaces d’attaque des rebelles, le scrutin a pu se dérouler dans le calme avec une présence massive des électeurs.

Au même moment, à Bangui, malgré les menaces d’attaque des rebelles, les électeurs ont pu se rendre massivement dans les bureaux de vote dans la tranquillité. Malheureusement, dans le huitième arrondissement de Bangui, le candidat du MCU aux législatives, Monsieur Hassan Aristide ANGOURÉ,  inquiet de son impopularité grandissante dans cette circonscription, s’est lancé dans des manœuvres de fraudes électorales massives.

Ainsi, dans le centre de Gobongo, le Président de la jeunesse du parti au pouvoir, Monsieur Hugues NDEWANA, propose de l’argent à chaque électeur qui vote pour le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat numéro 1 pour la présidentielle, et monsieur Hassan Aristide ANGOURÉ, candidat numéro 1  pour les législatives dans le huitième.

 

RCA : un groupe armé attaque la brigade de l’OCRB

L’attaque a eu lieu ce dimanche 27 décembre 2020,  vers 2 heures du matin, c’est-à-dire à quelques heures du début des élections.

Dimanche 27 décembre 2020, les centrafricains doivent passer devant les urnes. Quelques heures avant le début du vote, la brigade de l’Office central de la répression du banditisme (OCRB) a été attaquée par un groupe d’individus armés non identifiés.

Selon un commissaire de police interrogé, l’attaque a eu lieu ce dimanche 27 décembre 2020 vers 2 heures du matin.  Les policiers, qui ont reçu préalablement des renforts, ont réussi à repousser  les assaillants qui ont pris la fuite vers l’école Don Bosco, située non loin du lieu de la scène au quartier Damala.

Pour l’heure, le bilan provisoire fait état d’un policier blessé, mais son pronostic vital n’est pas engagé, selon la police nationale.

Notons qu’avant le début des élections ce dimanche, la Minusca, mission des nations unies en Centrafrique avait indiqué l’arrivée des renforts des Casques bleus rwandais en provenance du Soudan du Sud. Ils ont été déployés dans plusieurs coins stratégiques de la capitale ainsi que dans certaines villes de province.

Il y’a lieu de rappeler que ce samedi 26 décembre, au quartier combattant, dans le huitième arrondissement de Bangui, les habitants ont découvert devant la station d’essence Total d’UCATEX un sac contenant des grenades offensives qui avait été récupéré par les gardes présidentiels.

Des avions de chasse de la France survolent la RCA

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche 27 décembre, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes pour aider le gouvernement à ramener le calme.

Le président français, Emmanuel Macron, a ordonné mercredi 23 décembre une mission de survol du territoire de la République centrafricaine par des avions de chasse, en accord avec le président Faustin-Archange Touadéra et la mission des Nations unies dans le pays, afin de « marquer la condamnation des tentatives de déstabilisation du pays », a déclaré l’Elysée.

Macron a « condamné les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont M. François Bozizé, visant à faire obstruction à la mise en œuvre des accords de paix et à la tenue des élections selon le calendrier prévu et soutenu par la communauté internationale », a ajouté la présidence française dans un communiqué.

La France compte quelque 300 soldats dans ce pays d’Afrique centrale, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), forte de 11 500 hommes.

Des élections dimanche

A l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche, le Rwanda et la Russie ont déjà envoyé des troupes ces derniers jours pour aider le gouvernement à ramener le calme, alors que les forces de sécurité et les casques bleus des Nations unies combattent des rebelles qui ont occupé certaines villes du pays et pris le contrôle de routes en dehors de Bangui, la capitale.

La tenue des élections dimanche est un enjeu majeur pour les Nations unies et le pouvoir du président sortant, M. Touadéra, grand favori, qui exclut tout report malgré les attaques des groupes armés dans ce pays ravagé par la guerre civile.

Des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et figurant parmi ceux entrés en rébellion à l’approche des élections, avait lancé une attaque mardi matin contre Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka. Cette ville de plus de 40 000 habitants a finalement été reprise par les casques bleus et les forces centrafricaines mercredi.

La République centrafricaine, pays de 4,9 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres mais riche en diamants et en bétail, a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé M. Bozizé en 2013. Depuis 2018, la guerre a évolué en un conflit de basse intensité, dans lequel les groupes armés se disputent le contrôle des ressources du pays tout en perpétrant régulièrement des exactions contre les populations civiles.

RCA-Ndélé : huit soldats FACA rejoignent la rébellion

A quelques jours de la tenue des élections, la situation sécuritaire dans plusieurs villes de province demeure inquiétante.

Contrairement à ce qui a été annoncé par le gouvernement, la situation sécuritaire dans plusieurs villes de province demeure inquiétante avec le retrait des forces de défense et de sécurité dans plusieurs localités, et le renforcement des rebelles à l’entrée de la capitale.

Alors que la date du premier tour des élections présidentielles et législatives est maintenue pour le 27 décembre 2020, la situation sécuritaire sur le terrain demeure inquiétante.

À Kaga-Bandoro, puis à Grimari, les soldats FACA, basés dans ces localités, ont abandonné leur position pour se retrancher à Sibut, dans la préfecture de Kémo, située à 189 kilomètres de Bangui.

Pendant ce temps, à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, huit soldats FACA, de l’ethnie situé non loin de la ville de Kaga-Bandoro.

À Bambari, les rebelles de l’UPC et du FPRC  qui ont quitté la ville minière de Bria sont arrivés dans la ville. Ils sont présentement au carrefour limitant quartier Adji et Bornou, tandis que ceux du FPRC ainsi que les mercenaires soudanais sont à côté de la base de l’ONG internationale Mercy Corps. Malheureusement, dans la nuit du lundi à mardi 22 décembre, les rebelles ont procédé au réquisitionnement  de plusieurs motos aux quartiers Adji, Bornou  puis Élevage. On ignore leur intention réelle pour le moment, mais le gouvernement, dans un communiqué publié, a indiqué que les rebelles seraient dans la logique de boycotter la tenue des élections fixées au 27 décembre 2020 en ce qui concerne le premier tour.