RCA : violent affrontement dans le centre, plusieurs morts

L’affrontement a débuté 24 heures plutôt, le mardi 26 octobre  entre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les soldats de l’armée nationale.

 

De violents affrontements  entre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les soldats FACA, appuyés par les mercenaires russes de la société Wagner, ont eu lieu  depuis  le mardi 26 octobre  sur l’axe Bambari-Maloum en allant vers Ippy.

Selon des sources sécuritaires locales, l’affrontement a débuté 24 heures plutôt, le mardi 26 octobre  entre les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) et les soldats de l’armée nationale, appuyés par les mercenaires russes de la société Wagner.

En effet, les forces coalisées FACA et Wagner ont à nouveau violé le cessez-le-feu proclamé unilatéralement par le chef de l’État en attaquant quatre checkpoints tenus par les éléments rebelles de l’UPC du sulfureux Ali Darassa au croisement Balission, provoquant ainsi un violent affrontement durant plusieurs heures. Le bilan faisait état de plusieurs morts dans les deux camps.

Cependant, à leur retour, les hommes de Wagner et les soldats FACA ont fait halte au village de Boïni, détruisant plusieurs habitations, faisant une dizaine des victimes au passage, parmi lesquelles il y’avait des enfants de bas âge ? Et ce n’est pas tout ! Quelques heures plus tard,  l’hélicoptère russe  entre en jeu et pilonne  plusieurs villages sur l’axe Maloum-Goulougou.

Pour l’heure, dans ces villages, toutes les activités sont à l’arrêt, et les habitants sont en fuite dans la brousse.

RCA : retour des mercenaires russes Wagner sur la douane

Sous la pression de la banque mondiale, du FMI et de l’Union européenne, le gouvernement centrafricain avait suspendu, le 10 octobre dernier,  l’assistance technique des mercenaires russes auprès des différents postes de la douane centrafricaine. Cette prise de position à provoqué la colère de la société Wagner contre l’État centrafricain. Mais un peu plus de deux semaines plus tard, un nouvel accord  de collaboration vient d’être signé entre le gouvernement et une nouvelle société-écran propulsée par Wagner. Ceci est plus catastrophique pour l’État centrafricain, confirmant sans doute les allégations selon lesquelles la capacité fiscale et douanière de l’État centrafricain est confisquée par une société de la mafia russe.

Le 5 mai 2021, le gouvernement centrafricain, représenté  par le ministre des Finances Henri Marie Dondra, et Monsieur Jury Liamkine, représentant de la mission dite  économique russe et Conseiller à la Présidence de la République Centrafricaine, avaient signé un protocole de collaboration  en vue d’aider le gouvernement centrafricain à identifier les leviers permettant une mobilisation accrue des ressources domestiques conformément aux objectifs du Programme économique et Financier signé avec les partenaire techniques et financiers de la RCA.

Mais cinq mois plus tard, le gouvernement a décidé de suspendre  cette collaboration en raison, selon nos sources, des mauvais résultats obtenus  mais également et surtout,  de la pression des partenaires économiques  du pays comme l’Union européenne, la banque mondiale et le fonds monétaire international (FMI) qui pensent que cette Mission Économique russe n’est autre qu’une structure privée, une branche financière de la Société Wagner, qui ne représente pas, et n’est pas soutenue par le Gouvernement de la Fédération de Russie et ne relève pas non plus, d’un accord officiel de coopération entre la Russie et le Gouvernement Centrafricain. Mais du côté de la société Wagner et la Russie, c’est la colère et l’incompréhension.

«  on n’est pas là seulement pour mourir au front. Et nos efforts,  nos matériels de guerres, comment les payer ? «  , avance un élément du groupe Wagner.

« Wagner tente de secouer le pays avec des rumeurs de coup d’État, et tente aussi de faire peur aux autorités que leur survie est entre leurs mains et non celles d’autres personnes. En plus, ils tentent d’attiser le climat de méfiance au plus haut sommet de l’État », pense un universitaire centrafricain contacté par la Rédaction.

Au premier jour après l’annonce de la fin de la coopération de la mission,  dite économique de la Russie au ministère des Finances et du Budget,  ces mercenaires avaient exigé au chef de l’État Faustin Archange Touadera une somme compensatoire de 40 milliards de francs CFA à débloquer avant  le mercredi 13 octobre dernier. Mais le chef de l’État Faustin Archange Touadera qui sait pertinemment que la caisse de l’État est vide et ne peut contenir une telle somme,  avait retourné sa colère contre son Premier ministre Henri-Marie Dondra et ordonne  en même temps le rétablissement  de ce protocole de collaboration entre le gouvernement et la société de mafia russe Wagner sous une autre forme juridique. C’est ainsi que le 26 octobre dernier, le ministre des Finances et du Budget a signé avec une société-écran et fictive gérée par la société Wagner, un nouveau protocole de collaboration qui marque le retour mardi prochain de la société Wagner sur la douane centrafricaine.

Que dit cet accord

Cet accord n’est pas identique à celui signé précédemment. Avec ce nouveau accord, les douaniers centrafricains sont devenus plus que des auxiliaires des employés de la société des mercenaires Wagner qui seront recrutés. Ces employés, d’après l’accord, seront en première ligne pour compter les marchandises à dédouaner,  les peser et s’opposer éventuellement aux délivrances des quitus douaniers comme bon leur semble et ce, partout là où il doit avoir un douanier.

Mais dans les rues de la capitale, nombreux sont ceux qui pensent que cet accord permet aux agents russes et Syriens de la société Wagner de contrôler pleinement les flux de marchandises au détriment des douaniers centrafricains de la DGDDI. Dans un tel contexte, cette situation génère de nombreuses frustrations au sein de la fonction publique et des entreprises de transports locaux.

Les partenaires clés du pays également ne voient pas d’un très bon œil cette tutelle sur la douane centrafricaine par un autrre groupe des mercenaires russes au profit du groupe paramilitaire Wagner. Les mercenaires russes ne font en réalité que prendre le travail des douaniers centrafricains sans respecter les règles exigées par la DGDDI, et inventer de nouvelles taxes afin de se financer au détriment de l’État centrafricain.

RCA : les grandes lignes du dialogue républicain fixées

Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux.

 

Cela semble désormais acté, les groupes armés ne seront pas inclus dans le dialogue républicain promis d’ici à la fin de l’année à Bangui par le président de la République Faustin-Archange Touadéra. Le chef de l’État l’avait déjà indiqué dans sa prise de parole, mais cette position ne faisait pas l’unanimité au sein du comité d’organisation où l’opposition est représentée.

Durée, budget, nombre de participants… Le comité d’organisation avance à petits pas dans ses travaux et l’on connaît désormais les grandes lignes du dialogue républicain. Il durera une semaine pour de permettre aux 450 participants de s’exprimer. La liste n’est pas encore établie, mais chaque entité dispose d’un quota. On sait d’ores et déjà que les groupes armés ne seront pas représentés :

« Le caractère républicain imprimé au dialogue n’offre pas au comité d’organisation du dialogue centrafricain d’intégrer les groupes armés et les rebelles de la CPC dans la liste des participants même si la question pourrait être abordé lors du dialogue », a précisé Obed Namsio, ministre d’Etat et directeur de cabinet à la présidence, président du comité d’organisation.

Pour ces derniers, il reste deux solutions : soit, l’APPR, c’est-à-dire l’accord de Khartoum pour ceux qui en sont signataires, soit pour les autres l’initiative de la CIRGL. « La feuille de route de Luanda qui est à l’initiative des pays membres de la conférence de la région des Grands Lacs (CIRGL) vise à traiter les cas de ceux qui ne sont pas signataires de l’APPR, par exemple, l’ancien président François Bozizé ou des anciens membres de forces de défense et de sécurité qui ont rejoint la CPC », poursuit le ministre.

Un dialogue qui reste à financer

On connaît également le budget : 160 millions de CFA pris en charge par l’État pour le comité d’organisation et 555 millions pour le dialogue à proprement parler. Mais les financements restent à trouver. Le président lance un appel aux partenaires internationaux : « sans financement, nous ne pouvons pas fixer de date ».

RCA : arrestation d’une dizaine des personnes à Bohong

Une dizaine des personnes ont été interpellées ce lundi 25 octobre 2021 dans la localité de Bohong, au nord-ouest de la RCA.

 

Depuis dimanche dernier, c’est la colère et la stupéfaction dans le village Bohong, situé à environ 70 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

En effet, peu avant midi, les mercenaires russes de la société Wagner et  les soldats FACA, en provenance de Bouar, et à destination de koui, se sont arrêtés au village Dankobira, situé à 20 kilomètres de koui. Subitement, ils ont fait un demi-tour  pour se rendre dans le village Bohong. Mais à leur arrivée, le village est calme.  La majorité des fidèles est à l’église, ce qui n’a pas pour autant gêné les hommes de Wagner et les soldats FACA qui ont décidé de faire leur incursion dans une église en plein culte. Aussitôt, ils ordonnent à tous les fidèles de sortir un à un.  Mais à leur sortie, les hommes sont séparés systématiquement des femmes et menottés. Ils ignorent ce qui est en train de passer, mais à la fin ils ont été tous embarqués à destination de Bouar. Pendant ce temps dans le village, c’est la panique générale. Leur famille pousse un cri de détresse.

Mais arrivée à Bouar, les kidnappés ont été placés en garde à vue, et les mercenaires russes de la société Wagner demandent  à leur famille pour leur libération une somme de 25 000 francs CFA par chaque personne. Incroyable ! Un fait confirmé par plusieurs sources, même les autorités locales qui ne pouvaient rien faire pour empêcher leur enlèvement par les forces dites régulières. En ce moment, toutes les victimes sont actuellement ce mardi à Bouar en attente de leur libération.

RCA : la Synergie de la Jeunesse Centrafricaine écrit à Antonio Guterres

Cette organisation a saisi par une note le secrétaire général des Nations-Unies sur les dernières violences en République centrafricaine.

 

La Synergie de la Jeunesse Centrafricaine dont coordonne Dr Eloge Koi dénonce une connivence entre les troupes onusiennes et le leader du groupe armé Ali Darassa de l’UPC. Cette organisation a saisi par une note le secrétaire général des Nations-Unies à propos des dernières violences dans le pays. C’est en référence à une vidéo dont le contexte n’est pas encore défini.

L’intégralité de la lettre:

Au secrétaire général de l’ONU

Antonio Guterres

Lettre ouverte sur la coopération des représentants de la Minusca avec le leader du groupe armé UPC Ali Darassa

Honorable M. le Secrétaire Général ;

Nous souhaitons exprimer notre plus profond respect pour les activités menées par les Nations-Unies en soutien et au renforcement de la paix et de la sécurité internationales, ainsi qu’au développement des liens et des relations entre les Etats.

La RCA est un Etat au cœur du continent Africain. Le pays a vécu de nombreuses crises armées et interconfessionnelles. La crise a atteint son point critique en fin 2012 quand les combats entre les milices chrétiens Antibalaka et de la coalition islamique Seleka se sont répandus sur toute l’étendue du territoire national.

A ce jour, les FACA, accompagnées par les alliés, notamment les instructeurs russes et le contingent rwandais, sont en train de mener avec succès des opérations antiterroristes visant à mettre hors d’état de nuire les bandits et les groupes armés illicites en RCA.

Le 18 octobre 2021, nous sommes témoins d’une vidéo datant de septembre 2021, où les représentants de la MINUSCA et le leader du groupe armé « Union pour la Paix en Centrafrique » (UPC) sont en train de collaborer (https :www.facebook.com/watch/ ?v=863175460902448) . Sur la vidéo, on peut voir Ali Darassa accompagné par des éléments en tenu militaire sur la piste d’un aérodrome, et dont la sécurité est assurée par les « casques bleus » sur un pick-up Toyota Land Cruiser appartenant à l’ONU (voiture blanche avec les lettres UN sur sa porte). Derrière Ali Darassa, on peut également voir un hélicoptère de type MI-8 de couleur blanche avec l’écriture « UN » dessus.

Ali Darassa est également connu sous le nom de Ali Nassaraza Darassa, Ali Darass, originaire du Niger. Il est le leader du groupe armé « Union pour la Paix en Centrafrique », membre de la « Coalition des patriotes pour le Changement », tristement connu pour avoir commis de nombreuses atrocités sur le sol Centrafricain.

Il est notamment tenu responsable pour le massacre d’Alindao, le 15 novembre 2018 au cours duquel 100 civiles furent tués dans un camp de déplacés. Le dernier crime commis à cette date du 5 octobre 2021, quand des membres dudit groupe armé ont braqué un convoi de 3 camions sur l’axe de Bambari-Alindao, fut celui de tuer 30 civiles.

La MINUSCA, entendue Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation en Centrafrique, a pour mission principale la sécurité et la protection de la population civile.

Conformément à l’article 4 alinéas 5 de l’Accord sur le statut de forces signé par l’ONU et le Gouvernement Centrafricain, la MINUSCA et ses membres s’engagent à se réserver de toutes activités, actions ou inactions qui ne sont pas conformes avec la nature d’impartialité de leur mandat. Egalement, ils ont la charge de respecter la législation de la République Centrafricaine en vigueur.

Nous considérons le fait évoqué ci-dessus en tant que collaboration entre un membre de la MINUSCA et le leader de l’UPC Ali Darassa, qui représente une grave infraction du statut signé par la MINUSCA. Ce fait est intolérable et notre devoir en tant que citoyens de la Centrafrique est d’attirer votre attention, M. le Secrétaire Général, ainsi que la communauté internationale sur de tels évènements.

Pendant que l’armée Centrafricaine lutte conjointement avec ses alliés contre le banditisme, la MINUSCA contribue à ce que les leaders des groupes armés puissent continuer de commettre leurs crimes contre la population civile de la RCA.

Nous vous prions, le Secrétaire Général, de nous apporter des explications sur le fait évoqué.

Veuillez agréer, le Secrétaire Général, l’expression de ma haute et déférente considération.

Le Président de la Synergie de la Jeunesse Centrafricaine

Eloge Koi

RCA : la Banque mondiale octroie 17 milliards de FCFA pour soutenir l’éducation

Cette enveloppe est destinée au Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education (PAPASE II), dans le but d’améliorer l’accès et la qualité de ce secteur.

 

Au mois de mai 2020, le gouvernement centrafricain a adopté un Plan sectoriel de l’éducation (PSE). A cet effet, un projet d’appui a été mis en place pour soutenir ce plan. Il s’agit du Projet d’Appui au Plan Sectoriel de l’Education (PAPASE II).

En effet, le PAPSE II est le fruit d’un partenariat stratégique entre le Partenariat Mondial pour l’Education (PME), la Banque mondiale et le gouvernement centrafricain dans le développement du secteur de l’Education. Il est une forme de réponse parfaite aux objectifs du plan sectoriel de l’éducation en vue d’appuyer le développement du système éducatif.

L’objectif de développement du PAPSE II est d’améliorer l’accès et la qualité de l’éducation pré-primaire et de base et renforcer la gestion et la résilience du système éducatif. Toutefois, la particulier de PAPSE II est le fait de l’utilisation de la langue nationale Sängö dans le programme de l’enseignement au niveau primaire » a indiqué Aboubacar Moukadas Noure, ministre en charge de l’éducation nationale.

Ledit projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 30 850 000 000 de dollars EU soit 17 5 84 500 000 de francs CFA. Il prendra en compte la question de l’amélioration de la qualité de l’éducation et la formation initiale et continue des enseignants afin d’atteindre l’objectif visé à titre de ratio maître-élève. Il va permettre  la construction des collèges de proximité dans les préfectures mal desservies et la mise en place d’une évaluation nationale des acquis scolaires des élèves.

Lors de la cérémonie du lancement officiel de ce projet qui s’est tenue le mercredi 20 octobre en la salle de conférence du Complexe scolaire international Galaxy à Bangui, Bernard Oula Coulibaly, chargé des opérations, représentant résident par intérim de la Banque mondiale en Centrafrique a mis un accès particulier sur l’exécution des différents programmes pour la réussite de ce projet. Il a montré aussi combien de fois la Banque mondiale se charge pour soutenir le PAPSE II.

Ce projet comme nous l’avons susmentionné vise à l’amélioration du système éducatif centrafricain qui a perdu sa lettre de noblesse. Le constat est déplorable du faite que les multiples crises militaro-politiques qui ont secoué la Centrafrique ont aussi largement impacté négativement sur l’éducation nationale. Plusieurs enfants n’ont pas eu l’opportunité de fréquenter les salles des classes à cause des groupes armés.

Il est aussi important de montrer combien de fois, le pays fait face à un manque considérable des enseignants titulaires qualifiés. Plusieurs écoles surtout dans les villes de provinces fonctionnent grâce à la main forte des « maîtres parents » qui pour la plus part n’a pas de niveau adéquat pour tenir l’enseignement. Aujourd’hui, la question de rehaussement du système éducatif est un véritable défi pour le gouvernement centrafricain.  La base du développement d’un pays repose sur l’éducation qui est le vecteur d’un capital humain qualifié. Le suivi et la réussite de ce projet sera un atout considérable pour le pays en matière des futures ressources humaines.

RCA : reprise du rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en RDC

Ils ont quitté pour la plupart leur pays depuis les derniers évènements du 24 mars 2013 et rentrent au bercail grâce à l’appui du UNHCR.

 

Au moins 250 réfugiés Centrafricains vivant en République Démocratique du Congo sont de retour ce vendredi 22 octobre dans leur pays.  Ils ont quitté pour la plupart le sol Centrafricain depuis les derniers évènements du 24 mars 2013 et rentrent au bercail grâce à l’appui du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Refugiés (UNHCR) au terme d’un accord signé entre la RDC, la Centrafrique et cette agence onusienne.

Les 250 réfugiés, composés des hommes, des femmes et des enfants sont arrivés ce jour aux bords de 4 baleinières dépêchés par le HCR pour favoriser leur retour. Après 8 ans d’absence sur le sol centrafricain, les 250 Centrafricains du site de Molé en République Démocratique du Congo ont choisi volontairement de rentrer au pays.

Loïc Doukpou  n’a pas hésité un seul instant à exprimer sa joie après avoir foulé à nouveau le sol de ses ancêtres. « Vous ne pouvez pas imaginer le sentiment que j’ai en ce moment de retourner dans mon propre pays. C’est difficile de vivre à l’extérieur. Je remercie tous ceux qui ont contribué et ont mené des actions favorisant notre retour. Je suis chez moi, content d’aller retrouver mes siens après 8 ans d’absence », a lancé le jeune homme.

Loïc a quitté la Centrafrique suite à la guerre du 05 décembre 2013 entre les milices Antibalaka et les éléments de la Seleka arrivés au pouvoir par le coup d’Etat du 24 mars 2013. Dans le Camp des Réfugiés de Molé, leur situation était devenue difficile jusqu’à ce qu’ils décident de solliciter le rapatriement volontaire.

Selon le HCR ce retour marque le début d’un processus de rapatriement de 6000 autres réfugiés Centrafricains avant la fin de l’année 2021 comme a souligné Mohamed Askia Toure, Représentant du HCR en Centrafrique. «  Votre retour n’est pas vain,  par ce qu’il marque le début de retour massif. Nous espérons dans les mois qui viennent avant la fin d’année 2021 voir l’arrivée sur le sol Centrafricain de 6000 réfugiés. Nous espérons aussi que ces 6000 réfugiés vont marquer le retour massif de plus de 700.000 réfugiés aujourd’hui en exil», a-t-il annoncé.

Ce rapatriement est réalisé grâce à un accord tripartite signé le 5 juillet 2019 entre le HCR, la RDC et la Centrafrique. Lequel  accord fixant le cadre l’égale de rapatriement des Centrafricains réfugiés sur le sol de la RDC, ce même cadre a facilité jusqu’aujourd’hui le rapatriement de 5000 réfugiés Centrafricains.

« Les premières opérations de rapatriement en provenance de la RDC en 2020 avec la facilitation du HCR a permis de totaliser à ce jour 5000 compatriotes retournés. Ces opérations de rapatriement ont été suspendues fin 2020 avec la pandémie du Covid-19 et la crise postélectorale de décembre dernier. C’est dans l’optique de traduire en acte la vision du président de la république, ainsi que l’instruction du premier ministre dans la lettre de mission et l’engagement du ministère de l’action Humanitaire que le gouvernement, et le HCR en concertation avec les autorités congolaise ont effectivement procédé à la reprise des opérations de rapatriement volontaire des Centrafricains sur le sol congolais dans la sécurité et dans la dignité », a expliqué la ministre de l’Action Humanitaire, Virginie Baikoua.

Ces réfugiés sont accompagnés par les autorités congolaises notamment le chef de la délégation spéciale de la ville de Nzongo. De leur arrivée au port Amont à Bangui, les retournés ont été accueillis par le Premier ministre chef du gouvernement Henri Marie Dondra.

RCA: Les femmes parlementaires soumettent le bilan du projet de protection des défenseuses des droits humains aux membres de la CVJR

La problématique de lutte contre les violences faites aux femmes et le plaidoyer pour la protection des défenseurs et défenseuses des droits de l’Homme était au centre des activités des femmes parlementaires ces trois derniers mois. Pour clore ce programme, elles ont organisé le vendredi dernier à Bangui, un moment de rencontre pour faire le bilan de l’ensemble de ces activités.

En effet, il s’agit de l’atelier de restitution de la première phase du « Défenseuses des droits humains, actrices de la consolidation de la paix. Nul ne doute que la crise militaro-politique que traverse la République centrafricaine a engendré de nombreux cas des violences des droits de l’homme en général et des violences commises sur les femmes en particulier. C’est ainsi que le Forum des femmes parlementaires en Centrafrique a saisi cette occasion pour apporter leur contribution notamment dans le cadre de la justice transitionnelle.

« Vous êtes sans ignorer que la violence à l’égard des femmes a pris une proportion inquiétante en Centrafrique. C’est ainsi que nous avons bien voulu recueillir l’avis des femmes à Bangui que dans les provinces sur cet aspect et ce qu’il il faut faire pour remédier à ce problème. Et c’est dans ce cadre que nous avons organisé cette rencontre pour faire la restitution de nos activités aux membres de la Commission Vérité Justice et Réparation (CVJR) qui a habilité à nous appuyer dans cette lutte », a souligné David-Bernadette Pompali, présidente du Forum des femmes parlementaire de Centrafrique. Selon cette dernière, en Centrafrique, les femmes sont les plus marginalisées, compte tenu des plusieurs facteurs à titre des pesanteurs sociaux, sa position économique qui l’empêche de prendre de décision et le poids aussi de l’homme qui est un obstacle à l’épanouissement de la femme malgré tant de sensibilisation.

« Nous avons un texte de loi dans ce sens mais qui n’est pas encore voté, c’est pourquoi nous voulons multiplier des actions auprès des femmes pour que le jour où ce texte sera sur la table de l’Assemblée nationale, que l’on soit capable de déceler si cette loi a pu prendre en compte tous les aspects des problèmes que les femmes rencontrent », a indiqué la même source. Quant à Christine Meta Mpinda, spécialiste en matière de genre et des violences sexuelles basées sur le genre au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) c’est une fierté d’accompagner ce projet.

Les choses ne sont pas faciles mais qu’il est indispensable de ne pas baisser les bras. Le projet est lancé depuis le 16 juillet 2021. Il a permis aux femmes parlementaires centrafricaines de sillonner les préfectures de la Nana-Mambéré, de la Sangha-Mbaéré et celle de la Mambéré-Kadeï. A Bangui, plusieurs entités entre autres les journalistes, les membres des sociétés civiles, ceux des institutions républicaines voire les députés de la nation ont été sensibilisées dans le cadre de ce projet. Ledit projet est financé par le PNUD et a reçu des appuis multiformes du Parlement centrafricain.

RCA : transfèrement à Bangui du général Papa Bobiri

Depuis deux jours, des tractations menées par le ministre de l’Élevage Hassan Bouba sont en cours pour sa libération.

 

L’homme est soupçonné par les mercenaires russes du groupe Wagner d’être l’un des principaux auteurs de la dernière attaque contre les positions  des soldats FACA à Bria la semaine dernière.

L’autoproclamé général Papa Bobiri, ex-bras droit du chef rebelle Ali Darassa, devenu désormais proche du ministre Hassan Bouba, nouveau chef d’une faction de l’UPC, soupçonné par les mercenaires russes du groupe Wagner  d’être l’un des principaux auteurs de l’attaque du mardi 12 octobre dernier contre les positions des soldats FACA  qui a occasionné la mort de trois victimes, dont 2 assaillants et un mercenaires de Wagner, avaient été interpellés à son domicile  du quartier Gobolo le week-end dernier. Finalement à l’issue de sa garde à vue à Bria, il a été transféré à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie à Bangui. Il devrait être déféré devant le procureur général, mais des tractations, menée par le ministre de l’élevage Hassan Bouba  sont en cours pour sa libération.

Selon des informations recueillies auprès des enquêteurs à Bangui, le général Papa Bobiri serait libéré au plus tard ce week-end.

Rappelons que Monsieur Papa Bobiri, selon ses proches, n’est ni impliqué,  encore moins informé de l’attaque qui a coûté la vie à un mercenaire de Wagner la semaine dernière.  D’ailleurs, , le général Papa Bobiri ne fait plus partie des officiers de l’UPC faction Ali Darassa. Il est derrière la faction progouvernementale dirigée par le ministre de l’Élevage Hassan Bouba.  D’ailleurs il est le frère aîné de l’autoproclamé général Makay Bobiri de l’UPC et de    Monsieur Moussa Bobiri, ex-porte-parole de l’UPC qui réside actuellement chez le ministre Hassan Bouba à Bangui.

RCA : Arnaud Djoubaye Abazène évacuer sa famille en exil

Après être la nouvelle cible de Wagner dans  le gouvernement Dondra, le ministre Arnaud Djoubaye Abazène  ne se sent plus en sécurité dans le pays. Il reçoit des menaces de plus en plus directes de la part de Wagner, et pense sérieusement à s’exiler. Depuis une semaine, c’est toute sa famille qui est désormais en exil au Cameroun.

Le ministre d’État  en charge de la justice, Monsieur Arnaud Djoubaye Abazène quand il avait rendu public le rapport  de synthèse de la commission d’enquête spéciale dans lequel la commission avait reconnu des  graves incidents avérés  impliquant les mercenaires du groupe Wagner . Aussitôt, c’est toute la capitale qui est en ébullition. Le Groupe Wagner monte au créneau et tape sur la table.

Sous la colère,  il avait tenté dans un premier temps d’organiser une marche des prétendus jeunes centrafricains à Bangui pour contraindre le ministre d’État Arnaud Djoubaye Abazène   à déposer sa démission. Puis  il change de stratégie et préfère menacer directement le ministre pour le pousser en exil. Il l’accuse même  d’avoir ouvert la boîte à pandore aux forces exogènes  pour la déstabilisation de la RCA par les ennemis.

Cependant, le ministre, inquiet de la situation, préfère évacuer en urgence toute sa famille  (femmes et enfants) en exil au Cameroun. Ainsi, depuis une semaine, ses femmes et ses enfants sont arrivés à Douala au Cameroun. Même  son fils aîné et ses deux neveux qui sont inscrits en master 2 des sciences juridiques à l’Université Amadou Hampate Bâ  au Sénégal qui étaient arrivés à Bangui  pour composer le concours de l’école nationale  d’administration et de magistrature sont également repartis en toute urgence sur Sénégal. Ils sont arrivés ce mercredi à Dakar.

Entre temps à Bangui, on tente le tout pour le tout pour calmer la colère du groupe Wagner. Ainsi, le 15 octobre dernier, le président de l’Assemblée nationale, Professeur Simplice Mathieu Sarandji  avait remis à Monsieur Alexandre Ivanov, chef de la prétendue « communauté des officiers russes en Centrafrique » pour les féliciter, les encourager et les remercier de leur bravoure. De même que le ministre  chargé du secrétariat  général du gouvernement Maxime Balalou, dans une interview accordée à la radio Ndékèluka, tenait à remercier et à faire l’éloge des hommes de Wagner dans le pays.