RDC : la Cenco s’interroge sur la légalité du prolongement des jours des élections

La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco ECC) a rendu jeudi 28 décembre ses premières conclusions dans un rapport préliminaire.

 

A huit jours des élections générale du 20 décembre dernier, la CENI publie progressivement les résultats. La Cenco ECC était l’une des missions d’observation électorales déployées pour ce processus. Elle a publié jeudi 28 décembre ses premières conclusions dans un rapport préliminaire. Le rapport énumère plusieurs mauvais points de ces élections.

La Cenco ECC note l’engouement des électeurs en dépit des incidents et du vote qui s’est étalé sur plusieurs jours et la mission s’interroge notamment sur la légalité de ce délai. Le rapport évoque aussi des irrégularités susceptibles d’affecter l’intégrité des résultats. Pour ce fait, la mission demande à la Céni de clarifier si ces dernières sont à même de compromettre le processus.

« À la Céni, nous demandons de tirer les conséquences en toute responsabilité de tout ce qu’on a relevé dans ce rapport, et particulièrement, nous demandons, pour rassurer les parties prenantes, de préciser le nombre de bureaux de vote qui ont ouvert le 20 décembre, et celui des bureaux qui ont ouvert après, et quelle est la quantité des machines à voter et des bulletins de vote qui ont été utilisés régulièrement. Je crois qu’avec ces éléments de réponse, on peut être plus rassurés », affirme le responsable de la Cenco.

Pour la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco ECC), « beaucoup de points posent encore question ».

RDC-Elections 2023 : la MOE CENCO-ECC reçoit 1185 rapports d’incidents

La Mission d’observation électorale citoyenne (MOE-C) l’a affirmé jeudi 21 décembre, au cours d’une conférence de presse qu’elle a tenu.

 

La MOE CENCO-ECC avoir reçu 1185 rapports d’incidents enregistrés lors de ces élections à travers le pays. Ces incidents portent notamment sur le disfonctionnement du Dispositif électronique de vote (DEV), la non-ouverture de certains bureaux de vote, l’interdiction des observateurs et témoins d’accéder aux bureaux de vote lors du dépouillement. Elle affirme que certains observateurs électoraux ont été expulsés de bureaux de vote et une religieuse observatrice tabassée dans le Sankuru.

La Mission d’observation électorale citoyenne (MOE-C) appelle la CENI à mettre en place un mécanisme de riposte rapide pour parer à tous cas de disfonctionnements. Par ailleurs, 302 rapports reçus par cette structure attestent que les opérations se sont déroulées normalement à travers le pays. Toutefois, elle dit continuer à analyser les rapports des incidents jusqu’à évaluer leur impact sur l’intégrité des scrutins.