RCA-Elections : la CPI prévient les criminels

À moins de trois mois des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la tension ne cesse de monter dans le pays. L’opposition démocratique soupçonne le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat, de faire le jeu des groupes armés, et ce, dans un but exclusivement électoraliste. Au même moment, les leaders des groupes armés, confortés dans leur position actuelle, multiplient des exactions contre les populations, et empêchent les agents de l’autorité nationale des élections de procéder aux opérations d’enrôlement des électeurs dans plusieurs régions du pays. Cette situation politique et sécuritaire très incertaine inquiète la communauté internationale, en particulier la Cour pénale internationale.

« Si on ne fait rien, la RCA n’échappera pas à une nouvelle crise poste électorale », prévient un diplomate accrédité en RCA.

En visite de 48 heures dans le pays, la procureure de la Cour pénale internationale a mis en garde les criminels.

« Alors que la CPI et les autorités judiciaires nationales cherchent à traduire  en justice ceux qui ont commis  les crimes, quel que soit le camp dans lequel ils se trouvent,  nous attendions avec impatience  sa poursuite  maintenant et au-delà  des élections. Avec le processus judiciaire,  les élections sont  la pierre angulaire  d’une démocratie  pacifique et stable »,  a déclaré madame Fatou Bensouda ce mercredi lors d’un point de presse organisé à Bangui, capitale de la République centrafricaine. D’après elle,  les élections se décident  avec des bulletins de vote  et non avec les balles.

Pour faire comprendre aux criminels, madame Bensouda  précise que bien que les procès devant la CPI  soient ouverts au public,  leurs activités  d’enquêtes en cours  sont totalement confidentielles.

« Je ne peux pas discuter les détails des enquêtes  en public. Mais rassurez-vous,  elles se poursuivent. Mon bureau  et la Cour pénale internationale, ainsi que les autorités de la RCA  restent déterminées  à garantir la justice pour les victimes d’atrocité  criminelle »,  prévient madame Bensouda.

Notons que  la visite à Bangui de la procureure de la CPI intervient sept mois avant le début du procès de monsieur Patrice Édouard Ngaïssona, l’ex-coordonnateur de la milice Anti-Balaka interpellé à Paris à la demande de la CPI, et de l’ex-député Alfred Yekatom Rombhot, aussi ancien chef de guerre de la milice Anti-Balaka interpellé au sein de l’Assemblée nationale par les gendarmes centrafricains.

Pendant ce temps, les gros criminels de l’ex-coalition Seleka sont toujours en liberté, et pactisent avec le gouvernement pour des actions criminelles de vol des élections, selon les élus de l’opposition.

RCA : des soldats gabonais se préparent à rejoindre la Minusca

Ces troupes qui sont en stage de perfectionnement au Camp de Gaulle à Libreville en prévision de leur projection dans la mission de paix de l’ONU.

Le Ministre gabonais de la Défense nationale, Michael Moussa-Adamo a récemment visité et boosté le moral des troupes gabonaises qui sont en stage de perfectionnement au Camp de Gaulle à Libreville en prévision de leur projection sous peu dans la mission de paix de l’ONU Centrafrique, selon une source militaire.

« Michael Moussa-Adamo a pu rencontrer sur le terrain des stagiaires gabonais se préparant à rejoindre la Centrafrique dans le cadre du bataillon gabonais de la MINUSCA de même que des officiers de 7 pays de la CEEAC suivant une formation opérationnelle d’Etat-Major », indique un communiqué des Eléments français du Gabon (EFG) dirigés par le général Jean-Pierre Perrin, commandant des éléments français au Gabon (COMELEF).

Le ministre gabonais et l’officier supérieur de l’armée française ont échangé sur la situation sécuritaire en Afrique Centrale et les modalités d’appui de l’armée française à la formation des militaires Gabonais.

Avant leur départ pour la Centrafrique, tous les contingents gabonais subissent au préalable un training à la base militaire de la France au Gabon.

Dans le passé tous les autres soldats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) subissaient le même training à Libreville où ils recevaient en plus des équipements personnels de l’armée française.

La MINUSCA, créée le 10 avril 2014 signifie Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique. Elle est une opération de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique.

RCA : Mahamat Kamoun candidat à la présidentielle

L’ancien Premier ministre de la transition c a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle de décembre 2020.

La République centrafricaine tiendra le premier tour des élections présidentielle et législatives le 27 décembre 2020. Mahamat Kamoun, Premier ministre de transition sous Catherine Samba-Panza, Mahamat Kamoun s’est porté candidat à la présidentielle.

« Ce n’est pas seulement de venir dire que oui je suis candidat de parti pour m’amuser, ou bien pour que demain le peuple centrafricain vous élise et que vous ne faites rien. J’ai accepté, en même temps je mesure la lourde responsabilité au regard des défis immenses et qui se dressent devant moi. Donc ce n’est pas une partie de plaisir, il faut réfléchir de manière à bâtir un programme sérieux pour présenter devant le peuple centrafricain meurtri qui a beaucoup d’attente et d’interrogation » a-t-il déclaré

Sa candidature intervient après celle de l’ex-Présidente de transition Catherine Panza, et l’actuel Président Faustin-Archange Touadéra, investi samedi par son parti le Mouvement Coeurs unis (MCU).

RCA : Faustin Archange Touadera, candidat à la présidentielle 2020

Le président de la République centrafricaine a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle qui se tiendra le 27 décembre 2020.

Le président de la Centrafrique, Faustin Archange Touadéra, a annoncé samedi sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre, dans un pays meurtri par plus de sept années de guerre civile et encore aux deux tiers sous la coupe de groupes armés rebelles.

« C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat » , a déclaré le chef de l’Etat, élu en février 2016 et dont la candidature n’est pas une surprise, devant les membres de son parti, le Mouvement Cœurs unis (MCU), réunis en congrès dans la capitale Bangui.

Plus de 7 ans après le coup d’Etat d’une coalition de groupes armés à majorité musulmane, la Séléka, qui a renversé le président François Bozizé en 2013, le premier tour des élections présidentielle et législatives est prévu pour le 27 décembre, mais l’incertitude prévaut aujourd’hui quant à la possibilité de les tenir dans ce délai, des retards importants s’étant fait jour dans leur organisation, notamment l’enregistrement des électeurs.

Touadéra, 63 ans, a été élu en février 2016 avec 62,71% des suffrages, déjà sur un territoire largement aux mains de milices rebelles et théâtre d’exactions meurtrières. Ce sera encore le cas en décembre, malgré la signature en février 2019 d’un accord de paix entre les 14 principaux groupes armés rebelles et le gouvernement.

Le principal rival de Touadéra devrait être, cette fois, Bozizé, de retour depuis un an dans le pays, si sa candidature est validée.

Importants retards

La fin de l’enregistrement des électeurs était prévue le 27 septembre mais, face à d’importants retards, l’Assemblée nationale, dominée par la majorité de Touadéra, a voté jeudi une extension de ce délai au 8 octobre. Cette réforme du code électoral de toute dernière minute doit cependant encore être validée par la Cour constitutionnelle.

« Les élections législatives et présidentielle se tiendront le 27 décembre 2020 conformément à la Constitution du 30 mars 2016″ , a martelé samedi  Touadéra, dont le camp tient absolument à tenir ce délai, face à une opposition qui plaide en partie pour un report du scrutin.

Car la Cour constitutionnelle a exclu toute prolongation du mandat de Touadéra au-delà de son terme, le 30 mars 2021, et, si l’élection ne pouvait avoir lieu à la date prévue, la juridiction suprême a évoqué la nécessité d’une « concertation nationale » incluant l’opposition pour décider de la suite des évènements. Autant dire la mise en place d’un gouvernement de transition.

La question est aussi de savoir si on peut tenir des élections crédibles dans un pays encore aux deux tiers aux mains de groupes armés rebelles, qui risquent de monnayer au prix fort leur soutien aux candidats ou d’empêcher le vote sur de larges portions du territoire.

Milices et crimes de guerre

Un an et demi après la signature de l’accord de paix de Khartoum en février 2019, les civils sont toujours en proie aux exactions et crimes des miliciens, malgré la présence de Casques bleus de la Minusca, la mission des Nations unies en Centrafrique: cette force multinationale n’a jamais pu empêcher les milices de sévir sur la majorité du territoire.

Malgré un bilan très critiqué dans un pays toujours affligé par la corruption, Faustin Archange Touadéra peut se prévaloir de quelques réalisations, grâce au financement et à l’assistance de partenaires internationaux: la reconstruction, même laborieuse, de l’armée centrafricaine disloquée par la crise de 2013, le désarmement de plusieurs milices, mais de faible envergure, ainsi que des investissements dans le secteur de l’agriculture et de l’éducation.

François Bozizé, lui, a été placé sous sanctions de l’ONU pour son soutien présumé aux milices chrétiennes antibalaka, créées pour combattre la Séléka après le coup d’Etat de 2013. Milices qui, tout comme la Séléka, ont été accusées de crimes de guerre en 2015 par les Nations unies.

Une dizaine d’autres candidats se sont déjà déclarés pour la présidentielle, dont Anicet Georges Dologuélé et Martin Ziguélé, deux anciens Premiers ministres, ainsi que Catherine Samba-Panza, présidente de la République de transition de 2014 à 2016.

RCA : près de 165 réfugiés de retour au bercail

Ces centrafricains ont quittés le Congo et sont rentrés volontairement dans leur pays d’origine samedi 26 septembre 2020, par voie aérienne.

Ce sont quelques 165 réfugiés centrafricains vivant dans les villes congolaises de Brazzaville et de Pointe Noire qui sont de nouveau à Centrafrique. Ils sont rentrés volontairement samedi dans leur pays d’origine par voie aérienne.

Le rapatriement de ces réfugiés centrafricains avait été interrompu en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. Avec l’allègement des restrictions aux frontières, le rapatriement a repris. Une information que confirme Jean-Didier Martinez Mbétianga, assistant en charge des activités génératrices de revenus à la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).

Notons que, ce convoi n’était pas le dernier. D’autres convois aériens de rapatriement des réfugiés centrafricains vivant en république du Congo sont programmés dans les jours à venir. Des convois terrestres sont également prévus pour ceux ayant trouvé asile en République démocratique du Congo.

Pour rappel, la crise politico-militaire qui a secoué la République centrafricaine dont les stigmates sont encore visibles dans le pays, sont à l’origine du déplacement de ces nombreux Centrafricains qui ont trouvé asile dans les pays limitrophes.

Avec la signature d’un accord de paix en 2019, les violences ont sensiblement baissé, motivant les réfugiés à retourner dans leur pays. Certains l’ont fait de leur propre chef, mais la plus grande majorité a bénéficié de la facilitation du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

RCA : Francois Zahoui a-t-il finalement signé à l’AS Kaloum de Guinée ?

Alors qu’il a démenti l’information il y a quelques semaines, François Zahoui est arrivé mercredi 24 septembre, à Conakry accompagné de son adjoint et du directeur sportif Alpha Balde.

A la tête de la sélection nationale de la République Centrafricaine depuis 2019, le technicien ivoirien pourrait s’engager dans les prochaines heures en faveur de l’AS Kaloum de Guinée. L’information a été balancée par Fridolin Wambobo, journaliste local sur son compte Facebook.

Selon une source bien introduite, François Zahoui depuis son arrivée à Bangui n’a jamais pu parapher un contrat en bonne et due forme. D’ailleurs, son salaire était jusque-là assuré par la Fédération centrafricaine, a révélé la même source. Une situation qui avait soulevé des rumeurs de départ de l’ex-sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire de son poste en Centrafrique. Des spéculations démenties d’ailleurs par François Zahoui.

« Depuis qu’il y a eu l’incendie de ma résidence à Bangui, je suis sollicité. Mais pour le moment, j’ai la confiance de mes dirigeants ici. Je n’ai donc pas démissionné et ce n’est pas à l’ordre du jour. Le jour que je le ferai, vous serez informés par mes soins », assurait-il en juillet dernier.

Trois mois après, François Zahoui a, semble-t-il, fait le choix de quitter la tête des Fauves du Haut-Oubangui. « François Zahoui, le coach des Fauves en route pour aller signer son nouveau contrat avec le club FC Kaloum de Guinée », a révélé le confrère centrafricain avec une image du technicien ivoirien en partance pour Conakry.

Une signature avérée consacrerait le retour de l’ex-international ivoirien en terre guinéenne. A son départ de la sélection de Côte d’Ivoire après la finale perdue de la CAN 2012, François Zahoui avait tenté une aventure en 2015 à la tête du Kaloum Star. Une page qui s’est vite refermée en faveur du Mena du Niger qu’il a dirigé de 2015 à 2019.

RCA : l’Assemblée nationale adopte un nouveau code électoral

Le Parlement centrafricain a voté, le 23 septembre, un projet de loi donnant plus du temps à l’Autorité nationale des élections (ANE) pour mieux organiser l’enrôlement des électeurs qui a connu du retard.

Le nouveau code électoral a été adopté en Centrafrique par l’Assemblée nationale. Celui-ci  donne à l’Autorité nationale des élections (ANE) plus de temps pour tenter de mener à bien l’enrôlement des électeurs qui avait pris du retard.

Majorité présidentielle et opposition sont tous tombées d’accord pour reconnaître que la convocation des électeurs ne pouvait plus avoir lieu le 27 septembre, c’est-à-dire dans trois jours, au risque de mettre en danger tout le processus électoral. Le projet a donc été adopté au grand dam de l’opposition qui continue d’exiger une concertation nationale en assurant que l’ANE court droit à l’échec.

Les débats ont été houleux ce mercredi 23 septembre à l’Assemblée nationale. Cette information est confirmée par premier vice-président de ladite institution, Jean-Symphorien Mapenzi.

Sur les 122 députés présents dans la salle, une trentaine de députés d‘opposition sont sortis juste avant le vote à main levée. Leur objectif ? Manifester leur désaccord face à ce qu’ils qualifient de « coup de force de la majorité présidentielle ». Le projet de loi portant modification du code électoral a finalement été adopté par 80 voix pour et 12 contre au bout de dix heures de joutes parlementaires.

Le Code pénal amendé sera promulgué le 27 septembre

Principale modification apportée au calendrier électoral : la date-butoir pour la publication des listes électorales prévue dans trois jours est repoussée un mois plus tard, le 27 octobre. L’Autorité nationale des élections obtient donc un sursis. Elle a jusqu’au 16 octobre pour terminer l’enrôlement des électeurs et publier une liste électorale provisoire.

Le temps est compté. L’Assemblée nationale a annoncé avoir envoyé dès ce mercredi soir ce texte au gouvernement. À charge pour celui-ci de le transmettre à la Cour constitutionnelle qui aura alors 48 heures pour dire si ce projet de loi est conforme ou non à la Constitution.

Mais dans tous les cas, explique-t-on à la présidence, Faustin-Archange Touadéra doit promulguer le code pénal amendé avant le 27 septembre, date à laquelle était prévue la convocation des électeurs avant ces modifications.

RCA-modification du code électoral : 4 groupes parlementaires appellent à voter contre

En Centrafrique ce mercredi 23 septembre en matinée, les débats étaient très houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

L’assemblée nationale se retrouve à nouveau divisée face au projet de la révision de la loi électorale soumis par le gouvernement le 17 septembre 2020. Depuis ce mercredi matin, les débats sont très houleux dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, et quatre  groupes Parlementaires appellent à voter contre.

Après trois heures de discussions, puis une dizaine de minutes de pause suite au malaise d’un député dans l’hémicycle, les débats ont repris à l’Assemblée nationale. Les groupes parlementaires sont intervenus, et des consignes de vote sont désormais claires.

Le groupe parlementaire du  mouvement de libération du peuple centrafricain ( MLPC ), allié du pouvoir, demande à ses députés de voter contre ce projet rectificatif du code électoral. Le son de cloche est le même du côté de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), dont le groupe parlementaire exhorte tous les députés à ne pas voter ce projet de loi qui selon lui n’est autre qu’un projet de dupe  contre la population. Du côté du groupe parlementaire chemin de l’espérance de l’ancien Président de l’Assemblée nationale  Abdoul Karim Meckassoua, des consignes de vote ont également  été données : « voter contre ! ».

Concernant le mode du scrutin, la majorité présidentielle suggère un vote à main levée, tandis que les autres groupes parlementaires ne se sont pas encore prononcés sur ce mode du scrutin qui semble beaucoup apprécier par le pouvoir qui est aux aguets afin de débusquer les députés qui ont pris l’enveloppe remise par le gouvernement pour l’achat de leur conscience.

RCA : l’humain et son environnement au centre du Festiphoto

Le centre des Martyrs de la Paroisse Notre Dame de Fatima a abrité du 17 au 20 septembre dernier, le festival de photographie, dénommé Festiphoto de Fatima 2020.

Une innovation en République Centrafricaine, qui privilégie les amateurs dans ce domaine et qui met l’accent sur les merveilles humaines et environnementales du pays. Après les crises militaro-politiques qui ont secoué la République Centrafricaine, plusieurs images du pays sont présentées ailleurs. Mais de manière négative, montrant les images des crimes commis lors des conflits alors que le pays commence peu à peu à retrouver la stabilité.

En effet, ce festival de photographies a pour objectif de contribuer à l’éclosion du génie artistique et culturel des jeunes en valorisant et en accompagnant leurs créativités tout en leur offrant de nouvelles perspectives. Il se veut également être une vitrine du pays en exposant au monde entier.

A en croire Herbert Samba-Tolo, directeur du festival, ce festiphoto vise à porter un regard différent de la République Centrafricaine : « Ce festival permet aux photographes de décrire selon leurs arts, toutes merveilles humaines et environnementales qu’ils apprécieraient en Centrafrique. Le prix et récompense du Festiphoto de Fatima seront décernés sous forme de trophée et d’une attestation avec une somme financière en fonction des trophées. Ces prix sont Sabango et environnement social et naturel, avec une somme respectivement de 250.000FCA à 125.000FCA et sont ouverts à tous les jeunes de 12 à 35 ans et les meilleurs seront sélectionnés par les membres du jury nationaux et internationaux », a-t-il expliqué.

Une satisfaction pour Rodrigue Molenguela, le lauréat du Festiphoto, qui demande que cette initiative soit pérennisée,: « Je suis vraiment très content et je remercie la coordination pour cette initiative. J’appelle mes compatriotes photographes à y participer massivement afin de vendre les belles images de notre pays. Et je demande aux partenaires de faire en sorte que cette activité soit pérennisée », a-t-il souhaité.

Cette initiative qui est la première dans cette paroisse se fera chaque année avec la participation des experts en photographie de l’extérieur du pays. Un autre festival pour la paix aura lieu au mois de décembre dans cette même paroisse.

RCA : le mode opératoire de certains groupes armés tend désormais vers le terrorisme

C’est du moins ce qu’a affirmé le général Ludovic Ngaïfei, l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines.

Le nouveau mode opératoire adopté par le mouvement 3R à la suite de l’opération « Ala londo » menée conjointement par les unités d’élite de la Minusca et les soldats FACA contre ses positions dans le Nord et nord-ouest  du pays n’est pas une surprise, selon l’ancien chef d’État-major des armées centrafricaines, le général Ludovic Ngaïfei.

D’après lui, le mouvement armé 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), qui s’est éclaté à la suite de l’opération « Ala londo » menée par les casques bleus et les militaires centrafricains contre ses positions dans le nord et nord-ouest, adopte de plus en plus une nouvelle stratégie qui tend vers le terrorisme.

« Ne vous étonnez pas que nous sommes proches des pays qui en ce moment subissent les exactions des terroristes. Alors, ici chez nous,  on doit se poser la question de savoir : est-ce politique ? Est-ce idéologique ? Pour le deux, moi je dis non !  Par ce que c’est un groupe, je dirais ethnique, les Peuls. À cela se dessine avec les derniers accords qu’Ali Darassa et  Monsieur Sidiki, en ajoutant Alkhatim  ont signés   pour un rapprochement  entre les Peuls. Donc  on peut dire  que ce n’est pas religieux,  mais tout petit peu ethnique. C’est un groupe ethnique qui se manifeste  également pour compléter  cette histoire terroriste », a déclaré l’ancien chef d’État-major des armées nationales, le général Ludovic Ngaïfei  sur les ondes de la radio Ndékèluka.

Selon cet expert militaire, il ne faut pas s’étonner de cette nouvelle posture terroriste de certains groupes armés qui multiplient des embuscades et des prises d’otages pour revendiquer certaines choses au gouvernement et à la communauté internationale.

«  N’oubliez pas que dans un passé récent, Israël a décelé un réseau terroriste  à partir de Ndjamena,  du Tchad, dont la République centrafricaine fait partie, et l’un de ses ressortissants était cité  dans le schéma personnel  de ce réseau terroriste en Afrique centrale.  Donc il ne faudrait pas qu’on s’étonne. Je ne m’abonne pas  dans ce sens, mais je crois que  c’est aussi proche de cela ». a ajouté, Monsieur  Ludovic Ngaïfei.

Notons que depuis quelques semaines, le 3R, qui se dit défenseur de la communauté peule, multiplie des embuscades contre les patrouilles des soldats des forces armées centrafricaines, et des prises d’otages des éléments des forces de sécurité intérieure. La dernière en date, la prise d’otage des deux policiers en fonction dans la commune de bang, et le rapt d’un caporal de l’armée nationale dans la localité de Bocaranga le 9 septembre dernier lors d’une embuscade tendue à leur convoi.