RDC : l’ONU appelé à suspendre le plan de retrait de la MONUSCO

C’est une requête formulée par le Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege dans une lettre ouverte datant du mardi 05 mars 2024.

 

Denis Mukwege demande au Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre et revoir le plan conjoint du retrait de la MONUSCO de la RDC. C’est dans une lettre ouverte que le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023, a formulé sa requête. L’homme politique justifie sa demande par la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire et à l’escalade des violences armées et ses effets sur la population du Nord-Kivu.

Pour lui, le retrait précipité des casques bleus et de la brigade d’intervention risque de laisser un vide sécuritaire, désastreux pour la protection des civils et la stabilité au pays. Le gynécologue invité le Conseil de sécurité à reconfigurer le mandat et la présence de la MONUSCO.

Denis Mukwege dénonce les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire qui accompagnent cette crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

« Des sanctions fortes et des mesures immédiates doivent être prises afin que le Rwanda cesse son soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais afin de favoriser la désescalade de la crise, taire les armes dans les Kivu, et la tragédie humanitaire », a-t-il insisté.

Il pense que ces crimes doivent être punis et toutes les responsabilités, établies, pour prévenir la répétition des violations du droit international.

RDC : commémoration de la mort de Patrice-Emery Lumumba

Assassiné, il y a 63 ans à Élisabethville (aujourd’hui Lubumbashi), la mort du premier Premier ministre congolais est commémorée ce mercredi 17 janvier 2024.

 

La République démocratique du Congo célèbre son héros ce 17 janvier. Patrice-Emery Lumumba est l’un des pères de l’indépendance du Congo, et aussi une figure emblématique des indépendances africaines. Soixante-trois ans après son assassinat, « Lumumba incarne toujours et plus que jamais l’idée d’une grande nation congolaise qu’il voulait forte, une et indivisible », disait de lui, le 30 juin 2023, le prix Nobel de la paix, Denis Mukwege.

Le discours que ce héros national avait prononcé le 30 juin 1960, au cours de la cérémonie célébrant l’indépendance de l’ex-Congo belge, est resté dans les annales.

Evoquant ce héros national, le professeur Justin Haguma, docteur en histoire déclarait le 15 janvier 2023 :

« Nos héros nationaux sont pour nous un patrimoine. Leur existence constitue pour tout un peuple un engrais qui peut faire germer aujourd’hui des réalisations héroïques. Pour cela, il faut arriver à construire un patriotisme sur le fondement des idéologies nationalistes de Laurent-Désiré Kabila et Patrice-Emery Lumumba ».

Pour (USK), « Patrice Emery Lumumba a pérennisé le combat de Simon Kimbagu pour l’indépendance non seulement politique mais aussi spirituelle. Simon Kimbangu avait préparé le terrain pour que Lumumba vienne pérenniser et Laurent-Désiré Kabila », c’est ce que pense le professeur Blaise Muya, recteur de l’Université Simon Kimbangu de Kinshasa.

Rappelons que depuis le 30 juin 2022, la relique de Patrice-Emery Lumumba, ramenée de la Belgique, repose dans le mausolée à la place de l’échangeur de Limete/Kinshasa.

 

 

RDC-présidentielle 2023 : l’opposition conteste les résultats

Les principales figures de l’opposition n’ont pas reconnu leur défaite à la suite de la publication des résultats de la présidentielle par la CENI.

 

Selon des chiffres officiels publiés par la commission électorale (CENI), Félix Tshisekedi a été réélu pour un second quinquennat. Il est suivi de Moise Katumbi (18,08%) et Martin Fayulu (5, 33%). Ces principales figures de l’opposition n’ont pas reconnu leur défaite. Dans une déclaration conjointe, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Denis Mukwege et six autres candidats ont qualifié ces résultats de « mascarade, une farce ». Ils ont pointé des irrégularités et exigent la réorganisation des scrutins sans envisager un éventuel recours devant la cour constitutionnelle jugée soumise au pouvoir.

Après la publication des résultats provisoire de l’élection présidentielle consacrant la victoire de Félix Tshisekedi, les partisans de Moïse Katumbi sont déçus. Selon RFI, Maitre Ali Sudi membre du parti de Moïse Katumbi a suivi la publication des résultats au siège de cette formation politique à Lubumbashi. Il est sous le choc. Les jeunes du parti de Moïse Katumbi rejette aussi ces résultats qu’ils considèrent loin de refléter la réalité.

Quelques minutes après la publication des résultats officiels, Martin Fayulu s’est exprimé dans un discours, rejetant en bloc ce qu’il a qualifié de « simulacre d’élection ». Il dénonce un « coup d’État » après la publication dimanche après-midi des résultats officiels. L’opposant, arrivé troisième de la présidentielle, charge le président de la Céni Denis Kadima : « M. Kadima et la Céni viennent de franchir le Rubicon. Honte à eux. Tout le monde sait que M. Tshisekedi Tshilongo ne peut en aucun cas gagner une élection organisée régulièrement en RDC. C’est pourquoi je rejette en bloc le simulacre d’élection et les résultats farfelus de la Céni. La crise de légitimité s’enracine davantage dans notre pays. »

Martin Fayulu réitère son appel à réorganiser le scrutin :« N’acceptez pas ce nouveau coup d’État, il nous faut résister comme nous le demande l’article 64 de la Constitution. Il nous faut de nouvelles élections. Des élections crédibles, transparentes, apaisées et impartiales. »

Denis Mukwege dit ne pas être surpris par les résultats provisoires proclamés dimanche par la Céni. Le docteur Mukwege rappelle qu’avant d’annoncer sa candidature, il avait prôné une révolution démocratique pour éviter ce qu’il considère comme une fraude planifiée.

« J’ai fait ma part. Il appartient au peuple de prendre ses responsabilités, dénoncer et résister », dit-il. Denis Mukwege affirme avoir essuyé des insultes, les mensonges et la calomnie, mais en aucun cas, il ne regrette d’avoir posé sa candidature. « J’ai le sentiment de la satisfaction et du devoir accompli », a assuré le docteur. Le candidat numéro 15 regrette que le peuple congolais chemine, selon lui, sans le savoir vers une dictature

Le docteur Mukwege rappelle qu’il souhaitait restaurer la paix et la dignité du peuple congolais, mais le peuple en a décidé autrement, il indique respecter ses orientations. Il rappelle cependant qu’un peuple qui se laisse corrompre, qui ne dénonce pas les injustices et qui applaudit ses bourreaux sans résister à leurs tyrannies est complice de son esclavage et devrait en assumer les conséquences.

La seule femme candidate à l’élection présidentielle Marie-Josée Ifoku, ancienne gouverneure de la province de la Tshuapa, est arrivée en 8e position avec moins de 1% des suffrages. Malgré ce faible score, elle estime que sa candidature, sa deuxième après une première participation à la présidentielle de 2018, participe d’un changement plus profond au sein de la vie politique congolaise.

RDC : une manifestation de l’opposition interdite

Prévue ce mercredi 27 décembre, la marche avait pour but d’exiger l’annulation des scrutins du 20 décembre dernier.

 

Après six jours des élections générales du 20 décembre dernier, marquées par « les irrégularités massives », l’opposition appelle les Congolais à une manifestation ce mercredi 27 décembre 2023. Celle-ci a pour but selon les initiateurs d’exiger l’annulation des scrutins et la mise en accusation des dirigeants de la commission électorale.

Lors d’une conférence de presse mardi 26 décembre, Peter Kazadi, vice-Premier ministre, en charge de l’Intérieur et de la sécurité, interdit la manifestation de l’opposition et assure que les forces de sécurité seront mobilisées pour s’assurer que la marche n’ait pas lieu.

Pour Peter Kazadi, « La manifestation de demain a pour but de mettre à mal le processus électoral engagé. Le gouvernement de la République (démocratique du Congo) ne peut pas accepter cela. Leur démarche ne repose sur aucune légalité. Il s’agit d’un acte désespéré des gens qui se sentent perdants. Alors que la Céni n’a pas encore publié les résultats, ils prennent les devants pour faire ce qu’ils ont toujours souhaité, c’est-à-dire contester et rendre le pays ingouvernable. Aucun gouvernement au monde ne peut accepter que cela se produise sur son territoire. Donc, nous n’allons pas nous laisser faire. »

Le numéro deux du gouvernement a déclaré : « Je peux vous rassurer, il n’y aura pas cette marche tout simplement parce que cela ne cadre pas avec le contexte. Cela ne cadre pas non plus avec le processus. Cela viole les dispositions légales, qui prévoient que la contestation des résultats se fasse devant la Cour constitutionnelle ou le tribunal compétent ».

L’opposition quant à elle maintient son mot d’ordre en dépit de l’interdiction par les autorités. Le candidat et opposant Théodore Ngoy, affirme « qu’aucun arrêté ministériel, ni communiqué n’a formalisé cette décision » : « Il fait un excès de pouvoir. C’est contre la démocratie, la légalité, c’est contre l’État de droit. Cette interdiction est anticonstitutionnelle. Cette marche aura lieu parce qu’elle est constitutionnelle. Nous ne cherchons pas à semer les troubles, les désordres mais nous voulons pacifiquement faire entendre notre voix. Il y a eu un simulacre d’élections devant le monde entier, les résultats sont aussi un simulacre planifié ».

Les opposants Martin Fayulu, Denis Mukwege et d’autres candidats ont eux aussi appelé à une mobilisation massive à Kinshasa le mercredi 27 décembre. Ils affirment n’accorder aucun crédit aux opérations électorales dont les résultats partiels sont en train d’être publiés.

RDC : Denis Mukwege rejette le prolongement des élections

Le candidat à la présidentielle s’est exprimé dans un communiqué qu’il a rendu public quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, mercredi 20 décembre 2023.

 

Dans son programme présenté à la population pendant la campagne électorale, le prix Nobel de la paix 2018, avait promis de mettre fin à la guerre en RDC si venait à devenir président de la République. Mercredi 20 décembre, jour des élections, le candidat à la magistrature suprême a fait une sortie officielle quelques heures après l’heure de fermeture des bureaux de vote.

Dans son communiqué rendu public ce mercredi-là, Denis Mukwege se dit très préoccupé par la multiplication de « graves dysfonctionnements et des irrégularités qui émaillent le scrutin en cours ». Il dénonce plusieurs irrégularités constatées en cette journée électorale. Notamment les machines à voter qui n’ont soit pas été acheminées dans plusieurs localités du pays ou soit ont été trouvées entre les mains des personnes non attitrées voire des candidats ; les listes des électeurs n’ont pas été affichées dans plusieurs bureaux de vote ; l’ouverture tardive de bureaux de votes ; plusieurs électeurs n’ont pas trouvé leurs noms sur la liste électorale ; de nombreux cas de violence avec saccage des bureaux et machines de vote par des électeurs mécontents.

Pour le candidat Denis Mukwege, ces manquements constituent « la preuve que le Gouvernement, la Cour constitutionnelle et la Commission nationale électorale indépendante ne se sont pas suffisamment investis pour garantir à la population congolaise un scrutin transparent, fiable, crédible et apaisé ». Mais, il rejette la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) « de prolonger le vote au-delà du délai fixé par la loi ».

Les élections se poursuivent ce jeudi dans certains bureaux de votes à cause des dysfonctionnements enregistrés mercredi 20 décembre, jour des élections.

RDC : bilan des parties prenantes aux élections

Même si les élections se poursuives ce jeudi dans certains bureaux de votes en RDC, certains acteurs font déjà le bilan de la journée de mercredi 20 décembre 2023.

 

Ils étaient près de 44 millions d’électeurs attendus devant les urnes mercredi 20 décembre 2023, dans le cadre des élections générales de 2023 en RDC. A cause de plusieurs manquements le scrutin se poursuit ce jeudi dans certains centres.

Aux nombrex des irrégularités on note démarrage tardif des opérations, le dysfonctionnement des machines à voter. Autres manquements des mouvements d’humeur notamment à Tshikapa où la police a dû tirer des coups de feu pour calmer les manifestants.

L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti présidentiel, félicite la Commission électorale nationale indépendante pour la tenue de ces scrutins dans le délai. C’est du moins ce qu’a déclaré Jacquemin Shabani, coordonnateur de l’équipe de campagne électorale du candidat Félix-Antoine Tshisekedi.

Pour Faustin Kwakwa, coordonnateur de la campagne du candidat Martin Fayulu Madidi « Le sens de responsabilité aurait voulu que toutes les parties prenantes au processus électoral se mettent ensemble en vue d’identifier les faiblesses en vue des élections crédibles et transparentes ».

Le même mercredi, dans un communiqué publié, le candidat Denis Mukwege se dit pour sa part préoccupée par « des graves dysfonctionnements et des irrégularités » qui ont émaillé ces scrutins.

Dans une déclaration commune, Fayulu, Mukwege, Theodore Ngoy, Nkema Lilo et Anzuluni disent exiger la réorganisation des scrutins dans un délai à décider entre les parties prenantes et avec un nouveau bureau de la CÉNI. Pour ces candidats à la présidentielle qu’il n’y a pas eu élections mercredi.

Dans le camp du candidat Moïse Katumbi, on parle des élections « les plus chaotiques ». Hervé Diakiese, porte-parole de parti Ensemble pour la République, appelle le président de la CENI, Denis Kadima, à démissionner par respect pour le people congolais.

RDC : Denis Mukwege veut mettre fin à la guerre

Le candidat a la présidentielle de décembre 2023, a battu campagne samedi 25 novembre, à Bukavu, capitale provençale du sud-Kivu.

 

Denis Mukwegue a été accueilli en grande pompe à Bukavu samedi 25 novembre dernier. Le candidat à la magistrature, était dans son fief pour battre campagne ce week-end. Dans la capitale provençale du sud-Kivu, le Prix Nobel de la paix 2018a présenté son programme. Il promet de mettre fin à la guerre et de lutter contre la corruption dans son pays.

« Donnez-moi le pouvoir et je mettrai fin à la guerre, c’est la première chose à faire. Deuxièmement, nous allons éradiquer la famine. Et troisièmement, nous allons lutter contre les anti-valeurs qui affligent notre société. » demande Denis Mukwege.

« Pourquoi toute la nourriture que nous mangeons est-elle importée – alors que nous pouvons la cultiver nous-mêmes ? Et il n’y a pas d’usines. Nous devons travailler au développement de notre pays. Je pense que le Congo est un don que Dieu nous a fait et que nous, et les Congolais, doivent prendre ce pays et de l’amener au sommet. » déclare le candidat à ses partisans.

Durant son meeting samedi, il s’est engagé à « rendre aux Congolais leur dignité, leurs droits », critiquant au passage la dépendance du pays de quelque 100 millions d’habitants à l’aide étrangère, y compris militaire.

Présidentielle 2023 : des candidats exigent la publication complète des listes électorales

Dans un communiqué publié mardi 31 octobre, six candidats à la présidentielle de décembre accuse la CENI de préparer des élections chaotiques.

Martin Fayulu, Denis Mukwege, Moïse Katumbi, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni et Franc Diongo exigent des mesures urgentes pour sauver le processus électoral. Dans un communiqué conjoint, les candidats à la magistrature suprême disent avoir constaté des irrégularités dans le processus électoral.

Dans ce document, les six candidats à la présidentielle insistent sur la publication complète des listes électorales, la cartographie des bureaux de vote et la géolocalisation des machines à voter et de l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice au pays.

Ils renouvèlent par ailleurs leur engagement à œuvrer ensemble pour empêcher toute manipulation des résultats des votes et demandent une rencontre avec la CENI pour construire le consensus essentiel d’une élection apaisée.

RDC : Denis Mukwege candidat à la présidentielle

Le Prix Nobel de la paix 2018, a annoncé ce 2 octobre 2023 à Kinshasa sa candidature à la présidentielle du 20 décembre 2023.

Fin du suspense, le Dr Denis Mukwege est candidat à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Le Prix Nobel de la paix 2018, a annoncé sa candidature lundi 02 octobre 2023 à Kinshasa.

Selon RFI, Cette candidature de Denis Mukwege était envisagée depuis plusieurs mois. Son nom revenait souvent dans les candidats potentiels. Ces dernières semaines, cela semblait de plus en plus évident. Ses soutiens, ceux qui le poussent depuis des années, étaient convaincus que c’était cette fois-ci la bonne. Il l’a confirmé devant environ 300 personnes : « Je ne vais pas attendre 2028. Je ne le fais pas par intérêt, ni pour le pouvoir, mais pour sauver ma patrie. Demain ce sera trop tard, j’y vais maintenant. » Ajoutant : « Il faut avoir le courage de renoncer à son confort personnel par patriotisme ! »

Pour la même source, son programme serait organisé autour de 12 piliers, dont les deux principaux sont d’une part la paix, la sécurité et la défense, en luttant contre la balkanisation du pays, et d’autre part la justice et l’État de droit. Un programme assez cohérent par rapport aux combats, prises de position du docteur Mukwege. Cela fait des années qu’il demande la fin de l’impunité.

« L’homme qui répare les femmes », surnom hérité d’un documentaire qui lui a été consacré, rejoint une liste d’une vingtaine de candidats qui vont affronter le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection.