RCA : l’offensive de l’armée contre les rebelles de la CPC vire en fiasco

Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires.

L’offensive militaire, menée conjointement par les éléments des forces armées centrafricaines (FACA), les gendarmes et les policiers, contre les positions des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) au village Nassoulé, situé à 35 kilomètres de Berberati sur l’axe Kenzo,  tourne à un véritable fiasco. Les FACA accusent les gendarmes, tandis que ces derniers accusent à leur tour les FACA d’avoir faussé les données militaires. Aussitôt, la panique s’empare des habitants de la ville de Berberati.

Les soldats FACA, ainsi que les gendarmes et les policiers centrafricains, à bord d’une dizaine des véhicules lourdement armés,  ont quitté dans la matinée du mardi 23 février la ville de Berberati pour aller vers les positions des rebelles du CPC qui sévissent dans la périphérie de Berberati, notamment au village Nassoulé, mais également a la frontière en allant vers kenzo au Cameroun, et sur le chantier bonewala, a 35 km de la ville de Gamboula

L‘objectif, selon l’État-major des armées, déloger les rebelles de leur position afin de libérer l’axe du ravitaillement  de la RCA via la ville camerounaise de Kenzo bloquée par les rebelles pour tenter d’asphyxier le pays.

Mais à leur arrivée à 5 kilomètres du village Nassoulé, les rebelles leur ont tendu une embuscade à 5 kilomètres, provoquant  un violent affrontement jusqu’à la mise en débandade des forces coalisées qui se sont repliées sur Berberati en attendant un nouveau renfort qui devrait venir de Bangui, selon des sources militaires. Mais d’ores et déjà, les FACA  accusent leurs collègues gendarmes, tout comme ces derniers qui accusent les FACA d’être à l’origine du fiasco.

Cependant, les populations locales, qui applaudissent les forces loyalistes à leur départ au front,  se mettent à paniquer à leur retour. À Berberati, la ville était totalement paralysée ce mardi. Les ONG ont limité  leur sortie suite aux promesses faites par les rebelles d’envahir la ville de Berberati.

Aujourd’hui, le calme est revenu dans la ville, mais les forces de l’ordre sont toujours sur leur garde.

RCA : couvre-feu allégé

Les autorités centrafricaines ont allégé le couvre-feu instauré en janvier à cause de la menace représentée par les rebelles, selon un décret présidentiel publié mardi 24 février 2021.

Désormais, les déplacements sont interdits à partir de 20h (19h GMT) au lieu de 18h jusqu’à 5h (4h GMT), selon le texte officiel, décrété suite à un rapport du ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’armée.

Début janvier, un couvre-feu avait en effet été instauré dans l’ensemble du territoire centrafricain pour contrer les actions de la Coalition des patriotes pour le changement, la nouvelle alliance rebelle qui avait lancé une offensive juste avant les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2020.

En outre, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a également instauré l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire le 22 janvier, pour une durée de 15 jours, puis l’a prorogé de six mois à la fin du temps imparti.

Depuis quelque temps, les forces de défense et de sécurité centrafricaines ont entrepris de repousser la rébellion. Plusieurs localités centrafricaines, naguère entre les mains des rebelles, sont passées sous le contrôle des forces régulières.

RCA-Nguitto : les habitants s’inquiètent de la recrudescence des assassinats

Depuis plusieurs semaines, des personnes non identifiées ont été froidement abattues au cimetière  de Ndrèss à Bangui.

Les habitants du quartier Nguitto, dans le septième arrondissement de Bangui, sont inquiets à cause de la présence des multiples corps sans vie des inconnus abattus à proximité du cimetière de Ndrèss à Bangui. Ils dénoncent ces cas d’assassinat et appellent à l’aide les autorités.

Depuis plusieurs semaines, des personnes non identifiées ont été froidement abattues au cimetière  de Ndrèss à Bangui.  Les faits se produisent généralement la nuit, et les victimes sont parfois enterrées sommairement par des volontaires des quartiers alentour, mais d’autres traînent encore visibles au sol. Alors, qui est à l’origine de ces nocturnes assassinats extraordinaires ? Se questionnent les habitants du quartier Nguitto 2.

Sur le lieu de la scène, les rares passants ont l’impression de vivre l’apocalypse. Mis à part des bruits d’oiseau, il règne un bruit du cimetière. Les habitants le surnomment « le couloir de la mort », ou « site d’abattage arbitraire ». L’air est pollué,  l’odeur nauséabonde.

Voilà la première découverte macabre. Un cadavre en état de décomposition avancée se trouve à l’entrée du chantier.   Selon un habitant de Nguitto 2, cela c’est depuis une semaine que cet homme est abattu d’une balle dans la tête.

« C’est notre lieu du travail. Notre boulot consiste à mettre de la propreté dans le cimetière. Pour l’heure on ne peut pas faire du boulot parce que les cadavres traînent par là », s’alarme un habitant de Nguitto 2 avant de faire une autre découverte  macabre. Cette fois, le corps se trouve sous un acacia, puis un troisième à côté d’un poteau électrique. L’odeur est invivable. En tout, sept corps sont encore visibles sur place, mais les habitants de Nguitto 2 se questionnent sur l’auteur ou les auteurs de ces multiples assassinats nocturnes. Et qui sont les victimes ? Jusqu’à quand cela c continuer ? Ils appellent à l’aide le gouvernement.

RCA-Bozoum : les exactions des rebelles du CPC dénoncée par la population

Plus d’une centaine des personnes vivent dans la brousse depuis près d’une semaine, craignant des violences des rebelles de la CPC.

À Bozoum, plus d’une centaine des personnes vivent dans la brousse depuis près d’une semaine, craignant des violences des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) qui continuent de se retrancher massivement dans la ville, a constaté sur place un journaliste du CNC.

Les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement, chassés des villes de Yaloké, Bossemptélé, Baoro et Bouar   par les forces gouvernementales, se sont repliés dans la ville de Bozoum après leur fuite devant la puissance de frappe des forces loyalistes.  D’autres sont sortis à Bossangoa et Koui, mais sont repliés également à Bozoum depuis 72 heures. Mais face aux rumeurs d’une offensive des forces de l’ordre, ces rebelles réquisitionnent les motos des particuliers, et demandent aux populations locales une contribution de guerre. D’autres imposent des taxes illégales aux commerçants, suscitant la résistance de certains. Et pour les contraindre à obéir, ils n’hésitent plus à procéder à des tirs d’intimidation avec leur arme à feu, poussant une partie de la population à se réfugier dans la brousse.

Pour l’heure, les habitants de Bozoum demandent au gouvernement de déployer très rapidement des forces loyalistes dans la ville afin de chasser ces rebelles de leur ville.

Rappelons que les rebelles ont incendié également le pont de Bambalou, situé sur l’axe Bossemptélé. Ils craignent que les forces gouvernementales utilisent cet axe pour venir à Bozoum les combattre.

RCA : des détonations d’armes lourdes et légères ont retenti à Gamboula

La ville de Gamboula, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de la Mambéré-Kadéï, a été secouée ce jeudi matin par des détonations d’armes automatiques des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Selon quelques habitants, les tirs ont débuté  ce jeudi vers quatre heures du matin pour se calmer deux heures plus tard, suscitant la panique au sein de la population. On ignore les raisons  de ces détonations d’armes lourdes et légères, mais certaines sources proches des rebelles disent qu’ils seraient informés de l’arrivée des gardes présidentiels dans la ville de Berberati, et disent prêts à les attendre pour les combats.

Rappelons que les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) avaient érigé de barricade sur le corridor Kenzo – Berberati au niveau du village Nassoulé, situé à  une dizaine de kilomètres de Gamboula sur l’axe Berberati.

Leur objectif, asphyxier la ville de Berberati aux produits de premières nécessité.

« Les rebelles ont dit que c’est Berberati qui ravitaille Bangui.  C’est-à-dire  que les camions achètent des vivres ici  à Kenzo et ramènent à Berberati, et les gens de Bangui viennent s’approvisionner à Berberati  pour ravitailler Bangui. Ce qui fait que quand ils ont barré la route de Bangui – Béloko,  ça n’inquiète pas trop le gouvernement. Donc il faudrait également arrêter la route de Kenzo – Berberati afin de bien asphyxier la capitale Bangui », témoigne un commerçant de Berberati.

RCA : les casques bleus marocain quittent la ville Bakouma

Selon des sources concordantes locales, le contingent marocain déployé à Bakouma, chef-lieu de la sous-préfecture de la préfecture de Haut Mbomou, s’est retiré totalement de la ville.

« En fonction des besoins opérationnels,  nous avons très souvent des contingents, ou des parties des contingents dans l’ensemble du pays qui bougent d’un jour à l’autre. Il est donc possible que certains de ces soldats marocains bougent dans une autre partie du territoire » a déclaré une source au sein de la Minusca.

L’on ignore si ces Casques bleus marocains vont-ils revenir dans un bref délai à Bakouma, ou seront – ils définitivement affectés dans une autre ville.

« Il est fort probable que ces Casques bleus marocains aillent renforcer l’effectif des autres collègues dans d’autres parties du pays. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne reviendront pas soit à Bakouma, ou ailleurs », ajoute la même source.

Rappelons que la ville minière de Bakouma regorge d’uranium, une réserve de la société française AREVA qui s’est retirée de la ville en 2012 pour reprendre l’exploitation probablement en 2030.

En décembre 2019, cette localité est occupée brièvement par les rebelles de la Seleka avant d’être reprise par les forces de la Minusca et les forces gouvernementales.

Voilà que ces Casques bleus marocains de la Minusca viennent de plier leur bagage mercredi 17 février 2021, laissant les populations à leur triste sort.

RCA : les rebelles de la CPC prennent un mercenaire russe en otage

Les membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont affirmé avoir pris un mercenaire russe en otage, puis assassiné plusieurs d’autres.

Les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membres de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont affirmé avoir pris un mercenaire russe en otage, puis assassiné plusieurs d’autres  dans les combats qui les ont opposés aux forces gouvernementales le 10 février à 10 kilomètres de Bambari sur l’axe Ippy.

Le mercredi 10 février, vers 10 heures du matin, les soldats des forces armées centrafricaines (FACA), appuyées par les mercenaires russes de la société Wagner, ont mené une opération de démantèlement d’une barrière illégale érigée par les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC) au village Kombélé, situé à 10 kilomètres de Bambari centre sur l’axe Ippy. Au cours de cette opération des forces loyalistes, deux rebelles auraient été capturés, ce qui n’aurait pas plu à ses camarades rebelles  qui ont contre-attaqué  les positions des forces gouvernementales qui ont réussi à repoussé l’attaque, mais aussi mettre en déroute les assaillants qui ont dû fuir leur principale base logistique et opérationnelle au profit des forces loyalistes qui renforcent désormais leur position dans le secteur, selon le gouvernement. Mais l’une de nos équipes, qui est arrivée sur le lieu, a constaté la présence toujours des rebelles de la CPC dans le secteur.

«  Le mercredi et jeudi dernier, il y’avait eu bel et bien un affrontement ici, mais nous avons mis en échec les mercenaires russes et leurs alliés », a indiqué un officier de la CPC .  « Nous avons pris un mercenaire russe en otage, et assassiné plusieurs d’autres. Nous avons également détruit leur camion », poursuit-il.

Cependant, à la Croix-Rouge et au MSF, on nous confirme qu’il y’avait eu bel et bien des corps qui sont amenés à la morgue ce jour, mais notre interlocuteur ne nous confirme pas le nombre exact.

Pour l’heure, la tension est toujours vive entre les forces loyalistes et les rebelles à Bambari et ses localités. Mais dans un mémorandum adressé à la Minusca,  une partie des habitants de Bambari demandent à la Minusca de prendre sa responsabilité pour la sécurisation de la population dans la ville. Elle dénonce les présumées « exactions » commises sur les civils par les mercenaires russes dans la ville et ses localités. Elle demande également le retrait des mercenaires russes de leur ville. D’après les signataires,  les mercenaires russes ne sont intéressés que par le sous-sol du pays et non à la sécurisation de la population, comme témoigne leur intérêt pour la ville minière de Ndassima (exploitée par la société « MIDAS RESSOURCE », réputée proche de la Russie, mais aussi les localités de la Lobaye, où la forêt est exploitée par la société russe Lobaye Invest ».

CAN U20 : match nul entre la Centrafrique et la Namibie (1-1)

Un contre un, c’est le score qui a sanctionné la rencontre ente la Centrafrique et la Namibie. Ce match comptait pour la CAN des moins de 20 ans.

Pas de vainqueur lors du match de ces novices ! Pour leur première participation à la CAN des moins de 20 ans, la Centrafrique et la Namibie ont fait un score nul de 1-1, lundi à Nouakchott en Mauritanie dans le groupe B.

Secoués par deux grosses occasions en faveur des Namibiens, qui trouvaient notamment le poteau suite à un coup franc, les Fauves U20 réagissaient et Flory Yangao, à la réception d’un centre de Moustapha Djimet, ouvrait le score au retour des vestiaires en profitant de la main peu ferme de Ngatangue (0-1, 53e).

Mais les Brave Warriors n’abdiquaient pas et Penouua Kandjii, lancé en profondeur, arrachait l’égalisation à la 81e minute, bien aidé par la sortie hasardeuse de Zengba. Derrière, les Namibiens passaient même près de prendre les devants sur un ballon relâché par Zengba. Un score de parité assez logique.

Après le match nul entre le Burkina Faso et la Tunisie un peu plus tôt (0-0), aucune équipe ne décolle dans ce groupe B. Tunisie-Namibie et Centrafrique-Burkina Faso seront au programme de la 2e journée jeudi.

RCA : un père de famille abattu par les « requins » au quartier PK13

Le nombre de meurtres et d’arrestations arbitraire commit par la milice du pouvoir, les « requins » s’élargit depuis l’instauration du couvre-feu et de l’État d’urgence.

Le cas palpable est celui de l’assassinat d’un père de famille du quartier PK13 dans la nuit du samedi à lundi 15 février 2021 par les miliciens requins.

Tout tourne désormais autour du respect du couvre-feu décrété par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA pour faire face, selon la présidence, à une éventuelle attaque des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement dans la capitale. Or, le meurtre de ce père de famille comme celui bien d’autres montre aussi bien l’excès des ailes des forces de l’ordre et des miliciens du pouvoir.

En effet, le dimanche 14 février dans la soirée, alors qu’il faisait 19 heures, un jeune homme du quartier PK13 sur la route de Boali, se trouvait avec ses amis à l’extérieur en train de balader. Comme par malheur, ils ont été repérés par une patrouille des miliciens « Requins » qui se lance à leur poursuite. L’un des adolescents, qui n’habite pas loin du coin, ouvre la porte et pénètre dans la maison. Aussitôt, son père, qui entend le bruit de la porte principale qui se produit tout à coup, se lève soudainement pour aller vérifier. C’est ainsi qu’il ouvre la porte principale, et les requins, qui poursuivaient ses enfants, l’ont vu et tirent  immédiatement à sa direction. Par malheur, le père s’écroule au sol après avoir été touché par des projectiles des requins.

Une triste histoire de ce père de famille qui a été assassiné à cause d’un fait qu’il n’avait pas participé. Le chef de la milice requins du PK13 explique avoir agi ainsi vite pour se protéger d’abord parce qu’ils ne savent pas ce que la personne qui ouvre la porte tenait dans les mains. Peut-être une arme?

Pour la famille du défunt, la disparition de ce père de famille est une perte inoubliable.

RCA : reprise des combats entre les rebelles de l’UPC et les forces loyalistes à Bambari

Selon des sources humanitaires, il y’aurait plusieurs blessés et des morts, et un hélicoptère russe a été touché par des tirs des rebelles qui sont toujours visibles nombreux dans le coin.

Les combats sont d’une extrême violence ce mardi 16 février entre les rebelles de l’UPC, membre de la coalition des patriotes pour le changement, et les forces gouvernementales à Bambari, chef-lieu de la préfecture de l’Ouaka, au centre de la RCA.

Ce mardi 16 février 2021, aux environs de 7 heures du matin, des détonations d’armes lourdes et légères sont entendues dans les quartiers musulmans de Bambari, en particulier hadj, Élevage et Bornou. Des sources militaires parlent d’un affrontement entre les rebelles du CPC et les soldats de l’armée nationale, appuyés par les gendarmes et policiers centrafricains, sans oublier les militaires rwandais et les mercenaires russes de la société Wagner appelés au secours par le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA.

D’ores et déjà, on parle de plusieurs blessés, y compris des enfants et femmes, mais aussi des morts dans les deux camps.

Les forces gouvernementales semblent déterminer à déloger les rebelles de leur position dans la ville de Bambari et aux alentours. Sur place, l’hélicoptère de la société privée russe Wagner engagé dans le combat a été touché par des tirs des rebelles. En conséquence, il est cloué au sol, mais un autre, qui faisait partie du lot interdit par le conseil de sécurité des nations unies, décolle et le remplace.

Pour l’heure, sur le théâtre de l’opération, les armes semblent se taire un peu trois heures d’affrontements.

Selon des sources humanitaires, l’accès aux blessés est strictement interdit pour le moment. Le CICR et le MSF déplorent l’interdiction des zones de combats par des secours.