Nord-Kivu : Le chef du village Kiziba II et sa famille assassinés dans une attaque meurtrière

La nuit du 10 au 11 février 2025 a été marquée par une attaque sanglante dans le village de Kiziba II, situé dans le groupement Mudja, territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Le chef du village, Kimanuka Musekura Prosper , a été sauvagement assassiné aux côtés de sa femme et de ses trois enfants par des individus lourdement armés.

D’après les témoignages recueillis, les assaillants ont criblé de balles leur victime avant de s’en prendre à ses enfants, Benjamin, Sifa et Iragi . Les cinq corps ont été transférés à la morgue en attendant de nouvelles dispositions.

L’attaque a plongé les habitants du village dans une profonde consternation. « Toute la population est sous le choc et vit dans la terreur après ce drame. Nous avons perdu un homme juste et honnête », confie un habitant meurtri.

Réagissant à ce drame, la députée nationale élue du territoire de Nyiragongo, Adèle Bazizane Maheshe , a exprimé sa tristesse et rendu hommage au chef de village assassiné. « Il était un leader respecté, engagé pour le développement et la cohésion sociale de son village », a-t-elle déclaré.

Cette attaque soulève de nombreuses inquiétudes sur la sécurité dans la région, où l’insécurité demeure une menace persistante pour les populations locales.

Bras de fer entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 : vers un enseignement à distance à Goma

Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) envisage de mettre en place des enseignements à distance dans les universités situées dans des territoires occupés par les rebelles du M23. Cette mesure vise à garantir l’éducation des étudiants malgré l’instabilité et les violences dans ces zones, notamment à Goma.

Le soutien de la ministre Marie-Thérèse Sombo

Lors du conseil des ministres du vendredi 7 février, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie-Thérèse Sombo, a proposé cette solution pour maintenir la continuité de l’éducation. Elle a souligné l’importance du droit à l’éducation pour les jeunes, malgré la situation sécuritaire difficile, notamment liée aux agressions des rebelles soutenus par le Rwanda.

La ministre a précisé que la loi n°14/004 du 1er février 2014 et la Stratégie sectorielle de l’éducation et de la formation (SSEF) 2016-2025 permettent d’organiser des cours en ligne. Un arrêté ministériel a été signé pour formaliser cette démarche.

Les mesures urgentes proposées

Pour que ce projet soit réalisable, Marie-Thérèse Sombo a proposé plusieurs mesures urgentes :

  1. La mise en place de plateformes numériques adaptées aux besoins des étudiants.
  2. La formation des enseignants et étudiants à l’utilisation des outils numériques.
  3. La création d’accords avec des partenaires techniques et financiers pour soutenir cette initiative avec des infrastructures adéquates.
  4. La création de centres d’apprentissage sécurisés pour les étudiants dans certaines régions.

Le M23 et la reprise des cours à Goma

Pendant ce temps, à Goma, la ville principale sous contrôle des rebelles du M23, ces derniers ont annoncé la reprise des activités scolaires. Ils ont encouragé les étudiants et les enseignants à reprendre le travail dans tous les secteurs, y compris l’éducation.

Cependant, certains parents d’élèves préfèrent attendre quelques jours avant de prendre une décision, préférant observer l’évolution de la situation avant de permettre à leurs enfants de retourner à l’école.

La proposition d’enseignement à distance est une réponse pragmatique aux défis sécuritaires auxquels fait face la RDC. Mais elle soulève des interrogations quant à son efficacité dans un contexte aussi complexe. Le gouvernement congolais devra relever de nombreux défis pour mettre en œuvre cette mesure, alors que le M23 poursuit ses activités dans l’est du pays.

Réseaux sociaux bloqués en RDC : une mesure controversée divise les internautes

Depuis le 1er février, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a pris la décision de restreindre l’accès aux réseaux sociaux TikTok et X. Cette mesure, motivée par le souhait de limiter la propagation de fausses informations, notamment concernant le M23 dans l’Est du pays, soulève de vifs débats au sein de la population.

Certains internautes, surtout ceux dans les zones touchées par l’insécurité, soutiennent cette initiative. Ils estiment qu’elle fait partie d’une stratégie de lutte contre la désinformation en période de guerre. Pour eux, ces plateformes numériques sont devenues un canal privilégié pour la diffusion de rumeurs et de mensonges.

Cependant, une autre partie de la population, en particulier les jeunes créateurs de contenu et entrepreneurs, se montre fortement opposée à cette restriction. Pour ces utilisateurs, TikTok et X ne sont pas seulement des moyens de communication, mais également des sources de revenus vitales. Ils dénoncent la fermeture de ces plateformes qui perturbe gravement leurs activités professionnelles.

Gédéon, un jeune entrepreneur et créateur de contenu, partage son désarroi : « Nous avons créé nos PME par nos propres efforts. Si c’est pour la sécurité, dites-nous au moins combien de temps cela va durer », s’interroge-t-il, déplorant la fermeture de son outil de travail.

De son côté, Vero Mikobi, une utilisatrice régulière de TikTok, exprime sa frustration. Elle voit cette restriction comme une entrave à son droit de divertissement après une longue journée de travail : « Si certaines personnes utilisent mal l’application, il serait plus juste de les sanctionner individuellement », suggère-t-elle.

Enfin, Élysée Loombe, gérante du compte TikTok de la chorale Cœur des anges de Mbudi, craint que la mesure ne mène à une baisse importante du nombre d’abonnés, ce qui pourrait nuire à la visibilité de son groupe.

Ces utilisateurs partagent un même appel : réexaminer cette décision afin de trouver un équilibre entre sécurité nationale et respect des droits individuels.

Retour à l’école à Goma : les autorités annoncent la reprise des cours ce lundi

Après deux semaines de suspension des cours en raison de l’insécurité à Goma et ses environs, les autorités scolaires annoncent officiellement la reprise des enseignements ce lundi 10 février. Dans un message diffusé vendredi dernier, le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1, Luc Gbaweza, a confirmé cette décision après consultation avec les instances de l’éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté.

La reprise concernera toutes les écoles primaires et secondaires de la ville de Goma, ainsi que les bureaux gestionnaires épargnés par les récents combats. Cependant, pour les établissements endommagés, les chefs d’établissement devront collaborer avec les comités des parents afin d’évaluer les dégâts et planifier des réparations urgentes.

Les autorités insistent sur une gestion efficace de cette rentrée. Les écoles complètement détruites, comme l’école du Cinquantenaire située dans le quartier Mugunga, reprendront progressivement en fonction des travaux de réhabilitation. En parallèle, il est strictement interdit d’organiser des séances de double vacation, et les horaires de cours devront respecter scrupuleusement le programme national.

Le directeur de la province éducationnelle Nord-Kivu 1 appelle les gestionnaires, inspecteurs, chefs d’établissements, enseignants et parents à unir leurs efforts pour garantir une reprise scolaire réussie malgré les défis posés par la crise sécuritaire.

Goma : Explosion des prix des denrées de première nécessité

Depuis le début des affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, le 27 janvier 2025, la ville de Goma, située au Nord-Kivu, est confrontée à une flambée des prix des denrées de première nécessité. Le kilo de pommes de terre a presque doublé, passant de 1500 à 2500-3000 francs congolais, et une mesurette de haricots est désormais vendue à 4000 francs congolais, contre 2500 francs il y a une semaine.

Claude Rugo, président du conseil communal de la jeunesse de Karisimbi, a tiré la sonnette d’alarme concernant cette crise, expliquant que l’augmentation des prix est directement liée à la fermeture des principales routes d’approvisionnement de la ville, bloquées par les rebelles du M23 et les combats qui secouent certains quartiers de Goma.

Face à cette situation difficile, Claude Rugo a appelé à l’instauration d’un couloir humanitaire pour permettre un approvisionnement en denrées essentielles et soulager la population. La crise humanitaire s’intensifie à Goma, où les habitants souffrent des conséquences directes des combats en cours, un conflit soutenu par les Wazalendos et le Rwanda.

Les habitants de Goma et les organisations humanitaires locales appellent à une solution urgente pour restaurer l’approvisionnement de la ville et apaiser les souffrances des civils pris au piège des violences.

 

Scandale à Madrid : Éric Mandala arrêté avec 200 kilos de cocaïne

Le luxe et les projecteurs ont laissé place aux menottes. Éric Mandala Kinzenga, influenceur et homme d’affaires congolais suivi par des milliers d’abonnés, a été interpellé à Madrid. En flagrant délit, il transférait 200 kilos de cocaïne avec un complice colombien dans un parking souterrain.

Cette opération, fruit d’une enquête internationale entre la police espagnole et la DEA, a permis de mettre la main sur 171 paquets de drogue, des espèces et 50 000 USDT. Mandala, connu pour son train de vie extravagant entre Nairobi et Dubaï, est désormais soupçonné d’être un acteur clé dans un vaste réseau de narcotrafic reliant l’Amérique du Sud à l’Europe.

Derrière sa façade d’homme d’affaires, l’arrestation révèle un sombre réseau orchestré depuis des ports stratégiques comme celui d’Algésiras. Les autorités explorent ses connexions, notamment à Dubaï, où il possédait un appartement au Burj Khalifa. L’image glamour de Mandala s’effondre, dévoilant un monde de corruption et de trafic à grande échelle.

Une Feuille de route pour transformer le climat des affaires en RDC

Le vendredi 24 janvier 2025, Guylain Nyembo, Vice-Premier Ministre et Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, a rencontré Angèle Samura, Ambassadeur des Pays-Bas en RDC, pour discuter de la Feuille de route des réformes du Climat des Affaires en République Démocratique du Congo (RDC).

Lors de cet échange, les deux responsables ont abordé des sujets cruciaux, notamment la situation sécuritaire dans l’Est du pays, marquée par l’agression rwandaise, qui freine l’attractivité économique de la RDC. Ils ont également mis en avant les efforts du gouvernement pour instaurer un environnement favorable aux investissements. Ces efforts s’appuient sur le dialogue public-privé, considéré comme un levier essentiel pour stimuler les investissements privés et accélérer la croissance économique.

Angèle Samura a souligné l’engagement de l’Ambassade des Pays-Bas à soutenir la RDC :
« L’Ambassade du Royaume des Pays-Bas, aux côtés d’autres représentations diplomatiques, est déterminée à contribuer à l’amélioration du climat des affaires en RDC. Nos échanges avec le Vice-Premier Ministre ont permis d’identifier des pistes concrètes pour accompagner ce processus, et nous sommes impatients de débuter ce travail. »

La Feuille de route des réformes du Climat des Affaires, élaborée en concertation avec les ministères concernés et le secteur privé, propose des mesures concrètes pour améliorer l’environnement économique. Une fois validée par le Conseil des Ministres, elle permettra de définir des responsabilités claires pour chaque ministère afin de faciliter et accélérer les réformes.

Cette initiative marque un tournant décisif dans la stratégie du gouvernement congolais pour attirer davantage d’investisseurs, malgré les défis sécuritaires et économiques actuels.

Rénovation du port stratégique de Matadi : un projet à 100 millions d’euros pour renforcer l’économie congolaise

Le port stratégique de Matadi, unique accès maritime de la République Démocratique du Congo à l’océan Atlantique, sera rénové et agrandi grâce à un contrat de 100 millions d’euros signé avec l’entreprise Eiffage. Ce projet, annoncé le lundi 20 janvier 2024, marque le début d’une série de travaux d’une durée de 27 mois destinés à moderniser l’infrastructure portuaire.

Le projet inclut la construction d’un nouveau quai et la réhabilitation de sept hectares de plateformes logistiques, gérées par le terminal Matadi Corridor Terminaux à Conteneurs (MCTC), qui appartient en grande partie à Onatra et à des capitaux privés. Ce terminal, considéré comme vétuste par les experts, avait été délaissé au profit de ports concurrents.

Le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a souligné l’importance stratégique du port de Matadi, affirmant qu’il est crucial pour garantir à la RDC une capacité d’accueil pour les grands tonnages de bateaux et assurer une meilleure desserte des marchés congolais.

Actuellement classé parmi les ports les moins performants du monde, le port de Matadi se classe 386e sur 405 ports mondiaux et 14e en Afrique, selon l’indice mondial de la Banque mondiale. Ces rénovations visent à améliorer l’organisation du terminal et à réduire les délais de déchargement, une évolution bénéfique pour l’économie locale et régionale.

Pour l’économiste Al Kitenge, ces rénovations devraient permettre une standardisation des opérations portuaires, optimisant ainsi l’efficacité du terminal et la compétitivité du port de Matadi sur le marché international.

L’Union européenne renforce son engagement pour le Couloir Vert Kivu-Kinshasa avec un financement de 42 millions d’euros

Lors du Forum économique mondial de Davos, l’Union européenne (UE) a réaffirmé son soutien au projet du Couloir Vert Kivu-Kinshasa. Cette initiative phare du président Félix Tshisekedi vise à relier les parcs nationaux des Virunga et de Yagambi sur 2400 kilomètres. L’UE a annoncé un financement initial de 42 millions d’euros, avec l’intention de doubler cette somme à l’avenir.

Objectifs du projet

Le projet a pour objectif de protéger 108 000 km² de forêts tropicales primaires et de soutenir la biodiversité du bassin du Congo. Il vise aussi à améliorer la sécurité alimentaire et énergétique des populations locales. Selon Jozef Síkela, commissaire européen pour les Partenariats internationaux, il s’agit de créer « la plus grande zone protégée de forêt tropicale au monde » tout en renforçant les liens entre l’Est et l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC).

Un pilier stratégique de l’UE en RDC

L’UE voit ce projet comme un élément clé de sa stratégie de partenariat avec la RDC. Cette stratégie se concentre sur une gouvernance durable des ressources naturelles et le développement humain. « Nous mobilisons un milliard d’euros pour le développement de ce corridor », a ajouté Síkela, tout en soulignant l’importance des investissements privés.

Des investissements pour le développement durable

Les fonds européens seront utilisés pour des projets d’agriculture durable, des chaînes de valeur autour des ressources naturelles et des infrastructures de transport multimodal. Cela inclut des bateaux fluviaux alimentés à l’hydrogène. Ces initiatives visent à préserver l’environnement tout en stimulant l’économie locale.

Un levier pour la paix et la stabilité

Le projet est aussi perçu comme une réponse aux défis socio-économiques et sécuritaires dans les régions orientales de la RDC. En combinant conservation de l’environnement et développement économique, il cherche à devenir un moteur de paix et de stabilité.

Un appel à la collaboration

Síkela a appelé le secteur privé à rejoindre cette initiative, soulignant son caractère rentable et essentiel pour améliorer la vie des populations locales. « Ce projet est fondamental pour un avenir meilleur », a-t-il conclu.

Le soutien de l’UE au parc des Virunga

L’UE soutient le parc des Virunga depuis 40 ans. Cette collaboration renforce le partenariat avec la RDC, faisant du Couloir Vert un projet emblématique du développement durable et des solutions locales.

Félix Tshisekedi annonce 500 000 emplois et une réserve forestière historique

Lors du Forum économique mondial de Davos, le président Félix Tshisekedi a annoncé la création de 500 000 emplois à travers le lancement de la plus grande réserve forestière tropicale au monde, baptisée « Couloir Vert Kivu-Kinshasa ». Ce projet ambitieux vise à préserver l’environnement tout en stimulant l’économie et en renforçant la cohésion sociale dans des régions marquées par les conflits.

S’étendant sur plus de 2 400 kilomètres, cette réserve reliera des sites emblématiques tels que le parc national de Virunga, les forêts de l’Ituri, et le fleuve Congo, couvrant une superficie de 108 000 km². Ces zones abritent des espèces rares comme les gorilles de montagne et l’okapi, témoins d’une biodiversité exceptionnelle.

Ce projet touchera directement les vies de 31 millions de Congolais en promouvant des activités telles que l’agriculture durable, la restauration écologique et l’écotourisme. Sur les 500 000 emplois prévus, 20 000 seront spécifiquement dédiés aux jeunes et aux femmes démobilisés des groupes armés, offrant une seconde chance à ceux qui en ont le plus besoin.

Félix Tshisekedi a également souligné l’importance d’infrastructures de transport basées sur des énergies renouvelables, comme le biodiesel et l’hydrogène. Ces infrastructures permettront d’acheminer un million de tonnes de nourriture vers Kinshasa, une ville qui devrait bientôt atteindre 20 millions d’habitants.

Lors de son discours, le président congolais a appelé les partenaires internationaux à soutenir ce projet, présenté comme un « modèle de transparence et de durabilité ». Il a notamment salué l’appui de l’Union européenne et de l’Alliance des Virungas, qui ont déjà généré des milliers d’emplois et fourni de l’électricité verte à la région.

En conclusion, Félix Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de la RDC, deuxième poumon écologique de la planète, à jouer un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, tout en répondant aux besoins économiques et sociaux de son peuple.

Ce projet monumental pourrait bien redéfinir l’avenir de la RDC et servir d’exemple pour le reste du monde.

SMIG RDC : Un compromis historique sous la houlette de la Première Ministre

Le débat sur l’actualisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) en République Démocratique du Congo a trouvé une solution favorable. Lors d’une réunion cruciale tenue ce mardi 21 janvier 2025, présidée par la Première Ministre Judith Suminwa, un consensus a été atteint entre les acteurs gouvernementaux, l’intersyndicale nationale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

Le taux fixé à 14.500 FC

Les discussions ont abouti à un accord pour fixer le SMIG à 14.500 francs congolais (FC), un taux doublant celui en vigueur depuis six ans. Toutefois, ce taux sera soumis à l’avis consultatif du Conseil National du Travail (CNT), qui sera convoqué la semaine prochaine pour finaliser la procédure.

Un compromis salué par tous

Les acteurs impliqués dans la négociation ont salué la démarche de la Première Ministre, qui a su mener un dialogue constructif. Le ministre de l’Emploi et travail, Ephraim Akwakwa, a exprimé sa satisfaction, précisant que la sagesse de la Première Ministre avait permis d’arriver à une solution acceptable pour tous.

Le vice-premier ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, a souligné l’importance du respect des procédures légales pour éviter toute contestation judiciaire.

Une avancée significative pour les travailleurs

Guy Kuku Gedila, président de l’intersyndicale nationale, a également exprimé sa satisfaction, précisant que les travailleurs avaient compris que la demande de la cheffe du gouvernement visait à protéger leurs droits dans le cadre de la procédure légale. De son côté, Robert Malumba, président de la FEC, a salué la régularisation du processus et le consensus atteint.

Cette avancée intervient après un précédent arrêté signé par le ministre de l’Emploi en décembre 2024, qui avait ajusté le taux à 14.500 FC sans respecter les procédures. La Première Ministre avait alors demandé le retrait de cet arrêté et le respect des normes légales.

Avec cette nouvelle décision, le gouvernement congolais marque un engagement fort envers la réforme sociale, en garantissant des améliorations significatives pour les travailleurs tout en assurant la conformité légale du processus.

Félix Tshisekedi trace une ligne rouge face au M23 et au Rwanda

Les journaux de Kinshasa, ce lundi 20 janvier 2025, analysent le discours décisif du Président Félix Tshisekedi. Lors des échanges de vœux avec les représentations diplomatiques, il a réaffirmé une position ferme contre les rebelles du M23 et leur soutien, le Rwanda.

Une fermeté inébranlable

Selon EcoNews , le chef de l’État a exclu tout dialogue avec le M23. Il a qualifié ce groupe rebelle de « ligne rouge infranchissable ». Cette déclaration, en défi des appels au dialogue des présidents Denis Sassou Nguesso et João Lourenço, souligne sa volonté de protéger la souveraineté nationale.

Appel aux sanctions contre le Rwanda

Dans une allocution de 30 minutes, Le Phare rapporte que le président a demandé des sanctions internationales contre le Rwanda. Ce pays est accusé de soutenir l’agression à l’Est de la RDC. Malgré les condamnations existantes, Infos 27 indique que Félix Tshisekedi les considère insuffisantes. Il a insisté : « La RDC ne demande pas de l’aide, mais une solidarité équitable fondée sur le respect de sa souveraineté. »

Un plan pour la réintégration des ex-rebelles

La Prospérité évoque les avancées du Plan national de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). Ce programme vise à réintégrer les anciens rebelles. Le président a souligné l’importance d’une gestion responsable pour maintenir la stabilité.

Nominations et réformes majeures

Sur un autre volet, Congo Nouveau détaille plusieurs nominations importantes. Marthe Odio Nonde quitte la présidence du Conseil d’État, remplacée par Madame Nsensele wa Nsensele. Alexandre Tshikala Mukendi et Mamitsho Pontshi deviennent respectivement directeur général et adjoint de Congo Airways.

Ce discours illustre une volonté claire du président Félix Tshisekedi : protéger la RDC, renforcer ses institutions et défendre une souveraineté inébranlable face aux pressions internationales.

La famille Lumumba suspend la commémoration du 64e anniversaire de l’assassinat

Le 17 janvier 2025 devait marquer le 64e anniversaire de l’assassinat de Patrice Lumumba, le premier Premier ministre de la RDC. Cependant, la famille a décidé de suspendre toutes les activités publiques prévues. La profanation du mausolée de Patrice Lumumba à Kinshasa en est la raison principale.

Roland Lumumba explique la décision

Roland Lumumba, le fils du héros national, a expliqué que la famille attend les résultats des enquêtes en cours. Tant que ces résultats ne seront pas communiqués, aucun événement public ne sera organisé. Cependant, la famille célébrera une messe privée chez elle, en accord avec leur foi chrétienne.

Le mausolée profané en novembre 2024

Le mausolée, situé à la Place de l’Echangeur de Limete, a été profané le 19 novembre 2024. Des individus non identifiés ont brisé les vitres du monument. Selon certaines sources, le cercueil contenant les reliques de Patrice Lumumba a été endommagé, mais les autorités n’ont pas confirmé si la relique a été volée.

Les enquêtes en cours

Les autorités ont arrêté six personnes, et deux autres sont toujours recherchées. Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a assuré que la relique de Patrice Lumumba est désormais protégée. Des mesures de sécurité strictes ont été mises en place autour du site.

Une décision symbolique

La suspension des commémorations de cette année souligne les tensions autour de la mémoire de Patrice Lumumba. La famille exige des réponses claires avant d’autoriser toute cérémonie publique.

Patrice Lumumba : L’héritage d’un héros et martyr de la lutte pour l’indépendance du Congo

Le 17 janvier 1961, la République Démocratique du Congo perdait son premier ministre, Patrice Emery Lumumba, une figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, un martyr dont le destin tragique a profondément marqué l’histoire du pays. Assassiné à l’âge de 35 ans avec ses compagnons Maurice Mpolo et Joseph Okito, dans la région du Katanga, leur disparition reste un symbole de la brutalité du colonialisme belge. Leurs corps ont été dissous dans de l’acide, effaçant ainsi toute trace physique. Cependant, l’histoire de Lumumba n’a jamais été effacée de la mémoire collective du Congo et de l’Afrique, bien au contraire, elle continue d’inspirer des générations entières.

En 2016, une découverte majeure fut faite : une dent de Patrice Lumumba, saisie par la justice belge dans les années 1960, a été remise à sa famille lors d’une cérémonie officielle, près de 50 ans après son assassinat. Cette remise symbolique le 20 juin 2022 à la famille Lumumba au Palais d’Egmont a ravivé les souvenirs d’un leader au destin tragique mais au message intemporel.

Un parcours remarquable

Né le 2 juillet 1925 à Onalua, dans le centre du Congo belge (actuelle RDC), Patrice Lumumba grandit dans une famille modeste. Très tôt, il se distingue par ses capacités intellectuelles exceptionnelles et son désir de connaître. Sa formation dans des écoles missionnaires chrétiennes contraste avec la politique coloniale belge qui ne favorisait pas l’éducation des indigènes. Conscient de l’importance de l’éducation pour le développement, Lumumba s’adonne également à l’autodidaxie, absorbant des manuels d’histoire pour approfondir ses connaissances.

Son engagement politique débute à Kalima, dans l’est du pays, où il travaille dans les mines et prend conscience des injustices sociales et économiques qui frappent les Congolais. C’est là qu’il se forge une vision du monde et des idéaux nationalistes qui l’amèneront à fonder le Mouvement National Congolais (MNC) en 1958, inspiré par les idéaux du panafricanisme. En 1959, Lumumba est emprisonné à cause des émeutes dans la province orientale, mais sa popularité ne cesse de croître. Lors de la conférence de la Table Ronde à Bruxelles en janvier 1960, il parvient à imposer la date du 30 juin pour l’indépendance du Congo.

La lutte pour l’indépendance et la tragédie

Le 30 juin 1960, Patrice Lumumba prononce son célèbre discours lors de la cérémonie d’indépendance, dénonçant le racisme et les atrocités commises par les colonisateurs belges. Ce discours, qui ne figurait pas dans le programme officiel, est resté gravé dans les mémoires : « Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessures sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire ». Ce discours audacieux provoque la colère du roi Baudoin de Belgique, qui tente de déstabiliser Lumumba, mais celui-ci reste ferme dans son engagement pour la souveraineté nationale.

Cependant, les tensions montent rapidement. La rébellion militaire et les sécessions au Katanga, soutenues par la Belgique, mettent Lumumba dans une position délicate. Le 5 septembre 1960, le président Joseph Kasa-Vubu démet Lumumba de ses fonctions de Premier ministre. Après une arrestation en décembre, Patrice Lumumba est emprisonné et transporté à Elisabethville (Lubumbashi), où il sera assassiné le 17 janvier 1961.

Le 17 janvier 1961 restera une date tragique dans l’histoire du Congo et de l’Afrique. Après son assassinat, les corps des trois leaders sont dissous dans de l’acide, effaçant toute trace de leur existence. Cependant, une enquête menée en 2000-2001 a révélé la responsabilité du gouvernement belge dans cet acte inhumain, qui s’est écoulé pendant des décennies sous silence.

L’héritage de Patrice Lumumba

L’héritage de Patrice Lumumba ne réside pas seulement dans son engagement pour l’indépendance du Congo, mais dans sa vision d’un continent africain uni, libre et prospère. Malgré sa fin tragique, son message perdure dans les luttes pour la justice, l’égalité et la dignité humaine. Il est un symbole de résistance face aux régimes autoritaires et au colonialisme.

Son rêve d’un Congo indépendant, respecté à l’international, demeure une source d’inspiration, non seulement pour le peuple congolais mais pour toute l’Afrique. Chaque année, le 17 janvier, la RDC rend hommage à ce héros national, dont la mémoire reste vivante dans les cœurs et les esprits. Aujourd’hui, à travers son exemple, Lumumba incarne l’espoir d’une Afrique fière et déterminée à conquérir sa liberté et sa dignité.

Patrice Lumumba est un monument de la résistance et de la lutte pour l’indépendance. Son parcours, son assassinat et son héritage marquent l’histoire non seulement du Congo, mais de toute l’Afrique. Alors que l’Afrique commémore son souvenir, Lumumba reste un modèle d’engagement, de courage et de dévouement pour la cause de la justice et de la liberté.

Goma : Lancement des travaux de construction de 53 kilomètres de routes

Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, a officiellement lancé ce mercredi 15 janvier 2025, à Goma, un projet ambitieux de construction de 53 kilomètres de routes. Ce programme s’inscrit dans la volonté de moderniser les infrastructures urbaines malgré le contexte sécuritaire difficile de la province.

Un projet structuré en deux phases

Selon les précisions du gouverneur, les travaux sont répartis en deux lots :

  1. L’asphaltage de 25,62 kilomètres, couvrant des avenues clés telles que Polyclinique, Kanyambongo, Katoyi, et Commandant Belge, ainsi que plusieurs boucles et voies d’accès stratégiques, dont celles menant au palais de justice et au stade Afia.
  2. La réhabilitation de routes restantes, incluant l’avenue de Laplain, Majengo école primaire Nyahi, et d’autres axes importants comme Rwenzori et Tshengerero, afin d’atteindre les 53 kilomètres prévus.

Une vision pour le développement et la sécurité

Le gouverneur a souligné que ces travaux visent une transformation totale de la ville de Goma, tout en intégrant un système d’électrification des ouvrages pour renforcer la sécurité dans la ville.

Dans son allocution, il a rappelé que cette initiative reflète la vision du Chef de l’État Félix Tshisekedi, en appelant les habitants à soutenir activement ce projet.

Appel à la vigilance contre la désinformation

Peter Cirimwami a également exhorté la population à rester vigilante face aux tentatives de manipulation visant à saboter ces projets essentiels pour le développement de Goma et d’autres villes de la République démocratique du Congo.

Ce projet marque une avancée significative pour améliorer les infrastructures et la qualité de vie des habitants, tout en répondant aux défis sécuritaires de la région.

Raïssa Malu inaugure dix écoles modernes à Nsele pour 11 000 élèves

La Ministre d’État, Ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a procédé, mardi 14 janvier, à l’inauguration de dix écoles dans les sous-divisions éducatives de Nsele 1 et Nsele 2. La cérémonie s’est tenue à l’école primaire Ndombe/Delina, dans la commune de Nsele, marquant une avancée majeure pour l’éducation en République Démocratique du Congo.

Ces infrastructures modernes, issues d’un partenariat entre la RDC, l’UNICEF et la KOICA (Agence coréenne de coopération internationale), permettront d’accueillir 11 404 élèves, dont 5 772 filles. Réalisées grâce à un financement de 7,2 millions de dollars, dont 6,5 millions apportés par la KOICA et 0,7 million par l’UNICEF, elles comprennent 60 salles de classe spacieuses, 10 bureaux administratifs, 80 portes-latrines adaptées et 2 salles polyvalentes.

Raïssa Malu a souligné que ces réalisations traduisent la vision du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui place l’éducation au cœur du développement national. Elle a également présenté le Plan Quinquennal 2024-2029 de son ministère, axé sur la modernisation des infrastructures scolaires et la réduction des inégalités dans l’accès à une éducation de qualité.

L’Ambassadeur de Corée du Sud en RDC, Jeong Hong Geun, a rappelé l’importance de l’éducation comme moteur de transformation sociale et économique. Selon lui, les progrès réalisés en Corée du Sud démontrent que l’investissement dans l’éducation est la clé d’un avenir prospère.

Ce projet s’inscrit dans la politique de gratuité de l’enseignement de base instaurée en 2019. En plus des infrastructures, il met l’accent sur la formation des enseignants et l’amélioration des conditions d’apprentissage, en particulier pour les filles et les populations vulnérables, touchant au total plus de 53 000 élèves et 968 enseignants.

Cette inauguration marque un pas important vers une éducation inclusive et équitable en RDC, témoignant de l’engagement du gouvernement et de ses partenaires internationaux à bâtir un avenir meilleur pour les enfants du pays.

Meurtre de Patrick Numbi Banza : Le gouverneur du Haut-Katanga offre une récompense de 5 000 dollars

Le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, a appelé la population, en particulier celle de Lubumbashi, à s’unir pour dénoncer les criminels qui sèment la terreur dans la région. À cette occasion, le Comité provincial de sécurité a annoncé une récompense de 5 000 dollars américains pour toute information permettant de résoudre le meurtre du journaliste Patrick Adonis Numbi Banza, tué à coups de machette le 7 janvier dernier, alors qu’il rentrait chez lui après le service.

Dans un communiqué officiel consulté par le lundi 13 janvier, le gouverneur Kyabula a exprimé son indignation après avoir été informé du meurtre du journaliste et a ordonné à ses services de renseignements et de sécurité de tout mettre en œuvre pour identifier, localiser et traduire en justice les responsables de ce crime, toujours en fuite.

Le gouverneur a reçu successivement le commissaire provincial de la Police nationale congolaise, la famille du défunt, accompagnée de sa veuve, ainsi que des représentants des médias. Les échanges ont permis de rappeler l’importance de renforcer les mesures de sécurité et d’assurer à la famille du défunt et aux professionnels des médias que l’autorité provinciale poursuivra les enquêtes jusqu’à leur conclusion.

Dans son communiqué, Jacques Kyabula a salué l’engagement civique de la population et a insisté sur la nécessité pour les forces de l’ordre et de sécurité de faire preuve de vigilance pour prévenir de nouveaux drames. Ce meurtre tragique, survenu dans un contexte de hausse de l’insécurité à Lubumbashi, a profondément ému la ville et ravivé les préoccupations liées à la sécurité publique.

Réunion ministérielle pour lutter contre la fraude minière et sécuriser les sites d’exploitation

Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a rencontré ce mardi 7 janvier 2025 le Vice-Premier Ministre de la Défense, ainsi que les ministres des Mines et des Hydrocarbures. Cette réunion, convoquée sur instruction de la Première Ministre Judith Suminwa, visait à intensifier la lutte contre la fraude et la contrebande minières en République démocratique du Congo.

Le Président Félix Tshisekedi avait exprimé, lors de la 18ᵉ réunion du Conseil des ministres, ses préoccupations face à la présence irrégulière de ressortissants étrangers et d’hommes en uniforme armés sur certains sites miniers du pays.

À l’issue des discussions, il a été décidé, sous la supervision du Ministre des Mines, de créer une structure indépendante. Cette entité sera chargée d’examiner ces problématiques et de proposer des solutions efficaces pour endiguer ces pratiques illicites.

Il est important de préciser que cette nouvelle commission ne remplacera ni la Commission nationale de lutte contre la fraude ni l’Inspection générale des mines.

Cette initiative reflète la détermination du gouvernement congolais à renforcer la sécurité dans les sites d’exploitation minière et à protéger les ressources naturelles de la RDC.

Le CSAC menace de suspendre RFI, TV5 Monde et France 24 pour « apologie du terrorisme »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a adressé, ce mardi, une mise en garde ferme contre les médias français RFI, TV5 Monde et France 24. Christian Bosembe, président de cette institution d’appui à la démocratie, a dénoncé sur X (anciennement Twitter) la manière dont ces médias relaient les « prétendues avancées » des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, tout en occultant les succès des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans l’est du pays.

Dans son message, Bosembe a déclaré : « Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme. Les terroristes n’ont pas droit à la parole chez nous, comme partout ailleurs dans le monde. » Il a également souligné que la protection des vies humaines et l’intégrité du territoire national sont des principes non négociables.

Le président du CSAC a averti que si ces pratiques persistent, il proposera à la plénière de suspendre ces médias sur le territoire congolais. « Nous ne transigerons pas, » a-t-il martelé, tout en exhortant les médias nationaux et internationaux à respecter les valeurs fondamentales du pays.

Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions accrues dans l’est de la RDC, où les FARDC mènent une lutte acharnée contre les groupes armés, dont le M23.

Amnesty International appelle Félix Tshisekedi à renoncer aux exécutions massives en RDC

Amnesty International a lancé un appel urgent au président congolais, Félix Tshisekedi, pour qu’il abandonne tout projet d’exécutions massives. Cette réaction fait suite à des informations sur le transfert d’une centaine de condamnés à mort vers la prison de haute sécurité d’Angenga, située dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Sarah Jackson, directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe d’Amnesty International, a qualifié ces transferts de « consternants » et exprimé des craintes concernant des exécutions imminentes. « Nous craignons des exécutions imminentes, dans un contexte de manque d’informations fiables sur le statut des condamnés », a-t-elle déclaré. L’organisation dénonce également les conditions de détention à Angenga, où des dizaines de détenus sont morts de faim ou de maladies par le passé.

Amnesty demande au gouvernement congolais de veiller à ce que les prisonniers soient transférés vers des établissements où ils peuvent être accessibles à leurs avocats, leurs familles, et aux défenseurs des droits humains. L’organisation appelle par ailleurs le Parlement à instaurer un moratoire sur la peine de mort, dans la perspective de son abolition totale en RDC.

Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a confirmé le transfert de ces détenus, désignés comme des « bandits urbains » ou « Kuluna », de Kinshasa vers Angenga. Selon lui, cette mesure s’inscrit dans l’exécution de la peine capitale, autorisée par la législation congolaise, et a permis de réduire le banditisme à Kinshasa.

En mars 2024, la RDC a officiellement repris les exécutions, mettant fin à plus de deux décennies de suspension. Depuis lors, les condamnations à mort se sont multipliées, notamment à l’encontre de membres présumés de gangs et de groupes armés, souvent prononcées par des tribunaux militaires. Amnesty International a réaffirmé son opposition ferme à la peine de mort, estimant qu’elle ne constitue pas une réponse efficace à la criminalité.

Lors d’un briefing de presse le 6 janvier, Constant Mutamba a également annoncé des projets pour désengorger les prisons du pays, notamment la construction d’une prison centrale de 20 000 places à Kinshasa, ainsi que d’autres infrastructures carcérales à Kisangani, Goma, Bukavu et Sake. Ces initiatives font suite aux incidents meurtriers survenus en 2024 dans la prison de Makala.

Joseph Kabila : En congé ou en route vers un retour politique ?

Le 4 janvier 2025, Raymond Tshibanda, coordonnateur de la cellule de crise du Front Commun pour le Congo (FCC), a fait une déclaration remarquée à l’occasion de la Journée des martyrs de l’indépendance. Il a affirmé que l’ancien président Joseph Kabila n’était pas retraité de la scène politique mais en « congé sabbatique », prêt à répondre à l’appel du peuple pour relever les défis du pays.

Tshibanda a dénoncé ce qu’il qualifie de «  crise multiforme sans précédent » en République démocratique du Congo (RDC), appelant à une résistance active face à une supposée « dictature ». Il a également lancé une mise en garde : « Que ceux qui prennent le taiseux pour un muet et donnent le lion au repos pour mort se détrompent. »

Cette déclaration relance les spéculations sur un éventuel retour de Joseph Kabila au cœur de la politique congolaise. Des proches confirment que ses ambitions restent intactes, malgré son absence physique du pays. En décembre 2024, à Addis-Abeba, il a rencontré Moïse Katumbi pour réaffirmer leur opposition commune aux réformes constitutionnelles portées par le président Félix Tshisekedi, une position déjà affichée lors d’un rassemblement des forces de l’opposition en novembre à Kinshasa.

Restructuration et vision à long terme

Le FCC et son principal parti, le PPRD, poursuivent leur restructuration malgré des reports, comme celui du congrès initialement prévu en 2024. Selon un cadre du parti, « nous n’avons pas mis la clé sous le paillasson ». L’objectif affiché pour 2025 est clair : consolider les bases politiques et stratégiques pour préparer un éventuel retour en force.

L’ex-première dame, Olive Lembe Kabila, a également tenu à clarifier les intentions de son époux. En novembre 2024, elle a indiqué que Joseph Kabila n’était pas en exil mais poursuivait des études à l’étranger dans un pays d’Afrique australe. Elle a déclaré qu’il avait pour ambition de revenir « mieux aguerri » pour répondre aux besoins du pays.

Le SMIG doublé en RDC : une avancée pour les travailleurs

Le Gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé une revalorisation significative du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), passant de 7 075 FC à 14 500 FC. Cette augmentation a été officialisée le jeudi 2 janvier 2025 par un arrêté ministériel signé par Ephraim Akwakwa, ministre du Travail et de l’Emploi, lors d’une intervention sur la Radiotélévisi.

« Par mon arrêté n°012, le SMIG est désormais réajusté à 14 500 francs congolais, une évolution attendue depuis six ans. Cela représente un véritable cadeau du président Félix Tshisekedi au peuple congolais et à la masse laborieuse », a déclaré

Cette décision fait suite à un dialogue engagé en octobre 2024 entre le ministre et les organisations professionnelles pour examiner les possibilités d’ajuster le SMIG, fixées depuis 2018 à l’équivalent de 5 USD par jour. Le ministre avait présenté ses conclusions au gouvernement lors de la 24ᵉ réunion du Conseil des ministres, fin n

Ce réajustement marque une avancée significative pour les travailleurs congolais, renforçant leur pouvoir d’achat et répondant à une revendication ancienne des syndicats et des organisations.

Judith Suminwa et Daniel Bumba mobilisés pour redonner à Kinshasa son éclat de « Kin la belle »

Le jeudi 26 décembre 2024, Judith Suminwa Tuluka, Première ministre, et Daniel Bumba Lubaki, gouverneur de Kinshasa, ont visité plusieurs chantiers routiers. Malgré une pluie battante, ils ont inspecté des sites clés comme l’avenue Kulumba (Masina) et l’avenue Kisangani (Bandalungwa). Cette tournée avait pour but d’évaluer l’état d’avancement des travaux et de garantir leur bonne exécution face aux nombreux défis du réseau routier urbain.

Des avancées pour améliorer la mobilité

À Masina, sur l’avenue Kulumba, la reprise des travaux a été constatée. Ce tronçon, qui relie Masina à Limete via Poids-Lourds, est stratégique pour désengorger la circulation. Sur l’avenue Kisangani à Bandalungwa, les travaux de bétonnage progressent. Ces efforts visent à renforcer la mobilité dans des zones densément peuplées.

Judith Suminwa a également visité des axes secondaires comme Flambeau, Colonel Ebeya et Kabambare. Elle a rappelé que ces routes jouent un rôle crucial pour le quotidien des habitants.

Un focus sur la durabilité des infrastructures

La Première ministre a insisté sur l’importance des systèmes de drainage pour prévenir les inondations. Elle a également souligné la nécessité de livrer ces projets rapidement afin de répondre aux attentes des Kinois.

Un soutien national pour des projets essentiels

Judith Suminwa a salué les efforts du gouverneur et assuré le soutien du gouvernement national. Selon elle, moderniser les routes de Kinshasa est une priorité pour restaurer l’image de la capitale et stimuler l’économie locale.

Vers une transformation durable de Kinshasa

Le gouverneur Daniel Bumba a affirmé que ces travaux s’inscrivent dans la vision du Président de la République. Cette initiative vise à transformer Kinshasa en une ville moderne et attrayante, tout en répondant aux doléances des habitants.

Cette visite reflète un engagement fort pour améliorer le quotidien des Kinois. Avec des projets structurants et un soutien national affirmé, Kinshasa avance vers un avenir prometteur.

Plus de 290 présumés « Kuluna » arrêtés à Kinshasa lors de l’opération Ndobo

Le commissariat provincial de la Police nationale congolaise (PNC) de Kinshasa a arrêté plus de 290 présumés « Kuluna » dans la nuit du 24 au 25 décembre 2024. Cette opération, appelée Ndobo (« Hameçon »), s’inscrit dans la lutte contre le banditisme urbain. Elle a été menée sous la direction du Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, conformément aux directives du président de la République.

Des condamnations fermes pour terrorisme urbain

Les personnes arrêtées ont été présentées devant différentes instances judiciaires :

  • Le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe,
  • Le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kinshasa/Kalamu,
  • Le TGI-Gombe Camp Luka,
  • Et le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Ngaliema.

À ce jour, 92 prévenus ont été condamnés à 20 ans de servitude pénale pour terrorisme urbain. Deux mineurs ont été transférés à des juridictions spécialisées. Dix autres prévenus ont été acquittés faute de preuves pour vol à main armée.

Transfert dans des prisons de haute sécurité

Le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba, commandant de la police de Kinshasa, a annoncé le transfert imminent des condamnés vers des prisons de haute sécurité. Cette décision vise à garantir la sécurité des citoyens et à dissuader les criminels.

Lutte contre les embouteillages et les véhicules vétustes

En parallèle, la police poursuit ses efforts pour réduire les embouteillages à Kinshasa. Elle intercepte et retire de la circulation les véhicules en mauvais état. Cette opération, menée à l’échelle de la capitale, est rapportée par la cellule de communication de la PNC (CELCOMPROVKIN).

Ces initiatives montrent l’engagement des autorités à restaurer l’ordre et la sécurité à Kinshasa.

Kananga : Félix Tshisekedi inspecte les travaux de la route de l’espoir Kalamba-Mbuji

e jour de Noël, le Président Félix Tshisekedi a procédé à l’inspection des travaux de construction de la route Kalamba-Mbuji, également connue comme la Route de l’Espoir, lors de son séjour à Kananga, chef-lieu du Kasaï Central.

Progrès sur le chantier

Accompagné du ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Alexis Gisaro, le Chef de l’État a parcouru le premier tronçon asphalté de cette route stratégique et a échangé avec les entrepreneurs chinois qui ont repris les travaux en septembre dernier.

Selon le ministre Alexis Gisaro, les 230 km de la route seront rendus praticables d’ici juin 2025, en attendant les grands travaux d’assainissement et de pose du bitume. La livraison officielle de cette route est prévue dans deux ans.

Un projet structurant pour le Grand Kasaï

Une fois achevée, cette infrastructure reliera Kananga au port de Lobito en Angola, ouvrant ainsi un accès direct à l’océan Atlantique. Elle contribuera également au désenclavement des provinces du Grand Kasaï, facilitant les échanges économiques et commerciaux avec l’Afrique australe.

Le Président a également visité les installations des entreprises chinoises au PK8 et au PK10, notamment le concasseur et la base vie, soulignant l’importance stratégique de ce projet pour le développement régional.

 Prochaine étape : Mbuji-Mayi

Après son passage à Kananga, où il a assisté à la messe de Noël en compagnie de la Première Dame, Félix Tshisekedi est attendu à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï Oriental, pour poursuivre sa mission dans l’espace Kasaï.

Le Japon investit 15 millions USD pour réhabiliter le pont Maréchal à Matadi

Lundi 23 décembre 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Empire du Japon ont franchi une nouvelle étape dans leur coopération bilatérale en signant deux accords stratégiques lors d’une cérémonie au Ministère des Affaires Étrangères. Sous la supervision du Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coopération au Développement, Guylain Nyembo, ces accords visent à soutenir le développement durable en RDC.

Le premier projet concerne la réhabilitation du pont Maréchal de Matadi et de ses voies d’accès, un chantier crucial pour améliorer les infrastructures de transport et stimuler les échanges commerciaux au Kongo Central.

« Ce projet d’infrastructure stratégique bénéficie d’un financement de 15 millions USD, renforçant les liens entre nos deux nations »,
a déclaré Hidetoshi Ogawa, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon.

Le second accord porte sur le programme d’assistance alimentaire KR 2024, conçu pour répondre aux besoins urgents des populations vulnérables et renforcer la sécurité alimentaire dans le pays.

Ces accords ont été signés par Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères de la RDC, et par les représentants japonais Hidetoshi Ogawa et Keiichi Okitsu, Représentant Résident de la JICA en RDC.

« Ces initiatives illustrent l’engagement du Japon à accompagner la RDC dans ses efforts de développement durable »,
a ajouté Keiichi Okitsu.

Les deux parties ont exprimé leur volonté de renforcer davantage leur coopération bilatérale, soulignant l’importance de ce partenariat dans la réalisation des objectifs de développement de la RDC.

Félix Tshisekedi accélère les projets d’infrastructures avec le GEC

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a tenu une séance de travail ce vendredi à la Cité de l’Union africaineavec les responsables du Groupement d’entreprises chinoises (GEC). Cette rencontre visait à évaluer l’état d’avancement des projets d’infrastructures inscrits dans le cadre du programme de coopération sino-congolais.

Des ajustements pour une exécution rapide

Freddy Shembo, Directeur général de l’Agence de pilotage, coordination et suivi des conventions de collaboration, a précisé que cette réunion avait pour objectif :

« Faire les réglages nécessaires afin d’accélérer les projets déjà entamés et trouver des mécanismes efficaces, car ces projets sont très importants pour l’action du Chef de l’État. »

Parmi les directives données, Félix Tshisekedi a insisté sur la tenue de séances techniques pour suivre et exécuter ses instructions avec rigueur.

Projets en discussion

Les discussions ont porté sur plusieurs chantiers prioritaires :

  • La route Kalamba Mbuji – Kananga, essentielle pour désenclaver la région.
  • Les rocades à Kinshasa, visant à fluidifier la circulation dans la capitale.
  • Le bitumage de la route nationale numéro 1, un axe stratégique reliant Kinshasa à Lubumbashi.

Ces infrastructures, au cœur de la collaboration sino-congolaise, sont jugées cruciales pour le développement économique et social du pays.

Huit chaînes du bouquet Canal+ suspendues pour diffusion de contenus jugés « immoraux »

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) en République démocratique du Congo (RDC) a annoncé la suspension de huit chaînes du bouquet Canal+ pour une durée de 45 jours renouvelables. Les chaînes concernées incluent Canal+ POP, Canal+ Elles, E, SYFY, MTV, Canal+ ACTION, AB1 et Canal+ Cinéma. Le régulateur leur reproche de diffuser des programmes jugés contraires aux « bonnes mœurs » et susceptibles d’encourager une « sexualité irresponsable » parmi la jeunesse congolaise.

Une mesure pour protéger les mœurs en RDC

Selon le CSAC, cette décision vise à « préserver l’ordre public et les bonnes mœurs », un objectif maintes fois défendu par ses dirigeants, notamment dans leur opposition à l’apologie de l’homosexualité.

Serge N’Djibu, rapporteur adjoint du CSAC, précise les motifs de cette suspension :

« Le centre de monitoring des médias avait constaté que certaines chaînes du bouquet Canal+ ne respectent pas nos mœurs. Elles incitent à la dépravation et à une sexualité irresponsable. Nous avions adressé une mise en demeure à Canal+, leur demandant de recadrer les choses et d’adopter une signalétique respectueuse des réalités congolaises. »

Une décision prolongée en cas de non-conformité

Malgré la mise en demeure, Canal+ n’aurait pas corrigé la situation, selon le CSAC. Cette absence de réponse appropriée a conduit à la suspension des chaînes pour 45 jours, avec une possibilité de prolongation si aucune mesure corrective n’est prise.

Serge N’Djibu donne un exemple précis :

« Sur la chaîne Canal+ Elles, une émission diffusée en journée apprend aux filles à gémir pendant l’acte sexuel. Ces contenus sont totalement offensifs et ne cadrent pas avec nos mœurs. Canal+ doit limiter les dégâts pour protéger l’esprit de la jeunesse congolaise. »

Canal+ sommé d’agir

Le groupe Canal+, propriété de Vincent Bolloré, est désormais invité à prendre des dispositions pour aligner ses contenus sur les valeurs et mœurs en vigueur en RDC. Le CSAC appelle également à une signalétique renforcée pour éviter toute exposition à des contenus jugés inappropriés.

Kisangani : lancement des cliniques mobiles pour 100 000 victimes

Le Fonds National de Réparation des Victimes (FONAREV) a inauguré, le  mercredi 18 décembre 2024, ses cliniques mobiles à Kisangani, en présence de plusieurs personnalités, notamment le Vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, et le gouverneur de la province de la Tshopo. Des députés nationaux et provinciaux, ainsi que des représentants de la société civile, étaient également présents pour marquer cet événement majeur.

Une aide médicale urgente et gratuite

Ces cliniques mobiles visent à offrir des soins médicaux gratuits à plus de 100 000 victimes de déplacés internes, répartis dans les camps de Kisangani (Tshopo), Goma (Nord-Kivu) et Bunia (Ituri). Cette initiative s’inscrit dans les mesures urgentes de réparation mises en œuvre par le FONAREV, reflétant son engagement à assurer une prise en charge complète des victimes, couvrant leur santé physique et psychologique.

Les cliniques interviendront dans les camps de :

  • Bunia : Bembey, Mbala, Kingonze, Salama ;
  • Kisangani : Lubunga, Konga Konga, Saint Gabriel ;
  • Goma : 8e CEPAC Mungunga, Don Bosco.

Services offerts

Les cliniques mobiles proposent une variété de services, notamment :

  • Consultations médicales générales ;
  • Prescriptions et soins médicaux spécifiques ;
  • Prise en charge des complications liées aux violences subies ;
  • Référencement et évacuation médicale ;
  • Consultations et soutien psychologique.

Un soutien aux victimes amputées

En plus des soins, le FONAREV s’engage à fabriquer et distribuer gratuitement des prothèses orthopédiques pour les victimes amputées, afin d’améliorer leur qualité de vie.

Une initiative saluée

Les victimes consultées dans les camps ont exprimé leurs attentes, soulignant l’impact des violences sur leur santé physique et mentale. Les activités des cliniques se poursuivront jusqu’à fin janvier 2025, offrant ainsi une prise en charge durable et adaptée aux besoins des populations affectées.

Le lancement de ces cliniques mobiles marque une étape importante dans la quête de justice et de réparation pour les victimes des conflits en République démocratique du Congo.

Sénégal : Francis Mvemba placé sous mandat de dépôt à Mbour pour une dette d’hébergement

L’homme d’affaires congolais Francis Mvemba, ancien candidat à l’élection présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC) en 2018, se trouve au cœur d’une affaire judiciaire à Mbour, au Sénégal. Accusé de filouterie d’hébergement et d’aliments pour un montant de 2,7 millions de francs CFA, il a été placé sous mandat de dépôt après sa comparution devant le procureur.

Les faits reprochés

L’affaire a éclaté lorsque le propriétaire de la Villa Petit Paradis, un hôtel situé sur la Petite-Côte, a déposé une plainte auprès de la Brigade de proximité de Ngaparou. Selon ses déclarations, Francis Mvemba a séjourné dans l’établissement du 26 novembre au 17 décembre, occupant d’abord une suite avec piscine privée, puis une autre dotée d’une baignoire.

Le coût total du séjour s’élève à 3 623 000 francs CFA, mais Mvemba n’a versé qu’un acompte de 900 000 francs CFA, laissant un solde impayé de 2 723 000 francs CFA. Malgré des relances répétées, l’homme d’affaires n’a pas réglé sa dette, ce qui a conduit à l’intervention des forces de l’ordre.

Une procédure judiciaire en cours

Après une enquête rapide, Francis Mvemba a été convoqué et interrogé par la Brigade de proximité de Ngaparou. Il a reconnu les faits et sollicité un délai supplémentaire pour régler le montant restant. Cependant, cette demande n’a pas empêché les autorités de poursuivre la procédure.

Déféré au parquet de Mbour ce mercredi, il a été placé sous mandat de dépôt. Cette décision témoigne de la rigueur des autorités sénégalaises face à ce type d’infractions, même lorsqu’elles impliquent des figures publiques ou internationales.

Enjeux et perspectives

L’affaire Francis Mvemba met en lumière l’importance de la rigueur judiciaire au Sénégal, particulièrement dans les cas où des personnalités connues sont impliquées. Elle rappelle également que la notoriété ne saurait soustraire quiconque à l’application de la loi.