Retard de salaires à l’Université de Kisangani : Les professeurs réclament une action gouvernementale urgente

Les enseignants de l’Université de Kisangani, dans la province de la Tshopo, sont toujours en attente de leurs salaires du mois de mars jusqu’à la deuxième moitié d’avril. Ce retard, devenu récurrent, irrite profondément les professeurs, qui exigent un paiement rapide en plus de dénoncer le non-respect de l’accord de Bibwa visant à augmenter leur rémunération.

Dans un communiqué , l’Association des Professeurs de l’Université de Kisangani (APUKIS) exprime son indignation face à cette situation, la qualifiant de manque de considération de la part du gouvernement.

L’APUKIS souligne que ces retards nuisent non seulement à la dignité des enseignants, incapables de subvenir à leurs besoins élémentaires, mais également à la qualité de leur travail, leur attention étant davantage focalisée sur leur survie que sur l’enseignement et la recherche.

En conséquence, les professeurs appellent le gouvernement à assumer ses responsabilités en versant les salaires de mars et d’avril au plus tard le 27 avril, conformément aux engagements pris dans les accords de Bibwa, et à régulariser les paiements avant la fin de chaque mois. Faute de quoi, l’APUKIS prévient qu’elle utilisera tous les moyens légaux à sa disposition pour défendre les droits des enseignants.

Visite du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme auprès des déplacés de Goma

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, accompagné de la Cheffe de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (MONUSCO), a rendu visite ce mercredi aux déplacés du camp Bulengo, situé dans le quartier Lac Vert à Goma. L’objectif était de mieux comprendre les réalités de vie des milliers de Congolais déplacés en raison de la guerre d’agression menée par le Rwanda sous couvert du M23.

Volker Türk a exprimé son émotion face à la situation précaire des personnes déplacées, rappelant sa dernière visite en 2013 où il avait déjà rencontré des déplacés internes. Il a souligné la nécessité urgente d’arrêter les violences et de permettre aux déplacés de retourner chez eux en toute sécurité.

Le Haut-Commissaire a appelé à l’action de tous ceux qui ont de l’influence sur les groupes armés pour mettre fin aux violences et restaurer la paix dans la région. Cette visite intervient dans un contexte où la coopération pour le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la situation humanitaire en RDC reste cruciale, comme en témoigne sa réunion avec le SAMIDRC Leadership à Goma.

En RDC, la richesse naturelle ne Profite Pas à Tous

Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,  effectue depuis le lundi  une visite officielle en République démocratique du Congo, lors de cette visite, Volker Türk a mis en lumière les paradoxes d’un pays abondant en ressources naturelles mais où la population peine à en bénéficier, en proie à la violence et aux conflits.

Dès son arrivée sur le terrain, Türk a exprimé ses préoccupations, soulignant que malgré la richesse naturelle du pays, celle-ci reste largement inaccessible à la population en raison de l’instabilité et de la violence qui sévissent. Il a également présenté son agenda, incluant des rencontres avec les personnes déplacées par les conflits et des discussions avec les autorités locales ainsi que la société civile.

Le Haut-Commissaire s’est rendu dans un camp pour personnes déplacées internes près de Bunia, dans la province de l’Ituri, où il a rencontré des victimes des violences. Ces personnes, ayant fui leurs villages attaqués et leurs maisons incendiées, vivent dans des conditions précaires depuis quatre ans. Türk a relayé leur souhait le plus ardent : celui de pouvoir retourner chez elles, soulignant l’urgence de la situation.

LIRE AUSSI: https://www.journaldekinshasa.com/renforcement-des-droits-de-lhomme-en-rdc-visite-du-haut-commissaire-des-nations-unies/

Avec environ 1,8 million de personnes déplacées rien qu’en Ituri et un total de 7,2 millions à l’échelle nationale, la crise humanitaire en RDC reste une souffrance majeure pour la communauté internationale.

La mission de Türk, se poursuivant jusqu’à jeudi, comprend des rencontres avec le président Félix Tshisekedi et d’autres hauts responsables pour discuter des stratégies de protection des civils et de prévention des violations des droits humains. Il prévoit également des entretiens avec des représentants de la société civile, la Commission nationale des droits de l’homme, ainsi que des membres de partis politiques et de la communauté diplomatique, dans le but de renforcer le soutien aux efforts nationaux et internationaux visant à stabiliser la région et améliorer le sort de ses habitants.

Semaine française de Kinshasa 2024 : Un rendez-vous clé pour les investisseurs français en RDC

Une trentaine d’entreprises françaises, en plus de celles déjà établies à Kinshasa, se préparent à participer à la huitième édition de la Semaine française de Kinshasa, qui se tiendra du 24 au 26 avril 2024, selon l’annonce de l’ambassadeur de France en RDC lors d’une conférence de presse dans la capitale.

Bruno Aubert, ambassadeur de France en RDC, a souligné l’engagement de la France à soutenir les investissements en RDC en offrant des opportunités de financement aux entreprises françaises et congolaises.

Bertrand Bisengemana, président de la Chambre de commerce et d’industrie franco-congolaise (CCFC), a dévoilé le thème principal de cette huitième édition : « Les leviers de la croissance en République démocratique du Congo », lors d’un point de presse à Kinshasa. Cette édition s’inscrit dans la continuité du forum de mars 2023 et abordera divers sous-thèmes, dont les mines, les infrastructures et la logistique, l’agroalimentaire, le numérique, l’entrepreneuriat/PME, l’énergie et la santé.

Francine Mbuyi, conseillère en charge de la Perception et des projets d’investissement de la Cellule climat des affaires de la Présidence de la République, a souligné la stabilité du climat des affaires en RDC, un élément clé pour le pays. Elle a également évoqué les efforts visant à renforcer le dialogue public-privé et à rassurer les investisseurs, lors d’une conférence de presse à Gombe, en marge de la huitième édition de la Semaine française de Kinshasa.

Cette semaine sera une plateforme cruciale pour les entreprises françaises désireuses d’explorer les opportunités d’investissement en RDC et de contribuer à sa croissance économique.

Renforcement des droits de l’Homme en RDC : Visite du haut-commissaire des Nations Unies

Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, est arrivé lundi en début de soirée à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Il a été chaleureusement accueilli par Fabrice Puela, ministre des Droits humains, et Paul Nsapu, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC).

Lors de sa rencontre avec Volker Türk, Christophe Lutundula, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, a souligné l’importance fondamentale de la protection des populations civiles. Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement congolais à collaborer avec les acteurs clés pour créer une synergie des forces en faveur des droits de l’homme.

Christophe Lutundula a également abordé la question de la levée du moratoire sur la peine de mort, la qualifiant de mesure conjoncturelle. Il a assuré que la RDC ne serait pas le dernier pays à soutenir les efforts de promotion des droits de l’homme. Au contraire, le gouvernement congolais reste ouvert à travailler en partenariat avec les Nations Unies pour renforcer la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens.

Cette visite marque ainsi une nouvelle étape dans la collaboration entre la RDC et les Nations Unies pour promouvoir et protéger les droits de l’homme dans le pays.

le chef d’état-major met en garde contre la corruption

Le Général d’Armée des Forces Armées Christian Tshiwewe Songesha, chef d’état-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a déclaré ce lundi  lors d’une parade militaire au Camp Kokolo que plusieurs officiers de l’armée et de la police ont été arrêtés pour trahison.

Le Général d’Armée des Forces Armées Songesha a souligné : « Nous sommes en guerre. Il y a ceux parmi nous qui sont corrompus et incités à la trahison, parfois par nos propres politiciens. Des arrestations ont été effectuées à Lubumbashi et ici à Kinshasa. C’est grave. » Aucun chiffre précis n’a été communiqué.

Il a également interpellé les officiers sur leur loyauté et les conséquences de la trahison, tout en critiquant sévèrement les politiciens impliqués. Il a souligné l’importance de la dénonciation et la sévérité des peines encourues par ceux qui refusent de collaborer.

Par ailleurs, fin mars, Adam Chalwe, Yannick Tshisola et Henry Maggie Walifetu, membres du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila, ont été vus lors d’un meeting avec des leaders rebelles.

Dans un contexte de tension accrue avec les rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu, le gouvernement a annoncé la reprise des exécutions capitales contre les militaires accusés de trahison, levant ainsi le moratoire sur la peine de mort instauré en 2003. Cette décision, signée par la Ministre de la Justice Rose Mutombo, est une réponse directe aux défis sécuritaires que le pays affronte actuellement.

Le chef d’état-major général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), le général d’armée Christian Tshiwewe, a appelé les militaires et policiers à se ranger derrière le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et leur nation.

« Un élément de force de sécurité ne trahit jamais sa devise », a-t-il souligné. « Notre devise c’est de ne jamais trahir le Congo. Notre père c’est le président de la République qui s’appelle Félix Antoine Tshisekedi. Notre mère c’est la République démocratique du Congo. Nous ne devons pas trahir notre devise. »

Signature d’un partenariat financier entre FPM SA et EquityBCDC pour soutenir l’inclusion financière en RDC

FPM SA, représenté par son Directeur général, M. Patrick NKONGO, a signé hier, le lundi 8 avril 2024, un accord de financement au siège de EquityBCDC à Kinshasa. Ce partenariat financier, d’une valeur estimée à 5 millions de dollars américains, vise à soutenir la croissance et la consolidation des activités d’EquityBCDC, en particulier son engagement dans le financement des Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) sur une durée de 5 ans.

L’objectif principal de ce partenariat est de développer des synergies et des programmes innovants visant à promouvoir la classe moyenne et à contribuer à la réduction de la pauvreté en République Démocratique du Congo (RDC). FPM SA s’engage ainsi à faciliter l’accès au financement pour le secteur financier local, soutenant ainsi le processus d’inclusion financière dans le pays.

EquityBCDC, filiale d’Equity Group Holdings Plc depuis l’acquisition de la majorité de ses actions par EGH en juillet 2020, joue un rôle essentiel dans le paysage financier congolais depuis 1909. La banque se distingue par son engagement à fournir des services bancaires accessibles à tous, ainsi que par son soutien aux Micros, Petites, Moyennes et Grandes Entreprises à travers une gamme de produits et services financiers inclusifs, renforçant ainsi les communautés économiquement et socialement.

À noter que FPM SA est une société financière agréée par la Banque centrale du Congo depuis février 2015, avec un capital social de 23 432 100 dollars américains et un volume de fonds sous gestion de prêts atteignant 120 millions de dollars américains. Les actionnaires de FPM SA comprennent la KfW (Banque de développement allemande), BIO (Société belge d’investissement pour les pays en développement), Cordaid (Organisation de développement international néerlandaise) et Incofin cvso (Société coopérative à responsabilité limitée à finalité sociale).

Inauguration d’un monument en hommage à Simon Kimbangu à Bukavu

Un monument dédié à Simon Kimbangu a été inauguré le 6 avril 2024 à Bukavu, rendant hommage à ce héros de la lutte pour la liberté des Noirs. Le gouverneur intérimaire, Marc Malago Kashekere, a présidé l’inauguration de ce monument après une procession organisée dans la ville par les Kimbanguistes, accompagnés des membres du gouvernement provincial.

A LIRE AUSSI : https://www.journaldekinshasa.com/simon-kibangu-histoire-dun-heros-congolais/

« Nous sommes appelés à pérenniser son combat en suivant ses pas dans le patriotisme et la défense de notre souveraineté, surtout en cette période où notre pays fait face à une guerre d’agression menée par les jaloux de la nation et les ennemis de ce beau pays », a déclaré le gouverneur intérimaire du Sud-Kivu, Marc Malago Kashekere.

Pour le gouverneur intérimaire du Sud-Kivu, ce monument représente une marque de reconnaissance pour l’œuvre de Simon Kimbangu. « L’installation du monument Simon Kimbangu, que nous inaugurons aujourd’hui dans la ville, est une marque de reconnaissance du gouvernement central et provincial envers celui qui s’est donné jusqu’au sacrifice suprême pour que notre pays obtienne la reconnaissance internationale comme un État souverain », a ajouté Marc Malago Kashekere.

De son côté, Asani Masumbuko Baudouin, inspecteur provincial des Kimbanguistes, estime que Simon Kimbangu mérite cette reconnaissance pour avoir lutté pour les intérêts des Africains. « Aujourd’hui, nous célébrons le 123e anniversaire du début du Kimbanguisme, la fête des fêtes pour le Kimbanguisme. Simon Kimbangu est le premier à avoir lutté pour que l’Africain puisse retrouver sa place et être considéré comme un citoyen au même titre que les autres, et ce n’était pas facile », a déclaré l’inspecteur des Kimbanguistes, Asani Masumbuko Baudouin.

L’érection de ce monument a été saluée par les responsables d’autres confessions religieuses présents à cette cérémonie.

Pluies diluviennes à Kinshasa : Effondrement fatal à la FIKIN et tragédie à Ngaliema

Les fortes pluies qui se sont abattues sur la capitale congolaise dans la nuit du dimanche au lundi 8 avril 2024 ont engendré des conséquences désastreuses, marquées par l’effondrement d’une section du mur de clôture de la Foire Internationale de Kinshasa (FIKIN) ainsi que la perte tragique de huit membres d’une même famille à Ngaliema.

La FIKIN, actuellement en cours de rénovation par une entreprise turque, a été une nouvelle fois victime de l’affaissement de son mur, mettant en lumière les préoccupations des résidents environnants du Motel FIKIN, qui observent avec inquiétude l’apparition de fissures sur les murs malgré la poursuite des travaux de construction de maisons préfabriquées à l’intérieur de l’établissement. En tant qu’établissement public relevant du ministère du Commerce extérieur, la FIKIN joue un rôle vital dans les secteurs commercial, industriel, agricole et artisanal de la région.

Par ailleurs, le quartier de la Cité des anciens combattants à Ngaliema a été le théâtre d’une tragédie, où huit membres d’une famille ont perdu la vie suite à l’effondrement d’un mur mitoyen sur leur domicile. « C’était vers 1h30 du matin que le drame s’est produit. Nous avons découvert huit corps sans vie sous les décombres. Ils ont été acheminés à la morgue en début d’après-midi », témoigne Jadot Bokanga, chef du quartier, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP).

Ces événements interviennent alors que des prévisions de fortes pluies ont été émises dans douze provinces du pays, accroissant les risques de nouvelles catastrophes. L’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Mettelsat) a émis un bulletin d’alerte concernant des précipitations potentielles à Kinshasa ainsi que dans les provinces de Kongo Central, Kwilu, Tshuapa, Équateur, Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Haut-Lomami, Lualaba et Haut Katanga.

Qatar Airways étend son réseau vers Kinshasa, en République démocratique du Congo

La compagnie aérienne primée, Qatar Airways, annonce une expansion significative de son réseau vers Kinshasa, en République démocratique du Congo, depuis Luanda, Angola. Cette extension offre aux voyageurs une plus grande accessibilité à une région clé de l’Afrique et renforce la connectivité internationale via Doha, au Qatar.

À partir du premier juin 2024, Qatar Airways proposera quatre vols hebdomadaires entre Luanda et Kinshasa, marquant ainsi une augmentation significative de la fréquence des vols. Les passagers profiteront d’un service de classe mondiale à bord du Boeing 787-8 Dreamliner, avec 22 sièges en classe affaires et 232 sièges en classe économique.

Thierry Antinori, directeur commercial de Qatar Airways, a exprimé l’importance de cette expansion : « Nous sommes ravis d’ajouter Kinshasa à notre réseau, renforçant ainsi notre engagement envers l’Afrique et offrant aux voyageurs davantage d’options pour explorer le monde via notre hub à Doha. »

Cette nouvelle liaison vers Kinshasa marque la 29e destination en Afrique desservie par Qatar Airways, soulignant son engagement continu envers le continent. Les horaires de vol seront disponibles sur demande auprès de la compagnie.

Cette expansion renforce la position de Qatar Airways en tant que l’un des principaux transporteurs internationaux et confirme son engagement envers la croissance et le développement des liaisons aériennes en Afrique.

Horaire de vol:

(Toute l’heure locale)

 Vol QRQ 1491

 Doha (DOH) à Kinshasa (FIH) – QR 1491 au départ de Doha à 02h45 et arrivée à Kinshasa à 08h10.

 Kinshasa (FIH) à Luanda (LAD) – QR 1491 au départ de Kinshasa à 09h40 et arrivée à Luanda à 10h55.

 Luanda (LAD) à Doha (DOH) – QR 1491, départ de Luanda à 12h25 et arrivée à Doha à 22h50. Vol QRQ 1489

 Doha (DOH) à Luanda (LAD) – QR 1489 au départ de Doha à 09h20 et arrivée à Luanda à 15h40.

 Luanda (LAD) à Kinshasa (FIH) – QR 1489 au départ de Luanda à 17h10 et arrivée à Kinshasa à 18h25.

 Kinshasa (FIH) à Doha (DOH) – QR 1489 départ de Kinshasa à 19h55 et arrivée à Doha à 05h45+1

Persistance des violences à Kwamouth malgré les efforts de réconciliation : la milice Mobondo continue ses attaques

La milice Mobondo demeure active à Kwamouth, où cinq personnes ont été tragiquement tuées lors d’une attaque survenue dans la nuit de samedi à dimanche au village Engawu, situé à une dizaine de kilomètres de Kinsele sur la RN 17. Parmi les victimes se trouvent trois jeunes et deux adultes, dont les corps ont été découverts dans les villages avoisinants, selon les rapports concordants du député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani, et du chef coutumier du village Kimomo, Stany Libie. Cette violence survient malheureusement le jour même de la signature de l’acte d’engagement par les autorités traditionnelles des tribus Teke et Yaka, dans le but de mettre fin aux hostilités et de rétablir la paix.

« Cette attaque remet en question la sincérité de la réconciliation alors que la situation sécuritaire reste volatile. Malgré les efforts de négociation, ces agresseurs continuent de semer la terreur, prenant même pour cibles des militaires. Au lieu d’adopter des mesures fermes, le Chef de l’État privilégie le dialogue, mais les incidents se poursuivent », a déclaré Stany Libie, chef du village Kimomo.

Le député provincial Moïse Makani est catégorique quant à la nécessité de recourir à la force pour résoudre la crise sécuritaire à Kwamouth. « Il est impératif que l’État prenne ses responsabilités pour mettre un terme à ces violences. Ce ne sont malheureusement pas les premiers actes de barbarie que nous constatons. Nous avons encore en mémoire les atrocités survenues à Nyerere dans l’Équateur, ainsi que les événements liés à Kamwena Nsapu, et plus récemment à MalembaNkulu où le Ministre de l’Intérieur s’est rendu. Pourquoi à Kwamouth, cette situation perdure-t-elle depuis près de deux ans ? » a interrogé Moïse Makani, élu de Kwamouth.

Pourtant, samedi soir à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a conduit une cérémonie de réconciliation entre les communautés Téké (Maindombe) et Yaka (Kwango), en conflit foncier depuis 2022. Les deux parties ont signé un acte d’engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité dans les provinces de Maindombe, Kwango, Kwilu, Kongocentral et Kinshasa. Elles se sont engagées à mettre fin aux hostilités et à rechercher une solution pacifique à la crise.

Dans son allocution, le Chef de l’État a exprimé sa gratitude envers les chefs coutumiers, leur promettant sécurité et protection. Il a également annoncé son intention de se rendre sur le terrain en personne et de décerner des médailles de mérite aux chefs coutumiers pour leur contribution à la restauration de la paix.

De son côté, le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a indiqué avoir remis au Chef de l’État le rapport de la mission qui lui avait été confiée. Il a également souligné que cet acte d’engagement avait été élaboré grâce aux cahiers de charges présentés par les deux communautés en conflit.

SIMON KIBANGU: Histoire d’un héros Congolais

En cette journée dédiée au combat de Simon Kimbangu, revenons sur l’histoire souvent oubliée de cette figure considérée comme un héros congolais.

Simon Kimbangu est né le 12 septembre 1887 à Nkamba, dans l’actuel Kongo Central, et est décédé le 12 octobre 1951 à Elisabethville. Baptisé par la Baptist Missionary Society en 1915, il est formé pour devenir catéchiste. En 1919, il se rend à Léopoldville (Kinshasa) dans l’espoir d’y trouver du travail, mais sans succès, notamment lors de ses tentatives pour se faire embaucher par les Huileries du Congo belge.

Le mouvement Kimbanguiste est fondé le 6 avril 1921 par Simon Kimbangu au Congo belge et est actuellement surtout présent dans l’actuelle République démocratique du Congo.

Les miracles de Tata Simon Kimbangu sont nombreux. Il guérit une femme gravement malade par imposition des mains, ce qui attire beaucoup de monde à Nkamba. Cela alarme les autorités coloniales, notamment Léon Morel, commissaire de district.

Le 6 juin 1921, une tentative d’arrestation de Kimbangu échoue, mais plusieurs dirigeants du mouvement sont arrêtés et emmenés à Thysville. Kimbangu se rend spontanément aux autorités en septembre 1921 et est traduit devant un conseil de guerre. Il est condamné à mort, mais sa peine est commuée en détention à perpétuité par le Roi Albert Ier. Il est ensuite transféré à la prison d’Élisabethville au Katanga, où il reste enfermé jusqu’à sa mort.

La vie et l’œuvre de Simon Kimbangu restent un symbole de résistance et de courage pour de nombreux Congolais, mais aussi pour l’ensemble de l’Afrique.

La Semaine française à Kinshasa met en lumière les leviers de la croissance en RDC

La huitième édition de la Semaine française à Kinshasa (SFK) se tiendra du 24 au 26 avril au Pullman Hôtel de Kinshasa, avec pour thème « Les leviers de la croissance en République démocratique du Congo ». Cet événement, organisé par l’ambassade de France en RDC, mettra en avant différents sous-thèmes tels que les mines, les infrastructures et la logistique, l’agro-alimentaire, le numérique, l’entrepreneuriat/PME, l’énergie et la santé.

La SFK est un rendez-vous incontournable qui favorise les échanges directs et les rencontres privilégiées avec des partenaires potentiels. L’édition précédente a connu un grand succès, avec plus de 1000 visiteurs en l’espace de 3 jours, la participation de 40 exposants congolais et français, 15 conférenciers et panélistes, ainsi qu’une couverture médiatique de plus de 40 organes nationaux et internationaux.

La Monusco soutient la construction d’un bâtiment pour la police de Kamanyola en RDC

La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a alloué 65 000 USD pour la construction d’un bâtiment destiné à abriter les services de la police de Kamanyola, dans le territoire de Walungu, province du Sud-Kivu.

Les autorités de la Monusco ont déclaré que ce bâtiment, actuellement en construction, améliorera la qualité du service rendu par la police aux milliers d’habitants de Kamanyola et de ses environs.

La Monusco, qui doit se désengager de la province du Sud-Kivu ce mois-ci, avait convenu avec le gouvernement congolais de transférer sa base de la cité de Kamanyola à la Police nationale congolaise (PNC).

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du processus de désengagement convenu avec l’État congolais, coordonné par Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC.

Selon la Mission onusienne, le bâtiment en construction abritera également des cellules de prison pour résoudre les problèmes liés à la détention des criminels dans le territoire de Walungu.

Le Commissaire principal de la police de Kamanyola, Badibanga Ponganay, s’est réjoui de ce soutien, soulignant que cela résoudra un problème urgent en fournissant des cellules équipées de toilettes et en assurant un approvisionnement continu en eau.

Le retrait total des casques bleus de la Monusco dans la partie Est de la RDC est prévu pour juin de cette année, selon le plan de désengagement signé entre la Monusco et le gouvernement congolais. À partir du 1er mai 2024, la Monusco se concentrera sur la protection des civils dans le Nord-Kivu et l’Ituri.

La justice tranche en faveur de la succession Mobutu et BMPP dans un litige foncier

La succession Mobutu et son principal partenaire, l’entreprise BMPP, expriment leur gratitude envers la justice pour avoir préservé leurs droits légitimes, malgré les intimidations subies, ce qui démontre l’engagement envers l’état de droit promu par le Président Félix Tshisekedi.

« Dans une déclaration récente, la succession Mobutu et BMPP ont exprimé leur reconnaissance envers la justice pour avoir défendu leurs droits légitimes, faisant ainsi honneur à l’état de droit promu par le Président Félix Tshisekedi. »

Les documents de propriété détenus par la succession Mobutu et BMPP attestent l’acquisition d’un terrain de 19 hectares, conformément à l’arrêté du 13 mars 1989, signé par le commissaire d’État chargé de l’urbanisme et de l’habitat.

Les documents de propriété en possession de la succession Mobutu et de son partenaire BMPP confirment l’achat d’un terrain de 19 hectares, en conformité avec l’arrêté du 13 mars 1989, signé par le commissaire d’État chargé de l’urbanisme et de l’habitat.

Cette décision officialisait la désaffectation et l’approbation du plan d’une portion de terre située à Lubumbashi, attribuant directement cette parcelle au citoyen Mobutu, ancien Président de la République.

« Cette décision entérinait la désaffectation et l’approbation du plan d’une parcelle de terre à Lubumbashi, attribuant directement cette propriété au citoyen Mobutu, ancien Président de la République. »

Même la liste établie par l’Office des Biens Mal Acquis (OBMA) des biens immobiliers appartenant au feu Maréchal Mobutu Sese Seko inclut cette concession, mettant ainsi fin à toute incertitude.

Même la liste dressée par l’Office des Biens Mal Acquis (OBMA) des biens immobiliers appartenant au défunt Maréchal Mobutu Sese Seko inclut cette concession, mettant ainsi fin à toute incertitude.

La concession de la succession Mobutu, située devant l’hôtel Karavia à Lubumbashi, province du Haut-Katanga, a longtemps été l’objet de spoliations de la part de tiers. La décision du Conseil d’État a mis un terme définitif à ce litige foncier.

La concession de la succession Mobutu, située devant l’hôtel Karavia à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, a été longtemps l’objet de spoliations par des tiers. La décision du Conseil d’État a finalement tranché ce litige foncier.

Baisse de production à Kamoa Kakula

La production du complexe cuprifère Kamoa Kakula en République démocratique du Congo a diminué au premier trimestre de 2024, principalement en raison de l’instabilité de l’approvisionnement électrique de la société nationale d’électricité (SNEL).

Au cours de cette période, Kamoa-Kakula a produit 86 203 tonnes de concentré de cuivre, soit une baisse de 8% par rapport à la même période l’année précédente.

Les fortes précipitations du premier trimestre ont entraîné des obstructions dans les arrivées d’eau alimentant le barrage hydroélectrique d’Inga, l’un des fournisseurs d’énergie de la société minière. Pour atténuer l’impact sur la production, des mesures ont été prises, notamment l’augmentation de l’achat d’énergie via la Zambie auprès de différents fournisseurs en Afrique australe.

Depuis mi-mars, Kamoa-Kakula bénéficie d’une puissance supplémentaire de 15 MW provenant du réseau zambien, ce qui a eu un effet positif sur la stabilité de son alimentation en énergie. L’entreprise espère recevoir jusqu’à 100 MW via l’interconnexion zambienne d’ici la fin de 2024.

En décembre dernier, la SNEL et Ivanhoe Mines Energy DRC, filiale de Kamoa Holding Limited, ont signé un avenant pour le financement des améliorations des infrastructures électriques, comprenant un prêt de 250 millions USD pour la rénovation de 78 mégawatts de capacité de production au barrage de Mwadingusha et 178 MW de capacité de production de la turbine numéro 5 du barrage Inga II.