RCA : retour de calme à Bria

Le calme est revenu à Bria, dans la préfecture de Haute-Kotto après une journée de tension et de psychose suite à l’assassinat d’un rebelle de la coalition des patriotes pour le changement, abattu par les soldats FACA.

 

Marché désert, l’école, les commerces  et l’administration fermés, une vive tension s’observent  ce lundi 22 mars 2021  dans la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto. À la base, l’assassinat au centre-ville par les soldats de l’armée nationale d’un élément du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), entraînant la fermeture de toute l’administration, y compris les écoles et commerces. La tension est restée vive jusqu’en début d’après-midi du lundi.

Le rebelle assassiné  est un bras droit du général du FPRC Mahamat Sallé, commandant de zone de Nzacko ayant dirigé les combats de Bangassou au début de cette année. De retour à Bria il y a trois jours, l’homme  était sur sa moto en tenue militaire et sans armes quand il avait été abattu par les forces de défense nationale, suscitant la colère de ses proches qui promet de venger sa mort d’une manière ou d’une autre.

Rappelons que la ville de Bria est passée sous contrôle des soldats FACA et des troupes rwandaises depuis plus d’un mois après la reprise de la ville d’Ippy par les forces loyalistes.

RCA : Christian Guenebem nommé à la tête du KNK

Le secrétaire adjoint du parti, a été nommé président intérimaire du parti par François Bozizé lui-même.

 

Dans un document rendu public samedi soir, Christian Guenebem est nommé président intérimaire du parti par François Bozizé lui-même, qui a officiellement pris la coordination de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

Le document est signé : « général d’armée François Bozizé », le 18 février à Kamba Kota. C’est ce même jour que François Bozizé accepte de devenir le coordonnateur de la CPC, suite à l’appel du 15 février par les groupes armés.

Christian Guenebem, secrétaire adjoint du parti, actuellement hors de Centrafrique, prend donc la tête par intérim du KNK. Qu’en est-il du rôle de François Bozizé dans le parti ? Christian Guenebem assure qu’il s’est retiré de lui-même en prenant la tête de la CPC.

Et qu’en est-il du KNK vis-à-vis de la CPC ? Christian Guenebem affirme que la position du parti a toujours été claire : il a toujours appelé à la cessation immédiate des combats et demandé un dialogue inclusif de tous les acteurs du conflit.

« J’espère de ce point de vue que la justice et les autorités feront la part des choses », déclare Christian Guenebem. Ce changement à la tête du parti intervient alors qu’à Bangui le bruit court depuis plusieurs semaines de la volonté de dissoudre le KNK.

RCA : François Bozizé prend la tête de la Coalition des patriotes pour le changement

Le porte-parole de la CPC, Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » de la CPC.

 

L’ex-chef de l’État centrafricain François Bozizé a pris la tête de la rébellion qui a lancé il y a quatre mois une offensive pour renverser le président Faustin Archange Touadéra, réélu en janvier, et désormais en recul après avoir pris le contrôle de plusieurs villes.

Le porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), Serge Bozanga, a indiqué, dimanche 21 mars, que François Bozizé avait répondu favorablement à « l’appel » des six groupes armés membres de la CPC, lui « demandant de prendre la tête » de la coalition « en qualité de coordinateur général ».

Mi-décembre, six des plus puissants groupes armés qui contrôlaient les deux-tiers de la Centrafrique, en guerre civile depuis huit ans, se sont alliés au sein de la CPC, puis ont lancé une offensive contre le régime du président Touadéra.

« Marcher sur Bangui »

Dès que la coalition avait annoncé « marcher sur Bangui », le 19 décembre, Faustin Archange Touadéra avait accusé François Bozizé d’être à la tête de la CPC, ce qu’avait nié le parti de l’ancien chef de l’État.

Le jour de l’élection présidentielle, François Bozizé avait néanmoins apporté son soutien à la CPC et appelé à boycotter le scrutin. Le 4 janvier, une enquête a été ouverte à son encontre, notamment pour « rébellion ».

Malgré des attaques répétées, jusqu’aux portes de la capitale vite repoussées le 13 janvier, les rebelles n’ont pas réussi à empêcher la réélection de Faustin Archange Touadéra à l’issue du premier tour de la présidentielle du 27 décembre.

Les rebelles avaient réussi pendant leur offensive début janvier à prendre le contrôle de certaines villes, comme Bangassou, située à 750 km de la capitale. Mais les rebelles ont quitté la ville deux semaines plus tard, après un ultimatum de l’ONU et depuis près de deux mois, ils ont perdu un certain nombre de villes.

« Asphyxier » la ville

La CPC a cherché à couper le trafic sur les routes nationales 1 et 3, un axe routier vital qui relie Bangui, la capitale de ce pays enclavé, au Cameroun voisin, pour tenter « d’asphyxier » la ville, selon l’ONU.

Les forces pro-gouvernementales ont alors mené une contre-offensive pour libérer les villes de Boda, Boali, Bossembélé, Bossemptélé, Yaloké et Beloko, ouvrant l’axe de ravitaillement vital reliant la capitale au Cameroun.

François Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d’un coup d’État avant d’en être chassé en 2013, s’était porté candidat à la présidentielle du 27 décembre.

Sa candidature avait été invalidée, début décembre, par la Cour constitutionnelle au motif, notamment, qu’il était sous le coup de sanctions de l’ONU pour son soutien présumé à des milices d’autodéfense coupables, selon les Nations unies, de crimes de guerre et contre l’humanité au paroxysme de la guerre civile en 2013 et 2014.

Renversé en 2013 par une coalition de groupes armés dominée par les musulmans, la Séléka, François Bozizé est accusé notamment par les Nations unies d’avoir organisé une contre-insurrection sanglante depuis son exil, celle des milices anti-balaka majoritairement chrétiennes et animistes.

En 2014, les Nations unies l’ont placé sous sanctions pour « soutien » aux anti-balaka et l’accusent d’ « avoir demandé à ses milices de poursuivre les atrocités » contre les musulmans.

Le président Touadéra a été réélu à l’issue d’un premier tour contesté, où moins d’un électeur sur deux a pu se rendre aux urnes en raison des violences des groupes armés.

RCA : 2.860 ex-combattants des groupes armés désarmés et démobilisés

Au total, 2.860 ex-combattants, issus de 14 groupes armés actifs en Centrafrique, ont été désarmés et démobilisés avec l’appui de la MINUSCA.

Depuis 2018, au total 2.860 ex-combattants des groupes armés ont été désarmés. C’est du moins ce qu’a indiqué mercredi 17 mars à Bangui, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, Directeur des opérations de Désarmement et Démobilisation à l’Unité d’exécution du Programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (UEPNDDRR).

Selon un communiqué qui nous a été parvenu, le Capitaine Guy Silvère Ngoni, a précisé par ailleurs que depuis son lancement officiel, en décembre 2018, ce programme a également permis de récupérer 2.336 armes de guerre, 116.597 munitions et 1.385 explosifs. « Nous sommes arrivés à ce résultat et nous allons poursuivre le programme avec l’appui de la MINUSCA », a ajouté Samuel Touatena, le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR.

Le Directeur des opérations de l’UEPNDDRR, le Capitaine Ngoni, a indiqué au cours de cette conférence de presse, que ces opérations avaient concerné « le Nord-Ouest de la Centrafrique avec 1.323 ex-combattants, le Nord-Est avec 1.209 ex-combattants et 328 à Bangui. » Le Coordonnateur général de l’UEPNDDRR, Samuel Touatena, a ajouté que cette phase du désarmement et démobilisation a permis non seulement de récupérer les armes entre les mains de ces ex-combattants, mais également à participer à leur intégration socioéconomique et au retour de la paix dans les zones concernées.

Le Coordonnateur général regrette cependant que quelques ex-combattants désarmés aient repris du service dans les rangs de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Il souligne que ces derniers ne seront plus concernés pour la suite du programme. « Tous les éléments qui ont été désarmés ont été pris en compte, soit dans le cadre de l’intégration dans l’armée, ou dans la vie socioéconomique, et ils ont bénéficié des avantages par rapport au programme. La reconsidération de ceux qui sont partis rejoindre la CPC n’est plus possible, nous avons déjà terminé leur prise en compte », a-t-il regretté.

Prenant la parole à son tour, la Cheffe Adjointe de la Section DDR de la MINUSCA, Zenaide Gatelli, a souligné que la Mission apporte un appui à divers niveaux pour la mise en œuvre du Programme national de DDRR. « Nous apportons un soutien financier aux opérations du Désarmement et Démobilisation sur fonds propres, la sécurisation des opérations et le soutien logistique pour le personnel UEPNDDRR », a-t-elle indiqué. Elle a par ailleurs souligné qu’en plus du PNDDRR, la MINUSCA a développé le Programme de Réduction de la Violence Communautaire (CVR). Celui-ci vise à contribuer à la pacification et la stabilisation des communautés. « Le CVR est présentement mis en œuvre dans 6 localités du pays. En 2019/2020, il a pris en compte 3.314 bénéficiaires, dont 1.195 femmes. Cette année 2020/2021, il vise 3.600 bénéficiaires », a-t-elle dit, ajoutant que le Programme CVR tourne autour d’activités réalisées par les bénéficiaires ainsi que la réhabilitation et la construction des infrastructures publiques.

Pour sa part, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, est revenu sur le déroulement du second tour des législatives et partielles du 14 mars dernier. « Sur toute l’étendue de la Centrafrique, l’élection partielle et celle du second tour des législatives se sont déroulées sans incident majeur», a-t’il dit, informant que « le convoyage des procès-verbaux et des feuilles de résultats au Centre de Traitement des Données (Bangui) a déjà commencé et se poursuivra jusqu’au 18 mars par voie aérienne ou par la route avec l’appui de la MINUSCA ». Le Directeur de la Communication de la MINUSCA a aussi rappelé les propos du Représentant spécial de l’ONU en Centrafrique et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, qui s’est dit satisfait du bon déroulement du second tour des législatives et partielles avec l’appui de la MINUSCA. Pour Mankeur Ndiaye, « la MINUSCA contribue à la sécurisation des élections. Elle n’est pas responsable de la sécurisation des élections, mais elle y contribue, c’est extrêmement important de le préciser, et c’est important de préciser que la MINUSCA n’organise pas les élections, c’est l’État centrafricain qui organise les élections à travers l’Autorité Nationale des Élections. Et nous, nous apportons notre appui comme le Conseil de sécurité nous l’a demandé dans le cadre de notre mandat, la résolution 2552 du 12 novembre 2020 ».

Sur ces élections, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a souligné que « le déploiement des FACA, des FSI et des composantes de la MINUSCA a permis la mise en place de conditions sécuritaires propices à la tenue d’élections apaisées. La Force de la MINUSCA, conformément aux tâches qui lui sont dévolues dans le cadre du plan intégré de sécurisation des élections, en coordination avec l’ANE, procède depuis dimanche à la sécurisation des votes et à leur acheminement vers Bangui ». La porte-parole de la Police de la MINUSCA, la Capitaine Agba Mazalo, a aussi fait part de l’appui de UNPOL pour la bonne tenue de ces élections. « La composante Police a déployé 74 officiers de police individuels pour renforcer les 91 déjà présents dans les 3 secteurs de la RCA. Au total 2. 036 UNPOL, dont 5 unités de police constituée (FPU) et 364 officiers individuels, ont été engagés pour la sécurisation de ces élections, soit un taux de 97, 88 % de ses effectifs ».

Au sujet de la situation des droits de l’homme, Charles Bambara a indiqué que la MINUSCA a documenté 25 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire ayant affecté au moins 28 victimes. C’est donc « une augmentation de 108.33% du nombre d’incidents et de 100% du nombre de victimes comparativement à la semaine précédente (12 incidents et 14 victimes) », a déclaré Charles Bambara, précisant que les auteurs présumés de ces abus et violations sont en grande partie les groupes armés.

RCA : la gendarmerie nationale en quête de renfort

Les gendarmes sans emploi ou ayant abandonné leur service et qui se trouveraient à Bangui sont appelés à rejoindre les rangs de la gendarmerie.

Tous les gendarmes sans emploi ou ayant abandonné leur service et qui se trouveraient dans la capitale centrafricaine Bangui sont appelés à se présenter au premier bureau de la gendarmerie nationale en vue de leur enregistrement, a déclaré mardi la direction général de la gendarmerie nationale centrafricaine.

Dans un communiqué largement diffusé ce mardi à travers les médias nationaux, le directeur général de la gendarmerie nationale, le général Landry-Ulrich Dépôt, qui a formulé cette demande avec insistance, a précisé que les enregistrements prendront fin samedi prochain.

En raison des attaques coordonnées des groupes armés coalisés, et surtout de la tentative d’invasion de la capitale centrafricaine Bangui, la hiérarchie militaire avait exigé à tous les militaires de regagner impérativement leurs unités respectives, sous peine de sanction de dernière rigueur.

Aussi, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra avait annoncé en fin de décembre 2020 que le pays était en guerre. Cette annonce a été renforcée par un couvre-feu et un état d’urgence qui courent encore.

Avec l’appui des forces alliées et de la mission onusienne de maintien de la paix en Centrafrique MINUSCA, les forces de défense et de sécurité centrafricaines ont entrepris de lancer des offensives contre les positions des rebelles avant de reprendre le contrôle de la plupart des localités naguère occupées, ce qui a été à l’origine du dernier succès de l’organisation des élections législatives, dans 112 circonscriptions sur 118 restantes, dimanche dernier.

RCA : pénurie d’eau dans les quartiers nord de Bangui

Les populations des quartiers nord de la République centrafricaine demandent au gouvernement plus d’installation de forages.

Depuis plus de trois mois, les Banguissois manquent cruellement de l’eau potable dans leur robinet. Ici, aux quartiers nord de la capitale, dans le quatrième arrondissement, des femmes et des jeunes passent des heures  devant les points d’eau,  et parfois ne trouvent pas. Cette situation commence à les irriter davantage, ils appellent à plus d’installation des forages dans leur zone.

Sur la rue qui quitte devant l’hôpital de l’amitié,  jusqu’au marché de Boyrabe dans le quatrième arrondissement, nous avons rencontré des jeunes  et des femmes avec des pousse-pousse, remplis des bidons, à la recherche d’eau.

Ici dans le quartier Issa 3, il y’a un forage construit par NRC qui fonctionne à base du groupe électrogène. Devant ce point d’eau, il y’a une centaine des bidons :

« Parfois on peut sortir entre 19 et 22 heures pour aller chercher de l’eau, et rentrer vers 5 heures du matin. Si on parvient à trouver de l’eau, on peut faire une réserve de 20 bidons », réagit un chercheur d’eau.

Au quartier Fouh, l’eau ne coule pas dans les deux fontaines  qui sont en face de l’hôpital de l’amitié. Mais malgré tout, il y’a des bidons dans les rangs, on ne sait à quelle heure il va y avoir de l’eau.

« L’eau arrive à 5 heures, et ne tarde pas à couper alors que les gens ont pris place depuis la veille », déclare un autre habitant du quartier Fouh.

Dans tous ces deux grands quartiers parcourus, il n’y a que trois fontaines de la SODECA, mais deux qui sont fonctionnelles, mais difficilement ravitaillées.

Notons que chaque saison sèche de l’année, la SODECA a des difficultés à s’alimenter avec de l’eau de l’Oubangui. Ce qui crée de la pénurie d’eau dans la capitale, explique un fonctionnaire de la SODECA.

RCA : un homme tué à Ndélé

A Ndélé, en Centrafrique le mari d’une femme a tué avec un couteau l’un de ses amis à cause de la jalousie.

La victime s’appelle Mahamat, et son bourreau s’appelle aussi Mahamat. Mais ils ont aussi un autre point commun, ils sont tous les deux amis de longue date. Mais ce jour du lundi 8 mars 2021, la jalousie les sépare, et ce, pour une durée éternelle.

En effet, dans la journée du lundi 8 mars,  un sujet tchadien dénommé Mahamat soupçonnait l’un de ses amis dénommés aussi Mahamat d’avoir courtisé son épouse à son absence en lui faisant un don d’une carte SIM téléphonique. Très mécontent de ce geste, le mari de la femme se rendait chez son ami Mahamat et le poignarde mortellement avec son long couteau à dents de scie.

Pour l’heure, le suspect est arrêté et placé en garde à vue dans la geôle de la Minusca à Ndélé, tandis que le corps de la victime est transféré à la mosquée centrale de sa ville.

Désormais en main de la justice, le prévenu attend d’être transféré à Bangui et déféré devant le parquet général de la capitale.

RCA : vive émotion à Bambari après l’assassinat des quatre jeunes par les mercenaires russes

L’affaire faisait grand bruit sur les réseaux sociaux dans tout le pays, mais également à Bambari depuis la semaine dernière.

Le 5 mars 2021, les quatre jeunes ont été arrêtés par les mercenaires russes,  à leur domicile, et depuis lors, ils ne sont jamais revenus à la maison. Leurs parents ont mené des investigations auprès de la gendarmerie et de la police locale en vain. Finalement, ils viennent d’apprendre 48 heures plus tard qu’ils avaient été froidement abattus le même jour de leur arrestation par les mercenaires russes, et l’émotion est grande au sein de leur famille.

Les victimes s’appellent Mahamat, AndiAllah, Oumarou Balki, et Jean de Dieu Mbrepou. Ils avaient été interpellés chez eux à la maison le vendredi 5 mars 2021, puis exécutés froidement le même jour de leur arrestation par les mercenaires russes.  Selon des sources proches de la famille, ils auraient été accusés par les Russes d’avoir collaboré avec les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ce qui soulève beaucoup d’interrogation sur les manœuvres et pratique des mercenaires russes dans le pays.

« Il faut leur expliquer que nous sommes dans un pays ou la justice fait encore son travail. Même s’ils ont accusé de collaborer avec les mercenaires rebelles, ils n’ont qu’à les déférés devant le parquet qui a le droit de les juger. Mais aller les exécuter sommairement, je crois que c’est une exécution extrajudiciaire. On doit interpeller la justice de notre pays, et si ça ne va pas, la justice internationale a le dernier mot », a déclaré monsieur Philip Andipako, cousin de monsieur Jean de Dieu Mbrepou.

Quant à trois autres victimes, leur famille ne souhaite pas commenter l’affaire, mais elle se réserve le droit de saisir la justice sur l’affaire.

Pour le ministre de la Communication, Monsieur Maxime Ange Kazagui, porte-parole du gouvernement, il n’y a aucune preuve de ces allégations. C’est une manière de freiner l’élan des forces de l’ordre et leurs alliés qui continuent de libérer tout le territoire occupé par les rebelles.

Notons que les mercenaires russes sont régulièrement accusés de viol, agression, vol et pillage par les habitants des villes reprises par les forces loyalistes.

RCA : pénurie des boissons alcoolisées et gazeuses à Bangui

Les consommateurs des boissons alcoolisées et gazeuses ont levé le temps depuis quelques semaines devant la rareté de ces produits très consommés en cette période de forte chaleur dans le pays.  Les prix ont augmenté,  et les consommateurs s’en plaignent.

Les lieux de vente de ces boissons sont déserts. Les bières locales et mêmes celles qui sont importées ne se trouvent pratiquement pas dans la capitale Bangui.  Du coût, les prix des rares boissons qui sont disponibles  sont revus à la hausse. Une bouteille de castel par exemple  a atteint 1000 francs CFA. Difficile pour les consommateurs de boire non seulement à leur soif,  mais aussi de trouver leur goût.

« Je suis venu tout juste me rafraîchir,  mais je n’ai pas trouvé mon goût. Mon goût habituel est la 33, mais il n’y a pas la 33, je suis obligé de de prendre castel à défaut », regrette un consommateur dans un débit de boisson dans la capitale.

« Castel travaille. Les grossistes  partent l’abasourdir abasourdir ils amènent  des boissons.  Maintenant c’est 9000 francs CFA le casier, on nous vend ici en détail en ajoutant 50 francs CFA sur chaque bouteille.  Tu gagnes combien », déclare une autre cliente.

Du côté de l’association nationale des distributeurs  de boissons,  cette pénurie est volontairement créée  par la brasserie MOCAF.

« La brasserie est une grande société qui devrait avoir ses stocks de sécurité, n’a pas pu faire des approvisionnements. Et même s’il y’a eu un problème au niveau du corridor, mais ça n’a duré qu’un seul mois ou un mois, pas plus de que deux mois. Aujourd’hui, il y’a plusieurs accès déjà pour que la brasserie MOCAF puisse rentrer avec les produits. Là je vous dis avec toute honnêteté,  la brasserie n’est plus à la hauteur  de satisfaire la consommation locale », a réagi Monsieur Léon Anatole Doyémélombi, secrétaire général  de l’association  nationale des distributeurs  de boissons.

En réaction, la brasserie MOCAF  annonce des mesures pour augmenter sa production.

« Présent nettement, nous devons très rapidement, dans la mesure  du possible bien sur, revenir à la normale, c’est-à-dire à une production équivalente à 1000 hectolitres  par jour. Ces 1000 hectolitres aujourd’hui  sont un minimum  pour répondre à la demande du marché,  de Bangui, et nous devons  très rapidement pousser l’extension à une production supérieure pour aussi satisfaire l’intérieur du pays », a réagi le  directeur général de la MOCAF.

Beaucoup de point de vente aujourd’hui tournent au ralenti à cause de cette pénurie.

La République centrafricaine en guerre

Les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes.

Depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux et dans les rues de la capitale, les citoyens centrafricains sont nombreux à dénoncer le non-respect de droit international humanitaire et de nombreuses bavures perpétrées par les mercenaires russes, partenaires de l’armée nationale dans son opération contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement. Pour le gouvernement centrafricain,  à travers son porte-parole Ange-Maxime Kazagui, il faut des preuves des allégations portées contre ses forces militaires sur le terrain,

Pour le gouvernement, il s’agit des manœuvres visant à empêcher les forces loyalistes à  reconquérir  les zones occupées par les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).

« Des allégations selon lesquelles  nos forces de défense avec nos partenaires auraient mené des opérations avec des drones et   des armes chimiques. Mais pour moi, le fait d’avoir pris des photographies quelque part avec des personnes qui sont décédé ?   Ne me confirme pas qu’elles ont été  tuées par telle ou telle partie, et de telle ou telle manière, ou  Par tel ou tel type d’armes. Ce sont de pseudos preuves dont je ne vois pas encore…. Cependant, il est important,  et nous le gouvernement, nous sommes intéressés  à recevoir toutes les preuves…. Donc pour moi, en voyant ce jeu-là, ils veulent attacher  les mains de nos FACA dans le dos,  de nos partenaires, afin  que cette reconquête s’arrête. Voilà l’objectif.

Les FACA et leurs alliés tuent les Centrafricains?  C’est ce qui est faux. Or, ça  a été vrai pour la coalition des patriotes pour le changement, mais on n’a rien dit dessus… », déclare le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui. Or, de nombreuses sources indépendantes confirment que les mercenaires russes ont bel et bien utilisé des drones armés pour combattre les rebelles. D’ailleurs les faits ont eu lieu pour la première fois dans la localité de Boda, dans la préfecture de la Lobaye. Ensuite, ils ont accusé d’utiliser l’arme chimique dans leur opération contre les rebelles de l’UPC à Bambari. Certaines sources en parlent sur les réseaux sociaux avec des images des personnes   touchées, ou parfois sans vie.

Pour avoir le cœur net, il faudrait une enquête internationale pour y faire la lumière.