RCA-enlèvement de l’homme d’affaires Issa Manou : l’ancien premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI se prononce

L’homme d’affaire et collecteur des diamants, monsieur  Issa Manou est porté disparu depuis le 20 janvier alors qu’il devrait rencontrer, selon ses proches, l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI, secrétaire exécutif du parti au pouvoir, le mouvement des cœurs unis (MCU). Pour Monsieur Simplice Mathieu SARANDJI, il n’a jamais rencontré le disparu,  et n’avait même pas un rendez-vous avec lui.

« Je tiens à lever cette équivoque… Je ne le connais pas du tout. Je peux le dire, avec la main sur le cœur, que je ne le connais pas du tout. Si c’est un compatriote, il fait assurément partie de ceux qui souhaitent  me rencontrer. Mais  nous n’avons pas eu l’occasion de nous rencontrer comme il l’avait souhaité.  Il n’est pas le premier usager de notre quartier général ici qui sollicite une audience pour me voir. Nombre de nos compatriotes  qui souhaite me rencontrer, quand ils viennent, je les reçois à leur demande, ça peut aussi être à ma demande.   Il y’en a qui viennent à leur demande, mais je n’ai pas l’occasion de les recevoir pour autant.

Ce Monsieur, je ne sais pas ce qui lui est arrivé, je ne sais pas là où il habite, il ne sait non plus là où j’habite, il est venu me voir, je ne l’ai pas reçu.  Ce nom me le dit rien. Le protocole ne me l’a pas introduit. Ce qui sait passer en dehors du siège du MCU où  je travaille,  ne m’engage pas du tout, et n’engage non plus le parti », a réagit l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI.

Or, selon le conducteur de l’homme d’affaires Issa Manou, ce dernier a bel et bien été enlevé dans la salle d’audience au siège du parti MCU par deux hommes en tenue.  On ne peut pas imaginer des inconnus s’introduire au siège du parti enlevé quelqu’un  au grand jour.

Cette affaire pourrait devenir un sérieux handicap pour l’ancien Premier ministre et son patron Faustin Archange TOUADERA.

RCA-Bossangoa : de multiples défis à relever

Plus de 14 000 personnes ont été déplacées depuis le 21 février à Bossangoa, dans le nord-ouest du pays, craignant une offensive des Forces armées centrafricaines (FACA) et de leurs alliés.

Des éléments de la Coalition des Patriotes pour le changement (CPC) ont pris le contrôle de la ville en décembre dernier, dans le contexte des résultats contestés des élections. Le 24 février, les forces armées ont annoncé qu’elles avaient repris le contrôle de Bossangoa. Mais les gens n’ont pas encore commencé à revenir ; au contraire, ils continuent de fuir. Selon une évaluation rapide menée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) le 22 février, les personnes déplacées se sont installées sur le terrain de la paroisse catholique, où elles vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans quatre sites différents, à savoir le centre d’accueil, l’évêché, l’école catholique et le presbytère. Seuls deux points d’eau sont disponibles sur ces sites et le nombre de latrines n’est pas suffisant pour le grand nombre de personnes, ce qui augmente le risque de maladies d’origine hydrique.

Réponse humanitaire face aux contraintes d’accès

Les personnes les plus touchées par la récente flambée de violence dans le pays sont les civils. Les contraintes d’accès font qu’il est difficile pour les organisations humanitaires de répondre adéquatement aux besoins de la population. En moins de deux mois, près d’une douzaine de pillages et de vols attribués à des groupes armés ont visé des acteurs humanitaires à Bossangoa, dont quatre en une seule semaine. En conséquence, la plupart des organisations humanitaires ont réinstallé leurs employés ou réduit leur présence, affectant ainsi considérablement leur capacité d’intervention. Malgré ces conditions difficiles, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a construit 60 latrines et douches d’urgence et mis en place un réservoir d’eau qui fournit aux personnes déplacées 60 m3 par jour. L’ONG fournit également des soins médicaux aux enfants et aux jeunes à l’hôpital régional et a reçu des fournitures nutritionnelles du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour les soins aux enfants souffrant de malnutrition. Le centre de santé CODIS, près du site d’Evêché IDP, a reçu des médicaments de l’UNICEF, mais a toujours besoin, entre autres, d’un soutien en produits essentiels pour les soins aux femmes enceintes. En une semaine, 12 naissances ont été enregistrées sur le site. L’ONG CARITAS mène des activités de surveillance de la protection et de renvoi pour les cas nécessitant une attention particulière. Tout en mobilisant les ressources nécessaires, les partenaires impliqués dans la sécurité alimentaire identifient la meilleure façon d’aider les personnes déplacées, en tenant compte en particulier de leur protection.

Préoccupations au-delà de la ville

S’il y a de l’espoir d’accalmie dans la ville de Bossangoa, la situation sur les axes environnants reste préoccupante, en particulier au nord de Bossembélé. Plusieurs abus de civils par des éléments armés ont été signalés, y compris des maisons incendiées le long de la route menant de Bossembelé à Bossangoa. De même, des déplacements forcés de villageois vivant dans les environs de Bossangoa ont été signalés ; leur nombre reste à évaluer lorsque l’accès à la région deviendra possible. En raison de l’insécurité qui prévaut, les acteurs humanitaires n’ont pas encore été en mesure d’atteindre cette région, d’évaluer les besoins humanitaires et d’apporter la réponse nécessaire.

RCA : des tirs retentissent au quartier PK5

Les raisons de ces tirs sont encore ignorées, mais l’on déplore déjà plusieurs cas de blessés parmi lesquelles les civils.

PK5, quartier populaire du troisième arrondissement de Bangui, est secoué depuis une heure par des détonations d’armes lourdes et légères. On ignore les raisons de ces tirs, mais on déplore déjà plusieurs cas de blessés parmi les civils.

Si la plupart des miliciens d’autodéfense du PK5 sont déjà incorporés dans les forces armées centrafricaines, les détonations d’armes lourdes et légères survenues ce mardi après-midi au marché du PK5 semblent surprendre plus d’un.

On ignore les raisons de cet affrontement violent, mais on déplore déjà de nombreux cas des blessés parmi les civils qui sont aussitôt transférés à l’hôpital pour des soins.

Aux dernières nouvelles, certaines sources parlent d’un affrontement entre deux groupes miliciens d’autodéfense au quartier Ramandji.

Pour l’heure, les forces de l’ordre sont déployées sur place, mais le calme n’est pas toujours revenu.