RDC : 13,3 millions d’euros pour la réponse humanitaire

La commission européenne a alloué cette enveloppe est la réponse humanitaire face aux catastrophes et conflits à l’Est de la RDC.

 

La Commission européenne alloue la somme de 13,3 millions d’euros supplémentaires à la République démocratique du Congo. L’annonce a été faite mardi 7 novembre 2023.  Cet argent vient répondre la détérioration de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC.

Notons que le montant alloué à la RDC représente la moitié de l’enveloppe globale de 26,7 millions d’euros destinés à répondre à de multiples crises humanitaires, aggravées par les conflits et les catastrophes liées au climat dans la région des Grands Lacs et dans la corne de l’Afrique, plus précisément au Soudan du Sud, en Ouganda, en Somalie et en République démocratique du Congo.

RDC : le BCNUDH enregistre 940 atteintes aux droits de l’homme en 2 mois

Ce décompte est contenu dans le dernier rapport du le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH).

 

940 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC. Ceci a été enregistré par le BCNUDH entre le mois de juillet et celui d’août 2023. On note une augmentation par rapport aux mois de mai et juin 2023 durant lesquels le BCNUDH avait documenté 816 violations et atteintes.

Selon Radio okapi, Cette augmentation s’explique d’une part par la documentation d’un plus grand nombre de cas de violence sexuelle liée au conflit, dans le cadre de l’initiative de mise à l’échelle de la réponse humanitaire aux violences sexuelles mais aussi à travers plusieurs missions d’enquête dédiées à cette problématique, y compris dans des zones difficiles d’accès dans les provinces du Maniema et du Tanganyika.

Pour les mois de juillet et août 2023, le BCNUDH a enregistré et documenté des violences sexuelles liées au conflit contre 120 victimes adultes (119 femmes et un homme) pour 49 victimes en juillet et 71 victimes en août. Ces violences sexuelles sont majoritairement attribuées à des membres de groupes armés.

Le mois d’aout a été marqué par une augmentation du nombre de violations attribuées aux agents de l’Etat dans les provinces du Nord-Kivu, du Haut-Katanga et de Kinshasa, notamment un plus grand nombre de détention arbitraires de personnes arrêtées et détenues par les forces de l’ordre dans les cachots sous leur contrôle pour diverses raisons, en particulier pour des raisons ne relevant pas du droit pénal et pour des délais dépassant les 48 heures légales.

Cependant, à l’instar des tendances précédemment établies en 2023, des membres des groupes armés continuent d’être responsables de la majorité des violations et atteintes documentées dans le pays, avec 575 atteintes (61% du total des violations et atteintes), contre 365 pour les agents de l’Etat (39%).