Trois partis politiques interdits pour connivence avec le M23/AFC

Le gouvernement congolais a officiellement interdit l’Union des Patriotes Congolais/Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (UPC/FPLC) de Thomas Lubanga, le Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) de Franck Diongo et l’Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP) de Corneille Nangaa. L’annonce a été faite ce jeudi 15 mai 2025 par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, via un télégramme adressé aux gouverneurs des provinces et aux services étatiques.

Cette décision radicale intervient en réponse à des accusations de connivence avec le mouvement rebelle M23/AFC, soutenu par le Rwanda. Selon les autorités, ces partis politiques sont impliqués dans des manœuvres visant à déstabiliser le gouvernement congolais et à soutenir les actions militaires du M23 en Ituri et dans l’est du pays.

 Thomas Lubanga et la CRP

Thomas Lubanga, ancien chef de guerre et premier condamné de la Cour pénale internationale (CPI), a récemment créé un nouveau mouvement, la Convention pour la Révolution Populaire (CRP). Ce groupe, selon les autorités, aurait pour objectif de prendre le pouvoir par la force, en s’appuyant sur la rébellion en Ituri.

Corneille Nangaa et l’ADCP

Corneille Nangaa, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a fondé l’ADCP après avoir quitté la CENI. Présenté comme un parti pro-business, l’ADCP aurait rapidement établi des liens avec le M23, visant à transformer la RDC en une « terre d’affaires » selon ses propres mots.

 Franck Diongo et le MLP

Franck Diongo, leader du MLP, a dénoncé cette interdiction comme une « provocation politique » sur son compte X, affirmant être victime de harcèlement d’État depuis plusieurs années. Il a accusé le gouvernement de persécution et de manipulation politique pour museler l’opposition.

Cette interdiction intervient alors que la RDC reste confrontée à une situation sécuritaire tendue, marquée par des affrontements armés et des tensions régionales croissantes. Kinshasa semble déterminé à isoler les groupes et partis politiques soupçonnés de connivence avec les forces rebelles, malgré les appels à la cohésion nationale.

Le Corridor de Lobito : Fifi Masuka défend une vision pour l’avenir du Lualaba

Le 14 mai 2025, lors de l’ouverture de la sixième édition de Katanga Business Mining à Kolwezi, Fifi Masuka, gouverneure de la province du Lualaba, a fermement défendu l’idée que le Corridor de Lobito doit avant tout servir les intérêts du peuple congolais.

Un Axe de Développement, pas Juste une Route d’Exportation

Face à la Première ministre Judith Suminwa, Fifi Masuka a insisté sur l’importance de transformer cette infrastructure régionale en véritable moteur économique pour la province. « Il est plus qu’urgent de faire de ce corridor un axe de transformation pour le peuple congolais et non une simple voie d’exportation de minerais », a-t-elle déclaré.

Pour la gouverneure, le Corridor de Lobito représente bien plus qu’un simple moyen de transport. Il est une opportunité de dynamiser l’économie locale en créant des zones économiques spéciales, des centres logistiques, des cadres industriels et des chaînes de manufacturation.

Le Lualaba : un Potentiel Économique Immense

Avec son immense richesse minière, le Lualaba peut devenir un véritable pôle industriel, à condition de développer des infrastructures adaptées et de promouvoir la transformation locale des ressources.

Un Projet Régional Stratégique

Le Corridor de Lobito, qui relie les bassins miniers du Grand Katanga en RDC et de Copperbelt en Zambie, comprend plusieurs infrastructures stratégiques, dont le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. Il offre une alternative compétitive au transport routier pour l’exportation des minerais vers les marchés internationaux.

Des Défis à Relever

Cependant, pour devenir un véritable levier de développement économique, le corridor doit surmonter des défis importants, notamment en matière d’accessibilité économique, de durabilité environnementale et de gouvernance inclusive. Fifi Masuka appelle donc à une gestion transparente et collective pour garantir que ces bénéfices profitent en premier lieu aux populations locales.

Avec cette vision, la gouverneure du Lualaba souhaite transformer cette infrastructure en moteur de croissance durable pour sa province, en ligne avec les ambitions de développement du pays.

Immunités parlementaires de Joseph Kabila : Le Sénat Congolais face à une décision historique

Le Sénat congolais se réunira ce jeudi 15 mai pour examiner la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila, ancien président et sénateur à vie, accusé par le gouvernement d’être le « parrain » du mouvement rebelle M23-AFC, soutenu, selon Kinshasa, par l’armée rwandaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Des Accusations Explosives

L’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), saisi par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a initié cette procédure pour des accusations de trahison, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Kinshasa affirme disposer de « preuves accablantes » démontrant l’implication de Kabila dans le soutien logistique aux rebelles du M23-AFC, un groupe armé accusé de déstabiliser la région.

Une Réaction Véhémente du FCC

Le Front Commun pour le Congo (FCC), coalition politique fondée par Kabila, a réagi avec virulence, dénonçant une « instrumentalisation de la justice ». Dans un communiqué signé par Raymond Tshibanda, le FCC dénonce une tentative de « violation de la Constitution », accusant le gouvernement de vouloir « éliminer politiquement un adversaire de taille ».

Un Précédent Historique

Jamais auparavant en RDC, un ancien président devenu sénateur à vie n’avait fait l’objet d’une telle demande officielle de levée d’immunité. Cette situation marque un tournant dans les relations déjà tendues entre le pouvoir actuel et la mouvance kabiliste. En signe de pression, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), parti de Kabila, a vu ses activités suspendues sur tout le territoire et son siège restitué à son propriétaire.

Le Verdict du Sénat Attend Réactions

Alors que le président du Sénat, Sama Lukonde, a promis une procédure « rigoureuse, conforme à la Constitution et au règlement intérieur », les sénateurs trancheront ce jeudi sur cette question historique. Si la levée des immunités est approuvée, Joseph Kabila pourrait devenir le premier ancien président congolais à faire face à des poursuites pour des accusations aussi graves.

L’Assemblée nationale adopte 6 ordonnances-lois clés sur les finances, la culture et la formation professionnelle

Lors de la plénière du jeudi 8 mai à l’Assemblée nationale, les députés nationaux de la République Démocratique du Congo (RDC) ont adopté six ordonnances-lois, conformément à la loi d’habilitation. Ces textes, adoptés sans débat sous l’impulsion de Vital Kamerhe, président de la chambre, visent à optimiser le temps consacré au contrôle parlementaire. Ils couvrent plusieurs domaines stratégiques tels que les finances, la culture, les infrastructures et la formation professionnelle.

Des financements stratégiques pour le développement

Quatre des ordonnances-lois concernent le secteur financier et ont été présentées par Doudou Fwamba, ministre des Finances. Elles incluent notamment l’approbation de la participation de l’État congolais au capital de la société Air Congo SA (51 % pour la RDC et 49 % pour Ethiopian Airlines) et la ratification de plusieurs prêts internationaux.

Le prêt de 30 millions de dollars du Fonds de l’OPEP et celui de 16,6 millions du Fonds africain de développement s’inscrivent dans le Programme PREDIRE. Ce projet transfrontalier vise à améliorer l’accès à l’eau potable dans les provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et de la Mongala, en lien avec la République centrafricaine (RCA). Un autre prêt syndiqué de 469 millions USD, obtenu avec des banques commerciales locales, permettra de régulariser les dettes des compagnies pétrolières liées au gel des prix des carburants depuis 2009.

Valorisation culturelle et formation professionnelle

L’Assemblée nationale a également adopté l’ordonnance-loi relative aux principes fondamentaux de la culture et des arts en RDC. Portée par Yolande Elebe Ma Ndembo, ministre de la Culture, ce texte met en avant la diversité culturelle et la protection artistique, répondant aux attentes des artistes et des acteurs culturels.

En matière de formation professionnelle, Marc Ekila, ministre du secteur, a défendu l’ordonnance-loi ratifiant la Convention sur l’enseignement technique et professionnel signée en 1989. Ce texte vise à renforcer la coopération internationale et à dynamiser l’enseignement technique en RDC.

Un texte recalé pour examen approfondi

Cependant, l’ordonnance-loi modifiant la législation sur l’électricité, présentée par Teddy Lwamba, ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, a été renvoyée en commission. Certains députés, dont Garry Sakata, ont souligné des contradictions avec la constitution et l’absence d’urgence pour ce texte.

Ces ordonnances-lois respectent l’article 129 de la Constitution, stipulant que ces textes, délibérés en Conseil des ministres, entrent en vigueur dès leur publication. Toutefois, si la ratification n’est pas votée par le Parlement dans les délais, elles deviennent caduques.

Félix Tshisekedi et Faure Gnassingbé unissent leurs efforts pour la paix à l’Est de la RDC

Le Président Félix Tshisekedi a accueilli,  mercredi 7 mai 2025, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Envoyé spécial du Président Faure Gnassingbé, il était porteur d’un message clé sur l’avancement de la mission de médiation confiée au chef de l’État togolais pour ramener la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Cette rencontre intervient alors que Faure Gnassingbé, récemment désigné médiateur par l’Union africaine, prend la relève de l’Angolais João Lourenço à la tête du processus Luanda-Nairobi, visant à stabiliser la région déchirée par des décennies de conflits.

« Je suis venu à Kinshasa au nom du Président Faure Gnassingbé pour rendre compte des démarches qu’il a déjà entreprises dans le cadre de sa mission de médiation pour que la paix revienne dans l’Est de la RDC », a déclaré Robert Dussey à l’issue de son entretien avec Félix Tshisekedi.

Le chef de la diplomatie togolaise a précisé que les discussions se poursuivent activement, avec l’espoir de parvenir à une résolution durable de cette crise complexe.

Pour rappel, Faure Gnassingbé a officiellement accepté de prendre la tête de cette médiation le 13 avril dernier, affirmant ainsi l’engagement du Togo à contribuer aux efforts régionaux pour restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC.

Jules Alingete réagit à sa mise à la retraite et félicite son successeur

Peu après l’annonce de sa mise à la retraite, Jules Alingete, désormais ancien inspecteur général des finances, chef de service, a rapidement réagi sur son compte X. L’ordonnance a été lue dans la soirée du 7 mai 2025 par la porte-parole du président de la République à la télévision nationale.

Alingete, surnommé le « super flic financier », a tenu à remercier le président Félix Tshisekedi pour les cinq années passées à la tête de l’Inspection Générale des Finances (IGF).

« Mes très sincères félicitations et vœux de succès au nouvel IGF – Chef de service, M. Christophe Bitasimwa. Je tiens à exprimer toute ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président pour la confiance placée en ma modeste personne durant ces 5 années passées à la tête de l’IGF », a-t-il écrit.

Nommé en 2020, Alingete a redynamisé l’IGF en menant des audits rigoureux et en renforçant la transparence financière, selon plusieurs rapports. Sa gestion a été saluée par de nombreuses personnalités politiques et acteurs de la société civile.

Christophe Bitasimwa Bahii, son successeur, a désormais la lourde tâche de poursuivre cette dynamique et de maintenir la crédibilité de l’IGF en tant que pilier de la transparence financière en RDC.

Le PPRD déclare la reprise de ses activités en RDC : Fin de la suspension ?

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), la formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, a annoncé, mardi 6 mai 2025, la reprise de ses activités sur l’ensemble du territoire congolais. Cette déclaration intervient après l’expiration de la suspension de 15 jours imposée par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, le 19 avril 2025.

Dans un communiqué publié ce même jour, le bureau politique du PPRD a affirmé que cette mesure de suspension était « levée d’office » en vertu de l’article 29 de la loi n°04/002 du 15 mars 2004, qui limite à 15 jours la durée de telles sanctions, sauf prolongation par décision judiciaire. Le parti précise qu’aucune décision de ce type n’a été rendue, rendant ainsi la suspension caduque.

Une Suspension Jugée Injuste
Le PPRD qualifie cette suspension d’« injuste et arbitraire », dénonçant ce qu’il considère comme un « plan de répression » ciblant sa famille politique. Le parti affirme avoir déposé un recours légal pour contester cette décision, mais celui-ci serait resté sans réponse.

Reprise dans le Respect de la Loi
Malgré cette situation, le PPRD déclare avoir donné des instructions à ses structures, des secrétariats permanents aux exécutifs fédéraux, pour reprendre leurs activités tout en respectant la Constitution et les lois de la République. Le parti tient à souligner qu’il n’est pas un mouvement insurrectionnel et qu’il reste engagé dans le cadre légal de la vie politique congolaise.

RDC Rwanda la paix en marche ou jeu stratégique américain

Lundi 5 mai 2025, Washington a salué un pas de plus vers la paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique à la Maison Blanche, a qualifié les propositions reçues des deux pays d’« étape importante » dans la mise en œuvre de la Déclaration de principes signée le 25 avril dernier sous l’égide des États-Unis.

Mais au-delà de cet optimisme diplomatique, de nombreuses questions demeurent. Où en est réellement ce processus ? Quel est le rôle exact du comité de suivi annoncé ? Et surtout, quels intérêts se cachent derrière l’engagement américain ?

Un comité de suivi encore flou

Le 1er mai, quelques jours après la réunion tenue à Doha à l’initiative des États-Unis, un comité de suivi a été annoncé. Ce mécanisme inclut les États-Unis, le Qatar, la France et le Togo – ce dernier agissant au nom de l’Union africaine. Il est censé accompagner les discussions et la mise en œuvre du processus de paix entre Kigali et Kinshasa.

Cependant, ce comité reste pour l’heure théorique. Aucun calendrier n’a été fixé, aucune réunion programmée, et aucune feuille de route n’a été dévoilée. Son rôle concret, ses responsabilités, et ses modalités d’action demeurent flous.

Un agenda américain sous surveillance

Washington se veut moteur de la paix, mais ses intentions soulèvent des doutes. Certains partenaires pointent une diplomatie trop centrée sur la défense des intérêts américains. D’ailleurs, la déclaration de principes du 25 avril souligne déjà que ce processus vise aussi à

« protéger les intérêts stratégiques des États-Unis dans les minerais critiques ».

Cette dimension économique, notamment liée aux ressources de l’Est congolais (cobalt, coltan, etc.), alimente les interrogations sur la sincérité du processus. La réorganisation actuelle de la diplomatie américaine en Afrique complexifie également la lisibilité des rôles de chacun dans ce dossier sensible.

Et maintenant ?

Une nouvelle rencontre entre les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda est envisagée dans les trois prochaines semaines. Mais aucune date n’a encore été confirmée. De leur côté, la France, le Qatar et le Togo attendent désormais de Washington plus de clarté sur la suite du processus, tant sur le fond que sur la forme.

Si la paix semble sur la table, elle reste encore suspendue à des engagements concrets. Et aux intentions réelles des puissances qui s’en font les garantes.

 

Kinshasa rend hommage à la victoire soviétique : la Russie commémore les 80 ans du 9 mai

Kinshasa célèbre les 80 ans de la victoire soviétique avec la « Marche du Régiment Immortel »

Jeudi 1er mai 2025, une marche commémorative baptisée « Marche du Régiment Immortel » s’est tenue sur l’avenue de la Justice à Kinshasa, entre l’ambassade de la Fédération de Russie et la direction générale de la SNEL. Cet événement solennel, organisé par l’ambassadeur russe Karl Tikhaze, visait à honorer les 80 ans de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie lors de la Grande Guerre Patriotique (1941-1945).

« Le 9 mai est véritablement notre fête nationale la plus importante et la plus sacrée », a déclaré Karl Tikhaze devant une assemblée composée de ressortissants russes, de membres de la diaspora et de représentants officiels congolais.

Il a rappelé que cette date commémore la fin de l’un des conflits les plus meurtriers de l’histoire de l’humanité, qui s’est soldé par la capitulation de l’Allemagne nazie le 9 mai 1945.

L’ambassadeur a souligné l’unité des peuples de l’ex-URSS dans cette lutte héroïque et la portée internationale de cette commémoration :

« Cette date significative est célébrée non seulement dans les pays de l’ex-Union soviétique, mais aussi dans de nombreux États à travers le monde, grâce à l’engagement des diasporas russes. »

La marche a permis de rendre hommage aux millions de soldats tombés au combat et de saluer les derniers vétérans encore en vie. À Kinshasa, cet hommage s’est inscrit dans un esprit de mémoire partagée et de diplomatie culturelle, soulignant les liens entre la Russie et la République démocratique du Congo.

« Accord du siècle » : Tshisekedi à Washington pour conclure un partenariat historique avec les États-Unis

Félix Tshisekedi attendu à Washington pour conclure le « partenariat du siècle » entre la RDC et les États-Unis

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est attendu ce jeudi 1er mai 2025 à Washington pour sceller un accord stratégique avec l’administration Trump. Cet accord, qualifié d’« historique » par le Département d’État américain, marque un tournant majeur dans les relations bilatérales entre les deux pays.

Selon un communiqué officiel publié le 29 avril, cet engagement, validé par le Bureau ovale, est présenté comme l’« accord du siècle » et vise à établir un partenariat à long terme entre Washington et Kinshasa.

Au cœur de ce partenariat inédit :

  • L’exploitation conjointe des ressources minières stratégiques de la RDC, en particulier les minerais essentiels à la transition énergétique mondiale.
  • Un engagement américain pour la stabilisation de l’Est de la RDC, région en proie aux conflits armés.
  • Un plan d’investissement massif dans les infrastructures congolaises, estimé à près de 500 milliards de dollars sur 15 ans. Ce programme ambitionne de transformer le paysage économique et logistique du pays, avec des projets dans les transports, l’énergie, les télécommunications et les services publics.

Cette visite officielle de Félix Tshisekedi s’inscrit dans un contexte géopolitique sensible, alors que les grandes puissances mondiales cherchent à sécuriser l’accès aux ressources africaines tout en répondant aux besoins de stabilité du continent.

L’accord devrait être officiellement signé au cours de cette visite à Washington, avec la présence attendue de hauts responsables américains et congolais. Une déclaration conjointe pourrait également être publiée, détaillant les engagements mutuels en matière de transparence, de gouvernance et de respect des droits humains.

RDC – AFC/M23: Muyaya clarifie la position de Kinshasa

Dans une interview accordée à France 24 le 29 avril 2025, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a expliqué le choix du président Félix Tshisekedi d’ouvrir un dialogue direct avec l’AFC/M23.

Ce changement de cap intervient alors que le chef de l’État avait auparavant affirmé qu’il ne négocierait jamais avec ce groupe qu’il considère comme terroriste.

La paix avant tout

Selon Patrick Muyaya, cette décision s’explique par une conviction claire : seul un dialogue sincère permettra de résoudre durablement le conflit qui secoue l’Est de la RDC depuis des années.

« Le président a choisi la paix. Il a compris que pour tourner la page des violences, il faut parler », a-t-il déclaré.

Cette volonté de paix est soutenue par les efforts en cours à Doha. Les discussions, menées sous médiation américaine, visent à aboutir à un accord global entre Kinshasa, Kigali et les rebelles de l’AFC/M23.

 Le deal sur les minerais ? Pas une priorité

Interrogé sur un possible accord économique autour des minerais stratégiques, Patrick Muyaya a été clair : ce sujet reste secondaire.

« Le deal n’est pas prioritaire. Ce qui compte d’abord, c’est de faire taire les armes », a-t-il martelé.

Selon lui, le président Joe Biden s’est engagé à soutenir les efforts de paix avant d’envisager tout partenariat économique approfondi. Le développement viendra ensuite, une fois la stabilité retrouvée.

 Le rôle moteur de la RDC

Le porte-parole a aussi rappelé le poids stratégique de la RDC dans la région. Il a souligné que la paix dans le pays est indispensable au progrès économique des pays voisins, mais aussi à l’approvisionnement mondial.

« La RDC détient 20 % du coltan mondial à Rubaya. Le monde a besoin de notre stabilité », a-t-il affirmé.

 Coopération avec les États-Unis

Patrick Muyaya a salué la volonté politique des États-Unis, soulignant l’engagement de Donald Trump. Ce dernier a nommé Massad Boulos comme émissaire spécial, chargé de mener une tournée diplomatique régionale.

Il a précisé que les relations entre la RDC et les États-Unis sont anciennes, solides, et fondées sur une histoire de coopération économique.

« Il y a eu un plan de paix. Il a été préparé après de longues discussions. Et aujourd’hui, les conditions sont réunies pour avancer », a-t-il déclaré.

 Pas de compromis sur les intérêts de la RDC

Patrick Muyaya a tenu à rassurer l’opinion publique congolaise. Il a affirmé que les intérêts du pays ne seront jamais bradés dans les négociations.

« D’abord la paix. Ensuite le développement. Mais jamais au détriment de notre souveraineté », a-t-il conclu.

Tshisekedi et Trump saluent les progrès

Le président Félix Tshisekedi s’est également exprimé mardi lors d’un point presse. Il a salué la signature d’une déclaration de principe entre Kinshasa et Kigali, la qualifiant de « pas dans la bonne direction ».

Quelques jours plus tôt, le 26 avril, Donald Trump avait aussi applaudi les avancées. Il a toutefois rappelé l’importance de relancer les investissements américains dans la région, notamment via le corridor de Lobito.

RDC – Guinée-Bissau : Une alliance fraternelle scellée par l’honneur et la diplomatie

Une visite de travail hautement symbolique s’est déroulée mardi 6 août au Palais de la Nation à Kinshasa entre le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, et son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Ce tête-à-tête diplomatique a débouché sur plusieurs annonces fortes : le renforcement des relations bilatérales, la mise en place d’une commission mixte, l’ouverture prochaine de représentations diplomatiques entre Kinshasa et Bissau, mais surtout, un geste solennel d’amitié.

En effet, le président congolais a élevé Umaro Sissoco au rang de Grand cordon dans l’ordre national des héros Kabila-Lumumba, saluant son engagement en faveur du panafricanisme et de la paix sur le continent. « Ce geste ne sera jamais oublié », a affirmé le président guinéen, très ému.

Les deux chefs d’État ont également tenu un point de presse conjoint, dans lequel ils ont mis en lumière leur volonté commune de promouvoir la stabilité et l’unité africaine. Félix Tshisekedi a exprimé sa gratitude envers son homologue, soulignant le soutien indéfectible de ce dernier en période de tensions à l’Est de la RDC, notamment après la chute de Goma et Bukavu.

Umaro Sissoco, pour sa part, a rappelé l’importance de l’amitié entre les peuples africains et salué la vision partagée par Kinshasa et Bissau. Il a réaffirmé sa volonté d’œuvrer aux côtés de la RDC pour un avenir de paix, déclarant : « Nous partageons les mêmes idéaux panafricains ».

Cette visite marque un tournant dans les relations entre les deux pays, en pleine mutation géopolitique dans la région. Au-delà des symboles, c’est un signal fort envoyé à toute l’Afrique : l’unité et la solidarité restent les armes les plus puissantes pour faire face aux défis du continent.

RDC–Chine : Une Alliance stratégique renforcée et un soutien affirmé à la Souveraineté Congolaise

Kinshasa accueille une nouvelle ère diplomatique sino-congolaise. Le lundi 28 avril 2025, l’ambassadeur de Chine en République Démocratique du Congo, Zhao Bin, a inauguré le nouveau siège de son ambassade à Kinshasa. Ce moment symbolique a également été l’occasion d’un point de presse axé sur les liens solides entre les deux pays.

Des échanges économiques en forte croissance :
Zhao Bin a souligné que la Chine a importé en 2024 pour plus de 21 milliards de dollars de produits congolais, contre 4 milliards de dollars d’exportations vers la RDC, démontrant ainsi une balance commerciale largement favorable au Congo.

Un soutien sans faille à la souveraineté congolaise :
Le diplomate a rappelé l’attachement de la Chine aux principes de souveraineté et d’intégrité territoriale, affirmant que « la Chine soutient indéfectiblement la RDC dans ses efforts de préservation de son intégrité ». Il a notamment mentionné la Résolution 2773, adoptée à l’unanimité au Conseil de sécurité sous présidence chinoise en février 2025, comme preuve concrète de cet appui.

Face aux conflits dans l’Est : une action concrète et responsable :
Face à la guerre qui sévit à l’Est du pays, la Chine a été le premier pays à interdire les activités économiques de ses ressortissants dans les zones de conflit. Elle a également fourni plusieurs aides humanitaires : denrées alimentaires, tentes, matériel médical, et un soutien financier direct d’un million de dollars US.

Un engagement qui se poursuit :
Zhao Bin a réaffirmé la volonté de Pékin de continuer à accompagner la RDC, tant sur le plan bilatéral que dans le cadre humanitaire. Cette posture reflète une relation stratégique de long terme, ancrée dans le respect mutuel, la solidarité, et une vision partagée du développement africain.

Sama Lukonde en quête de solutions pour l’Est de la RDC

Le Sénat de la République démocratique du Congo a haussé le ton ce lundi 28 avril 2025 au Maroc, à l’occasion de la 3ᵉ édition du Forum du dialogue parlementaire Sud-Sud. À travers son représentant, Jean-Michel Sama Lukonde, la RDC a sollicité l’implication active de l’ASSECAA pour aider à trouver des solutions face à la situation humanitaire dramatique qui sévit dans l’Est du pays.

Dans son appel vibrant, relayé par un communiqué officiel de la Chambre haute du Parlement congolais, Jean-Michel Sama a rappelé que malgré plusieurs processus de paix engagés – notamment ceux de Nairobi, Luanda, Doha et Washington – la population de l’Est continue de souffrir dans l’indifférence. Il a salué les résolutions et sanctions de la communauté internationale, notamment du Conseil de sécurité des Nations Unies (Résolution 2773), de l’Union européenne, des États-Unis, de l’Allemagne, de la Belgique, de la France et du Royaume-Uni contre les acteurs de l’agression.

« J’en appelle à la solidarité de l’ASSECAA pour exiger la cessation de tout soutien aux groupes armés et un engagement sincère pour un dialogue authentique et une paix durable », a déclaré Jean-Michel Sama devant les participants réunis à Rabat.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette 3ᵉ édition du Forum se tient sous le thème : « Les dialogues interrégionaux et intercontinentaux dans les pays du Sud, un levier essentiel pour faire face aux nouveaux défis de la coopération internationale et garantir la paix, la sécurité, la stabilité et le développement commun. »

Par cette intervention remarquée, Jean-Michel Sama Lukonde a porté haut la voix de la RDC, appelant à une mobilisation plus forte en faveur de la paix et du respect des engagements dans la région des Grands Lacs.

Vers une paix durable : RDC et Rwanda signent à Washington un pacte historique sous l’œil vigilant des États-Unis

Washington, 25 avril 2025 — La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé une déclaration de principes historique à Washington, s’engageant à poser les bases d’un accord de paix global d’ici le 2 mai 2025. Ce geste fort, facilité par les États-Unis, intervient dans un climat de tensions persistantes dans l’Est congolais, marqué par les accusations de soutien du Rwanda au mouvement rebelle M23.

Cette déclaration a été signée par les ministres des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda), en présence du Secrétaire d’État américain Marco Rubio. Elle s’articule autour de six engagements majeurs :

  • Reconnaissance mutuelle de la souveraineté et de l’intégrité territoriale
  • Prise en compte des préoccupations sécuritaires
  • Promotion de l’intégration économique régionale
  • Retour sécurisé des déplacés
  • Soutien renforcé à la MONUSCO
  • Élaboration d’un accord de paix structuré et contraignant

La voix de Kinshasa : “Un pas courageux vers la stabilité”

Prenant la parole après la signature, Thérèse Kayikwamba Wagner a salué une avancée diplomatique cruciale :

“Ce que nous avons signé aujourd’hui n’est pas un simple document. C’est un engagement politique fort à dialoguer, à se respecter, et à bâtir un avenir de paix. La République Démocratique du Congo est déterminée à sortir définitivement du cycle de violences qui mine notre région.”

Elle a aussi souligné la dimension humaine de cette initiative :

“Des millions de nos compatriotes sont déplacés, vivent dans la peur ou dans des camps. Ce processus leur donne une perspective de retour, de dignité, et de reconstruction.”

Wagner a tenu à remercier les partenaires internationaux :

“Je rends hommage au leadership américain et à tous les facilitateurs africains, notamment le président Faure Gnassingbé. Sans leur implication, ce moment n’aurait pas été possible.”

Une échéance claire et une diplomatie active

Conformément au texte, les deux pays s’engagent à rédiger un avant-projet d’accord de paix d’ici le 2 mai, dans le cadre des processus de Nairobi et Luanda, placés sous l’autorité de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la SADC, avec le soutien de l’Union africaine. Le président togolais Faure Gnassingbé agira comme facilitateur.

En cas de blocage, des réunions ministérielles à Washington sont prévues sous supervision américaine.

Rubio : “La paix, condition de la prospérité”

Le Secrétaire d’État Marco Rubio a salué une étape stratégique :

“Ce processus est une promesse de stabilité, de croissance économique, et d’opportunités partagées. Les États-Unis continueront d’investir dans la région, à condition que la paix devienne une réalité durable.”

Il a également remercié le conseiller Massad Boulos pour son rôle actif dans les négociations :

“Sa vision et son engagement ont fait avancer ce dialogue dans la bonne direction.”

Nduhungirehe : “Nous devons traiter les causes profondes

De son côté, le ministre rwandais Olivier Nduhungirehe a insisté sur les racines des tensions :

“Nous devons bâtir une sécurité durable, mettre fin à l’extrémisme, et créer des chaînes de valeur économiques régionales. Cela passe par un dialogue honnête et une coopération pragmatique.”

Il a souligné que le texte signé “ouvre une fenêtre unique pour construire une paix définitive.”

Les partisans saluent une avancée attendue

Dans les rues de Bukavu, Kinshasa, Kigali, et sur les réseaux sociaux, de nombreux citoyens, experts et membres de la diaspora saluent un tournant :

“C’est la première fois qu’on donne une vraie échéance à la paix”, affirme Célestine M., activiste congolaise.

Si les États-Unis restent impliqués, cela peut vraiment changer la donne”, ajoute John K., entrepreneur rwandais basé à Kigali.

un nouveau chapitre, mais rien n’est encore gagné

La déclaration de Washington n’est qu’une étape. Le chemin vers la paix exige des actions concrètes, un dialogue constant, et une volonté politique à toute épreuve. Mais pour la première fois depuis longtemps, la région des Grands Lacs entrevoit un avenir sans guerre.

Funérailles du Pape François : Félix Tshisekedi à Rome pour un Dernier Hommage au ‘Pape des Pauvres

Kinshasa/Rome, 26 avril 2025 – Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, s’est envolé ce samedi pour Rome afin d’assister aux funérailles du pape François, décédé cette semaine. Ce déplacement, annoncé par un communiqué officiel de la présidence congolaise, souligne les liens profonds entre le défunt pontife et la nation congolaise.

Un Pontife qui a « Marqué l’Histoire de la RDC »

Dans son communiqué, la présidence rappelle que le pape François avait « manifesté une sollicitude particulière » envers le peuple congolais, notamment à travers ses prières pour la paix dans l’est du pays, en proie aux conflits armés.

  • Visite historique en 2023 : Du 31 janvier au 3 février 2023, le souverain pontife s’était rendu en RDC pour une visite apostolique restée gravée dans les mémoires. Il y avait lancé des appels vibrants à la réconciliation et rencontré des victimes des violences.

  • Relations séculaires : La RDC et le Vatican entretiennent des « excellentes relations », selon Kinshasa. Tshisekedi devrait d’ailleurs profiter de son séjour pour s’entretenir avec des responsables du Saint-Siège.

Un Hommage parmi les Grands de ce Monde

Le chef de l’État congolais sera l’un des nombreux dirigeants internationaux présents à la Cité du Vatican pour ces obsèques, qui clôtureront le pontificat d’un pape engagé en faveur des démunis et des causes humanitaires.

RDC–Russie : Vers une coopération stratégique pour le développement de l’Afrique

La République démocratique du Congo et la Russie veulent bâtir un avenir commun. À l’occasion du 15e Forum économique eurasien de la jeunesse tenu à Ekaterinbourg, en Russie, l’ambassadeur congolais Ivan Vangu a appelé à une coopération stratégique renforcée entre le continent africain et la Fédération de Russie.

Intervenant sur le thème « Fédération de Russie et Afrique : Quel avenir voulons-nous bâtir ensemble et comment ? », le diplomate a mis en lumière plusieurs domaines clés à développer :

  • la formation des jeunes,

  • l’échange d’expériences,

  • le transfert de technologies,

  • et surtout, la création de chaînes de valeur à travers la transformation locale des matières premières.

Pour Ivan Vangu, les peuples d’Afrique et de Russie partagent une histoire de luttes et d’injustices. Une histoire commune qui nourrit aujourd’hui une vision du monde basée sur le respect, le dialogue sincère et la solidarité.

« Unis dans les malheurs et les injustices, ils sont appelés à bâtir ensemble un avenir d’alliances, face aux défis de la faim, de la pauvreté et du progrès humain », a-t-il affirmé.

Le diplomate a également dénoncé la vision réductrice imposée à l’Afrique depuis des siècles, considérée comme un simple réservoir de matières premières et de main-d’œuvre. Il appelle désormais à un nouveau paradigme, fondé sur le respect mutuel et le développement partagé.

Ce discours s’inscrit dans une dynamique plus large, où la RDC cherche à diversifier ses partenariats internationaux, avec un accent sur l’innovation, l’éducation et la transformation structurelle de son économie.

le PPRD dénonce un “pillage systématique” de son siège national

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) a lancé une alerte ce mercredi 23 avril. Il dénonce le pillage de son siège national, situé sur l’avenue Pumbu, dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

Dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, le parti fondé par Joseph Kabila accuse une milice baptisée Forces du Progrès, qu’il présente comme proche du parti au pouvoir, l’UDPS. Selon le texte, ces actes se sont déroulés sous le regard des forces de sécurité, sans qu’aucune intervention ne soit menée.

LIRE AUSSI :https://www.journaldekinshasa.com/coup-de-tonnerre-en-rdc-joseph-kabila-poursuivi-pour-haute-trahison-et-complicite-avec-le-m23/

Kambere s’insurge contre la persécution du parti et de son leader

Interrogé par nos sources, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, dénonce un climat de répression politique. Il parle de décisions arbitraires, prises à partir d’une rumeur diffusée en ligne selon laquelle Joseph Kabila serait à Goma.

« Le chef du parti est persécuté publiquement. Le régime actuel prend des décisions sans fondement. Ils n’ont jamais prouvé la présence de Kabila à Goma », a-t-il déclaré.

Arrestations, violences et suspension du parti

Le PPRD affirme que plusieurs de ses militants ont été agressés et interpellés, puis emmenés vers des destinations inconnues, dans ce qu’il qualifie d’opération politique planifiée.

Dans la foulée, un arrêté ministériel, signé par le Vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, suspend toutes les activités du PPRD sur l’ensemble du territoire national. Il appelle les gouverneurs à veiller à l’application stricte de cette décision.

Olive Lembe Kabila dénonce des perquisitions et occupations militaires

Ce mercredi également, Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien président, a condamné l’occupation de la ferme familiale de Kundelungu par des éléments de l’armée. Elle évoque aussi des perquisitions multiples menées dans plusieurs résidences de la famille Kabila à Kinshasa.

Coup de tonnerre en RDC : Joseph Kabila poursuivi pour haute trahison et complicité avec le M23

Le ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a annoncé des poursuites judiciaires contre l’ancien président Joseph Kabila Kabange. Il l’accuse d’avoir participé à l’agression du pays menée par le Rwanda, via le groupe armé AFC/M23.

Dans son communiqué daté du 18 avril, le ministre a ordonné à l’Auditeur général des FARDC et au procureur général près la Cour de cassation d’engager ces poursuites. Il a aussi instruit la saisie de tous les biens mobiliers et immobiliers de M. Kabila.

Des sanctions immédiates : saisies, restrictions et suspension politique

Le gouvernement a rapidement pris d’autres mesures. Il a imposé des restrictions de déplacement aux collaborateurs de Kabila soupçonnés d’implication. Le ministère de l’Intérieur a quant à lui suspendu toutes les activités du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), le parti dirigé par l’ancien chef d’État.

Selon les autorités, Kabila aurait affiché une “attitude ambiguë” face à l’occupation d’une partie du territoire national par les forces rwandaises et leurs alliés du M23/AFC. Le communiqué officiel dénonce aussi son retour à Goma, une ville actuellement sous contrôle rebelle.

Le gouvernement appelle à la vigilance nationale

Le ministère de l’Intérieur envisage de saisir le parquet près la Cour constitutionnelle. Il rappelle à tous les partis politiques leur obligation de préserver l’unité nationale et l’intégrité territoriale de la République.

Le PPRD dénonce une manœuvre politique

La riposte du PPRD ne s’est pas fait attendre. Ferdinand Kambere, cadre et secrétaire permanent adjoint du parti, a qualifié les accusations de “tyrannie du régime”. Il affirme que ces communiqués doivent être retirés. Selon lui, Kabila ne se trouve pas à Goma : “Que celui qui confirme sa présence apporte la preuve.”

Arlette Odio, membre du PPRD, a pris la défense de l’ancien président. Elle a déclaré sur Top Congo, dans l’émission Le Débat au Féminin, que Joseph Kabila n’a jamais maltraité ses opposants. Elle ajoute : “Aucune vidéo ni action ne prouve qu’il ait agi contre Étienne Tshisekedi.”

Pour l’instant, Joseph Kabila n’a pas réagi officiellement. Son parti, également silencieux, fait face à une des plus graves crises de son histoire.

Judith Suminwa frappe fort à Lubumbashi : vers une révolution silencieuse du pouvoir en RDC ?

Ce vendredi 18 avril 2025, Judith Suminwa Tuluka, Cheffe du Gouvernement, est arrivée à Lubumbashi pour assister à la 40ᵉ réunion du Conseil des ministres. Une session pas comme les autres, présidée par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le pouvoir en immersion dans les réalités locales

Tenir ce Conseil en dehors de Kinshasa est un acte politique fort. Il traduit la volonté du Gouvernement de rapprocher les institutions nationales du quotidien des citoyens.

Cette délocalisation est un message clair : le pouvoir central ne doit pas rester enfermé dans la capitale.

Judith Suminwa, l’engagement d’une gouvernance de proximité

Par sa présence au Haut-Katanga, la Première ministre confirme sa volonté de bâtir une gouvernance territorialisée et inclusive. Elle incarne une nouvelle ère où les décisions sont prises au plus près des réalités du terrain.

Le Pilier 5 du PAG au cœur de l’action

Cette réunion entre pleinement dans le cadre du Pilier 5 du Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). Elle vise le renforcement des institutions locales et l’amélioration des services déconcentrés.

Un pas de plus vers la cohésion nationale

Cette étape marque un tournant symbolique dans l’ancrage de la cohésion nationale et du développement équilibré de la République Démocratique du Congo.

Les États-Unis intensifient leur pression sur le Rwanda et renforcent leur partenariat minier avec la RDC

Lors de sa tournée en Afrique, Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État américain, a réaffirmé la position ferme des États-Unis sur la question du Rwanda. Lors d’une conférence de presse ce jeudi, il a exigé que le Rwanda cesse tout soutien au M23 et retire ses troupes du territoire de la République Démocratique du Congo (RDC).

Des progrès dans la recherche d’une paix durable


Boulos a exprimé sa confiance quant à l’action rapide des parties prenantes pour apporter une solution au conflit. Il a salué le retrait du M23 de Walikale, une avancée concrète obtenue après des discussions avec les acteurs concernés. Les États-Unis demeurent engagés pour garantir une paix durable, particulièrement dans l’est de la RDC.

Un partenariat minier entre les États-Unis et la RDC


Boulos a confirmé l’avancement des discussions avec le président congolais, Félix Tshisekedi, sur un partenariat stratégique dans le secteur minier. Les deux parties ont tracé une feuille de route pour un accord bénéfique pour la RDC et les États-Unis. Boulos a ajouté que les États-Unis mettaient l’accent sur le renforcement des investissements privés américains, en particulier dans l’exploitation des ressources naturelles essentielles à l’économie congolaise.

L’implication des États-Unis dans les projets d’infrastructure


Massad Boulos a évoqué le soutien américain aux projets d’infrastructure, tels que le corridor de Lobito, qui vise à faciliter le transport de ressources naturelles vers l’Atlantique en passant par l’Angola et la Zambie. Il a réaffirmé l’engagement des États-Unis à garantir la souveraineté et l’intégrité de tous les pays, en insistant sur l’importance de la stabilité régionale.

Une mission productive pour la paix et le développement économique


La sous-secrétaire d’État adjointe chargée des Affaires africaines, Corina Sanders, a qualifié cette mission de « très productive ». Elle a précisé que l’objectif principal était de favoriser le dialogue pour la paix en RDC tout en renforçant les liens économiques. La mission a également permis de finaliser le transfert de citoyens américains détenus en RDC, un dossier prioritaire pour la délégation.

Cette tournée, du 2 au 9 avril, a mené la délégation américaine à travers la RDC, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. Elle témoigne de la volonté des États-Unis de lier sécurité et développement économique pour une coopération durable avec le continent africain.

Félix Tshisekedi attendu à Lubumbashi pour une visite stratégique

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, est attendu à Lubumbashi ce jeudi 17 avril 2025. La capitale du Haut-Katanga s’active pour l’accueillir, avec une mobilisation générale lancée par le gouverneur Jacques Kyabula Katwe.

Ce dernier a réuni mardi 15 avril les autorités urbaines et les responsables d’entreprises pour leur annoncer le programme officiel. Trois grandes activités marqueront cette visite : la pose de la première pierre du nouvel aéroport moderne de Luano, l’inauguration de l’hôpital Félix Tshisekedi de la CNSS, et l’ouverture de la 9e édition de l’Expo Béton au bâtiment du 30 juin.

Le gouverneur a invité les Lushois à réserver un accueil « chaleureux » au Chef de l’État.

Selon la cellule de communication présidentielle, le Président profitera de son séjour pour présider la 40e réunion du Conseil des ministres depuis Lubumbashi, confirmant l’importance politique de cette étape dans son itinérance provinciale.

La tournée du Chef de l’État se poursuivra dans le Lualaba, où il est attendu en juin à Kolwezi pour une conférence des gouverneurs.

La RDC à la table du G7+ : Gracia Yamba Kazadi plaide pour la paix et le développement à Dili

La République démocratique du Congo marque sa présence diplomatique à l’échelle internationale. La Vice-ministre des Affaires Étrangères, Gracia Yamba Kazadi, séjourne actuellement à Dili, capitale du Timor Oriental, où elle représente officiellement la RDC à la Réunion ministérielle des Affaires Étrangères du G7+.

Cette rencontre de haut niveau, ouverte le 11 avril 2025, réunit les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7+, un groupe d’États fragiles ou en transition unis pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable. La Vice-ministre y joue un rôle actif, soulignant les efforts de la RDC pour surmonter ses défis structurels et sécuritaires.

Prévue pour s’achever le 12 avril 2025, cette session vise à renforcer la coopération internationale, échanger des expériences, et établir des stratégies communes face aux crises multiformes qui affectent les pays en développement.

En portant la voix du Congo, Gracia Yamba Kazadi affirme la volonté de Kinshasa d’être un acteur clé dans les dynamiques de reconstruction, de résilience et de diplomatie constructive sur la scène mondiale.

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Tshisekedi tape du poing : la justice congolaise sommée de se réformer

Ce lundi 7 avril 2025, Kinshasa a vécu un événement rare mais symbolique : le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la République démocratique du Congo a enfin tenu sa première assemblée générale ordinaire depuis sa création en 2008. Jusqu’à présent, seules des sessions extraordinaires étaient organisées, parfois espacées de cinq années.

Installée à la Cour de cassation dans la commune huppée de Gombe, cette session marque un retour aux exigences légales et une volonté politique d’instaurer une régularité dans la gouvernance de la justice.

Tshisekedi aux magistrats : « Assez de complaisance ! »

Félix Tshisekedi, présent à l’ouverture, n’a pas mâché ses mots. Dans un discours ferme, le chef de l’État a appelé les magistrats à rendre une justice intègre, sans céder aux pressions ni aux intérêts privés.

« L’indépendance du pouvoir judiciaire est non négociable. Ce n’est pas un privilège, c’est un devoir envers la République. »

Un rappel cinglant pour une institution souvent critiquée pour sa lenteur, sa politisation et ses dérives.

Corruption, impunité : le Conseil tape du poing sur la table

Le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, a lui aussi frappé fort. Dans son intervention, il a dévoilé que 19 magistrats ont été sanctionnés ces derniers mois. En parallèle, 113 dossiers disciplinaires sont actuellement en cours d’examen.

« Le Conseil supérieur de la magistrature ne doit pas devenir un sanctuaire d’intouchables. Il doit montrer l’exemple », a-t-il déclaré.

L’instance entend désormais assainir les rangs de la justice avec plus de transparence et de rigueur.

Une justice plus proche du peuple

Kamuleta a également insisté sur un point crucial : rendre la justice plus accessible aux citoyens, notamment dans les zones rurales. Il a exhorté la commission chargée des carrières et de la discipline à travailler avec méthode et équité, pour restaurer la confiance du peuple congolais.

Cette volonté d’ouverture et de proximité vient répondre à une demande de plus en plus forte : une justice au service des citoyens, et non des puissants.

Kinshasa sous l’eau, l’État réagit

Alors que les magistrats étaient réunis, Kinshasa se remettait difficilement des pluies torrentielles qui se sont abattues durant le week-end. Des dizaines de familles ont été touchées, parfois dévastées.

Le Président Tshisekedi a annoncé la convocation d’une réunion de crise avec les autorités provinciales et les membres du gouvernement pour organiser une réponse d’urgence. Il a promis des mesures concrètes pour soulager les sinistrés et prévenir de futures catastrophes.

RDC-USA : Un accord minier historique en vue ? Les révélations choc du conseiller de Trump après son audience avec Tshisekedi

Kinshasa, le 3 avril 2025 – La visite discrète mais hautement stratégique de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, à Kinshasa ce jeudi pourrait marquer un tournant dans les relations entre Washington et la République Démocratique du Congo.

Une délégation américaine de haut vol

Accompagné de Corina Sanders (Sous-secrétaire d’État adjointe pour les Affaires africaines) et Dan Dunham (Directeur du Conseil national de sécurité pour l’Afrique), Boulos a été reçu en audience privée par le président Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine. Les échanges, décrits comme « longs et fructueux » par nos sources, ont porté sur deux dossiers brûlants : la sécurité dans l’Est du pays et un potentiel méga-accord économique.

La bombe minière

C’est en français que Boulos a fait une révélation majeure : « Nous avons convenu d’une voie à suivre pour l’élaboration d’un accord sur les minéraux ». Une annonce qui confirme les rumeurs persistantes sur un possible partenariat stratégique autour des ressources congolaises, notamment le cobalt essentiel à la transition énergétique mondiale.

Le conseiller de Trump a été on ne peut plus clair : « Il s’agit d’investissements de plusieurs milliards de dollars… d’emplois, de transfert de connaissances et d’investissements dans l’infrastructure ». Des propos qui laissent entrevoir un plan américain massif pour sécuriser l’accès aux minerais critiques tout en développant l’économie locale.

Sécurité et prospérité : le dilemme congolais

Mais Boulos a posé une condition sine qua non : « Il ne peut y avoir de prospérité économique sans sécurité ». Une référence directe à l’insécurité chronique dans l’Est du pays, où les groupes armés continuent de semer la terreur.

Sur ce point, l’émissaire américain a réaffirmé l’engagement de Washington : « Nous restons déterminés à contribuer à la fin du conflit… pour une paix durable qui affirme l’intégrité territoriale de la RDC ».

Analyse : Un virage stratégique ?

Cette visite intervient dans un contexte de concurrence féroce pour les ressources africaines, alors que la Chine domine actuellement le secteur minier congolais. Les déclarations de Boulos suggèrent une offensive américaine pour reprendre pied dans ce jeu géoéconomique crucial.

Joseph-Stéphane Mukumadi rejoint l’AFC/M23 : Un ralliement qui secoue la scène politique congolaise

L’ancien gouverneur du Sankuru, Joseph-Stéphane Mukumadi, a officiellement annoncé son adhésion à l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), jeudi, dans une déclaration publique qui a immédiatement enflammé les débats politiques. Qualifiant ce mouvement d’ »espoir tant rêvé », il y voit une alternative au pouvoir actuel, qu’il accuse de « détruire le pays ».

« Tous les moyens sont bons » : Un appel à la révolution ?

« Je suis membre de l’AFC », a-t-il affirmé, précisant vouloir « échanger avec le coordonnateur du mouvement sur les questions qui concernent la République ». Sans ambiguïté, il déclare : « Tous les moyens sont bons pour faire partir ceux qui détruisent le pays. » Un discours qui sonne comme un appel à la mobilisation, invitant les Congolais à se « retrouver dans cette révolution ».

Mukumadi dénonce une « minorité politique qui prend la nation en otage », fustigeant une élite qui croit « qu’elle seule peut décider pour des millions de Congolais ». Pour lui, l’AFC incarne désormais la rupture avec ce système, et il en appelle à un ralliement massif, « au-delà des clivages ».

Un parcours politique tumultueux

Élu gouverneur en 2019 dans un contexte hautement controversé, Mukumadi avait d’abord vu sa candidature invalidée en raison d’une présumée nationalité française, avant d’être finalement réhabilité par la CENI. Son élection avait provoqué des violences à Lusambo, où un mort avait été enregistré, et suscité les protestations de figures politiques comme Lambert Mende.

En février 2025, son parti, Action des Démocrates (AD), avait quitté l’Union sacrée de la Nation (USN), la coalition présidentielle, marquant une première distanciation avec le pouvoir.

Corneille Nangaa, « celui qui rassemble »

Dans sa déclaration, Mukumadi a également salué le rôle du coordonnateur de l’AFC, Corneille Nangaa, présenté comme « celui qui rassemble ceux qui ont rejeté l’ancien système ». Selon lui, des sympathisants du mouvement seraient déjà actifs dans plusieurs villes, y compris Kinshasa, en attente du « coup de sifflet final ».

Quelles conséquences pour la RDC ?

Ce ralliement intervient dans un contexte politique tendu, où l’opposition se structure de plus en plus en dehors des cadres traditionnels. L’AFC/M23, mouvement perçu comme insurrectionnel par le pouvoir, gagne en influence, et l’arrivée d’une figure comme Mukumadi pourrait renforcer sa crédibilité – ou au contraire, attiser les tensions.

Massad Boulos en Afrique : Mission secrète ou simple diplomatie ?

Le Département d’État américain a officialisé le 1er avril 2025 la nomination de Massad Boulos au poste de conseiller principal pour l’Afrique, tout en confirmant son rôle de conseiller du président pour les affaires moyen-orientales. Cette annonce intervient dans un contexte de crise sécuritaire croissante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, menacent la stabilité régionale.

Une Tournée Diplomatique Clé en Afrique de l’Est

Dès le 3 avril 2025, Massad Boulos s’envolera pour une mission cruciale accompagné de Corina Sanders, sous-secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines. Leur itinéraire comprend :

  • République démocratique du Congo (priorité : paix dans l’Est)
  • Rwanda (dialogue sur le soutien présumé au M23)
  • Kenya (renforcement des partenariats économiques)
  • Ouganda (coordination sécuritaire régionale)

Leur objectif ? Relancer les négociations de paix et promouvoir les investissements américains pour stabiliser la région.

Une Feuille de Route Régionale pour la RDC

Cette initiative s’aligne avec les récentes décisions du sommet conjoint EAC-SADC, qui a adopté une feuille de route pour résoudre le conflit en RDC. Parmi les mesures clés :

  • L’élargissement à 5 facilitateurs du processus de paix fusionné (Luanda-Nairobi)
  • L’intégration de femmes médiatrices, comme l’ex-Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza
  • Une supervision accrue des efforts diplomatiques et militaires

Pourquoi Cette Nomination Compte ?

La désignation de Boulos souligne l’engagement des États-Unis dans :
La résolution des conflits en Afrique centrale
La contre-influence face aux acteurs extérieurs (ex. : Russie via le groupe Wagner)
Le développement économique via le secteur privé américain

 

La RDC Face à un Génocide Économique Oublié

Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a inauguré, ce lundi 31 mars 2025, la table ronde du GENOCOST au Centre culturel international de Kinshasa. Cette initiative vise à reconnaître un génocide économique ignoré, perpétré à travers le pillage des richesses et les massacres de masse en République Démocratique du Congo (RDC).

Une Exposition Choc pour Réveiller les Consciences

Avant l’ouverture officielle, le couple présidentiel, Félix Tshisekedi et Denise Nyakeru, a exploré une exposition retraçant ces tragédies. Les crimes documentés s’étendent de Makobola à Kishishe, en passant par Kisangani, Lubero, Bukavu et Mwenga. L’objectif est clair : montrer l’ampleur des exactions et sensibiliser l’opinion publique.

Un Programme pour Graver Cette Histoire dans la Mémoire Collective

Les organisateurs, CIA-VAR et FONAREV, ont détaillé un plan d’action concret :

Inscrire ces événements dans les programmes scolaires et universitaires

• Intégrer cette réalité dans les médias et les discours officiels

• Créer un langage commun favorisant une prise de conscience collective

Cette approche vise à préserver la mémoire des victimes et à promouvoir une culture de paix.

Un Engagement Présidentiel pour la Vérité et la Justice

Félix Tshisekedi a appelé les Congolais à s’approprier cette histoire. Il a aussi annoncé la création d’un groupe d’experts chargé d’évaluer les pertes humaines et économiques causées par ces crimes de masse. L’objectif est de chiffrer ces préjudices et d’ouvrir la voie à une reconnaissance officielle.

Un Bilan Accablant Passé Sous Silence

Depuis 30 ans, la RDC subit un génocide motivé par des intérêts économiques. Les chiffres sont alarmants :

10 millions de morts

• 6 millions de déplacés internes

• 27 millions de personnes en situation critique, principalement des femmes et des enfants

• Plus de 200 fosses communes recensées dans le Grand Kivu

Malgré l’ampleur de ces crimes, la communauté internationale est restée silencieuse.

Un Premier Pas Vers la Justice et la Réparation

Le lancement du GENOCOST marque une étape cruciale. La RDC s’engage dans un travail de mémoire et de justice. Cette table ronde ouvre la voie à des actions concrètes pour que ces crimes ne tombent pas dans l’oubli et que leurs responsables soient jugés.

• 6 millions de déplacés internes

• 27 millions de personnes en situation critique, dont des femmes et des enfants

• Plus de 200 fosses communes recensées dans le Grand Kivu

Malgré cette tragédie humanitaire, ce génocide économique reste largement méconnu et peu médiatisé.

Une Étape Clé pour la Mémoire et la Justice en RDC

Avec le lancement du GENOCOST, la RDC franchit une nouvelle étape vers la reconnaissance de ces crimes. Ce travail de mémoire et d’enquête s’inscrit dans une volonté plus large de réconciliation nationale, de justice et de développement durable.

Cette initiative ouvre la voie à des actions concrètes pour que les victimes ne soient plus oubliées et que les crimes ne restent pas impunis.

RDC – Afrique du Sud : Vers une coopération militaire renforcée pour une sécurité durable

Le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale de la RDC, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a rencontré son homologue sud-africaine, Angie Motshekga, le lundi 24 mars 2025 à Pretoria. Cette réunion de haut niveau marque une étape clé dans la relance d’une coopération militaire bilatérale entre les deux nations, dans un contexte sécuritaire toujours préoccupant en RDC.

Au cœur des discussions : le renforcement des échanges stratégiques et techniques à travers une formation avancée des unités militaires congolaises, notamment les forces spéciales, les unités de réaction rapide, ainsi que le personnel des forces aériennes et navales. Les deux pays envisagent également un transfert d’expertise en industrie de défense, un enjeu majeur pour le développement des capacités opérationnelles congolaises.

Kinshasa et Pretoria ont aussi convenu d’actualiser leur accord de coopération militaire, en intégrant de nouveaux axes de collaboration. Parmi les priorités : la modernisation des systèmes de renseignement et de transmission, afin d’améliorer l’efficacité des opérations sur le terrain.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique d’échanges réguliers entre experts militaires des deux pays. Des sessions de travail conjointes et des exercices communs seront organisés pour renforcer cette coopération stratégique.

En janvier dernier, Angie Motshekga s’était rendue à Kinshasa, où elle avait rencontré Me Guy Kabombo Muadiamvita pour discuter du renouvellement du mandat de la MONUSCO. Elle avait également visité le contingent sud-africain de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR), déployé à Beni pour lutter contre les groupes armés, notamment les rebelles ADF.

Avec ces nouvelles perspectives, la RDC et l’Afrique du Sud entendent consolider un partenariat militaire durable, garantissant une meilleure réponse aux défis sécuritaires et contribuant à la stabilité de la région.

Judith Suminwa échange avec l’ONU sur la justice transitionnelle

La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a reçu mardi 25 mars 2025 l’Équipe d’experts internationaux des Nations Unies, conduite par Marie-Thérèse Keita-Bocoum. Au cœur des discussions : le renforcement des mécanismes de justice transitionnelle pour lutter contre l’impunité et garantir des réparations aux victimes des crimes graves commis dans l’Est de la RDC.

Un engagement ferme contre l’impunité

L’équipe d’experts de l’ONU a réaffirmé son appui aux démarches congolaises visant à poursuivre les auteurs d’atrocités, notamment ceux liés aux troupes rwandaises et aux supplétifs du M23-AFC. « La Première Ministre a accueilli favorablement notre mandat. Nous lui avons apporté notre soutien », a déclaré Marie-Thérèse Keita-Bocoum.

Justice et réparations pour les victimes

Les échanges ont également porté sur les moyens de garantir justice et réparation aux victimes des violences. L’ONU prévoit de proposer des mécanismes concrets pour assurer la reconnaissance des souffrances subies et un soutien adapté.

Un processus inscrit dans le Programme du Gouvernement

Ce dialogue s’inscrit dans le cadre du Programme d’action du Gouvernement 2024-2028, initié par le Président Félix Tshisekedi. Son objectif est de renforcer la justice transitionnelle, de consolider la paix et de plaider pour un soutien international accru afin de mettre fin aux cycles de violence.