Tensions RDC-Rwanda : les FDLR ravivent les clivages après l’accord de paix

Quelques jours seulement après la signature de l’accord de paix du 27 juin 2025 à Washington, les tensions RDC-Rwanda reprennent de plus belle. En cause : la question sensible des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), toujours au cœur du contentieux entre Kinshasa et Kigali.

Le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku, a vivement réagi à une interview du chef de la diplomatie rwandaise, Olivier Nduhungirehe, publiée par Jeune Afrique. Selon ce dernier, le retrait des troupes rwandaises dépendrait de la neutralisation des FDLR, accusées d’être soutenues par Kinshasa.

Julien Paluku : « Le Rwanda recycle sa propre menace »

Dans un message posté sur X, Julien Paluku rejette fermement ces accusations. Il les qualifie de « rhétorique usée » que Kigali utilise depuis trois décennies pour justifier ses incursions militaires dans l’est congolais.

Il rappelle que le Rwanda a occupé l’est de la RDC durant deux périodes : de 1998 à 2003, puis de 2022 à 2025. « Pourquoi n’ont-ils jamais neutralisé les FDLR durant ces 8 années d’occupation ? », s’interroge-t-il. S’appuyant sur des rapports de l’ONU, il estime qu’il ne resterait qu’un millier de combattants, dont certains seraient même « recyclés » par le régime de Kigali.

Kigali contre-attaque et relance les tensions RDC-Rwanda

La réplique du ministre rwandais ne s’est pas fait attendre. Sur X, Olivier Nduhungirehe tourne en dérision les propos de son homologue congolais :


« Si les FDLR sont un mythe, pourquoi votre gouvernement s’est-il engagé à les neutraliser dans ses propres déclarations ? »

Cet échange tendu révèle le manque de consensus entre les deux pays, malgré la signature de l’accord de Washington. Le plan CONOPS, censé désarmer les groupes armés comme les FDLR, reste difficile à appliquer tant que Kinshasa et Kigali ne s’accordent pas sur leur localisation, leur force réelle et leur rôle dans le conflit.

Paix fragile : au-delà des mots, une méfiance persistante

Cet affrontement verbal prouve que les tensions RDC-Rwanda ne se dissipent pas avec une simple signature. Pour espérer une paix durable, les deux parties doivent sortir de leurs récits opposés, cesser les accusations croisées, et construire une dynamique de vérité partagée.

Ituri : Une attaque de CODECO vise un site de déplacés en pleine trêve

Alors que le dialogue intergroupes armés se poursuit à Aru depuis le lundi 23 juin 2025, une attaque meurtrière attribuée à la milice CODECO a endeuillé le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri. Cette attaque de CODECO en Ituri cible une fois de plus des civils, précisément un site de déplacés à Djangi, dans les premières heures du jeudi.

Le bilan provisoire fait état de 11 personnes tuées et 12 blessées graves, selon les informations recueillies sur place. Les blessés sont actuellement dans un état critique.

Un acte qui fragilise le dialogue d’Aru II

« C’est une situation déplorable. Alors que les miliciens CODECO participent aux discussions à Aru, ils exécutent des civils ailleurs », déplore Charité Banza, actrice de la société civile. Elle fustige l’hypocrisie de certains groupes armés, accusant certains de profiter du dialogue pour gagner du temps sans volonté réelle de paix.

Suite à cette attaque, une forte tension a été observée dans la salle du dialogue intergroupes armés à Aru. Certains participants auraient quitté la salle, suspendant temporairement les travaux. Ce dialogue dit “Aru II” devait se clôturer ce vendredi 27 juin.

CODECO : une menace persistante sur les civils déplacés

Depuis plusieurs mois, les sites de déplacés sont devenus la cible régulière des miliciens CODECO dans le territoire de Djugu. En avril dernier, une attaque contre le site de Djaiba avait fait plus de 70 morts et provoqué de lourds dégâts.

Cette nouvelle attaque de CODECO en Ituri relance le débat sur la pertinence du dialogue en cours. Plusieurs voix, dont celle de Charité Banza, appellent le gouvernement congolais à arrêter les responsables de CODECO présents à Aru et à les déférer devant la justice.

Joseph Kabila relance les consultations pour la paix en RDC

En visite à Bukavu, dans le Sud-Kivu, Joseph Kabila a entamé ce mercredi 25 juin une nouvelle phase de consultations sociales. L’ancien président veut, selon ses propres mots, « contribuer à restaurer la paix dans l’Est de la RDC », une région meurtrie par les conflits depuis plus de 30 ans.

Cette initiative intervient après son long séjour à Goma, où il avait déjà entamé un cycle similaire de rencontres. Il y avait notamment échangé avec les représentants de la rébellion AFC/M23, dans le cadre d’un dialogue informel mais porteur d’espoir.

Paix durable en RDC : la stratégie de Joseph Kabila en RDC

Ce mercredi à Bukavu, Kabila a reçu les chefs coutumiers venus de diverses chefferies du Sud-Kivu. Ces autorités traditionnelles ont salué une démarche inclusive, centrée sur le dialogue communautaire.

« Il a partagé son expérience et sa lecture de la crise sécuritaire actuelle. Son objectif est clair : voir tous les fils de ce pays se parler pour ramener la paix », ont-ils déclaré à l’issue de la réunion.

Les chefs coutumiers ont également fait part de leurs propositions pour désamorcer les conflits, insistant sur l’urgence de mettre tous les acteurs autour de la table. Pour eux, le message est fort : « La paix ne viendra que de l’unité nationale. »

Joseph Kabila, acteur majeur de la paix en RDC ?

En multipliant ces consultations, Joseph Kabila renforce sa posture d’homme de paix, dans un contexte où la recherche d’une solution durable pour l’Est du pays est une priorité nationale.

Ses initiatives, saluées par certaines couches sociales, laissent entrevoir une tentative de médiation parallèle, loin des canaux officiels, mais potentiellement efficaces. L’ancien président pourrait ainsi jouer un rôle d’équilibre entre mémoire d’État et médiation communautaire, dans une région où la méfiance envers les institutions reste forte.

Cette nouvelle dynamique engagée par Joseph Kabila pour la paix en RDC montre que la stabilité passe aussi par l’écoute des populations, la sagesse coutumière, et la volonté politique. À suivre de près.

Joseph Kabila de retour à Bukavu : acteur de paix ou fauteur de crise ?

Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, est arrivé le 23 juin 2025 à Bukavu, dans le plus grand secret.
Ce retour fait suite à un séjour d’un mois à Goma, deux villes aujourd’hui sous le contrôle de l’AFC/M23 depuis février.

Cette présence discrète survient dans un climat de forte instabilité.
Depuis janvier, les offensives rebelles ont gagné du terrain, provoquant l’exode de milliers de civils.
Kinshasa accuse Joseph Kabila d’entretenir des liens avec l’AFC, et le tient pour complice dans la dégradation de la situation sécuritaire.

Privé de son immunité sénatoriale en mai dernier, l’ancien président cherche à reprendre la main.
À Bukavu, comme à Goma, il multiplie les rencontres avec chefs religieux, autorités traditionnelles et figures de la société civile.
Objectif annoncé : écouter les populations et proposer des solutions de sortie de crise.

Médiateur ou stratège en coulisses ?

Joseph Kabila affirme vouloir œuvrer pour la paix.
Mais ses détracteurs y voient une manœuvre politique visant à restaurer son influence dans l’Est congolais.
Le gouvernement, en pleine médiation internationale à Washington, observe cette initiative avec suspicion.

En parallèle, les Églises catholique et protestante ont proposé un dialogue national, soutenu par Kabila lui-même.
Mais ce soutien, dans le contexte actuel, divise les opinions.

Après deux ans d’absence passés principalement en Afrique du Sud, son retour dans le Kivu rallume les tensions.
Face à une région ravagée par la guerre et la méfiance, la question demeure :
Joseph Kabila est-il l’artisan d’un nouvel espoir… ou le moteur d’une crise sans fin ?

Tir meurtrier en RDC : deux soldats tués au Nord-Kivu

Un tir meurtrier en RDC a secoué la province du Nord-Kivu ce mardi 24 juin 2025. Dans la localité de Mungazi, située dans le groupement Luberike, territoire de Walikale, un militaire des FARDC, apparemment ivre dès l’aube, a ouvert le feu sur ses compagnons d’armes. Le drame s’est produit dans un contexte sécuritaire déjà fragile, non loin d’une position tenue par les rebelles de l’AFC/M23.

Un lourd bilan humain et une population terrorisée

Le bilan immédiat est dramatique : deux militaires tués sur place, et neuf autres grièvement blessés. Très vite, les blessés ont été pris en charge et transférés vers l’hôpital général de référence de Kibua. Grâce à la rapidité des secours, certaines vies ont pu être sauvées.

En parallèle, la population de Mungazi s’est retrouvée en état de choc. En effet, les détonations matinales ont semé la panique. Beaucoup ont cru à une nouvelle attaque rebelle. Ainsi, certains habitants se sont réfugiés dans les collines voisines, tandis que d’autres ont fermé boutique et se sont barricadés chez eux.

« Nous avons paniqué, pensant que les M23 entraient dans la ville », confie un commerçant du marché local.

Une réponse rapide des forces de l’ordre

Heureusement, les forces armées ont agi avec célérité. Le soldat fautif a été immédiatement neutralisé et arrêté. Il est désormais placé en détention. Par conséquent, il devra répondre de ses actes devant la justice militaire, conformément aux procédures en vigueur.

Cet incident tragique relance un débat de fond sur la discipline militaire et la gestion du personnel au sein des FARDC. De nombreux analystes estiment, par ailleurs, qu’il est temps d’introduire un suivi psychologique obligatoire et des tests d’alcoolémie réguliers, surtout dans les zones sensibles.

Une alerte sur la stabilité militaire

Ce tir meurtrier en RDC est révélateur d’une réalité plus profonde. Il souligne les failles dans l’encadrement psychologique des troupes, particulièrement dans les zones exposées aux tensions armées. Afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent, des réformes urgentes s’imposent, à la fois en matière de commandement, de prévention et de formation disciplinaire.

Attaques à Nyabiondo nuit agitée entre tirs et panique dans le Masisi

Masisi, Nord-Kivu – 23 juin 2025. De violents échanges de tirs ont secoué Nyabiondo, dans le territoire de Masisi, pendant toute la nuit du dimanche à ce lundi. Selon des sources locales, des hommes armés, identifiés comme wazalendo, ont fait irruption dans cette cité en déclenchant des tirs nourris, semant la panique parmi les habitants.

La zone étant sous contrôle des rebelles de l’AFC/M23, ces derniers ont immédiatement riposté, convaincus d’une attaque coordonnée. Les échanges ont duré jusqu’à 2 heures du matin, selon plusieurs témoignages recueillis sur place.

Un climat d’instabilité persistant

Cette nouvelle attaque à Nyabiondo intervient dans un contexte tendu. Le week-end dernier, des affrontements similaires ont éclaté à Kasopo, localité voisine, opposant les mêmes factions. Ces affrontements répétés alimentent un sentiment de peur grandissant au sein de la population.

Une reprise timide des activités

Au lendemain de cette nuit d’angoisse, les activités socioéconomiques ont repris lentement à Nyabiondo. Boutiques, écoles, transports : tout fonctionne au ralenti. Les habitants restent méfiants, redoutant de nouveaux incidents.

Une recrudescence des attaques

La région, toujours occupée par les forces AFC/M23, fait face à une intensification des attaques des wazalendo. Ces incursions armées fragilisent davantage la sécurité dans les villages autour de Nyabiondo, rendant la situation de plus en plus imprévisible.

Restauration de l’ordre public : Kisangani frappe fort

Le 23 juin 2025, Kisangani a franchi une étape décisive dans la restauration de l’ordre public. En effet, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a lancé l’opération Ndobo, une initiative stratégique pour lutter contre la criminalité urbaine.

Lors de cette opération, dix-huit présumés criminels ont été présentés aux autorités. Parmi eux figurait Manega, un individu considéré comme dangereux, accusé d’avoir désarmé un chef de poste de police dans la commune de Tshopo.

En parallèle : Kapalata renaît de ses cendres

Le même jour, un autre événement important a marqué la ville. Il s’agit de l’inauguration officielle de l’école de police de Kapalata, située à 5 km de Kisangani. Longtemps abandonnée, cette école construite en 1957 a été totalement rénovée.

Grâce à un investissement de près de 500 000 dollars, financé par le gouvernement, l’école peut désormais accueillir 2 000 élèves. En outre, elle dispose de dortoirs modernes, de salles équipées, d’un nouveau réseau électrique sécurisé, ainsi que d’un puits profond pour l’accès à l’eau potable.

De la formation à la sécurité : une stratégie bien pensée

Ainsi, Jacquemain Shabani a salué cette réhabilitation, soulignant qu’elle représente un levier clé pour renforcer la sécurité nationale. Selon lui, la formation de policiers bien préparés est indispensable à la réussite de la restauration de l’ordre public.

De son côté, le gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia, a affirmé :

« Ce n’est pas seulement une rénovation, c’est un signal fort. Cette école devient un pilier de l’autorité de l’État. »

Une vision claire pour l’avenir de Kisangani

En combinant l’opération Ndobo et la réouverture de Kapalata, le gouvernement affiche clairement sa volonté de rétablir durablement l’ordre. Ces deux actions s’inscrivent dans une vision globale de restauration de l’ordre public, à la fois répressive et préventive.

Pour conclure, le vice-Premier ministre a insisté sur l’importance d’un usage efficace de cette infrastructure :

« Plus on formera de policiers, plus nous renforcerons notre stabilité. »

Sommet USA Afrique : Tshisekedi en mission à Luanda

Le président Félix Tshisekedi est arrivé à Luanda ce lundi matin. Il y participe au Sommet USA Afrique 2025, une rencontre stratégique entre dirigeants africains et américains.

Plus de 1 500 délégués sont présents, dont plusieurs chefs d’État, ministres et leaders du secteur privé. L’événement réunit décideurs politiques et économiques autour de projets d’avenir.

Corridor de Lobito : priorité du Sommet USA Afrique

Le sommet se tient sous le thème « Les voies de la prospérité ». Au cœur des discussions : le corridor de Lobito, un projet phare pour l’intégration régionale.

Soutenu par les États-Unis via le Partenariat pour les infrastructures mondiales (PGII), ce projet relie l’Angola, la Zambie et la RDC. Il incarne un axe de développement logistique et commercial majeur.

Le président Tshisekedi interviendra dans un panel spécial pour défendre la vision congolaise de ce projet stratégique.

Diplomatie active et sécurité régionale

En marge des discussions économiques, le Sommet USA Afrique sert aussi de cadre aux échanges diplomatiques. Tshisekedi rencontrera plusieurs chefs d’État et hauts responsables américains, dont Massad Boulos, conseiller Afrique à la Maison Blanche.

La situation sécuritaire en Afrique centrale figure aussi à l’agenda. Le président congolais pourrait aborder le projet d’accord de paix entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis, dont la signature est attendue très bientôt.

Un partenariat stratégique renforcé

Le sommet offre à la RDC une opportunité d’affirmer sa vision. Tshisekedi veut bâtir un partenariat économique durable avec les États-Unis. Infrastructures, agriculture, énergie, santé et numérique figurent parmi les secteurs prioritaires.

Ce sommet s’inscrit pleinement dans la stratégie du chef de l’État : repositionner la RDC comme un moteur de transformation sur le continent africain.

Paix en RDC : Muyaya appelle à l’unité pour libérer l’Est

Dimanche 22 juin, Patrick Muyaya, ministre de la Communication, s’est adressé aux Congolais dans une émission diffusée en ligne. Il a insisté sur la priorité du gouvernement : rétablir la paix en RDC, en particulier dans les zones sous occupation à l’Est du pays.

« Nos compatriotes vivant dans ces zones restent au cœur de nos préoccupations », a-t-il déclaré.

Une action quotidienne pour l’Est

Le ministre a souligné que le président Félix Tshisekedi suit la situation de près, tout comme l’ensemble du gouvernement. « Chaque jour, des efforts sont faits pour mettre fin à cette crise », a-t-il assuré. Le retour des déplacés et la réhabilitation des localités comme Goma ou Bukavu figurent parmi les priorités.

Discours de haine : le gouvernement alerte

Face à certains propos ethnicistes, Muyaya a dénoncé une manipulation dangereuse. Il a rappelé que les swahiliphones représentent 60 % de la population, écartant toute idée de marginalisation.

« Il est impensable que l’État stigmatise une majorité aussi forte de ses citoyens », a-t-il martelé.

Unité nationale : clé de la paix durable

En marge d’un échange avec la diaspora à Rome, le ministre a salué l’esprit d’unité des Congolais à l’étranger. Il a invité toutes les communautés à rejeter les discours de division.

« Nous devons faire bloc. La paix en RDC ne viendra que si nous restons unis. »

Accord de paix RDC Rwanda : Un pas décisif vers la stabilité

L’accord de paix RDC Rwanda  a franchi une étape majeure ce mercredi à Washington. Les délégations de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda ont paraphé ce texte stratégique, en présence d’un représentant du Qatar et sous la médiation des États-Unis. Cette avancée diplomatique témoigne d’une volonté commune de mettre fin aux tensions prolongées entre les deux pays.

Trois jours de négociations pour une stabilité durable

Le document s’appuie sur la déclaration de principes du 25 avril 2025. Pendant trois jours, les représentants congolais et rwandais ont mené des échanges qualifiés de « constructifs ». Ces discussions ont porté sur des enjeux politiques, sécuritaires et économiques. La signature officielle de l’accord est prévue le 27 juin, en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio.

Les principales dispositions de l’accord de paix rdc rwanda 2025

L’accord prévoit plusieurs engagements majeurs :

  • Le respect mutuel de l’intégrité territoriale

  • L’interdiction totale des hostilités

  • Le désarmement et désengagement des groupes armés non étatiques

  • La création d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, fondé sur le CONOPS du 31 octobre 2024

En outre, le texte inclut des mesures pour le retour des réfugiés, l’accès humanitaire et un cadre pour une intégration économique régionale renforcée.

Un soutien diplomatique fort

Le Qatar et les États-Unis ont apporté un appui décisif tout au long du processus. Leur rôle de facilitateurs a permis une coordination fluide entre les deux pays signataires. Les gouvernements congolais et rwandais ont salué « les efforts conjoints » et l’engagement constant de leurs partenaires.

En route vers une paix durable

Un sommet présidentiel se tiendra prochainement à Washington. Il visera à consolider les acquis de l’accord de paix RDC Rwanda 2025 et à ouvrir une nouvelle ère de coopération dans la région des Grands Lacs.

Crimes de guerre RD Congo : déportations vers le Rwanda

Goma, RD Congo – L’est de la République démocratique du Congo traverse une crise dramatique. Plus de 1 500 civils ont été déportés de force vers le Rwanda par le groupe armé M23, selon un nouveau rapport de Human Rights Watch. Soutenu par Kigali, ce groupe rebelle impose une terreur qui viole les Conventions de Genève. Ces crimes de guerre en RD Congo menacent gravement la stabilité régionale.

Une stratégie de déportation organisée par le M23

Depuis fin 2021, le M23, appuyé par le Rwanda, a pris le contrôle de vastes zones du Nord-Kivu. En février 2025, les rebelles ont ordonné l’évacuation forcée de milliers de déplacés autour de Goma. Ils ont d’abord regroupé les populations dans la ville, avant de les envoyer au Rwanda.

Plusieurs victimes décrivent des menaces directes. Une jeune femme témoigne : « Ils ont dit que ceux qui refusaient de partir seraient abattus. » Un autre déplacé ajoute : « Ils ont brûlé nos papiers. Aujourd’hui, je n’ai plus de preuve que je suis Congolais. »

Crimes de guerre RD Congo : Kigali impliqué dans les opérations

Des éléments concrets désignent l’armée rwandaise comme responsable des opérations. Ses soldats commandent les bases du M23, utilisent des drones et dirigent les combats. En mai, le gouvernement rwandais a escorté des journalistes étrangers dans les zones sous contrôle M23, révélant ainsi son influence directe.

D’après Human Rights Watch, cette implication militaire constitue une occupation illégale. En droit international, Kigali peut donc être tenu pénalement responsable des crimes commis sur le sol congolais.

Le HCR critiqué pour son rôle dans les déportations

Le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) soutient que les retours des déplacés sont « volontaires ». Or, plusieurs témoignages contredisent cette version. Une déplacée raconte : « Même si nous avons refusé, ils nous ont quand même envoyés au Rwanda. »

Le 27 mai, le HCR a reconnu que certaines opérations se sont déroulées sous pression. Ce mea culpa soulève de nombreuses questions sur l’impartialité de l’agence dans ce conflit.

Crimes de guerre RD Congo : la CPI ouvre une enquête

Face à la gravité des faits, la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé une enquête renforcée sur les crimes de guerre en RD Congo. Les déportations forcées et l’occupation militaire pourraient entraîner des poursuites contre des officiers du M23 et de l’armée rwandaise.

Pourtant, malgré la gravité de la situation, la communauté internationale reste passive. Aucune sanction n’a encore été prise contre Kigali. Les civils, eux, continuent de vivre dans la peur, abandonnés à leur sort.

Crimes de guerre, exactions et silence coupable – Le plaidoyer de Genève qui dérange Kigali

Alors que l’Est de la République démocratique du Congo sombre sous une nouvelle vague de violences, la voix courageuse de Maître Chantal Chambu Mwavita, ministre congolaise des Droits Humains, résonne jusqu’au siège des Nations unies à Genève.

Exécutions sommaires, viols collectifs, enrôlements forcés d’enfants, villages rasés… Dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, les témoignages affluent, documentés par des ONG locales et internationales. Une véritable stratégie de terreur, soutenue par les forces rwandaises, que Kinshasa qualifie de nettoyage ethnique prémédité.

Face à l’inaction des mécanismes internationaux de justice, la ministre congolaise mène un plaidoyer déterminé pour que l’impunité cesse. Depuis Genève, elle a remis un rapport accablant au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, prouvant l’implication directe du M23 et de l’armée rwandaise dans ces crimes systématiques.

« Il ne s’agit plus de simples affrontements armés mais d’un projet criminel contre les civils congolais. Le monde ne peut plus détourner les yeux », a déclaré Maître Chambu.

Une situation qualifiée de « grave et alarmante » par l’ONU

Dans son intervention du 16 juin 2025 devant le Conseil des droits de l’homme, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a lui aussi tiré la sonnette d’alarme :

« L’ampleur des violations documentées par notre mission d’établissement des faits est effroyable. La situation à l’Est de la RDC est grave et alarmante. »

Selon le Haut-Commissaire, toutes les parties au conflit — M23, FARDC, milices Wazalendo — ont commis des crimes : meurtres, viols, enrôlements forcés, pillages.

En février dernier, une mission d’établissement des faits avait été lancée par l’ONU. Le rapport préliminaire présenté en juin confirme :

  • • Des enfants enrôlés de force,
    • Des violences sexuelles massives,
    • Le bombardement de quartiers civils à Goma par le M23,
    • Des attaques contre des hôpitaux (ex: Ndosho, Heal Africa à Goma),
    • Le déplacement forcé d’un million de personnes.

Les équipes du Haut-Commissariat font état d’un effondrement total de la chaîne de commandement au sein des FARDC lors de la chute de Goma, laissant la population civile en proie aux exactions.

L’impunité pointée du doigt, Kigali au cœur des accusations

Le soutien militaire du Rwanda au M23 est au centre des accusations. Volker Türk a exhorté :

« Je réitère mon appel au Rwanda pour qu’il retire ses troupes de la RDC et mette fin à son soutien au M23. »

De son côté, Chantal Chambu appelle à :

  • • Une accélération des procédures devant la Cour pénale internationale (CPI),
    • La mise en œuvre urgente de la Résolution 2773,
    • La création d’un mécanisme spécial pour la RDC, comme cela a été fait pour d’autres conflits dans le monde.

« La communauté internationale doit cesser de ménager Kigali au nom d’intérêts géopolitiques cyniques », martèle-t-elle.

Une crise humanitaire majeure

La situation humanitaire est dramatique :

  • • Plus d’un million de déplacés,
    • Des écoles et hôpitaux détruits,
    • Le risque d’épidémies (polio, rougeole) accru par la baisse du financement humanitaire.

Les défenseurs des droits humains, journalistes et humanitaires subissent menaces, assassinats, détentions arbitraires.

« La violence a réduit l’espace pour les défenseurs des droits humains et les médias », déplore Volker Türk, évoquant la mort de plusieurs militants et la censure orchestrée par les autorités congolaises et les groupes armés.

Un espoir ténu porté par la diplomatie

Plus que jamais, la RDC se retrouve à la croisée des chemins. Le combat diplomatique mené par Chantal Chambu Mwavita à Genève est porteur d’un espoir fragile.

Mais pour que justice soit faite, encore faut-il que la communauté internationale surmonte son inertie et ses intérêts géopolitiques. L’Histoire jugera.

La montée de la violence à Kinshasa secoue le système judiciaire

La justice congolaise alerte. De nombreux détenus se sont évadés de prisons, notamment de Makala à Kinshasa, selon une lettre du procureur général, Firmin Mvonde Mambu, adressée aux procureurs régionaux. Il exige des recherches immédiates et la présentation d’un rapport synthétique .

En effet, des criminels dangereux — certains jugés pour meurtre, tortures, atteinte à la sécurité de l’État et vols à main armée (« kuluna ») — circulent désormais en toute liberté. En parallèle, Kinshasa subit une vague croissante de braquages et de vols à main armée. Ce lien entre évasions et explosion de la criminalité inquiète les autorités .

Lors d’une réunion le 9 juin entre le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et le ministère de la Justice, les responsables ont pointé du doigt la cause principale : des libérations conditionnelles illégales. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, aurait accordé des grâces sans respecter les critères légaux.

Cette politique improvisée a détendu le dispositif pénitentiaire. Or, les prisons manquent de places, les lieux de détention sont vétustes, et aucun centre d’accueil pour prévenus n’existe en dehors de Makala. Les magistrats dénoncent aussi l’interdiction de transférer les détenus sans solution alternative .

Lors de la réunion, des magistrats du CSM ont insisté sur la révision des actes ministériels et présidentiels ayant induit ces libérations. Ils ont exprimé des réserves sur les grâces présidentielles appliquées sans contrôle légal. Le vice-ministre de la Justice a, quant à lui, réaffirmé la volonté d’intensifier la lutte contre la grande criminalité et annoncé la création rapide d’une commission chargée d’analyser les recommandations des États‑généraux de la Justice (2015, 2024) .Pour conjurer cette spirale criminelle, la justice doit agir vite et fermement. Car la population urbaine attend des réponses concrètes. L’impunité ne peut plus être tolérée.

Deux nouveaux avions pour booster la mobilité des FARDC et renforcer leurs opérations

Le 14 juin 2025, le Vice-Premier ministre en charge de la Défense, S.E. Me Guy Kabombo Muadiamvita, a officiellement remis deux avions de transport au Chef d’État-Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Baptisés Général de corps d’armées Mahele Lieko Bokungu et Général de corps d’armées Leonard Mulumba Nyunyi, ces appareils constituent le premier lot d’une série de quatre avions destinés à renforcer la capacité opérationnelle de l’armée congolaise.

Ces avions seront affectés à l’état-major général ainsi qu’à l’état-major de la force terrestre, avec pour mission principale d’optimiser les déplacements des officiers supérieurs. L’objectif est d’améliorer la supervision directe des troupes sur le terrain, permettant ainsi une réactivité accrue face aux défis sécuritaires dans plusieurs régions du pays.

Cette dotation s’inscrit dans une stratégie plus large visant à moderniser et à rendre plus efficace la logistique militaire des FARDC, essentielle pour renforcer la stabilité et la sécurité dans un contexte encore marqué par des menaces persistantes, notamment dans l’Est du pays.

Bintou Keita à Goma, entre tensions, espoirs et adieux à la force régionale

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a terminé sa visite à Goma ce dimanche 15 juin, entamée trois jours plus tôt. Un déplacement stratégique, avant son briefing attendu le 27 juin au Conseil de sécurité, pour livrer une analyse affinée de la situation dans l’Est du pays.

Durant son séjour, elle a rencontré les dirigeants de l’AFC/M23, les forces régionales de la SAMIDRC en fin de mission, ainsi que des civils, membres des FARDC, de la police congolaise (PNC) et du personnel onusien. Les échanges ont été marqués par des remerciements sincères envers la MONUSCO, notamment pour l’aide et la protection offerte pendant les moments critiques.

« Lorsque l’hélicoptère a atterri, j’ai senti une onde d’émotion. Mais aussi de l’espoir », a confié Mme Keita.

Elle a également rendu hommage aux Casques bleus tombés et rappelé que, malgré les retraits progressifs, la MONUSCO continue de sauver des vies, notamment en assurant la protection de militaires congolais en attente d’évacuation. En avril dernier, plus de 1 359 éléments FARDC et PNC avaient été transférés de Goma à Kinshasa grâce à une coopération avec le CICR et les autorités.

Dans un contexte où la situation reste instable et les initiatives de paix fragiles, cette visite s’inscrit dans une tentative de préserver un dialogue ouvert et d’encourager des solutions concrètes pour les civils pris au piège du conflit.

RDC–Rwanda : Washington accélère un accord de paix historique sous haute pression diplomatiqu

Les négociations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda viennent d’entrer dans une phase cruciale avec le lancement de pourparlers directs à Washington, marquant la fin de plusieurs semaines d’échanges virtuels. Ces discussions, menées entre experts des deux pays, visent la conclusion d’un accord de paix global, réaliste et mutuellement bénéfique, selon le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.

Une fois finalisé, l’accord sera soumis à l’approbation des ministres des Affaires étrangères des deux pays avant d’être présenté à leurs présidents respectifs pour signature.

Ce processus diplomatique se déroule dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC et de montée en puissance de l’engagement stratégique des États-Unis en Afrique. Jeudi, à l’occasion d’un événement organisé par l’Africa Center, Troy Fitrell, haut responsable américain pour les affaires africaines, a détaillé une stratégie en six points visant à renforcer la présence américaine sur le continent.

Parmi les priorités : la diplomatie économique, l’investissement dans les infrastructures, et l’implication directe des entreprises américaines. Depuis janvier, 71 accords représentant plus de 7 milliards de dollars ont déjà été signés.

Sur le plan sécuritaire, Fitrell a souligné le rôle actif des États-Unis dans la facilitation du dialogue RDC-Rwanda, en étroite coordination avec les acteurs régionaux et internationaux. L’objectif : parvenir à un accord d’ici juin ou juillet, un calendrier qualifié d’“extrêmement agressif” mais reflétant la volonté américaine de stabiliser la région.

Les États-Unis affirment leur position comme acteur clé de la paix en Afrique centrale, tout en promouvant des investissements durables et responsables, respectueux des normes environnementales et sociales.

Le M23 accusé d’utiliser le viol comme arme de guerre dans l’Est, alerte MSF

Depuis janvier 2025, l’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) lance un cri d’alerte face à l’explosion des violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Malgré une apparente accalmie militaire et le démantèlement de camps de déplacés après la chute de Goma, la population civile reste piégée dans une spirale de terreur et de souffrance, alimentée par les exactions du groupe rebelle M23.

« Le nombre de survivantes que nous prenons en charge atteint des niveaux alarmants », déclare MSF.

Entre janvier et avril 2025, près de 7 400 victimes ont été soignées à Goma et plus de 2 400 à Saké, un chiffre qui continue de grimper chaque jour. Ces violences sont majoritairement perpétrées par des porteurs d’armes — groupes armés ou milices informelles — dans un climat de grande insécurité, où la prolifération des armes aggrave les abus.

Un climat d’exploitation et de terreur sexuelle

MSF rapporte également des cas de violences sexuelles transactionnelles, où des femmes déplacées sont contraintes à des rapports en échange d’un abri. Beaucoup sont seules avec leurs enfants, vivant dans une extrême précarité, sans soutien ni protection.

Le M23 est nommément accusé par MSF d’utiliser le viol, l’esclavage sexuel et les recrutements forcés d’enfants soldats comme instruments de domination dans les zones qu’il contrôle, exacerbant les souffrances d’une population déjà dévastée.

Des soins vitaux menacés

Dans ce contexte dramatique, l’accès aux soins est de plus en plus difficile : les centres de santé manquent de médicaments, de kits d’urgence, et parfois même de personnel. MSF alerte sur le manque de ressources pour traiter correctement les victimes et demande un soutien urgent de la communauté internationale, malgré les coupes budgétaires actuelles.

« Le contexte a changé, mais l’urgence médicale liée aux violences sexuelles reste entière. Il faut agir maintenant », déclare François Calas, responsable du programme MSF au Nord-Kivu.

Un appel à l’action internationale

Alors que le M23 continue de terroriser l’Est du Congo, MSF appelle à des actions concrètes :

  • Prioriser la prise en charge médicale et psychologique des survivantes,
  • Renforcer la sécurité des civils,
  • Garantir un accès libre et sûr aux soins dans toutes les zones affectées.

Ce rapport accablant révèle l’une des facettes les plus sombres du conflit congolais : une violence sexuelle systémique, utilisée non seulement pour humilier, mais pour soumettre, déstabiliser et contrôler. Et tant que le monde détourne le regard, la tragédie continue.

Réunion marathon entre la Monusco et le M23 dans un climat de tensions

Presque 10 heures d’échanges sous haute tension.
Ce vendredi 13 juin à Goma, la Mission des Nations unies pour la stabilité au Congo (Monusco) a tenu une longue réunion confidentielle avec les autorités de l’AFC/M23.

C’est la première rencontre officielle depuis la prise de Goma par le M23 fin janvier. Et même si l’ordre du jour n’a pas été communiqué, la durée inédite des discussions et le niveau élevé des délégués présents laissent entrevoir la gravité des enjeux sécuritaires dans l’est de la République démocratique du Congo.

Bintou Keita : « Une visite d’écoute dans un moment critique »

À la sortie, une seule voix a rompu le silence : celle de Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la Monusco.

« Je suis venue à Goma dans un esprit d’écoute et d’échange », a-t-elle déclaré à 19h (heure locale), refusant d’entrer dans les détails.

Elle a insisté sur le contexte tendu de sa visite :

« Ce déplacement intervient à un moment critique, dans un contexte de tensions persistantes, et à quelques jours de mon briefing devant le Conseil de sécurité. »

Une réunion stratégique à la veille d’un rendez-vous décisif

Cette rencontre à huis clos survient à deux semaines du briefing que Bintou Keita doit présenter au Conseil de sécurité, prévu pour le 27 juin à New York.

Elle s’inscrit, selon la cheffe de la Monusco, dans la continuité d’efforts conjoints menés ces derniers mois, visant à soulager les populations civiles prises au piège des conflits.

Silence stratégique ou avancée diplomatique ?

L’absence d’information sur les résolutions prises ou sur le contenu des échanges interroge et alimente les spéculations. Cette réunion de Goma, qui précède aussi la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre, pourrait être un tournant discret dans la stratégie onusienne face à l’instabilité à l’Est de la RDC.

 Un pas vers le dialogue ou une tentative de désamorçage ?

En attendant son passage au Conseil de sécurité, Bintou Keita mise sur l’écoute et la discrétion diplomatique. Mais sur le terrain, les attentes sont immenses, tant du côté des populations que des autorités congolaises, qui restent critiques envers le rôle de la Monusco.

Vers un accord de paix à l’Est de la RDC ? Négociations critiques à Doha entre Kinshasa et la rébellion M23

Les négociations entre le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) et les rebelles de l’AFC/M23, appuyées par le Rwanda, progressent sous la médiation du Qatar, avec le soutien actif des États-Unis et de l’Union africaine. Les discussions, relancées à Doha début mai, marquent une avancée significative vers un potentiel accord de paix visant à mettre fin aux violences dans l’Est du pays.

Selon des sources proches du dossier citées par ,les deux camps ont entamé une phase plus approfondie des négociations, abordant enfin les causes profondes du conflit. Les médiateurs qataris ont présenté une proposition formelle aux deux parties, les invitant à consulter leurs hiérarchies respectives avant de revenir à la table des pourparlers pour la phase décisive.

Une trêve en gestation

Un premier signe encourageant est intervenu en avril dernier, lorsque les deux délégations ont signé une déclaration conjointe manifestant leur volonté d’œuvrer à une trêve. Cette initiative a été perçue comme une lueur d’espoir dans une crise où les tentatives de médiation avaient jusque-là échoué.

Les autorités qataries, épaulées par Massad Fares Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au département d’État américain, assurent une médiation active. Elles travaillent également en coordination avec l’Union africaine, déterminée à garantir un cadre durable de résolution des conflits.

Une urgence humanitaire persistante

Sur le terrain, la situation reste critique dans le Nord-Kivu. L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) alerte sur l’ampleur de la crise humanitaire : la cité de Bambo, dans la chefferie de Bwito (territoire de Rutshuru), fait face à un afflux massif de déplacés, fuyant les affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les milices locales Wazalendo.

Depuis le 15 mai, la ville est le théâtre de violents combats avec le groupe CMC, entraînant la fuite de plus de 900 familles, et mettant en péril les conditions de vie déjà précaires des populations locales.

Prochaine étape : accord ou rupture ?

Les pourparlers à Doha, bien que prometteurs, n’ont pas encore abouti à une résolution concrète. Toutefois, les deux camps se montrent ouverts au dialogue et les médiateurs internationaux restent confiants quant à une issue pacifique.

Si un accord venait à être signé, il pourrait constituer un tournant historique pour la paix à l’Est de la RDC, et ouvrir une nouvelle phase de réconciliation nationale et de reconstruction.

Un reportage choc de NBC accuse le Rwanda d’ingérence militaire à l’Est

Un reportage exclusif de la chaîne américaine NBC News, publié le 6 juin 2025 sur sa chaîne YouTube, vient de faire l’effet d’une bombe dans le paysage géopolitique africain. Dans une enquête rigoureusement documentée, le média américain accuse le Rwanda de mener des opérations militaires secrètes en République Démocratique du Congo (RDC), en plein cœur de la région instable de l’Est.

Selon NBC, des soldats rwandais opèrent clandestinement sur le sol congolais, après avoir changé d’uniformes pour dissimuler leur origine. Des images inédites diffusées dans le reportage montrent même des cadavres de militaires rwandais tombés lors de combats en RDC – une preuve troublante de l’implication directe de Kigali dans ce conflit meurtrier, qui a déjà causé des milliers de morts et de déplacés.

Mais ce n’est pas tout. NBC pose une question dérangeante qui fait grincer des dents jusqu’à Washington :

« Pourquoi les États-Unis continuent-ils de soutenir le régime rwandais, malgré les accusations de crimes de guerre ? »

Cette interrogation jette une lumière crue sur les contradictions diplomatiques des grandes puissances, souvent accusées de fermer les yeux sur les ingérences du Rwanda dans les affaires internes de la RDC – au nom de la stabilité ou de leurs intérêts stratégiques dans la région des Grands Lacs.

Pour de nombreux Congolais, ce reportage ne fait que confirmer ce qu’ils dénoncent depuis des années : une guerre par procuration, entretenue par des puissances silencieuses et des alliés discrets. L’implication du Rwanda dans les activités des groupes armés de l’Est n’est plus une simple rumeur : c’est désormais une accusation étayée par des images, des témoignages et des faits.

À l’heure où les tensions entre Kinshasa et Kigali sont à leur paroxysme, cette enquête pourrait bien devenir un élément déclencheur d’un changement d’attitude internationale, notamment au sein de l’ONU et des chancelleries occidentales.

La RDC élue au Conseil de sécurité de l’ONU : une voix africaine ambitieuse pour la paix mondiale

La République Démocratique du Congo a été élue, ce mardi 3 juin 2025, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2026-2027, lors de la 73e séance plénière de la 79e session de l’ONU à New York.

Ce nouveau mandat, obtenu après six mois d’une intense campagne diplomatique, positionne la RDC comme une voix majeure du continent africain au sein de l’organe le plus stratégique de l’ONU. Pour Kinshasa, il ne s’agit pas d’une première. Le pays a déjà siégé deux fois à ce poste, entre 1982-1983 et 1991-1992.

Dans son discours de clôture de campagne le 31 mai, le Président Félix Tshisekedi a mis en avant les piliers de cette candidature : la paix, la transition écologique, le développement durable et la gouvernance multilatérale. Il a affirmé que la RDC souhaite contribuer aux débats mondiaux non en tant que solliciteur, mais en tant que partenaire porteur de solutions concrètes.

« C’est une mission pour porter la voix de l’Afrique, ses aspirations et ses solutions. La RDC veut être un pont entre les peuples et les régions du continent », a déclaré Tshisekedi.

Une expertise née des épreuves

Le président congolais a souligné que son pays, confronté depuis trois décennies à des conflits dans l’Est, dispose d’une précieuse expérience dans les mécanismes de résolution de crise. Il entend faire de cette expérience un levier pour influencer les stratégies de paix à l’échelle mondiale.

Le Chef de l’État a plaidé pour des opérations de maintien de la paix mieux adaptées aux réalités locales, en s’inspirant du modèle 3+1 développé avec la MONUSCO. Il a également insisté sur l’importance du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration dans les sociétés post-conflit.

Une priorité donnée aux femmes et aux jeunes

Reconnaissant leur rôle fondamental, Félix Tshisekedi a assuré que la RDC défendra activement l’inclusion des femmes et des jeunes dans les processus de paix. Il a proposé que 30 % des budgets des opérations de paix soient alloués à des programmes sensibles au genre.

« Aucune paix durable ne se construit sans les femmes ni les jeunes. Leur leadership est indispensable », a-t-il affirmé.

La réforme du Conseil de sécurité au cœur de l’agenda

La RDC portera également la voix de l’Afrique pour une réforme en profondeur du Conseil de sécurité. Elle soutient la revendication d’au moins deux sièges permanents africains avec droit de veto, et cinq non permanents.

« Notre voix portera la mémoire de nos conflits, mais aussi l’ambition d’une Afrique actrice de son destin. »

Une opportunité stratégique pour la RDC et l’Afrique

À travers ce mandat, la RDC espère renforcer sa diplomatie, défendre la souveraineté des États, et promouvoir une gouvernance mondiale plus équitable. Le Conseil de sécurité est le seul organe des Nations Unies habilité à adopter des résolutions contraignantes. En y siégeant, Kinshasa ambitionne de peser dans les décisions majeures sur la paix, la sécurité, et les droits des peuples.

Congo en danger : Martin Fayulu brise le silence, interpelle Tshisekedi et somme Kabila de quitter Goma

Dans une adresse retentissante ce lundi 2 juin 2025, Martin Fayulu, leader de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), a lancé un double message aussi puissant que stratégique : un appel à l’unité nationale et un avertissement sans équivoque aux figures qu’il juge complices de la crise qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.

Vers une union patriotique avec Tshisekedi

Face à l’occupation de Goma par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, Fayulu tend une main inattendue au président Félix Tshisekedi. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il propose une rencontre directe, sans artifice ni calcul politique :
« Je veux vous voir… pour une discussion directe, sans faux-semblants, sans compromission mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle », écrit-il.

Un ton inédit pour celui qui, jusque-là, restait distant à toute démarche de dialogue avec le pouvoir en place. L’enjeu est clair : unir les forces républicaines pour sauver l’intégrité du pays menacée par la balkanisation.

Kabila sommé de quitter Goma : l’accusation de trahison

Mais l’intervention de Fayulu prend un virage accusateur envers Joseph Kabila, l’ancien président, qu’il soupçonne d’entretenir une collaboration trouble avec les forces déstabilisatrices.

« À Joseph Kabila : aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Je vous exhorte de quitter Goma, ville martyre aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons », déclare-t-il solennellement.

Une ligne rouge est franchie. Fayulu ne cache plus sa rupture totale avec l’ancien chef d’État, l’accusant d’entraver la cohésion nationale et de contribuer à l’occupation étrangère.

Rejet des alliances troubles et appel à la mobilisation populaire

Fayulu adresse également une mise en garde à Corneille Nangaa, chef de la plateforme d’opposition active à l’Est, dénonçant toute collusion avec les groupes armés ou intérêts extérieurs. Il appelle à un sursaut de dignité et de patriotisme.

Enfin, face à la gravité de la situation, il exhorte le peuple congolais à se lever dans une mobilisation unie et pacifique :

« Levons-nous, unis, tous ensemble. Soyons déterminés. Refusons la fatalité. Choisissons la patrie. »

Un tournant politique historique ?

Ce discours pourrait marquer un tournant dans l’opposition congolaise. Fayulu, longtemps vu comme un rival irréductible de Tshisekedi, propose une voie de salut par le dialogue républicain et la défense de l’intérêt national au-dessus des rancunes partisanes.

Dans une RDC fracturée, ce cri du cœur, entre rupture et réconciliation, pourrait bien redéfinir les lignes politiques dans les jours à venir.

Crise RDC-Rwanda : la Francophonie entre en scène pour tenter d’éviter le pire

Alors que l’Est de la République démocratique du Congo s’enfonce chaque jour un peu plus dans la tourmente, la communauté francophone brise enfin le silence. Face à l’escalade de la violence causée par la rébellion M23, soutenue par le Rwanda, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et les présidents de plusieurs parlements africains francophones ont décidé de lancer une mission diplomatique de bons offices entre Kinshasa et Kigali.

Déployée du 25 au 27 mai 2025, cette mission inédite vise à faciliter le dialogue entre les autorités congolaises et rwandaises. Arrivée à Kinshasa ce dimanche 25 mai, la délégation a été accueillie par la députée Grâce Neema Paininye, Questeure adjointe du Bureau de l’Assemblée nationale.

Durant leur séjour dans la capitale congolaise, les émissaires francophones mèneront une série de rencontres de haut niveau : une audience avec le Président de la République, des échanges avec les présidents des deux chambres du Parlement, des députés de l’opposition, des membres de la société civile, la Monusco, les confessions religieuses ainsi que quelques ministres.

La délégation, composée notamment de cinq députés issus de différents pays francophones, poursuivra sa mission à Kigali, capitale du Rwanda, accusé de soutenir activement le M23, un groupe armé qui contrôle une large partie du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Parmi les membres de cette mission, figure la députée française Amal Amélia Lakrafi, représentante de la 10e circonscription des Français de l’étranger (Afrique-Moyen-Orient).

« Cette visite s’inscrit dans une mission de la commission politique de l’APF. Nous sommes ici pour écouter, dialoguer et porter la voix de la Francophonie face à cette crise qui menace toute la région », a-t-elle déclaré.

Au-delà de ce déplacement diplomatique, l’APF confirme son rôle d’acteur clé dans la prévention des conflits et la promotion de la démocratie. Reconnue comme l’organe représentatif et consultatif de la Francophonie, l’organisation multiplie les actions de médiation, de diplomatie parlementaire et d’observation électorale dans les régions en crise.

Cette initiative survient dans un contexte de tensions internationales accrues. Les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine ont également lancé des efforts de médiation pour tenter de résoudre la crise. Mais l’implication de la Francophonie, forte de ses valeurs de paix, de dialogue et de solidarité, pourrait donner un nouvel élan à la recherche d’une solution durable au conflit qui ensanglante l’Est du Congo.

HRW dénonce les abus des miliciens Wazalendo au Sud-Kivu et appelle à leur désarmement

Human Rights Watch (HRW) a publié un rapport ce vendredi 23 mai. L’ONG y dénonce des abus généralisés commis par les miliciens Wazalendo dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo. Ces miliciens frappent, tuent et extorquent des civils, parfois selon des critères ethniques.

Souvent, les Wazalendo épaulent les FARDC contre les rebelles de l’AFC/M23, soutenus par le Rwanda. Cependant, HRW affirme qu’ils agissent en toute impunité.

Clémentine de Montjoye, chercheuse senior à HRW, avertit :

« Si l’armée continue de collaborer avec eux, elle risque de devenir complice des exactions. »

HRW demande au gouvernement congolais de rompre cette alliance. L’ONG exige aussi le désarmement des Wazalendo, l’ouverture d’enquêtes impartiales, et la poursuite des responsables.

Entre mars et avril 2025, les Wazalendo ont érigé plusieurs barrages illégaux sur les routes principales du Sud-Kivu. Ils ont extorqué entre 500 et 1 000 francs congolais par personne, soit 0,17 à 0,34 dollar. Le gouverneur intérimaire, Jean-Jacques Elakano, a reconnu leur nuisance. Il a expliqué que la province ne pouvait plus collecter d’impôts à cause de ces miliciens, qui « ne doivent pas se substituer à l’État ».

Par ailleurs, HRW rapporte plusieurs actes de flagellation. Les miliciens ont fouetté des hommes et des femmes qu’ils accusaient de comportements déplacés. Un habitant d’Uvira a confié à l’ONG :

« Certains Wazalendo se prennent pour la police. Ils pensent pouvoir gérer les conflits civils. »

Depuis le retour du M23 en 2021, les jeunes Wazalendo ont pris les armes pour aider l’armée. Kinshasa a salué leur implication. Pourtant, ces miliciens se heurtent parfois aux FARDC, causant des affrontements meurtriers et blessant des civils.

Le VPM Shabani muscle la formation des parlementaires

La sécurité au cœur du débat parlementaire. Ce mardi 20 mai, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, SHABANI LUKOO BIHANGO J., a officiellement ouvert un atelier de renforcement des capacités à l’intention des commissions Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale et du Sénat.

Organisé à l’initiative des deux chambres, cet atelier de trois jours (20–22 mai) s’inscrit dans une dynamique de professionnalisation de l’action parlementaire en matière de gouvernance sécuritaire. L’objectif est clair : donner aux parlementaires les outils nécessaires pour exercer un contrôle rigoureux et éclairé sur les politiques de sécurité nationale.

Le thème principal de cette session porte sur la réforme de la Police nationale congolaise (PNC). Les participants se pencheront sur les mécanismes de réforme, les instruments de contrôle institutionnel, ainsi que sur les techniques d’évaluation des politiques sécuritaires. Le projet de loi de programmation 2025–2029, récemment défendu par le VPM Shabani devant l’Assemblée nationale, sera également au centre des échanges.

Pour le Vice-Premier Ministre, cet atelier marque une étape clé dans la volonté du Gouvernement d’appuyer le rôle stratégique du Parlement, garant de la transparence et de l’efficacité dans la réforme du secteur de la sécurité.

Cette initiative s’inscrit dans la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui prône une paix durable et une sécurité partagée sur l’ensemble du territoire. Une gouvernance sécuritaire efficace commence par un Parlement formé, engagé et capable d’agir avec lucidité dans l’intérêt de la nation.

Beni en colère : L’ assassinat d’un élève provoque la paralysie les écoles

Les écoles de Beni ont fermé ce lundi 19 mai 2025. Les élèves protestent contre l’assassinat de David Tumba Tshaba, un préfinaliste tué par des hommes armés dans le quartier Kasabinyole.

Un Élève Assassiné en Résistant

David Tumba Tshaba a été abattu alors qu’il tentait de résister à un vol. Son assassinat a choqué les étudiants, qui ont décidé de sécher les cours pour dénoncer cette violence et exiger des réponses.

Des Étudiants Révoltés

« Nous déplorons cet assassinat lâche, d’un jeune plein d’espoir et d’avenir pour notre pays. Nous voulons interpeller les autorités pour une action rapide et ferme », a déclaré Jeannot Kangwana, coordonnateur du comité des élèves de Beni.

Les élèves réclament des enquêtes indépendantes pour identifier et juger les responsables. Ils demandent aussi un renforcement des mesures de sécurité pour protéger les jeunes de la ville.

Les Autorités Sous Pression

Face à cette colère, les autorités ont promis des enquêtes pour retrouver les coupables. L’enterrement du jeune David, prévu ce lundi, se déroulera dans un climat de tension.

Violents affrontements entre les FARDC et le Groupe Armé Zaïre près de Bunia

Des affrontements violents ont éclaté ce lundi 19 mai 2025, entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les miliciens du groupe armé Zaïre, dans la périphérie du village de Jina, à environ 35 kilomètres de Bunia, dans le territoire de Djugu.

Un Bilan Provisoire Alourdi
Les combats ont déjà fait trois blessés graves. Les casques bleus népalais de la MONUSCO ont réussi à évacuer les blessés vers leur base à Jina, où plusieurs habitants ont aussi trouvé refuge. Parmi les victimes, on compte une personne touchée à la tête, une autre à l’abdomen, et un soldat des FARDC blessé au bras.

Déclenchement des Hostilités
Selon une source sécuritaire, les violences ont débuté après l’incendie d’un campement vide des FARDC à Tchulu par des miliciens de Zaïre. Peu après, des affrontements ont éclaté à Liko, l’un des bastions de cette milice, dès les premières heures du matin.

Nouvelle Attaque à Lidda
La veille, une embuscade présumée tendue par la milice CODECO contre une patrouille de l’armée ougandaise à Lidda, près du centre commercial de Bule, a fait au moins six morts et plusieurs blessés. Ce bilan reste toutefois à confirmer par les autorités.

Une Situation Tendue
Ces attaques ont entraîné une paralysie des activités socio-économiques dans cette région déjà marquée par des violences récurrentes, soulignant une fois de plus l’instabilité persistante dans l’Est de la RDC.

Nouvelle vague de violence en Ituri : Plusieurs morts et blessés après des affrontements Armés

Au moins six personnes ont été tuées le dimanche 18 mai 2025 lors d’une attaque menée par des miliciens de la CODECO contre un convoi de soldats de l’armée ougandaise (UPDF) dans le territoire de Djugu, en Ituri. Selon des sources locales, les miliciens ont tendu une embuscade à ce convoi qui patrouillait dans la localité de Lidda, près du centre commercial de Bule.

Des Affrontements Multiples et des Blessés

Le lundi 19 mai, des affrontements ont également éclaté aux abords du village de Jina, à 35 kilomètres de Bunia, entre les militaires des Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens Zaïre. Cette confrontation a fait trois blessés, dont deux civils et un militaire des FARDC.

Les violences ont commencé après l’incendie d’un campement vide des FARDC à Tchulu par des éléments de la milice Zaïre, selon des sources locales de sécurité. Peu après, de nouveaux combats ont éclaté à Liko, un bastion de ces miliciens.

Une Population en Détresse

Les casques bleus népalais de la MONUSCO sont intervenus pour évacuer les blessés vers la base de la Mission onusienne de Jina, où plusieurs habitants ont trouvé refuge. Les victimes, touchées à la tête, à l’abdomen et au bras, ont été rapidement prises en charge, mais les combats ont paralysé les activités socio-économiques de la région.

Réforme Policière : Shabani Lukoo défend un plan ambitieux pour la PNC à l’assemblée

Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Shabani Lukoo Bihango J., défend ce jeudi 15 mai 2025, devant l’Assemblée nationale, le projet de loi de programmation 2025-2029 pour la réforme de la Police nationale congolaise (PNC).

Ce projet stratégique, estimé à 2,3 milliards de dollars sur cinq ans, vise à moderniser et professionnaliser la PNC en profondeur. Parmi les principaux axes de cette réforme figurent :

  • Renforcement du cadre institutionnel pour garantir une police plus structurée et efficace ;

  • Professionnalisation des forces de police pour améliorer leurs capacités opérationnelles ;

  • Amélioration de la redevabilité et de la gouvernance policière pour renforcer la confiance des citoyens ;

  • Acquisition d’équipements adaptés pour faire face aux défis sécuritaires modernes ;

  • Construction et réhabilitation des infrastructures pour offrir de meilleures conditions de travail aux agents ;

  • Recrutement et formation de 90 000 nouveaux policiers sur cinq ans pour renforcer les effectifs ;

  • Mise à la retraite de 10 000 agents entre 2027 et 2028 pour rajeunir les rangs.

Avec ce projet de loi, le gouvernement souhaite doter la RDC d’une police moderne, efficace et respectueuse des droits humains, capable de répondre aux défis sécuritaires croissants du pays.

Sécurité renforcée au Kwango : le ministre Shabani lance l’opération Ndobo contre les Kuluna

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Shabani Lukoo Jacquemain, a officiellement lancé, ce mardi 13 mai, l’opération Ndobo à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, pour renforcer la sécurité et traquer les Kuluna. Cette initiative, déjà en cours à Kinshasa, au Kongo-Central et au Haut-Katanga, vise à éradiquer le banditisme urbain et la criminalité sous toutes ses formes.

Une mobilisation pour la sécurité

Avant le lancement, le Vice-Premier Ministre Shabani a présidé une parade de réarmement moral en présence des éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC), rappelant l’importance de la discipline dans les rangs des forces de l’ordre. Il a souligné que l’opération Ndobo s’inscrit pleinement dans la vision du Président Félix Tshisekedi pour sécuriser les citoyens et leurs biens.

Le commissaire provincial de la PNC, Jean-Paul Polo Ditoto, a salué l’engagement de ses hommes, tout en appelant à une amélioration des conditions de travail pour une efficacité accrue sur le terrain. Le gouverneur du Kwango, William Bitwisila, a pour sa part souligné le défi posé par le manque d’effectifs policiers dans sa province, un frein majeur aux opérations de sécurisation.

Premiers résultats prometteurs

À l’issue de la cérémonie, plusieurs Kuluna ont été présentés au ministre comme premiers résultats de l’opération, illustrant les progrès rapides de cette initiative. Avec plus de 6 000 criminels déjà arrêtés dans les provinces concernées, Ndobo apparaît comme une réponse concrète à l’insécurité, répondant ainsi au deuxième pilier du programme d’action du Chef de l’État, axé sur la protection des personnes et de leurs biens.