Les Wazalendo lancent un ultimatum aux Banyamulenge – « Dix jours pour quitter Uvira »

La menace est tombée comme un couperet. Ce vendredi 12 septembre, les forces supplétives wazalendo ont adressé un ultimatum cinglant aux Banyamulenge d’Uvira : quitter la province du Sud-Kivu dans un délai de dix jours. Un message en swahili, relayé par un chef de troupes anonyme, annonce une campagne baptisée « Retour au Rwanda pour tous les Tutsis » et prévient : « Au-delà de ces dix jours, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a pas prévenus ».

Cette sommation survient alors que les autorités venaient de transférer, dans la nuit du 9 septembre, le général Olivier Gasita – figure tutsi controversée – d’Uvira vers Bujumbura puis Kinshasa. Une manœuvre destinée à apaiser les tensions, mais visiblement insuffisante aux yeux des wazalendo. « Il reste encore beaucoup de Gasita à Uvira. La vraie solution, c’est qu’il n’y ait plus de Tutsi ici », assène le même chef, dans une rhétorique qui rappelle sinistrement les heures précédant le génocide rwandais.

Une région au bord de l’embrasement

L’ultimatum ravive les peurs dans une zone où l’activité économique commençait à renaître timidement. Seulement 128 foyers banyamulenge resteraient encore dans la ville, la majorité ayant déjà fui vers des camps de réfugiés au Burundi. Mais derrière ce chiffre, c’est tout un mécanisme de haine qui se met en place.

Des témoignages alarmants font état d’actions parallèles des imbonerakure, milices du parti au pouvoir burundais, qui identifieraient les foyers tutsi à Bujumbura. « Ce recensement vise à pouvoir éliminer physiquement les Tutsi si Uvira devait tomber aux mains des rebelles congolais », s’alarme un avocat burundais sous couvert d’anonymat.

Les craintes d’une déstabilisation régionale

Le gouvernement burundais, inquiet, redoute que des groupes hostiles ne profitent du chaos pour tenter de renverser le président Évariste Ndayishimiye. Bujumbura sollicite désormais l’appui des capitales occidentales pour éviter l’embrasement.

Sur les rives du lac Tanganyika, le spectre des violences ethniques plane à nouveau. Les mots utilisés – « chasse aux Tutsi » – font froid dans le dos et rappellent les discours qui ont conduit aux pires tragédies de la région.

Alors que le compte à rebours est lancé, la communauté internationale reste silencieuse. Uvira retient son souffle, consciente que les dix prochains jours pourraient basculer dans l’irréparable.

86 morts dans les eaux sombres de l’Équateur, le deuil d’une génération

La rivière Nsolo a englouti les rêves d’une génération. Dans la nuit noire du mercredi 10 septembre, le bateau Bokenda a disparu sous les eaux, emportant avec lui 86 âmes dont plus de 60 élèves. Un drame absurde qui jette une lumière crue sur l’impunité maritime qui règne dans les provinces reculées de la République démocratique du Congo.

Il était 22 heures quand le drame s’est produit au confluent des eaux sombres de la Nsolo et de la grande rivière Baringa. Le Bokenda, littéralement chargé à craquer, venait de quitter le secteur de Waka pour rejoindre le centre de Basankusu. À bord, des dizaines de jeunes vies, parties étudier, rêver, vivre.

Un sauvetage désespéré

« Le bilan provisoire fait état de 86 victimes, dont une majorité d’élèves. Seules huit personnes ont pu être secourues grâce à l’intervention rapide des riverains », témoigne d’une voix brisée Jérémie Degba, journaliste d’une radio locale. Dans l’obscurité, les habitants des berges ont plongé, crié, tenté l’impossible pour arracher des vies aux courants voraces.

Mais face à la surcharge du bateau et à l’absence totale de gilets de sauvetage, leurs efforts ont souvent tourné au cauchemar. Les recherches se poursuivent encore, mais l’espoir s’amenuise à chaque heure qui passe.

Les causes connues et ignorées

Les premiers éléments pointent deux causes récurrentes : un mauvais chargement et une navigation de nuit. Deux pratiques formellement interdites mais tellement communes dans ces régions où les contrôles sont rares et la nécessité impérieuse.

« Le bateau était manifestement surchargé », confirment plusieurs témoins. Combien étaient-ils exactement à bord ? Nul ne le sait encore. La course contre la montre et le profit l’emportant trop souvent sur la sécurité des passagers.

Une tragédie nationale récurrente

Ce naufrage s’inscrit malheureusement dans une longue liste noire. En RDC, la vétusté des embarcations, le non-respect des normes de sécurité et la surcharge sont érigés en système. La navigation nocturne, bien qu’officiellement interdite, reste la règle dans de nombreuses provinces reculées.

Le Bokenda rejoindra dans la mémoire collective le triste cortège des bateaux fantômes qui hantent les fleuves congolais, emportant périodiquement des dizaines de vies dans l’indifférence générale.

Alors que les familles endeuillées commencent à identifier leurs disparus, une question brûle toutes les lèvres : jusqu’à quand la République laissera-t-elle ses enfants mourir dans l’indifférence des eaux sombres ? Le deuil de l’Équateur est aussi celui de toute la nation.

Mbilia Bel, la Cléopâtre de la rumba, frôle le drame sur la route

La voix qui a envoûté l’Afrique pendant des décennies a manqué de s’éteindre sur le bitume brûlant de Kinshasa. Ce mardi, Mbilia Bel, de son vrai nom Marie Claire Mboyo, la légende absolue de la rumba congolaise, a été victime d’un accident de circulation alors qu’elle se rendait à l’aéroport international de N’Djili. Un choc pour toute une nation qui retient son souffle.

L’artiste, qui devait prendre un vol pour la Belgique où elle est attendue sur scène le 20 septembre prochain, a vu son voyage brutalement interrompu. Selon nos informations, l’état de la diva et de son producteur, Jules Nsana, blessé dans le même accident, est désormais stable. La nouvelle, diffusée comme une traînée de poudre, a provoqué un vent de panique parmi les millions d’admirateurs de la chanteuse.

« Plus de peur que de mal »

Dans la foulée de l’incident, Marc Tabu, journaliste et parent de l’artiste, s’est voulu rassurant : « Rien de grave du côté de Mbilia, elle est simplement gardée en observation médicale. C’est plus de peur que de mal, elle va s’en sortir. » Malgré le choc et le vol manqué, la détermination de l’icône reste de fer : le show doit continuer. Elle compte bien honorer sa prestation à la salle Madeleine de Bruxelles, preuve d’une professionnalisme et d’un amour du public inébranlables.

Félix Tshisekedi relance la ligne ferroviaire Kinshasa–Matadi avec 7 nouvelles voitures voyageurs

Sous le regard attentif du Président Félix-Antoine Tshisekedi, le Vice-Premier ministre et ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, a assisté ce vendredi 5 septembre 2025 à la relance de la ligne ferroviaire Kinshasa–Matadi. Ce tronçon stratégique, long de 365 kilomètres et fermé depuis février 2020, reprend enfin son rôle central pour transporter personnes et marchandises.

Sept nouvelles voitures pour moderniser le rail

La cérémonie a présenté sept voitures voyageurs automotrices, financées par la Redevance Logistique Terrestre (RLT). Arrivées la veille de Matadi grâce à une collaboration avec une entreprise chinoise, ces nouvelles unités illustrent la volonté du gouvernement de moderniser le transport ferroviaire national.

Le Directeur général de l’ONATRA, Martin Lukusa, a salué le leadership du Président Tshisekedi. Selon lui, le train reste la meilleure alternative pour une mégalopole de près de 20 millions d’habitants. Il a ajouté que le trafic ferroviaire urbain à Kinshasa reprendra prochainement, renforçant l’offre de transport dans la capitale.

Une renaissance pour l’ONATRA

La ministre du Portefeuille, Julie Mbuyi Shiku, a qualifié cette réhabilitation de projet structurant à effet réel. Elle a souligné que l’ONATRA, jadis fleuron du transport multimodal en RDC, retrouve progressivement sa place dans le développement économique et logistique du pays.

Vers une flotte ferroviaire modernisée

Jean-Pierre Bemba a annoncé que ces sept wagons ne constituent que le début d’une série d’acquisitions ambitieuses. Dans les prochains mois, le gouvernement attend cinq locomotives neuves et quarante wagons porte-conteneurs. La ligne urbaine Gare centrale – aéroport international de N’Djili et la voie Gare centrale – Kitambo magasin rouvriront également. Les travaux de dégagement des emprises ferroviaires se poursuivent.

Le Président a conclu la cérémonie en coupant le ruban symbolique. Il a visité les nouveaux wagons et apprécié le confort réservé aux voyageurs. Avec cette relance, la RDC affirme sa volonté de moderniser le rail national et de sécuriser le transport sur cet axe vital pour l’économie.

Destitution de Miss RDC 2025 : le contrat qui divise

Par un communiqué laconique et sans appel, l’organisation Miss Universe RDCongo a annoncé, ce mardi, la destitution immédiate de Déborah Djema, Miss Universe RDCONGO 2025. La raison ? Elle a catégoriquement refusé de signer le contrat liant la lauréate à son titre, qu’elle aurait estimé inapproprié. L’organisation lui retire la couronne et confisque l’écharpe. Son règne s’arrête net.

Ensuite, une série d’injonctions strictes tombe : Madame Djema n’a plus le droit de se prévaloir de son titre, ni d’arborer les symboles qui y sont associés. Elle dispose de quarante-huit heures pour effacer de ses réseaux sociaux toute image, toute vidéo, toute référence à la couronne ou au logo de l’organisation. Passé ce délai, l’organisation promet des poursuites pour utilisation non autorisée de propriété intellectuelle. Ainsi, la rupture devient totale, brutale et définitive.

Un silence qui pèse

Face à cette annonce foudroyante, un acteur reste muet : l’intéressée elle-même. Déborah Djema garde un silence absolu. Elle ne publie aucune déclaration, aucune story, aucun post de révolte ou de tristesse. Ce mutisme intrigue, interroge, et construit une narration parallèle à celle du comité. Que cache ce calme apparent ? Une stratégie médiatique ? Une négociation secrète ? Ou simplement la stupéfaction face à la rigueur de la sanction ?

Le cœur du conflit : un contrat non signé

Le nœud de l’affaire se cristallise autour de ce document que la miss a choisi de ne pas parapher. Le comité invoque le règlement intangible de la Miss Universe Organisation, qu’il affirme ne pouvoir modifier au « gré des désirs d’une Miss » sous peine de disqualification internationale. Pour l’organisation, la décision s’impose comme une stricte application des règles, une question de principe et de survie dans le circuit mondial.

Cependant, il est évident que l’histoire paraît plus complexe. Ce qui se présente comme un simple refus d’obtempérer soulève, en réalité, des questions bien plus profondes : que contenait donc ce contrat pour provoquer un tel rejet ? Quelles clauses ont pu sembler si inacceptables aux yeux de la jeune femme qu’elle a préféré y laisser sa couronne ?

L’arbitrage invisible du public

Alors que les protagonistes officiels campent sur leurs positions, l’affaire déborde déjà du cadre strictement administratif. Elle se transforme en récit public, où chaque détail est scruté et chaque silence, analysé. Après tout, la destitution d’une reine de beauté n’est jamais anodine. Elle charrie toujours avec elle des questions de pouvoir, de consentement et d’autonomie des ambassadrices de ces programmes.

Finalement, la page se tourne pour Miss Universe RDCongo. Pour Déborah Djema, un chapitre se clôt, peut-être pour en ouvrir un autre. Or, la suite finira par nous parvenir, tôt ou tard, soit par la voix enfin libérée de l’ancienne miss, soit par la révélation de ce fameux contrat qui a eu raison d’un règne. En vérité, l’histoire n’est pas encore écrite.

le Général Cirimwami et le Colonel Rugabisha honorés pour leur bravoure

La République démocratique du Congo a honoré le lundi 1er Septembre la mémoire du Général Peter Cirimwami et du Colonel Alexis Rubagisha, deux officiers supérieurs tombés au front en janvier et février. La cérémonie d’hommage national, organisée ce lundi en présence du Président Félix Tshisekedi et de la Première Dame Denise Nyakeru, a réuni les chefs des institutions, les membres du Gouvernement, ainsi que les familles des disparus.

Devant les cercueils recouverts du drapeau national, le Chef de l’État, commandant suprême des FARDC, a exprimé ses condoléances et sa reconnaissance. À titre posthume, le Général Cirimwami a été promu Lieutenant-général et le Colonel Rubagisha, Général de brigade. Tous deux ont également été admis dans l’Ordre national « Héros Nationaux Kabila-Lumumba ».

L’inauguration du cimetière militaire « Repos du Soldat »

La cérémonie a également marqué l’ouverture officielle du cimetière militaire « Repos du Soldat », situé à N’sele, à une cinquantaine de kilomètres de Kinshasa. Ce site de 74 hectares, unique en son genre, devient le plus grand cimetière public de la capitale. Subdivisé en quartiers, il comprend déjà 600 caveaux, dont 51 disponibles, et accueillera à l’avenir aussi bien les militaires que certains officiels civils.

Le Général Ephraim Kabi, commandant de la Garde républicaine, a salué l’initiative, qualifiant le lieu de « sanctuaire de dignité et de reconnaissance éternelle ».

Un message fort de Félix Tshisekedi

Dans son discours, le Président Tshisekedi a exalté la bravoure des deux héros nationaux.
« Le Général-Major Peter Cirimwami est tombé en soldat, fidèle à son devoir de protéger la Nation jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il déclaré. Quant au Colonel Rubagisha, il a été décrit comme un officier « calme et tenace, capable de décider et d’agir avec efficacité et honneur ».

Le Chef de l’État a conclu par une promesse : poursuivre sans relâche la traque des auteurs et complices des crimes contre les populations, tout en réaffirmant l’exigence du respect de la souveraineté nationale.

Avec « Repos du Soldat », la RDC offre désormais un espace de mémoire et de reconnaissance, destiné à préserver l’honneur de ceux qui ont servi la Nation.

Obsèques officielles du général Peter Cirimwami, héros tombé au front

Ce lundi 1er septembre, Kinshasa accueille les obsèques officielles du général Peter Cirimwami, ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu. La cérémonie se déroule au Palais du Peuple, en présence du président Félix Tshisekedi, avant l’inhumation au cimetière Le Repos du Soldat, dans la commune de N’Sele.

Le décès du général Cirimwami a été annoncé le 24 janvier 2025 par le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge. L’officier était tombé au champ d’honneur après avoir été grièvement blessé en opération dans l’Est du pays. Malgré son évacuation vers Kinshasa, il a succombé à ses blessures.

Une carrière marquée par le devoir

Tout au long de sa carrière, le général Peter Cirimwami a occupé des postes stratégiques au sein des FARDC. Il a dirigé plusieurs opérations militaires contre les groupes armés et contribué à la stabilisation des zones en conflit. En octobre 2023, il avait été nommé gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans le cadre de l’état de siège, en remplacement du lieutenant-général Constant Ndima.

Reconnu pour son courage, sa discipline et son sens du devoir, il sera élevé à titre posthume au grade de lieutenant-général.

L’entrée du mot « Liboke » au Larousse 2026 déclenche un débat culturel

Le Petit Larousse illustré 2026 accueillera un nouvel entrant : le liboke, plat emblématique de la République démocratique du Congo. Selon le dictionnaire, il s’agit d’« une préparation à base de poisson ou de viande, enveloppée dans des feuilles de bananier et cuite au charbon de bois ».

Une définition simple qui réjouit certains Congolais mais suscite aussi des critiques. Dans les restaurants de Kinshasa, comme le « 100 % Liboke, Chez Mère Antho Aembe », les clients affluent à l’heure du déjeuner pour savourer ce mets au goût fumé unique. Pour beaucoup, cette reconnaissance française est une fierté nationale.

Mais pour d’autres, notamment des intellectuels et universitaires, la définition proposée par le Larousse est trop réductrice. « En lingala, liboke signifie avant tout un petit groupe », explique Moïse Edimo Lumbidi, professeur de lingala. Ce sens renvoie à l’unité et à la communion, valeurs chères à l’histoire congolaise, notamment à travers le slogan du Zaïre de Mobutu : Tolingi Zaïre liboke moko, lisanga moko (« Nous voulons un Zaïre uni et indivisible »).

L’écrivain Pépin-Guillaume Manjolo déplore que l’Académie française n’ait pas consulté les académies congolaises avant cette intégration :

« Limiter liboke à l’aspect culinaire est acceptable pour les Français, mais pas pour nous. »

Pour les défenseurs du patrimoine linguistique, il est indispensable de préserver la dimension culturelle du mot en expliquant ses origines et son usage historique. Du côté des restaurateurs, l’annonce est perçue comme une opportunité. « Si ça amène plus de clients, c’est tant mieux », sourit Mère Antho.

Entre fierté gastronomique et débat identitaire, l’entrée de liboke au Larousse illustre l’enjeu de la reconnaissance culturelle dans la langue française.

Fondation LONA : un nouveau logo pour incarner l’excellence congolaise

Une nouvelle identité pour une vision renouvelée. Ce lundi, la Fondation LONA a présenté officiellement son nouveau logo, résultat d’un concours national qui a mobilisé la créativité de designers venus de toute la RDC.

Après un processus de sélection minutieux et plusieurs phases d’évaluation, le jury, composé de professionnels indépendants, a désigné la création de Jacobin Diwantesa Bakangadio comme nouvelle signature visuelle de l’institution. Ce symbole, riche en sens, reflète la mission de la fondation : « Semer aujourd’hui l’excellence, l’espoir et le savoir pour bâtir un Congo meilleur. »

Dans un communiqué, la Fondation a remercié chaleureusement l’ensemble des participants pour leur créativité et leur engagement, saluant également « le temps, l’expertise et la passion » du jury.

Deux autres finalistes, Antonio Caxixi et Larissa Luemba, ont été félicités pour la qualité et l’originalité de leurs propositions, qui ont contribué à relever le niveau artistique et conceptuel du concours.

Avec cette nouvelle identité visuelle, la Fondation LONA espère renforcer sa visibilité, fédérer ses partenaires et poursuivre sa mission au service du développement et de l’excellence en République démocratique du Congo.

Nord-Kivu : le M23 utilise des élèves finalistes pour transporter des munitions

La situation sécuritaire au Nord-Kivu continue de se dégrader. Ce jeudi 31 juillet, plusieurs élèves finalistes du secondaire ont été utilisés de force par les rebelles du M23, affiliés à l’AFC, comme porteurs de munitions entre Buleusa et Rusamambu, dans le groupement Ikobo, territoire de Walikale. Ces faits se sont produits juste après la passation des épreuves de l’examen d’État.

Selon des sources locales coutumières et sécuritaires, les rebelles ont intercepté les jeunes encore en uniforme scolaire et les ont contraints à acheminer des munitions. Un acte jugé incompréhensible, alors même que le groupe armé dispose de camions pouvant assurer ce type de transport.

Une grave violation des droits humains

Les défenseurs des droits humains dénoncent une atteinte grave aux droits des enfants. Un activiste local, sous anonymat, affirme que cet incident s’ajoute à une série d’abus en cours de documentation pour un rapport global sur les exactions du M23 dans l’Est du pays.

Les élèves, visiblement choqués, sont rentrés tard dans la soirée à Buleusa, selon nos sources sur place. Par ailleurs, des autorités coutumières alertent sur la préparation d’une offensive des rebelles vers Pinga, une localité stratégique encore sous contrôle des forces loyalistes.

PROMEKIN : Daniel Bumba inspecte le Centre hospitalier de Kingasani pour améliorer l’accès aux soins à Kinshasa

Dans le cadre du projet PROMEKIN, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a effectué une visite d’inspection au Centre hospitalier de Kingasani (CHK) ce mercredi 30 juillet 2025. Ce projet ambitieux vise à réduire la mortalité et la morbidité dans les quartiers défavorisés de la capitale, notamment Kingasani et Binza Météo, en renforçant la qualité et l’accessibilité des soins de santé.

Le gouverneur était accompagné du ministre provincial de la Santé, Patricien Gongo, du bourgmestre de Kimbanseke, Jeancy Nganga, ainsi que du commissaire provincial de la police, Israël Kantu Bakulu. Sur place, la délégation a été guidée par Claudia Nicole, responsable du CHK, et Safia Ibrahim, directrice générale de l’Agence française de développement (AFD) en RDC, partenaire clé du projet.

Réhabilité en 2023 grâce au financement de l’AFD, le CHK dispose désormais d’infrastructures modernes, malgré sa localisation dans une zone à forte précarité. Impressionné par la qualité des installations, Daniel Bumba a salué les efforts conjoints des autorités locales et des partenaires internationaux. Il a souligné l’importance de maintenir ces acquis, appelant les habitants à en faire bon usage pour garantir la durabilité du centre.

Avec PROMEKIN, Kinshasa s’engage dans une dynamique de justice sociale et de réduction des inégalités d’accès à la santé. Cette initiative marque une étape importante dans l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables.

Paie des agents de l’État : début le 30 juillet après deux semaines de retard

Dans un communiqué publié le samedi 26 juillet 2025, le ministère des Finances a confirmé que la Direction de la Paie du ministère du Budget a transmis l’état liquidatif du troisième trimestre (T3) avec deux semaines de retard. Cette étape, indispensable au déclenchement des paiements, a été achevée le vendredi 25 juillet.

Selon les autorités, le retard est lié à des mises à jour techniques en cours dans le système de traitement de la paie.

Démarrage des paiements annoncé pour le 30 juillet

Malgré ce décalage, la paie des agents de l’État commencera dès le mercredi 30 juillet. Les banques commerciales commenceront à recevoir les fonds dès le mardi 29 juillet, et les opérations de versement devraient s’achever au plus tard le samedi 2 août 2025.

Le Comité de Suivi de la Paie a reçu pour consigne d’assurer la coordination avec la Direction de la Paie afin de faciliter la mise à disposition de tous les listings nécessaires.

Addis-Abeba : la RDC et le Rwanda s’accordent sur le retour volontaire des réfugiés

La République Démocratique du Congo et le Rwanda ont signé, le jeudi 24 juillet 2025 à Addis-Abeba, un communiqué conjoint historique en présence du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Cet accord vise à créer un cadre sûr et durable pour le rapatriement volontaire des réfugiés rwandais en RDC et congolais au Rwanda, dans le respect strict des accords tripartites de 2010.

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La délégation congolaise était conduite par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, tandis que le Rwanda, initialement représenté par son ministre de la Gestion des Urgences, a finalement été représenté par l’ambassadeur plénipotentiaire Général Karamba, suite à la chute du gouvernement rwandais survenue la veille.

Une avancée diplomatique dans un climat de tensions régionales

L’accord signé à Addis-Abeba s’inscrit dans la dynamique des récentes percées diplomatiques, notamment l’accord de paix de Washington entre Kinshasa et Kigali, ainsi que la déclaration de principes de Doha du 19 juillet 2025, conclue entre le gouvernement congolais et le mouvement AFC/M23.

Pendant deux jours, les experts des trois parties ont travaillé à la formulation de solutions concrètes pour garantir la sécurité, la dignité et le volontariat des retours. Le HCR, en tant que médiateur, a salué l’engagement des deux États à tourner la page de la manipulation politique des réfugiés dans la région des Grands Lacs.

Cet accord marque un signal fort à la communauté internationale, dans un contexte de défis humanitaires persistants à l’Est de la RDC et de méfiance mutuelle entre Kinshasa et Kigali.

Addis-Abeba sous tension : RDC, Rwanda et HCR face au casse-tête des réfugiés

Une réunion tripartite sous haute tension s’est ouverte ce jeudi à Addis-Abeba entre la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Menée par le vice-premier ministre congolais Jacquemain Shabani, cette rencontre vise à apaiser les tensions liées à la gestion des réfugiés RDC-Rwanda, dans un contexte régional marqué par les violences persistantes à l’Est de la RDC.

Les discussions portent notamment sur la situation délicate des réfugiés congolais installés au Rwanda et celle des réfugiés rwandais vivant en RDC. Ces déplacements massifs résultent des combats impliquant le groupe armé M23, que Kinshasa accuse Kigali de soutenir. Des accusations que le Rwanda continue de rejeter, tout en appelant à une coopération plus « pragmatique » sur le terrain humanitaire.

Risques de refoulement et pression sur le HCR

La réunion intervient alors que des inquiétudes croissantes émergent sur de possibles violations du droit international, notamment en matière de refoulement forcé. Début juin, la ministre congolaise des Droits humains, Maître Chantal Chambu, avait dénoncé publiquement la déportation de civils congolais vers le Rwanda. À Genève, elle a exhorté le Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés à retirer tout soutien du HCR à ces transferts controversés.

Le rôle de l’agence onusienne dans cette crise est donc au cœur des échanges. Objectif : obtenir des garanties sur la protection des civils, le respect des droits humains et la mise en place de mécanismes bilatéraux durables entre Kinshasa et Kigali.

Une diplomatie humanitaire sous pression

Malgré la gravité de la situation, les trois parties affichent une volonté prudente d’aboutir à des engagements concrets. Dans les coulisses, la communauté internationale observe de près cette tentative de rétablir un dialogue autour de la question des réfugiés RDC-Rwanda, considérée comme un maillon essentiel pour stabiliser la région des Grands Lacs.

Tandis que la crise humanitaire s’aggrave à l’Est, Addis-Abeba pourrait bien devenir le théâtre d’un premier pas vers une désescalade, encore fragile.

Héritier Watanabe auditionné à Kinshasa sur l’affaire « Magoda »

L’artiste congolais Héritier Kabeya, alias Watanabe, a été auditionné ce mercredi 23 juillet par le parquet près le tribunal de grande instance de la Gombe, à Kinshasa.
Cette convocation fait suite à la polémique autour de l’usage du terme « Magoda » et de la danse associée dans son dernier titre à succès « Zala ».

La danse « Magoda » dans le viseur de la justice

Selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP), Héritier n’a pas été arrêté. Il s’est présenté de lui-même, accompagné de son avocat Me Patrick Yala, en réponse à une invitation du parquet.
Son directeur de communication, Dady Mula, précise que l’affaire concerne exclusivement le contenu de la chanson « Zala » et le cri « Magoda », qui provoque l’ire des autorités culturelles.

Pourtant, 14 agents de la police judiciaire ont fait irruption à son domicile de Ngaliema (quartier Basoko), l’escortant sans ménagement jusqu’au parquet de Kinshasa-Gombe.

Une interdiction déjà actée

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a interdit la diffusion de la danse Magoda sur les chaînes nationales, la jugeant contraire aux bonnes mœurs.
Héritier Watanabe avait déjà été interpellé plusieurs fois par la Commission de censure, notamment après son concert à l’Échangeur de Limete lors du Festival mondial de la musique et du tourisme, où la danse avait été massivement reprise par les fans.

Pendant que la justice poursuit ses auditions, les fans s’interrogent : l’artiste paie-t-il le prix de son succès, ou franchit-il réellement une ligne rouge ?
Quoi qu’il en soit, Héritier Watanabe auditionné pour « Magoda » ouvre un débat explosif sur la liberté artistique et les limites de la censure en RDC.

E-diplôme RDC : la blockchain au service de la lutte contre les faux diplômes

La République démocratique du Congo franchit un cap dans la modernisation de son système éducatif. La ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu Dinanga, a annoncé, lors du Conseil des ministres du 18 juillet 2025, le lancement officiel de la plateforme E-diplôme RDC, une solution innovante reposant sur la technologie blockchain.

Accessible via le site www.diplome.cd, cette plateforme constitue la première solution numérique de certification des diplômes d’État en RDC. Elle marque un tournant stratégique pour sécuriser les documents académiques, lutter contre la fraude et renforcer la crédibilité internationale du système éducatif congolais.

« E-diplôme vise à dématérialiser les diplômes, garantir leur traçabilité, faciliter leur vérification au niveau national et international, et permettre un archivage numérique permanent, même en cas de changement de système », a précisé la ministre dans son intervention.

E-diplôme RDC : transparence, fiabilité et accès universel

Cette réforme numérique entend notamment :

  • Réduire drastiquement la circulation des faux diplômes ;

  • Offrir une preuve numérique permanente aux diplômés ;

  • Faciliter l’accès aux employeurs, universités, ambassades ;

  • Moderniser l’image de la RDC à l’échelle internationale.

Si les diplômes papier restent disponibles, leur version électronique vient en renfort, offrant plus de sécurité, de transparence et de longévité. Pour Raïssa Malu, il s’agit d’un pas majeur vers la souveraineté numérique du secteur éducatif, et un modèle pour la gouvernance en Afrique centrale.

Une réforme alignée sur la vision numérique de Félix Tshisekedi

Cette avancée s’inscrit dans la droite ligne du Plan National du Numérique « Horizon 2025 », porté par le président Félix-Antoine Tshisekedi. Ce plan stratégique repose sur quatre piliers : infrastructures, contenus, usages applicatifs, et gouvernance/régulation.

Félix Tshisekedi a toujours insisté sur la réduction de la fracture numérique, l’accessibilité à l’internet, et l’intégration des technologies dans les politiques publiques. Le déploiement de la plateforme E-diplôme incarne cette vision, en alliant innovation technologique et transparence institutionnelle.

Masina lance ses travaux contre les inondations avec le soutien de l’UE et de la France

Le quartier Abattoir, dans la commune de Masina, entre officiellement dans une nouvelle ère. Ce jeudi 17 juillet 2025, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a lancé les travaux de réhabilitation des voiries structurantes et des caniveaux de drainage d’eaux pluviales, avec le soutien de partenaires clés : la France, l’Union européenne et l’AFD.

La délégation – composée notamment de l’ambassadeur de France Rémi Maréchaux, de la directrice de l’AFD Safia Ibrahim et du représentant de l’UE Antonio Capone – a d’abord visité les chantiers de Salongo, dans la commune de Limete, avant de se rendre à Masina.

Des infrastructures modernes pour prévenir les inondations à Kinshasa

Le gouverneur a posé la première pierre pour la réhabilitation des avenues Abattoir Vallée (1 374 m) et Yamfu (1 263 m). Ces voies bénéficieront d’un profil en “toit inversé” (forme en V), conçu pour canaliser les eaux vers un drain central couvert, évitant leur stagnation. Le revêtement sera en béton de ciment, et les trottoirs construits avec des matériaux recyclés locaux et certifiés résistants.

Dans son discours, Daniel Bumba a salué l’appui de l’UE et de la France dans la lutte contre les inondations à Kinshasa, l’assainissement et la gestion des déchets. Il a invité les Kinois à s’approprier ces projets structurants, moteurs de développement urbain et de bien-être collectif.

L’UE et la France misent sur la résilience urbaine

Inscrits dans le cadre du projet To Petola, ces travaux visent à renforcer la résilience urbaine des quartiers vulnérables comme Salongo, N’danu (Limete) et Abattoir (Masina). L’ambassadeur Rémi Maréchaux a souligné leur impact sur la qualité de vie, tandis qu’Antonio Capone a renouvelé l’engagement de l’UE à accompagner les ambitions du gouverneur pour une ville plus sûre et durable.

Le bourgmestre de Masina, Joseph Shiki Katumba, a exprimé sa gratitude face à cette dynamique nouvelle, espérant que ces chantiers mettront un terme à des années de souffrance liées aux inondations récurrentes.

À Kolwezi, un bourgmestre donne l’exemple : des véhicules remis à la police avec les fonds communaux

Dans un pays souvent critiqué pour la mauvaise gestion des entités locales, une lueur d’exemplarité vient de Kolwezi. Le bourgmestre de la commune de Manika, Maître Thierry Mujinga, a remis plusieurs véhicules neufs à la police de la circulation routière, financés entièrement sur les fonds propres de la commune.

Oui, vous avez bien lu. Il ne s’agit ni d’un appui de la ville, ni de la province du Lualaba, encore moins du gouvernement central à Kinshasa. C’est la commune elle-même qui a pris ses responsabilités pour améliorer la sécurité routière et la régulation du trafic.

Fifi Masuka salue une initiative « responsable et exemplaire »

La gouverneure du Lualaba, Fifi Masuka, n’a pas manqué de féliciter cette action. Elle a qualifié le geste de « responsable et exemplaire », appelant les autres communes à suivre le pas. Un appel à la prise d’initiative locale, qui rappelle que les solutions peuvent émerger sans toujours attendre Kinshasa.

Un message clair aux bourgmestres passifs, notamment à Kinshasa

Ce geste du bourgmestre de Kolwezi vient aussi pointer du doigt l’inaction dans d’autres coins du pays. À Kinshasa, certains bourgmestres préfèrent briller sur les réseaux sociaux, multipliant les débats, pendant que leurs municipalités croulent sous l’insalubrité.

Certes, tous n’ont pas les mêmes moyens. Mais comment expliquer que certaines communes encaissent des recettes régulières et n’arrivent même pas à rafraîchir la peinture de leur maison communale ? Dans plusieurs quartiers de la capitale, on se demande même si le bourgmestre est réellement sur place ou s’il travaille à distance…

Le cas du bourgmestre de Kolwezi prouve qu’avec de la volonté politique, de la rigueur budgétaire et un réel souci de service public, même les structures locales peuvent produire un impact concret. Reste à espérer que d’autres s’en inspireront.

Passeport biométrique RDC : relance des captures dès le 21 juillet dans les provinces

Le processus de modernisation du passeport biométrique en RDC connaît une avancée majeure. Ce jeudi 17 juillet, le ministère des Affaires étrangères a lancé à Kinshasa une session de formation destinée aux chefs de centres de capture venus de toutes les provinces du pays.

Cette formation stratégique s’inscrit dans le cadre du déploiement du nouveau système de passeport biométrique RDC, avec pour objectif de garantir une collecte fiable, sécurisée et homogène des données personnelles et biométriques sur l’ensemble du territoire national.

Une relance prévue dès la semaine du 21 juillet

D’après des sources internes au ministère, les opérations de capture pour le passeport biométrique reprendront dans les chefs-lieux provinciaux dès la semaine du 21 juillet 2025. Cette reprise marque la fin d’une longue période d’interruption, et représente une bouffée d’oxygène pour les citoyens vivant en dehors de la capitale.

« Cette formation est un préalable indispensable pour assurer la qualité, la fiabilité et la confidentialité des données collectées », a confié un cadre du ministère, insistant sur l’importance de ce volet dans le succès du programme.

Vers une délivrance plus fluide et plus accessible

En relançant les captures biométriques, les autorités congolaises entendent rendre le passeport biométrique RDC plus accessible à tous. Ce processus vise également à renforcer la transparence, à moderniser les services d’identification, et à répondre à une forte demande nationale.

Avec cette étape cruciale franchie, l’administration espère offrir un service plus fluide, plus rapide, et mieux réparti sur le territoire.

Nouvel aéroport de N’Djili d’ici 2028 : un hub moderne au cœur de l’Afrique

La RDC franchit une nouvelle étape dans sa politique de modernisation. L’aéroport de N’Djili, en pleine rénovation, sera opérationnel au premier trimestre 2028. L’annonce a été faite à Kinshasa, le mardi 15 juillet 2025, lors d’une cérémonie officielle.

Ce projet incarne l’ambition du gouvernement : doter la capitale d’un hub régional moderne et performant, conforme aux normes de l’OACI.

Une architecture de classe mondiale

La maquette du futur aéroport a été présentée en vidéo par Derek Moore, architecte de la firme américaine Skidmore, Owings & Merrill (SOM). Cette structure est développée en partenariat avec la société Infrarose.

La séance a été présidée par le Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba. Selon lui, ce projet s’inscrit dans la volonté du pays d’améliorer durablement ses infrastructures.

De plus, le nouvel aéroport mettra l’accent sur la sécurité, la performance technique, mais aussi le confort des usagers.

Une forte portée symbolique avec les États-Unis

Présente à la cérémonie, la ministre des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner a salué la symbolique du partenariat avec une entreprise américaine :

« Ce projet dépasse les simples enjeux miniers. Il montre que notre rapprochement avec les États-Unis est plus global. »

Même engagement du côté de Gracia Kabanga, représentante d’Infrarose. Elle a promis un respect strict des délais et des standards internationaux. Elle a également souligné l’importance de valoriser l’identité culturelle congolaise dans la conception.

Un levier pour l’intégration régionale

Ce chantier s’inscrit dans la stratégie nationale de développement des transports. Il vise à ouvrir davantage la RDC aux échanges économiques régionaux, tout en facilitant la mobilité des populations.

Pour le gouvernement, il s’agit de bâtir un réseau moderne et fiable, au service des Congolais et de leurs partenaires.

La cérémonie a réuni plusieurs ministres clés, dont Doudou Fwamba (Finances), Yolande Eleba (Culture), Crispin Mbadu (Urbanisme), ainsi que Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC.

Passeports en RDC : Le déblocage officiel commence

Kinshasa, 9 juillet 2025 — L’attente touche à sa fin pour de nombreux citoyens. Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie annonce le début officiel de l’impression des passeports en RDC, pour les requérants enregistrés avant le 5 juin 2025, date marquant la réforme du système.

Un premier lot important est actuellement en cours d’impression. Il concerne uniquement les personnes ayant déjà effectué la capture de leurs données biométriques (photo, empreintes digitales) dans l’ancien système. À partir du 10 juillet, les bénéficiaires seront contactés individuellement pour retirer leur passeport dans leur localité.

Des précisions à venir pour les autres demandeurs

Le ministère s’adresse également aux citoyens qui n’avaient pas encore effectué leur capture biométrique avant la réforme. Ces derniers recevront des instructions spécifiques dans les prochains jours afin d’être intégrés dans le nouveau système d’enrôlement.

En parallèle, les postes diplomatiques et consulaires, ainsi que les services provinciaux, seront réactivés de manière progressive. Le gouvernement publiera les dates officielles de démarrage au fur et à mesure.

Le ministère garantit que toutes les demandes seront prises en compte. Il assure que l’ensemble du processus respectera les principes d’équité, de rapidité et de transparence, conformément au Programme d’action du gouvernement 2024–2028, sous la direction du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Cette phase de relance marque une étape importante dans la modernisation de l’administration congolaise. Le processus d’impression des passeports en RDC vise à rétablir la confiance des citoyens et à garantir un meilleur accès aux services publics. Les requérants sont invités à rester attentifs aux communications officielles.

Bak’agri : Cédric Bakambu mise sur l’agriculture en RDC

L’agriculture congolaise accueille un nouvel acteur engagé : Cédric Bakambu. L’international congolais a été reçu à Kinshasa par le ministre d’État en charge de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire pour discuter de son ambitieux projet Bak’agri, récemment inauguré dans la province du Kongo Central.

Le projet Bak’agri : un modèle de patriotisme économique

Ambassadeur de bonne volonté pour l’agriculture et la sécurité alimentaire en République démocratique du Congo, Cédric Bakambu affirme vouloir contribuer activement à la lutte contre le chômage. « Je suis venu échanger avec le ministre d’État sur le projet Bak’agri, lancé dans le cadre de la promotion de l’emploi en RDC », a-t-il déclaré.

Le ministre a salué cette initiative, estimant qu’elle répond parfaitement à l’appel du Chef de l’État, qui encourage les investisseurs à s’engager dans le développement agricole du pays.

Sécurité alimentaire et création d’emplois au cœur du projet

Lors de cette rencontre, le ministre a prodigué des conseils stratégiques à Bakambu pour renforcer l’impact de son projet. Il a insisté sur la nécessité de privilégier l’emploi local et de garantir une production agricole durable. Selon lui, le projet Bak’agri pourrait devenir un exemple concret d’investissement patriotique axé sur la sécurité alimentaire.

Depuis sa nomination comme ambassadeur de bonne volonté, Cédric Bakambu prouve son engagement par des actions concrètes. Avec Bak’agri, il montre qu’un sportif de haut niveau peut aussi être un acteur clé du développement rural et de la souveraineté alimentaire.

Fonction publique urbaine : Kinshasa débloque trois mois de salaires pour apaiser la grogne

La pression syndicale a fini par porter ses fruits. Ce mardi 8 juillet 2025, le gouvernement provincial de Kinshasa a annoncé le paiement de trois mois de salaires et primes aux agents de la fonction publique urbaine. Les versements débuteront ce mercredi 9 juillet.

La décision résulte d’une réunion cruciale entre l’exécutif provincial et l’intersyndicale de l’administration publique, conduite par le vice-gouverneur Eddy Iyeli Molangi. Objectif : trouver une réponse concrète à la crise salariale qui mine l’administration de la capitale.

Une réponse directe aux revendications sociales

Dans une déclaration conjointe, les autorités provinciales ont confirmé que chaque agent percevra trois mois de rémunérations, incluant primes et salaires. Cette mesure arrive dans un contexte marqué par des retards répétés de paiement, sources de mécontentement croissant parmi les fonctionnaires.

Le gouverneur Daniel Bumba Lubaki a réaffirmé son engagement à améliorer les conditions de vie des agents et à instaurer un calendrier de paiement régulier, en partenariat avec les syndicats.

Une promesse de dialogue social renforcé

Au-delà de ce geste d’apaisement, le gouvernement provincial souhaite renforcer le dialogue social avec les partenaires syndicaux, pour éviter de nouvelles tensions. Ce déblocage financier marque une étape importante dans la stabilisation de la fonction publique urbaine, pilier du bon fonctionnement de la ville-province de Kinshasa.

Claude Vangu condamné à mort pour l’assassinat de sa compagne à Boma

La condamnation à mort en RDC a été prononcée mardi 1er juillet 2025 par le Tribunal de grande instance de Boma (Congo Central) contre Claude Vangu Lelo, alias Claude Ipupa, reconnu coupable de l’assassinat de sa compagne Kertis Babaka Muanda.

Une scène de crime maquillée en incendie

Les faits remontent à la nuit du 22 au 23 juin 2025, dans le quartier Tshutuzi, commune de Kabondo. Un incendie a ravagé le domicile du couple. D’abord perçu comme accidentel, le feu s’est finalement révélé être un stratagème pour dissimuler un homicide prémédité.

Le corps calciné de Kertis a été retrouvé sur les lieux. Les enquêteurs, alertés par plusieurs indices et témoignages, ont rapidement arrêté Claude Vangu, placé en détention provisoire.

Assassinat confirmé, peine capitale prononcée

Jugé en procédure de flagrance lors d’une audience publique, Claude Vangu a vu les charges requalifiées de meurtre en assassinat, le tribunal ayant retenu la préméditation, la dissimulation et l’intention manifeste de tuer.

« Le tribunal, siégeant publiquement et contradictoirement, déclare établie l’infraction d’assassinat tant en fait qu’en droit », a statué le juge.

La peine de mort a été prononcée en vertu du Code pénal congolais, toujours en vigueur.

Dommages civils et restitution du corps

En plus de la sanction pénale, Claude Vangu devra verser 20 000 dollars à la famille de la victime au titre de dommages et intérêts. Le tribunal a ordonné :

  • La restitution du corps à la famille pour inhumation

  • Le paiement des frais de justice par le condamné

  • L’exécution immédiate du mandat d’arrêt

Une famille soulagée, mais endeuillée

Présente à l’audience, la famille de Kertis a accueilli le verdict avec émotion :

« Ce jugement ne nous rendra pas Kertis, mais il restaure une part de justice dans notre deuil », a déclaré un proche de la victime.

Maniema : nouvelle saisie de chanvre dans la lutte antidrogue à Kindu

Dans le cadre de la lutte antidrogue au Maniema, les forces de sécurité ont frappé fort ce lundi 30 juin 2025 en interceptant une importante cargaison de chanvre en provenance de Kasongo. Au total, 25 sacs de chanvre ont été saisis, dont 18 au niveau du beach Mendako, à Kindu. Cette annonce a été faite par le gouverneur Mussa Kabwankubi Moïse, lors d’un point de presse.

« Nous sommes ici devant une cargaison de 18 sacs que les services viennent de récupérer. En y ajoutant les 7 sacs saisis précédemment, cela fait 25 sacs de chanvre qui seront remis à la justice », a-t-il déclaré, rappelant que la drogue est un facteur clé de l’insécurité urbaine à Kindu.

Destruction annoncée et mesures strictes

Dans la continuité de cette stratégie de lutte antidrogue au Maniema, le gouverneur a ordonné l’incinération publique de la cargaison saisie. Il a également instruit le ministre provincial de l’Intérieur à déployer des actions concrètes sur le terrain, notamment la destruction immédiate des champs de chanvre identifiés dans le village de Kankumba, dans le territoire de Kasongo.

Un appel à la vigilance citoyenne

Le gouvernement provincial invite la population à coopérer activement avec les forces de l’ordre, en signalant tout trafic ou stockage suspect de drogues. Pour les autorités, cette mobilisation citoyenne est essentielle pour mettre un terme à ce fléau qui menace la jeunesse et la stabilité sociale de la province.

Cette opération de lutte antidrogue au Maniema s’inscrit dans une dynamique plus large visant à assainir l’environnement sécuritaire et à protéger les générations futures.

Judith Suminwa à Osaka : la RDC mise sur l’autonomisation des femmes et des jeunes

En séjour de travail au Japon, la Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, a prononcé ce vendredi 27 juin 2025 une conférence inspirante à l’Université d’Osaka. Son message était clair : l’autonomisation des femmes et des jeunes en RDC est au cœur de la transformation du pays.

Abordant le thème « Statut de la jeunesse et des femmes en RDC, valeurs et signification pour les sociétés africaine et japonaise », elle a insisté sur leur rôle stratégique dans la société. « Ils ne sont pas de simples bénéficiaires des politiques publiques, ils en sont les piliers », a affirmé la Cheffe du Gouvernement.

L’autonomisation au cœur des priorités gouvernementales

Judith Suminwa a mis en lumière plusieurs statistiques clés :

  • Plus de 60 % de la population congolaise a moins de 25 ans

  • Les femmes assurent 70 % de l’activité informelle, rurale et agricole

  • 43 % des entrepreneurs sont des femmes

À travers le Programme national de développement (PNSD) 2024–2028, la RDC déploie six piliers d’action pour encourager :

  • L’institutionnalisation de la planification sensible au genre

  • Le soutien à l’entrepreneuriat jeune et féminin

  • La formation via des centres d’incubation et brigades agricoles

  • La formalisation de l’économie informelle

L’objectif est clair : sortir du statut de pays à faible revenu et bâtir une économie diversifiée, inclusive et résiliente.

RDC–Japon : un partenariat axé sur la jeunesse et l’innovation

S’adressant aux étudiants japonais, dont plusieurs apprennent le lingala ou le swahili, Judith Suminwa a appelé à une coopération innovante et durable entre la RDC et le Japon. Elle a proposé la création d’un programme d’échange “Japan–Democratic Generation”, axé sur :

  • Le leadership féminin

  • L’innovation sociale

  • La résilience communautaire

  • Les valeurs partagées de respect, dignité et solidarité

Une diplomatie de proximité et de transformation

La Première ministre a souligné que son gouvernement, sous l’impulsion du président Félix-Antoine Tshisekedi, agit avec détermination. « Aujourd’hui, la RDC a une femme à la tête du Gouvernement, 33 % de femmes dans l’exécutif et des avancées dans les deux chambres parlementaires », a-t-elle rappelé, tout en reconnaissant que « le chemin reste encore long ».

La conférence s’est déroulée dans une ambiance conviviale, en présence de personnalités des deux pays, dont le professeur Lukumwena Nsenda, ambassadeur de la RDC au Japon, et M. Hidetoshi Ogawa, ambassadeur du Japon en RDC.

Trafic de drogue en Afrique : L’alerte choc du rapport 2025 de l’ONU

Le trafic de drogue en Afrique atteint un niveau critique. C’est l’un des principaux constats du rapport mondial 2025 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), rendu public le 26 juin.

Ce document souligne une hausse marquée de la consommation, la diversification des substances, ainsi qu’un rôle croissant de l’Afrique dans les circuits de production, de transit et de distribution de drogues illicites.

Cannabis, cocaïne, opioïdes : des chiffres alarmants

En Afrique de l’Ouest et du Centre, un adulte sur dix consomme du cannabis, soit plus du double de la moyenne mondiale. Cette plante reste la drogue la plus traitée dans les centres spécialisés, touchant surtout les jeunes de moins de 35 ans.

L’Afrique a représenté 44 % des saisies mondiales de cannabis en 2023. L’Afrique du Nord reste un axe majeur d’exportation vers l’Europe, notamment pour la résine.

Autre produit en nette progression : la cocaïne. Sa fabrication mondiale a explosé, et l’Afrique de l’Ouest s’impose comme un hub de transit stratégique vers l’Europe. Des milliers de personnes y sont déjà prises en charge pour des troubles liés à cette substance.

Explosion des opioïdes et drogues synthétiques

Le tramadol, un opioïde bon marché, inonde l’Afrique de l’Ouest, du Nord et du Centre. Entre 2019 et 2023, le continent a concentré 57 % des saisies mondiales de ces médicaments détournés. Le rapport signale aussi une hausse inquiétante des saisies d’héroïne en Afrique de l’Est.

Parallèlement, les nouvelles substances psychoactives (NSP) telles que le « kush », un mélange dangereux contenant des opioïdes synthétiques, circulent de plus en plus, notamment en Afrique de l’Ouest et australe.

Santé publique et accès aux soins : une urgence

Plus de 1,3 million de personnes s’injectent des drogues en Afrique, dont 204 000 vivent avec le VIH. L’Afrique australe détient le taux de VIH le plus élevé chez les injecteurs (43 %). Pourtant, l’accès aux médicaments antidouleur reste dramatiquement faible. L’Afrique de l’Ouest et du Centre ne compte que sept doses standard par million d’habitants par jour.

Les femmes restent largement sous-représentées parmi les consommateurs identifiés, avec un ratio d’une femme pour neuf hommes dans l’usage de cannabis. Cette donnée masque probablement une réalité sous-évaluée et moins traitée dans les systèmes de soin.

L’Afrique face à un défi global

Le trafic de drogue en Afrique est désormais une problématique mondiale. À la fois productrice, consommatrice et zone de transit, l’Afrique doit affronter un système criminel transnational complexe.

L’ONUDC appelle à renforcer les politiques de prévention, de traitement et de coopération régionale pour endiguer une menace qui ne cesse de croître.

RDC USA : Kinshasa cherche à éviter les sanctions américaines

La coopération RDC USA a pris une nouvelle dimension ce vendredi, alors que le vice-Premier ministre de l’Intérieur congolais et la ministre des Affaires étrangères ont rencontré l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa. Au cœur de cet échange : les récentes annonces de Washington sur de potentielles restrictions de voyage ciblant les ressortissants de 36 pays, dont la République démocratique du Congo.

Conscient des enjeux, le Gouvernement congolais a réaffirmé sa détermination à renforcer la fiabilité des documents de voyage et à coopérer pleinement avec les autorités américaines. Le but : éviter que la RDC soit affectée par des sanctions susceptibles de limiter la mobilité internationale de ses citoyens.

Le dialogue RDC USA vise également à améliorer la gestion migratoire et le partage d’informations sécurisées entre les deux pays. La partie congolaise s’engage à fournir davantage de garanties techniques et administratives pour répondre aux préoccupations américaines, notamment en matière de sécurité et de traçabilité.

Le vice-Premier ministre a insisté sur l’importance de sortir rapidement la RDC de la liste noire, soulignant les efforts déjà réalisés en interne. L’ambassadrice américaine, de son côté, s’est dite ouverte à une collaboration renforcée, dans le respect mutuel.

Cette démarche proactive marque un tournant dans les relations RDC USA. Elle s’inscrit dans une dynamique de diplomatie préventive, tournée vers la préservation des droits des voyageurs congolais et le maintien de solides relations bilatérales avec les États-Unis.

Corridor Central RDC Malawi nouveau tournant logistique

La RDC a officiellement transmis la présidence du corridor central au Malawi, le 18 juin 2025 à Dar-es-Salaam, à l’issue de la 14ᵉ réunion du Conseil interministériel du projet. Cette étape marque un moment clé dans l’évolution du corridor central RDC Malawi, axe vital pour les échanges commerciaux en Afrique de l’Est.

Le corridor central RDC Malawi représente un axe logistique essentiel pour le commerce régional. En effet, il relie la RDC à l’océan Indien via la Tanzanie, facilitant ainsi le transit de 4 à 6 millions de tonnes de fret congolais chaque année.

Un partenariat renforcé entre la rdc et la tanzanie

Lors de cette réunion, Jean-Pierre Bemba, vice-premier ministre congolais en charge des Transports, a mis en lumière les avancées significatives réalisées par Kinshasa. Ainsi, le gouvernement du Haut-Katanga a attribué plusieurs sites à la Tanzanie pour la construction de ports secs :

  • Kasumbalesa (15 ha)

  • Kasenga (25 ha)

  • Kwala (45 ha, à 100 km de Dar-es-Salaam)

  • Katosho (15 ha, près de Kigoma)

Ce partenariat vise à désengorger les postes douaniers et à accélérer le traitement des marchandises. D’ailleurs, un contrat d’une valeur de 300 millions de dollars a déjà été signé pour concrétiser ces aménagements.

Vers une meilleure intégration économique régionale

Par ailleurs, la RDC participe à 12 autres projets logistiques en Afrique, dont le corridor de Lobito, un axe soutenu par les États-Unis. Celui-ci devrait relier la RDC à l’océan Atlantique via la Zambie et l’Angola. Il s’inscrit notamment dans une stratégie d’optimisation des échanges de minerais stratégiques tels que le cuivre et le cobalt.

Le Corridor Central, basé à Dar-es-Salaam, rassemble la Tanzanie, la RDC, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, la Zambie et le Malawi. Son objectif commun est clair : améliorer les transports, fluidifier les formalités douanières et stimuler l’intégration économique régionale grâce à une infrastructure modernisée.

La France investit 50 millions d’euro à Boma et Matadi pour bâtir des villes durables

Boma et Matadi au cœur d’un partenariat stratégique entre la France et la RDC. Le lundi 16 juin 2025, l’ambassadeur de France en République démocratique du Congo, Rémi Maréchaux, et la directrice générale de l’Agence française de développement (AFD), Safia Ibrahim, ont entamé une mission de terrain dans la province du Kongo Central.

Objectif : inspecter les sites retenus pour la mise en œuvre du projet pilote « Boma ville durable », un programme ambitieux financé à hauteur de 50 millions d’euros par l’AFD. Ce projet vise à transformer durablement la ville de Boma en réhabilitant et en construisant des infrastructures à fort impact culturel, social et environnemental.

Parmi les sites visités : le cercle sportif d’ELBEMA, le stade Social, l’ancienne salle des spectacles de Kalamu, entre autres. La visite a été menée avec le ministre délégué à l’Urbanisme et à l’Habitat, Didier Tenge, la maire intérimaire Claudelle Phemba Kiadi et plusieurs bourgmestres.

Après Boma, la délégation française s’est rendue à Matadi, chef-lieu du Kongo Central. À l’Alliance française, Rémi Maréchaux a réaffirmé son soutien à l’enseignement du français dans la région :

« Je suis impressionné par les efforts de formation et d’éducation ici à Matadi. La France est fière d’accompagner ces initiatives. »

Lors d’un échange avec le gouverneur du Kongo Central, l’ambassadeur a souligné que les retombées du projet « Boma ville durable » sont déjà visibles dans la province : désenclavement des zones rurales, infrastructures pour les jeunes, et valorisation des compétences locales.

« Ce projet ne concerne pas seulement Boma. Il touche aussi d’autres territoires et s’intègre dans une vision de développement durable du Kongo Central », a précisé Rémi Maréchaux.

Ce partenariat franco-congolais démontre que la coopération décentralisée peut avoir un impact direct sur le quotidien des populations, en transformant les villes et en préparant la jeunesse aux défis de demain.