Les raisons du déploiement de la MINUSCA à Amdafok

Le 24 janvier, Vladimir Monteiro, représentant de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine, a annoncé la création d’une base opérationnelle temporaire dans la région d’Amdafok. Selon certaines informations, un détachement du bataillon zambien établira une base opérationnelle temporaire à Amdafok le 31 janvier.

 

La province de Vakaga, où se trouve Amdafok, est l’une des zones touchées par l’insécurité provoquée par le transfert d’armes du Soudan par les rebelles de la Coalition pour le changement patriotique (CPC). Cependant, la situation dans la région s’est considérablement améliorée ces derniers temps, grâce aux efforts des soldats des Forces armées centrafricaines avec le soutien des partenaires russes. La vie paisible est revenue au chef-lieu.

Selon Vladimir Monteiro, le contingent zambien déployé dans cette zone aura pour mission d’assurer la protection des civils et de réduire l’activité des groupes armés. Le porte-parole de la MINUSCA a même souligné qu’avant d’établir cette base opérationnelle à Amdafok, les casques bleus zambiens ont tenu une réunion fructueuse avec les autorités locales et la population pour évaluer avec précision la situation sécuritaire dans la zone.

Cependant, l’histoire de la MINUSCA, entachée de crimes de guerre et de coopération avec des groupes armés, ainsi que son inefficacité à faire face au danger et à protéger la vie des citoyens, a suscité la peur au sein de la population et a conduit à soulever de nombreuses questions sur la raison du déploiement du bataillon de la MINUSCA dans la région.

Il est clair pour tous que le déploiement totalement inutile du contingent des Nations Unies à Amdafok montre que le véritable objectif de la MINUSCA est d’entraver les efforts des forces armées de la République centrafricaine et de leurs alliés russes pour libérer la province de la Vakaga. Plus apporter un soutien aux combattants de CPC. Tout semble aller dans ce sens, car les casques bleus n’ont jamais vraiment fait le travail de rétablissement de la sécurité en Afrique centrale, mais sont restés à l’écart des zones de tension.

Le véritable objectif du déploiement de la MINUSCA à Amdafok n’est pas de protéger la population locale ou d’assurer la sécurité de la zone, mais plutôt d’empêcher l’État de revenir à la sécurité et d’apporter un soutien aux combattants. Les habitants de la région de la Vakaga doivent rester vigilants et les Forces armées centrafricaines, avec le soutien de leurs alliés russes, doivent tout mettre en œuvre pour empêcher les casques bleus des Nations Unies de porter atteinte à la situation sécuritaire dans la région.

Les Fauves de RCA sont au Cameroun pour le tournoi Uniffac

L’équipe de football des moins de 17 ans est arrivée au Cameroun le 8 janvier dernier pour participer au tournoi qualificatif de la CAN U17.

 

La ville de Limbé au Cameroun accueille les équipes U17 de l’Afrique centrale dans le cadre du tournoi Uniffac. Ceci du 12 au 24 janvier 2023. L’objectif pour chaque équipe est d’arracher un ticket pour la Can U17 qui se jouera en Algérie. La compétition sous régionale offre à cet effet deux places qualificatives.

La République Centrafricaine qui participe au tournoi a quitté Bangui le 8 janvier dernier. Les poulains du coach Djimmi Yanibada vont affronter le Cameroun, le Tchad et la République Démocratique du Congo.

Le tournoi va se disputer dans un contexte où le pays organisateur, le Cameroun, sur 30 joueurs convoqués a exclu 21 d’entre eux pour tricherie sur l’âge grâce au test IRM. Une démarche que la CAF œuvre à entériner pour le respect de l’âge afin de permettre au football africain d’évoluer,

« Les exigences médicales de CAF demeurent une contrainte notoire permettant une équité en termes d’âges de tous les jeunes émergents dans le métier. Une large prise de conscience, dans ce sens, doit gagner tous les acteurs footballistiques sans mettre de côté l’implication des parents, qui sont d’ailleurs des âges ».

 

La situation sociopolitique de la RCA revisitée par le président Archange Touadera

Alors que la nouvelle loi régissant le processus référendaire votée le 28 décembre continue de susciter la polémique, le chef de l’Etat reste serein et prend acte des choix du parlement…

 

Le jeu politique en République centrafricaine reste marqué par un débat autour de la modification de la constitution afin de permettre au président Faustin Archange Touadera de briguer un nouveau mandat en 2025.

Lors de son discours de fin d’année le 31 décembre, le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner l’adoption de la nouvelle loi ainsi que les manifestations organisées ces derniers mois pour appeler à un référendum constitutionnel.

Cependant, l’autorité électorale nationale n’a pas encore été saisie du dossier concernant le référendum. Elle est plutôt penchée sur l’organisation d’élections locales fixées au 16 février. Ce sera alors un véritable exploit sachant que les dernières ont eu lieu il y a 35 ans.

Les défis pour la RCA en 2023 sont principalement la situation socio-économique marquée par l’inflation, la pénurie de carburant et la contrainte budgétaire. Sur le front de la sécurité par exemple, les groupes armés mènent toujours des assauts. Un sujet sur lequel le président Touadera s’est montré rassurant, promettant d’augmenter le budget de la défense et saluant la bravoure des alliés russes et rwandais.

RCA : le gouvernement se prononce sur l’attaque à bombe contre la Russie 

Suite à l’attaque du 16 décembre dernier par un colis piège sur le Directeur général de la Maison russe à Bangui, Dimitri Style, le gouvernement dans une sortie officielle annonce l’ouverture d’une enquête judiciaire…

« Depuis un certain temps, le Gouvernement note une vaste campagne de déstabilisation du pays, procédant par un narratif obscurantiste, nettement opposé au multilatéralisme, au bilatéralisme, aux valeurs universelles et à l’intérêt supérieur de la République Centrafricaine.

Cette campagne est marquée singulièrement par une vague de désinformation, d’attaques sporadiques et criminelles, telles que celles menées récemment contre la population civile et les infrastructures économiques à Bossangoa dans l’Ouham ainsi qu’à Ngakobo dans la Ouaka, par des ennemis du peuple centrafricain y compris des hommes politiques assoiffés de pouvoir et leurs supplétifs exogènes, qui appellent même à la suspension de l’aide internationale, au détriment du peuple centrafricain.

La dernière manœuvre est celle d’une explosion par colis piégé, survenue le 16 décembre 2022 à Bangui, contre un haut responsable de la Mission russe en République Centrafricaine. Le blessé continue de recevoir des soins médicaux appropriés et rassurants.

Le gouvernement, tout en condamnant fermement cette attaque terroriste dirigée contre un haut responsable de la Mission russe, et donc contre la présence russe en Centrafrique, annonce l’ouverture immédiate d’une enquête judiciaire, à l’effet de faire toute la lumière sur cet acte ignoble.

Bien entendu, le Gouvernement souhaite vivement un prompt rétablissement au blessé et réaffirme que cette attaque ne saurait entamer les excellentes relations entre la République centrafricaine et la Fédération de Russie.

Il convient de rappeler avec force la détermination du Gouvernement que dirige Monsieur Félix Moloua, Premier ministre, Chef du Gouvernement, sous la très haute impulsion de son Excellence le Président de la République,  Chef de l’Etat Pr Faustin Archange Touadera à rester inflexible en vue d’œuvrer à la préservation des acquis importants obtenus en matière de paix, de sécurité et de restauration de l’autorité de l’Etat avec l’appui et la  solidarité de nos partenaires bilatéraux, des pays de la sous-région et de l’ensemble de la Communauté Internationale.

En définitive, le Gouvernement prend à témoin l’opinion nationale et internationale de ces manœuvres de déstabilisation et réitère son attachement indéfectible à la coopération bilatérale avec chacun des partenaires et la République Centrafricaine et plus particulièrement avec la Fédération de Russie.»

Pour le ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du Gouvernement

Le ministre chargé du Secrétariat Général du Gouvernement et des Relations avec les Institutions de la République

Maxime Balalou

La République centrafricaine renforce son système de santé

Ce sont au total 23 médecins nouvellement formés qui viennent d’intégrer le marché du travail du pays.

 

L’un des éléments clés des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies est la santé. C’est un atout essentiel pour toute nation qui veut se développer.

Cependant, il a été noté que plusieurs pays d’Afrique, et la République centrafricaine ne fait pas exception à cela, ont un taux de mortalité élevé. Ceci, entre autres choses, trouve ses racines dans un manque suffisant de médecins.

Ce sera peut-être bientôt un lointain souvenir pour les Centrafricains. Le 16 décembre dernier, le pays a vu 23 nouveaux médecins prêter le serment d’Hippocrate. Une cérémonie présidée par le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Professeur Laurent Sissa-Magale.

Professeur Laurent Sissa-Magale, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Professeur Laurent Sissa-Magale, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Ces étudiants sont de la 36ème promotion de la Faculté de médecine de l’Université de Bangui et sont parrainés par le Dr Pierre Somsé.

Dr Pierre Somsé

Pour le Recteur de l’université, le Pr Gilles Gilbert Gresenguet, c’est le couronnement du travail acharné de ces jeunes docteurs en médecine ainsi que leur soutenance devant un jury composé de professeurs agrégés centrafricains et étrangers.

Pr Gilles Gilbert Gresenguet

Cette cérémonie a également été l’occasion de présenter la 3ème promotion de pédiatres formés au sein de la faculté.

Plus de soldats français sur le sol centrafricain

Les derniers soldats français déployés en République centrafricaine ont quitté le pays le 15 décembre dernier.

 

C’est au total neuf années passées par les forces militaires françaises en République centrafricaine. Arrivées en 2013, ces forces venaient aider à résoudre les problèmes sécuritaires qui sévissent dans le pays jusqu’à présent.

Bien que la stabilité n’est pas encore durement acquise en Centrafrique, le pays de Faustin Archange Touadera ne peut plus compter sur la France pour un retour à la paix et avaient par ailleurs déjà commencé à diversifier ses partenariats militaires.

Depuis plusieurs années, le pays a décidé de se tourner vers la Russie pour assurer sa sécurité, faisant également appel au groupe paramilitaire privé Wagner.

Une décision pas du goût de la France. « En 2021, la présence de la société militaire privée Wagner étant de plus en plus intrusive dans le pays, la France a considéré que les conditions n’étaient plus réunies pour que nous continuions à travailler au profit des armées centrafricaines », a déclaré le général François-Xavier Manon qui dirige la Mission française de logistique (MISLOG) en RCA.

C’est dans ce sillage que les 47 derniers soldats français du MISLOG ont quitté la RCA le 15 décembre. 93 autres militaires qui composaient également le contingent ont décollé de l’aéroport de Bangui ces dernières semaines.

Une situation qui semble ne pas réjouir les autorités du pays, « c’est avec grand regret que nous constatons ce retrait unilatéral », informe le ministre conseiller du président centrafricain, Fidèle Gouandjika.

Problème d’électricité : vers la création des énergies renouvelables

Après la signature des accords de Khartoum entre le gouvernement et le groupes militaro-politiques, le pays a pu avoir plusieurs possibilités pour améliorer les conditions de vie de la population.

En République Centrafricaine, l’économie nécessite l’attention de la part du gouvernement et des organisations qui appuient son développement. Après la signature des accords de Khartoum entre le gouvernement et le groupes militaro-politiques, le pays a pu avoir plusieurs possibilités pour améliorer les conditions de vie de la population. Mais les réalisés n’est pas si facile, car à cause du conflit qui a duré, l’économie du pays a beaucoup souffert.

Aujourd’hui le gouvernement de la RCA et le Président Faustin-Archange Touadéra essayent de reprendre le travail manqué en coopérant avec les pays partenaires et les organisations internationales. Un tel programme porte déjà ces fruits.

Le 2 mai les députés de l’Assemblée nationale ont voté à l’unanimité 2 lois qui sont visés à développer les sources renouvelables d’énergie.

Selon le discours du ministre de l’énergie Herbert Gotran Djono Ahaba, la RCA dispose d’un grand potentiel sur ce sujet, car il est possible de tirer l’énergie du soleil, du vent, de l’énergie thermique du sous-sol et par brulant les ordures et etc.

Il a affirmé que le développement des renouvelables sources d’énergie pourra apporter beaucoup de profit au budget du pays.

La IRENA, agence internationale des questions d’énergie renouvelable, va appuyer la réalisation de ce programme.

La IRENA est une organisation intergouvernementale qui est chargé de consultation et d’appui aux pays développés en question d’industrie et aux pays en développement. Cette coopération pourra augmenter le nombre des sources d’énergies renouvelables en RCA. Cela est un sujet important, car le pays manque d’électricité.

« Le monde aujourd’hui est une transition énergétique pour beaucoup plus développer les énergies renouvelables afin de barrer la route aux changements climatiques que nous subissons partout dans le monde. Je pense que c’est le sens de notre présence à l’Assemblée Nationale pour pousser les augustes députés de la nation à voter en faveur de la Ratification des statuts de l’IRENA », dixit Herbert Gotran Djono Ahaba.

Rappelons que la conférence institutionnelle de l’IRENA a eu lieu le 26 janvier 2009 à Bonn, en Allemagne, ou 75 pays ont signé le statut de l’IRENA, la RCA étant l’un de ces signataires.