RCA : 15e pèlerinage marial de Ngukomba

Samedi 11 décembre, s’est déroulée, à 24 kilomètres de Bangui, la 15e édition du pèlerinage marial de Ngukomba en présence de plusieurs officiels.

 

Synodalité et dialogue interreligieux, tels étaient les maîtres-mots du pèlerinage marial de Ngukomba, à 24 kilomètres de Bangui, cette année. « Ce pèlerinage s’est parfaitement arrimé à la synodalité que le Seigneur nous invite à vivre en cette année liturgique », a d’ailleurs fait remarquer le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, dans son homélie à l’occasion de la messe solennelle du pèlerinage, samedi 11 décembre. Celle-ci s’est déroulée, comme d’habitude en présence plusieurs personnalités politiques et administratives du pays et a réuni plusieurs milliers de personnes venues vénérer La Vierge Marie, Notre Dame de l’Immaculée conception.

Dialogue interreligieux

La veille de cette messe solennelle, vendredi 10 décembre, le pasteur Simplice Nicolas Singa Gbazia, président de l’Alliance des évangéliques de Centrafrique (AEC) et l’imam Abdoulaye Ouasselegue ont été invités à s’adresser aux milliers de pèlerins catholiques. Ils ont respectivement donné des enseignements sur les disciples d’Emmaüs et sur la Vierge Marie dans le Coran. Le même jour, s’est déroulé un concert œcuménique réunissant des artistes chrétiens et protestants. « Dans les enseignements, des voix nouvelles appartenant à d’autres confessions religieuses, ont affermi notre écoute du message du salut, note l’archevêque de Bangui dans son homélie. Ce fut si édifiant ! Lors du concert, en priant, chantant et dansant avec ferveur aux pas de l’autre qui ne prie ni ne chante comme nous, nous avons exulté et acclamé le Seigneur comme le souhaite le psaume de la messe de ce jour (cf. Ps 97, 6b) ».

Synodalité

Insistant toujours sur la synodalité, le cardinal Nzapalainga a souligné l’importance le dialogue et l’écoute dans la construction de la cohésion sociale. « Notre société en marche vers le dialogue devrait, elle aussi, s’inspirer du geste du Créateur, a-t-il souligné. Et de poser une série de questionnements : Quelle société voulons-nous construire ? Quel lendemain souhaitons-nous faire germer ? »

À ses yeux, « Marcher ensemble ne détruit pas nos différences mais suppose acceptation et respect de l’autre. » « Nous marchons vers un objectif, a-t-il précisé. Nous ne pourrons bâtir un avenir meilleur qu’en marchant ensemble, en rêvant ensemble, en définissant des objectifs communs ».