FMI-Banque Mondiale: André Wameso porte la voix de la RDC aux Assemblées annuelles

Washington— Sous les dorures sobres des salles de conférence du siège du Fonds monétaire international (FMI), André Wameso, gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), prend part depuis le 13 octobre aux Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Ces rencontres, qui réunissent chefs d’État, ministres, gouverneurs de banques centrales et représentants de la société civile, visent à dresser un diagnostic lucide des défis économiques mondiaux et à proposer des pistes de coopération renforcée.

Les échanges, nourris par l’ombre persistante des crises successives, ont mis en lumière une série de constats :

  • la montée des drames humanitaires liés à la fragilité et aux conflits ;

  • la nécessité de consolider le lien entre paix et développement ;

  • le rôle central des politiques intérieures pour contenir l’inflation ;

  • et l’alourdissement du fardeau de la dette, qui menace la croissance à long terme.

Le G24 plaide pour une solidarité internationale accrue

Lors de la 114ᵉ réunion du Groupe des 24 (G24), dont la RDC est membre actif, les participants ont adopté une série de recommandations ambitieuses. L’objectif : soutenir les pays vulnérables, assainir la gestion de la dette et préserver l’indépendance des banques centrales.
Les membres ont notamment exhorté la communauté internationale à maintenir son engagement envers les États fragiles ou touchés par des conflits, et à honorer leurs promesses d’aide pour faciliter reconstruction et développement durable.

Le communiqué final souligne que les tensions commerciales mondiales et les incertitudes géopolitiques pèsent lourdement sur les pays émergents et en développement (PEPD). La baisse des exportations, la diminution des devises et la volatilité des marchés accentuent la vulnérabilité de leurs économies. « La croissance reste bridée, et les perspectives demeurent trop faibles pour effacer les séquelles laissées par la succession des chocs », avertit le rapport.

Renforcer les institutions, préserver l’indépendance monétaire

Les représentants du G24 ont insisté sur la nécessité de préserver l’indépendance des banques centrales, condition indispensable pour garantir la crédibilité de la politique monétaire. Ils appellent à rationaliser les dépenses publiques, à renforcer la transparence de la dette et à promouvoir des réformes structurelles favorisant la croissance portée par le secteur privé.

Les délégués ont également recommandé la création de mécanismes de financement concessionnels et la mise en œuvre de réformes globales sur la viabilité des finances publiques. Ces efforts, estiment-ils, doivent aller de pair avec un renouveau de la coopération internationale, afin de rétablir un environnement commercial stable, transparent et propice au développement durable.

Créé en 1971 par le Groupe des 77, le G24 permet aux pays en développement de coordonner leurs positions face aux grandes puissances économiques. Ses réunions, traditionnellement organisées avant celles du FMI, offrent un espace stratégique pour faire entendre la voix du Sud global dans les décisions financières internationales.

RDC et FMI : la diplomatie financière porte ses fruits

Le ministre des Finances a obtenu un nouveau décaissement du FMI après la revue du programme de crédit, récompensant les progrès de la RDC en matière de réformes structurelles et de stabilité économique.

WASHINGTON – La diplomatie financière congolaise a marqué un point ce jeudi 16 octobre 2025. Au siège du Fonds monétaire international (FMI), le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a achevé avec succès la deuxième revue du programme de Facilité Élargie de Crédit (FEC). Ce résultat ouvre la voie à un nouveau décaissement en faveur de la République démocratique du Congo.

Des réformes saluées et une économie en progrès

Lors de son entretien avec Abebe Aemro Selassie, directeur du Département Afrique du FMI, le ministre a souligné les performances économiques du pays. La croissance reste soutenue, tandis que l’inflation a reculé à 7,7 %, contre 23,8 % en décembre 2023. Ces résultats confirment la solidité de la politique économique menée par le gouvernement congolais.

Sous l’impulsion du président Félix-Antoine Tshisekedi, le gouvernement poursuit ses réformes structurelles. Celles-ci reposent sur trois priorités : la transparence, la rigueur budgétaire et la mobilisation accrue des recettes internes.

De plus, le directeur du Département Afrique du FMI a salué la gouvernance financière du gouvernement congolais. Il a toutefois encouragé Kinshasa à maintenir la discipline budgétaire et à renforcer la coordination entre les politiques budgétaires et monétaires.

Par ailleurs, le ministre Doudou Fwamba a réaffirmé la volonté du gouvernement de préserver la stabilité macroéconomique et de consolider les acquis obtenus grâce au partenariat avec le FMI. Cette collaboration vise un objectif clair : améliorer durablement les conditions de vie de la population.

Cette rencontre, organisée en marge des Assemblées annuelles du FMI, confirme le retour en force de la RDC sur la scène financière internationale. Le nouveau décaissement attendu renforcera les réserves de change du pays et soutiendra les programmes de développement en cours, témoignant de la crédibilité retrouvée de l’économie congolaise.

Judith Suminwa clôt sa tournée américaine sur une note économique

La Première ministre congolaise a conclu sa visite officielle par des rencontres ciblées avec des investisseurs et des think tanks, capitalisant sur le succès du premier Forum économique bilatéral.

WASHINGTON – Jeudi 16 octobre 2025, Judith Suminwa Tuluka a achevé sa mission diplomatique et économique aux États-Unis par une série d’engagements stratégiques. Après avoir représenté le président Félix Tshisekedi au premier Forum économique et d’investissement RDC–USA, la cheffe du gouvernement a enchaîné les échanges avec des investisseurs, des groupes de réflexion influents et des médias internationaux. Par cette démarche, elle a réaffirmé sa volonté d’ouvrir la RDC à des partenariats économiques durables et transparents.

Des partenariats concrets et un plaidoyer d’influence

Parmi les moments forts de cette dernière journée figurait une séance de travail avec Rendeavour, le développeur de la zone économique spéciale de Kiswishi (SEZ), située dans le Haut-Katanga. Ce projet privé, premier du genre en RDC, illustre la stratégie nationale de diversification économique. Avec son usine Pepsi déjà en activité et ses pôles industriels, commerciaux et résidentiels, Kiswishi se veut une vitrine du renouveau congolais. Judith Suminwa a salué cette réussite et réaffirmé le soutien total de son gouvernement à ces initiatives porteuses de transformation.

Par ailleurs, la Première ministre a rencontré une délégation de l’Atlantic Council, dirigée par Rama Yade. Les discussions ont porté sur le renforcement du dialogue politique entre Kinshasa et Washington et sur l’accompagnement des réformes économiques en cours. Les représentants du think tank ont salué la clarté et la cohérence de la vision portée par la cheffe du gouvernement.

En outre, Judith Suminwa a échangé avec le Réseau des Femmes Leadership Congolaises – USA (CWLN-USA). Elle a souligné le rôle essentiel de la diaspora dans le développement du pays, particulièrement dans les secteurs de la santé, de la finance et de la technologie. Ces femmes ont présenté leurs projets en faveur de l’autonomisation économique et de l’éducation des jeunes filles.

Enfin, pour amplifier le message de son gouvernement, la Première ministre a accordé plusieurs interviews à Reuters, Politico et au Washington Examiner. Elle y a défendu les efforts de la RDC pour consolider la paix, attirer les investissements et renforcer sa crédibilité économique.

Cette tournée américaine, la première du genre pour une Première ministre congolaise, symbolise une nouvelle étape dans la diplomatie économique du pays. En passant des déclarations d’intention à des partenariats concrets, Judith Suminwa positionne la RDC comme un acteur africain ambitieux, prêt à construire des alliances solides et équitables.

la RDC signe un accord énergétique de 1,5 milliard $ avec Hydro-Link

Sous les lumières de Washington, la République Démocratique du Congo (RDC) vient de franchir une étape déterminante dans la modernisation de son secteur énergétique. En marge du Forum économique USA–RDC, le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Aimé Sakombi Molendo, a signé ce mardi un protocole d’accord d’une valeur de 1,5 milliard de dollars avec la société américaine Hydro-Link.

Ce partenariat, centré sur la construction d’une ligne de transport d’électricité reliant l’Angola à la RDC, ambitionne de réduire le déficit énergétique national et d’alimenter durablement les zones minières et industrielles du pays. Une infrastructure stratégique qui s’inscrit dans la vision du gouvernement congolais d’ériger l’énergie en moteur de développement.

Hydro-Link, un partenaire américain au cœur du redressement énergétique

« Ce partenariat s’inscrit dans la dynamique du Programme d’Actions du Gouvernement, notamment son pilier 5, visant à améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité pour tous », a déclaré le ministre Aimé Sakombi Molendo lors de la cérémonie.

Pour Hydro-Link, spécialiste américain des infrastructures énergétiques en Afrique, ce projet marque une collaboration de long terme avec Kinshasa. L’entreprise apportera à la fois son expertise technique et son appui financier pour concrétiser ce chantier prioritaire.

Selon les premières estimations, les travaux de construction devraient démarrer au premier semestre 2026, une fois les études de faisabilité et les procédures réglementaires achevées.

Une alliance stratégique entre Washington et Kinshasa

Cet accord énergétique USA-RDC illustre le renforcement du partenariat économique entre les États-Unis et la République Démocratique du Congo, fondé sur des investissements durables et le développement d’infrastructures stratégiques.

Le Forum économique USA–RDC, qui réunit dirigeants politiques, investisseurs et chefs d’entreprise des deux pays, vise à bâtir des ponts économiques solides dans les secteurs de l’énergie, des mines, de l’agriculture et du numérique.

En misant sur la proximité énergétique de l’Angola et sur la technologie américaine, la RDC espère sécuriser son approvisionnement électrique, soutenir la croissance industrielle et accélérer son intégration régionale.

Un pas vers la transformation énergétique de la RDC

Avec cet accord énergétique USA-RDC, Kinshasa envoie un signal fort : celui d’un pays décidé à transformer ses ressources en puissance économique. En connectant ses ambitions à la technologie américaine et à l’énergie angolaise, la RDC choisit la voie d’une coopération pragmatique et durable, où le courant du progrès semble enfin prêt à circuler.

RDC-USA : le grand séduction économique à Washington

Washington accueille mardi l’ouverture du Forum économique et des investissements entre la République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis. La cérémonie a réuni plusieurs personnalités politiques et économiques des deux pays, dont la Première ministre congolaise Judith Suminwa, qui représente le président Félix Tshisekedi, accompagnée de huit ministres.

Jonathan Pratt, sous-secrétaire d’État américain par intérim aux Affaires africaines, était également présent avec une importante délégation d’officiels et d’investisseurs américains. Ce forum de deux jours vise à explorer les opportunités d’investissement en RDC et à soutenir la diversification de son économie.

Pour Joe Dumbi Kabangu, conseiller spécial du président Tshisekedi, la RDC est “de retour” sur la scène économique internationale. Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur, a décrit le pays comme une “République des affaires, République des opportunités, République des milliards cachés”, soulignant les efforts menés dans le cadre du Code des investissements pour améliorer le climat des affaires. L’Agence nationale des investissements (Anapi) facilite désormais la création d’entreprises en moins de 24 heures, ouvrant la porte aux investisseurs internationaux.

Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a lancé un vibrant appel aux investisseurs : “Avoir vos investissements en RDC, c’est être connecté à toute l’Afrique centrale, orientale et australe. La RDC est la destination du XXIe siècle pour ceux qui veulent croître et prospérer.”

La Première ministre Judith Suminwa a rappelé les réformes profondes engagées pour créer un cadre économique transparent, compétitif et propice à l’investissement, favorisant la création d’emplois et consolidant la confiance entre l’État et les acteurs économiques.

Jonathan Pratt a également souligné l’importance stratégique de la RDC pour les États-Unis, en particulier la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement en minerais critiques. Il a évoqué des partenariats bilatéraux bénéfiques, notamment autour du corridor de Lobito, pour soutenir le développement économique régional

Quand les cambistes prennent le pas : la BCC sonne l’alarme sur le marché des devises

KINSHASA – Le coup de semonce est tombé. Dans un avis public signé par son Premier Vice-Gouverneur, Dieudonné Fikiri Alimasi, la Banque Centrale du Congo (BCC) déclare la guerre aux pratiques spéculatives qui déstabilisent le marché des changes. Alors que le franc congolais connaît une embellie face au dollar, certains cambistes persistent à afficher des taux « déconnectés de la réalité », creusant un écart abyssal entre le cours officiel et le marché parallèle.

Le constat est sans appel : pendant qu’un dollar s’échange à 2 275 francs congolais selon le taux indicatif de la BCC, le marché parallèle, lui, propose des taux oscillant entre 1 700 et 1 800 FC. Une différence qui permet à certains opérateurs de réaliser des bénéfices jugés « indécents » – jusqu’à 50 000 FC sur un simple billet de 100 dollars.

La BCC passe à l’offensive

Face à ces dérives, la Banque Centrale rappelle l’existence de l’instruction administrative n°007, qui encadre strictement les opérations de change manuel. Ce texte interdit notamment l’affichage des taux à l’extérieur des bureaux de change, une pratique accusée d’alimenter la spéculation « sur la voie publique ».

Mais cette fois, l’avertissement s’accompagne d’une menace concrète : la BCC annonce le « déploiement imminent de ses services de contrôle » et promet des sanctions pouvant aller « jusqu’au retrait de l’agrément » pour les contrevenants. Après la phase de sensibilisation en mai 2024, place désormais à la répression.

La police en première ligne

En appui à cette offensive, la Police nationale congolaise intensifie ses opérations sur le terrain. Objectif : traquer les « cambistes récalcitrants » qui refusent d’appliquer le taux officiel. Le gouvernement envisagerait même de déployer des agents « apparents et non apparents » pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « braquage des citoyens ».

Cette mobilisation des forces de l’ordre témoigne de la détermination des autorités à assainir un marché des changes où la confusion règne en maître. Les pratiques spéculatives ne perturbent pas seulement l’économie ; elles entretiennent un climat de défiance préjudiciable à la stabilité monétaire.

Un enjeu de souveraineté économique

Derrière cette bataille technique se cache un enjeu plus fondamental : la capacité de l’État à imposer sa souveraineté monétaire. La BCC l’affirme sans détour : elle veut « garantir la stabilité et la transparence » d’un marché essentiel à l’économie congolaise.

La population est invitée à jouer son rôle en effectuant ses opérations de change uniquement auprès des institutions agréées, dont la liste est disponible sur le site de la Banque Centrale. Un réflexe citoyen qui pourrait contribuer à assécher le marché parallèle.

Alors que le franc congolais montre des signes de fermeté, les autorités entendent bien profiter de cette dynamique pour reprendre le contrôle d’un marché trop longtemps laissé à lui-même. La guerre des changes ne fait que commencer.

La recette inédite du gouvernement pour opérer la métamorphose économique

KINSHASA – La République Démocratique du Congo entre dans une ère de transformation radicale. Ce mercredi, lors de la 10ᵉ édition de l’Expo Béton, le ministre d’État Guylain Nyembo a dévoilé la feuille de route gouvernementale pour reconstruire le pays autour d’un investissement pharaonique de 100 milliards de dollars. Un projet placé sous le signe de l’audace et de la planification rigoureuse.

Une vision articulée autour de 6 piliers stratégiques

Face à un parterre de décideurs et sous le haut patronage de la Première ministre Judith Suminwa, représentante personnelle du président Félix Tshisekedi, le ministre a présenté une approche structurée et inclusive :

  • Valorisation du capital humain : Former et impliquer les Congolais dans la reconstruction nationale

  • Projets structurants : Mise en œuvre ambitieuse du PDL-145T, un programme de développement local aux impacts nationaux

  • Bonne gouvernance : Transparence et efficacité comme leviers de confiance

  • Rationalisation des investissements publics : Optimiser chaque dollar investi

  • Attractivité économique : Faire de la RDC une destination privilégiée pour les investisseurs

  • Coordination de l’aide extérieure : Mettre la coopération internationale au service des priorités congolaises

Une RDC qui « n’avance pas en se plaignant, mais avec détermination »

« La RDC ne se plaint pas ; elle avance avec résilience, détermination et dignité sur la voie de son développement », a affirmé Guylain Nyembo, résumant l’état d’esprit qui anime le gouvernement.

Pour lui, le pays doit désormais miser sur un leadership économique fort et une synergie public-privé pour transformer son immense potentiel en richesses tangibles et durables.

Alors que l’Expo Béton consacre son édition anniversaire à cette ambition nationale, un message fort est envoyé aux partenaires techniques et financiers : la RDC a choisi de reprendre en main son destin, avec une vision claire, des projets concrets et une détermination sans faille. La reconstruction ne sera pas qu’une affaire de béton, mais bien une métamorphose humaine, économique et institutionnelle.

Judith Suminwa dévoile un plan de 100 milliards $ pour « rebâtir le pays »

KINSHASA – La Première ministre Judith Suminwa a frappé fort. Ce mercredi, elle a annoncé un plan d’investissement de 100 milliards de dollars américains pour transformer en profondeur les infrastructures de la République Démocratique du Congo. Cette annonce a marqué l’ouverture de la 10e édition du Salon Expo Béton, un événement désormais incontournable pour le secteur du bâtiment et des travaux publics.

Devant un public de professionnels et de décideurs réunis au Centre culturel de Kinshasa, la cheffe du gouvernement a appelé à l’unité et à l’action. « Le thème de cette édition — Catalyser une transformation audacieuse pour le XXIe siècle — n’est pas une incantation. C’est un cadre mobilisateur, un contrat collectif et un devoir de résultat », a-t-elle affirmé.

Judith Suminwa a dessiné les grandes lignes d’une vision modernisatrice : infrastructures durables, développement urbain, corridors économiques et zones économiques spéciales.

Expo Béton, vitrine d’une nouvelle ambition congolaise

Le président d’Expo Béton, Jean Bamanisa, a salué la « maturité » de cet événement devenu « une institution incontournable du secteur de la construction ». Selon lui, la RDC entre dans une phase où elle veut passer « des paroles aux actes » en matière de développement.

L’idée de ce projet pharaonique avait été soumise au président Félix Tshisekedi dès le mois de mai. « Nous étions convaincus que la RDC ne s’éterniserait pas dans les conflits. Sous son leadership, le pays aspire désormais à un développement concret », a déclaré Bamanisa.

Le plan, estimé à 100 milliards de dollars, repose sur quatre axes majeurs :

  • Le développement des villes et des corridors économiques ;

  • La création de zones économiques spéciales ;

  • La modernisation des réseaux de transport ;

  • La construction d’infrastructures durables et résilientes.

Malgré les tensions persistantes à l’Est, le gouvernement congolais veut envoyer un message clair : le Congo choisit la croissance et la reconstruction. Expo Béton devient ainsi le symbole d’un pays qui croit à sa renaissance et mise sur ses propres ressources pour bâtir l’avenir.

l’État et le patronat ouvrent un dialogue inédit sur la fiscalité

Ce mercredi 1er octobre 2025, Kinshasa a été le théâtre d’une rencontre que beaucoup attendaient. Dans une salle où résonnaient les enjeux de croissance et de réformes, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a présidé la toute première réunion officielle du Cadre d’échanges entre son portefeuille et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).

Ce nouvel espace permanent de dialogue se veut un lieu de co-construction : analyser les obstacles fiscaux, parafiscaux et douaniers qui pèsent sur les affaires en République démocratique du Congo, et surtout y apporter des solutions concrètes.

Vers une fiscalité plus transparente et équitable

Face aux représentants de la FEC, principale organisation patronale du pays, l’argentier national a rappelé la volonté du gouvernement de travailler « en synergie » avec les forces vives de l’économie. L’objectif : faciliter la compréhension et la mise en œuvre des réformes fiscales en cours, mais aussi les aligner sur la vision stratégique du président Félix Tshisekedi et le programme d’action 2024-2028 de la Première ministre Judith Suminwa.

Pour donner corps à cette ambition, Doudou Fwamba a annoncé la création prochaine d’une Commission nationale de médiation fiscale. Ce mécanisme aura pour mission d’instaurer un dialogue plus apaisé entre l’État et les contribuables, prévenir les litiges et favoriser un climat de confiance et de transparence.

Un Forum national attendu d’ici fin 2025

L’horizon est déjà tracé. Avant la fin de l’année, un Forum national sur la politique fiscale réunira toutes les parties prenantes. Il sera, selon le ministre, une étape « décisive » après les assises sur la réforme du système fiscal et la lutte contre le coulage des recettes publiques.

« Ce forum procédera à une évaluation sans complaisance de notre système fiscal, identifiera ses forces et ses faiblesses, et définira un chronogramme précis pour bâtir un système plus performant et équitable », a-t-il martelé. Des ateliers préparatoires viendront nourrir ce rendez-vous pour garantir que des solutions concrètes, réalistes et partagées en sortent.

Un partenariat appelé à durer

Au-delà des annonces, le ton de la rencontre a donné le cap : instaurer une concertation régulière et constructive entre le ministère des Finances et la FEC. Une dynamique qui, si elle se confirme, pourrait devenir l’un des leviers essentiels de l’amélioration durable du climat des affaires en RDC.

Doudou Fwamba annonce une croissance au-delà des prévisions malgré l’austérité

Ce lundi 26 septembre 2025, l’antenne de Top Congo FM s’est faite le théâtre d’une déclaration forte. Invité de la chaîne Top Congo FM, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a levé le voile sur l’état réel des finances publiques. À rebours des inquiétudes, il a affirmé avec assurance que l’économie congolaise demeure « stable et robuste ».

Mieux encore, le pays enregistre un taux de croissance de 6,5 % pour l’année 2024, contre 6 % initialement projetés dans le budget. « Notre priorité reste claire : plus d’emplois, plus de pouvoir d’achat », a insisté le ministre, dans une formule à la fois simple et percutante.

Des sacrifices budgétaires pour des résultats palpables

Mais cette performance ne s’est pas obtenue sans rigueur. Depuis le début de l’année, le gouvernement a imposé un resserrement de la politique budgétaire et monétaire. La mesure la plus emblématique reste la réduction de 30 % des dépenses liées au train de vie des institutions, y compris la présidence.

Conséquence immédiate : le Trésor public encaisse désormais plus de 15 millions de dollars américains chaque mois, soit près de 180 millions USD par an. Une épargne substantielle qui témoigne d’un changement de cap dans la gestion des finances de l’État.

Entre stabilité macroéconomique et défis quotidiens

« Le cadre macroéconomique est désormais stable, malgré un déficit estimé à 1 000 milliards de francs congolais », a poursuivi Doudou Fwamba. En comparaison avec la moyenne subsaharienne, l’économie congolaise se révèle plus résiliente, preuve d’un socle solide.

Reste à savoir comment ces chiffres flatteurs pourront transformer le quotidien des Congolais. Car si les indicateurs sont au vert, la population attend que cette croissance se traduise par des emplois décents, un pouvoir d’achat renforcé et une amélioration concrète de la vie de tous les jours.

UBA à l’ONU : le livre blanc qui veut réinventer l’avenir de l’Afrique

New York, septembre 2025 – Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, une institution bancaire africaine s’apprête à faire entendre sa voix. United Bank for Africa (UBA) Plc réunit dirigeants mondiaux et investisseurs lors de la 80e Assemblée Générale des Nations Unies pour présenter une vision audacieuse : faire du continent le moteur de la prospérité mondiale de demain.

Une feuille de route pour l’Afrique de demain

Le moment clé de cet événement sera le lancement d’un livre blanc novateur intitulé : « Miser sur l’avenir de l’Afrique : Mobiliser le capital et les partenariats pour une croissance durable ». Ce document, une première pour une institution financière africaine à l’UNGA, propose des stratégies concrètes pour libérer le potentiel économique du continent.

Le document met en avant cinq piliers essentiels :

  • Le développement du commerce intra-africain

  • Le financement des infrastructures critiques

  • L’innovation numérique et la fintech

  • Le financement climatique et la transition énergétique

  • La croissance inclusive et la création d’emplois

UBA, ambassadeur du privé africain

Sous l’impulsion de son président Tony Elumelu, UBA s’est imposé comme un acteur majeur des discussions sur l’investissement en Afrique. « Ces conversations déboucheront sur des décisions réalisables et concrètes », assure le businessman nigérian, dont la fondation promeut l’entrepreneuriat depuis des années.

Le directeur général du groupe, Oliver Alawuba, insiste sur l’urgence de l’action : « Davantage d’entreprises doivent démontrer leur engagement envers le développement du continent through des actions concrètes ». Un plaidoyer qui résonne particulièrement alors que l’Afrique cherche sa place dans la nouvelle architecture économique mondiale.

Au-delà du symbole, des engagements concrets

Présente dans 20 pays africains et employant 25 000 personnes, UBA incarne cette Afrique qui se prend en main. La banque entend profiter de sa plateforme new-yorkaise pour transformer le discours sur l’Afrique – passant d’un continent bénéficiaire d’aide à un partenaire incontournable.

Les activités prévues lors de l’UNGA incluent une table ronde du Business Council for International Understanding et la réception annuelle de UBA. Autant d’occasions de networking stratégique entre décideurs africains et investisseurs internationaux.

Alors que les projecteurs se braquent sur New York, UBA porte une ambition simple mais révolutionnaire : que l’Afrique cesse d’être perçue comme un problème à résoudre, mais comme la solution aux défis économiques de demain. Reste à voir si la communauté internationale sera à l’écoute de ce nouveau narratif.

Budget 2026 : Suminwa Tuluka dépose un projet de loi ambitieux de 20,3 milliards USD

Kinshasa, le 15 septembre – Dans un geste protocolaire chargé de symbolisme, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a franchi les portes de l’Assemblée nationale ce lundi. Objectif : déposer le projet de loi de finances 2026, un budget ambitieux de 20,3 milliards USD qui dessine les priorités du gouvernement pour l’année à venir.

Une équipe gouvernementale au complet pour un moment historique

Accompagnée d’un impressionnant cortège ministériel, la cheffe du gouvernement a remis les documents au président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. À ses côtés, les principaux artisans de ce budget : le Vice-premier ministre Adolph Muzito (Budget), le ministre des Finances Doudou Fwamba, et le ministre des Relations avec le Parlement Guy Loando. Une démonstration de force qui souligne l’importance accordée à ce moment constitutionnel.

Le budget 2026, en hausse de 16,4% par rapport à 2025, s’inscrit dans une vision à moyen terme. « Il s’agit de doubler les recettes courantes d’ici 2028 », explique un conseiller du gouvernement, tandis que le financement de la reconstruction de l’Est du pays reste une priorité absolue.

Les six piliers de la croissance congolaise

La structure du budget révèle les choix stratégiques de l’exécutif. Six secteurs prioritaires se partagent l’enveloppe :

  • La sécurité, dans un contexte de tensions persistantes

  • L’agriculture, pour assurer l’autosuffisance alimentaire

  • Les infrastructures, colonne vertébrale du développement

  • L’énergie, moteur de l’industrialisation

  • L’éducation, investissement dans le capital humain

  • La fonction publique, garant de l’État providence

« Ce budget est équilibré et réaliste », assure le ministre des Finances, Doudou Fwamba. « Il traduit notre engagement à transformer l’économie congolaise ».

Transparence et redevabilité : la reddition des comptes 2024

Dans le même temps, le gouvernement a présenté la reddition des comptes de l’exercice 2024. Avec un taux de réalisation de 79,97%, ce document témoigne des efforts de transparence revendiqués par l’exécutif. « Nous tenons nos engagements en matière de bonne gouvernance », affirme la Première ministre.

Ce double dépôt – budget futur et comptes passés – illustre la méthode Suminwa : allier ambition économique et rigueur managériale. Une approche qui pourrait rassurer les partenaires techniques et financiers du pays.

Alors que le projet de loi va maintenant être examiné par les députés, le gouvernement espère une adoption rapide. Reste à voir comment l’opposition et la société civile accueilleront ces orientations budgétaires, dans un contexte social encore tendu. Le budget 2026 sera-t-il le levier tant attendu de l’émergence congolaise ?.

21 milliards USD : la RDC ouvre une nouvelle ère économique avec le Qatar

 Le mardi 2 septembre 2025 restera sans doute gravé dans l’histoire économique de la République Démocratique du Congo. Dans le cadre feutré d’une salle de conférence où se mêlaient costumes sombres et tenues traditionnelles, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka accueillait Son Altesse Sheikh Mansour Bin Jabor Bin Jasim Al Thani, à la tête de la délégation d’Al Mansour Holding.

Leur poignée de main, ferme et symbolique, scellait bien plus qu’une simple coopération : une lettre d’intention engageant un investissement stratégique de 21 milliards de dollars américains — du jamais vu dans les annales des partenariats économiques de la RDC.

Neuf secteurs clés, une vision transformative

L’accord, qualifié de « gagnant-gagnant » par les deux parties, couvre un spectre économique d’une ampleur remarquable : agriculture, mines, hydrocarbures, infrastructures, santé, éducation, finances, cybersécurité et environnement. Osons l’affirmer : cette diversification stratégique représente une avancée majeure vers l’émancipation économique tant promise depuis des décennies.

Huit protocoles d’accord (MoU) sont déjà en cours de finalisation, confirmant la volonté d’ancrer rapidement ces investissements dans le réel — des champs agricoles aux data centers, des hôpitaux aux écoles, des mines aux routes.

Une ouverture assumée, un pari sur l’avenir

Devant un parterre de ministres, d’experts et de représentants diplomatiques, la Première ministre Suminwa a salué une initiative « illustrant pleinement la politique d’ouverture du gouvernement aux investissements privés ». Dans son discours, elle a insisté sur le caractère structurant de ce partenariat, « gage de diversification économique, de création d’emplois et de développement durable ».

Du côté qatari, le Sheikh Mansour a exprimé sa « confiance dans le potentiel de la RDC et la vision de son gouvernement », soulignant les opportunités mutuelles que représente ce rapprochement historique.

Présumons que derrière les signatures et les discours officiels se joue une recomposition géoéconomique majeure. La RDC, souvent perçue comme une terre de risques, s’affiche désormais comme un bassin d’opportunités — capable d’attirer les géants mondiaux de l’investissement.

Reste à traduire ces engagements en réalisations tangibles. Nul doute que la population congolaise suivra avec une attention particulière la concrétisation de ces promesses qui pourraient, enfin, inaugurer une ère de prospérité partagée.

Kinshasa veut lever 40 millions USD sur le marché local

Le gouvernement congolais, à travers le ministère des Finances, annonce une émission de bons du Trésor en RDC pour un montant de 40 millions de dollars, prévue ce 8 juillet 2025. Cette opération vise à financer les besoins budgétaires de l’État tout en réduisant la dépendance aux financements extérieurs.

Les bons, émis pour une maturité de trois mois, arriveront à échéance le 7 octobre 2025. Les investisseurs locaux sont invités à soumettre leurs offres le jour même auprès de la Banque Centrale du Congo (BCC), qui supervisera l’opération.

Objectif : renforcer l’ancrage local de la dette publique

En misant sur les bons du Trésor en RDC, le gouvernement cherche à mobiliser l’épargne intérieure et à diversifier ses sources de financement. Cette stratégie s’inscrit dans une dynamique de souveraineté économique. En effet, les autorités veulent limiter les emprunts extérieurs et stimuler la confiance dans le marché financier national.

Toutefois, aucune précision n’a encore été donnée sur le taux d’intérêt, ce qui suscite des interrogations parmi les analystes et investisseurs.

Un test pour la stabilité financière de la RDC

Le recours aux bons du Trésor en RDC reflète les efforts du gouvernement pour faire face à d’importants défis économiques, malgré un pays riche en ressources naturelles. Si cette levée de fonds réussit, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres opérations similaires et renforcer la confiance des investisseurs dans les capacités de financement local de l’État.

En résumé, cette initiative représente un test stratégique pour la gestion de la dette publique congolaise et la solidité de son marché financier.

Le FMI débloque 261 millions $ pour soutenir la stabilité économique en RDC

Le Fonds monétaire international (FMI) a validé, le 2 juillet 2025, la première revue du programme de la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la République Démocratique du Congo. Cette approbation s’est accompagnée d’un décaissement immédiat de 261,9 millions de dollars, destiné à soutenir les équilibres macroéconomiques et à élargir les marges budgétaires de l’État.

Ce geste fort du FMI intervient dans un contexte géopolitique tendu à l’Est du pays, mais témoigne d’une confiance renouvelée dans la trajectoire économique congolaise.

Résilience économique et réformes en marche

Malgré les défis sécuritaires, les indicateurs macroéconomiques restent positifs :

  • Une croissance soutenue à 6,5 %,

  • Une inflation en recul,

  • Un taux de change globalement stable.

Ces résultats reflètent l’effet cumulé des réformes structurelles : gouvernance budgétaire renforcée, amélioration de la mobilisation des recettes et gestion plus transparente des finances publiques.

Le FMI RDC souligne que ces performances sont porteuses d’espoir, mais nécessitent une consolidation à travers des politiques prudentes et ciblées.

Un levier pour les investissements publics et la confiance des marchés

Ce soutien financier du FMI crée de l’espace pour accélérer les investissements dans les infrastructures, les services sociaux de base et la modernisation de l’administration. Il constitue aussi un signal fort pour les investisseurs internationaux, renforçant la crédibilité de la RDC sur les marchés financiers.

À court terme, les autorités congolaises doivent capitaliser sur cet élan pour ancrer la stabilité économique dans la durée et en faire un véritable moteur de développement inclusif.

RDC Italie un partenariat stratégique renforcé au sommet du plan Mattei

Ce vendredi 20 juin 2025, la Première Ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a représenté la RDC au sommet du Plan Mattei pour l’Afrique et Global Gateway, à Rome. Coprésidé par Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, et Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, ce sommet de haut niveau visait à renforcer la coopération entre l’Europe et l’Afrique. La RDC a saisi cette tribune pour réaffirmer son engagement à nouer des partenariats solides, notamment avec l’Italie.

Judith Suminwa a mis en lumière les richesses naturelles de la RDC, notamment le cuivre et le cobalt, essentiels à la transition énergétique mondiale. Elle a appelé à une collaboration plus équitable dans la chaîne de valeur, invitant l’Italie à investir dans la transformation locale. Ce message s’inscrit dans une stratégie globale visant à faire de la RDC un acteur clé du développement durable.

Des projets concrets pour relier l’afrique centrale à l’europe

La Première Ministre a insisté sur l’importance du corridor de Lobito, une infrastructure majeure pour relier l’Afrique centrale à l’Atlantique. Ce projet logistique représente une opportunité stratégique pour fluidifier les échanges commerciaux régionaux. Elle a encouragé l’Italie à participer à sa mise en œuvre, en tant que partenaire technique et financier.

Judith Suminwa a également évoqué la diversification économique par l’agriculture. Elle a souligné que les terres fertiles de la RDC peuvent répondre aux besoins alimentaires croissants de l’Afrique, tout en créant des emplois durables. Par ailleurs, elle a mis en avant la jeunesse congolaise comme moteur d’innovation, à même de soutenir l’entrepreneuriat et la croissance inclusive.

Vers une coopération rdc italie durable et gagnant-gagnant

En conclusion, la cheffe du gouvernement congolais a réaffirmé la volonté de Kinshasa de renforcer ses liens économiques et diplomatiques avec l’Italie. La RDC cherche à s’imposer comme un partenaire fiable et stratégique sur la scène internationale. Cette rencontre de Rome a permis d’ancrer une dynamique RDC Italie fondée sur la confiance, les investissements mutuels et le respect des intérêts communs.

2,5 milliards $ approuvés par le Sénat pour transformer l’économie Congolaise

Kinshasa, 12 juin 2025 — Le Sénat de la République démocratique du Congo a validé, en seconde lecture, 8 projets de loi de ratification d’accords de prêt présentés par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi. Le montant total de ces accords dépasse 2,5 milliards de dollars américains.

Cette adoption représente une avancée majeure pour le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), en droite ligne avec la vision du président Félix Tshisekedi : faire de l’État un acteur stratégique du développement national.

« Nous transformons les appuis extérieurs en leviers concrets de progrès », a déclaré Doudou Fwamba.

Depuis avril 2024, plusieurs réformes structurantes ont été lancées : gouvernance budgétaire, digitalisation de l’administration publique, amélioration du climat des affaires… Ces financements viennent consolider ces efforts.

Parmi les projets phares :

  • 600 millions USD d’appui budgétaire direct, conditionné à la réussite de 10 réformes institutionnelles clés ;

  • 675 millions USD pour le Projet AGREE (accès à l’électricité et à l’eau), avec l’IDA, l’AFD et le Fonds Vert pour le Climat ;

  • 250 millions USD pour Inga 3, l’un des projets énergétiques les plus emblématiques du continent africain ;

  • Appui à la transformation numérique (PATN) pour connecter et inclure 30 millions de Congolais dans l’économie digitale ;

  • Projets de résilience urbaine à Kinshasa, Kalemie et Boma, financés par l’Union européenne, face aux défis climatiques.

Au-delà des chiffres, le ministre a insisté sur la portée sociale et souveraine de ces financements. Pour lui, ces outils renforcent la justice sociale et préparent un avenir plus équitable.

Les parlementaires, toutes tendances confondues, ont salué la cohésion institutionnelle et l’esprit de responsabilité autour de ces accords. Ils traduisent une volonté partagée de réforme, de stabilité et de croissance maîtrisée.

Avec la promulgation prochaine par le président de la République, ces lois viendront sceller un tournant historique : celui d’une RDC capable de négocier, réformer et construire, dans un cadre international rigoureux et au bénéfice direct de sa population.

La Banque mondiale débloque 250 millions $ pour propulser Inga 3 en RDC

La République démocratique du Congo franchit une étape majeure vers son autonomie énergétique. Le mardi 3 juin 2025, le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé, depuis Washington, un financement de 250 millions de dollars. Cette somme, octroyée par l’Association internationale de développement (IDA), permettra de lancer la première phase du projet Inga 3.

Ce projet s’inscrit dans un programme global de 1 milliard de dollars. Il vise à poser les fondations du plus grand projet énergétique du pays. À travers une stratégie par étapes, ce programme permettra de développer les infrastructures, créer de l’emploi et stimuler les économies locales.

Inga 3, un levier pour l’accès à l’électricité et le développement local

Actuellement, seuls 21 % des Congolais ont accès à l’électricité. Ce manque constitue un frein majeur à la croissance économique. Mais la situation pourrait changer rapidement.

Avec le Pacte national de l’énergie, aligné sur l’initiative panafricaine Mission 300, le gouvernement veut porter le taux d’accès à 62 % d’ici 2030. Pour y parvenir, il mise sur des réformes structurelles, l’attrait d’investisseurs privés, et l’amélioration de la performance de la compagnie nationale d’électricité.

Le projet Inga 3 jouera un rôle clé dans cette stratégie. Il vise non seulement à accroître la production énergétique, mais aussi à renforcer les institutions du secteur.

Dans sa première phase, Inga 3 ciblera environ 100 communautés du Kongo Central. Environ 1,2 million de personnes bénéficieront d’opportunités économiques et d’un meilleur cadre de vie.

Plus qu’un simple projet d’énergie, Inga 3 devient un pilier du développement durable en RDC.

RDC–Chine : un accord stratégique pour révolutionner le secteur des assurances

Mercredi à Beijing, la République démocratique du Congo a franchi un cap important. L’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA-RDC) a signé un protocole d’accord stratégique avec son homologue chinois, la National Financial Regulatory Authority.

Ce partenariat ne tombe pas du ciel. Il s’inscrit dans le sillage du Forum économique Chine–RDC, organisé à Beijing en septembre dernier. Lors de cet événement, les présidents Félix Tshisekedi et Xi Jinping avaient affiché leur volonté commune de renforcer les liens économiques entre les deux pays. Ce protocole en constitue la première concrétisation tangible.

Une collaboration aux multiples retombées

D’après le communiqué de l’ARCA, cette signature représente une avancée majeure dans la coopération bilatérale. L’accord vise à échanger des expériences en matière de régulation, de supervision et de digitalisation du secteur des assurances. La RDC veut ainsi apprendre des pratiques éprouvées de la Chine, dont le marché pèse près de 800 milliards de dollars.

En renforçant ses capacités institutionnelles, la RDC espère bâtir un écosystème d’assurance plus fiable, plus performant et plus attractif.

Des ambitions claires, un objectif commun

Grâce à ce protocole, les deux parties s’engagent à mettre en place une coopération technique durable. L’accord prévoit notamment des ateliers conjoints, des échanges de cadres, et des discussions autour des technologies numériques.

Il ne s’agit pas seulement de copier un modèle étranger. L’ARCA veut adapter les meilleures pratiques chinoises aux réalités locales congolaises, tout en stimulant la confiance des investisseurs nationaux et internationaux.

Pourquoi cela change la donne

Cet accord va bien au-delà d’un simple échange administratif. Il traduit une volonté claire : accélérer la modernisation du secteur financier congolais et hisser la RDC au rang des marchés émergents crédibles en Afrique.

Pour la Chine, c’est aussi une nouvelle démonstration de son engagement stratégique sur le continent africain, avec une approche de coopération dite gagnant-gagnant, souvent mise en avant dans sa diplomatie économique.

Akinwumi Adesina : “L’Afrique doit croire en elle-même ou rester dépendante à jamais”

« L’Afrique ne doit plus regarder ailleurs, mais en elle-même. » C’est le message fort d’Akinwumi Adesina, président sortant de la Banque africaine de développement (BAD). Il l’a lancé ce lundi 26 mai 2025 à Abidjan, lors de l’ouverture des 51e assemblées annuelles de l’institution.

Face à la presse, le dirigeant nigérian a insisté :

« Nous avons tout ce qu’il faut. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est la bonne gouvernance et une vision claire. »

Des ressources immenses, une vision urgente

Adesina a mis en lumière les atouts du continent :

  • Une jeunesse nombreuse et dynamique

  • Une agriculture riche

  • Des minerais critiques

  • Un ensoleillement constant

Selon lui, la solution se trouve en Afrique, et non à l’extérieur.

Un mandat tourné vers les plus vulnérables

Durant son mandat, Adesina a mis les besoins humains au centre des priorités de la BAD :

  • Femmes en difficulté maternelle

  • Enfants non scolarisés

  • Zones sans accès à l’eau, à l’électricité ou aux soins

« Changer la vie des Africains a été la plus belle mission de ma vie », a-t-il déclaré, ému.

Un bilan historique pour la BAD

Le président sortant a présenté des résultats concrets :

  • 225 milliards de dollars mobilisés pour l’Afrique via le Forum d’investissement

  • Capital de la BAD triplé : de 93 à 318 milliards de dollars (2015-2025)

  • Financement de projets stratégiques, comme le pont Gambie-Sénégal (44 millions $)

  • Contributions inédites de pays africains :

    • 10 millions $ d’Algérie

    • 5 millions $ du Maroc

    • 20 millions $ promis par le Kenya

    • 2 millions $ du Soudan du Sud

Un départ, mais une mission qui continue

« Être président de la BAD est une responsabilité immense. Le succès de la BAD est le succès de l’Afrique entière. »

Malgré son départ, Adesina veut rassurer : la mission continue. Il appelle à maintenir le cap avec ambition et rigueur.

Commerce mondial : l’OMC soutient la RDC après le plaidoyer de Julien Paluku

La République Démocratique du Congo marque un tournant dans son intégration au commerce mondial. Mercredi, à Genève, la Directrice générale de l’OMC, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, a confirmé un appui technique en faveur de la RDC, fruit d’un plaidoyer diplomatique mené par le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya.

Ce soutien comprendra plusieurs volets stratégiques :
– le renforcement des capacités des opérateurs économiques congolais,
– le transfert de technologies,
– l’accompagnement dans la ratification et la mise en œuvre de deux accords internationaux clés : la facilitation des échanges et les subventions à la pêche.

« La RDC ne veut plus rester en marge du commerce mondial. Nous voulons jouer un rôle actif sur les chaînes de valeur régionales et internationales », a affirmé Julien Paluku, saluant cet engagement fort de l’OMC.

Pour mettre en œuvre ces avancées, une commission mixte OMC–RDC a été créée. Elle définira un chronogramme précis pour garantir une intégration progressive et adaptée aux réalités économiques du pays.

Cette annonce reflète la volonté du président Félix Tshisekedi de diversifier l’économie nationale, moderniser les échanges commerciaux et attirer davantage d’investissements étrangers. L’appui de l’OMC devrait permettre à la RDC de lever plusieurs obstacles structurels et d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques à ses entrepreneurs.

Une avancée diplomatique majeure pour la RDC, qui entend désormais faire entendre sa voix dans le système commercial multilatéral.

RDC et FMI : Un Accord crucial pour la stabilité économique

Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) et le Fonds monétaire international (FMI) ont trouvé un accord au niveau des services concernant la première revue du programme économique et financier triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Cet accord, annoncé ce mardi par le FMI, reste toutefois soumis à l’approbation de la direction et du Conseil d’administration, prévue pour fin juin 2025.

Une Économie Résiliente Malgré les Conflits

Malgré l’intensification du conflit dans l’est du pays, l’économie congolaise a montré des signes encourageants de résilience. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 6,5 % en 2024 et devrait maintenir une croissance supérieure à 5 % en 2025, principalement grâce à la vitalité du secteur extractif. Cette performance économique a été soutenue par une réduction du déficit courant et une stabilisation du taux de change, malgré les fortes tensions budgétaires causées par les dépenses sécuritaires croissantes.

Des Défis Financiers Importants

Cependant, l’escalade des violences dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu a mis à rude épreuve les finances publiques. Les fermetures de bureaux de perception des recettes dans les zones occupées et les exonérations fiscales pour atténuer la crise humanitaire ont pesé sur le budget national. Pour faire face à cette situation, le programme soutenu par la FEC a été recalibré pour inclure des mesures de rationalisation des dépenses et une augmentation des recettes internes.

Des Réformes Cruciales pour la Stabilité

Le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement à poursuivre les réformes structurelles, notamment en modernisant la gestion des finances publiques, en luttant contre l’évasion fiscale et en améliorant la transparence dans le secteur extractif. Des initiatives comme la création d’un compte unique du Trésor et la décentralisation progressive des autorisations de dépenses sont en cours pour renforcer la discipline budgétaire.

Vers une Économie Plus Résiliente

Le FMI a salué les efforts du gouvernement pour stabiliser l’économie, tout en encourageant Kinshasa à poursuivre ses réformes pour renforcer la résilience face aux chocs économiques et climatiques. Avec ce programme recalibré, la RDC espère consolider sa stabilité macroéconomique et préparer le terrain pour une reprise économique durable.

Relance du cadre permanent de concertation économique pour renforcer l’économie

Le Directeur de Cabinet du Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie Nationale, Albert Kasongo Mukonzo, a présidé, ce mardi 13 mai 2025, une séance de travail cruciale pour relancer les activités du Cadre Permanent de Concertation Économique (CPCE). Cette initiative s’inscrit dans les efforts du gouvernement congolais pour renforcer la stabilité économique et améliorer le climat des affaires.

Un outil clé pour la stabilité économique

Le CPCE, mis en veille depuis 2016, est un outil essentiel pour réguler l’économie et apaiser les tensions entre les acteurs économiques. Sa relance vise à rétablir un espace de dialogue constructif pour anticiper et résoudre les défis économiques.

Cette première séance marque le début d’un processus qui se poursuivra sur le long terme, avec pour objectif de renforcer la coopération entre les secteurs public et privé, et de promouvoir un environnement économique plus stable et prévisible en République Démocratique du Congo.

ZLECAF : Kinshasa au cœur des négociations sur les services financiers et numériques

Kinshasa, RDC – 9 avril 2025. La capitale congolaise accueille depuis ce mercredi la 16e réunion sur le commerce des services, une rencontre préparatoire à la 16e session du Conseil des ministres du Commerce de la ZLECAF, prévue le 15 avril.

Pendant trois jours, les experts venus des 54 pays membres de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) vont se pencher sur les versions finales des cadres réglementaires régissant les services financiers et les services de communication.

Objectif ? Permettre le démarrage effectif des échanges dans ces deux secteurs stratégiques pour stimuler le commerce intra-africain et accélérer l’intégration économique du continent.

C’est Jules Muilu Mbo, Secrétaire général au Commerce extérieur, qui a ouvert les travaux au nom du ministre Julien Paluku Kahongya. Dans son discours, il a invité les participants à conjuguer leurs efforts et expertises afin de doter la ZLECAF des instruments juridiques et techniques nécessaires à l’opérationnalisation du marché commun continental.

Les discussions portent sur les engagements spécifiques déjà soumis par les États membres dans cinq secteurs prioritaires : transport, tourisme, communication, services financiers et services aux entreprises.

La réunion du Comité des services s’achèvera le 11 avril, avec l’ambition claire de franchir une étape décisive vers un commerce africain unifié.

Bisie redémarre : l’étain reprend vie après le repli du M23

Nord-Kivu, RDC – avril 2025. Après un mois d’arrêt dû à l’insécurité, la mine d’étain de Bisie, exploitée par Alphamin Resources Corp., redémarre ses activités. La société canadienne a annoncé, le mardi 8 avril, le lancement d’un redémarrage progressif du site situé dans le territoire de Walikale, à l’est du pays.

Cette reprise intervient à la suite du repli du M23 vers l’est, notamment vers les zones de Nyabiondo et Masisi, situées à plus de 130 kilomètres de la mine, selon le communiqué officiel d’Alphamin.

Un redéploiement par étapes des employés est prévu, dans le cadre d’un plan de relance de la production. Toutefois, la compagnie précise qu’elle reste vigilante quant à l’évolution de la situation sécuritaire dans la région.

Malgré l’évacuation du personnel à la mi-mars 2025, les activités de maintenance ont été maintenues sur le site. L’entreprise a également continué à exporter du concentré d’étain. Environ 4.500 tonnes d’étain contenu ont été vendues et expédiées entre le 1er janvier et le 8 avril, avec 280 tonnes encore en transit.

Avant la suspension des opérations, arrêtées le 13 mars, la production trimestrielle s’élevait déjà à 4.270 tonnes, un volume significatif au vu du contexte tendu.

La reprise à Bisie s’annonce donc stratégique, tant pour Alphamin que pour l’économie minière du pays. Mais elle reste suspendue à la stabilité militaire dans cette région à fort potentiel.

Kipushi explose sa production de zinc : vers un pari risqué pour 2025 ?

Kipushi, RDC – avril 2025. La mine de Kipushi, exploitée par la société canadienne Ivanhoe Mines, a produit 42.736 tonnes de concentré de zinc au premier trimestre 2025, soit une hausse de 31,5 % par rapport au trimestre précédent. Cette montée en puissance confirme le potentiel de la mine, remise en production en juin 2024.

Selon le rapport publié le lundi 7 avril, cette performance est attribuée à une amélioration continue des opérations, notamment au niveau du concentrateur dont le taux de récupération a atteint en moyenne 88 %. Durant cette période, l’installation a traité un volume record de 151.403 tonnes de minerai, avec une teneur moyenne de 53 % de zinc dans le concentré.

Cette dynamique place Kipushi sur une trajectoire ascendante, bien que les projections annuelles demeurent incertaines. En 2024, la production s’était limitée à 50.307 tonnes, en dessous des prévisions initiales. Ivanhoe Mines vise désormais entre 180.000 et 240.000 tonnes pour l’année 2025, une barre ambitieuse. Mais à cadence constante, la production annuelle ne dépasserait que 170.944 tonnes, en deçà de l’objectif.

Un défi de rythme s’impose donc. Si l’entreprise veut atteindre sa cible, elle devra accélérer la cadence dès le deuxième trimestre, jugé crucial par les analystes du secteur. Ce trimestre servira de test grandeur nature pour évaluer la stabilité des performances.

En 2024 déjà, les aléas techniques avaient forcé Ivanhoe à revoir ses estimations à la baisse : de 100.000 – 140.000 tonnes prévues, elles avaient chuté à une fourchette de 50.000 – 70.000 tonnes.

Le pari est donc ouvert : Kipushi parviendra-t-elle à transformer cette belle envolée en rythme soutenu ? La réponse se jouera dans les mois à venir.

Abu Dhabi 2025 : la RDC joue sa carte maîtresse pour l’économie du futur

La Première ministre de la République Démocratique du Congo (RDC), Judith Suminwa Tuluka, est présente à l’AIM Congress 2025 à Abu Dhabi, où elle intervient sur les enjeux économiques mondiaux et la nécessité de promouvoir des investissements directs étrangers (IDE) en RDC. L’événement, qui débute ce lundi 7 avril, rassemble des leaders mondiaux et des investisseurs, offrant ainsi une plateforme idéale pour que la RDC exprime ses ambitions économiques.

Au cours de son intervention, Judith Suminwa Tuluka mettra en lumière les réformes en cours pour améliorer le climat des affaires et soulignera l’importance de diversifier l’économie congolaise, en particulier dans les secteurs minier, agricole et numérique. Elle rappellera également que la RDC, avec ses vastes ressources naturelles et son potentiel humain, est essentielle à la croissance inclusive en Afrique.

« La RDC veut jouer un rôle actif dans la reconfiguration des flux d’investissements mondiaux et renforcer sa résilience face aux chocs externes », a-t-elle affirmé, mettant l’accent sur le besoin d’investissements durables pour transformer le pays.

La délégation congolaise présente à Abu Dhabi dévoilera un plan ambitieux d’investissements dans les infrastructures résilientes, l’agriculture moderne, la transition énergétique et l’économie numérique. Des ateliers seront également organisés pour explorer des opportunités d’intégration économique régionale.

Le choix d’Abu Dhabi comme lieu de ce congrès symbolise l’importance de la solidarité internationale et l’innovation, des valeurs partagées par la RDC et les Émirats arabes unis. En marge du sommet, la délégation congolaise échangera également avec des représentants des Émirats sur des projets communs, notamment dans le domaine des énergies renouvelables et de la gestion des risques climatiques.

La participation active de la RDC à l’AIM Congress 2025 souligne la volonté du pays de se positionner comme un acteur clé dans l’attraction d’investissements mondiaux et dans la réorientation des flux économiques mondiaux pour une croissance inclusive et durable.

L’ARSP présente son bilan 2024 au Président Tshisekedi

Kinshasa, 3 avril 2025 – Le Directeur Général de l’Autorité de Régulation de la Sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP)Miguel Kashal Katemb, a été reçu en audience ce jeudi par le Président Félix-Antoine Tshisekedi. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’état des lieux de la sous-traitance en RDC, avec un focus particulier sur les résultats partiels de l’exercice 2024.

Les Principaux Points Abordés

Au cours de cette audience, le DG de l’ARSP a présenté un rapport détaillé couvrant plusieurs aspects clés :

Volume des contrats signés en 2024 après publication des appels d’offres.
Montant réel des contrats conclus entre sous-traitants et entreprises principales.
Avancées législatives, notamment la révision de la Loi sur la Sous-traitance et l’évolution du projet de loi sur le contenu local, piloté par le Ministère de l’Industrie et des PME.
État d’exécution des contrats en cours.
Difficultés rencontrées en 2024 et perspectives d’amélioration.

Suivi des Instructions Présidentielles

Miguel Kashal Katemb a également rendu compte de l’application des directives données par le Président lors de l’audience du 18 septembre 2024, notamment sur :

Le contrôle et la traçabilité des ressources financières issues des contrats de sous-traitance.

L’accompagnement des sous-traitants dans l’obtention et l’exécution des marchés.

Perspectives et Engagements

Le DG de l’ARSP a réaffirmé son engagement à faire de la sous-traitance un levier de développement économique. Un rapport global intégrant toutes les données de 2024 sera prochainement soumis au gouvernement et au Président de la République.

Le Président Tshisekedi s’est dit satisfait des efforts accomplis par le Conseil d’Administration de l’ARSP, tout en appelant à une amélioration continue pour renforcer la transparence et l’efficacité du secteur.

Le gouvernement instaure un nouveau système de surveillance des marchés

Kinshasa, 3 avril 2025 – Le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie Nationale, Daniel Mukoko Samba, a présidé ce jeudi une réunion cruciale du Comité de suivi des prix des produits de première nécessité. L’objectif ? Présenter le premier bulletin mensuel issu d’un nouveau système de collecte des prix, une initiative inédite visant à mieux maîtriser l’inflation et protéger le pouvoir d’achat des Congolais.

Une Collaboration Public-Privé pour une Donnée Fiable

Autour de la table : des représentants de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), dont Premium Foods, AFRIFOOD, GEFCO, ainsi que des acteurs de la FENAPEC, de l’Association des Consommateurs du Congo, et des institutions publiques comme la DGI et l’OCC.

« Depuis des années, il n’existait pas de système fiable de collecte des prix », a rappelé Mukoko Samba. « Aujourd’hui, nous disposons enfin d’un outil précis pour suivre l’évolution du coût de la vie. »

Stabilité Globale, mais des Disparités Régionales

Le bulletin de mars 2025 révèle une stabilité générale des prix, hormis pour certains produits en provenance de l’Est du pays, où des fluctuations importantes persistent.

  • Kinshasa : Prix globalement stables
  • Est de la RDC : Hausses localisées sur certains produits
  • Engagement des entreprises : La FEC promet son soutien pour améliorer la collecte

Les Opérateurs Économiques Saluent l’Initiative

John Mwenda (Premium Foods) :
« C’est la première fois en 20 ans que je vois un tel dispositif. Des décisions économiques sans données, c’est comme naviguer à l’aveugle. Ce système est essentiel. »

Farouk (AFRIFOOD) :
« Le gouvernement doit respecter ses engagements envers les entreprises pour préserver le pouvoir d’achat. Ce suivi est un pas dans la bonne direction. »

Prochaines Étapes : Un Suivi Régulier et des Mesures Correctives

Le ministère prévoit désormais des réunions mensuelles pour ajuster la politique économique en fonction des données recueillies.

Daniel Mukoko Samba a insisté :
« Protéger le pouvoir d’achat est un combat de longue haleine. Mais avec des outils précis et une collaboration renforcée, nous pouvons stabiliser l’économie. »

Financement des PME en RDC et au Burundi : la SFI et Bank of Africa lancent une offensive de 60 millions de dollars

Kinshasa/Bujumbura, 3 avril 2025 – Dans une initiative qui pourrait bien changer la donne pour les entrepreneurs d’Afrique centrale, la Société Financière Internationale (SFI) et Bank of Africa (BOA) viennent de sceller un partenariat ambitieux. Au cœur de ce dispositif : un mécanisme de garantie de prêts destiné à booster le financement des petites et moyennes entreprises en République Démocratique du Congo et au Burundi.

Un coup de pouce de 30 millions de dollars

Le programme, doté d’une enveloppe de 30 millions de dollars, permettra de couvrir 50 % des risques sur les crédits accordés par les filiales locales de BOA et de la Banque de crédit de Bujumbura. Une assurance précieuse pour les établissements financiers, qui devraient ainsi pouvoir octroyer jusqu’à 60 millions de dollars de prêts aux PME de la région.

« Cette initiative arrive à point nommé, explique Jacques M., dirigeant d’une entreprise agroalimentaire à Kinshasa. Depuis des années, nous nous heurtons à la frilosité des banques. Avec cette garantie, les choses pourraient enfin bouger. »

Un enjeu de taille pour des économies fragiles

La RDC et le Burundi figurent parmi les pays où l’accès au financement constitue l’un des principaux freins au développement des PME. Les chiffres sont éloquents : le déficit de financement est estimé à 6,8 milliards de dollars en RDC (19 % du PIB) et à 491 millions de dollars au Burundi (16 % du PIB).

« Dans ces économies post-conflit, le manque de garanties et la perception du risque limitent considérablement l’octroi de crédits aux entreprises, analyse Fatoumata B., responsable du projet à la SFI. Notre objectif est de briser ce cercle vicieux. »

Un programme sur mesure pour les femmes entrepreneures

L’initiative comprend un volet spécifique destiné à renforcer l’accompagnement des PME dirigées par des femmes. Au programme : formations sur l’égalité des genres, mise en place d’outils de suivi adaptés et accompagnement personnalisé.

« C’est une reconnaissance du rôle crucial des femmes dans le développement économique de nos pays, se réjouit Marie K., créatrice d’une entreprise de cosmétiques à Bujumbura. Enfin, on nous donne les moyens de concrétiser nos projets. »

Des retombées économiques attendues

Les promoteurs du projet misent sur un effet boule de neige. En sécurisant les prêts bancaires, le dispositif devrait permettre :

  • Une augmentation significative du nombre de PME financées
  • Le développement d’investissements productifs
  • La création d’emplois locaux
  • Une croissance économique plus inclusive

« Nous espérons que ce programme servira de modèle pour d’autres pays de la région, confie un responsable de la SFI. Le potentiel des PME africaines est immense, encore faut-il leur donner les moyens de s’exprimer. »

Les premières opérations devraient être lancées dans les prochaines semaines. Pour les milliers d’entrepreneurs congolais et burundais, c’est peut-être le début d’une nouvelle ère.