RCA : la lutter contre le coronavirus se poursuit

En Centrafrique, 671 cas ont été testés positifs à Bangui et désormais de nombreuses villes du pays sont touchées par l’épidémie. Beaucoup de cas sont importés via le Cameroun, frontière de la RCA.

Paoua, une des villes du Nord, proche de la frontière camerounaise et tchadienne, a confirmé plusieurs cas. Cette ville et sa région sont une zone à risque pour le développement du Covid-19. Sur place, des mesures sont prises – pas toujours respectées – et les moyens manquent.

Cinq barrières entourent la ville de Paoua. Ici, des forces de sécurité intérieure contrôlent les personnes qui entrent dans la ville et les enregistrent. Bonaventure transporte des marchandises sur sa moto pour une commerçante : « Je viens de Bilakaré, 88 kilomètres. Il y a des contrôles. On a trouvé beaucoup de contrôles en route. Ça ne nous dérange pas, c’est pour notre santé. »

Un volontaire de la Croix-Rouge locale est sur les lieux. Sans masque, sans thermomètre, il est visiblement désemparé. « À Bossangoa ou à Bouar, les gens aident les volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine. Mais ici à Paoua, on n’a aucune aide. Il n’y a pas de matériel pour travailler. On a seulement des lampes torches, des seaux et du savon. Aujourd’hui on ne travaille pas ». Pas de maladie le dimanche ? « C’est une décision du chef », précise-t-il.

En ville, sur le marché, des seaux ont été mis en place par des ONG. Des pharmacies locales vendent quelques masques comme chez Marcel : « 500 francs ! C’est fabriqué localement ici. Comme vous savez, c’est par rapport à la maladie. Oui, ça nous inquiète un peu. Les gens achètent beaucoup. C’est pour se protéger. Oui, il y a des produits de lavage des mains, on a acheté depuis Bangui pour vendre ici. »

À l’hôpital, le médecin chef a installé un petit quartier d’isolement. Mais là aussi les défis sont nombreux : manque de personnel qualifié et d’équipements de protection.

Mais les habitudes sont difficiles à changer. Notamment dans les lieux de culte. Une circulaire interdit les rassemblements de plus de 15 personnes. Mais dans les mosquées et les églises de Paoua, les prières collectives se poursuivent. Les autorités locales comme la maire Bernadette Moye poursuivent les sensibilisations. « On a beaucoup réfléchi, explique-t-ele. Moi-même ce matin, je suis allée sensibiliser les gens dans les quartiers. En RCA, personne n’est mort de cette maladie encore, donc les gens n’y croient pas. Mais si ça arrive ici, il risque d’y avoir beaucoup de morts parce qu’en Centrafrique, on touche et on pleure les corps des défunts. On parle beaucoup aux gens de cette maladie. »

RCA-Coronavirus : premier décès enregistré

La république centrafricaine a enregistré son premier décès de coronavirus. L’annonce a été faite samedi 24 mai, par le ministère de la Santé.

Cinq-cents cinquante deux (552), c’est le nombre de cas de coronavirus enregistrés en Centrafrique. Dans un communiqué, le ministère de la santé a affirmé que 552 cas positifs ont été recensés et 18 personnes ont guéri de la maladie. Selon les autorités sanitaires, près de 12.000 personnes ont été dépistées.

« La République centrafricaine se trouve à un tournant de l’épidémie de Covid-19 qui se caractérise par une augmentation rapide du nombre de cas importés et autonomes », avaient alerté les autorités.

Ce pays a l’un des systèmes de santé les plus vulnérables du continent. Plusieurs partenaires étrangers lui ont apporté leur soutien dans la lutte contre le coronavirus.

RCA-Coronavirus : la crise sanitaire fragilise l’économie

En république centrafricaine, l’épidémie du coronavirus bouleverse les habitudes de la population et a des conséquences économiques des villes.

Paoua est une ville du nord-ouest du pays. Proche des frontières camerounaises et tchadiennes, les populations habituellement se déplacent beaucoup dans cette zone. La région est aussi très agricole.

Sur le pas de sa petite pharmacie, Marcel guette les clients :

« La maladie a fait que l’économie est poussée outre. Même dans la ville il n’y a pas de clients et on ouvre quand même. »

Les frontières sont officiellement fermées. Si les convois de marchandises alimentent encore Bangui, il est devenu difficile pour les particuliers vivant du commerce de faire des aller-retours comme avant.

Sur le marché le prix du manioc a augmenté. La bassine est aujourd’hui à 3 000 francs contre 1 500 à 2 000 francs habituellement. Les femmes craignent d’aller au champ à cause de la présence des groupes armés. Mais ce n’est pas la seule raison, selon Marie, qui est relai communautaire et membre d’une organisation agricole :

« Le manioc à Paoua a un prix en hausse parce qu’il y a l’affaire de Covid-19 qui est là. Les femmes ont peur, la population a peur d’aller maintenant prélever le manioc pour aller mettre le manioc dans l’eau, pour aller récolter le manioc. On te dit « ne va pas. Si tu y vas, tu vas mourir ». Il y a la peur qui est là. Ça fait que les denrées alimentaires sur le marché de Paoua sont en hausse.

Du coup les mamans restent à la maison parce qu’elles écoutent les messages à la radio qui disent qu’il faut rester à la maison ?

Il faut rester à la maison, il faut bien se surveiller soi-même, surveiller tes enfants, s’il y a de la poussière il faut se laver les mains. Mais là, ils vont trouver les seaux avec de l’eau où ca dans les champs ? Ça fait qu’ils sont à la maison. Ça fait peur. »

La crise du coronavirus a des impacts directs sur les activités économiques mais aussi sur le travail des humanitaires. Les déplacements sont plus difficiles et les programmes sont ralentis regrette madame le maire, Bernadette Moye :

« Auparavant, l’OIM recrutait beaucoup de gens, il y avait beaucoup de travail. Oxfam aussi. La Minusca faisait des formations. Mais lorsque l’épidémie de coronavirus est arrivée toutes les activités ont été bloquées. Ceux qui vont au travail, ce sont les personnels permanents, mais il n’y a plus d’activité. »

Le milieu humanitaire assure faire de son mieux pour maintenir l’essentiel de ses activités. L’ouverture d’un pont humanitaire aérien a permis la livraison d’équipements et l’arrivée de personnels.

RCA : Junior Sambia serait courtisé par les Fauves

Joueur à fort potentiel évoluant à Montpellier, Junior Sambia est d’origine centrafricaine. Même s’il fait ses gammes jusque-là dans les équipes de jeunes de Frane, son pays d’origine garde espoir.

« Nous avons beaucoup de binationaux. Sambia en fait partie. Nous avons commencé des démarches pour qu’il vienne porter nos couleurs. Pour l’instant, il n’a rien décidé. Il est jeune et sa propre vision de carrière. Nous espérons qu’il comprendra un jour et nous l’aurons dans la tanière », commenté Célestin Yanindji, président de la FCF (Fédération centrafricaine de football) à RFI.

Sambia a fait l’actualité ces derniers jours. Contaminé par la COVID-19, le joueur est entré dans le coma. Mais il en est sorti.

RCA-Coronavirus : la lutte contre la désinformation se renforce

Le ministre de la Santé a appelé ce week-end les médias à lutter contre la désinformation concernant le coronavirus, qui a fait 197 victimes au 13 mai 2020.

Depuis plusieurs semaines se répandent de nombreuses rumeurs, fausses informations et théories complotistes, autour de la question du Covid-19. Beaucoup remettent même en cause la réalité du virus en RCA. Ces informations jettent le discrédit sur de nombreuses initiatives et rendent la mise en place d’actions de prévention parfois difficiles sur le terrain… Lutter contre ces fausses informations est donc devenu important, les initiatives se multiplient.

Dernière rumeur en date, le pont aérien humanitaire de l’Union européenne aurait pour objectif de faire venir des produits pour décimer la population centrafricaine.

Une fausse information parmi d’autres, déplore Ange-Maxime Kazagui, le porte-parole du gouvernement. « Cela fait partie de ces fake news que l’on donne pour apeurer les populations et créer des problèmes. Bien entendu nous avons ici des médecins, des spécialistes des épidémies qui regardent ce que nous recevons parce que nous ne sommes pas un dépotoir non plus. Mais je ne pense pas que les pays amis nous considèrent comme des dépotoirs. Il était important que cela soit dit et que ce genre de rumeurs malsaines puissent s’arrêter. »

Parmi les initiatives pour lutter contre ces fausses informations le site « Talato » qui signifie en sango « radar » ou « caméra ». Rosmon Zokoue en est à l’origine… « Le contexte centrafricain associe toujours la violence, la peur et la désinformation. L’information est un outil très capital (et) nous devons bien (nous en) servir pour ne pas mettre en danger des vies humaines. Et donc à travers Talato nous proposons aux Centrafricains des informations au quotidien sur l’impact de la maladie sur la vie des Centrafricains mais également nous faisons le fact-checking qui est un volet capital de notre travail. »

La mission des Nations unies en RCA a établi une charte de bonne conduite pour les médias. Le ministère de la Santé a lui initié une conférence de presse hebdomadaire.

RCA : l’UE lance un pont aérien humanitaire

Un premier vol a été effectué vendredi 8 mai avec à son bord 70 travailleurs humanitaires et du matériel pour répondre à l’épidémie de coronavirus.

L’Union européenne a lancé officiellement son pont aérien humanitaire vers la Centrafrique, pays enclavé, encore plus isolé par la fermeture des espaces aériens. Un premier vol a été effectué vendredi 8 mai avec à son bord 70 travailleurs humanitaires et du matériel pour répondre à l’épidémie de coronavirus (49 nouveaux cas dans les dernières 24h, pour un total de 143). Une aide ciblée  pour un pays qui traverse déjà une crise humanitaire importante (1/4 de la population est déplacée, plus de la moitié de la population requiert une aide humanitaire).

Sur le tarmac, le président Touadéra est venu accueillir le commissaire européen. C’est le premier vol d’un projet qui va durer entre trois et six mois afin de participer à la lutte contre le coronavirus.

Janez Lenarcic explique le choix de la RCA : « L’acheminement humanitaire est rendu plus complexe précisément au moment où cette assistance est la plus nécessaire. Avec ce pont aérien humanitaire l’Union européenne veut répondre à ces défis et faciliter l’acheminement de l’aide et du personnel humanitaire nécessaires dans le contexte actuel de la pandémie. Pourquoi la République centrafricaine ? La crise du Covid-19 risque d’aggraver les besoins humanitaires dans tous les secteurs. Alors que le système de santé est déjà faible. »

La Centrafrique a reçu une première aide de la fondation chinoise Ali Baba, mais dispose de peu de choses. Aucun respirateur, un seul mois de test de coronavirus d’avance. Un soutien plus que bienvenu pour le ministre de la Santé, Pierre Somse. « Ce que j’attends, c’est déjà le renforcement de nos capacités en matériel en équipement et en intrants et à travers les humanitaires avec lesquels nous collaborons très étroitement pour que cela leur permette d’intervenir auprès des communautés. Et donc surtout dans le domaine du dépistage, de l’isolement de la prise en charge des malades et du suivi. »

Dans ce premier arrivage : des tests pour le coronavirus, des gants, des masques, des médicaments etc. En tout, ce sont 40 tonnes d’équipements qui devraient être livrés à la RCA. Par ailleurs, un pont aérien humanitaire qui va aussi concerner le Burkina Faso, le Niger et le Cameroun.

RCA-présidentielle : le premier tour se tiendra le 27 décembre 2020

C’est ce qui ressort du nouveau calendrier électoral, qui a été publié par l’autorité nationale des élections (ANE), ce mercredi 29 avril 2020.

C’est officiel, le premier tour de la prochaine élection présidentielle en République centrafricaine aura lieu le 27 décembre 2020. Les résultats provisoires de ce premier tour seront proclamés le 4 janvier 2021, et les résultats définitifs le 23 janvier 2021.

Si aucun candidat ne recueille la majorité absolue, le second tour aura lieu le 7 février 2021, et les résultats définitifs seront publiés le 9 mars 2021, alors que le président élu prêtera serment le 30 mars 2021, selon le calendrier de l’ANE.

Toutefois, a indiqué le porte-parole de l’ANE, Julius-Rufin Ngouadé Baba, tout dépendra du contexte sanitaire actuellement dominé par la pandémie du COVID-19.

Pour rappel, selon le dernier bilan officiel sur la situation épidémiologique, la Centrafrique enregistre à ce jour 50 cas de coronavirus, dont dix guéris.

RCA-Covid 19 : 22 nouveaux cas enregistrés

La République centrafricaine (RCA) a enregistré dimanche 22 nouveaux cas de COVID-19, portant le total à 41.

De ces 22 nouveaux cas, 17 sont des cas récemment importés par voie routière, et les cinq autres relèvent de la contamination locale, selon un communiqué publié dimanche par le ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

Le doublement du nombre de cas reflète « l’intensification des activités de dépistages » et démontre qu’une large circulation du virus en RCA, précise le communiqué.

Pour renforcer le contrôle sanitaire des frontières, le gouvernement centrafricain a exigé de tous les passagers en provenance du Cameroun voisin un test obligatoire du coronavirus.

La navigation sur le cours de l’Oubangui, principal cours d’eau servant de longue frontière avec la République démocratique du Congo (RDC), est également suspendue à causes des précautions se rapportant à la propagation du coronavirus.

A ce jour, la RCA a enregistré au total 41 cas de COVID-19, dont 10 guérisons et zéro décès, selon les chiffres officiels.

Rappelons que la première infection avait été annoncée le 14 mars 2020.

RCA : l’ONU espère des présidentielles « crédibles »

L’émissaire de l’ONU pour la région des Grands Lacs, le Chinois Huang Xia, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité l’importance d’avoir des scrutins présidentiels « crédibles » au Burundi et en Centrafrique, où leur préparation est dépendante de l’évolution de la pandémie de coronavirus.

« Je souhaite vivement que les échéances électorales à venir, notamment au Burundi et en République centrafricaine, soient l’occasion de consolider les acquis démocratiques et la stabilité dans ces deux pays. J’encourage tous les acteurs à garantir des processus électoraux pacifiques, inclusifs et crédibles », a-t-il dit lors d’une visioconférence du Conseil.

La présidentielle au Burundi est prévue le 20 mai, celle en Centrafrique, pays proche de la région des Grands Lacs (qui inclut outre le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Rwanda), est programmée le 27 décembre.

Alors que le Burundi entretient des relations difficiles avec l’ONU, l’émissaire s’est aussi félicité de « discussions fructueuses » avec les autorités et d’autres acteurs « sur la promotion d’une plus grande participation des femmes au processus électoral ». Elles se sont déroulées dans le cadre d’une « mission de plaidoyer et de solidarité à Bujumbura en mars » effectuée par le Bureau de l’ONU pour la région des Grands Lacs, a-t-il précisé.

Concernant le Covid-19, Huang Xia a indiqué que le nombre de contaminations augmentait dans la région, même si c’est à un rythme modéré en comparaison à d’autres régions du monde. « À ce jour, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 4.766 cas et 131 décès ont été enregistrés dans la région ».

Les mesures prises (restrictions de mouvements, mises en quarantaine, mesures de distanciation sociale, couvre-feux, suspensions des vols internationaux et fermetures des frontières sauf pour le fret) ont « permis aux pays de la région de limiter la progression de la pandémie », a-t-il relevé.

« En revanche, dans le domaine économique, les répercussions négatives de la crise sanitaire sont, hélas, déjà importantes, avec l’arrêt quasi-complet de certaines activités dans des secteurs névralgiques » (tourisme, agriculture, industries extractives), a précisé l’émissaire.

RCA-Covid 19 : le FMI décaisse 38 millions de dollars

Ces fonds aideront le pays à répondre à ses besoins urgents en matière de balance des paiements et soutiendront les efforts des autorités pour contenir la propagation du Covid-19.

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, le 20 avril, un décaissement d’urgence d’un montant de 27,85 millions de droits de tirage spéciaux, soit l’équivalent d’environ 38 millions $ (ou 25% de la quote-part) en faveur de la République centrafricaine.

Ces fonds aideront le pays à répondre à ses besoins urgents en matière de balance des paiements et soutiendront les efforts des autorités pour contenir la propagation du Covid-19 et limiter ses impacts économiques et sociaux.

Selon l’institution, la pandémie de Covid-19 affecte durement l’économie de la Centrafrique. La forte récession économique mondiale et les fermetures de frontières avec les pays voisins ont déjà entraîné une réduction significative de l’activité économique ; des secteurs tels que les exportations de produits de base, le commerce et la construction étant particulièrement touchés.

Pour le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa (photo), « un élargissement temporaire du déficit budgétaire est justifié à court terme pour permettre la mise en œuvre du plan de réponse tout en continuant à répondre aux besoins sociaux, infrastructurels et sécuritaires considérables de la République centrafricaine ».

Après s’être maintenue à un niveau relativement soutenu de 3,8 % en 2018 et 4% en 2019, la croissance économique de la Centrafrique devrait chuter à 1,0% du PIB selon les projections du FMI.

Coronavirus : deux nouveaux cas confirmés

Selon le ministère de la santé, les deux sujets infectés sont âgés respectivement de 32 et 29 ans.

Le ministre de la Santé de la population, docteur Pierre Somsé, a annoncé ce mercredi 1er avril 2020, deux nouveaux cas de contamination au coronavirus (Covid-19), portant à 8 le nombre total  dans le pays. Selon le ministre, les deux personnes dépistées positives sont des résidentes de Bangui, confirmant ainsi l’existence de la transmission locale.

Selon le communiqué du ministère de la Santé de la population, les deux sujets infectés sont âgés respectivement de 32 et 29 ans.

Le premier est de sexe masculin, tandis que le second est du sexe féminin. Ils ont été dépistés positifs ce mercredi 1er avril par le laboratoire de l’Institut pasteur à Bangui.

Selon le ministère de la Santé, les deux nouveaux cas confirment l’existence d’un foyer de transmission locale, contrairement aux six premiers cas qui sont importés.

« Le ministère de la Santé et de la Population remercie les deux patients pour leur coopération, et compte sur eux pour l’identification  des contacts ».

Pour l’heure, les dispositions sont prises par le ministère de la Santé pour la prise en charge des cas ainsi que la recherche et le suivi des contacts.

RCA-Covid 19 : le CNCA-PDD appelle au respect des mesures prescrites par le gouvernement

Filles et fils de Centrafrique,

Chers compatriotes,

Ce n’est point un film de science-fiction. C’est une réalité. Cet ennemi redoutable et implacable existe réellement. Il frappe à tout moment et ne fait aucun choix. Gouvernants et gouvernés, riches ou pauvres, hommes, femmes et enfants, personnes âgées ou jeunes; COVID 19 n’épargne personne.

Le monde dans son ensemble fait face à une crise sanitaire sans précédente depuis quelques mois. Le rythme de contamination par le coronavirus va tous les jours crescendo dans les quatre coins de la terre. Et notre pays la République Centrafricaine n’est point épargné.

Oui, cette maladie dont la propagation est rapide inquiète tout le monde et comme vous le savez, COVID 19 est une infection qui se complique par une détresse respiratoire très grave. Et malheureusement, des milliers de personnes en sont victimes et ont perdues la vie.

C’est pourquoi notre formation politique le CNCA-PDD invite les centrafricaines et centrafricains ainsi que tous ceux et celles qui ont choisi notre pays pour y résider, à ne pas céder à la panique mais, à faire preuve de discipline, de sérieux, de solidarité et de sens de responsabilité pour une maitrise efficace et rapide de ce fléau.

Il s’agit des mesures certes difficiles mais nécessaires pour garantir la protection de tous et de chacun et de limiter la propagation de cette pandémie.

Oui, nous savons que nos autorités en synergie avec les partenaires de la Centrafrique ainsi que nos vaillants et dignes acteurs de la santé travaillent d’arrache-pied pour la prévention et la riposte.

Mais suivons à la lettre les consignes sanitaires de l’organisation mondiale de la santé (OMS) et les instructions de nos autorités.

Mettons en pratique toutes les mesures barrières à notre disposition. En voici quelques-unes que le CNCA-PDD préfère partager avec vous et cela commence par les mains :

-Se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon ou de préférence, avec une solution hydro alcoolique pour éliminer les virus qui peuvent se trouver sur vos mains. C’est un geste simple, mais très important.

– Les coudes pliés, veuillez couvrir votre bouche et votre nez lorsque vous toussez ou éternuez. Si vous utilisez un mouchoir, jetez-le immédiatement après l’avoir utilisé et lavez-vous les mains. Car les gouttelettes propagent le coronavirus. En adoptant une bonne hygiène respiratoire, vous protégez votre entourage contre les virus tels que le rhume, la grippe ou le coronavirus.

– Evitez de toucher les yeux, le nez et la bouche. Cela peut empêcher le virus d’entrer dans votre corps. Les mains sont en contact avec énormément de surfaces couvertes de virus. Une fois les mains contaminées, le virus se retrouve rapidement sur le visage, où il peut pénétrer dans votre corps et vous faire tomber malade.

– En termes d’interaction sociale, veuillez garder vos distances. Un écart d’un (01) mètre minimum doit être respecté avec quiconque tousse ou éternue. En maintenant une telle distance, vous éviterez d’inhaler les gouttelettes émises par une personne qui éternue ou tousse à proximité.

– Veuillez suivre toutes les instructions délivrées par les autorités. Et si vous avez de la fièvre, de la toux et des difficultés respiratoires, faites le savoir aux autorités sanitaires locales.

Soyons braves, courageux, déterminés et dégageons ensemble une importante énergie cinétique nous permettant de maitriser cette pandémie qui veut nous anéantir.

Chers compatriotes,

Au cas où vous êtes exposé au virus ou contaminé par le COVID 19 ;

-Respectez la période d’incubation et restez en quarantaine car les symptômes peuvent mettre jusqu’à 14 jours pour se déclarer ;

-Portez un masque anti projections pour protéger votre entourage ;

-Evitez les contacts humains, particulièrement avec les personnes fragiles (enfants, personnes âgées, immunodéprimées, femmes enceintes) ;

-Restez chez vous jusqu’à la guérison.

Ensemble, observons avec civisme, courage et responsabilité, tous ces gestes pour barrer la voie à la propagation du coronavirus et sauver nos vies et celles des autres.

Très chers compatriotes,

La Centrafrique a besoin de tous ses enfants en bonne santé pour le grand défi de sa refondation et sa reconstruction. C’est pourquoi, face à l’adversité du coronavirus, nous devons  être vigilants, disciplinés, solidaires et  unis.

Le CNCA-PDD est sans nul doute convaincu que les vaillants centrafricains et centrafricaines qui ont endurés de  diverses et dures épreuves sauront se montrer très fort, face à cette pandémie.

Le CNCA-PDD vous remercie.

RCA-Coronavirus : les leaders religieux à la présidence

Ces hommes d’église étaient en réunion à la présidence pour échanger sur la situation du coronavirus et faire des propositions sur des mesures préventives.

La Centrafrique compte cinq cas confirmés de coronavirus. Deux grandes réunions se sont tenues à la présidence ce mardi 24 mars, au sujet de la pandémie mondiale. Une première du comité technique dédiée à  la question du coronavirus, une seconde avec les leaders religieux. Objectif : échanger sur la situation du coronavirus et faire des propositions sur les mesures à prendre.

Après plusieurs heures de réunion, le ministre de l’administration du territoire, Augustin Yangana Yahote, rassure sur le travail mené par les autorités. « Le gouvernement et le chef de l’Etat doivent prendre des mesures énergiques pour permettre de sauver la population. Aujourd’hui, dans la perspective d’étendre ces mesures, le chef de l’Etat a décidé de consulter les responsables et leaders religieux afin de savoir quel serait leur point de vue s’il devait y avoir des mesures concernant les institutions religieuses. Chaque responsable a pu émettre des idées qui ont été enregistrées par les ministres, qui en feront une synthèse. Cette synthèse sera présentée au comité de crise. »

Parmi les mesures possibles, la suspension momentanée des activités cultuelles et la fermeture des écoles religieuses. L’Eglise catholique va dans ce sens. Néanmoins, elle a aussi appelé le gouvernement à l’aide. « Nous avons aussi demandé qu’il y ait des mesures d’accompagnement, rapporte Mgr Appora, de la conférence épiscopale centrafricaine. Oui, on peut parler de fermeture de ceci ou de cela, mais ce n’est pas parce qu’on a fait un confinement en France ou en Italie qu’on va forcément faire un confinement en Centrafrique. On le sait, les gens vivent au jour le jour, ce ne sont pas toutes les familles qui ont des congélateurs. Il y a toute une réflexion à faire, il ne faut pas faire du copier-coller. »

Les mesures proposées devraient faire l’objet d’une prise de décision rapide.

Covid 19-RCA, les ONG s’organisent pour limiter les contaminations

Dans un pays épuisé par sept ans de guerre civile, les milliers de personnels de l’Onu et des ONG, portes d’entrée du virus, veulent continuer d’aider les populations sans les contaminer.

En République centrafricaine, où au moins trois cas ont été dépistés, la Minusca, la mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique, et les ONG humanitaires sont à la fois la solution et un problème face à l’épidémie. Nous sommes un risque, nous devons à la fois protéger la population et continuer le travail », résumait ainsi, il y a quelques jours, Denise Brown, coordinatrice humanitaire de la Minusca, en évoquant la tâche des acteurs humanitaires pour les prochaines semaines.

Le premier cas de coronavirus a été détecté le 14 mars sur le sol centrafricain. Il s’agissait d’un missionnaire italien. Et les 13 000 personnels de la Minusca, plus gros contingent étranger en Centrafrique, voyagent évidemment beaucoup. La Minusca mise donc sur la prévention pour éviter toute contamination. Les rotations non-essentielles avec l’étranger, dont les congés, sont à l’arrêt. Toute arrivée en provenance d’un pays à épidémie locale ces derniers jours entraîne un isolement de 14 jours. Il n’y a pas de passe-droit, ni d’immunité diplomatique face au virus, insiste Denise Brown.

Risque d’usure du personnel

Expatriés confinés ou bloqués à l’étranger : ces dispositions ne sont pas sans incidence. Elles touchent aussi la cinquantaine d’ONG internationales, qui n’ont pas l’effectif pléthorique de la Minusca. On craint une communauté humanitaire débordée et fatiguée, sans possibilité de relève, admet François Batalingaya, le chef de bureau OCHA, l’agence de l’Onu de coordination humanitaire. Autre préoccupation : comment évacuer les malades ou les cas suspects, en cas de crise sanitaire ou sécuritaire, avec un trafic aérien réduit au strict minimum ?

Malgré la visibilité réduite, les missions habituelles doivent se poursuivre. La Centrafrique, traversée par sept ans de conflits armés successifs, connaît l’une des pires crises humanitaires au monde. Les ONG revoient donc les priorités. À Oxfam, le directeur local Ferran Puig admet avoir mis en veille les projets non-essentiels, tout en anticipant une éventuelle épidémie dans la population : On se prépare au pire, en espérant le meilleur… »

RCA-Coronavirus : fermeture des hôtels et autres commerces

Trois cas de coronavirus ont été confirmés jusqu’à présent en Centrafrique. Le ministre de l’Intérieur a annoncé via un communiqué la fermeture des bars et débits de boisson.

Le ministère de la Santé a mis en place le 13 mars des mesures pour renforcer la prévention et l’hygiène dans les espaces publics. Si les structures publiques s’y sont mises, les structures privées aussi.

A l’entrée de l’un des principaux supermarchés du centre-ville, impossible d’entrée sans se laver les mains. A l’intérieur le personnel s’affaire.

« Nous avons pris des dispositions par rapport à la sécurité de nos clients, explique Pascal Koumakombo, l’assistant du gérant du magasin Leader. Nous avons mis en place un produit de nettoyage pour le lavage des mains à l’entrée même du magasin avec les produits qu’il faut des désinfectants et de la javel. A l’intérieur aussi nous avons des kits pour le personnel des masques et des gants pour leur protection aussi. A tout moment nous avons des gens qui fait du nettoyage pour désinfecter les poignées de portes à tout moment. »

Ce qui semble satisfaire les clients, comme Bernadette. « Je suis très contente de ça, parce que c’est bon pour éviter les maladies. Il faut protéger contre cette maladie. »

Dans le grand hôtel Ledger qui accueille de nombreux clients venus de l’international des mesures ont aussi été prises. Notamment des produits pour se laver les mains sont disponibles partout.

« Nous sommes tous tenus de prendre des dispositions et il y a eu des mesures préventives que la direction générale a mise en place depuis le 10 mars, avance Jean-Marie Ali, le directeur des ressources humaines de l’hôtel. Nous continuons toujours nous venons de recevoir même des consignes de notre médecin d’entreprise qui nous donne des recommandations à savoir les distances qu’on doit observer, les problèmes des accolades, les attroupements de masse… »

Globalement les clients et les personnels ont été sensibilisés et acceptent volontiers de suivre les règles, même s’il y a toujours quelques réticents.