Bangui : ouverture d’un séminaire interparlementaire sur l’autonomie des assemblées parlementaires

Le président de l’Assemblée nationale, el Hadj Moussa Laurent Ngon-Baba, a ouvert, mercredi 15 mai 2019 à  Bangui, un séminaire interparlementaire sur les implications pratiques de l’autonomie des assemblées parlementaires.

Le but de ce séminaire d’échanges parlementaires et de mission d’identification des besoins techniques de l’Assemblée nationale organisé en partenariat avec l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est de renforcer les capacités des députés centrafricains pour qu’ils puissent améliorer la compréhension de leur mandat électif.

Le président de l’Assemblée nationale, el Hadj Moussa Laurent Ngon-Baba a invité tous les éminents députés et experts qui ont fait le déplacement de Bangui d’éclairer la lanterne des députés centrafricains sur cette question d’importance qu’est l’autonomie des assemblées parlementaires ainsi que l’évaluation des besoins de l’Assemblée nationale.

Il a fait savoir que l’intervention de l’APF fait suite au rapport d’évaluation des besoins techniques de l’Assemblée nationale la République Centrafricaine rédigé en 2009 par les experts internationaux de l’Union parlementaire qui décrivait déjà  que la situation du parlement centrafricain était très préoccupant et le qualifiait de parlement affaibli.

« Le diagnostic qui avait été fait mettait en évidence l’absence de maîtrise par les députés des éléments fondamentaux de leur mission, le manque cruel des moyens matériels et logistiques ou de leur inadéquation et aussi le manque de personnel d’appui compétent ainsi qu’une organisation administrative et technique peu rigoureuse », a-t-il poursuivi.

Il a étayé ses propos par le fait que l’Assemblée nationale a été à  plusieurs reprises victime de pillage et de cambriolage suite à  des crises politico-militaires.

Le député français Jaques Krabal, secrétaire général parlementaire de l’APF, a pour sa part indiqué que ce séminaire est pour eux un moment important d’écouter les parlementaires centrafricains, de recueillir leurs attentes en vue de mieux répondre à  leurs sollicitations.

Après avoir passé en revue la situation sociopolitique actuelle du pays ainsi que le rôle que devrait jouer les élus centrafricains, il a noté que dans le cadre de la séparation des pouvoirs, le parlement centrafricain devrait être autonome afin d’interagir en toute liberté avec les autres pouvoirs pour participer pleinement à  la bonne gouvernance du pays.

Il convient de rappeler qu’en marge de ce séminaire de 48 heures, une évaluation technique de l’Assemblée nationale a été effectuée par des experts de l’APF et de l’OIF.

C’est lors de la 42ème session de l’APF tenue à  Antanarivo, à  Madagascar en 2016, qu’il a été décidé de la levée des sanctions qui frappaient la République Centrafricaine.