RDC : Goma accueille de nouveaux déplacés

Cette vague de déplacés est arrivée dans la matinée de ce mercredi 07 février après avoir fui les combats non loin de Saké.

 

Goma dans le Nord-Kivu accueille depuis ce matin de nouveaux déplacés. Ces familles ont fui leurs maisons à cause de la situation humanitaire qui s’aggrave avec l’avancée des rebelles. Une situation qui inquiète les acteurs locaux et coutumiers qui indique qu’il n’y a ni eau ni denrées alimentaires pour ces déplacés qui augmentent.

La société civile déclare que les déflagrations de six bombes larguées par les rebelles mardi dernier dans la cité de Saké, ont blessé un enfant. Elle demande aux autorités de protéger la cité de Saké qui reste le dernier verrou au sud avant d’atteindre la ville Goma.

RDC : des déplacés sans assistance à Lushagala

Certains d’entre eux bravent l’insécurité pour tenter de trouver de quoi vivre dans des champs se trouvant dans les zones sous occupation des rebelles.

 

Plus de mille ménages de nouveaux déplacés vivant dans le camp de Lushagala, au quartier Mugunga, à Goma, ont besoin d’assistance. Loin de leusr maisons et leurs champs, nombreux parmi eux bravent l’insécurité pour tenter de trouver de quoi vivre dans des champs se trouvant dans les zones sous occupation des rebelles.

Sur les 11 242 ménages qui vivent dans le camp de Lushagala, seulement 10 115 reçoivent une assistance alimentaire. C’est du moins ce que confirme Tabu Kalamira Kanane, la présidente du site des déplacés de Lushagala.

Ces déplacés lancent un SOS aux autorités afin de recevoir une assistance matérielle ou financière.

RDC-Elections 2023 : ouverture des bureaux de vote marqué par une mouvement d’humeur

Dans la ville de Bunia, le centre de vote de l’Institut supérieur de pédagogie (ISP) a été saccagé dès l’ouverture du scrutin.

 

Des machines à voter détruites, le centre de vote de l’Institut supérieur de pédagogie a été saccagé ce matin du 20 décembre, dès l’ouverture du scrutin à Bunia.

Selon RFI, le mouvement d’humeur est parti d’un malentendu entre les déplacés des camps voisins et les agents de la Céni. Les déplacés pensaient pouvoir voter au centre de l’ISP. Mais d’après les listes électorales, leur centre de vote se trouve dans le territoire de Djugu, un territoire confronté à de violents conflits communautaires.

Lors de l’enrôlement, les déplacés de Djugu avaient pu s’enregistrer ici à l’ISP de Bunia. Mais pour la circonscription de Djugu, c’est sans doute ce qui est à l’origine du malentendu. La foule en colère a tenté de s’en prendre à l’école des garçons de Mudzi-Pela, mais les agents de la Céni et la police ont pu protéger le matériel électoral. Deux autres centres de vote ont fermé.

La police a opéré des tirs de sommation pour arrêter ce mouvement d’humeur.

RDC-Irumu : au moins 4500 hectares de céréales détruits dans 7 villages

C’est la conséquence des inondations causées par la montée des eaux des rivières qui affluent sur le lac Albert.

 

Pas moins de 4500 hectares de céréale dans 7 villages du territoire d’Irumu (Ituri). C’est le bilan des dégâts causés par la montée des eaux des rivières qui affluent sur le lac Albert. Le drame est survenu mardi 12 décembre 2023. Il s’agit des villages : Nyamusasi, Bandoni, Mania, Fichama, Loromi, Bukuku et Nyamamba.

Ces cultures appartenaient aux des déplacés retournés de guerre qui cultivaient principalement le maïs, le haricot, le manioc, la patate douce, le soja, l’arachide, le paddy, la pomme de terre et des légumes. Cette information a été affirmée dans le bulletin d’information du service provincial de la Protection civile.

Robert Djalonga, responsable du service provincial de la Protection civile en Ituri a interpelé le gouvernement sur les conséquences de ce drame qui risque de mettre des milliers de familles dans une insécurité alimentaire.

RDC : 10 000 familles déplacés reçoivent de l’aide alimentaire

Cette aide alimentaire est du gouvernement provincial du Nord-Kivu.

 

Du riz, haricots, farine de maïs, d’huile végétale et de sel de cuisine et autres constituaient l’aide du gouvernement provinciale du Nord-Kivu pour les déplacés. Ce sont au moins 10 000 familles des déplacés qui ont reçu cette aide.

Dépourvus de tout, ces ménages sont installés dans quatre sites notamment Kizimba, Zaina, Kyabiringa et Mahyutsa. Il y en a qui se trouvent dans des centres collectifs de l’EP, Kamuronza, Institut Kiluku et d’autres dans des familles d’accueil.

Ces familles ont fui les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 autour de Kilolirwe notamment aux villages : Kingi, Katembo, Tonane, Karenga, Kisingati et autres.

« Nous vous remercions d’abord de votre visite dans notre site de Kizimba. Nous avons vu et reçu l’aide que vous nous avez apportée. Nous disons merci et vous demandons de songer à nous encore prochainement. Nous sommes contents de recevoir l’aide du gouvernement provincial dans notre site. Grand merci à notre gouverneur qui a pensé à la souffrance de sa population ici. Chacun a reçu, 1 kg de haricot, 1 bouteille d’huile, 1 sachet de sel et un peu de riz », a déclaré l’un de ces déplacés.

 

RDC : pas moins de 200 000 déplacés n’ont pas accès à l’aide humanitaire

En raison de l’obstruction des principales routes, la crise humanitaire s’aggrave et inquiète les Nations unies.

 

La gravité de la crise est encore exacerbée par l’accès humanitaire limité aux personnes qui en ont le plus besoin, principalement en raison de l’obstruction des principales routes. Coupées de l’aide humanitaire essentielle, environ 200 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont actuellement bloquées. Malheureusement, 100 000 personnes supplémentaires devraient être confrontées à des restrictions d’accès dans les prochains jours si les tendances actuelles au conflit persistent. À Bushagara, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, plus de 15 000 personnes ont bénéficié d’abris d’urgence sur un site construit par le HCR et d’autres partenaires.

La gravité de la situation est soulignée par le récit angoissant des déplacés de Saké, qui arrivent par dizaines de milliers dans cette ville située à 35 kilomètres à l’ouest de Goma. Ayant d’abord été déplacés dans des zones où l’aide n’était pas accessible, ils affirment avoir fait des choix par dépit, notamment des hommes risquant la mort pour nourrir des enfants affamés et des femmes risquant d’être violées pour ramasser du bois de chauffage.
Les rapports de suivi fournis par le HCR et ses partenaires en octobre font état de plus de 3 000 violations des droits humains en octobre. Soit, près du double du chiffre du mois précédent. Les viols et les assassinats arbitraires figurent en bonne place dans ces résultats, au même titre que les enlèvements, l’extorsion et la destruction de biens.

Le nombre global de violations signalées contre des enfants entre juillet et septembre 2023, est en forte augmentation (130 %), atteignant les 2018 cas. Cela s’ajoute au nombre déjà élevé de violations signalées pour le premier semestre de l’année. La réponse humanitaire en RDC est considérablement sous-financée. Pour 2023, le plan d’assistance humanitaire coordonné, qui couvre à la fois les besoins financiers du HCR et de l’UNICEF, est fixé à 2,3 milliards de dollars. Cependant, à ce jour, il n’est financé qu’à 37 %.

RDC-Goma : plus de 100 déplacés vivent dans des conditions difficiles

Ils ont fui les combats récurrents qui opposent les miliciens locaux et les rebelles du M23, dans les territoires de Masisi et Nyiragongo.

 

Une centaine de ménages déplacés des territoires de Masisi et Nyiragongo (Nord-Kivu) vit dans des conditions difficiles. Ils n’ont ni abris, ni aide alimentaire depuis quelques jours après avoir fui les combats qui opposent les miliciens locaux et les rebelles du M23.

« Nous avons réussi à nous sauver de justesse et à nous éloigner des zones de combats. Et nous sommes venus nous installer dans ce camp de Rusayo. J’ai 7 enfants, nous passons la nuit dehors et je ne sais pas si mon mari est mort ou s’il a réussi à fuir vers une autre direction », raconte un déplacé.

Ces déplacés ne savent plus à quel saint se vouer et ils sont marginalisés par les autochtones. Si l’ultime besoin de ces déplacés est le retour de la paix dans leurs zones d’origine, ils ont demandé de vivre dans des conditions acceptables en attendant.

RDC : plus de 100 abris des déplacés détruits une forte pluie

Dans la nuit de samedi à dimanche, dans la chefferie de Bahema Banywagi dans le territoire de Djugu (Ituri), la forte pluie qui s’est abattue a ravagé plusieurs abris des déplacés.

C’est au total 117 d’abris des réfugiés se sont envolés après une pluie forte et des vents violents. Le drame s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche 15 octobre dernier, dans la chefferie de Bahema Banywagi.

Les victimes, composées essentiellement des enfants, ont passé la nuit à la belle étoile. Outre le problème de logement, ces personnes déplacées estimées à plus de cinq mille, n’ont pas aussi de vivres. Ces déplacés lancent un appel au Gouvernement pour rétablir la paix dans leurs villages d’origine à Djugu, occupés par les groupes armés.

RCA-incendie du camp de déplacés de Batangafo : 198 sinistrés vont recevoir une aide

Le HCR a acheminé des kits non food items et des kits abris ce jeudi 27 janvier 2022,  à Batangafo pour les déplacés.

 

 

Le dimanche 23 janvier 2022 vers midi, une situation d’urgence humanitaire a été signalée à Batangafo, localité située à 386 kilomètres de Bangui dans l’Ouham Fafa. Cela fait suite à un incendie déclaré dans le camp des déplacés internes. Le bilan provisoire faisait état d’une centaine des abris détruits et plusieurs matériels partis en fumé. On a dénombré également des blessés qui sont transférés à l’hôpital pour des soins de santé. Ce drame a malheureusement aggravé la situation humanitaire de ces déplacées qui se retrouvent présentement sans abris. Déboussolés par cette catastrophe, les sinistrés ont appelé à l’aide.

Devant cette triste situation, le Haut-Commissariat pour les Refugiés (HCR) se mobilise déjà  pour apporter une assistance aux sinistrés. En effet, selon une source humanitaire, le HCR est en train d’acheminer des kits non food items et des kits abris qui seraient arrivés à Batangafo depuis ce jeudi 27 janvier si le convoi arrivait à être escorté.

Selon cette source, 198 ménages seront assistés parmi lesquels 130 dont les huttes ont été incendiés et 68 autres huttes qui sont déjà en état de dégradation avancée. Ceci en guise de prévention.

En outre, en tout 217 ménages seront assistés par le HCR à travers son partenaire d’exécution INTERSOS. Il s’agit de 198 ménages sur le site de Zibo-Baga, 16 sur le site Baga et trois (03) autres sur le site de l’église Catholique.

Au fait, il s’avère important de préciser qu’il avait deux autres incendies qui sont également enregistrés sur les sites en ce mois de janvier 2022. Il s’agit du site des déplacés de l’école Baga et celui de l’église Catholique de Batangafo. Tous les sinistrés seront pris en compte dans le cadre du programme de cette assistance humanitaire organisé par le HCR.

Rappelons que ce camp des déplacés internes de Batangafo  a été créé depuis 2014 après un violent combat qui avait opposé à l’époque les Antis Balaka et les Séléka après la chute du régime de François Bozizé.

RCA : une mission humanitaire à Bambari

Une délégation de haut niveau de trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) est arrivée mercredi 9 juin à Bambari.

 

Des représentants trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) sont arrivés mercredi 9 juin à Bambari, au centre du pays. Leur arrivée fait suite aux deux incendies qui ont ravagé ces derniers jours un site de déplacés abritant plus de 8 000 personnes actuellement réfugiés dans la mosquée centrale et les différents quartiers de la ville.

Les habitants décrivent une situation dramatique pour les déplacés : manque d’eau de nourriture, de médicaments. Les distributions de vivres et de tentes ont commencé mais les versions divergent sur l’origine des feux.

Selon la gendarmerie de Bambari, tout commence par une attaque rebelle sur les positions de l’armée, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort dans ses rangs. À la poursuite des assaillants, les Faca auraient ensuite procédé à des arrestations dans le site de déplacés, créant la psychose et la fuite massive de ses habitants.

Ces derniers auraient ensuite incendié eux-mêmes leurs propres maisons des huttes de paille pour éviter qu’elles ne soient occupées par d’autres.

Il s’agit là de la version officielle confirmée par les autorités locales. Mais contredite par plusieurs sources humanitaires sécuritaires et diplomatiques. Selon ces dernières, les déplacés auraient reçu un ultimatum pour quitter les lieux perdant une grande partie de leurs biens dans les incendies. Un document interne à l’ONU évoque une « éviction forcée » ainsi qu’une possible « violation du droit international humanitaire ».

« Si on vous dit que les Faca ou leurs alliés russes ont incendié le site, c’est faux ! »  s’insurge le député de Bambari, Amadou Aubin Amasseka, qui ajoute : « Des rebelles dorment parmi les déplacés ! Si on te dit de quitter, il faut juste… quitter les lieux. »

Une seconde mission formée par la Minusca et des autorités centrafricaines devrait se rendre à Bamabri d’ici la fin de la semaine. Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Centrafrique, près de 730 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays.

 

RCA-Bambari : le site des déplacés du parc d’élevage incendié par les mercenaires russes et les soldats FACA

Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

 

Vingt-quatre (24) heures après l’ultimatum des soldats FACA et de leurs alliés russes et rwandais aux déplacés du site de parc d’élevage de Bambari de quitter le lieu sous peine d’être incendiés, dimanche soir, ils ont finalement tenu leur parole.  Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

Après le double braquage de mosquée attribué aux soldats de l’armée nationale au quartier élevage la semaine dernière, les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), informée de la nouvelle,  ont attaqué le poste de contrôle de l’armée nationale au quartier élevage dans la nuit du vendredi à samedi. Le bilan fait état de trois morts, dont un soldat FACA, selon l’État-major.

Cependant, les mercenaires russes ainsi que les soldats FACA ont lancé un ultimatum aux déplacés du parc d’élevage  de déguerpir  le site dans moins de 24 heures sous peine d’être incendiés.

Finalement, ce dimanche 6 juin, les mercenaires de Wagner ont tenu leur parole. Ils ont mis le feu au site, brûlant ainsi   toutes les habitations ainsi que les lits et les ustensiles de cuisine, rendant ainsi la vie d’environ 8000 déplacés du site très critique.

Depuis dimanche matin, plus de 2000 déplacés du parc d’élevage se sont entassés dans la cour  de la mosquée centrale de Bambari, d’autres sont partis ailleurs.

Pour les mercenaires russes, le déguerpissement des déplacés dans cette localité permettrait  de sécuriser la zone. Or, selon plusieurs sources humanitaires, l’acte criminel posé par les mercenaires de Wagner et les soldats FACA ne fait que favoriser l’instabilité  sociale  et humanitaire de ces personnes.

RCA-Bossangoa : de multiples défis à relever

Plus de 14 000 personnes ont été déplacées depuis le 21 février à Bossangoa, dans le nord-ouest du pays, craignant une offensive des Forces armées centrafricaines (FACA) et de leurs alliés.

Des éléments de la Coalition des Patriotes pour le changement (CPC) ont pris le contrôle de la ville en décembre dernier, dans le contexte des résultats contestés des élections. Le 24 février, les forces armées ont annoncé qu’elles avaient repris le contrôle de Bossangoa. Mais les gens n’ont pas encore commencé à revenir ; au contraire, ils continuent de fuir. Selon une évaluation rapide menée par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) le 22 février, les personnes déplacées se sont installées sur le terrain de la paroisse catholique, où elles vivent dans des conditions extrêmement difficiles dans quatre sites différents, à savoir le centre d’accueil, l’évêché, l’école catholique et le presbytère. Seuls deux points d’eau sont disponibles sur ces sites et le nombre de latrines n’est pas suffisant pour le grand nombre de personnes, ce qui augmente le risque de maladies d’origine hydrique.

Réponse humanitaire face aux contraintes d’accès

Les personnes les plus touchées par la récente flambée de violence dans le pays sont les civils. Les contraintes d’accès font qu’il est difficile pour les organisations humanitaires de répondre adéquatement aux besoins de la population. En moins de deux mois, près d’une douzaine de pillages et de vols attribués à des groupes armés ont visé des acteurs humanitaires à Bossangoa, dont quatre en une seule semaine. En conséquence, la plupart des organisations humanitaires ont réinstallé leurs employés ou réduit leur présence, affectant ainsi considérablement leur capacité d’intervention. Malgré ces conditions difficiles, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a construit 60 latrines et douches d’urgence et mis en place un réservoir d’eau qui fournit aux personnes déplacées 60 m3 par jour. L’ONG fournit également des soins médicaux aux enfants et aux jeunes à l’hôpital régional et a reçu des fournitures nutritionnelles du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour les soins aux enfants souffrant de malnutrition. Le centre de santé CODIS, près du site d’Evêché IDP, a reçu des médicaments de l’UNICEF, mais a toujours besoin, entre autres, d’un soutien en produits essentiels pour les soins aux femmes enceintes. En une semaine, 12 naissances ont été enregistrées sur le site. L’ONG CARITAS mène des activités de surveillance de la protection et de renvoi pour les cas nécessitant une attention particulière. Tout en mobilisant les ressources nécessaires, les partenaires impliqués dans la sécurité alimentaire identifient la meilleure façon d’aider les personnes déplacées, en tenant compte en particulier de leur protection.

Préoccupations au-delà de la ville

S’il y a de l’espoir d’accalmie dans la ville de Bossangoa, la situation sur les axes environnants reste préoccupante, en particulier au nord de Bossembélé. Plusieurs abus de civils par des éléments armés ont été signalés, y compris des maisons incendiées le long de la route menant de Bossembelé à Bossangoa. De même, des déplacements forcés de villageois vivant dans les environs de Bossangoa ont été signalés ; leur nombre reste à évaluer lorsque l’accès à la région deviendra possible. En raison de l’insécurité qui prévaut, les acteurs humanitaires n’ont pas encore été en mesure d’atteindre cette région, d’évaluer les besoins humanitaires et d’apporter la réponse nécessaire.

RCA : plus de 200.000 personnes déplacées en moins de 2 mois (ONU)

Plus de 200.000 centrafricains ont fui le pays en moins de deux mois en raison des violences électorales et l’offensive des groupes armés, a indiqué vendredi l’ONU.

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), quelque 92.000 réfugiés sont arrivés en République démocratique du Congo (RDC), d’après les autorités locales, et quelque 13.240 autres ont fui au Cameroun, au Tchad et au Congo depuis le lancement en décembre d’une offensive de groupes armés visant la capitale Bangui.

Soit plus de 105.000 au total, un chiffre nettement plus élevé que les plus de 30.000 signalés par le HCR le 8 janvier. Par ailleurs, a-t-il indiqué, quelque 100.000 personnes restent déplacées à l’intérieur de la Centrafrique, selon des chiffres compilés par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

Réunis en coalition, les groupes armés ont lancé une offensive sur la capitale Bangui avant la tenue des élections présidentielle et législatives. Pour faire face à la menace, le gouvernement a décrété l’état d’urgence pour 15 jours sur l’ensemble du pays.

RCA : environ 405 déplacés arrivés à Aïgbado

Le village Aïgbado, situé à 75 kilomètres de Bria enregistre depuis dimanche l’arrivée massive des déplacés fuyant le massacre perpétré par des rebelles du PRNC au village Bornou, situé à 3 kilomètres de Ouadda Maïkaga, dans la préfecture de Haute-Kotto, au centre-nord de la RCA.

Le 24 juillet dernier, des rebelles du Parti du rassemblement de la nation centrafricaine (PRNC), ont attaqué, en représailles, le village Bornou, situé à 3 kilomètres de Ouadda Maïkaga, sur l’axe Bria, tuant au passage 11 civils et blessé 25 d’autres. Une centaine des habitations ont également été incendiées par les rebelles qui ont réussi à faire un maximum des dégâts.  Sur place à Bornou, on n’y trouve personne, et ses habitants, les survivants, ont dû quitter pour se réfugier dans les localités voisines. Parmi eux, environ 405, pour la plupart des enfants, des personnes âgées et des femmes sont arrivés au village Aïgbado, situé à 75 kilomètres de Bria sur l’axe Ndélé.

Selon le témoignage de certains de ces déplacés, avant d’arriver à Aïgbado, ils ont dû marcher en groupe dans la brousse durant une semaine. D’après eux, d’autres familles ont préféré, au péril de leur vie, se réfugier dans la sous-préfecture de Ouadda Maïkaga, occupée par les rebelles du PRNC, et situé à seulement 3 kilomètres de Bornou.

Pour l’heure, la situation humanitaire reste préoccupante, et les rebelles, que ça soit du côté du FPRC ou du PRNC, renforce leur position dans les localités, au risque d’occasionner un nouveau conflit, alors que les troupes de la Minusca, qui sont basées à Bria, font la sourde oreille aux multiples appels de détresse lancés par la population locale.

RCA : cinq chefs de milice condamnés à perpétuité

Cinq chefs d’une milice centrafricaine ont été condamnés, vendredi 07février à Bangui, aux travaux forcés à perpétuité pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » pour le massacre de dizaines de civils en 2017.

Une condamnation inédite en République centrafricaine. Cinq chefs de milice ont été condamnés à des travaux forcés à perpétuité pour des « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », pour leur rôle dans le massacre de dizaines de civils en 2017, dans ce pays endeuillé par une guerre civile depuis sept ans.

Deux des hommes condamnés par la Cour criminelle de Bangui sont Crépin Wakanam, dit « Pino Pino », et Kevin Bere Bere, dit « Béré-Béré », soit les principaux chefs d’un groupe armé anti-balaka. Ces milices d’auto-défense à majorité chrétienne et animiste avaient perpétré un massacre à Bangassou, dans le sud, contre des civils musulmans le 13 mai 2017.

« C’est la première fois qu’une condamnation pour crimes contre l’humanité est prononcée par un tribunal centrafricain », a déclaré par téléphone à l’AFP le ministre de la Justice Flavien Mbata, ce qu’a confirmé la Fédération Internationale pour les Droits Humains (FIDH).

Le « général Pino-Pino » et le « lieutenant Béré-Béré » étaient à la tête d’une milice anti-balaka qui avait notamment attaqué le 13 mai 2017 le quartier de Tokoyo et une base de l’ONU dans la localité de Bangassou.

Selon l’ONU, l’assaut ce jour-là, ainsi que des heurts les jours d’avant et d’après, avaient fait 72 morts, 76 blessés et 4 400 déplacés. Les membres de la communauté musulmane qui se trouvaient réfugiés dans l’église catholique de cette ville avaient été particulièrement visés le 13 mai.

Dix casques bleus ont également été tués au cours d’attaques menées par des miliciens entre mai et novembre 2017 dans Bangassou et ses environs.

Les verdicts, lus par le président de la Cour pour chacun des accusés devant une salle de tribunal remplie de policiers et militaires, ne sont susceptibles que d’un recours en cassation.

En tout, 28 accusés étaient jugés par la Cour criminelle du tribunal de Bangui pour « crimes contre l’humanité, crimes de guerre, pillages et meurtres ». Trois autres ont été condamnés à la même peine et pour les mêmes chefs que Béré-Béré et Pino-Pino en tant que cadres de la milice : Romaric Mandago, Patrick Gbiako et Yembeline Mbenguia Alpha.

Le reste des accusés, des combattants du groupe, ont été condamnés à des peines allant de 10 à 15 années de travaux forcés notamment pour assassinats et détention illégale d’armes.

Deux tiers de la Centrafrique aux mains de groupes armés

La FIDH a salué dans un communiqué « ce verdict, qui démontre la volonté grandissante des autorités judiciaires centrafricaines à mener à leur terme des procès de premier plan contre les responsables des violences et crimes internationaux qui endeuillent » ce pays parmi les plus pauvres du monde depuis plus de sept années.

La Centrafrique est plongée dans une guerre civile meurtrière depuis que le président François Bozizé a été renversé en 2013 par la Séléka, une coalition de groupes rebelles à dominante musulmane. Des milices populaires, les anti-balaka, avaient été créées pour combattre la Séléka, entraînant le pays dans une spirale infernale de violences et combats.

La signature, il y a un an, d’un accord de paix à Khartoum entre le pouvoir de Bangui et 14 groupes armés a permis une baisse significative des affrontements. Mais le pays reste secoué par des combats réguliers et des crimes dont sont encore victimes de nombreux civils. Deux tiers du territoire restent aux mains de groupes armés rivaux.

Affrontements dans le sud : 3 morts et une centaine de déplacés

Au moins 3 personnes sont mortes et une dizaine ont été blessées vendredi dans le sud de la Centrafrique dans des combats opposant des militaires à des membres d’un groupe armé signataire d’un accord de paix conclu avec le gouvernement il y a un an, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

« Il y a eu un accrochage entre les membres des Forces armées centrafricaines (Faca) et ceux de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) dans la ville d’Alindao », a déclaré lundi Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations Unies en Centrafrique, une opération de maintien de la paix lancée en 2014 dans ce pays où 70% du territoire est contrôlé par des groupes armés.

Une dizaine de blessés ont été évacués et quelque 125 personnes se sont réfugiées autour de la base de l’ONU d’Alindao après l’incendie de deux camps de déplacés, a-t-il ajouté.

Au moins trois militaires centrafricains ont perdu la vie dans ces combats, a précisé le porte-parole du gouvernement, Ange Maxime Kazagui. Une « vingtaine de maisons ont été brûlées ainsi que plusieurs commerces ».

La Centrafrique est déchirée par une guerre civile depuis le renversement du président François Bozizé en 2013 par une coalition de groupes rebelles. Si la signature d’un accord de paix le 6 février 2019 entre le pouvoir de Bangui et 14 groupes armés, dont l’UPC, a permis une baisse significative des violences, le pays reste secoué par des combats réguliers.

Les heurts ont éclaté vendredi alors que les éléments de l’UPC « avait arrêté un Faca en ville », a expliqué le sous-préfet d’Alindao, Victor de Pascal Ouiabona Yankombona. « Alors que chacun venait chercher ses blessés, chaque faction a cru à une arrivée de renforts, menant à une escalade des violences », a-t-il ajouté. Cette version des faits a été confirmée par des responsables de l’UPC, joints au téléphone par l’AFP.

« Nous devons continuer à travailler pour l’accord, mais on doit dire à certaines parties que cela suffit », a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement. M. Kazagui a également appelé l’ONU, l’Union africaine et les partenaires internationaux, garants et facilitateurs de cet accord, à réagir : « Des sanctions doivent être prises. L’impunité a trop longtemps prévalue en Centrafrique ».

Centrafrique : le quotidien des déplacés de Birao

Les populations se sont regroupées dans deux sites qui comptent environ 12 000 déplacés.

Des combats ont éclaté en septembre causant d’importants dégâts aux habitations et au marché. Depuis, la situation s’est calmée, mais de nombreux quartiers restent vides. Les populations se sont regroupées dans deux sites qui comptent environ 12 000 déplacés.

Birao est située dans l’extrême nord-est du pays, enclavée entre le Tchad et le Soudan, à 1200 kilomètres de la capitale. Nous y rencontrons Fatima qui vit dans une tente collée à celle du voisin. Elle fait la cuisine pour toute la famille dans le site de déplacés de la Minusca. « Je ne peux pas rentrer. On a incendié ma maison tout le monde est parti. Je ne peux pas rentre comme ça », dit-elle.

Un peu plus loin Roseline s’occupe de sa fille de moins de 2 ans. Elle voudrait rentrer chez elle, mais pour elle non plus, ce n’est pas si simple : « Pour le moment il n’y a personne dans les quartiers, on est tous là. » Son mari ? « Il est parti à Bangui, il a eu peur et il nous a laissés ici. »

La semaine dernière, un mouvement de retour spontané des déplacés a débuté. Mais très vite les gens sont revenus dans le site. « Oui, au quotidien ça ne va pas parce qu’avant le site était vide, il y en a qui étaient rentrés. Il y a des rumeurs qui disent qu’on va attaquer Birao alors la population est revenue encore dans le site. C’est pour ca qu’ils encombrent encore la place. Le site est trop serré, plus de 12 000 habitants avec des petits enfants… », détaille Abdalla Kamkoussa est un leader des déplacés.

La vie dans les camps reste compliquée. L’acheminement de l’aide humanitaire est difficile. Elle ne peut se faire qu’en avion-cargo depuis Bangui, les axes routiers étant impraticables.