La Belgique mise sur le cacao congolais : un partenariat stratégique pour booster l’économie de la RDC

La Belgique a réaffirmé, ce lundi 5 août 2025, son soutien à la République démocratique du Congo (RDC) pour renforcer sa diplomatie commerciale. Le secteur du cacao, jugé stratégique, est au cœur de cette coopération.

Lors d’une rencontre à Kinshasa entre l’ambassadrice Roxane de Bilderling et le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, plusieurs axes de collaboration ont été définis. La priorité ? Aider les producteurs de l’Est du pays à respecter les normes européennes.

Soutien technique et transformation locale

L’ambassadrice belge a annoncé un appui technique ciblé pour améliorer la qualité du cacao congolais. Objectif : garantir sa conformité avec les exigences du marché européen.

Mais la Belgique ne s’arrête pas là. Elle souhaite encourager le développement de chaînes de valeur locales, notamment par la création d’unités de transformation sur place. Le but : produire du chocolat congolais directement sur le sol national, et ainsi capter davantage de valeur ajoutée.

Un commerce plus fluide et digitalisé

La coopération belgo-congolaise s’étend aussi à la facilitation du commerce transfrontalier. Des postes frontières à arrêt unique seront mis en place dans le cadre du Régime Commercial Simplifié (RECOS). Cela permettra de fluidifier les échanges dans la région.

Par ailleurs, la Belgique prévoit de soutenir la digitalisation des procédures d’import-export via la plateforme SEGUCE. Un pas de plus vers un commerce moderne et efficace.

Congo en danger : Martin Fayulu brise le silence, interpelle Tshisekedi et somme Kabila de quitter Goma

Dans une adresse retentissante ce lundi 2 juin 2025, Martin Fayulu, leader de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), a lancé un double message aussi puissant que stratégique : un appel à l’unité nationale et un avertissement sans équivoque aux figures qu’il juge complices de la crise qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.

Vers une union patriotique avec Tshisekedi

Face à l’occupation de Goma par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, Fayulu tend une main inattendue au président Félix Tshisekedi. Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, il propose une rencontre directe, sans artifice ni calcul politique :
« Je veux vous voir… pour une discussion directe, sans faux-semblants, sans compromission mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle », écrit-il.

Un ton inédit pour celui qui, jusque-là, restait distant à toute démarche de dialogue avec le pouvoir en place. L’enjeu est clair : unir les forces républicaines pour sauver l’intégrité du pays menacée par la balkanisation.

Kabila sommé de quitter Goma : l’accusation de trahison

Mais l’intervention de Fayulu prend un virage accusateur envers Joseph Kabila, l’ancien président, qu’il soupçonne d’entretenir une collaboration trouble avec les forces déstabilisatrices.

« À Joseph Kabila : aucune raison, même stratégique, ne saurait justifier une collaboration avec ceux qui déchirent notre pays. Je vous exhorte de quitter Goma, ville martyre aujourd’hui occupée avec la complicité des forces ennemies. L’histoire ne pardonne pas les trahisons », déclare-t-il solennellement.

Une ligne rouge est franchie. Fayulu ne cache plus sa rupture totale avec l’ancien chef d’État, l’accusant d’entraver la cohésion nationale et de contribuer à l’occupation étrangère.

Rejet des alliances troubles et appel à la mobilisation populaire

Fayulu adresse également une mise en garde à Corneille Nangaa, chef de la plateforme d’opposition active à l’Est, dénonçant toute collusion avec les groupes armés ou intérêts extérieurs. Il appelle à un sursaut de dignité et de patriotisme.

Enfin, face à la gravité de la situation, il exhorte le peuple congolais à se lever dans une mobilisation unie et pacifique :

« Levons-nous, unis, tous ensemble. Soyons déterminés. Refusons la fatalité. Choisissons la patrie. »

Un tournant politique historique ?

Ce discours pourrait marquer un tournant dans l’opposition congolaise. Fayulu, longtemps vu comme un rival irréductible de Tshisekedi, propose une voie de salut par le dialogue républicain et la défense de l’intérêt national au-dessus des rancunes partisanes.

Dans une RDC fracturée, ce cri du cœur, entre rupture et réconciliation, pourrait bien redéfinir les lignes politiques dans les jours à venir.

Examen d’État 2025 : Une nation mobilisée, un million de rêves en jeu

Lundi 2 juin 2025, à travers toute la République démocratique du Congo, plus d’un million d’élèves finalistes ont entamé les épreuves hors-session de l’Examen d’État, édition 2024-2025. Une journée d’envergure, ouverte officiellement par la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, au centre Bandal 07 situé à l’École publique de l’Excellence dans la commune de Bandalungwa, à Kinshasa.

Le décor était fin prêt, les élèves concentrés, les encadreurs mobilisés. Dès les premières heures de la matinée, les candidats se sont lancés dans l’épreuve de dissertation, marquant ainsi le coup d’envoi d’une série d’épreuves cruciales pour leur avenir académique.

Au total, 1.073.769 élèves, dont 461.184 filles et 612.585 garçons, répartis dans des milliers de centres sur l’ensemble du territoire national, prennent part à cette session hors-série. À Muanda (Kongo Central), c’est l’administratrice du territoire, Amina Panda, qui a ouvert la session, tandis qu’à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, le vice-gouverneur Martin Kazembe a lancé les épreuves au centre Lubumbashi 75.

À Beni, dans le Nord-Kivu, malgré un contexte sécuritaire particulièrement tendu, les épreuves ont bel et bien démarré sous la supervision du vice-gouverneur Louis Second Karawa. Il a salué la ténacité du gouvernement à surmonter les obstacles logistiques et financiers pour garantir aux jeunes un accès égal à cette étape décisive.

« Organiser ces épreuves n’est pas un simple exercice administratif, c’est un acte de responsabilité nationale », a rappelé la ministre d’État Raïssa Malu, en soulignant l’importance du calme, de la concentration et du respect des consignes par les candidats.

Partout, des messages d’encouragement ont résonné. À Kinshasa, Jude Nkaka, directeur sous-provincial de l’éducation à Kasa-Vubu, a rassuré les élèves :

« Ce n’est pas une question de réciter, mais de démontrer votre capacité à réfléchir, structurer et argumenter vos idées. »

Même ton du côté de Tshangu, où Albert Kasongo a invité les élèves à avoir confiance en eux :

« La réussite est individuelle. Ayez foi en vos capacités. »

À Kisangani, Dorcas Mazambila, élève en option technique sociale, affirme aborder la dissertation avec sérénité :

« Je me sens prête. J’ai bien assimilé la matière. »

Quant à Mardochée Mulanya, candidat à l’Institut de Limete, il se dit préparé à tous les scénarios :

« Nous avons travaillé la rédaction dans les moindres détails. Je suis prêt, spirituellement et mentalement. »

Dans plusieurs centres, les autorités ont insisté sur l’éthique citoyenne. À Masina 3, Jean Marc Sungu a rappelé aux élèves leur serment de citoyenneté et les valeurs républicaines qu’ils incarnent en cette journée historique.

La session hors-session se poursuivra jusqu’au 14 juin avec l’oral de français et la pratique professionnelle, notamment pour les options techniques et pédagogiques, où une nouveauté est introduite : la défense de rapports de stage pour les futurs enseignants.

Ce lundi marque donc plus qu’un simple examen. C’est une épreuve de vie, un tournant vers l’avenir pour plus d’un million de jeunes congolais, armés de leur plume, de leur foi et de leur détermination.

Examen d’État 2025 : Plus d’un million de candidats en lice

C’est dans l’enceinte de l’école L’Excellence, à Bandalungwa, que la ministre d’État en charge de l’Éducation et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a donné ce lundi 2 juin 2025 le coup d’envoi des épreuves hors session de la 59e édition de l’Examen d’État en République Démocratique du Congo.

Cette édition mobilise 1 073 769 candidats, dont 461 184 filles (42,95 %) et 612 585 garçons (57,05 %), répartis dans 3 165 centres d’examen, dont 13 situés à l’étranger. Ces candidats proviennent des différentes provinces du pays et des territoires hors frontières. La moyenne nationale est de 339 élèves par centre.

Dans son discours solennel, Raïssa Malu a salué le courage et la détermination des élèves, tout en soulignant les efforts collectifs des familles, enseignants et encadreurs. Elle a particulièrement adressé un message de solidarité aux candidats des zones en conflit à l’Est du pays.

« Certains d’entre vous passent ces épreuves dans la quiétude, d’autres, déplacés ou vivant dans des zones sous tension, le font dans des conditions difficiles. À ceux-là, j’exprime ma solidarité et celle du gouvernement », a déclaré la ministre.

Elle a également insisté sur l’engagement du gouvernement à ne laisser aucun enfant congolais en marge du droit à l’éducation, rappelant que même dans les provinces sous occupation rebelle (Nord-Kivu et Sud-Kivu), l’Examen d’État se déroule sans paiement de frais de participation, grâce à la mobilisation de l’État et de ses partenaires.

« Nous agissons avec responsabilité et équité, pour garantir à chaque élève congolais le droit à l’évaluation, où qu’il se trouve », a-t-elle souligné.

Concernant le Cycle Court, 6 196 candidats y sont inscrits (dont 1 038 filles et 5 158 garçons), répartis dans 273 centres pour la rédaction, avec une moyenne de 23 candidats par centre. Les épreuves techniques de ce cycle, ainsi que celles du Cycle Long, se dérouleront à partir du mardi 3 juin.

Le Cycle Long quant à lui représente la grande majorité avec 461 786 candidats répartis dans 2 860 centres, soit une moyenne de 161 candidats par centre. Ces centres couvrent plus de 90 % de l’organisation des épreuves hors session 2025.

Enfin, Raïssa Malu a appelé les superviseurs et inspecteurs à faire preuve de rigueur et de vigilance pour assurer l’intégrité du processus.