RDC-Elections : les premiers bureaux de vote ouverts à 6h à Kinshasa

Les premiers bureaux de vote ont ouvert à 6h heure dans la capitale congolaise. Dans l’est de la RDC, ils sont ouverts depuis 5h.

 

Près de 44 millions d’électeurs sont appelés à élire leur président mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et leurs conseillers communaux ce mercredi 20 décembre 2023. Le président sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat de cinq ans face à 18 autres candidats dont les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, ou le Dr Denis Mukwege. Selon RFI, les équipes affichent les listes électorales sous le regard des différents observateurs locaux et internationaux.

Rappelons que pour ces élections, près de 75 000 bureaux de vote doivent être déployés à travers le pays. Mais relevons aussi qu’un million de Congolais ne pourront pas se rendre aux urnes. C’est du moins une information donnée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), notamment pour des raisons sécuritaires.

Des heures de décalage dans le territoire de Fizi, dans le Sud-Kivu

L’agence officielle de presse évoque plusieurs heures de décalage dans le territoire de Fizi, dans le Sud-Kivu. La Céni évoque 11 heures ou midi comme nouvelle heure de vote selon les centres au lieu de 6 heures. Ce sont donc 17 000 électeurs qui y sont concernés.

Le défi logistique de ces élections en RDC se poursuit et il faut encore dans certains endroits déployer du matériel pour voter. Si jamais ce n’était pas le cas, les autorités promettent que le vote pourra se tenir jusqu’à ce samedi, 23 décembre.

Présidentielle 2023 : des candidats exigent la publication complète des listes électorales

Dans un communiqué publié mardi 31 octobre, six candidats à la présidentielle de décembre accuse la CENI de préparer des élections chaotiques.

Martin Fayulu, Denis Mukwege, Moïse Katumbi, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni et Franc Diongo exigent des mesures urgentes pour sauver le processus électoral. Dans un communiqué conjoint, les candidats à la magistrature suprême disent avoir constaté des irrégularités dans le processus électoral.

Dans ce document, les six candidats à la présidentielle insistent sur la publication complète des listes électorales, la cartographie des bureaux de vote et la géolocalisation des machines à voter et de l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice au pays.

Ils renouvèlent par ailleurs leur engagement à œuvrer ensemble pour empêcher toute manipulation des résultats des votes et demandent une rencontre avec la CENI pour construire le consensus essentiel d’une élection apaisée.

RCA : les réfugiés et rapatriés souhaitent prendre part aux élections

Plus de 620 000 Centrafricains sont réfugiés, notamment du Cameroun, du Tchad, de la République démocratique du Congo sont de retour dans leur pays.

Selon le HCR, plus de 620 000 Centrafricains sont réfugiés, notamment dans les pays voisins (Cameroun, Tchad, République démocratique du Congo). Des retours se font régulièrement. Cette semaine, deux convois de retournés volontaires ont été organisés. Et ces retournés confient leur envie d’exercer leurs droits civiques.

Dans cette baleinière, des réfugiés chantent leur plaisir de rentrer enfin chez eux. Parmi leurs espoirs, aller voter le 27 décembre prochain. C’est le cas d’Edo. « C’est à cause de l’élection que je suis rentré pour faire mon devoir de citoyen. S’il y a des possibilités, je dois m’enregistrer pour pouvoir voter. » Pourquoi souhaite-t-il voter ? « ça, c’est le devoir de quelqu’un qui vit dans ce pays. »

Mais pour les réfugiés qui rentrent aujourd’hui l’inscription sur les listes électorales est déjà clôturée. Et pour les réfugiés encore à l’extérieur – ils sont estimés à environ 200 000 votants potentiels -, le vote ne sera pas possible non plus. Thierry Zeneth, président de la sous-commission Éligibilité au statut de réfugié à la commission nationale pour les réfugiés, revient sur le processus mené :

« Les autorités se sont employées à faire en sorte que le vote soit inclusif avec la participation des réfugiés. La procédure a été déclenchée, un projet de loi a été élaboré. Malheureusement la question du Covid, les moyens limités de l’État et les difficultés de l’ANE [Agence nationale électorale] à mettre en route les opérations électorales ont fait qu’il y a eu énormément de retard et qu’on ne pouvait plus déclencher ces activités pour permettre le vote de nos compatriotes à l’extérieur. »

Malgré tout certains réfugiés, une minorité, ont réussi à s’inscrire sur les listes électorales de leur pays d’accueil en tant que diaspora.

RCA : des erreurs techniques détectées sur les listes électorales

Des plaintes se sont fait entendre au sein de l’opinion publique à cause des manquements notés sur les listes électorales provisoires.

Les listes électorales sont  déjà affichées dans  les centres d’enregistrement depuis le mercredi 14 octobre 2020. Des manquements ont été relevés sur les listes provisoires.

Le constat est identique  dans presque tous les centres d’enrôlement. Le non-respect des orthographes des identifiants, l’omission des noms, attribution des dates  de naissance  d’un candidat à un autre, mauvaise qualité des images prises, ce qui remet en cause la qualité des agents tablettes  recrutés pour ce travail.

Après vérification,  un électeur compte faire  une requête auprés de l’ANE pour la modification de sa photo déformée. Il témoigne : « La vérification est faite. Mais il ya une erreur sur un chiffre de la date  de naissance. La qualité de photo reste à désirer. Le photographe m’a déformé. Je vais faire une requête ».

Christophe, résident dans la circonscription de Bimbo 4 n’a pas vu son nom sur la liste malgré qu’il fait partie des premiers à s’enrôler : « Incroyable mais vrai, l’ANE joue à quel jeu ? Mon nom n’est pas sorti sur le fichier électoral », s’indigne-t-il.

Situation identique au quartier Malimaka, dans la circonscription 1 du 5ème arrondissement. Un père de foyer, sa famille, le Chef du quartier y compris  le Chef de Groupe  sont omis sur la liste électorale.

Au centre du Lycée Miskine, toujours dans le 5ème arrondissement de Bangui, on note moins d’erreur mais la liste est incomplète. Les noms allant de A à N sont inscrits. Mais de O à Z ne figurent  pas encore  sur la liste  jusqu’à la date du vendredi 16.

L’indignation des électeurs victimes de cette situation n’est pas restée de bouche à l’oreille. Certains vont jusqu’à poster les captures de leur identité déformée sur les réseaux sociaux  en guise de  mécontentement. Prises de colère, certaines personnes vont jusqu’à  déchirer les listes électorales, exemple de NZILA sortie Sud de la RCA.

Les centres disposent des agents chargés de prendre les manquements en compte  pour remonter au niveau de l’Autorité Nationale des Elections. Au dépit de ces manquements, soulignons que nombre de candidats ont vu leurs noms tels quels sur la liste électorale.

RCA : l’inscription des mercenaires Ali Darassa et Abbas Sidiki sur les listes électorales pose problème

Le sujet est été soulevé au cours d’une session à l’Assemblée nationale, mercredi 07 octobre 2020.

Il est difficile d’envisager que le Premier ministre Firmin NGRÉBADA s’exprime à l’Assemblée nationale sans  accorder quelques minutes aux problèmes sécuritaires et électoraux. Depuis plusieurs semaines  alors que les opérations d’enrôlement des électeurs s’enlisent du jour en jour dans les villes de province et la situation sécuritaire demeure inquiétante sur plus de la moitié du territoire national, le gouvernement affronte les inquiétudes des élus de la nation sur les problématiques du recensement électoral et les agissements des groupes armés sur le territoire national à moins de 3 mois des élections générales du 27 décembre 2020.

Mercredi, 7 octobre 2020, à l’assemblée nationale, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA  tente de rassurer les députés, mais également clarifier certains aspects indispensables au bon déroulement des élections du 27 décembre 2020 alors que les opérations du recensement des électeurs battent de l’aile dans certaines préfectures, et des foyers d’insécurité persiste encore dans plusieurs régions du pays, rendant quasiment impossible la tenue des scrutins libres et transparents sans interférence des groupes armés.

Dans ses réponses aux députés, le Premier ministre n’a pas manqué de mettre en évidence les efforts déployés par son gouvernement pour la sécurité de ses compatriotes centrafricains.

« Je voudrais saisir cette opportunité pour vous annoncer la libération des deux policiers pris récemment en otage par le groupe armé des 3R, qui sera suivie par celle de caporal des FACA toujours aux mains  de ce groupe », a déclaré le Premier ministre Firmin NGRÉBADA devant les députés.

Concernant le processus électoral en cours, Firmin NGRÉBADA a déclaré que plus d’un million huit cent mille soit plus de 97%  de la population électorale du pays.

« Les données  centralisées et déjà traitées ont permis à l’autorité nationale des élections  d’avoir le chiffre de 1 810 084  inscrits, dont 839 813 femmes, soit 46,04%, et 970271 hommes, soit  53,63% », a précisé le Premier ministre.

Au sujet de l’inscription de ses « collaborateurs »  Ali Darassa et Abbas Sidiki, respectivement chef d’État-major de l’UPC et de 3R  sur les listes électorales, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA tente de rassurer que  le vote doit être centrafricain.

« Je tiens à rassurer les élus de la nation et tous nos compatriotes  en général que la loi sera respectés dans ce cadre. Les étrangers ne doivent pas voter. Seuls les Centrafricains sont appelés à aller aux urnes, le contraire ne sera pas accepté », a martelé le Premier ministre.

Une déclaration peu convaincante, selon l’opposition démocratique.

« On attend de voir l’autorité nationale des élections faire le travail, parce que la compression des délais pour les contentieux risque de nous amener à des problèmes. Le Premier ministre a donné les réponses qui étaient les siennes,  mais celles-ci sont encore loin de nous satisfaire », a déclaré le député de l’opposition Nalké Doroko, également premier-vice-président de l’URCA.

Même son de cloche du côté du PNCN où son Président Cyriaque Gonda qualifie cela d’une catastrophe : « l’avenir de nos enfants  est en péril avec des mercenaires qui sont intégrés dans notre nation  »,  s’alarme-t-il.

RCA : l’enrôlement d’Ali Darass sur listes électorales soulève la polémique

Ce chef de guerre est accusé par l’ONU d’avoir violer plusieurs fois l’accord de paix, n’est pas considéré comme Centrafricain.

Sur une photo, le chef de guerre Ali Darass, à la tête de l’UPC, issu de l’ex-Séléka, apparaît en train de s’enrôler sur les listes électorales afin de pouvoir voter à la présidentielle de 2020. Or ce dernier, accusé par l’ONU d’avoir violer plusieurs fois l’accord de paix, n’est pas considéré comme Centrafricain.

La présidence confirme : Ali Darass s’est bien inscrit sur les listes électorales. Mais le chef de guerre, accusé de nombreuses exactions ne parle pas sango, la langue principale en Centrafrique. Il est issu de l’ethnie Ouda des peuls Mbororos entre le Niger et le Tchad. « Il n’est pas considéré comme Centrafricain, explique le chercheur Thierry Vircoulon. Et c’est ce qui fait scandale ».

Alors comment a-t-il pu s’enrôler sur les listes électorales ? Albert Mokpème, porte-parole de la présidence ne soulève que des hypothèses. Peut-être a-t-il reçu un certificat de nationalité lorsqu’il a été nommé commandant de zone en 2014, après avoir aidé Michel Djotodia à renverser le pouvoir ? Peut-être un chef de village dans la zone qu’il contrôle lui a-t-il délivré un certificat de naissance ?

Un enrôlement contesté judiciairement

La présidence prend en tout cas ses distances avec cet enrôlement polémique. Son porte-parole affirme qu’il ne s’agit pas d’un accord avec le chef de l’État Faustin Archange Touadéra en échange d’un éventuel soutien d’Ali Darass pour l’élection.

Du côté de l’opposition, on déclare simplement que l’inscription du chef de l’UPC sur les listes électorales est inadmissible. Elle sera d’ailleurs contestée au niveau judiciaire.