RDC : l’ONU appelé à suspendre le plan de retrait de la MONUSCO

C’est une requête formulée par le Prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege dans une lettre ouverte datant du mardi 05 mars 2024.

 

Denis Mukwege demande au Conseil de sécurité de l’ONU de suspendre et revoir le plan conjoint du retrait de la MONUSCO de la RDC. C’est dans une lettre ouverte que le candidat malheureux à la présidentielle de décembre 2023, a formulé sa requête. L’homme politique justifie sa demande par la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire et à l’escalade des violences armées et ses effets sur la population du Nord-Kivu.

Pour lui, le retrait précipité des casques bleus et de la brigade d’intervention risque de laisser un vide sécuritaire, désastreux pour la protection des civils et la stabilité au pays. Le gynécologue invité le Conseil de sécurité à reconfigurer le mandat et la présence de la MONUSCO.

Denis Mukwege dénonce les violations massives des droits humains et du droit international humanitaire qui accompagnent cette crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.

« Des sanctions fortes et des mesures immédiates doivent être prises afin que le Rwanda cesse son soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais afin de favoriser la désescalade de la crise, taire les armes dans les Kivu, et la tragédie humanitaire », a-t-il insisté.

Il pense que ces crimes doivent être punis et toutes les responsabilités, établies, pour prévenir la répétition des violations du droit international.

RDC : Denis Mukwege rejette le prolongement des élections

Le candidat à la présidentielle s’est exprimé dans un communiqué qu’il a rendu public quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, mercredi 20 décembre 2023.

 

Dans son programme présenté à la population pendant la campagne électorale, le prix Nobel de la paix 2018, avait promis de mettre fin à la guerre en RDC si venait à devenir président de la République. Mercredi 20 décembre, jour des élections, le candidat à la magistrature suprême a fait une sortie officielle quelques heures après l’heure de fermeture des bureaux de vote.

Dans son communiqué rendu public ce mercredi-là, Denis Mukwege se dit très préoccupé par la multiplication de « graves dysfonctionnements et des irrégularités qui émaillent le scrutin en cours ». Il dénonce plusieurs irrégularités constatées en cette journée électorale. Notamment les machines à voter qui n’ont soit pas été acheminées dans plusieurs localités du pays ou soit ont été trouvées entre les mains des personnes non attitrées voire des candidats ; les listes des électeurs n’ont pas été affichées dans plusieurs bureaux de vote ; l’ouverture tardive de bureaux de votes ; plusieurs électeurs n’ont pas trouvé leurs noms sur la liste électorale ; de nombreux cas de violence avec saccage des bureaux et machines de vote par des électeurs mécontents.

Pour le candidat Denis Mukwege, ces manquements constituent « la preuve que le Gouvernement, la Cour constitutionnelle et la Commission nationale électorale indépendante ne se sont pas suffisamment investis pour garantir à la population congolaise un scrutin transparent, fiable, crédible et apaisé ». Mais, il rejette la décision de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) « de prolonger le vote au-delà du délai fixé par la loi ».

Les élections se poursuivent ce jeudi dans certains bureaux de votes à cause des dysfonctionnements enregistrés mercredi 20 décembre, jour des élections.

RDC : Denis Mukwege candidat à la présidentielle

Le Prix Nobel de la paix 2018, a annoncé ce 2 octobre 2023 à Kinshasa sa candidature à la présidentielle du 20 décembre 2023.

Fin du suspense, le Dr Denis Mukwege est candidat à la prochaine élection présidentielle en République Démocratique du Congo. Le Prix Nobel de la paix 2018, a annoncé sa candidature lundi 02 octobre 2023 à Kinshasa.

Selon RFI, Cette candidature de Denis Mukwege était envisagée depuis plusieurs mois. Son nom revenait souvent dans les candidats potentiels. Ces dernières semaines, cela semblait de plus en plus évident. Ses soutiens, ceux qui le poussent depuis des années, étaient convaincus que c’était cette fois-ci la bonne. Il l’a confirmé devant environ 300 personnes : « Je ne vais pas attendre 2028. Je ne le fais pas par intérêt, ni pour le pouvoir, mais pour sauver ma patrie. Demain ce sera trop tard, j’y vais maintenant. » Ajoutant : « Il faut avoir le courage de renoncer à son confort personnel par patriotisme ! »

Pour la même source, son programme serait organisé autour de 12 piliers, dont les deux principaux sont d’une part la paix, la sécurité et la défense, en luttant contre la balkanisation du pays, et d’autre part la justice et l’État de droit. Un programme assez cohérent par rapport aux combats, prises de position du docteur Mukwege. Cela fait des années qu’il demande la fin de l’impunité.

« L’homme qui répare les femmes », surnom hérité d’un documentaire qui lui a été consacré, rejoint une liste d’une vingtaine de candidats qui vont affronter le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019 et candidat à sa réélection.