Sommet USA Afrique : Tshisekedi en mission à Luanda

Le président Félix Tshisekedi est arrivé à Luanda ce lundi matin. Il y participe au Sommet USA Afrique 2025, une rencontre stratégique entre dirigeants africains et américains.

Plus de 1 500 délégués sont présents, dont plusieurs chefs d’État, ministres et leaders du secteur privé. L’événement réunit décideurs politiques et économiques autour de projets d’avenir.

Corridor de Lobito : priorité du Sommet USA Afrique

Le sommet se tient sous le thème « Les voies de la prospérité ». Au cœur des discussions : le corridor de Lobito, un projet phare pour l’intégration régionale.

Soutenu par les États-Unis via le Partenariat pour les infrastructures mondiales (PGII), ce projet relie l’Angola, la Zambie et la RDC. Il incarne un axe de développement logistique et commercial majeur.

Le président Tshisekedi interviendra dans un panel spécial pour défendre la vision congolaise de ce projet stratégique.

Diplomatie active et sécurité régionale

En marge des discussions économiques, le Sommet USA Afrique sert aussi de cadre aux échanges diplomatiques. Tshisekedi rencontrera plusieurs chefs d’État et hauts responsables américains, dont Massad Boulos, conseiller Afrique à la Maison Blanche.

La situation sécuritaire en Afrique centrale figure aussi à l’agenda. Le président congolais pourrait aborder le projet d’accord de paix entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis, dont la signature est attendue très bientôt.

Un partenariat stratégique renforcé

Le sommet offre à la RDC une opportunité d’affirmer sa vision. Tshisekedi veut bâtir un partenariat économique durable avec les États-Unis. Infrastructures, agriculture, énergie, santé et numérique figurent parmi les secteurs prioritaires.

Ce sommet s’inscrit pleinement dans la stratégie du chef de l’État : repositionner la RDC comme un moteur de transformation sur le continent africain.

Paix en RDC : Muyaya appelle à l’unité pour libérer l’Est

Dimanche 22 juin, Patrick Muyaya, ministre de la Communication, s’est adressé aux Congolais dans une émission diffusée en ligne. Il a insisté sur la priorité du gouvernement : rétablir la paix en RDC, en particulier dans les zones sous occupation à l’Est du pays.

« Nos compatriotes vivant dans ces zones restent au cœur de nos préoccupations », a-t-il déclaré.

Une action quotidienne pour l’Est

Le ministre a souligné que le président Félix Tshisekedi suit la situation de près, tout comme l’ensemble du gouvernement. « Chaque jour, des efforts sont faits pour mettre fin à cette crise », a-t-il assuré. Le retour des déplacés et la réhabilitation des localités comme Goma ou Bukavu figurent parmi les priorités.

Discours de haine : le gouvernement alerte

Face à certains propos ethnicistes, Muyaya a dénoncé une manipulation dangereuse. Il a rappelé que les swahiliphones représentent 60 % de la population, écartant toute idée de marginalisation.

« Il est impensable que l’État stigmatise une majorité aussi forte de ses citoyens », a-t-il martelé.

Unité nationale : clé de la paix durable

En marge d’un échange avec la diaspora à Rome, le ministre a salué l’esprit d’unité des Congolais à l’étranger. Il a invité toutes les communautés à rejeter les discours de division.

« Nous devons faire bloc. La paix en RDC ne viendra que si nous restons unis. »

RDC – Banque mondiale : 2 milliards USD pour le développement

Le partenariat RDC – Banque mondiale franchit une étape cruciale. Samedi 21 juin 2025, à Kinshasa, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Li-Botayi, a signé des accords de financement pour un montant global de près de 2 milliards de dollars.

Objectif : renforcer les piliers stratégiques du développement national en accompagnant le Programme d’Actions du Gouvernement initié par le Président Félix Tshisekedi.

Cinq projets phares soutenus par la Banque mondiale

Les financements signés couvrent des projets structurants dans des secteurs clés :

Développement énergétique

  • Hydroélectrique Inga 3 : ce projet emblématique permettra de renforcer la production énergétique nationale, essentielle pour l’industrialisation du pays.

Gouvernance et transformation numérique

  • Renforcement de la gouvernance institutionnelle
  • Modernisation numérique pour améliorer les services publics

Infrastructures et résilience urbaine

  • Construction d’infrastructures modernes
  • Amélioration de la résilience des villes face aux défis climatiques et démographiques

Un levier pour la croissance inclusive

Cet engagement de la Banque mondiale vise à dynamiser l’économie congolaise et à renforcer la capacité institutionnelle du pays. Le partenariat RDC – Banque mondiale se positionne ainsi comme un moteur clé pour stimuler un développement durable, résilient et inclusif.

Le Gouvernement congolais espère, à travers cette collaboration renforcée, accélérer les progrès socio-économiques et offrir aux citoyens de meilleures perspectives.

Rwanda : Que cache le silence inquiétant du régime Kagame ?

Le Rwanda est en pleine zone d’ombre. Depuis plus de dix jours, le président Paul Kagame, d’ordinaire omniprésent, n’a fait aucune apparition publique. Dans ce pays où le pouvoir est ultra-centralisé, son absence suscite interrogations et inquiétudes.

La dernière disparition du chef de l’État avait déjà fait couler beaucoup d’encre : il était revenu avec une large cicatrice crânienne. Aujourd’hui, de nouvelles rumeurs enflent, amplifiées par l’arrestation de l’opposante Victoire Ingabire et par l’instauration soudaine de cinq jours fériés — sans explication officielle.

En l’absence de communication claire, les citoyens et les observateurs se posent des questions :

– Où se trouve Paul Kagame ?

– Quelle est sa condition réelle ?

– Qui tient les rênes du Rwanda en ce moment ?

L’économie, déjà fragile, subit ce “pont” improvisé, dont le coût est élevé. Ce climat d’incertitude révèle les limites du système politique actuel : au Rwanda, un cercle restreint contrôle tout, sans rendre de comptes aux institutions ou aux citoyens.

Face à cette opacité, la transparence devient plus que jamais une exigence. Le Rwanda peut-il continuer à fonctionner sous un tel voile de secret ?

AC Milan RDC : Un accord qui change la donne

AC Milan RDC, c’est bien plus qu’un partenariat sportif. C’est une alliance ambitieuse entre le célèbre club italien et le ministère du Tourisme de la République démocratique du Congo. Signé dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique, cet accord vise à dynamiser le développement social, touristique et économique de la RDC.

Premièrement, AC Milan devient l’ambassadeur du tourisme congolais. Le logo du pays figurera sur les maillots officiels du club en tant que “Official Tourism Destination Partner”. Cette visibilité inédite vise à attirer des investissements étrangers et positionner la RDC comme une destination incontournable en Afrique.

Ensuite, sur le terrain, le club italien et sa Fondazione Milan financeront plusieurs projets d’envergure : rénovation d’infrastructures sportives, création de la première AC Milan Academy en RDC et construction d’une école à Boma, en collaboration avec la Fondazione Mama Sofia.

Cette initiative, estimée à plus de 5 millions d’euros par an, vise à encadrer la jeunesse congolaise et à offrir des opportunités éducatives dans un environnement sécurisé et structurant.

Enfin, une délégation officielle conduite par Paolo Scaroni, président d’AC Milan, se rendra prochainement en RDC pour le lancement des projets et une rencontre bilatérale avec les autorités.

Didier M’Pambia Musanga, ministre du Tourisme, a souligné que ce partenariat AC Milan RDC s’inscrit dans la vision du président Tshisekedi : faire rayonner la RDC à travers le sport, la culture, et les talents de sa jeunesse.

RDC USA : Kinshasa cherche à éviter les sanctions américaines

La coopération RDC USA a pris une nouvelle dimension ce vendredi, alors que le vice-Premier ministre de l’Intérieur congolais et la ministre des Affaires étrangères ont rencontré l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa. Au cœur de cet échange : les récentes annonces de Washington sur de potentielles restrictions de voyage ciblant les ressortissants de 36 pays, dont la République démocratique du Congo.

Conscient des enjeux, le Gouvernement congolais a réaffirmé sa détermination à renforcer la fiabilité des documents de voyage et à coopérer pleinement avec les autorités américaines. Le but : éviter que la RDC soit affectée par des sanctions susceptibles de limiter la mobilité internationale de ses citoyens.

Le dialogue RDC USA vise également à améliorer la gestion migratoire et le partage d’informations sécurisées entre les deux pays. La partie congolaise s’engage à fournir davantage de garanties techniques et administratives pour répondre aux préoccupations américaines, notamment en matière de sécurité et de traçabilité.

Le vice-Premier ministre a insisté sur l’importance de sortir rapidement la RDC de la liste noire, soulignant les efforts déjà réalisés en interne. L’ambassadrice américaine, de son côté, s’est dite ouverte à une collaboration renforcée, dans le respect mutuel.

Cette démarche proactive marque un tournant dans les relations RDC USA. Elle s’inscrit dans une dynamique de diplomatie préventive, tournée vers la préservation des droits des voyageurs congolais et le maintien de solides relations bilatérales avec les États-Unis.

RDC Italie un partenariat stratégique renforcé au sommet du plan Mattei

Ce vendredi 20 juin 2025, la Première Ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a représenté la RDC au sommet du Plan Mattei pour l’Afrique et Global Gateway, à Rome. Coprésidé par Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien, et Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, ce sommet de haut niveau visait à renforcer la coopération entre l’Europe et l’Afrique. La RDC a saisi cette tribune pour réaffirmer son engagement à nouer des partenariats solides, notamment avec l’Italie.

Judith Suminwa a mis en lumière les richesses naturelles de la RDC, notamment le cuivre et le cobalt, essentiels à la transition énergétique mondiale. Elle a appelé à une collaboration plus équitable dans la chaîne de valeur, invitant l’Italie à investir dans la transformation locale. Ce message s’inscrit dans une stratégie globale visant à faire de la RDC un acteur clé du développement durable.

Des projets concrets pour relier l’afrique centrale à l’europe

La Première Ministre a insisté sur l’importance du corridor de Lobito, une infrastructure majeure pour relier l’Afrique centrale à l’Atlantique. Ce projet logistique représente une opportunité stratégique pour fluidifier les échanges commerciaux régionaux. Elle a encouragé l’Italie à participer à sa mise en œuvre, en tant que partenaire technique et financier.

Judith Suminwa a également évoqué la diversification économique par l’agriculture. Elle a souligné que les terres fertiles de la RDC peuvent répondre aux besoins alimentaires croissants de l’Afrique, tout en créant des emplois durables. Par ailleurs, elle a mis en avant la jeunesse congolaise comme moteur d’innovation, à même de soutenir l’entrepreneuriat et la croissance inclusive.

Vers une coopération rdc italie durable et gagnant-gagnant

En conclusion, la cheffe du gouvernement congolais a réaffirmé la volonté de Kinshasa de renforcer ses liens économiques et diplomatiques avec l’Italie. La RDC cherche à s’imposer comme un partenaire fiable et stratégique sur la scène internationale. Cette rencontre de Rome a permis d’ancrer une dynamique RDC Italie fondée sur la confiance, les investissements mutuels et le respect des intérêts communs.

Diamant naturel : la RDC au cœur d’un nouvel accord Africain

Du 17 au 19 juin 2025, la capitale angolaise Luanda a accueilli une table ronde internationale sur le diamant naturel. Cette rencontre majeure a rassemblé les ministres des Mines de plusieurs pays africains, des représentants d’institutions internationales et les principaux acteurs de l’industrie diamantaire mondiale.

La République démocratique du Congo a été représentée par son ministre des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume. Dès l’ouverture des travaux, ce dernier a prononcé un discours fort. Il a insisté sur le rôle du diamant naturel comme moteur de développement durable, de stabilité régionale et de valorisation locale des ressources.

Ainsi, il a proposé de redéfinir les traditionnels “4C” du diamant (carat, couleur, clarté, coupe). À sa place, il a suggéré un nouveau socle : Confiance, Coopération, Crédibilité et Créativité. Pour lui, ces valeurs doivent guider la transformation éthique du secteur.

Les échanges ont débouché sur la signature de l’Accord de Luanda. Ce protocole engage chaque pays signataire à reverser 1 % des revenus générés par la vente de diamants bruts à un fonds international. Ce fonds, géré par le Natural Diamond Council, servira à financer une campagne mondiale de communication. Son objectif : promouvoir les diamants naturels africains dans un contexte dominé par la montée du diamant synthétique.

De plus, cette campagne vise à sensibiliser les consommateurs aux enjeux humains et environnementaux liés à l’exploitation des ressources. Elle valorisera les efforts africains en matière de traçabilité, de transparence et d’équité.

La RDC, en soutenant pleinement cet accord, affiche son ambition. Elle veut jouer un rôle clé dans une relance responsable et inclusive du diamant naturel. Cette démarche collective marque un tournant pour une industrie souvent critiquée mais aujourd’hui prête à se réinventer.

Accord RDC Rwanda : Denis Mukwege alerte sur l’impunité

L’accord RDC Rwanda, en cours de négociation à Washington, provoque une vive réaction du Dr Denis Mukwege. Dans un communiqué publié le 19 juin 2025, il s’oppose à un texte qu’il juge trop vague et dangereux pour l’avenir du peuple congolais.

Ce futur accord, signé sous médiation américaine et observation du Qatar, promet la fin des hostilités, le respect de l’intégrité territoriale de la RDC, le désarmement des groupes armés, le retour des déplacés, et un mécanisme d’intégration économique régionale. Mais pour Mukwege, ces dispositions passent sous silence l’essentiel : la justice.

« Aucun accord ne doit passer sous silence les massacres subis par la population civile congolaise », déclare-t-il.
« La paix ne se limite pas à faire taire les armes. Elle exige justice, vérité et réparations. »

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Le prix Nobel de la paix critique aussi l’absence de reconnaissance claire de l’agression de la RDC par le Rwanda. Il dénonce un processus « opaque, non inclusif » qui, selon lui, favoriserait l’agresseur au détriment des victimes.

Il pointe également l’oubli des exigences de la résolution 2773 du Conseil de sécurité, qui impose un retrait immédiat des troupes rwandaises et la fin du soutien au M23.

Pour Mukwege, dans sa forme actuelle, cet accord RDC Rwanda reviendrait à récompenser l’agression et sacrifier la justice au nom d’une paix fragile. Il appelle donc à une approche multilatérale et à des sanctions coordonnées en cas de non-respect des engagements.

Enfin, il exhorte les parties à revitaliser l’Accord-cadre de 2013 et à organiser une conférence internationale pour bâtir une paix juste, inclusive et durable dans les Grands Lacs.

RDC-Rwanda : l’heure de vérité devant la Cour africaine

Le conflit RDC Rwanda entre devant une étape décisive. La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples rendra sa décision le 26 juin 2025. Elle se prononcera sur sa compétence et la recevabilité de la plainte déposée par la RDC contre le Rwanda. L’audience se tiendra à Arusha, en Tanzanie, à 10h, heure locale.

La RDC accuse le Rwanda de 30 ans d’agressions, de pillage de ressources, de massacres, et de violences sexuelles sur son territoire. Cette plainte vise à faire reconnaître ces actes devant une juridiction africaine.

Les 12 et 13 février 2025, les deux États ont présenté leurs arguments à la Cour africaine. La défense rwandaise a demandé l’irrecevabilité de la plainte. Elle a estimé que la procédure est prématurée, car d’autres recours n’ont pas encore été épuisés. Kigali a aussi mis en cause la fiabilité des preuves, jugées trop basées sur des sources médiatiques.

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Le Rwanda a ensuite sollicité la suspension de la procédure. Il attend le verdict d’une autre affaire similaire devant la Cour de justice de l’EAC.

La RDC a, de son côté, présenté des preuves concrètes. Des témoignages, des documents et des rapports d’ONG appuient ses accusations. Ses avocats ont insisté sur l’importance d’un signal fort de la part de la Cour africaine.

Selon eux, une déclaration d’incompétence affaiblirait la crédibilité de la justice africaine. L’affaire RDC Rwanda pourrait ainsi devenir un symbole de lutte contre l’impunité.

Le verdict du 26 juin est donc crucial. Il pourrait ouvrir la voie à un procès historique pour les populations congolaises.