RCA : la Conférence épiscopale s’inquiète de la situation sécuritaire

C’était à l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, que les évêques se sont exprimés.

 

La Conférence épiscopale alerte sur la situation sécuritaire en République centrafricaine. À l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, les évêques centrafricains ont produit une déclaration teintée d’inquiétude.

Tandis que le gouvernement poursuit la contre-offensive militaire pour repousser les groupes rebelles, la situation humanitaire s’aggrave dangereusement avec plus de 700 000 déplacés internes, la moitié de la population en situation d’insécurité alimentaire, les difficultés d’accès ou encore la dangerosité des principaux axes.

Parmi les « joies du peuple », les évêques saluent la reconquête des principales villes occupées par les groupes armés, mais le processus est encore inachevé, selon Monseigneur Nongo président de la Conférence épiscopale centrafricaine (Cenca). « À l’arrivée des forces armées centrafricaines et des alliés, les autres se sont repliés avec armes et bagages en brousse. Donc, ils constituent toujours une source d’insécurité pour le reste de la population ».

Guérilla

Les rebelles adoptent un mode opératoire de guérilla, les attaques et le banditisme se développent et l’usage de mines antipersonnel inquiète la Conférence. « Les activités champêtres aujourd’hui deviennent un risque pour les pratiquants. Les éleveurs sont pris en otage par ces différents groupes armés et donc le déplacement devient de plus en plus risqué pour le reste de la population », explique Monseigneur Nongo.

Conséquence : une augmentation du coût de la vie. Ainsi, le sac de ciment, vendu 8 000 francs à Bangui (12 euros environ), se négocie 50 000 (76 euros environ) à Obo, située à l’extrême Est.

La Conférence s’inquiète également des rapports faisant état d’exactions par l’armée centrafricaine et ses alliés. « Les soldats de l’armée nationale ont un devoir d’exemplarité » dit-elle.

Quant à la résolution du conflit, la solution ne peut pas être uniquement militaire. « Il faut tendre la main », disent les évêques qui plaident pour un dialogue inclusif.

RCA : la Russie envoie 600 nouveaux instructeurs

Récemment, Moscou avait affirmé n’avoir envoyé que 532 instructeurs en République Centrafricaine et qu’ils ne s’engagent pas dans le combat.

 

Toutefois, un rapport des experts de l’ONU a cité des témoignages notant « la participation active d’instructeurs russes aux opérations de combat sur le terrain, beaucoup ayant observé qu’ils dirigeaient souvent plutôt que suivaient les FACA ». En outre, « plusieurs sources » ont estimé que la Russie avait un nombre beaucoup plus élevé d’instructeurs, allant de 800 à 2 100, selon le rapport.

Cette estimation n’incluait pas les 600 instructeurs russes supplémentaires dont le déploiement avait été annoncé à l’ONU en mai par la RCA. Ce jeudi 1er juillet, le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé la venue effective de ces 600 instructeurs supplémentaires à Bangui, indiquant l’avoir notifié au Conseil de sécurité de l’ONU. Ces nouveaux instructeurs sont repartis en trois groupes de 200 pour les forces armées, la police et la gendarmerie.

Violations des droits humains

Par ailleurs, d’après le rapport des experts de l’ONU les instructeurs comprenaient également des personnes qui se disaient originaires de Libye, de Syrie et d’ailleurs. La semaine dernière, l’envoyé de l’ONU en RCA ainsi que des diplomates des États-Unis et de la France ont accusé les forces de sécurité du pays et leurs alliés paramilitaires russes de violations massives des droits humains.

Les puissances occidentales affirment que les instructeurs russes sont en fait des mercenaires du groupe Wagner, un entrepreneur militaire russe lié au gouvernement. La Russie a considérablement accru sa présence et son influence dans ce pays africain pauvre mais riche en ressources, où le ressortissant russe Valery Zakharov est conseiller à la sécurité nationale du président Touadera.

Tous des Russes

Le gouvernement centrafricain a accordé des permis d’extraction d’or et de diamants à des sociétés russes soupçonnées d’avoir des liens avec l’homme d’affaires russe Yevgeny Prigozhin, un proche du président russe Vladimir Poutine, et l’homme soupçonné d’être à la tête du groupe Wagner. Le coordinateur des instructeurs russes a déclaré au panel de l’ONU qu’ils étaient tous russes et recrutés dans une association composée principalement d’anciens officiers militaires.

RCA : Fin de la 1ère édition du Play-off

La 1ère édition du Play-off s’est achevée jeudi dernier à Berberati, chef-lieu de la préfecture de la Mambéré Kadéi.

 

Le Diplomate Football Club du 8ème Arrondissement de Bangui est déclaré champion national de la première édition du Play-off pour la saison 2020-2021.

Les Vert Jaunes du DFC8 n’ont pas démérité dans ce tournoi qui a réuni 4 grands clubs vainqueurs des ligues de Football de la République Centrafricaine. Cette victoire était d’ailleurs prévisible d’après la prestation des poulains de NazaireGanza qui sont sortis vainqueurs de la ligue de Bangui.

Le Diplomate Football Club du 8ème Arrondissement de Bangui arrive à la tête du tournoi avec 12 points. En 6 matchs, Aller et Retour, le DFC8 réalise trois victoires, trois matchs nuls et aucune défaite. Il est déclaré champion national de saison à l’issue de ce Play-off.

Pétrodollars, l’équipe régionale arrive à la deuxième position et décroche le titre de Vice-Champion avec 11 points en six matchs. Le premier dirigeant de l’équipe obtient le titre Honorifique de meilleur Président et le gardien de but reçoit le trophée de meilleur gardien.

Le Stade Centrafricain de la Nana-Mambéré occupe la 3ème place avec 8 point en 6 rencontres qui fait état de 2 victoires, 2 matchs nuls, et 2 défaites. Les Frères Centrafricains élus meilleur équipe de Fair-play occupe la dernière place avec 1 point en 6 rencontres dont 1 match nul et 5 défaites.

Le Diplomate Football Club du 8ème arrondissement de Bangui, leader du Football Centrafricain a reçu un trophée plus un chèque de 2.000.000 de francs CFA. Pétrodollars, l’équipe hôte et vice-champion a reçu un chèque 1.500.000 FCFA.  Le troisième du Play-off, le Stade Centrafricain de la Nana-Mambéré a reçu un chèque 1.000.000 et le dernier au bas de l’échelle, Les Frères Centrafricains de la Ouaka reçoit un chèque de 500.000 FCFA.

L’attaquant du DFC8, Belfort Nguitigaza blessé dès le début de la phase Aller a reçu le trophée de meilleur Buteur du tournoi avec 7 buts.

Ce tournoi, le 1èr en son genre, s’est déroulé sans incident majeur, sauf la mauvaise qualité du terrain dont les compétiteurs avaient du mal à s’adapter.

RCA : sept morts dans l’attaque des rebelles

Un groupe rebelle armé a attaqué lundi une ville située à 300 kilomètres de Bangui, la capitale centrafricaine.

 

Sept personnes sont mortes, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca).

En Centrafrique, une nouvelle attaque rebelle a fait 7 morts, lundi 28 juin, dans la ville d’Alindao, à 300 kilomètres à l’est de Bangui, a déclaré mercredi à l’AFP le porte-parole des Casques bleus de la Minusca.

Des membres de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des principaux groupes armés rebelles, ont lancé lundi « plusieurs attaques en simultané sur les points de contrôle et camps des forces armées centrafricaines », a indiqué le lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall.

Les Casques bleus ont repoussé les rebelles qui se sont repliés à trois kilomètres de la ville, selon cette même source. « Actuellement les forces armées centrafricaines sont sur place dans la ville avec nous », a précisé Abdoulaziz Fall, ajoutant que 60 Casques bleus népalais ont été envoyés en renfort à Alindao.

L’UPC est le groupe le mieux équipé en Centrafrique, principalement actif dans l’Est du pays où ses membres contrôlent de nombreux gisements miniers.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à reprendre aux rebelles les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

La Centrafrique, deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, est ravagée par une guerre civile depuis 2013. Celle-ci a toutefois baissé d’intensité depuis 2018.

L’armée russe à la rescousse

En effet, à la demande de Bangui, la Russie a commencé en 2018 à déployer ces paramilitaires, notamment pour former l’armée centrafricaine et assurer la sécurité rapprochée du président Faustin Archange Touadéra. Leurs effectifs ont été renforcés fin 2020 pour venir à la rescousse d’une armée très démunie face à l’offensive lancée par les rebelles pour faire échec à la réélection d’Archange Touadéra.

Moscou reconnaît officiellement la présence de 1135 « instructeurs non armés » mais les ONG présentes sur le terrain, la France et l’ONU affirment qu’une partie d’entre eux sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner, ce que dément Moscou.

Dans un rapport d’experts publié mercredi, l’ONU assure que les « instructeurs » russes ont commis, avec l’armée centrafricaine, « des violations du droit humanitaire international » dont des « assassinats aveugles ». L’envoi de ces paramilitaires s’inscrit dans une vaste offensive diplomatique et financière lancée par Moscou dans cette ancienne colonie française. La Russie y a livré des armes grâce à des assouplissements ponctuels de l’embargo de l’ONU pour le lui permettre, et a signé un accord de coopération militaire avec Bangui.

 

En parallèle, le gouvernement centrafricain a accordé des permis miniers, pour l’exploitation de l’or et du diamant notamment, à des sociétés russes associées à l’homme d’affaires Evguéni Prigojine. Très proche du président russe Vladimir Poutine, il est suspecté d’être le principal financier de Wagner.