Joseph Kabila face à la justice : Le Sénat entame l’examen de la levée d’immunité

C’est une journée à fort enjeu politique en République Démocratique du Congo. Le Sénat a entamé, ce jeudi 15 mai 2025, l’examen de la demande de levée d’immunité sénatoriale de l’ancien président Joseph Kabila. L’ex-chef de l’État, actuellement en exil, est accusé par les autorités congolaises d’être complice de la rébellion AFC/M23, et fait face à de lourdes charges, notamment des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des massacres de civils.

Réunis au Palais du Peuple à Kinshasa, les sénateurs doivent d’abord écouter la lecture du réquisitoire de l’auditeur général des FARDC, qui expose les accusations portées contre Joseph Kabila. Selon des sources proches du dossier, l’ancien président est soupçonné d’avoir joué un rôle clé dans la création et le soutien de l’AFC/M23, un groupe armé actif dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Le président Félix Tshisekedi a publiquement accusé Kabila d’être à l’origine de cette rébellion, tandis que le vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, et le ministre de la Justice, Constant Mutamba, ont tous deux affirmé que l’ex-président a « activement contribué à l’instabilité » dans l’Est de la RDC.

Un Processus Inédit et Complexe

Si le Sénat approuve la levée de l’immunité, le processus juridique pourrait se prolonger. En effet, Kabila, en tant que sénateur à vie et ancien chef de l’État, bénéficie d’une double immunité, ce qui implique une autorisation conjointe des deux chambres du Parlement pour valider cette décision.

Les discussions pourraient se dérouler à huis clos et une commission technique pourrait être créée pour mener une enquête approfondie avant tout débat en plénière. Cependant, l’absence de Kabila du territoire congolais complique davantage cette procédure, rendant incertaine la possibilité d’une audition en personne.

Pour l’instant, aucune date précise n’a été fixée pour le vote final, mais si l’immunité de Kabila venait à être levée, cela marquerait un tournant historique pour la justice congolaise et pourrait profondément redéfinir l’équilibre politique du pays.

Trois partis politiques interdits pour connivence avec le M23/AFC

Le gouvernement congolais a officiellement interdit l’Union des Patriotes Congolais/Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (UPC/FPLC) de Thomas Lubanga, le Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) de Franck Diongo et l’Action pour la Dignité du Congo et de son Peuple (ADCP) de Corneille Nangaa. L’annonce a été faite ce jeudi 15 mai 2025 par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, via un télégramme adressé aux gouverneurs des provinces et aux services étatiques.

Cette décision radicale intervient en réponse à des accusations de connivence avec le mouvement rebelle M23/AFC, soutenu par le Rwanda. Selon les autorités, ces partis politiques sont impliqués dans des manœuvres visant à déstabiliser le gouvernement congolais et à soutenir les actions militaires du M23 en Ituri et dans l’est du pays.

 Thomas Lubanga et la CRP

Thomas Lubanga, ancien chef de guerre et premier condamné de la Cour pénale internationale (CPI), a récemment créé un nouveau mouvement, la Convention pour la Révolution Populaire (CRP). Ce groupe, selon les autorités, aurait pour objectif de prendre le pouvoir par la force, en s’appuyant sur la rébellion en Ituri.

Corneille Nangaa et l’ADCP

Corneille Nangaa, ex-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a fondé l’ADCP après avoir quitté la CENI. Présenté comme un parti pro-business, l’ADCP aurait rapidement établi des liens avec le M23, visant à transformer la RDC en une « terre d’affaires » selon ses propres mots.

 Franck Diongo et le MLP

Franck Diongo, leader du MLP, a dénoncé cette interdiction comme une « provocation politique » sur son compte X, affirmant être victime de harcèlement d’État depuis plusieurs années. Il a accusé le gouvernement de persécution et de manipulation politique pour museler l’opposition.

Cette interdiction intervient alors que la RDC reste confrontée à une situation sécuritaire tendue, marquée par des affrontements armés et des tensions régionales croissantes. Kinshasa semble déterminé à isoler les groupes et partis politiques soupçonnés de connivence avec les forces rebelles, malgré les appels à la cohésion nationale.

Réforme Policière : Shabani Lukoo défend un plan ambitieux pour la PNC à l’assemblée

Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Shabani Lukoo Bihango J., défend ce jeudi 15 mai 2025, devant l’Assemblée nationale, le projet de loi de programmation 2025-2029 pour la réforme de la Police nationale congolaise (PNC).

Ce projet stratégique, estimé à 2,3 milliards de dollars sur cinq ans, vise à moderniser et professionnaliser la PNC en profondeur. Parmi les principaux axes de cette réforme figurent :

  • Renforcement du cadre institutionnel pour garantir une police plus structurée et efficace ;

  • Professionnalisation des forces de police pour améliorer leurs capacités opérationnelles ;

  • Amélioration de la redevabilité et de la gouvernance policière pour renforcer la confiance des citoyens ;

  • Acquisition d’équipements adaptés pour faire face aux défis sécuritaires modernes ;

  • Construction et réhabilitation des infrastructures pour offrir de meilleures conditions de travail aux agents ;

  • Recrutement et formation de 90 000 nouveaux policiers sur cinq ans pour renforcer les effectifs ;

  • Mise à la retraite de 10 000 agents entre 2027 et 2028 pour rajeunir les rangs.

Avec ce projet de loi, le gouvernement souhaite doter la RDC d’une police moderne, efficace et respectueuse des droits humains, capable de répondre aux défis sécuritaires croissants du pays.

Mystère au Sud-Ubangi : Deux bacs offerts par Tshisekedi évanouis

Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-premier ministre et ministre des Transports et voies de communication, a alerté sur la disparition de deux bacs offerts aux habitants du Sud-Ubangi par le président Félix-Antoine Tshisekedi. Dans une correspondance adressée à son collègue en charge de l’Intérieur, dont une copie a été exploitée par Journal de Kinshasa ce jeudi 15 mai 2025, Bemba dénonce une vente présumée de ces embarcations à un ressortissant camerounais.

Selon cette lettre, les deux bacs, offerts par le chef de l’État pour faciliter les traversées sur les axes Mogalo et Dongo, auraient été vendus illégalement avec la complicité présumée de Rémy Atiko Maingo, administrateur du territoire de Kungu, Papy Bunda Mangbese, chef de secteur de Dongo, et un magistrat. Ces embarcations auraient été acheminées en République du Congo, plus précisément à Ifondo, sous juridiction brazzavilloise.

Réaction de l’Administrateur du Territoire de Kungu

Face à ces accusations, Rémy Atiko Maingo a réagi publiquement le samedi 10 mai, niant toute implication. Selon lui, ces bacs auraient été vendus avant son arrivée à la tête du territoire de Kungu, se dégageant ainsi de toute responsabilité.

Des Enquêtes en Cours

Pour l’instant, des recherches sont en cours pour tenter de retrouver ces deux bacs, considérés comme un « don précieux » du président Tshisekedi pour les habitants du Sud-Ubangi, selon Bemba. La situation reste tendue, avec des accusations de sabotage et de détournement pesant sur plusieurs responsables locaux.

Le Corridor de Lobito : Fifi Masuka défend une vision pour l’avenir du Lualaba

Le 14 mai 2025, lors de l’ouverture de la sixième édition de Katanga Business Mining à Kolwezi, Fifi Masuka, gouverneure de la province du Lualaba, a fermement défendu l’idée que le Corridor de Lobito doit avant tout servir les intérêts du peuple congolais.

Un Axe de Développement, pas Juste une Route d’Exportation

Face à la Première ministre Judith Suminwa, Fifi Masuka a insisté sur l’importance de transformer cette infrastructure régionale en véritable moteur économique pour la province. « Il est plus qu’urgent de faire de ce corridor un axe de transformation pour le peuple congolais et non une simple voie d’exportation de minerais », a-t-elle déclaré.

Pour la gouverneure, le Corridor de Lobito représente bien plus qu’un simple moyen de transport. Il est une opportunité de dynamiser l’économie locale en créant des zones économiques spéciales, des centres logistiques, des cadres industriels et des chaînes de manufacturation.

Le Lualaba : un Potentiel Économique Immense

Avec son immense richesse minière, le Lualaba peut devenir un véritable pôle industriel, à condition de développer des infrastructures adaptées et de promouvoir la transformation locale des ressources.

Un Projet Régional Stratégique

Le Corridor de Lobito, qui relie les bassins miniers du Grand Katanga en RDC et de Copperbelt en Zambie, comprend plusieurs infrastructures stratégiques, dont le port de Lobito, le terminal de Mineiro, l’aéroport de Catumbela et le chemin de fer de Benguela. Il offre une alternative compétitive au transport routier pour l’exportation des minerais vers les marchés internationaux.

Des Défis à Relever

Cependant, pour devenir un véritable levier de développement économique, le corridor doit surmonter des défis importants, notamment en matière d’accessibilité économique, de durabilité environnementale et de gouvernance inclusive. Fifi Masuka appelle donc à une gestion transparente et collective pour garantir que ces bénéfices profitent en premier lieu aux populations locales.

Avec cette vision, la gouverneure du Lualaba souhaite transformer cette infrastructure en moteur de croissance durable pour sa province, en ligne avec les ambitions de développement du pays.

Nouveau rebondissement : Le Procès Matata Ponyo reporté

Le verdict très attendu dans l’affaire Bukanga-Lonzo, impliquant l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, sera rendu le 20 mai 2025. Cette décision, annoncée par la Cour constitutionnelle à l’issue d’une plénière de deux heures, pourrait marquer un tournant majeur pour la scène politique congolaise.

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Matata Ponyo, aujourd’hui député national, est accusé, aux côtés de Déogratias Mutombo, ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo, et Christo Grobler, patron de la firme sud-africaine Africom, de détournement présumé de plus de 285 millions de dollars destinés au projet du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo.

Une Affaire aux Enjeux Politiques et Juridiques

Le procureur général près la Cour constitutionnelle reproche aux trois prévenus d’avoir orchestré un vaste détournement de fonds publics, fragilisant ainsi l’un des projets phares du développement agricole en RDC. Cependant, le sort de Matata Ponyo reste incertain, en raison de l’interprétation contestée des dispositions constitutionnelles entre l’Assemblée nationale et le président de la Cour constitutionnelle.

Un Défi pour la Justice Congolaise

La tension est palpable à Kinshasa, où ce procès est perçu comme un test pour la capacité du système judiciaire à tenir les puissants responsables de leurs actes. La sentence pourrait avoir un impact durable sur la politique congolaise, en envoyant un message fort contre la corruption.

Tous les regards seront donc tournés vers la Cour constitutionnelle le 20 mai 2025, pour ce qui pourrait être l’une des décisions judiciaires les plus significatives de l’année en RDC.

9ᵉ Édition du festival du film Européen : Le Cinéma à l’honneur en RDC

Le Festival du Film Européen revient en République Démocratique du Congo pour sa 9ᵉ édition, du 17 au 24 mai 2025. Cet événement, organisé par la Délégation de l’Union européenne en RDC et le pôle EUNIC, célèbre la diversité du 7ᵉ art avec plus de 30 films européens et africains, des ateliers, des conférences et des rencontres. Les projections auront lieu dans plus de 20 lieux culturels, notamment l’Institut Français de Kinshasa, le Centre Wallonie-Bruxelles et l’Académie des Beaux-Arts.

Ouverture du Festival

Le festival commencera le 17 mai à 18h30 à l’Institut Français de Kinshasa. La soirée d’ouverture proposera L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine, suivi d’un échange avec l’acteur principal Abou Sangaré.

Focus sur les Talents Locaux

Cette édition mettra également en avant des réalisations congolaises. Parmi elles, Mbonge N’Afrika de Vainqueur Adan et Nail’s Man de Sheriya Twana. La clôture, prévue le 24 mai, présentera Vingt Dieux de Louise Courvoisier, suivi de la remise du prix du concours Film de poche.

Concours Film de Poche

Cette année, le concours Film de poche encourage les jeunes créateurs à produire des courts-métrages de deux minutes, filmés au téléphone, sur le thème “Mwasi Mwasi Nde”. Un jury international, comprenant Florence Bermond, Maud Jullien et Jean Kamba, évaluera les œuvres.

Ateliers pour les Futurs Cinéastes

Le festival proposera également des ateliers sur l’écriture documentaire, le jeu d’acteur, la direction photo et la réalisation, avec des formateurs de la RDC, de France, de Belgique et d’Allemagne.

Un Dialogue Culturel Sans Frontières

Pour l’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, ce festival dépasse le simple divertissement. « C’est une plateforme de dialogue entre les regards européens et congolais, et nous sommes fiers de soutenir cette initiative grâce à l’engagement de nos partenaires congolais. »

Rendez-vous du 17 au 24 mai 2025 pour une semaine de cinéma, de découvertes et de rencontres à Kinshasa et au-delà.

Cobalt : La RDC s’imposante sur la scène mondiale lors du congrès de Singapour

Le Ministre des Mines de la République Démocratique du Congo, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume, a marqué les esprits lors du Congrès annuel du Cobalt organisé par le Cobalt Institute à Singapour. Représentant le plus grand producteur mondial de cobalt, le ministre a réaffirmé la position stratégique de la RDC dans l’industrie mondiale des batteries et des technologies vertes.

Une Responsabilité Stratégique
Rappelant que plus de 70 % du cobalt mondial provient du sous-sol congolais, le ministre a souligné le rôle crucial de la RDC dans la transition énergétique mondiale. Il a insisté sur la nécessité pour le pays de tirer pleinement profit de ses ressources, notamment en renforçant la transformation locale, la traçabilité et l’investissement durable pour créer de la valeur ajoutée au profit du peuple congolais.

Une Politique Minère Axée sur la Diversification
Kizito Pakabomba a présenté les cinq axes stratégiques de la politique minière congolaise, visant à diversifier :

  1. Les partenariats internationaux,

  2. Les ressources minérales exploitées,

  3. Les zones géographiques d’extraction,

  4. Les produits transformés localement,

  5. L’économie nationale pour réduire la dépendance aux matières premières brutes.

Des Initiatives pour une Souveraineté Économique
Le ministre a également évoqué des mesures concrètes, telles que la suspension temporaire des exportations de cobalt brut, le renforcement de la traçabilité via l’Entreprise Générale du Cobalt (EGC), et l’adhésion à des plateformes internationales comme le Minerals Security Partnership. Ces initiatives visent à garantir que la RDC demeure un acteur souverain et incontournable des chaînes de valeur mondiales.

Avec cette intervention à Singapour, la RDC affirme clairement sa volonté de transformer son potentiel minier en véritable levier de développement économique, tout en répondant aux exigences de transparence et de durabilité internationales.

Immunités parlementaires de Joseph Kabila : Le Sénat Congolais face à une décision historique

Le Sénat congolais se réunira ce jeudi 15 mai pour examiner la levée des immunités parlementaires de Joseph Kabila, ancien président et sénateur à vie, accusé par le gouvernement d’être le « parrain » du mouvement rebelle M23-AFC, soutenu, selon Kinshasa, par l’armée rwandaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Des Accusations Explosives

L’auditeur général des Forces armées de la RDC (FARDC), saisi par le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a initié cette procédure pour des accusations de trahison, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Kinshasa affirme disposer de « preuves accablantes » démontrant l’implication de Kabila dans le soutien logistique aux rebelles du M23-AFC, un groupe armé accusé de déstabiliser la région.

Une Réaction Véhémente du FCC

Le Front Commun pour le Congo (FCC), coalition politique fondée par Kabila, a réagi avec virulence, dénonçant une « instrumentalisation de la justice ». Dans un communiqué signé par Raymond Tshibanda, le FCC dénonce une tentative de « violation de la Constitution », accusant le gouvernement de vouloir « éliminer politiquement un adversaire de taille ».

Un Précédent Historique

Jamais auparavant en RDC, un ancien président devenu sénateur à vie n’avait fait l’objet d’une telle demande officielle de levée d’immunité. Cette situation marque un tournant dans les relations déjà tendues entre le pouvoir actuel et la mouvance kabiliste. En signe de pression, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), parti de Kabila, a vu ses activités suspendues sur tout le territoire et son siège restitué à son propriétaire.

Le Verdict du Sénat Attend Réactions

Alors que le président du Sénat, Sama Lukonde, a promis une procédure « rigoureuse, conforme à la Constitution et au règlement intérieur », les sénateurs trancheront ce jeudi sur cette question historique. Si la levée des immunités est approuvée, Joseph Kabila pourrait devenir le premier ancien président congolais à faire face à des poursuites pour des accusations aussi graves.

Accord USA-Rwanda : Sécuriser l’étain pour l’industrie Tech

Les États-Unis ont renforcé leur stratégie industrielle en signant, le mardi 13 mai 2025, une lettre d’intention avec les sociétés Trinity Metals et Nathan Trotter pour établir une nouvelle chaîne d’approvisionnement en étain directement du Rwanda vers les États-Unis. Ce partenariat vise à garantir un accès stable et sécurisé à cette ressource critique, essentielle pour les secteurs des technologies électroniques et des énergies renouvelables.

Un Partenariat Stratégique pour l’Indépendance Industrielle

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de relocaliser les chaînes d’approvisionnement et de réduire la dépendance aux sources instables. Le site Trinity Mines, au cœur de ce projet, avait déjà attiré l’attention de personnalités politiques comme le représentant Ronny Jackson et Massad Boulos, conseiller Afrique de l’ancien président américain Donald Trump, lors de récentes visites au Rwanda.

Défis Sécuritaires et Opportunités Économiques

Les États-Unis sont déjà présents dans la région des Grands Lacs à travers Alphamin, une société américaine qui exploite l’un des gisements d’étain les plus riches au monde à la mine de Bisie, située dans le territoire minier de Walikale, en République démocratique du Congo. Cependant, cette région reste marquée par l’instabilité. En mars 2025, Alphamin a dû suspendre temporairement ses opérations en raison de l’avancée des rebelles du M23, mettant en lumière la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement face aux conflits armés.

Vers une Stabilité Régionale

Cette nouvelle collaboration avec le Rwanda intervient dans un contexte de processus de paix en cours à Doha, soutenu par les États-Unis, visant à restaurer la stabilité dans la région des Grands Lacs. En avril 2025, un accord de principes entre Washington et Kigali a été signé pour encourager l’intégration économique régionale, créant ainsi un environnement plus favorable aux investissements.

Avec ce nouveau partenariat, les États-Unis cherchent non seulement à sécuriser l’approvisionnement en étain, mais aussi à renforcer leur sécurité économique et technologique dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.