Accord USA-Rwanda : Sécuriser l’étain pour l’industrie Tech

Les États-Unis ont renforcé leur stratégie industrielle en signant, le mardi 13 mai 2025, une lettre d’intention avec les sociétés Trinity Metals et Nathan Trotter pour établir une nouvelle chaîne d’approvisionnement en étain directement du Rwanda vers les États-Unis. Ce partenariat vise à garantir un accès stable et sécurisé à cette ressource critique, essentielle pour les secteurs des technologies électroniques et des énergies renouvelables.

Un Partenariat Stratégique pour l’Indépendance Industrielle

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de relocaliser les chaînes d’approvisionnement et de réduire la dépendance aux sources instables. Le site Trinity Mines, au cœur de ce projet, avait déjà attiré l’attention de personnalités politiques comme le représentant Ronny Jackson et Massad Boulos, conseiller Afrique de l’ancien président américain Donald Trump, lors de récentes visites au Rwanda.

Défis Sécuritaires et Opportunités Économiques

Les États-Unis sont déjà présents dans la région des Grands Lacs à travers Alphamin, une société américaine qui exploite l’un des gisements d’étain les plus riches au monde à la mine de Bisie, située dans le territoire minier de Walikale, en République démocratique du Congo. Cependant, cette région reste marquée par l’instabilité. En mars 2025, Alphamin a dû suspendre temporairement ses opérations en raison de l’avancée des rebelles du M23, mettant en lumière la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement face aux conflits armés.

Vers une Stabilité Régionale

Cette nouvelle collaboration avec le Rwanda intervient dans un contexte de processus de paix en cours à Doha, soutenu par les États-Unis, visant à restaurer la stabilité dans la région des Grands Lacs. En avril 2025, un accord de principes entre Washington et Kigali a été signé pour encourager l’intégration économique régionale, créant ainsi un environnement plus favorable aux investissements.

Avec ce nouveau partenariat, les États-Unis cherchent non seulement à sécuriser l’approvisionnement en étain, mais aussi à renforcer leur sécurité économique et technologique dans un contexte géopolitique de plus en plus complexe.

Trump lève les sanctions contre la Syrie depuis Riyad : un geste surprenant pour la paix ?

Le président américain Donald Trump a surpris la communauté internationale ce mardi 13 mai en annonçant, depuis Riyad en Arabie saoudite, la levée des sanctions américaines contre la Syrie. Cette décision intervient à la veille de sa rencontre avec le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, également prévue en Arabie saoudite.

« Je vais ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur », a déclaré Trump, précisant que cette décision avait été prise après des demandes insistantes du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salman.

Ce geste marque un tournant potentiellement décisif pour les relations entre Washington et Damas, ouvrant peut-être la voie à un rapprochement diplomatique après des années de tensions et de sanctions économiques sévères.

Vatican : Début du Conclave pour l’Élection du Nouveau Pape

Le conclave pour l’élection du nouveau pape de l’Église catholique débute ce mercredi 7 mai 2025, à 16h30 (14h30 GMT) dans la chapelle Sixtine, à Rome. L’information a été confirmée mardi par Vatican News.

Avant cette étape cruciale, une messe « pro eligendo pontefice » a été célébrée ce matin à 10h00 à la Basilique Saint-Pierre, sous la présidence du cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège cardinalice. Ce dernier a rappelé dans son homélie que l’élection du nouveau pape symbolise le « retour de l’apôtre Pierre », soulignant l’importance de préserver l’unité, la paix et la sainteté au sein de l’Église.

La prière universelle de cette messe, adressée pour la guidance divine lors de cette élection, a été récitée en plusieurs langues, dont le français, l’espagnol, l’italien et le chinois, témoignant de la dimension universelle de l’Église catholique.

Les cardinaux se réuniront désormais en conclave, à huis clos, jusqu’à ce qu’une majorité des deux tiers se dégage pour désigner le successeur de Pierre, guidant ainsi l’Église vers une nouvelle ère.

Gabon nouveau gouvernement pour une nouvelle République

À peine investi le 3 mai 2025, le président gabonais, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a dévoilé ce lundi 5 mai la composition de son premier gouvernement sous la Ve République. Ce remaniement stratégique, annoncé par le Secrétaire général de la Présidence, symbolise une volonté claire de réforme après la transition post-coup d’État d’août 2023.

Des nominations fortes pour une nouvelle ère
Parmi les figures marquantes :

  • Séraphin Moundounga devient vice-président de la République.

  • Alexandre Barro Chambrier prend le poste de vice-président du gouvernement.

  • Henri-Claude Oyima, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, aura la lourde tâche de lutter contre la vie chère.

  • Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre d’État de l’Éducation, incarne la priorité donnée à la formation.

Secteurs clés sous haute surveillance

  • Défense & Sécurité : Brigitte Onkanowa (Défense) et Hermann Immongault (Intérieur) en première ligne.

  • Justice & Droits humains : Séraphin Akure Davin veillera à l’équité.

  • Environnement & Économie bleue : Mays Mouissi (Environnement) et Laurence Mengue Me Nzoghe (Mer et Pêche) en charge des défis écologiques.

  • Énergie & Mines : Gilles Nembé (Mines) et Sosthène Nguema Nguema (Pétrole et Gaz) piloteront des secteurs stratégiques.

Une équipe diversifiée pour relever les défis
Le gouvernement marque un équilibre entre technocrates et membres de la société civile, avec des profils comme :

  • Pascal Ogowet Siffon (Tourisme durable)

  • Élodie Diane Fouefoué (Femme et Famille)

  • Mark Doumba (Économie numérique)

Une feuille de route ambitieuse
Avec des priorités comme la relance économique, la réforme institutionnelle et la lutte contre les inégalités, ce cabinet devra concrétiser les promesses de la transition.

Mpox en Sierra Leone : l’épidémie explose, l’État décrète l’urgence sanitaire

La Sierra Leone tire la sonnette d’alarme. En deux jours seulement, les services de santé ont recensé près de 200 nouveaux cas de mpox lors d’une campagne de dépistage ciblé. Face à cette progression fulgurante, le gouvernement a déclaré une urgence de santé publique.

Depuis janvier 2025, le pays totalise 763 cas et six décès liés à cette maladie virale. Freetown, la capitale, concentre l’essentiel des infections. Les autorités y ont ouvert quatre centres de traitement depuis février. Aujourd’hui, la majorité des districts sont également touchés.

L’OMS observe une forte accélération

L’Organisation mondiale de la santé confirme l’alerte : plus de 200 cas ont été confirmés en une semaine. L’agence évoque une hausse rapide de la transmission à l’échelle nationale.

Les données actuelles montrent que 95 % des patients sont des adultes et que 60 % sont des hommes. Mais l’absence d’analyses épidémiologiques précises empêche de comprendre pleinement la dynamique de l’épidémie.

Vaccination d’urgence et obstacles majeurs

Pour contenir l’épidémie, les autorités ont lancé une campagne de vaccination ciblée. Elles ont déjà vacciné plus de 1 000 personnes considérées à haut risque : soignants, travailleurs du sexe et contacts proches de cas confirmés. L’OMS a livré 60 000 doses de vaccin pour soutenir cette réponse.

Cependant, deux défis majeurs ralentissent la lutte : la désinformation massive et le retard des malades à consulter.

Une menace régionale et mondiale

La Sierra Leone n’est pas seule. En République démocratique du Congo, les autorités ont comptabilisé 5 200 cas et 22 décès depuis janvier. Même si le nombre de tests a baissé récemment, les clades Ia et Ib du virus continuent de circuler.

En Ouganda, les chiffres restent inquiétants. Le pays signale 200 à 300 nouveaux cas par semaine, pour un total de plus de 4 000 cas et 33 décès en 2025.

La variole simienne progresse dans le monde

Depuis janvier 2022, 132 pays ont notifié des cas de mpox. À l’échelle mondiale, le virus a causé près de 138 000 infections et 317 décès. En mars 2025, 3 300 nouveaux cas ont été enregistrés, dont 85 % en Afrique, 8 % en Europe et 5 % dans les Amériques.

Présidentielle Gabon : L’Union africaine salue une victoire écrasante et appelle au calme

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a salué ce lundi 14 avril 2025 la tenue pacifique et l’organisation réussie de l’élection présidentielle en République gabonaise.

Dans un communiqué officiel, il félicite les autorités de Libreville pour la bonne gestion du scrutin du 12 avril. L’Union africaine dit prendre acte des résultats provisoires proclamés le 13 avril par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui donnent Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, largement vainqueur avec 90,35 % des suffrages dès le premier tour.

Le président de la Commission réaffirme l’engagement de l’UA à œuvrer au renforcement des institutions démocratiques au Gabon, en étroite collaboration avec les partenaires internationaux.

Enfin, Mahmoud Ali Youssouf exhorte l’ensemble des acteurs politiques et le peuple gabonais au calme et à la sérénité, dans l’attente de la proclamation officielle des résultats définitifs. Un appel à la responsabilité qui s’inscrit dans la volonté de préserver la stabilité et de favoriser une transition apaisée.

Guerre commerciale : la Chine frappe fort avec 125 % de surtaxes contre les États-Unis

La Chine a annoncé ce vendredi une hausse spectaculaire de ses surtaxes douanières sur les produits américains. Le taux passe à 125 % dès ce samedi. Cette mesure arrive alors que Xi Jinping déclarait plus tôt qu’« il n’y a pas de gagnants dans une guerre tarifaire ».

Pékin dénonce une « farce économique »

Le ministère chinois du Commerce qualifie les taxes américaines de « farce dénuée de sens économique ». Pékin promet une riposte à toute action qui porterait gravement atteinte à ses intérêts.

Trump accusé de semer le chaos

Le gouvernement chinois accuse Donald Trump de provoquer l’instabilité des marchés. Les États-Unis sont tenus pour entièrement responsables de la situation actuelle. Pour la Chine, les produits américains sont désormais non viables à cause des tarifs. Elle annonce un changement de stratégie : elle ne répliquera plus systématiquement aux hausses de droits américaines.

Nouvelle plainte à l’OMC

La Chine va déposer une nouvelle plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Un nouveau chapitre s’ouvre dans le bras de fer juridique entre les deux puissances.

Rétorsion non tarifaire : Hollywood visé

La Chine ne se limite plus aux surtaxes. Elle lance aussi des mesures non tarifaires :

  • Moins de films hollywoodiens dans ses cinémas,

  • Restrictions sur certaines entreprises américaines.

Pékin renforce ses alliances

Xi Jinping a échangé avec plusieurs dirigeants européens, dont Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol. L’objectif : former un front uni contre le protectionnisme américain. Le président chinois visitera bientôt le Vietnam, la Malaisie et le Cambodge.

L’Asie du Sud-Est reste prudente

Certains pays, comme le Vietnam et la Thaïlande, évitent la confrontation directe.
Hanoï veut réduire de moitié ses droits de douane, actuellement à 46 %. En échange, il s’engage à lutter contre les fausses déclarations d’origine. La Thaïlande promet aussi d’acheter davantage de gaz, de produits agricoles et d’avions aux États-Unis.

Tanzanie et Mozambique : Un partenariat stratégique renforcé face aux menaces sécuritaires régionales

Les ministres de la Défense de la Tanzanie et du Mozambique ont confirmé, ce jeudi, leur détermination à renforcer leur coopération bilatérale pour répondre aux défis sécuritaires communs lors d’une réunion de travail à Maputo.

Cristóvão Artur Chume, ministre mozambicain de la Défense nationale, a souligné les liens historiques solides entre les deux pays, nés de la lutte commune pour la libération nationale. Il a exprimé sa gratitude envers la Tanzanie pour son soutien constant dans la lutte contre le terrorisme dans la province de Cabo Delgado, une région confrontée à une insécurité croissante en raison des attaques terroristes.

De son côté, Stergomena Lawrence Tax, ministre tanzanien de la Défense, a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le Mozambique. Elle a précisé que la Tanzanie continuerait de fournir son aide, notamment en matière de formation des unités de combat et des cadres de haut commandement. La ministre a également évoqué la poursuite des échanges dans le domaine de la formation des officiers et le renforcement de la fonction publique, où la Tanzanie dispose d’une riche expérience.

Les deux ministres ont convenu de continuer leurs efforts conjoints pour affronter les défis sécuritaires régionaux et renforcer les capacités de défense de leurs pays respectifs. Cette rencontre marque une étape supplémentaire dans le développement de leur partenariat stratégique, essentiel pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région.

Kagame riposte violemment aux sanctions occidentales : « Allez au diable ! »

Le président rwandais Paul Kagame a lancé, lundi 7 avril à Kigali, une attaque verbale cinglante contre les puissances occidentales ayant récemment sanctionné des responsables de son pays. Depuis la scène solennelle de l’ouverture des commémorations du génocide des Tutsi de 1994, Kagame n’a pas mâché ses mots :

« Si quelqu’un dit : ‘Nous allons vous sanctionner’. Quoi ? Allez au diable », a-t-il lancé sous les applaudissements.

Sans mentionner directement les États-Unis ni l’Union européenne, le président rwandais a dénoncé une posture arrogante des pays occidentaux :

« Vous avez vos propres problèmes à régler, allez les régler. Laissez-moi m’occuper des miens. »

Des sanctions ciblées contre Kigali et le M23

Depuis février 2025, la pression internationale s’est intensifiée sur le Rwanda, accusé de soutenir activement le groupe armé M23, en guerre contre les forces de la République démocratique du Congo (RDC).

Le 20 février, Washington a sanctionné James Kabarebe, ministre rwandais de l’Intégration régionale, ainsi que Lawrence Kanyuka, porte-parole du M23. Ces mesures incluent le gel des avoirs et l’interdiction de toute transaction avec des entités américaines.

À son tour, le 17 mars, l’Union européenne a élargi la pression en sanctionnant plusieurs officiers de haut rang de l’armée rwandaise : Ruki Karusisi, Eugène Nkubito et Pascal Muhizi, mais aussi des cadres du M23 tels que Bertrand Bisimwa et Jean Bahati Musanga. Les sanctions imposées vont des gels d’avoirs aux interdictions de voyage.

Un contexte régional explosif

L’offensive du M23, soutenue selon plusieurs rapports par Kigali, a ravagé l’est de la RDC depuis début 2024. On dénombre des milliers de morts et plus d’un million de déplacés, alimentant une crise humanitaire majeure.

En refusant de plier sous la pression, Paul Kagame affirme la souveraineté du Rwanda face à ce qu’il perçoit comme une ingérence étrangère, tout en renforçant son discours de défiance vis-à-vis de l’Occident.

Le double jeu de Yoweri Museveni avec le M23 ?

Un rapport de l’ONU révèle des liens troublants entre l’Ouganda et les rebelles du M23, mettant en lumière les complexités des relations régionales dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Depuis plusieurs années, l’est de la RDC est le théâtre de conflits impliquant divers groupes armés, dont le Mouvement du 23 mars (M23). Si le soutien du Rwanda au M23 est bien documenté, un récent rapport des Nations Unies pointe également du doigt l’implication de l’Ouganda. Selon ce rapport, des membres des services de renseignement ougandais auraient apporté un « soutien actif » au M23, notamment en facilitant le transit de troupes et en accueillant des leaders rebelles à Kampala .

Cette situation place le président ougandais, Yoweri Museveni, dans une position délicate. D’une part, l’Ouganda collabore officiellement avec la RDC dans le cadre de l’opération « Shujaa » depuis 2021, visant à lutter contre les Forces Démocratiques Alliées (ADF), un groupe rebelle d’origine ougandaise affilié à l’État islamique . D’autre part, des éléments indiquent une tolérance, voire un soutien, envers le M23, compliquant davantage les relations entre Kampala et Kinshasa.

Les motivations derrière cette double approche pourraient être liées à la rivalité régionale entre l’Ouganda et le Rwanda. Les partenariats économiques et sécuritaires conclus entre Kinshasa et Kampala en 2021 auraient donné à Kigali le sentiment d’être marginalisé, ce qui l’aurait poussé à soutenir le M23 . Ainsi, l’Ouganda pourrait chercher à équilibrer son influence en maintenant des liens avec divers acteurs de la région.

Face à ces révélations, l’Ouganda a fermement nié tout soutien au M23, qualifiant ces accusations de « risibles » et « sans fondement » . Néanmoins, ces démentis peinent à dissiper les inquiétudes de la communauté internationale et des autorités congolaises, qui appellent à une plus grande transparence et à la cessation de tout appui aux groupes armés déstabilisant la région

Soudan du Sud : Museveni à Juba pour une médiation à haut risque

Juba, 3 avril 2025 – Alors que le Soudan du Sud sombre dans une crise politique et sécuritaire croissante, le président ougandais Yoweri Museveni s’est rendu le jeudi à Juba pour une visite officielle présentée comme un renforcement de la coopération bilatérale. Mais derrière les déclarations diplomatiques, l’enjeu est bien plus crucial : éviter une nouvelle guerre civile.

Un soutien militaire ougandais discret mais crucial

Accueilli en grande pompe par Salva Kiir, Museveni a passé plus de quatre heures en discussions privées avec le président sud-soudanais. Officiellement, les échanges ont porté sur la paix, le commerce et la coopération régionale. Pourtant, selon plusieurs sources, l’Ouganda appuie déjà militairement Juba dans les combats qui font rage dans le Haut-Nil, où les affrontements entre forces gouvernementales et rebelles s’intensifient.

  • Kampala fournirait armes et conseillers militaires
  • L’armée sud-soudanaise reste fragile, malgré l’intégration théorique de 20 000 soldats issus de l’accord de paix de 2018
  • Riek Machar, vice-président en résidence surveillée, cristallise les tensions

Un accord de paix en sursis

Les deux parties ont réaffirmé leur attachement à l’accord de paix de 2018, mais les faits contredisent les déclarations :

  • Les forces unifiées jamais déployées dans les zones sensibles
  • La répression s’accentue avec l’arrestation d’opposants
  • Les appels à la désescalade restent sans réponse

« Nous sommes engagés dans la mise en œuvre des dispositions sécuritaires », a assuré le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères, Mohammed Abdallah Goc, sans convaincre les observateurs.

Quel rôle pour Museveni ?

L’Ouganda, allié historique de Salva Kiir, joue un double jeu :
Médiateur affiché pour calmer les tensions
Soutien militaire discret pour éviter un effondrement du régime

Prochaines étapes :

  • Rencontres avec d’autres responsables sud-soudanais
  • Pression internationale pour éviter un embrasement général

Poutine et Trump visent une normalisation des relations

Le Kremlin a affirmé ce mercredi 19 mars que les présidents Vladimir Poutine et Donald Trump “se font confiance”. Cette déclaration fait suite à un appel téléphonique entre les deux dirigeants sur la guerre en Ukraine.

Selon Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, les deux leaders “se comprennent bien” et souhaitent avancer “pas à pas” vers une normalisation des relations entre la Russie et les États-Unis.

Cet appel intervient dans un contexte de tensions internationales. Les discussions ont porté sur des sujets clés, dont la crise ukrainienne. Le Kremlin souligne la volonté des deux parties de renforcer la coopération bilatérale.

Cette annonce marque une étape importante dans les relations entre Moscou et Washington. Elle pourrait ouvrir la voie à des négociations futures pour résoudre les conflits et améliorer la diplomatie entre les deux puissances.

Le Rwanda rompt ses relations diplomatiques avec la Belgique

Kigali, le 17 mars 2025 – Le gouvernement rwandais a annoncé ce lundi la rupture immédiate de ses relations diplomatiques avec la Belgique. Cette décision, notifiée officiellement à Bruxelles, fait suite à des tensions croissantes entre les deux pays, notamment en raison du rôle historique et actuel de la Belgique dans les conflits régionaux, en particulier dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Une décision justifiée par des griefs historiques et actuels

Dans un communiqué, le ministère rwandais des Affaires étrangères a expliqué que cette rupture était le résultat d’une « réflexion approfondie » sur plusieurs facteurs. Le Rwanda accuse la Belgique de perpétuer des « illusions néocoloniales » et de soutenir des actions hostiles contre Kigali.

« La Belgique a constamment miné le Rwanda, bien avant et pendant le conflit en cours en RDC, où elle détient un rôle historique et profondément violent », a déclaré le gouvernement rwandais. Kigali reproche également à la Belgique d’avoir pris parti dans le conflit régional, en se mobilisant « exclusivement contre le Rwanda » dans divers forums internationaux, utilisant selon lui « des mensonges et des manipulations » pour créer une opinion hostile à son égard.

Un passé douloureux et des accusations de négationnisme

Le Rwanda n’a pas manqué de rappeler le rôle historique de la Belgique dans la création des divisions ethniques qui ont conduit au génocide des Tutsi en 1994. « La Belgique a permis à son territoire d’être utilisé par des groupes qui propagent le négationnisme du génocide et entretiennent l’idéologie génocidaire », a ajouté le communiqué.

Cette décision reflète, selon Kigali, un engagement à protéger « ses intérêts nationaux et la dignité des Rwandais », ainsi qu’à défendre les principes de souveraineté, de paix et de respect mutuel.

Conséquences immédiates

Conformément à cette décision, tous les diplomates belges présents au Rwanda ont été sommés de quitter le pays dans un délai de 48 heures. Le Rwanda a toutefois assuré qu’il respecterait la Convention de Vienne en protégeant les locaux, les biens et les archives de la mission diplomatique belge à Kigali.

Réaction de la Belgique : une décision « disproportionnée »

En réponse, la Belgique a qualifié cette rupture de « disproportionnée ». Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a exprimé son regret sur les réseaux sociaux : « Cela montre que lorsque nous sommes en désaccord avec le Rwanda, ils préfèrent ne pas s’engager dans le dialogue. »

La Belgique a annoncé qu’elle prendrait des mesures similaires, notamment en déclarant les diplomates rwandais personae non gratae et en dénonçant les accords de coopération gouvernementale entre les deux pays.

Contexte régional et international

Cette rupture intervient dans un contexte tendu, marqué par l’adoption de sanctions par le Conseil de l’Union européenne contre dix personnes jugées responsables de la situation à l’est de la RDC. Le Rwanda, souvent accusé de soutenir le groupe rebelle M23, rejette ces allégations et dénonce une campagne de désinformation.

Quelles implications pour la région des Grands Lacs ?

La décision du Rwanda pourrait avoir des répercussions majeures sur la stabilité régionale. Alors que les efforts de médiation se multiplient pour apaiser les tensions dans l’est de la RDC, cette rupture diplomatique risque de compliquer davantage les relations entre les acteurs clés de la région.

En attendant, le Rwanda reste ferme dans sa position, affirmant qu’il ne tolérera aucune ingérence dans ses affaires intérieures ou toute tentative de saper sa souveraineté.

Rwanda – Royaume-Uni : Bras de fer financier après les sanctions britanniques

Une semaine après l’annonce de sanctions britanniques contre le Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23 en République démocratique du Congo (RDC) , Kigali contre-attaque. Le gouvernement rwandais exige que Londres honore le paiement du solde manquant de l’accord migratoire conclu entre les deux pays.

Un accord migratoire abandonné, mais une facture à régler

L’accord controversé, qui prévoyait l’envoi au Rwanda de migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni, a été annulé en juillet 2024 après l’arrivée au pouvoir des travaillistes. Pourtant, selon Yolande Makolo , porte-parole du gouvernement rwandais, Londres aurait demandé à Kigali de renoncer discrètement au dernier paiement, invoquant la confiance mutuelle entre les deux pays.

« Les autorités britanniques ont trahi cette confiance », affirme Makolo. Elle dénonce les sanctions britanniques comme des « mesures punitives injustifiées » visant à affaiblir la sécurité nationale du Rwanda. Kigali exige donc le versement de plus de 61 millions d’euros , en plus des 280 millions d’euros déjà transférés par Londres avant l’abandon du projet.

Le Canada emboîte le pas aux sanctions britanniques

Dans un climat diplomatique déjà tendu, le Canada a annoncé ce lundi de nouvelles sanctions contre Kigali . Ottawa suspend ses initiatives commerciales avec le gouvernement rwandais et bloque les exportations de biens et technologies contrôlées vers le pays.

Face à cette décision, les autorités rwandaises dénoncent une action « honteuse ». Cette escalade diplomatique souligne l’isolement croissant du Rwanda sur la scène internationale.

Rwanda vs ONU : quelles conséquences en cas de refus de quitter la RDC ?

Le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait imposer des sanctions économiques contre le Rwanda, en visant des secteurs clés comme :
Les exportations de minerais stratégiques (coltan, or, etc.)
Les finances publiques, limitant l’accès aux fonds internationaux
Des sanctions ciblées contre des hauts responsables (gels d’avoirs, interdictions de voyager)

Ces mesures fragiliseraient l’économie rwandaise, fortement dépendante des investissements étrangers et de ses exportations minières.

Isolement diplomatique : un Rwanda mis à l’écart ?

Condamnations internationales : plusieurs pays pourraient durcir leur position envers Kigali.
Réduction de l’aide étrangère : des États comme les États-Unis, l’Union européenne ou la Banque mondiale pourraient suspendre leur coopération.
Blocage des relations militaires : des accords sécuritaires pourraient être annulés.

Un tel isolement mettrait le Rwanda sous pression, notamment sur la scène africaine.

Risque d’escalade militaire et crise humanitaire

Le refus du Rwanda pourrait aggraver les tensions en RDC, avec des scénarios à risque :
Affrontements directs entre forces rwandaises et congolaises
Renforcement des groupes armés dans l’est du Congo
Déplacements massifs de populations et violations des droits humains

Une déstabilisation de la région des Grands Lacs affecterait également des pays comme l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie.

Intervention de l’ONU ou d’autres acteurs ?

Renforcement de la MONUSCO en RDC, avec un mandat plus offensif.
Intervention de l’Union africaine ou d’une coalition régionale.
Médiation internationale pour éviter une guerre ouverte.

Un pari risqué pour le Rwanda

En défiant une résolution du Conseil de sécurité, Kigali risquerait sanctions, isolement et conflits militaires. La question reste : jusqu’où le Rwanda est-il prêt à aller ? 🤔

Échange téléphonique entre les présidents de la RDC et du Rwanda : Priorités bilatérales et stabilité régionale au cœur des discussions

Le Président de la République de la République démocratique du Congo a eu un entretien téléphonique ce mardi 23 avril 2024 avec son homologue rwandais, Paul Kagame.

Lors de cet échange, les deux présidents ont examiné les différentes priorités de leur relation bilatérale, qui s’est renforcée au fil des années.

Ils ont également discuté de la stabilité régionale, en particulier de la crise dans l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans la province du Nord-Kivu. Le Président de la République a plaidé en faveur de la reprise des pourparlers au plus haut niveau entre les deux pays et a souligné l’importance du respect de l’intégrité territoriale de la RDC.

Le Parlement britannique approuve l’expulsion controversée de demandeurs d’asile vers le Rwanda

Le Parlement britannique a donné son aval, dans la nuit de lundi à mardi, au projet de loi controversé visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile ayant pénétré illégalement au Royaume-Uni, marquant ainsi l’entrée en vigueur de cette mesure tant débattue. Cette décision, saluée par Kigali, suscite toutefois des réactions critiques de la part de l’ONU et du Conseil de l’Europe, qui exhortent le gouvernement britannique à reconsidérer cette législation.

Après une longue bataille entre la chambre haute et la chambre basse, la mesure phare du gouvernement britannique visant à dissuader l’immigration illégale est désormais sur le point de se concrétiser. Le Parlement a approuvé, dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 avril, le projet de loi controversé prévoyant l’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni.

Le vote a été accueilli favorablement par Kigali, avec la porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, exprimant la satisfaction des autorités rwandaises quant à l’adoption de ce projet de loi par le Parlement britannique. Elle a déclaré dans un communiqué transmis à l’AFP que les autorités étaient impatientes d’accueillir les personnes relocalisées au Rwanda.

Cependant, l’ONU a exprimé son désaccord avec cette décision, appelant le gouvernement britannique à reconsidérer son plan d’expulsions. Elle estime que les mesures de lutte contre l’immigration illégale doivent être prises sur la base de la coopération internationale et du respect du droit international des droits de l’homme. De même, le Conseil de l’Europe a exhorté Londres à revenir sur sa décision.

Ce projet de loi, annoncé il y a deux ans par le gouvernement conservateur de Rishi Sunak et présenté comme une mesure phare de sa politique de lutte contre l’immigration clandestine, vise à envoyer au Rwanda les demandeurs d’asile entrés illégalement au Royaume-Uni, quel que soit leur pays d’origine, notamment ceux ayant traversé la Manche sur des canots pneumatiques.

Adossé à un nouveau traité entre Londres et Kigali, qui prévoit le versement de sommes substantielles au Rwanda en échange de l’accueil des migrants, le texte débattu au Parlement visait à répondre aux conclusions de la Cour suprême, qui avait jugé le projet initial illégal en novembre dernier.

La chambre des Lords, où les conservateurs ne détiennent pas la majorité, a retardé l’adoption définitive du texte en le renvoyant à plusieurs reprises à la chambre des Communes avec des amendements, mais ces derniers ont été systématiquement rejetés. Cette manœuvre dilatoire, connue sous le nom de « ping pong parlementaire », a finalement pris fin avec la décision de la chambre haute de ne plus amender le texte, garantissant ainsi son entrée en vigueur.

Pour le Premier ministre, cette décision revêt également une dimension électorale alors que les conservateurs sont donnés largement perdants des élections législatives à venir. Le gouvernement a mobilisé d’importants moyens pour mettre en œuvre cette politique, mais celle-ci est fortement critiquée par l’opposition travailliste, des associations d’aide aux migrants et même le chef de l’Église anglicane.

En conclusion, ce projet de loi, bien que controversé, marque une étape significative dans la politique migratoire du Royaume-Uni, suscitant des débats intenses et des critiques tant au niveau national qu’international.