Retrait sous tension : les troupes de la SADC quittent Goma sous la pression du M23

Ce mardi 29 avril 2025, les troupes de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont entamé leur retrait de Goma. Cette ville de l’est de la République démocratique du Congo est en proie à de violents affrontements depuis plusieurs mois.

Le retrait a été déclenché après un ultimatum de l’AFC/M23, exigeant le départ immédiat de la SADC des zones qu’il contrôle. L’opération s’est déroulée discrètement par la Grande Barrière, le principal poste frontalier entre la RDC et le Rwanda.

Des effets militaires abandonnés

Selon des sources ,environ sept camions transportant du matériel militaire ont été aperçus, accompagnés de véhicules légers. Des équipements appartenant aux FARDC ont été laissés sur place. Les rebelles de l’AFC/M23 les auraient ensuite récupérés.

Ce départ marque un revers pour les FARDC et leurs alliés. Le M23 contrôle désormais Goma et plusieurs zones du Nord-Kivu.

Une mission régionale contestée

La force de la SADC avait été déployée en 2023 pour soutenir l’armée congolaise contre le M23 et d’autres groupes armés. Elle comprenait des contingents sud-africain, tanzanien et malawite.

Depuis la prise de Goma par le M23 fin janvier, les accusations contre la SADC s’étaient multipliées. La rébellion l’accusait de mener des attaques conjointes avec les FARDC.

La rupture avec le M23

Le 12 avril, le M23 a dénoncé des offensives coordonnées avec la SADC, qu’il jugeait contraires aux engagements pris lors d’une réunion en mars. Cette rupture a mis fin à tout accord avec la mission régionale.

Le retrait des troupes a aussi gelé certains projets. Parmi eux : la réhabilitation de l’aéroport de Goma. Le M23 affirme désormais vouloir gérer seul les travaux.

Le rôle du Rwanda

Le Rwanda a confirmé son implication dans le processus de retrait. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier J.P. Nduhungirehe, a déclaré sur X :

« Le Rwanda assure le passage sûr et l’escorte des convois de troupes et de matériel du SAMIDRC vers la Tanzanie. Leur présence a toujours été un facteur de complication dans le conflit. Le retrait marque une étape positive pour le processus de paix. »

Le départ des troupes de la SADC rebat les cartes. Le M23 renforce son pouvoir et le conflit prend une dimension encore plus régionale. La paix paraît encore lointaine, malgré ce retrait présenté comme un geste d’apaisement.

Tshisekedi salue l’accord avec le Rwanda comme un tournant décisif

Félix Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo, a salué ce mardi 29 avril 2025 la déclaration de principes signée avec le Rwanda sous l’égide des États-Unis, la qualifiant de « pas dans la bonne direction » pour restaurer la paix dans son pays.

« C’est une déclaration de principes, un pas que j’ai toujours voulu voir pour mon pays », a affirmé le chef de l’État lors d’une déclaration conjointe à Kinshasa avec son homologue de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, en visite officielle.

Tshisekedi a réaffirmé son engagement à ramener la paix : « Cet engagement, je l’ai pris devant mon peuple et je le tiendrai jusqu’au bout. Je ramènerai la paix véritable et définitive. » Il a ajouté avec détermination : « Après ce que vous êtes en train de voir, il n’y aura plus d’instabilité en RDC. C’est mon vœu et mon serment. »

Le président congolais a toutefois évité d’entrer dans les détails du texte, respectant la discrétion diplomatique : « Je n’en dirai pas plus, parce que je respecte les initiatives de nos partenaires. Je vous donne rendez-vous lorsque cette paix deviendra réalité. »

Cette déclaration intervient quelques jours après la signature à Washington d’un accord entre les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise, sous la médiation américaine. Le texte prévoit la rédaction d’un avant-projet d’accord de paix d’ici le 2 mai, avec l’appui de la Communauté d’Afrique de l’Est, de la SADC et de l’Union africaine.

Kasaï-Central : un élan de solidarité fort en faveur des FARDC

Un geste fort venu du cœur du Kasaï-Central. En provenance de Kananga, le Comité provincial de récolte de fonds a remis, le lundi 28 avril 2025, une contribution remarquable aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le montant : 14 716 dollars américains et 23 millions de francs congolais.

La cérémonie s’est tenue à la Vice-Primature de la Défense nationale, à Kinshasa, en présence du ministre Guy Kabombo Muadiamvita. La vice-présidente du comité, Nathalie Kambala, a souligné que ce don s’inscrit dans l’effort de guerre, mais aussi dans un élan de solidarité envers les soldats engagés sur le front Est du pays.

Touché par cette initiative citoyenne, le vice-Premier ministre de la Défense a salué cette mobilisation populaire venue d’une province éloignée du théâtre des opérations, mais profondément solidaire. Il a également rappelé le soutien reçu récemment du réseau d’affaires Makutano, qui avait offert une cargaison de vivres pour les militaires et les combattants Wazalendo.

Ce geste du Kasaï-Central illustre une fois de plus la détermination des Congolais à appuyer leurs forces de défense, dans une guerre qui mobilise bien plus que les armes : elle appelle à la cohésion et à l’engagement national.

CENCO et ECC en mission à Doha : vers un nouveau souffle pour la paix dans les Grands Lacs

Depuis ce dimanche 27 avril 2025, une délégation conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) séjourne à Doha, sur invitation officielle du gouvernement qatari.
Ce déplacement intervient dans un contexte marqué par la signature récente d’un communiqué conjoint entre le gouvernement congolais et la rébellion AFC/M23 soutenue par le Rwanda.

Selon des sources proches des deux confessions religieuses, leur présence à Doha vise à promouvoir la paix et la réconciliation en mettant à profit leur expertise en dialogue et en résolution pacifique des conflits.

Un pacte social pour la stabilité régionale

La CENCO et l’ECC portent le projet ambitieux intitulé « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs ».
Elles entendent mobiliser la population congolaise autour des valeurs de paix et de cohésion sociale, face à une insécurité toujours persistante à l’Est de la RDC.

Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Le pouvoir en place, conduit par le président Félix Tshisekedi, voit d’un mauvais œil l’implication directe des confessions religieuses dans un processus qu’il préfère confier aux instances régionales et internationales.
À l’inverse, l’opposition politique et plusieurs organisations internationales soutiennent fortement cette démarche.

Un contexte diplomatique tendu

Ce déplacement de la CENCO et de l’ECC intervient alors que, sous la médiation du Qatar et en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, la RDC et le Rwanda ont signé à Doha une déclaration de principes.
Thérèse Kayikwamba Wagner, Ministre des Affaires étrangères de la RDC, et Olivier Nduhungireye, son homologue rwandais, se sont engagés à œuvrer pour la paix et le développement économique dans la région des Grands Lacs.

Parallèlement, les délégués congolais et ceux de l’AFC/M23 ont annoncé leur volonté de conclure une trêve, renforçant ainsi l’espoir d’une désescalade durable du conflit à l’Est du pays.

RDC-Rwanda : Une nouvelle dynamique diplomatique se dessine

Dans la région des Grands Lacs, une nouvelle dynamique diplomatique prend forme. Le 25 avril 2025, à Washington, le secrétaire d’État américain Marco Rubio présidera une cérémonie marquante : la signature d’une « déclaration de principes » entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Ce geste arrive trois jours après la publication d’un communiqué conjoint sur la trêve entre le gouvernement congolais et le groupe armé M23.

La cérémonie se déroulera en présence des ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe. Leur objectif est clair : établir les bases d’un cessez-le-feu durable dans une région déstabilisée par des décennies de conflits.

Depuis sa prise de fonction, Marco Rubio a multiplié les échanges avec les leaders de la RDC, du Rwanda, ainsi que du Kenya et de l’Angola, renforçant ainsi l’implication des États-Unis dans la quête de paix en Afrique centrale. Cette déclaration représente une étape clé dans cet engagement diplomatique, un soutien essentiel aux efforts de paix en cours.

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Une diplomatie active : Les États-Unis soutiennent le processus de Doha et déploient une stratégie propre

Les États-Unis soutiennent activement le processus de négociation mené à Doha, tout en déployant leur propre stratégie de paix. Bien que les détails de la déclaration soient encore confidentiels, des sources diplomatiques révèlent qu’elle vise à consolider les progrès réalisés jusque-là. Le 21 avril, le médiateur qatari Mohammed al-Khulaifi a rencontré Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique à la Maison Blanche, afin de coordonner les actions et encourager un règlement définitif du conflit.

Le secrétaire d’État adjoint américain, Christopher Landau, recevra séparément les deux ministres à l’issue de la signature. Washington insiste sur le fait qu’il est grand temps de mettre fin à ce conflit qui dure depuis plus de trente ans. Selon Massad Boulos, « le temps est venu de rétablir la paix durable dans la région ».

L’économie est un levier clé dans ce processus. Un accord minier est actuellement en discussion entre la RDC, le Rwanda et d’autres pays de la région. Washington estime que l’investissement dans les ressources naturelles pourrait être un catalyseur pour ancrer la paix en renforçant le développement économique et la coopération régionale.

La signature de la déclaration de principes à Washington est donc bien plus qu’un acte symbolique. Elle incarne l’espoir d’une nouvelle ère pour l’Est de la RDC, un pas vers la stabilisation et la prospérité dans une région qui, depuis trop longtemps, a souffert des ravages de la guerre.

Vers la Paix : La RDC et le Rwanda s’apprêtent à signer une déclaration historique à Washington

Washington, 25 avril 2025 – Dans un geste diplomatique majeur, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda s’apprêtent à signer ce vendredi une déclaration de principes pour la paix, sous les auspices des États-Unis. Cette annonce, relayée par l’Agence congolaise de presse (ACP), marque une étape cruciale vers l’apaisement des tensions dans l’Est de la RDC, en proie à des conflits armés depuis plus de 30 ans.

Une Signature Sous Hautes Attentes

Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Thérèse Kayikwamba Wagner (RDC) et Olivier Nduhungirehe (Rwanda), scelleront cet accord à 19h00 (heure de Kinshasa, 18h00 GMT). L’objectif ? Renforcer la coopération bilatérale et stabiliser une région minée par les violences, où le groupe armé M23 et d’autres factions sèment chaos et insécurité.

Cette initiative intervient 48 heures seulement après l’annonce d’une trêve entre Kinshasa et le M23, négociée à Doha sous médiation qatarie. Un premier pas vers un cessez-le-feu durable, selon le document publié mercredi.

Enjeux et Défis : Ressources Naturelles et Tensions Régionales

Malgré ces avancées, les défis restent immenses. La RDC accuse régulièrement le Rwanda de piller ses ressources naturelles (or, coltan, etc.), revendues à des firmes asiatiques et occidentales. Les experts de l’ONU ont maintes fois alerté sur ces trafics, alimentant un conflit qui dépasse les frontières.

Cette déclaration sera-t-elle un tournant ? Les observateurs espèrent une vraie détente, mais restent prudents face aux échecs passés. La communauté internationale, elle, suit de près ce rapprochement inédit.

Vers une paix fragile mais possible : RDC et M23 amorcent un dialogue inédit

Kinshasa, 25 avril 2025 – Le gouvernement congolais a défendu, jeudi, l’accord de cessez-le-feu signé avec le M23 à Doha. Pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette déclaration conjointe représente un « jalon important » vers une paix durable à l’Est de la RDC.

« Cette trêve nous permet d’envisager un dialogue plus large. Nous pourrons même inclure le Rwanda sous la médiation de l’Union africaine », a-t-il affirmé lors d’un briefing à Kinshasa.

Un changement de cap qui fait débat

Muyaya a balayé les critiques qui accusent Kinshasa de faire un volte-face après avoir longtemps refusé tout dialogue avec le M23.
« Nous avons mené une diplomatie qui a porté ses fruits. Plusieurs sanctions ont visé le régime de Kigali et ses alliés. Aujourd’hui, nous avons un terrain favorable au dialogue », a-t-il rappelé.

Mais… les combats continuent sur le terrain !

Pendant que Kinshasa défend son accord, les combats n’ont pas cessé. À Masisi, Walikale et Uvira, les wazalendo et les FARDC échangent toujours des tirs avec le M23. Les habitants vivent encore dans la peur.

Une question brûle les lèvres : Peut-on vraiment parler de cessez-le-feu si les balles continuent de siffler ?

 Paix ou compromis fragile ?

« La paix exige des compromis. Nous sommes engagés dans cette dynamique », insiste Muyaya. Le gouvernement compte sur les efforts du président Faure Gnassingbé pour faire avancer les négociations.

De nouvelles discussions sont prévues dans les jours à venir. Mais une autre question demeure : les engagements seront-ils respectés par toutes les parties ?

Trêve ou Mirage ? Les armes crépitent malgré l’accord entre la RDC et le M23

RDC – 25 avril 2025.À peine la trêve annoncée entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, les armes ont déjà recommencé à parler. Depuis 3h du matin ce vendredi, de violents affrontements opposent les wazalendo aux positions du M23 dans plusieurs zones sensibles de l’est du pays. Kasopo (entre Masisi et Walikale) et Kinyumba, proche de Nyabiondo, ont été visés par des attaques simultanées. Les détonations, parfois nourries à l’arme lourde, plongent les habitants dans une peur panique.

Pourtant, la veille, un accord de cessez-le-feu venait d’être signé entre les autorités de Kinshasa et les rebelles. Ce texte visait une désescalade du conflit, mais il aura fallu moins de 24 heures pour que la réalité du terrain le contredise.

La tension ne s’arrête pas là. À Uvira, dans le Sud-Kivu, les FARDC et les wazalendo se sont affrontés dès le jeudi 24 avril. L’origine ? Un désaccord sur le contrôle de certaines positions stratégiques, notamment à Rugenge et dans les montagnes environnantes. « Les militaires veulent diriger le camp, mais les wazalendo refusent. Voilà la cause », affirment plusieurs sources locales.

Ce vendredi encore, les échanges de tirs se poursuivent dans les collines d’Uvira. Résultat : les écoles ferment, les habitants se terrent chez eux, et les activités socio-économiques tournent au ralenti. L’armée congolaise parle, quant à elle, d’un redéploiement stratégique pour sécuriser la ville. « Ce sont des opérations de positionnement visant à assurer une protection maximale d’Uvira », explique le lieutenant Elongo Kyondwa Marc, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2.

Mais une question brûle toutes les lèvres :
👉 À quoi sert une trêve si les combats reprennent dès le lendemain ?

Uvira, devenue capitale provinciale de repli depuis la chute de Bukavu aux mains de l’AFC/M23 en février, reste en première ligne de la tourmente. Et pendant que les responsables signent des traités, ce sont les populations qui, chaque jour, vivent sous le feu.

Est de la RDC : la Belgique monte au front diplomatique

Dans un contexte diplomatique sous haute tension, le Vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, entame une tournée déterminante en Afrique centrale du 25 au 29 avril. Cette initiative s’inscrit dans la dynamique de soutien à une solution pacifique et durable au conflit qui ensanglante l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Au lendemain de la signature d’un communiqué conjoint entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23/AFC, avec l’appui du Qatar, le diplomate belge salue cette avancée vers une trêve, et appelle les parties au respect de leurs engagements pour faire taire les armes. « La Belgique encourage vivement le dialogue et le respect du cessez-le-feu », a indiqué le ministère belge des Affaires étrangères ce jeudi 24 avril.

Excluant toute visite à Kigali suite à la rupture des relations diplomatiques décidée par le Rwanda, Maxime Prévot fera escale en Ouganda, au Burundi et en RDC. L’objectif : soutenir les médiations en cours, réaffirmer les positions belges dans les enceintes internationales, renforcer la coopération bilatérale et écouter les voix locales — des autorités aux populations civiles.

Durant ses rencontres, le chef de la diplomatie belge rappellera l’engagement de son pays pour une solution fondée sur le droit international, les droits humains et l’État de droit. « La Belgique ne défend aucun agenda caché. Elle appelle chaque acteur à assumer ses responsabilités dans la quête d’une paix durable », a martelé son ministère.

Ce conflit, exacerbé par le soutien présumé du Rwanda au M23, a contribué à une rupture diplomatique entre Kigali et Bruxelles. En réponse, la Belgique a joué un rôle actif au sein de l’Union européenne pour initier des sanctions contre Kigali, un geste qui n’a pas manqué de susciter des tensions.

Accord historique à Doha : vers une paix durable entre la RDC et le M23 ?

La République démocratique du Congo et l’Alliance Fleuve Congo/M23 ont signé, le 23 avril à Goma, un cessez-le-feu immédiat. Cette déclaration conjointe résulte de plusieurs jours de discussions menées à Doha, avec le soutien actif du Qatar.

Les deux camps ont convenu d’arrêter les hostilités sans délai et de rejeter toute forme de discours haineux. Ils se sont engagés à ouvrir un dialogue franc pour s’attaquer aux causes profondes du conflit dans l’est de la RDC. Les médiateurs ont invité les communautés locales, les chefs religieux et les médias à soutenir cette dynamique de paix.

Le Qatar, en facilitant ces échanges, a joué un rôle central dans cette avancée. Les parties prenantes l’ont chaleureusement remercié pour son engagement.

Dans la foulée, le président togolais Faure Gnassingbé s’est rendu à Kigali. Mandaté par l’Union africaine, il a discuté avec son homologue rwandais, Paul Kagamé. Leur objectif : apaiser les tensions entre Kinshasa et Kigali et relancer le dialogue bilatéral.

Le Rwanda, accusé de soutenir le M23, a salué l’accord de Goma. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, l’a qualifié de « pas décisif vers une paix durable », à condition que les engagements soient respectés.

Pour Kigali, ce moment offre une chance réelle de stabiliser l’Est congolais, après des années de conflits récurrents. Le Togo, de son côté, espère poser les bases d’une réconciliation durable entre les deux pays.

Cette série d’initiatives, de Doha à Kigali, montre un regain d’efforts régionaux et internationaux. Si chaque acteur respecte sa parole, la région des Grands Lacs pourrait enfin entrevoir un avenir plus serein.

Doha : le M23 claque la porte, les pourparlers avec Kinshasa s’effondrent

Les discussions entamées à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23 ont pris fin brutalement ce mardi 22 avril. La délégation du mouvement armé, dirigée par Bertrand Bisimwa, a quitté le Qatar pour rejoindre Goma. Aucun accord n’a été trouvé, malgré plusieurs échanges directs entre les deux parties.

Des sources proches des pourparlers évoquent un dialogue miné par des divergences majeures. Le projet de communiqué conjoint, censé ouvrir la voie à un règlement pacifique, a cristallisé les tensions.

Désaccords profonds et accusations de mauvaise foi

Le gouvernement aurait exigé que le communiqué final fasse référence à la récente rencontre entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Le M23 s’y serait opposé, affirmant que ses revendications sont indépendantes du contentieux entre Kinshasa et Kigali.

Autre point de friction : Kinshasa souhaitait un engagement commun pour le désarmement des groupes armés. Le M23 aurait refusé, accusant le gouvernement de pactiser avec certaines milices. Le retrait des FARDC et des Wazalendo de Walikale, exigé par les rebelles, a également envenimé les débats.

Enfin, le M23 reproche à Kinshasa d’avoir ignoré ses conditions préalables, remises à la médiation qatarie. Le mouvement conditionne toute reprise des négociations à la présence de « délégués décisionnaires » et non de « simples experts au mandat flou ».

La médiation du Qatar, pour l’instant silencieuse, pourrait être amenée à jouer un rôle crucial dans la relance éventuelle du dialogue.

Judith Suminwa agit face à l’urgence des réfugiés congolais

22 avril 2025 — Malnutrition aiguë, épidémies, accouchements sans assistance médicale… Les réfugiés congolais installés au Burundi vivent un drame humanitaire d’une rare intensité. Alertée par une délégation de députés médecins récemment revenue du terrain, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a réagi sans attendre.

Avant même la remise officielle du rapport parlementaire, une équipe gouvernementale avait déjà été dépêchée dans les camps, preuve d’une volonté ferme d’intervenir sans délai. Cette anticipation illustre la détermination du gouvernement à ne pas laisser cette crise s’aggraver davantage.

Judith Suminwa a réaffirmé son engagement total à suivre de près la situation, en coordonnant une réponse d’urgence pour venir en aide aux populations réfugiées, victimes des violences perpétrées par le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.

Pour la cheffe du Gouvernement, il s’agit d’une priorité nationale et humanitaire : restaurer la dignité, soulager les souffrances et protéger les plus vulnérables, dans un contexte de tension extrême.

Nuit de terreur à Goma : pillages, coups de feu et lynchage sur fond de psychose

Une nuit d’angoisse a secoué Goma et plusieurs localités du territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu, entre lundi 21 et mardi 22 avril. Plusieurs actes d’insécurité ont été signalés : vols, cambriolages, coups de feu, et agressions, semant la panique dans les quartiers concernés.

Selon des sources concordantes, des blessés ont été enregistrés dans certains secteurs, bien que le bilan précis reste à confirmer.

La commune de Karisimbi a particulièrement été touchée. Dès 20 heures, le quartier Ndosho a résonné de coups de sifflet et de sons de trompette, une tentative désespérée des habitants pour dissuader les malfaiteurs. Mais malgré cette alerte communautaire, plusieurs intrusions ont été signalées.

Sur l’avenue Ileo Songo, la maison d’un responsable local connu comme « Nyumba Kumi » a été totalement pillée. À Kasika, un cambriolage a eu lieu sur l’avenue Kilimandjaro, tandis que sur Bamate, des hommes armés ont attaqué un commerçant spécialisé en téléphonie mobile, provoquant des cris d’alerte et une montée de tension.

À Mugunga, une intrusion violente a fait un blessé grave à la machette. Dans le territoire de Nyiragongo, deux décès mystérieux ont été rapportés, possiblement liés à des attaques non identifiées.

Réactions locales et drames collatéraux

L’exaspération des habitants s’est manifestée à travers des actes de justice populaire. Près de l’école primaire de Ndosho, deux présumés voleurs ont été appréhendés par la population.

Mais l’indignation a viré au drame sur l’avenue Démocratie, où de jeunes habitants ont immolé un homme souffrant de troubles mentaux, le prenant à tort pour un criminel. Une tragédie révélatrice d’une population à bout, face à une insécurité persistante.

Alors que le calme peine à revenir, les habitants réclament des mesures fortes pour restaurer la sécurité et éviter que la psychose ne vire à l’irréparable.

Mystère à Goma : Le retour discret de Joseph Kabila par Kigali intrigue la RDC

Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, a effectué un retour discret dans son pays. Il est arrivé à Goma, capitale du Nord-Kivu, après un passage remarqué par Kigali, au Rwanda. L’information, confirmée par nos sources  ce vendredi 18 avril par deux sources proches de l’AFC/M23 ainsi qu’une source de son entourage, relance les interrogations sur ses intentions.

Depuis l’année dernière, Kabila résidait officiellement entre le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. Le 8 avril, dans un message adressé à certains médias, dont RFI, il avait annoncé son retour prochain au pays. Mais l’annonce de son arrivée à Goma, sans programme connu, dans une zone instable marquée par les conflits, suscite une vive curiosité.

À ce stade, aucun détail n’a filtré sur l’agenda de l’ancien chef de l’État dans l’est de la RDC. Cette visite surprise alimente donc les spéculations politiques et sécuritaires dans une région toujours sous tension.

Fouilles chez Kabila: retour sur une affaire explosive

Depuis mardi, les services de renseignement civils et militaires mènent des fouilles dans une résidence de Joseph Kabila à Limete. Officiellement, ils cherchent du matériel militaire.

Cette opération intervient alors que le président Tshisekedi accuse son prédécesseur de collusion avec l’AFC/M23, groupe rebelle actif dans l’Est du pays.

Conteneurs inspectés, rien de compromettant

Le jeudi 17 avril, les fouilles se sont arrêtées temporairement à 18h. Treize conteneurs ont été recensés, cinq ont été ouverts.

Selon des sources proches du dossier, seules des pièces de rechange y ont été découvertes. Elles appartiennent à des locataires à usage logistique ou commercial. Aucune saisie compromettante n’a été signalée.

La vigilance reste de mise : quatre militaires ont passé la nuit sur les lieux. Un avocat de la famille Kabila et un représentant administratif assistent à chaque étape. Les fouilles doivent reprendre ce vendredi.

Rumeurs autour de la Vallée de la N’Sele

Des rumeurs ont évoqué une possible perquisition au parc animalier de la Vallée de la N’Sele, autre propriété de Kabila.
Des responsables du site ont affirmé avoir été alertés, mais les services de sécurité ont démenti toute intervention à cet endroit.

Un climat politique électrique

Ces opérations s’ajoutent à une série d’interrogatoires menés récemment par l’auditorat militaire.
Plusieurs cadres du PPRD, parti de l’ancien président, ont été entendus. Leurs téléphones ont été analysés, leurs conversations passées au crible.

Le secrétaire permanent, Emmanuel Ramazani Shadary, parle de harcèlement ciblé :

« Nous recevons même des appels anonymes annonçant que nous serons perquisitionnés. »

Panique à Lubumbashi

Le même jour, à Lubumbashi, des éléments de la garde présidentielle sont entrés dans le centre commercial Hypnose, propriété de la famille Kabila.
Cela a provoqué un début de panique.

Il ne s’agissait pas d’une fouille, mais d’une opération de sécurité. Des tireurs d’élite souhaitaient se positionner sur le toit, proche du gouvernorat où séjourne le président Tshisekedi.

Une RDC en zone de turbulences

La RDC semble engagée dans une zone de turbulence politique, où les opérations de sécurité croisent des tensions de pouvoir.
Entre suspicions, perquisitions et messages codés, la méfiance s’installe au sommet de l’État.

Faure Gnassingbé relance la médiation et un candidat de la SADC entre en scène

Arrivé ce mercredi 16 avril 2025 à Kinshasa après une escale à Luanda, le Président togolais Faure Gnassingbé, désigné médiateur de l’Union africaine pour la crise dans l’Est de la RDC, a été reçu en tête-à-tête par son homologue congolais Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Une rencontre discrète mais lourde d’enjeux, quatre jours après la relance officielle du processus de médiation.

Les deux dirigeants ont abordé les contours du mécanisme conjoint Luanda-Nairobi, qui structure les efforts régionaux pour ramener la paix dans l’Est de la RDC. Si aucune déclaration n’a été faite à la presse, cette visite express semble marquer la volonté du nouveau médiateur de s’impliquer pleinement dans un dossier explosif.

Dans la même journée, au Mont-Ngaliema, le président congolais a également reçu Enock Kavindele, ancien vice-président de la Zambie et émissaire du président Hakainde Hichilema. Ce dernier est venu présenter officiellement le Dr Samuel Maimbo, candidat désigné par la SADC à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD).

Sélectionné à l’issue d’un processus rigoureux parmi sept prétendants, le Dr Maimbo entend porter une vision panafricaine axée sur la paix, la sécurité et l’investissement dans les infrastructures, notamment énergétiques. « Ce qui profite à la RDC, profite à toute la région », a-t-il affirmé. Son expérience de plus de 20 ans à la Banque mondiale, dans des zones de conflit, constitue selon lui un atout pour impulser une nouvelle dynamique.

Quant à l’émissaire zambien, il a souligné la neutralité de son pays dans le conflit congolais, tout en appelant à une paix durable en RDC, condition sine qua non à toute ambition économique partagée.

Entre médiation politique et projection économique, Kinshasa est redevenue en quelques heures un épicentre stratégique des dynamiques africaines en mutation.

Explosion tragique à Sake : le Nord-Kivu face à ses bombes oubliées

Une tragédie a frappé la cité de Sake, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), ce mercredi 16 avril 2025. Un engin explosif non identifié a tué un enfant sur le coup et blessé grièvement trois autres, tous transférés à l’hôpital CBCA Ndosho de Goma.

Selon des témoins, les enfants ramassaient des débris métalliques, appelés localement bichuma, pour les revendre. Parmi ces objets, se trouvait un engin explosif qui a détoné brutalement.

« L’engin a explosé pendant que les enfants pensaient trouver du métal à revendre. Un est mort sur place, trois sont à l’hôpital », a raconté un habitant de Sake.

Cette explosion met à nouveau en lumière le risque croissant des munitions non explosées dans le Nord-Kivu, une région régulièrement secouée par les combats. Des zones comme Kamuronza–Sake, Kirotshe, Kibaya ou encore Nyiragongo sont identifiées comme hautement exposées par la Synergie pour la Lutte Anti-Mines (SYLAM).

Le coordonnateur de SYLAM, Marrion Ngavho, tire la sonnette d’alarme :

« Nous perdons encore des enfants à cause des explosifs. Les populations doivent être extrêmement vigilantes, surtout dans les territoires de Rutshuru, Masisi, Walikale, et même dans la ville de Goma. »

L’organisation appelle les habitants à ne jamais toucher un objet suspect, et à alerter immédiatement les autorités ou la police en cas de découverte.

Ce drame survient dans un contexte d’insécurité généralisée. Le 11 avril, l’ONU avait déjà mis en garde contre la prolifération d’engins explosifs dans le territoire de Walikale, théâtre d’affrontements fréquents entre les FARDC et le M23.

Faure Gnassingbé atterrit à Kinshasa : un nouveau médiateur face au brasier RDC-Rwanda

Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé arrive à Kinshasa ce mercredi 16 avril pour une visite officielle sous haute tension. Son avion présidentiel doit atterrir à 14h45 à l’aéroport international de N’djili, d’après une note diplomatique adressée aux autorités congolaises.

Cette visite intervient peu après l’annonce de sa nomination comme médiateur de l’Union africaine dans le conflit entre la RDC et le Rwanda. Il prend ainsi le relais du président angolais João Lourenço, qui assurait ce rôle depuis 2022 sans progrès notable vers la paix.

Dans la foulée, João Lourenço a démis de ses fonctions le brigadier Daniel Raimundo Savihemba. Ce dernier dirigeait le mécanisme ad hoc de vérification instauré par le processus de Luanda pour surveiller les efforts de pacification à l’Est de la RDC.

L’Union africaine n’a pas encore précisé les missions exactes du nouveau médiateur. Mais la venue de Faure Gnassingbé à Kinshasa envoie un signal fort. Le processus de paix s’enlise, et la tension reste vive dans le Nord-Kivu, en proie aux violences du M23 et aux rivalités régionales.

Le défi s’annonce majeur. Gnassingbé parviendra-t-il à relancer les discussions là où d’autres ont échoué ? Cette première mission pourrait bien tester sa capacité à ouvrir une nouvelle voie vers la paix.

Malgré la guerre à l’Est, l’économie résiste – Le gouvernement dévoile les secrets de cette stabilité inattendue

Alors que la RDC subit une guerre d’agression à l’Est, menée par le Rwanda et ses supplétifs du M23, une surprise de taille émerge : l’économie congolaise reste stable. Une révélation choc faite ce lundi 14 avril 2025 par le Vice-Premier Ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication, Patrick Muyaya.

Banque Centrale en Mode « Sauvetage » : Le Franc Congolais Sous Protection

Malgré un contexte international incertain, le cadre macroéconomique congolais tient bon. Comment ? Grâce à une coordination renforcée entre le gouvernement et la Banque Centrale du Congo (BCC). Depuis novembre 2024, la BCC mène une bataille acharnée pour stabiliser le franc congolais, en intervenant régulièrement sur le marché des changes.

« La BCC fait un effort extraordinaire pour soutenir notre monnaie. Les milieux d’affaires ont confiance en nos institutions. »
— Daniel Mukoko Samba

Guerre à l’Est : Un Budget en Tension, Mais Pas de Catastrophe

Financer la guerre a alourdi les dépenses publiques, mais le gouvernement assure avoir trouvé des solutions sans provoquer d’inflation. Comment ? En émettant des obligations d’État, très demandées par les investisseurs. Preuve de confiance, selon Mukoko.

Baisse des Prix : Pétrole, Maïs… Une Bonne Nouvelle pour le Pouvoir d’Achat

  • Carburant : -13% depuis quelques mois, avec une consommation en hausse de 50%.
  • Maïs : À Mbuji-Mayi, le prix a chuté de 8 500 FC à 2 800 FC la mesurette.
  • Application « Talo » : Lancée pour lutter contre les disparités de prix.

Fédéralisme : Un Débat « Indécent » en Pleine Guerre ?

Alors que Olivier Kamitatu (proche de Moïse Katumbi) relance le débat sur le fédéralisme, le gouvernement réplique vertement. Patrick Muyaya dénonce une manœuvre « malsaine » en pleine crise sécuritaire.

« Parler de fédéralisme maintenant, c’est soutenir ceux qui veulent balkaniser la RDC. Indécent ! »
— Patrick Muyaya

Le ministre rappelle que ceux qui poussent ce débat n’ont jamais condamné l’agression rwandaise. Un timing trop suspect pour être innocent…

Mort d’un policier à Kinshasa : les gardes de la Première ministre au cœur d’un scandale explosif

L’affaire fait grand bruit en République démocratique du Congo. Le lundi 14 avril 2025, lors d’une audience foraine au camp Lufungula, le parquet militaire de Kinshasa-Gombe a accusé sept policiers commis à la sécurité de la Première ministre Judith Suminwa d’avoir violemment tabassé le policier de circulation Fiston Kabeya, causant sa mort.

Selon le magistrat, l’incident s’est produit le 25 mars dernier. Ce jour-là, la Première ministre quittait son bureau pour une mission à la Cité de l’Union Africaine. Quelques minutes après, son cortège revient, cette fois sans elle, mais avec à sa tête le commissaire supérieur adjoint Olivier Dunia Kanza. Ce dernier, accompagné de ses hommes, aurait roué de coups le policier Fiston Kabeya à son poste de service, entraînant sa mort.

Le parquet parle d’un homicide causé par des coups volontaires, suite à une altercation liée à un supposé outrage envers la cheffe du gouvernement.

Face à ces accusations, le commissaire Olivier Kanza nie toute brutalité. Il affirme que Fiston Kabeya avait proféré des insultes à l’encontre de la Première ministre. Selon lui, l’équipe de sécurité serait simplement revenue pour remettre le policier à un supérieur, sans usage de violence :

« Il est monté dans la jeep sans que personne ne le brutalise », a-t-il soutenu devant la Cour.

Les sept policiers sont poursuivis pour violation de consignes et homicide. La défense, de son côté, a tenté de faire annuler les débats, arguant qu’elle n’avait pas reçu les preuves d’accusation à l’avance. La Cour militaire a rejeté cette requête, invoquant le caractère flagrant de l’audience, au cours de laquelle toutes les parties découvrent ensemble les éléments du dossier.

L’affaire, désormais publique, suscite une onde de choc à Kinshasa, posant des questions majeures sur les abus de pouvoir, la justice militaire et la protection des droits humains dans le pays.

Faure Gnassingbé entre en scène : un nouveau pari pour la paix dans l’Est de la RDC

Le samedi 12 avril 2025, l’Union africaine a frappé fort en nommant Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République togolaise, comme nouveau médiateur du conflit qui ravage l’est de la République démocratique du Congo. Cette décision, prise par la Conférence des chefs d’État via une procédure de silence, marque un tournant stratégique dans les efforts de pacification d’une région minée par les tensions politiques, sécuritaires et géopolitiques.

Faure Gnassingbé succède à son homologue angolais João Lourenço, qui a jeté l’éponge après des mois de médiation infructueuse. Son départ, probablement influencé par le lancement du processus parallèle mené par le Qatar à Doha, laisse place à une nouvelle dynamique diplomatique dont le Togo devient l’épicentre.

Une mission sous haute tension

Le défi est immense. Kinshasa accuse Kigali de soutenir activement les rebelles du M23, ce que le Rwanda réfute catégoriquement. Cette méfiance mutuelle a paralysé les précédentes tentatives de dialogue, malgré des cessez-le-feu répétés. La première mission de Gnassingbé sera donc de retisser les fils d’une confiance rompue.

En outre, il devra harmoniser les nombreux processus de paix en cours : celui de Luanda (sous l’égide de l’Angola), celui de Nairobi (mené par la Communauté d’Afrique de l’Est), et maintenant celui de Doha. Une feuille de route unique devra émerger, capable d’intégrer les volets sécuritaires, politiques et humanitaires.

Un défi diplomatique complexe

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a remercié l’Union africaine pour la confiance accordée à son président, affirmant que ce dernier œuvrera pour « une paix durable, la réconciliation et la stabilité dans la région des Grands Lacs ». Pourtant, la mission s’annonce particulièrement ardue.

Le contexte régional reste marqué par des intérêts économiques liés aux minerais stratégiques, notamment le coltan, le cobalt ou encore l’or, que se disputent groupes armés et puissances voisines. Ce facteur économique complique d’autant plus la recherche d’un compromis politique.

Le poids de l’histoire et l’espoir d’une relance

Pour le Togo, cette nomination est une reconnaissance de son engagement croissant dans les enjeux de paix et de sécurité sur le continent. Mais Faure Gnassingbé entre sur un terrain miné, où les échecs diplomatiques ont déjà laissé des cicatrices profondes.

Sa réussite dépendra non seulement de sa capacité à proposer une vision unificatrice, mais surtout de la volonté réelle des parties en conflit de tourner la page. Un pari à haut risque… mais aussi une opportunité unique de changer le cours de l’histoire.

L’AFC/M23 menace de rouvrir les fronts en pleine négociation à Doha

Le 10 avril 2025, l’Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23-Mars (AFC/M23) a lancé une menace inquiétante : réactiver ses fronts militaires. Le groupe rebelle accuse les Forces armées de la RDC (FARDC) d’avoir violé la trêve en cours, alors qu’une accalmie semblait s’installer après leur retrait de Walikale-centre.

Dans un communiqué, l’AFC/M23 affirme vouloir « éliminer toute menace à la source », sans plus de précisions.

Cette annonce intervient en plein cœur des pourparlers de paix à Doha, entre délégués de Kinshasa et représentants de l’AFC/M23.

Des combats intenses dans l’est de la RDC

Sur le terrain, la situation se dégrade. Des combats ont repris depuis au moins trois jours, notamment dans la province du Sud-Kivu.

Offensive des Wazalendo à Kalehe

Dans le territoire de Kalehe, les Wazalendo, alliés aux FARDC, ont lancé une offensive. Ils auraient repris au moins huit villages où l’AFC/M23 n’assurait plus une présence constante.

Le 10 avril, les villages de Bushaku 1 et 2 ont été le théâtre de violents accrochages, aboutissant à leur prise par les Wazalendo.

 Nouvelles tensions à Kabare et Masisi

Dans le territoire voisin de Kabare, près du parc national de Kahuzi-Biega, des affrontements ont aussi éclaté à Tshivanga et Mudaka.

Des combats sont signalés dans le territoire de Masisi, aggravant encore les tensions régionales.

Doha : des négociations sous haute tension

Pendant ce temps, à Doha, les discussions de paix stagnent. Peu d’éléments filtrent, car les médiateurs imposent une discrétion stricte.

Mais selon une source diplomatique, les deux camps sont encore bloqués sur les conditions préalables. La « méfiance palpable » ralentit les échanges. Aucun terrain d’entente concret sur les mesures de confiance n’a encore été trouvé.

Vers une reprise des hostilités ?

Alors que la RDC espérait une sortie de crise, la menace d’une reprise des combats marque un retour à l’incertitude. L’attitude de l’AFC/M23 pourrait être une pression stratégique pour obtenir des concessions à Doha. Mais elle ravive aussi le risque d’un nouveau cycle de violences, dans une région déjà durement frappée.

Grâce présidentielle à Beni : 117 prisonniers libérés, dont 74 militaires réintégrés

Beni, 8 avril 2025 – Une vague d’espoir a soufflé sur la prison centrale de Kangbayi, en ville de Beni, Nord-Kivu. Ce mardi, 117 détenus, parmi lesquels 74 militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ont été libérés suite à une grâce présidentielle.

C’est le gouverneur militaire de la province, le général Somo Evariste, qui a personnellement supervisé l’exécution de cette mesure. Les bénéficiaires, déjà condamnés par des juridictions compétentes, ont quitté l’établissement pénitentiaire sous haute surveillance, mais dans une atmosphère de soulagement.

« Ils sont libérés aujourd’hui, mais s’ils recommencent, ils retourneront en prison. Les militaires sont ramenés au centre d’instruction de Nyaleke pour leur identification et leur orientation vers les unités de provenance afin de maintenir la discipline », a déclaré le gouverneur.

Les militaires graciés ne rentreront pas immédiatement dans leurs unités. Un passage par le camp de recyclage et de moralisation de Nyaleke s’impose avant toute réintégration. Cette étape vise à garantir un retour structuré, discipliné et sécurisé dans les rangs.

Les civils libérés, eux, ont pu retrouver leurs familles. Le gouverneur les a exhortés à adopter une conduite irréprochable, rappelant que la grâce présidentielle n’est pas une impunité, mais une seconde chance.

Présentes à la cérémonie, les autorités pénitentiaires ont salué une décision courageuse et humaine, tout en réitérant l’importance de l’encadrement post-libération pour prévenir la récidive.

Cette opération s’inscrit dans une volonté politique plus large de réconciliation et de restauration de la discipline, en particulier dans un contexte sécuritaire toujours tendu à l’Est du pays.

Kananga : Les nouveaux sous-lieutenants prêtent serment devant le Vice-Premier Ministre de la Défense

Le Vice-Premier Ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a présidé ce mardi 8 avril 2025 à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï-Central, la cérémonie de remise des brevets et de prestation de serment des nouveaux sous-lieutenants issus de l’Académie militaire.

Les récipiendaires sont issus de la 36e promotion ordinaire et de la 19e session spéciale de l’École de formation des officiers (EFO). Devant les autorités militaires, civiles et leurs familles, les nouveaux officiers ont prêté serment, jurant fidélité à la nation, le respect de la Constitution et des lois de la République, jusqu’au sacrifice suprême.

En sa qualité de représentant personnel du Président de la République et Commandant suprême des Forces armées de la RDC, le Vice-Premier Ministre a pris acte de leur engagement, au nom de S.E.M. Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Cette cérémonie s’inscrit dans la dynamique de renforcement des capacités des FARDC, au cœur de l’action du Gouvernement conduit par la Première ministre Judith Suminwa. Après Uvira, cette nouvelle étape à Kananga marque une volonté claire de renforcer la formation et la discipline au sein de l’armée congolaise.

Sud-Kivu : l’offensive stratégique du ministre de la Défense pour réorganiser les troupes face à l’agression

UVIRA, SUD-KIVU – 07 avril 2025 Le Vice-Premier Ministre en charge de la Défense nationale, Me Guy Kabombo Muadiamvita, séjourne depuis lundi à Uvira, dans la province du Sud-Kivu, après un passage stratégique à Bujumbura. Portant un message personnel du Chef de l’État et commandant suprême des FARDC, S.E.M Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, il a entamé une série d’échanges avec les forces armées congolaises (FARDC) et les résistants Wazalendo.

Dans un contexte d’agressions répétées par les groupes terroristes AFC/M23 appuyés par le Rwanda, le ministre a exposé une approche triptyque articulée autour de trois piliers : sécuritaire, diplomatique et développemental. Une stratégie intégrée, visant à consolider les forces sur le terrain, à restaurer l’autorité de l’État et à répondre durablement aux défis sécuritaires.

À cette occasion, un nouveau commandant de la 33e région militaire a été désigné, ainsi que le retour du commandant du secteur opérationnel Sokola II Sud-Kivu, pour renforcer la coordination des opérations militaires. Ces ajustements visent à structurer davantage l’encadrement des troupes et optimiser les actions contre l’ennemi.

Sur le terrain, Me Guy Kabombo s’est rendu au rond-point Kanvinvira, où il a exprimé la solidarité du gouvernement aux victimes des violences et encouragé les Wazalendo, véritables remparts populaires contre l’envahisseur. Il a rappelé la détermination de Kinshasa à lutter efficacement contre l’extrémisme et à restaurer la paix dans l’Est du pays.

Le ministre a ensuite visité l’État-Major du secteur Sokola II Sud-Kivu, recueillant doléances et suggestions en vue d’améliorer la conduite des opérations en cours. Une écoute stratégique pour une réponse opérationnelle efficace.

La journée s’est clôturée à la mairie d’Uvira, où le Vice-Premier Ministre a échangé avec les forces vives de la société civile. Un dialogue inclusif pour ancrer l’action militaire dans une dynamique participative et renforcer la cohésion nationale face aux menaces extérieures.

Genocost : Un tournant décisif pour la mémoire et la justice congolaise

Kinshasa, 3 avril 2025 – La Table Ronde sur l’appropriation du Genocost et la reconnaissance du génocide congolais s’est achevée ce jeudi sur des engagements forts pour honorer la mémoire des millions de victimes des violences en RDC. Placée sous le haut patronage de SEM la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka, représentée par la Ministre d’État, cette rencontre a rassemblé des personnalités politiques, des acteurs de la société civile, des artistes, des éducateurs et des diplomates autour d’une cause commune : faire reconnaître ce crime historique à l’échelle nationale et internationale.

Une stratégie multidimensionnelle pour la mémoire et la justice

Les travaux ont permis de dégager des recommandations concrètes pour intégrer le devoir de mémoire dans tous les secteurs de la société congolaise :

  • Éducation : Introduction de l’histoire du génocide dans les programmes scolaires pour sensibiliser les jeunes générations.
  • Arts et culture : Promotion d’œuvres mémorielles (films, livres, musées) pour perpétuer la transmission et renforcer la résilience.
  • Médias : Campagnes de sensibilisation pour informer le grand public et mobiliser l’opinion.
  • Justice et diplomatie : Plaidoyer pour une reconnaissance officielle par les instances internationales et une réparation symbolique et matérielle.

Un engagement collectif pour la dignité des victimes

« Cette Table Ronde marque un tournant dans notre combat pour la vérité et la justice », a déclaré la représentante de la Première Ministre. « Nous ne pouvons pas oublier nos morts. Leur mémoire doit guider notre avenir. »

Les participants ont salué l’approche inclusive de cette initiative, qui a permis de rassembler des Congolais de toutes les régions et de tous les horizons. « C’est un devoir national. Nous devons tous nous approprier cette histoire pour construire un avenir plus juste », a souligné un membre de la société civile.

Prochaines étapes : Vers une reconnaissance internationale ?

Les conclusions de cette Table Ronde serviront de base à une stratégie coordonnée pour :

  • Porter la voix de la RDC devant les instances internationales (ONU, UA, CPI).
  • Renforcer les alliances diplomatiques avec les pays amis et les organisations des droits de l’homme.
  • Mobiliser la communauté internationale pour une reconnaissance officielle du génocide congolais.

Nord-Kivu : Violents affrontements à Masisi, l’APCLS défié le M23

Depuis l’aube de ce jeudi 3 avril, Masisi-Centre est le théâtre d’affrontements violents entre les rebelles du M23 et les miliciens wazalendo de l’APCLS Les explosions d’armes lourdes et légères secouent le groupement de Mupfunyi Shanga près d’une paroisse catholique alors que les combats font rage

Un Conflit en Pleine Escalade

Les miliciens de l’APCLS ont lancé une nouvelle offensive contre le M23 sans qu’un contrôle clair de la cité ne puisse être établi Les forces en présence s’affrontent autour de l’église catholique et d’Imara dans un combat dont l’issue reste incertaine Cette attaque est la deuxième menée par l’APCLS en l’espace de quelques jours après celle de lundi dernier

Une Ville Dévastée et une Population en Détresse

Depuis la prise de Masisi-Centre par le M23 il y a quatre mois les activités socioéconomiques sont paralysées Plus de la moitié des habitants ont fui ceux qui restent survivent dans des conditions précaires autour de l’hôpital général et de la base de Médecins Sans Frontières La situation ne cesse de se détériorer attisant l’instabilité dans toute la province du Nord-Kivu

Bintou Keita alerte sur l’aggravation des violations des Droits Humains

Le mardi 1ᵉʳ avril 2025, devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, Bintou Keita, cheffe de la Monusco, a dénoncé une détérioration dramatique de la situation des droits humains en République démocratique du Congo. Selon elle, loin de se stabiliser, le conflit à l’Est du pays s’aggrave dangereusement.

Un Conflit Sans Fin : Chiffres et Témoignages

Les violences persistent avec l’avancée du M23, soutenu par les forces rwandaises, et l’activisme des ADF, CODECO et Wazalendo. Le Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits de l’Homme recense 1 099 violations depuis janvier, dont 88 % dans des zones en conflit. 71 % de ces exactions sont imputables aux groupes armés.

Les prisons de Goma et Bukavu ont connu des évasions massives, libérant des criminels dangereux. Parmi eux, des individus condamnés pour crimes internationaux. La Monusco rapporte également une recrudescence des violences sexuelles et des représailles du M23 contre des victimes, des témoins et des défenseurs des droits humains.

Des Exécutions Massives et une Menace Croissante

Depuis janvier, au moins 240 civils ont été sommairement exécutés par le M23, souvent accusés de collusion avec les FARDC, Wazalendo ou les FDLR. Les ADF, considérés comme le groupe armé le plus meurtrier du pays, ont tué 909 personnes et enlevé plus de 160 individus en quelques mois.

L’impact sur les enfants est dramatique. Rien qu’en février, les violations graves de leurs droits ont bondi de 137 %.

Le Rôle du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, composé de 47 États membres, suit de près ces violations. Son objectif est de protéger les droits humains à travers le monde et de recommander des mesures concrètes. Son action en RDC pourrait être déterminante pour infléchir la situation et protéger les populations civiles.

Une Urgence Humanitaire Ignorée ?

Malgré les efforts diplomatiques et humanitaires, l’Est de la RDC sombre davantage dans la violence. L’appel de Bintou Keita résonnera-t-il au sein de la communauté internationale ? L’avenir des populations congolaises en dépend.

Grâce présidentielle en RDC : Pourquoi Félix Tshisekedi a épargné les Américains du coup d’État raté ?

Dans un revirement spectaculaire, le président congolais Félix Tshisekedi a gracié les trois Américains condamnés à mort pour leur implication dans la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 à Kinshasa. Une décision qui soulève de nombreuses questions…

La Mesure de Clémence Qui Change Tout

Par ordonnance présidentielle n°25/183 en date du 28 mars 2025, le chef de l’État a commué la peine capitale de :

  • Marcel Malanga (fils de Christian Malanga, leader putschiste)
  • Taylor Christa Thomson
  • Zalman Polun Benjamin

en prison à perpétuité. L’annonce a été faite ce 1er avril 2025 par la porte-parole du gouvernement, Tina Salama, sur la télévision nationale.

Un Dossier Ultra-Sensible

Rappel des faits :
Nuit du 18 au 19 mai 2024 : assaut contre le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe
51 accusés jugés pour terrorisme, meurtre et financement d’activités subversives
37 condamnations à mort en première instance (septembre 2024), confirmées en appel en janvier 2025

Parmi les condamnés figuraient également Jean-Jacques Wondo, un acteur clé de cette tentative de putsch.

Pourquoi Cette Grâce ? Les Hypothèses

Pression diplomatique américaine (Washington n’a jamais commenté publiquement le sort de ses ressortissants)
Échange discret (la RDC aurait-elle obtenu des contreparties ?)
Stratégie d’apaisement (Tshisekedi veut-il éviter un scandale international ?)

Masisi sous tension : violents affrontements entre miliciens APCLS et rebelles AFC/M23

La cité de Masisi, occupée depuis plusieurs mois par les rebelles de l’AFC/M23 soutenus par l’armée rwandaise, a été attaquée ce mardi 1er avril par les miliciens wazalendo de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS). L’attaque, survenue dans l’avant-midi, a entraîné de violents combats entre les deux factions.

D’après plusieurs sources locales, les combattants de l’APCLS sont arrivés depuis l’axe Nyabiondo-Bukombo et ont mené une offensive contre les positions des rebelles dans différents quartiers de la cité. Cependant, leur avancée a été stoppée par l’AFC/M23. « L’APCLS n’a pas pu résister suite à une défaillance logistique », confient des sources sécuritaires. Face à cette contre-offensive, les miliciens du chef de guerre Janvier Karairi se sont repliés vers Nyabiondo.

Malgré cette tentative d’incursion, Masisi-centre reste sous le contrôle de l’AFC/M23, qui y a instauré une administration parallèle. Ce soir, un calme précaire règne dans la cité, mais la population reste sous tension après une journée marquée par des affrontements intenses. « Les habitants sont restés cloîtrés chez eux toute la journée, craignant de nouvelles violences », rapporte un témoin sur place.

Le bilan des combats n’est pas encore connu, mais les attaques régulières de l’APCLS contre Masisi-centre ont souvent des conséquences dramatiques. À plusieurs reprises, des tirs ont touché des infrastructures essentielles, notamment l’hôpital général de référence de Masisi-centre. Plus récemment, des impacts de balles ont frappé la base de Médecins sans frontières (MSF), blessant gravement un agent qui a finalement succombé à ses blessures dans un hôpital de Goma.

Alors que la situation sécuritaire reste volatile, les habitants de Masisi vivent dans la peur permanente de nouveaux affrontements.