Constant Mutamba visé par la justice pour détournement de 19 millions $

Un véritable séisme politique secoue Kinshasa.
Le 15 juin, l’Assemblée nationale de la RDC a autorisé des poursuites judiciaires contre Constant Mutamba Tungumba. Ce ministre d’État, chargé de la Justice, est soupçonné d’avoir détourné 19 millions de dollars.

Les députés ont voté à une écrasante majorité : 322 voix pour, 29 contre, 12 abstentions. Cette décision permet au procureur général près la Cour de cassation de poursuivre le ministre. Elle repose sur les articles 153 et 166 de la Constitution.

Une prison fantôme à 19 millions $

L’affaire remonte à avril 2025. À cette date, le ministre Mutamba a autorisé un paiement anticipé de 19 millions $ à Zion Construction. L’argent devait financer la construction d’une prison à Kisangani.

Or, cette société a été créée un an plus tôt. Elle ne possède ni siège réel, ni personnel qualifié. Le versement s’est effectué sur un compte privé non reconnu. Rien n’a respecté les procédures légales. Pire encore, aucune brique n’a été posée sur le terrain, malgré le décaissement.

Le ministre rattrapé par la justice

Suite à cette révélation, le Parlement a levé l’immunité de Constant Mutamba. La justice peut désormais l’interroger et engager des poursuites. Le ministre, lui, crie à la cabale politique. Il nie les faits et a tenté, sans succès, d’écarter le procureur Firmin Mvonde du dossier.

Un signal fort contre la corruption

Ce scandale éclate alors que le gouvernement promet de renforcer la lutte contre la corruption. Vital Kamerhe, secrétaire général de l’Assemblée nationale, y voit un tournant historique. Selon lui, cette décision montre que personne n’est au-dessus de la loi.

Alors que la RDC tente de rassurer ses partenaires internationaux, cette affaire pourrait ternir son image. Le pays veut rompre avec l’impunité. Mais la population, elle, attend surtout des sanctions concrètes. L’avenir politique du ministre Mutamba est désormais suspendu au verdict de la justice.

Floribert Bwana Chui béatifié à Rome : un martyr congolais symbole d’intégrité et d’espérance pour l’Afrique

Ce 15 juin 2025, la basilique Saint-Paul-hors-les-murs à Rome a accueilli une messe solennelle de béatification pour Floribert Bwana Chui Bin Kositi, jeune laïc congolais assassiné en 2007 pour avoir dit non à la corruption. À 26 ans, ce membre engagé de la communauté Sant’Egidio avait bloqué l’entrée d’une cargaison de riz avarié destinée à la consommation publique. En représailles, il fut enlevé, torturé et tué.

Lors de la prière de l’Angélus en cette solennité de la Sainte Trinité, le pape Léon XIV a évoqué avec émotion le « jeune martyr congolais » et a souhaité que son courage inspire les jeunes de la RDC et de toute l’Afrique. Il a également invité les jeunes au Jubilé de la jeunesse qui se tiendra à Rome du 28 juillet au 3 août, renforçant ainsi l’appel à un engagement spirituel fort et intègre.

La messe a été présidée par le cardinal Marcello Semeraro, avec la participation du cardinal Fridolin Ambongo (archevêque de Kinshasa), de Mgr Willy Ngumbi (évêque de Goma), et de nombreuses personnalités religieuses et politiques, dont des représentants du gouvernement congolais.

Floribert, natif de Goma dans le Nord-Kivu, était particulièrement actif dans l’aide aux enfants des rues. Sa fidélité à ses principes chrétiens, jusqu’au martyre, en fait un modèle pour les générations futures, comme l’avait déjà souligné le pape François lors de sa visite en RDC en 2023 : « Il aurait pu se taire, accepter l’argent, mais il a préféré la vérité et la justice ».

Durant la cérémonie, les fidèles ont pu découvrir le portrait officiel du nouveau bienheureux ainsi que la veste qu’il portait le jour de son martyre — symboles forts d’un engagement sans compromis.

La béatification de Floribert Bwana Chui est une grande fierté pour l’Église congolaise et africaine, mais aussi un appel à résister, comme lui, à la banalisation du mal. Dans un monde souvent corrompu, son exemple prouve que l’intégrité peut devenir un chemin de sainteté.

Deux nouveaux avions pour booster la mobilité des FARDC et renforcer leurs opérations

Le 14 juin 2025, le Vice-Premier ministre en charge de la Défense, S.E. Me Guy Kabombo Muadiamvita, a officiellement remis deux avions de transport au Chef d’État-Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Baptisés Général de corps d’armées Mahele Lieko Bokungu et Général de corps d’armées Leonard Mulumba Nyunyi, ces appareils constituent le premier lot d’une série de quatre avions destinés à renforcer la capacité opérationnelle de l’armée congolaise.

Ces avions seront affectés à l’état-major général ainsi qu’à l’état-major de la force terrestre, avec pour mission principale d’optimiser les déplacements des officiers supérieurs. L’objectif est d’améliorer la supervision directe des troupes sur le terrain, permettant ainsi une réactivité accrue face aux défis sécuritaires dans plusieurs régions du pays.

Cette dotation s’inscrit dans une stratégie plus large visant à moderniser et à rendre plus efficace la logistique militaire des FARDC, essentielle pour renforcer la stabilité et la sécurité dans un contexte encore marqué par des menaces persistantes, notamment dans l’Est du pays.

Bintou Keita à Goma, entre tensions, espoirs et adieux à la force régionale

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, a terminé sa visite à Goma ce dimanche 15 juin, entamée trois jours plus tôt. Un déplacement stratégique, avant son briefing attendu le 27 juin au Conseil de sécurité, pour livrer une analyse affinée de la situation dans l’Est du pays.

Durant son séjour, elle a rencontré les dirigeants de l’AFC/M23, les forces régionales de la SAMIDRC en fin de mission, ainsi que des civils, membres des FARDC, de la police congolaise (PNC) et du personnel onusien. Les échanges ont été marqués par des remerciements sincères envers la MONUSCO, notamment pour l’aide et la protection offerte pendant les moments critiques.

« Lorsque l’hélicoptère a atterri, j’ai senti une onde d’émotion. Mais aussi de l’espoir », a confié Mme Keita.

Elle a également rendu hommage aux Casques bleus tombés et rappelé que, malgré les retraits progressifs, la MONUSCO continue de sauver des vies, notamment en assurant la protection de militaires congolais en attente d’évacuation. En avril dernier, plus de 1 359 éléments FARDC et PNC avaient été transférés de Goma à Kinshasa grâce à une coopération avec le CICR et les autorités.

Dans un contexte où la situation reste instable et les initiatives de paix fragiles, cette visite s’inscrit dans une tentative de préserver un dialogue ouvert et d’encourager des solutions concrètes pour les civils pris au piège du conflit.

RDC–Rwanda : Washington accélère un accord de paix historique sous haute pression diplomatiqu

Les négociations entre la République démocratique du Congo et le Rwanda viennent d’entrer dans une phase cruciale avec le lancement de pourparlers directs à Washington, marquant la fin de plusieurs semaines d’échanges virtuels. Ces discussions, menées entre experts des deux pays, visent la conclusion d’un accord de paix global, réaliste et mutuellement bénéfique, selon le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe.

Une fois finalisé, l’accord sera soumis à l’approbation des ministres des Affaires étrangères des deux pays avant d’être présenté à leurs présidents respectifs pour signature.

Ce processus diplomatique se déroule dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC et de montée en puissance de l’engagement stratégique des États-Unis en Afrique. Jeudi, à l’occasion d’un événement organisé par l’Africa Center, Troy Fitrell, haut responsable américain pour les affaires africaines, a détaillé une stratégie en six points visant à renforcer la présence américaine sur le continent.

Parmi les priorités : la diplomatie économique, l’investissement dans les infrastructures, et l’implication directe des entreprises américaines. Depuis janvier, 71 accords représentant plus de 7 milliards de dollars ont déjà été signés.

Sur le plan sécuritaire, Fitrell a souligné le rôle actif des États-Unis dans la facilitation du dialogue RDC-Rwanda, en étroite coordination avec les acteurs régionaux et internationaux. L’objectif : parvenir à un accord d’ici juin ou juillet, un calendrier qualifié d’“extrêmement agressif” mais reflétant la volonté américaine de stabiliser la région.

Les États-Unis affirment leur position comme acteur clé de la paix en Afrique centrale, tout en promouvant des investissements durables et responsables, respectueux des normes environnementales et sociales.

Le M23 accusé d’utiliser le viol comme arme de guerre dans l’Est, alerte MSF

Depuis janvier 2025, l’organisation humanitaire Médecins Sans Frontières (MSF) lance un cri d’alerte face à l’explosion des violences sexuelles dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. Malgré une apparente accalmie militaire et le démantèlement de camps de déplacés après la chute de Goma, la population civile reste piégée dans une spirale de terreur et de souffrance, alimentée par les exactions du groupe rebelle M23.

« Le nombre de survivantes que nous prenons en charge atteint des niveaux alarmants », déclare MSF.

Entre janvier et avril 2025, près de 7 400 victimes ont été soignées à Goma et plus de 2 400 à Saké, un chiffre qui continue de grimper chaque jour. Ces violences sont majoritairement perpétrées par des porteurs d’armes — groupes armés ou milices informelles — dans un climat de grande insécurité, où la prolifération des armes aggrave les abus.

Un climat d’exploitation et de terreur sexuelle

MSF rapporte également des cas de violences sexuelles transactionnelles, où des femmes déplacées sont contraintes à des rapports en échange d’un abri. Beaucoup sont seules avec leurs enfants, vivant dans une extrême précarité, sans soutien ni protection.

Le M23 est nommément accusé par MSF d’utiliser le viol, l’esclavage sexuel et les recrutements forcés d’enfants soldats comme instruments de domination dans les zones qu’il contrôle, exacerbant les souffrances d’une population déjà dévastée.

Des soins vitaux menacés

Dans ce contexte dramatique, l’accès aux soins est de plus en plus difficile : les centres de santé manquent de médicaments, de kits d’urgence, et parfois même de personnel. MSF alerte sur le manque de ressources pour traiter correctement les victimes et demande un soutien urgent de la communauté internationale, malgré les coupes budgétaires actuelles.

« Le contexte a changé, mais l’urgence médicale liée aux violences sexuelles reste entière. Il faut agir maintenant », déclare François Calas, responsable du programme MSF au Nord-Kivu.

Un appel à l’action internationale

Alors que le M23 continue de terroriser l’Est du Congo, MSF appelle à des actions concrètes :

  • Prioriser la prise en charge médicale et psychologique des survivantes,
  • Renforcer la sécurité des civils,
  • Garantir un accès libre et sûr aux soins dans toutes les zones affectées.

Ce rapport accablant révèle l’une des facettes les plus sombres du conflit congolais : une violence sexuelle systémique, utilisée non seulement pour humilier, mais pour soumettre, déstabiliser et contrôler. Et tant que le monde détourne le regard, la tragédie continue.

Réunion marathon entre la Monusco et le M23 dans un climat de tensions

Presque 10 heures d’échanges sous haute tension.
Ce vendredi 13 juin à Goma, la Mission des Nations unies pour la stabilité au Congo (Monusco) a tenu une longue réunion confidentielle avec les autorités de l’AFC/M23.

C’est la première rencontre officielle depuis la prise de Goma par le M23 fin janvier. Et même si l’ordre du jour n’a pas été communiqué, la durée inédite des discussions et le niveau élevé des délégués présents laissent entrevoir la gravité des enjeux sécuritaires dans l’est de la République démocratique du Congo.

Bintou Keita : « Une visite d’écoute dans un moment critique »

À la sortie, une seule voix a rompu le silence : celle de Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU et cheffe de la Monusco.

« Je suis venue à Goma dans un esprit d’écoute et d’échange », a-t-elle déclaré à 19h (heure locale), refusant d’entrer dans les détails.

Elle a insisté sur le contexte tendu de sa visite :

« Ce déplacement intervient à un moment critique, dans un contexte de tensions persistantes, et à quelques jours de mon briefing devant le Conseil de sécurité. »

Une réunion stratégique à la veille d’un rendez-vous décisif

Cette rencontre à huis clos survient à deux semaines du briefing que Bintou Keita doit présenter au Conseil de sécurité, prévu pour le 27 juin à New York.

Elle s’inscrit, selon la cheffe de la Monusco, dans la continuité d’efforts conjoints menés ces derniers mois, visant à soulager les populations civiles prises au piège des conflits.

Silence stratégique ou avancée diplomatique ?

L’absence d’information sur les résolutions prises ou sur le contenu des échanges interroge et alimente les spéculations. Cette réunion de Goma, qui précède aussi la prochaine Assemblée générale de l’ONU en septembre, pourrait être un tournant discret dans la stratégie onusienne face à l’instabilité à l’Est de la RDC.

 Un pas vers le dialogue ou une tentative de désamorçage ?

En attendant son passage au Conseil de sécurité, Bintou Keita mise sur l’écoute et la discrétion diplomatique. Mais sur le terrain, les attentes sont immenses, tant du côté des populations que des autorités congolaises, qui restent critiques envers le rôle de la Monusco.

FICKIN : un géant chinois va transformer la foire de Kinshasa dès 2025

La Foire internationale de Kinshasa (FICKIN) va changer de visage dès juillet 2025.
C’est l’annonce forte faite par Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur de la RDC, lors de la 4ᵉ Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, à Changsha, en Chine.

Un partenariat stratégique a été signé avec Hunan Construction Investment Group, un géant chinois du BTP. Objectif : moderniser la FICKIN et en faire une plateforme régionale d’échanges économiques, commerciaux et culturels.

« La FICKIN doit devenir un pôle moderne, attractif pour les investisseurs africains, chinois et internationaux », a déclaré Julien Paluku sur X (ex-Twitter), ce vendredi 13 juin.

L’expert chinois Li Zhenlai est chargé de piloter les travaux, soutenu par Tan Ding, Directeur général du groupe HCIG, qui a aussi confirmé l’engagement de son entreprise dans le développement agricole, routier, énergétique et urbain en RDC.

La RDC mise sur le “Made in Congo”

Entre rencontres B2B, visites de stands et réunions de coordination, le ministre a profité de la deuxième journée de l’exposition pour multiplier les contacts et promouvoir les produits congolais à l’international.

Il a échangé avec Joson Wen, PDG de Hunan Sirim Huasheng, pour moderniser l’Office Congolais de Contrôle (OCC). Le projet : installer des laboratoires certifiés internationalement afin de mieux positionner les exportations congolaises.

Julien Paluku a aussi rencontré plusieurs exportateurs congolais, leur apportant un soutien direct, et recueillant leurs besoins pour améliorer le dispositif d’exportation.

Un plan d’action pour accélérer

La journée s’est terminée par une réunion stratégique avec les responsables des principales agences publiques impliquées :

  • Étienne Tshimanga (OCC)

  • Augy Bolanda (AZES)

  • Didier Kabampele Ngabul (FICKIN)

  • Henry Gerendawele (ANAPEX)

Objectif : coordonner les actions, structurer les projets issus des discussions avec les investisseurs chinois et accélérer la modernisation du commerce extérieur congolais.

Une présence africaine renforcée en Chine

Cette 4ᵉ édition de l’exposition Chine-Afrique réunit plus de 4 700 entreprises et 30 000 participants. Le thème :
« Chine-Afrique : ensemble vers la modernisation »

Selon les organisateurs, les accords déjà signés dépassent 11 milliards de dollars.
La RDC, avec sa vision de développement inclusif, y trouve un levier pour booster son économie et s’imposer sur la scène commerciale africaine.

REGIDESO : L’État doit 6 millions $ par mois, la crise s’aggrave

Kinshasa, 12 juin 2025 — La Régie de distribution d’eau (REGIDESO) se noie sous une dette colossale. Son Directeur Général, David Tshilumba Mutombo, a révélé devant l’Assemblée nationale que l’État congolais consomme chaque mois près de 6 millions de dollars d’eau… sans jamais payer.

Invité à répondre à une question orale avec débat du député Tobie Kayumbi, l’élu de Mbuji-Mayi, le patron de la REGIDESO a pointé du doigt « l’insatisfaction totale » de la population face à une desserte en eau potable devenue chaotique.

« Depuis le pillage de 1991-1992, l’État ne paie plus ses factures. Les dons de produits chimiques ont cessé. Et aujourd’hui, l’État consomme 40 % de l’eau produite sans contribution financière », a-t-il dénoncé.

Cette situation met à genoux l’entreprise publique, déjà affaiblie par une tuyauterie vétuste, l’absence dans certaines provinces comme la Tshuapa, et des retards de paiement aux agents dans les zones occupées.

David Tshilumba a alerté : « Ce sont les plus pauvres et la classe moyenne qui paient l’eau utilisée par les plus aisés, y compris les institutions. C’est injuste ! » Il appelle donc à rendre obligatoire le paiement de toutes les factures étatiques, même celles des institutions supérieures.

Le débat s’est ensuite élargi à plusieurs questions clés :

  • Qualité douteuse de l’eau distribuée

  • Pollution des rivières par les sociétés minières

  • Sous-équipement dans le district de Tshangu

  • Utilisation opaque des fonds de partenaires étrangers

  • Faible présence nationale de la REGIDESO

Face à la pression des députés, le DG a obtenu un délai de 48 heures pour revenir avec des réponses plus détaillées.

De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a appelé toutes les institutions, y compris la sienne, à « donner l’exemple ». Il a plaidé pour que la question de l’accès à l’eau potable devienne une priorité nationale, basée sur la justice sociale.

2,5 milliards $ approuvés par le Sénat pour transformer l’économie Congolaise

Kinshasa, 12 juin 2025 — Le Sénat de la République démocratique du Congo a validé, en seconde lecture, 8 projets de loi de ratification d’accords de prêt présentés par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi. Le montant total de ces accords dépasse 2,5 milliards de dollars américains.

Cette adoption représente une avancée majeure pour le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), en droite ligne avec la vision du président Félix Tshisekedi : faire de l’État un acteur stratégique du développement national.

« Nous transformons les appuis extérieurs en leviers concrets de progrès », a déclaré Doudou Fwamba.

Depuis avril 2024, plusieurs réformes structurantes ont été lancées : gouvernance budgétaire, digitalisation de l’administration publique, amélioration du climat des affaires… Ces financements viennent consolider ces efforts.

Parmi les projets phares :

  • 600 millions USD d’appui budgétaire direct, conditionné à la réussite de 10 réformes institutionnelles clés ;

  • 675 millions USD pour le Projet AGREE (accès à l’électricité et à l’eau), avec l’IDA, l’AFD et le Fonds Vert pour le Climat ;

  • 250 millions USD pour Inga 3, l’un des projets énergétiques les plus emblématiques du continent africain ;

  • Appui à la transformation numérique (PATN) pour connecter et inclure 30 millions de Congolais dans l’économie digitale ;

  • Projets de résilience urbaine à Kinshasa, Kalemie et Boma, financés par l’Union européenne, face aux défis climatiques.

Au-delà des chiffres, le ministre a insisté sur la portée sociale et souveraine de ces financements. Pour lui, ces outils renforcent la justice sociale et préparent un avenir plus équitable.

Les parlementaires, toutes tendances confondues, ont salué la cohésion institutionnelle et l’esprit de responsabilité autour de ces accords. Ils traduisent une volonté partagée de réforme, de stabilité et de croissance maîtrisée.

Avec la promulgation prochaine par le président de la République, ces lois viendront sceller un tournant historique : celui d’une RDC capable de négocier, réformer et construire, dans un cadre international rigoureux et au bénéfice direct de sa population.