RCA-levée de l’immunité parlementaire des 4 députés : toujours pas de commission ad hoc

Selon des sources parlementaires, l’Assemblée nationale de cette sixième législature n’est pas prête à lever l’immunité parlementaire de ces quatre députés.

 

Quatre députés centrafricains sont visés par une procédure judiciaire. Le ministre de la Justice intérimaire  Arnaud Djoubaye Abazen a transmis le jeudi 8 avril 2021 au Président de l’Assemblée nationale la demande de levée de leur immunité parlementaire afin de permettre à la justice  de les auditionner dans le cadre d’une poursuite judiciaire engagée contre l’ancien Président de la République François Bozizé, désormais  coordonnateur de la rébellion CPC ( Coalition des Patriotes pour le Phangement ),  et son ancien ministre Thierry Savonarole Maleyombo., un cadre du parti de l’ancien Président, le KNK, arrêté depuis début janvier.

Or, l’assemblée nationale, qui avait déclaré recevable la demande, tarde à mettre en place une commission ad hoc en charge de cette affaire et la fin de son existence s’approche, Dans une semaine, c’est-à-dire le 3 mai prochain, c’est le début de la septième législature.

Selon des sources parlementaires, l’Assemblée nationale de cette sixième législature n’est pas prête à lever l’immunité parlementaire de Martin Ziguélé, Anicet Georges Dologuélé, Abdoul Karim Meckassoua et Simplice Aurélien Zingas faute des preuves tangibles de flagrant délit contre eux.

Selon les dispositions de l’article 119 de règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une commission ad hoc doit être mise en place pour statuer sur la demande de cette levée de l’immunité parlementaire. Chose qui n’est pas encore faite depuis le déclenchement de cette affaire le 4 avril 2021.

RCA : Désiré Bilal Kolingba est mort

Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous la présidence de François Bozizé est décédé à l’âge de 64 ans ce dimanche 25 avril à Kinshasa.

 

La classe centrafricaine est en deuil : Désiré Bilal Kolingba, leader du Rassemblement démocratique centrafricain est décédé à l’âge de 64 ans ce dimanche 25 avril à Kinshasa, des suites d’une maladie, selon sa famille. Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports sous la présidence de François Bozizé, Désiré Kolingba avait été candidat à deux élections présidentielles, en 2015 et en décembre dernier.

Économiste formé aux États-Unis et au Canada, Désiré Kolingba a travaillé à la Banque Mondiale à Washington en 1988. En Centrafrique, il est surtout connu pour avoir repris les rênes du RDC, le Rassemblement démocratique centrafricain, parti fondé par son père, l’ancien président André Kolingba.

Pas évident de porter un tel héritage : Désiré Kolingba met en avant les principes de liberté et d’État de droit. Comme l’explique René Constant Ngbondo, un ancien compagnon de route : « Il a suivi les idéaux du parti, c’est-à-dire : le rassemblement, l’entente et l’intérêt général. »

Dans un contexte de crise qui divise le pays, Désiré Kolingba se montre rassembleur. Blaise Fleury Hotto, ancien secrétaire général du RDC : « Il n’a jamais eu de cesse d’aller vers les belligérants. Il a toujours pensé que la crise que nous avions connue n’était pas une crise confessionnelle, c’était une crise communautaire et il s’est rapproché plus d’une fois de la communauté musulmane pour essayer de leur demander de contribuer au retour de la paix dans notre pays. »

En décembre 2015, Désiré Kolingba est candidat à la présidentielle. Il se classe troisième, et se rallie au second tour, à Faustin Archange Touadéra, faisant ainsi tomber Anicet-Georges Dologuélé.

Malade et hospitalisé plusieurs semaines en France, Désiré Kolingba n’avait pas pu s’investir pleinement dans la dernière campagne présidentielle de 2020. Il comptait notamment lutter contre la dégradation des conditions de vie des Centrafricains.

Tchad : les rebelles Fact demandent aux chefs d’Etats de sursoir leur invitation aux obsèques d’Idriss Deby

D’après le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), le délai accordé à la famille Deby pour l’inhumer prend fin ce jour 21 avril 2021 à minuit.

 

Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), ont dans un communiqué demandé aux chefs d’Etats et de gouvernement invités aux obsèques de sursoir à leur invitation.

D’après ce groupe armé, le délai accordé à la famille de l’ex-président pour son inhumation a pris fin mercredi 21 avril 2021 à minuit. De ce fait, le coordonnateur politique chargé de la communication des rebelles, Kingabé Ogouzeima demande aux chefs d’Etats et de gouvernement : « invités par la junte militaire à la cérémonie du 23 avril 2021 de sursoir à cette invitation pour des impératifs de sécurité »

Le FACT dit ne pas reconnaitre le Conseil de transition militaire qui s’est substitué : « à la dictature tchadienne », et estime que la Charte publié par le CMT est : « illégale et illégitime ».

« Les forces vives au Tchad pour la mise en place d’un organe de transition menant vers une réelle alternance sont plus que jamais déterminés à délivrer le peuple tchadien de cette abominable dictature », peut-on lire dans le communiqué du Fact.

Précisons qu’une dizaine de chefs d’Etats ont annoncé leur présence à N’Djamena pour prendre part aux obsèques du président Idriss Deby, prévu le vendredi 23 avril 2021.

RCA : un officier de l’armée nationale retrouvé mort dans une auberge

Selon le personnel de l’auberge, la victime était accompagnée d’une femme qui a pris peur et a essayé de s’enfuir après le drame.

 

Le capitaine Grekoyangbo, a été retrouvé mort mercredi 21 avril 2021, dans une auberge à Bangui. Une mort qui suscite de nombreuses interrogations.

Selon les premiers éléments d’enquête recueillis sur place, après son retour du travail, le capitaine était chez lui quand il a reçu un coup de fil téléphonique vers 17 heures.  Pour mieux communiquer, l’homme se serait éloigné des membres de sa famille durant quelques minutes avec son interlocuteur. Quelques minutes plus tard, il s’est habillé et aurait quitté la maison.

Quarante-cinq minutes plus tard, la nouvelle de son décès a créé une consternation au sein de sa famille qui est arrivée à sa famille. Le corps du capitaine a été retrouvé allongé dans le lit de l’auberge en petites tenues, bouche largement ouverte.

Le corps a été transporté par le véhicule de la police judiciaire, et amener à la morgue de l’hôpital communautaire.

RCA : retour des mercenaires de Wagner à Yalinga

Les mercenaires russes et syriens ont quitté la ville de Bria ce mercredi 21 avril dans la matinée à destination de la ville de Yalinga.

 

Après la ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto,  dont ils ont bouclé et mise à sac plusieurs quartiers avant-hier et hier, les mercenaires russes et syriens de la société des paramilitaires Wagner viennent de quitter la ville à destination de Yalinga, située à 170 kilomètres à l’Est, avec un objectif d’atteindre les villes de Nzako et Bakouma au plus tard la fin de ce mois.

À bord des trois véhicules blindés du type BRDM2 et des pick-up tout terrain, les mercenaires russes et syriens ont quitté la ville de Bria ce mercredi 21 avril dans la matinée à destination de la ville de Yalinga, située à 170 kilomètres plus à l’est. Entre-temps, avant de quitter, ils ont ordonné aux soldats FACA de les accompagner. Mais arrivée à 3 kilomètres, ils ont ordonné aux FACA de s’arrêter et créer un checkpoint dans la localité. Seuls les mercenaires syriens et russes lourdement armés  qui sont actuellement en route pour Yalinga.

Ils sont à 150 kilomètres de Yalinga, avec un objectif de reprendre la ville au plus tard ce week-end.

Pour l’heure, les rebelles ne sont plus visibles dans la ville de Yalinga. Mais selon les autorités locales, ces malfrats sont d’habitude dans les chantiers miniers hors de la ville, mais ne cessent de commettre des exactions sur la population locale.

Selon nos informations, même à Bakouma, les rebelles ne sont plus visibles dans la ville comme avant. Ils sont de plus en plus dans les villages environnants, empêchant les populations de vaquer librement à leurs activités champêtres.

Alors, la présence des mercenaires russes et syriens va-t-elle changer les quotidiens des habitants de Bakouma ?  Certes, leur présence sera marquée au centre-ville, mais pas dans les zones reculées. En plus, ils vont certainement d’essaimer  les cheptels de ces pauvres paysans.

RCA : la situation sécuritaire au centre d’un mini-sommet

Un mini-sommet sur la situation sécuritaire en Centrafrique a rassemblé, mardi, à Luanda en Angola, plusieurs chefs d’Etats de la région des Grands Lacs.

 

L’accord politique pour la paix et la réconciliation, négocié à Khartoum, au Soudan, entre plusieurs groupes armés et le pouvoir centrafricain était au centre des discussions. Une équipe de travail dirigée par les ministres des Affaires étrangères de l’Angola et du Rwanda, en collaboration avec les autorités centrafricaines, devront mettre en œuvre des recommandations issues de consultations menées avec les groupes armés, a rappelé le président angolais João Lourenço.

« Il est important que désormais tous les acteurs, avec le président Faustin Archange Touadera en tête, avec le soutien de la CIRGL et de l’Union Africaine, travaillent en harmonie pour établir une feuille de route claire, encadrée dans l’esprit des résolutions des Nations Unies, pour garantir un dialogue et une concertation permanente avec les acteurs politiques et la société civile afin de dynamiser l’accord de Khartoum. Des démarches doivent être entreprises auprès de pays membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en faveur de la levée définitive de l’embargo sur les armes, toujours imposé à la République Centrafricaine », a déclaré le président angolais.

Les chefs d’État et de gouvernements ont invité la communauté internationale, en particulier l’ONU, à s’associer aux efforts régionaux visant à apporter un soutien aux efforts initiés par la République centrafricaine en vue de revitaliser l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR-RCA). Les autorités nationales doivent rendre opérationnelle la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation.

RCA : plus de 4000 personnes fuient l’instabilité

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique.

 

La situation sécuritaire est toujours très précaire en Centrafrique, malgré la présence de la Force de maintien de la paix des Nations Unies. Les 11 et 12 avril, plus de 4 100 personnes, principalement des ressortissants tchadiens et des Centrafricains, ont traversé la frontière avec le Tchad voisin. Ils sont actuellement dans la ville de Sido.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique. Alors que l’armée nationale centrafricaine, aidés de ses alliés, a pu reprendre la ville Kaga-Bandoro, la situation demeure toujours très précaire pour les habitants. Plus de 4 100 personnes, des ressortissants tchadiens et des Centrafricains sont allés se réfugier dans la ville de Sido, du 11 au 12 avril 2021.

« Les mouvements de déplacement sont toujours en cours. L’OIM continuera la collecte de données par le biais de son DTM et une équipe suit déjà les mouvements transfrontaliers sur place. Le CNARR et le HCR ont commencé à enregistrer les nouveaux déplacés le 13 avril et à ce jour, près de 1 200 personnes ont été enregistrées. Des équipes humanitaires ont été envoyées à la frontière à Sido pour continuer l’opération d’enregistrement. L’un des principaux défis est que le camp de Belom, identifié pour accueillir les nouveaux arrivants, ne dispose actuellement que de mille places disponibles », a déclaré le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

« Une réunion s’est tenue, le 15 avril, à Maro, entre les partenaires humanitaires et les autorités administratives et traditionnelles, afin d’explorer la possibilité d’installer ces personnes dans des villages d’accueil, conformément à l’approche hors camps. Depuis le début de l’année et sans inclure les nouveaux arrivants, le HCR et ses partenaires ont pré-enregistré 9 185 personnes issues de 2 731 familles arrivant de Centrafrique en raison des violences. Parmi elles, 4 938 personnes ont été relocalisées dans les camps de Dohollo et de Gondjé », ajoute-t-il.

Cependant, selon les estimations, il y a entre 700 et 1 000 personnes encore à la frontière (Komba, Ndouba-Soh, Yamodo) et plus de 600 sur l’axe Békan, qui espèrent être préenregistrées et relocalisées.

Tchad : le président Idriss Déby est mort

Le président tchadien est décédé ce mardi 20 avril, des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord.

 

La nouvelle a fait effet d’une bombe. Le président Idriss Deby est mort des suites de blessures reçues lorsqu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) dans le nord du pays. La nouvelle a été annoncée à la télévision nationale.

« Le président de la république, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad », a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad.

Idriss Déby Itno est mort au lendemain de l’annonce des résultats de la présidentielle au Tchad du 11 avril dernier. Au pouvoir depuis trente ans, il venait d’être réélu pour un mandat de 6 ans avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires énoncés lundi soir par l’instance électorale nationale.

Le gouvernement et l’assemblée nationale sont dissouts. Un conseil militaire dirigé par le commandant de la sécurité générale des institutions de l’Etat, Mahamad Idriss Deby Itno – fils du président Idriss Déby Itno – a été mise sur pied.

Âgé de 68 ans, ce militaire de carrière s’était emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’Etat. En août 2020, il est été promu au rang de Maréchal.

Rappelons que, le chef de l’Etat s’était rendu samedi et dimanche sur le front opposant son armée à une colonne de rebelles qui avait lancé une offensive à partir de bases arrières en Libye le jour du scrutin, le 11 avril. Les rebelles, que l’armée avait assuré avoir défaits dans les combats, avaient affirmé dans un communiqué que M. Déby avait été blessé, mais l’information n’avait pas été confirmée de source officielle.

RCA-Bria : nouvelles détonations d’armes automatiques

Des tirs d’armes ont retenti pendant quatre heures à Bria, poussant les populations dans la panique et paralysant les activités dans la ville.

 

La ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de Haute-Kotto, est secouée ce matin par des détonations d’armes automatiques faites par les mercenaires russes qui sont arrivés dans la ville la veille. Des fouilles ont été menées porte par porte au quartier Bornou, pillant les habitants qui sont déjà paniqués.

Lundi, 19 avril 2021, vers 7 heures, les mercenaires russes, venus de la ville d’Ippy, dans la Ouaka,  hier soir,  ont fait des tirs assourdissants  avec leurs armes automatiques durant quatre heures à Bria, paniquant les populations, et paralysant les activités dans la ville. Au même moment, ils bouclent le quartier Bornou, au nord de la ville, fouillant porte par porte les habitations au motif qu’ils cherchent des malfrats.

Selon des témoins, plusieurs personnes ont été arrêtées, des motos réquisitionnées par les mercenaires ainsi que d’autres biens des particuliers. Vers 11 heures, ils se sont retirés de ces localités  favorables à l’UPC d’Ali Darassa.

Pour l’heure, la ville est calme, mais certains habitants ont dû fuir leur domicile suite à ces détonations d’armes.

Selon des sources sécuritaires locales, dans les prochains jours, les Russes, Rwandais et les soldats FACA vont progresser vers Yalinga et dans les villes environnantes pour chasser les rebelles de ces localités minières.

RCA-Dialogue républicain : début ce lundi des concertations nationales

L’ouverture de ce dialogue avait été demandée depuis longtemps par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

 

En Centrafrique, s’est ouvert ce lundi matin les concertations nationales pour préparer le grand dialogue républicain. L’annonce avait été faite par le président Faustin-Archange Touadéra en mars dernier. Le président réélu au terme d’élections controversées, qui avaient été perturbées par une coalition de groupe armés, la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), depuis décembre. L’ouverture de ce dialogue était demandée de longue date par les partis politique d’opposition, tout comme la communauté internationale.

Le président Faustin Archange Touadéra doit recevoir ce lundi matin les premiers participants des consultations. Ce sont les 23 membres de la délégation de Bangui qui ouvre le bal au Palais de la Renaissance aujourd’hui.

Dès mardi, ce sera au tour de la société civile : syndicats, associations et ONG se succèderont jusqu’à mercredi. Viendront ensuite les confessions religieuses. Protestants, catholiques et musulmans présenteront leurs doléances au président vendredi prochain.

Enfin après une journée consacrée aux préfectures et aux chefs traditionnels venus de tout le pays, les partis ou rassemblement politiques comme la COD 2020 clôtureront les concertations le mardi 27 avril.

Le pouvoir a exclu tout dialogue avec les représentants des groupes armés ou tout parti politique ayant montré un quelconque soutient à la Coalition des patriotes pour le changement, CPC. En revanche, au sein de l’équipe technique d’appui, on indique que les députés concernés par une procédure de levée d’immunité parlementaire pourront participer aux concertations.

Une fois les consultations compilées, le chef de l’Etat a promis que cela servirait de base à l’application de l’accord de paix et de réconciliation national signé il y a plus de deux ans.