RCA : conférence de presse sur la situation humanitaire

La situation humanitaire s’est récemment détériorée en Centrafrique, avec des violations de droits de l’homme et du droit international humanitaire par des hommes armés.

 

La Journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée tous les ans le 19 août célèbre l’engagement des femmes et hommes qui parfois au prix de leurs vies se dévouent à venir en aide aux personnes en besoin. C’est également une occasion pour sensibiliser l’opinion sur les problématiques humanitaires existantes, et la nécessité de garantir un accès sans entrave aux personnels humanitaires.

La situation humanitaire s’est récemment détériorée en Centrafrique, avec des violations de droits de l’homme et du droit international humanitaire par des hommes armés, provoquant notamment d’importants mouvements de populations jamais enregistrés depuis 2014. L’insécurité qui en résulte empêche également les populations d’accéder à leurs moyens de subsistance : 2,6 millions de centrafricains, soit 57% de la population est en situation d’insécurité alimentaire.

La Centrafrique demeure également l’un des pays les plus dangereux pour les travailleurs humanitaires. Au moins un incident sécuritaire les affecte par jour, avec 297 incidents enregistrés de janvier à juillet 2021 dont 2 décès et 19 blessés. Malgré ces conditions extrêmement difficiles, la communauté humanitaire a apporté au premier semestre une aide vitale multisectorielle à 1,4 million de personnes vulnérables.

Plus de la moitié de la population centrafricaine – 2,8 millions de personnes – ont besoin d’assistance humanitaire. Parmi elles, 1,8 million pourraient ne pas survivre si elles ne reçoivent pas l’assistance nécessaire.

OCHA-RCA

RCA : plus de 4000 personnes fuient l’instabilité

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique.

 

La situation sécuritaire est toujours très précaire en Centrafrique, malgré la présence de la Force de maintien de la paix des Nations Unies. Les 11 et 12 avril, plus de 4 100 personnes, principalement des ressortissants tchadiens et des Centrafricains, ont traversé la frontière avec le Tchad voisin. Ils sont actuellement dans la ville de Sido.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme, s’agissant de la situation humanitaire en Centrafrique. Alors que l’armée nationale centrafricaine, aidés de ses alliés, a pu reprendre la ville Kaga-Bandoro, la situation demeure toujours très précaire pour les habitants. Plus de 4 100 personnes, des ressortissants tchadiens et des Centrafricains sont allés se réfugier dans la ville de Sido, du 11 au 12 avril 2021.

« Les mouvements de déplacement sont toujours en cours. L’OIM continuera la collecte de données par le biais de son DTM et une équipe suit déjà les mouvements transfrontaliers sur place. Le CNARR et le HCR ont commencé à enregistrer les nouveaux déplacés le 13 avril et à ce jour, près de 1 200 personnes ont été enregistrées. Des équipes humanitaires ont été envoyées à la frontière à Sido pour continuer l’opération d’enregistrement. L’un des principaux défis est que le camp de Belom, identifié pour accueillir les nouveaux arrivants, ne dispose actuellement que de mille places disponibles », a déclaré le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU.

« Une réunion s’est tenue, le 15 avril, à Maro, entre les partenaires humanitaires et les autorités administratives et traditionnelles, afin d’explorer la possibilité d’installer ces personnes dans des villages d’accueil, conformément à l’approche hors camps. Depuis le début de l’année et sans inclure les nouveaux arrivants, le HCR et ses partenaires ont pré-enregistré 9 185 personnes issues de 2 731 familles arrivant de Centrafrique en raison des violences. Parmi elles, 4 938 personnes ont été relocalisées dans les camps de Dohollo et de Gondjé », ajoute-t-il.

Cependant, selon les estimations, il y a entre 700 et 1 000 personnes encore à la frontière (Komba, Ndouba-Soh, Yamodo) et plus de 600 sur l’axe Békan, qui espèrent être préenregistrées et relocalisées.