RCA-Bouar : des scènes de pillage observées au camp militaire Leclerc

Selon les témoins, les éléments des forces armées centrafricaines basés dans ce camp militaire seraient à l’origine de cet acte criminel.

Avant même l’arrivée des rebelles de la coalition des patriotes centrafricains dans la ville de Bouar, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA, certains matériels militaires offerts par les partenaires internationaux sont en cours d’acheminement dans les différents quartiers de la ville.

Selon plusieurs témoins, la scène du pillage a débuté depuis quelques heures dans la base militaire Leclerc. D’après eux, ce sont bien les éléments des forces armées centrafricaines basés dans ce camp militaire qui seraient à l’origine de cet acte criminel du jamais vu.

« Ils ont emporté des matelas, des ustensiles de cuisine, des meubles et  des installations électriques… », rapporte un témoin qui a assisté à la scène.

Jointe au téléphone, un sous-officier de l’armée nationale a indiqué pour sa part que les soldats FACA,  qui ont vu les mercenaires russes partir espionner les positions des rebelles vers l’aéroport, croyaient à leur départ définitif pour Bangui. C’est ainsi qu’ils sont partis ramasser leurs matelas et meubles en leur absence. Maintenant, les Russes sont de retour, mais ils sont surpris de voir qu’ils n’ont plus rien dans leur logement, situé dans le camp Leclerc.

Au même moment, une autre source locale a indiqué que les soldats FACA auraient débuté de piller leur base depuis près d’une semaine, notamment quelques heures après  l’attaque des rebelles de la CPC à Yaloké.

Il y’a lieu de rappeler que c’est dans le cadre de l’appui européen à la mise en œuvre du Plan national de la Défense en Centrafrique que   27 bâtiments et 7 armureries ont été réfectionnés et construits par l’Union européenne et remis au gouvernement centrafricain il y’a quelques mois.

RCA : les rebelles contrôlent Bambari

La ville de Bambari vient de tomber aux mains des rebelles après trois heures de violents affrontements entre les combattants du CPC et les soldats FACA.

Après trois heures d’affrontement entre les rebelles du CPC et les soldats FACA appuyés par les mercenaires russes de la société de sécurité privée Wagner, la ville de Bambari, située dans la préfecture de la Ouaka, vient de tomber aux mains des rebelles.

Alors que la situation sécuritaire demeure confuse dans la ville de Mbaïki, dans la Lobaye,   avec la présence des rebelles du CPC aux alentours de la ville, à Bambari, dans la préfecture de la Ouaka, la ville est désormais sous contrôle des rebelles du CPC après trois heures des combats.

Selon les témoins, les soldats FACA et les mercenaires russes, à bord de leur de leurs véhicules,  ont quitté précipitamment la ville  à destination de Sibut via Grimari, déjà occupée par les rebelles qui y ont installé leur checkpoint à  la sortie de la ville.

Pour l’heure, aucun bilan provisoire n’est disponible, mais des sources humanitaires parlent des morts et des blessés dans les deux camps.

Pour les observateurs, la présence des rebelles dans la quasi-totalité des villes de la RCA rend difficile la tenue des élections dans le pays. Une négociation avec les rebelles semble quasiment inévitable.

RCA : la population de Bangui vit sous la psychose

Ces derniers jours, des hommes armés ont lancé une offensive dans plusieurs villes du pays notamment sur les axes routiers menant à Bangui, la capitale, et dans diverses localités du Nord-Ouest et du Nord du pays.

La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), qui dénonce « une tentative délibérée de perturber les élections », a déployé vendredi dernier des casques bleus à Bossemptélé et à Bossembélé, deux localités de la préfecture de l’Ombella-M’Poko, cibles d’attaques « menées par des éléments armés du 3R, du MPC et des anti-Balaka». Ces trois groupes armés, qui occupent une grande partie du territoire centrafricain, ont annoncé leur fusion et la création d’une coalition.

Après cette annonce, le gouvernement du président Faustin Archange Touadéra a accusé le parti de l’ancien président centrafricain François Bozizé de « tentative de coup d’État». Des accusations démenties, ce dimanche, par le porte-parole du parti. La coalition de l’opposition a exigé le report des élections jusqu’au rétablissement de la paix et de la sécurité.

Les groupes armés veulent marcher sur Bangui

La situation est à présent «sous contrôle» a affirmé, ce dimanche, le porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique. Les groupes armés ont quitté la ville de Yaloké, à 220 km de Bangui, et perdent du terrain dans d’autres localités, précise Vladimir Monteiro.

L’abbé Mathieu Bondobo, vicaire général de l’archidiocèse de Bangui et curé de la cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception décrit une situation préoccupante. La population de Bangui «vit dans la peur» après l’occupation de certaines villes par «des groupes armés qui manifestent la volonté de marcher sur Bangui pour prendre le pouvoir par la force». Cette offensive « vise à paralyser le processus électoral en cours » et il y a également « une volonté de mettre en danger l’économie du pays ».

L’abbé Mathieu Bondobo, à quelques jours de la célébration de Noël, exhorte à la paix et rappelle que «le pays a beaucoup souffert». Il souhaite transmettre « un message d’espérance et de consolation » se faisant proche des familles éprouvées. Il appelle les Centrafricains à avoir la foi, à « être des hommes et des femmes de prière et à cultiver l’unité», pour faire de la Centrafrique «un pays de paix et du vivre ensemble ».

RCA : reprise des combats entre les rebelles et les mercenaires russes

Le combat semble être difficile pour les mercenaires gouvernementaux qui perdent de plus en plus du terrain face aux rebelles qui sont désormais partout sur le territoire national.

Alors qu’une manifestation des jeunes patriotes proches du pouvoir est en cours devant la base de la Minusca à Bangui, la ville de Berberati, dans la Mambéré-Kadéi, au nord-ouest de la RCA, est plongée dans la psychose suite à des rumeurs de la présence renforcée des combattants rebelles à l’entrée de la ville sur l’axe Gamboula. Au même moment, à Mbaïki, on signale la reprise des combats dans la ville entre les rebelles de la coalition des patriotes centrafricains (CPC) et les mercenaires russes appuyés par ceux du Rwanda.

Pendant que l’autorité nationale des élections annonce la distribution des cartes d’électeurs à Bangui comme dans certaines villes de provinces, les rebelles de la CPC semblent progresser sur le terrain. Après les villes de Bouar, de Paoua, puis de Bambari, c’est le tour de la ville minière de Berberati de tomber dans la psychose d’une éventuelle attaque des rebelles de la CPC. Certaines sources sécuritaires locales ont signalé la présence des rebelles à l’entrée de la ville, tandis que d’autres indiquent à CNC que le poste de contrôle des forces de l’ordre à l’entrée de la ville sur l’axe Gamboula serait occupé par les assaillants.

Pendant ce temps, à Mbaïki, les combats ont repris depuis ce matin entre les rebelles de la CPC et les mercenaires russes appuyés par ceux du Rwanda habillés aux gendarmes centrafricains.

Sur le terrain, le combat semble être difficile pour les mercenaires gouvernementaux qui perdent de plus en plus du terrain face aux rebelles qui sont désormais partout sur le territoire national.

Par ailleurs, les jeunes patriotes proches du pouvoir, face à l’avancée des rebelles,  exigent l’implication des casques bleus dans le combat au côté des mercenaires russes et rwandais.

RCA : perquisition au domicile de l’ancien ministre Sylvain Ndoutingaye

Des hommes armés identifiés comme des éléments de la sécurité présidentielle ont perquisitionné et saccagé la résidence privée de cet ancien ministre.

Des hommes lourdement armés identifiés comme des éléments de la sécurité présidentielle ont perquisitionné et saccagé la résidence privée de l’ancien ministre Sylvain Ndoutingaye située au PK13 sur la route de Boali, et son gardien, âgé d’une trentaine d’années,  a également été enlevé, suscitant la colère de sa famille qui dénonce l’acharnement du pouvoir.

Selon la famille de l’ancien ministre, ce samedi 19 décembre 2020, vers 17 heures, quatre hommes lourdement armés, à bord d’un véhicule 4×4 non immatriculé, sont passés devant la concession de l’ancien ministre avant de faire un demi-tour 50 mètres plus loin et revenir pointer avec leurs armes la grande sœur de l’ancien ministre qui était assise sur une chaise devant leur clôture.

Aussitôt, les quatre hommes ont fait irruption à l’intérieur de la résidence du ministre Sylvain Ndoutingaye Alor qu’il était à l’église ce jour, selon ses proches.

Selon la sœur du ministre interrogé par CNC,   ces quatre hommes habillés en tenue de la garde présidentielle ont perquisitionné et saccagé la chambre du ministre ainsi que celles de ses enfants.

Pendant ce temps, monsieur Feïdangai  Jean-Baptiste, gardien du ministre, âgé d’une quarantaine d’années, qui était en train de nettoyer la concession, a  été arrêté et embarqué par les quatre hommes qui l’ont amené à une destination inconnue.

Pour la famille, cet acte est inacceptable et demande aux autorités de faire tout pour libérer monsieur Feïdangai  Jean-Baptiste.

Selon la même source, le téléphone personnel du ministre a également été emporté par ces hommes armés.

« Nous sommes des citoyens normaux. On n’a le droit de vivre  dans notre pays. Nous sommes tous des Centrafricains et centrafricaines. Si l’on n’a rien contre mon papa,  on ne doit pas venir  chez lui pour dire que non il est l’auteur  de la rébellion ou quoi que ce soit. Ils ont fouillé la maison, ils ont tout saccagé, ils n’ont même pas trouvé une seule arme. Maintenant, on ne sait pas ce qui se passe. Nous, ce que nous voulons, c’est juste libérer le gardien qui a été arrêté parce que sa famille est plus inquiète », a déclaré mademoiselle Farida Ndoutingaye, membre de la famille.

Selon la famille du ministre, le commandant de brigade de la gendarmerie du PK12 a été contacté, et une enquête est en cours.

Selon nos information, le ministre Sylvain Ndoutingaye, qui est également lieutenant colonel de l’armée nationale,  n’est plus revenu chez lui depuis la fouille de sa résidence par ces hommes armés. Candidat du parti KNK aux législatives dans la circonscription de Berberati, l’ancien ministre est désormais dans le viseur du pouvoir de Bangui.

RCA : la campagne électorale s’accélère malgré la situation sécuritaire préoccupante

Les meetings populaires et autres activités de proximité organisés dans le cadre de la campagne électorale en vue du premier tour des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020 se multiplient à Bangui comme dans l’arrière-pays.

En cette sixième journée  de campagne électorale, les candidats indépendants et de différents partis  politiques s’impliquent davantage pour inciter les citoyens à aller voter, à avoir foi et confiance en leur promesse qu’ils jurent respecter en cas de victoire.

Ainsi, le chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, candidat à sa propre succession pour un second mandat aux couleurs du parti MCU était à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, puis à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Au même moment, Sylvain Eugène Patassé, président  du parti Centrafrique nouvel élan était au quartier Combattant dans le huitième arrondissement de Bangui, alors que Cyriaque  Gonda du parti  national pour un Centrafrique nouveau était sur l’axe Mbaïki, à la rencontre de la population du village Yamboro, Ndangala et Bimon dans l’Ombella-Mpoko.

Pendant ce temps, Martin Ziguélé, Président du parti Mouvement de libération du peuple centrafricain organise son meeting sur le terrain de Bégoua, puis de Koudoukou autour de ses promesses de la gratuité de la carte nationale d’identité et des actes de naissance. L’homme promet aussi de délivrer le passeport à tous les centrafricains au prix de 5 000 francs CFA au lieu de 50 000 francs CFA actuel. Les chefs des quartiers auront des salaires inscrits sur les budgets de leur municipalité, et les motos taximen  auront également des statuts particuliers.

Pour l’heure, le candidat du parti RDC Désiré Nzanga Bilal Kolingba est toujours en réunion avec les membres de son parti.

RCA : polémique autour de l’accord électoral entre KNK et MCU

La coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes.

Vingt-quatre (24) heures après la signature à Bossangoa d’un accord électoral entre l’ancien Président François Bozizé, Président du parti KNK, et l’opposant Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA, la polémique  enfle au sein de la classe politique nationale.  Du côté de la coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes et  politiquement suicidaires de l’accord.

Le mardi dernier, l’ancien Président François Bozizé, Président du KNK et Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique, dont la candidature à l’élection présidentielle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé, dans une note adressée aux leaders de la COD-2020,  ses collègues de l’opposition à affronter le candidat Faustin Archange TOUADERA  sur un front unique. Il propose le choix d’un candidat  unique de consensus  pour permettre à l’opposition de remporter la présidentielle du 27 décembre prochain. Or, ces mêmes leaders de l’opposition, après cet appel à la candidature unique face à Touadera, se dissent surpris de voir quelques heures plus tard le Président de l’Union pour le renouveau centrafricain, l’honorable  Anicet Georges Dologuélé se présenter à Bossangoa pour signer un accord électoral avec le Président du KNK François Bozizé, alors qu’aucun candidat unique de l’opposition n’a été désigné. Beaucoup dénoncent le manque de consensus autour de cet accord  électoral que certains le considèrent comme suicidaire.

D’après un manifeste pour les droits humains publié par l’ONG Amnesty International en date du 15 décembre dernier et destiné aux 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en RCA, le futur président de la Centrafrique doit placer la lutte contre l’impunité au cœur de son quinquennat, abolir la peine de mort.

Ces directives de l’Amnesty International poussent plusieurs cadres de l’URCA, le parti de l’opposant Anicet Georges Dologuélé à accueillir avec méfiance mesurée l’accord signé entre leur leader et François Bozizé. Contacté par CNC, un cadre dudit parti sous couvert de l’anonymat affirme que l’accord signé comporte des clauses secrètes, suicidaires pour le parti du moment où la Cour Constitutionnelle sonne le glas de l’impunité, et les organisations tant nationales et internationales de droits humains se battent pour le respect des droits de l’homme. Il dénonce fortement  cet accord qu’il qualifie de suicidaire pour son parti à quelques jours du premier tour des élections présidentielle et législatives.

Alors, le candidat Anicet Georges Dologuélé va-t-il publier l’accord qu’il a signé avec l’ancien Président François Bozizé pour enfin calmer les partisans de son parti ?

RCA : Antoine Koïrokpi victime d’un braquage attribué aux rebelles 3R

Son véhicule 4×4 avec tous les matériels de campagne ainsi qu’une somme de plus d’un million de francs CFA  ont été emportés par les assaillants.

Antoine Koïrokpi, candidat du parti MLPC aux législatives dans la deuxième circonscription électorale de Ngaoundaye, a été victime d’un acte de braquage attribué aux éléments rebelles du groupe 3R (Retour, réclamation et Réhabilitation). Son véhicule 4×4 avec tous les matériels de campagne ainsi qu’une somme de plus d’un million de francs CFA  ont été emportés par les assaillants, et l’homme accuse la Minusca.

Après une série de vols de véhicules des candidats aux législatives du Mouvement des Cœurs unis (MCU), puis le braquage des véhicules de la candidate indépendante Béatrice Epaye à Markounda, ainsi que la séquestration de la candidate du MCU à Mbrés, c’est le tour de l’honorable Antoine Koïrokpi,  candidat du MLPC dans la deuxième circonscription de Ngaoundaye d’être la cible d’une scène de braquage attribué aux éléments rebelles de 3R qui contrôlent la localité.

Pour monsieur Antoine Koïrokpi, la responsabilité de cet acte criminel revient à la Minusca, mission des nations unies en RCA, qui  aurait refusé de lui prêter main forte au moment où il était poursuivi par les assaillants.

« On nous a rassuré que  la sécurité est assurée, et il faut aller à la campagne. C’est la Minusca qui va assurer la campagne. Mais comment la Minusca peut nous refouler hier de cette manière », s’alarme la victime au téléphone.

Il faut noter aussi que dans la préfecture de l’Ouham-Péndé, au cours de cette semaine, trois éléments armés non identifiés ont tenté en vain d’intercepter deux véhicules d’une ONG internationale avec six membres du personnel national à bord à Boya. Les éléments armés ont tiré leurs armes en l’air au passage des véhicules, mais les véhicules ne se sont pas arrêtés, arrivant sains et saufs à destination.

Pour l’heure, la Minusca n’a pas encore réagi sur le braquage de l’honorable Antoine Koïrokpi à Ngaoundaye, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

RCA : les groupes armées font une incursion à Nandobo

Ces derniers ont investi la localité, prenant un commandant de brigade de la gendarmerie et ses auxiliaires en otage ainsi que des motos-taximen.

Les habitants du village Nandobo, située dans la commune rurale de Haute Batourie, à une cinquantaine de kilomètres de Berberati sur l’axe Carnon,  ont été surpris ce mardi 15 décembre par des hommes armés présumés Anti-Balaka.

La psychose gagne les cœurs au village Nandobo ce mardi 15 décembre 2020. Selon des informations recueillies par CNC, le bilan de l’incursion de ces hommes armés fait état de quatre gendarmes kidnappés, dont le commandant de brigade de la gendarmerie locale en personne et trois de ses auxiliaires, ainsi que trois jeunes conducteurs de motos-taxis. Plusieurs centaines d’habitants ont trouvé refuge en brousse, d’autres ont pu gagner les villes voisines comme Berberati, capitale provinciale de la Mambéré-Kadéï.

Selon les mêmes sources, les gendarmes ainsi que les conducteurs des motos-taxis ont finalement été libérés quelques heures plus tard par leurs ravisseurs qui les ont tous dépouillés : armes, motos, porte-monnaie, etc.

Pour l’heure, on ignore si les victimes ont pu quitter le lieu pour regagner Berberati ou Carnot, mais les sources sécuritaires locales ont indiqué que les assaillants auraient pris la destination de Mambèrè, une quatrième parallèle à destination de la Lobaye.

« Les assaillants ont mis en œuvre un plan visant à contraindre les habitants à la fuite et commettre des exactions »,  a  indiqué une personnalité indépendante locale.

Il faut noter au passage qu’à Bossembélé et à Yaloké, dans la préfecture de l’Ombella-Mpoko, les populations ont dû quitter leur domicile pour se réfugier dans la brousse après des rumeurs persistantes d’une attaque imminente des groupes armés.

RCA-Présidentielle : François Bozizé « accepte » l’invalidation de sa candidature

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre.

Ce n’est pas un fake news, l’ancien chef de l’État centrafricain a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » et appelle l’opposition à s’unir pour battre le président sortant, Faustin Archange Touadéra à la présidentielle du 27 décembre. François Bozizé, poursuivi par la justice et sous sanction de l’ONU, avait été exclu du scrutin le 3 décembre.

L’ancien chef de l’État centrafricain François Bozizé a annoncé mardi 15 décembre qu’il acceptait l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre, demandant à l’opposition de s’unir derrière un candidat unique pour battre le président sortant Faustin Archange Touadéra.

Revenu en Centrafrique en décembre 2019 après sept années d’exil, François Bozizé apparaissait comme le principal challenger du président Faustin Archange Touadéra, élu en 2016, et qui brigue un second mandat face à une opposition dispersée.

Visé par un mandat d’arrêt délivré par la justice centrafricaine après sa chute en 2013 et placé sous sanction de l’ONU en 2014, François Bozizé a été exclu du scrutin par la Cour constitutionnelle qui a invalidé sa candidature le 3 décembre au motif qu’il est poursuivi pour des crimes présumés.

Soutien aux antibalaka

Depuis son exil, ce dernier était accusé, notamment par l’ONU, d’avoir organisé une contre-insurrection menée par des milices essentiellement chrétiennes et animistes, les antibalaka. En 2014, les Nations unies avaient fait geler ses avoirs à l’étranger et lui avaient interdit de voyager, au motif qu’il avait « soutenu » depuis son exil des milices coupables, selon l’ONU, de « crimes de guerre et crimes contre l’Humanité ».

François Bozizé a déclaré mardi avoir accepté de se « plier sans réserve au verdict de la Cour constitutionnelle » actant son invalidation. « Même si nous savons tous dans quelles conditions il a été arraché » a-t-il ajouté dans un communiqué, confirmé par Séverin Vélé Faimandi, porte-parole du KNK, le parti de François Bozizé.

François Bozizé a également appelé les leaders de la COD 2020, la plateforme regroupant les partis d’opposition dont il est le président en exercice, à désigner « au sein de notre coalition un candidat unique de consensus, choisi en raison de ce qu’il dispose de la base électorale la plus étendue et de moyens financiers conséquents disponibles ».

La président sortant opposé à 16 candidats

La Centrafrique a été ravagée par la guerre civile après qu’une coalition de groupes armés à dominante musulmane, la Séléka, a renversé le régime du président François Bozizé en 2013. Les affrontements entre Séléka et milices chrétiennes et animistes « antibalaka » ont fait des milliers de morts entre 2013 et 2014.