RCA : vive tension entre les miliciens Anti-Balaka et l’UPC à Pombolo et à Gambo

Tout serait parti de l’arrestation d’un général milicien Anti-Balaka par les rebelles de l’UPC sur une barrière qu’ils ont dressée non loin de la commune de Pombolo.

À deux  mois du premier tour des élections présidentielles et législatives du 27 décembre 2020, la situation sécuritaire se dégrade du jour en jour dans le pays. Après l’occupation par les 3R des communes de Bimbi, de Talé, de Yambassa  et de Nanga Boguila,  puis la démonstration de forces des rebelles du MPC à Nana-Bakassa mercredi, c’est le tour de la commune de Pombolo et de Gambo d’être sous-tension sécuritaire. Les miliciens Anti-Balaka et les rebelles de l’UPC menacent de s’affronter en représailles, et l’inquiétude domine au sein de la population locale.

Selon les témoignages, tout est parti de l’arrestation d’un général milicien Anti-Balaka par les rebelles de l’UPC sur une barrière qu’ils ont dressée non loin de la commune de Pombolo où l’autoproclamé général Anti-Balaka avait été littéralement dépouillé, et son argent confisqué par les hommes de l’UPC. Informés, les Casques bleus de la Minusca de Pombolo sont intervenus militairement pour le libérer. Quelques jours plus tard, les miliciens Anti-Balaka, de leur côté, ont mis la main sur deux éléments rebelles de l’UPC de retour de Dimbi, leur moto confisquée. Une fois de plus, les Casques bleus sont obligés d’intervenir pour les libérer, mais leur moto est toujours aux mains des éléments Anti-Balaka. Ce qui n’a pas été du goût du général GARGA de l’UPC qui est descendu sur le terrain avec ses éléments à la recherche de cette fameuse moto, considérée par les groupes armés comme un engin de guerre.

Depuis lors, la tension est à son comble, et les deux groupes menacent de s’affronter militairement. Pour les populations locales qui sont déjà victimes des nombreux crimes perpétrés par ces bandes armées, un nouvel affrontement entre ces deux groupes malfrats est synonyme d’une nouvelle catastrophe humanitaire dans la région.

On ignore si des négociations sont en cours, mais  une source au sein de la Minusca indique qu’il y aurait des contacts avec les miliciens Anti-Balaka pour la restitution de la moto à son propriétaire.

Centrafrique : le leader du groupe armé 3R n’est plus un interlocuteur potentiel du gouvernement (PM)

Plusieurs motifs d’accusation sont reprochés à Mahamat, dont la mort de plusieurs casques bleus et soldats centrafricains, les violences contre les populations civiles.

Le leader du groupe armé 3R (retour, réclamation et réparation), Abass Sidiki Mahamat, n’est plus un interlocuteur potentiel du gouvernement centrafricain en raison des exactions que le groupe a commises dernièrement, a déclaré mercredi le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada.

Plusieurs motifs d’accusation sont reprochés à Mahamat, dont la mort de plusieurs casques bleus et soldats centrafricains, les violences contre les populations civiles, et les crimes économiques, a indiqué M. Ngrébada au cours de son interpellation ce mercredi par les parlementaires sur le contexte sécuritaire prévalent dans l’ouest de la Centrafrique où les éléments des 3R se trouvent.

Le Premier ministre a précisé que Mahamat a insisté depuis deux mois pour qu’il ait un dialogue entre lui et le gouvernement, ce que le gouvernement a rejeté, surtout à cause de sa volte-face par rapport au processus gouvernemental du Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR).

Depuis la mi-juillet, le gouvernement centrafricain et la Mission multidimentionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont lancé conjointement l’opération « A la londö » (« déguerpissez » en Sango, la langue nationale centrafricaine), contre les positions des 3R.

RCA: I Londo Awe revendique 6 femmes commissaires sur 11 sélectionnés pour la CVJRR

L’association s’est exprimée au cours d’une conférence de presse qu’elle a organisé lundi 05 octobre 2020.

L’Association des femmes I Londo Awe, a tenu le lundi dernier une conférence de presse au cours de laquelle elle revendique 6 femmes sur 11 commissaires sélectionnés dans la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation.

Suite à la clôture du dépôt de candidature pour la composition de 11 commissaires au sein de la CVJRR le vendredi dernier, dix associations féminines se sont levées et ont réclamé que l’institution chargée de prendre en compte les dommages subis par les victimes soit composée à égalité de femmes et hommes.

Pour ces associations, c’est important de pouvoir sonner le cri d’alarme auprès des décideurs pour pouvoir prendre en compte le combat que ces associations  mènent dans le processus de paix en République Centrafricaine, a déclaré Rosalie KOBO-BETH, porte-parole de l’association I Londo Awe

« Aujourd’hui, on réclame 50 /50. On encourage fortement la participation des femmes.   Mais aujourd’hui on veut aller au-delà, c’est là notre souci, c’est là notre objectif. Si les femmes sont massivement impliquées dans cette commission, qui est l’une des commissions pour le processus de la paix, et non seulement la paix, mais la paix durable, c’est-à-dire qu’elle aura a gagné en terme des participations des femmes. Cette commission va durer, cette commission sera vraie, réelle et véritable »,a-t-elle insisté.

L’Association I Londo Awe, lève le voile pour la lutte pour la commission vérité, justice et réparation. Cette commission qui est l’une des recommandations du forum de Bangui en 2015, est prévue dans le cadre de la signature de l’accord de paix en février 2019.

RCA : des officiers pourront aller se former en Russie

Le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra a fait cette déclaration le 06 octobre 2020, pendant de sa visite à Moscou.

Le Président de la République centrafricaine Faustin Archange Touadéra a déclaré qu’il était possible d’envoyer des militaires centrafricains pour une formation à l’Académie de l’Etat-Major des Forces armées russes. Le Chef de l’Etat centrafricain a fait cette déclaration pendant sa visite à Moscou le mardi 6 octobre.

«Le Président Touadéra s’est dit intéressé par la formation des hauts cadres du Ministère de la Défense centrafricain à l’Académie militaire», a informé le Ministère de la Défense russe.

Le Directeur par intérim de l’Académie militaire général-lieutenant Oleg Makarevitch a fait visiter l’Académie au Président centrafricain. Il a présenté au Chef de l’Etat les supports didactiques et matériels de l’Académie ainsi que les cours de formation des militaires étrangers.

«La rencontre qui s’est passée dans une ambiance amicale, a prouvé une fois de plus que les deux parties sont déterminées à consolider la coopération multiforme dans le domaine de la science et de l’enseignement visant à renforcer les capacités de défense des Forces Armées Centrafricaines », a-t-on expliqué au Ministère de la Défense.

Il est à noter que des généraux et des officiers de 35 pays amis suivent une formation à l’Académie de l’Etat-Major des Forces armées actuellement. En quelques décennies la Faculté spéciale de l’Académie a formé plus de 4 mille étrangers qui ont par la suite occupé des hauts postes dans la fonction publique ou dans l’Armée nationale.

RCA-baccalauréat 2020: plus de 26000 candidats affrontent les épreuves

Malgré la pandémie du coronavirus, les candidats au baccalauréat ont démarré ce mardi 06 octobre, les épreuves du baccalauréat sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Ils sont plus de 26000 candidats qui se sont présentés mardi 06 octobre 2020 dans les différents centres d’examens à Bangui et dans le reste du pays. Après sept mois de cours interrompu par diplôme intervient après sept mois d’études qu’a connus une rupture à cause de l’avènement du coronavirus.

Cette rupture qui a duré trois mois, a commencé depuis le mois de mars à août de l’année en cours. Et le gouvernement dans le cadre de la maladie a édicté des mesures barrière  pour faire éviter le mal. Les candidats ont composé à l’issue de deux mois de cours donc du mois d’août à septembre après le déconfinement.

Après avoir parcouru le centre numéro 03, c’est-à- dire le Lycée de MISKINE, les activités se déroulent bien. Selon Dr Semboli Olivia, présidente du centre, elle  affirme que les candidats ont été convoqués depuis le lundi  la veille.

« Pour, aujourd’hui, c’est-à-dire mardi à 07h 00, ils ont été ponctuels, les surveillants également et donc, on n’a pas eu tant de soucis pour le moment. Les contrôles se sont bien effectués et la première épreuve, c’est-à-dire l’épreuve de philosophie, a été bien lancée. Pour le moment, il n’y a aucun  d’incident », a dit Olivia Semboli.

Concernant les épreuves, Olivia Semboli a indiqué que pour le moment, la tendance c’est qu’elle est difficile pour certains et facile pour d’autres. Maintenant il reste à savoir s’ils disent même la vérité. « Mais pour le niveau, je comprendre que c’est un sujet abordable si vraiment ils ont eu le background, s’ils ont été bien formés », a-t-elle ajouté.

Malgré les difficultés pour les uns, Jordy Prince Zoumanda, candidat et élève en classe de Terminale A4’ à l’Institut Providence de Gbangouma, se dit satisfait avec les épreuves car « les sujets déjà composés sont abordables », a-t-il soutenu.

De ce fait, ce centre n°03 comporte au total 765 candidats inscrits sans tenir compte des absents. Pourtant la rumeur persiste que le second groupe n’aura pas lieu pour des raisons liées au Covid19.

RCA-Elections : le CLPR5 encourage les candidatures des femmes

Le Comité Local pour la Paix et la Réconciliation du 5ème arrondissement (CLPR5), a organisé un atelier pour encourager les femmes à se présenter aux prochaines élections.

Ce sont 40 leaders des organisations  des jeunes, des femmes et des leaders communautaires à la municipalité locale, qui ont assisté à cet atelier. L’objectif principal est d’encourager les candidatures féminines pour les prochaines élections à travers un plaidoyer auprès des partenaires.

« Les femmes ont aussi des opportunités, des atouts, et donc je pense qu’il est important pour que nous puissions en profiter de cela pour notre pays la République centrafricaine puisse retrouver sa quiétude », explique Parfait Ghislain GNIKPINGO, Coordonnateur et Médiateur du CLPR5.

Cet atelier était aussi un moyen pour le CLPR5 de parler de la prévention des violences faites aux femmes en période électorale. Organisé par le CLPR du 5ème arrondissement, financer et appuyer par le département de la cellule de communication du Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Sport en Commun: un atout pour le sport africain

 La plateforme panafricaine Sport en Commun a été mise en ligne le 21 septembre 2020 et sera inaugurée en marge de Finance en Commun en novembre 2020.

Sport en commun est une initiative de l’AFD. La plateforme a pour mission de connecter les porteurs de projets à fort impact sur le développement par le sport en Afrique avec des structures capables de financer leurs actions et de les accompagner dans leur réalisation. L’ensemble de ses actions est porté par la conviction que le sport est un levier de développement fort et qu’il contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Sport en commun répond à trois besoins essentiels identifiés par les acteurs de l’écosystème : le financement, l’accompagnement et la mise en relation.  En Afrique, d’importants besoins d’investissements se font sentir car le développement du secteur sportif, malgré sa grande popularité, y reste insatisfaisant. Les projets, bien que nombreux, peinent à voir le jour faute de moyens et de soutien : manque d’infrastructures et d’équipements sportifs sur l’ensemble du continent, cadres formés à la gestion du secteur et au management du sport en nombre insuffisant.

Sport en commun qui a été mise en ligne le 21 septembre 2020, sera inaugurée en marge de Finance en Commun, le premier sommet mondial des Banques Publiques de Développement qui se tiendra à Paris les 11 et 12 novembre 2020.

RCA : «Nous sommes prêts pour aller aux élections»

Devant les membres de son parti, le Mouvement cœurs unis, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a annoncé samedi 27 septembre, sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 27 décembre en Centrafrique. « C’est une lourde responsabilité. Une très lourde responsabilité. J’accepte d’être votre candidat », a déclaré le chef de l’État. Évariste Ngamana, le rapporteur général et porte-parole du MCU qui tenait là son premier congrès, répond aux questions de RFI.

Le président Touadéra est candidat pour un second mandat qui s’inscrirait dans la continuité, quelles sont les principales réalisations de son premier mandat selon vous ?

Les principales réalisations c’est d’abord dans le domaine sécuritaire. Quand il est arrivé au pouvoir en 2016, l’armée centrafricaine était quasi inexistante. Nous ne disposons même pas d’une poudrière. Avec les efforts conjugués du président de la République et ainsi que des partenaires, notamment l’EUTM – La mission de formation de l’Union européenne en République centrafricaine – et la Fédération de Russie, il est arrivé à remonter en puissance l’armée nationale qui aujourd’hui se projette peu à peu à l’intérieur du pays. Plus de 4000 jeunes aussi ont été recrutés au sein de l’armée et à travers sa politique de dialogue qui a abouti aujourd’hui à la signature d’un accord de paix, nous avons aujourd’hui le processus DDR qui est en cours d’exécution. Sur le plan social, il y a eu beaucoup de réalisations dans le cadre de la santé ainsi que l’éducation.

Vous parlez des accords de paix, mais pourtant, l’insécurité reste une réalité quotidienne, des groupes armés refusent de respecter les accords…

Effectivement, nous assistons à certaines résistances de la part de certains groupes armés. Donc, nous constatons malheureusement qu’il y a encore des regains de tensions dans certaines zones. Mais j’ose espérer que d’ici là, avec les efforts conjugués, tant du côté de la Minusca que des forces armées centrafricaines, l’ordre va régner et l’ordre règnera.

Des accords ont-ils été passés avec certains groupes armés pour qu’ils fassent voter dans leur zone en faveur de votre candidat ?

Aucunement pas, nous sommes républicains, nous sommes démocrates, A aucun moment, ni le gouvernement ni le président Touadéra, ni son parti MCU n’a signé un quelconque accord avec tel ou tel groupe armé visant à soutenir sa candidature lors des élections à venir. C’est une allégation que je rejette de toutes mes forces. Nous sommes sereins, nous nous préparons au niveau du Mouvement Cœurs Unis à aller aux élections dans la transparence.

Mais on a vu par exemple le sultan de Birao à votre congrès. On le sait proche du MLCJ…

Il n’est pas venu au congrès au nom d’un quelconque mouvement groupe armé, il est venu en tant que citoyen centrafricain. Il est chef de terre. Il est sultan, chez lui. Il a souhaité venir porter le message de la population de cette région-là qui soutient la candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Il n’est pas venu en tant que représentant d’un quelconque groupe armé.

Votre parti affirme que les élections auront bien lieu le 27 décembre à la date prévue, mais les retards ne sont patents. Est-ce qu’on va vers des élections aux forceps, mal organisées, avec des contestations ?

Bien au contraire ! L’autorité nationale des élections a estimé qu’il lui faut quelques jours pour pouvoir finaliser l’enrôlement, ce qui a été accordé au travers de la loi qui vient d’être votée à l’Assemblée et promulguée le 26 de ce mois-là, donc nous sommes prêts pour aller aux élections.

Mais pourquoi un report est-il inenvisageable ? C’est parce que la Cour constitutionnelle a évoqué la tenue d’un dialogue avec l’opposition et un gouvernement d’union nationale en cas de glissement ?

Non, nous sommes réalistes, nous respectons la Constitution, les institutions de la République. Au-delà du 30 mars, le mandat du chef de l’État, tout comme le mandat des députés, arrive à terme. Donc il nous faut tout faire pour qu’on évite un vide constitutionnel et arriver à une alternance apaisée plutôt que des régimes d’exception.

Le principal rival du chef de l’Etat devrait être l’ancien président François Bozizé, si toutefois sa candidature est validée. Ne redoutez-vous pas cette candidature, Faustin-Archange Touadéra était le Premier ministre de Bozizé ?

Écoutez, il était comme vous le dites son Premier ministre, mais aujourd’hui il est président de la République, chef de l’État, les temps ont passé, les choses ont évolué. Le président de la République vient d’être pratiquement plébiscité par des organes de base pour être candidat et donc nous sommes prêts. Nous sommes en ordre de bataille donc nous ne redoutons aucunement la candidature du président François Bozizé.

Pour votre congrès le stade d’omnisport, qui est un bâtiment de l’État, a été réquisitionné et repeint à vos couleurs. L’opposition dénonce le « siphonnage du trésor public » et « l’utilisation des moyens de l’État ». Que répondez-vous ?

C’est faux et archi-faux ! Le stade omnisport n’a pas été réquisitionné. Le stade omnisport a été payé. Nous l’avons payé et nous l’avons réhabilité. Les fonds qui ont été utilisés ne proviennent nullement du Trésor public, ni de l’État. C’est à partir des cotisations des membres du parti MCU et des membres bienfaiteurs. Je mets quiconque à défi de pouvoir m’apporter la moindre preuve que les fonds du Trésor public ont été touchés dans le cadre de l’organisation de ce Congrès.

RCA : plus d’1 million de femmes et filles seront vaccinées contre le tétanos

C’est en faveur d’une campagne de vaccination de cinq jours que 1,8 million de femmes et filles âgées de 14 à 49 ans recevront ce vaccin.

Une campagne nationale de vaccination contre le tétanos a été lancée mercredi en République centrafricaine (RCA) au profit d’environ 1,8 million de femmes et de filles, a-t-on appris du ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

Cette campagne de vaccination, qui va durer cinq jours, est orientée en direction des femmes âgées de 14 à 49 ans, car susceptibles de contracter une grossesse.

Le taux de mortalité maternelle et néonatale lié au tétanos en RCA reste élevé, alors qu’il pourrait être évité grâce à la vaccination, a indiqué le ministre centrafricain de la Santé et de la Population, Pierre Somsé.

En RCA, seulement une seule femme enceinte sur 100 a reçu les trois doses de vaccin contre le tétanos, a-t-il dit, regrettant une très faible couverture vaccinale.

Le ministre a ainsi exhorté toutes les communautés à vacciner leurs femmes, afin de réduire de manière drastique la mortalité maternelle et néonatale dans le pays.

RCA-Elections 2020 : le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle

A l’approche des élections présidentielle et législatives centrafricaines, le gouvernement centrafricain a affirmé mercredi que le vote des réfugiés centrafricains n’est pas une obligation constitutionnelle.

Le statut de réfugiés fait perdre de facto aux intéressés une partie de leurs droits, et le vote des réfugiés est plutôt « une obligation morale et non constitutionnelle ou légale », a indiqué lors d’une conférence de presse mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui.

Il a rappelé que les partenaires de la Centrafrique, qui avaient soutenu l’inscription des réfugiés sur les listes électorales, ne sont plus en mesure de mettre sur la table le budget permettant d’identifier et de recenser les réfugiés.

Kazagui a mentionné que le vote des réfugiés est également conditionné par l’agrément des autorités des pays d’accueil. Or selon lui, des six pays limitrophes qui entourent la République centrafricaine, les autorités de seulement deux pays ont émis un avis favorable au vote des réfugiés centrafricains.

Kazagui a conclu que le gouvernement s’est aligné sur la position de l’Autorité nationale des élections (ANE), organe chargé de l’organisation des élections centrafricaines.

Selon le dernier calendrier électoral de l’ANE, le premier tour des prochaines élections se tiendra le 27 décembre.