La Minusca évite le pire en Centrafrique

La force onusienne a à ce jour, dépollué 900Km de routeS d’engins explosifs dans l’ouest du pays.

 

Les routes à l’ouest de la Centrafrique ont été prises d’assaut par des groupes armés rebelles. Ces derniers y ont planté des engins explosifs improvisés. Le 07 janvier dernier, les casques bleus se sont déployés sur l’axe Nguia-Bouar,

« Il s’agit des opérations ponctuelles de destruction d’engins non explosés, de neutralisation des explosifs et munitions, menées par des détachements des compagnies du génie du Pérou, du Cambodge et du Pakistan, afin de faire face à la menace des engins explosifs et leurs conséquences sur, entre autres, l’accès à l’assistance humanitaire, la mobilité des casques bleus et des Forces de défense et de sécurité centrafricaines, et les activités socio-économiques. La résolution 2659 (2022) du Conseil de sécurité des Nations Unies demande à la Minusca d’aider les autorités centrafricaines à prévenir, atténuer et combattre la menace que représentent les engins explosifs ».  explique le lieutenant-colonel Yahaya Aïssa,  porte-parole par intérim de la Force de la Minusca.

A ce jour, comme le renseigne le porte-parole de la Minusca, 900 km ont été dépollués dans les zones de Bocaranga, Niem, Berberati, Baboua et Nguia-Bouar.

 

 

RCA : le premier allègement de l’embargo sur les armes approuvé

C’est ce jeudi 12 septembre 2019, que Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé à un premier allègement de l’embargo sur les armes en Centrafrique.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé ce jeudi à l’unanimité un premier allègement de l’embargo sur les armes décrété en 2013 pour la Centrafrique, une demande de longue date de ce pays pour mieux combattre les groupes armés.

Rédigée par la France, la résolution adoptée par le Conseil de sécurité autorise «la fourniture d’armes ayant un calibre de 14,5 mm ou moins» aux forces de sécurité centrafricaines moyennant une notification préalable d’au moins 20 jours à l’ONU. Celle-ci doit inclure une série de paramètres, comme l’obligation de détailler les armes fournies, les moyens utilisés pour les acheminer ou la précision de leur destination finale. En aucun cas, elles ne pourront être revendues ou transférées à des tiers, précise le texte.

À ce stade, l’assouplissement de l’embargo reste «léger», note un diplomate sous couvert d’anonymat. Une révision du dispositif est possible ultérieurement. «On verra quand on pourra aller plus loin dans l’assouplissement. Le souci c’est qu’il n’y ait pas trop d’armes qui entrent dans le pays, et surtout des armes que l’Etat ne pourrait pas contrôler». «Il faut aussi que le nombre d’armes livrées corresponde à un besoin réel», ajoute la même source.

La Centrafrique, pays de 4,5 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres au monde, a basculé dans la violence et le chaos en 2013, après le renversement du président François Bozizé par la rébellion de la Séléka. Dans ce pays où l’Etat ne contrôle qu’une maigre partie du territoire national, les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources (diamants, or, bétail…).

Depuis 2013, l’embargo sur les armes était total pour la Centrafrique même s’il a bénéficié depuis 2017 de quelques exemptions accordées par l’ONU, notamment à la Russie et à la France, pour équiper des unités de l’armée centrafricaine en voie de reconstitution. L’ONU maintient en Centrafrique une force de paix de quelque 13.000 Casques bleus. Début février, Bangui a conclu un accord de paix avec quatorze groupes armés qui a débouché sur la formation d’un nouveau gouvernement incluant des représentants de ces groupes.