RCA : offensive contre le groupe armé 3R dans l’ouest du pays

L’opération de la Minusca, nommée « A la Londo » (« dégagez-vous ») lancée en juin, s’accélère donc et a été couronnée par une prise importante ce mercredi 22 juillet 2020.

La Minusca a relancé ses opérations conjointes avec l’armée centrafricaine contre le mouvement 3R. Depuis plusieurs semaines, le groupe armé, signataire de l’accord de paix sous la direction d’Abbas Sidiki, avait opéré une extension de son influence sur l’ensemble de l’ouest du pays.

La Minusca annonce avoir repris la ville de Nyem ce mercredi, célèbre commune d’élevage. Une perte importante pour le mouvement 3R, qui vit notamment de la taxation sur la transhumance. La Minusca déclare aussi avoir neutralisé trois éléments alors que les casques bleus repoussaient une attaque à Gedze. La mission dit avoir récupéré au cours de ses différentes opérations armes, munitions et motos.

L’objectif de l’opération « A la Londo » est de pousser les 3R à se replier vers leur fief de Koui, car le groupe n’a eu de cesse d’étendre sa zone de contrôle ces derniers mois. Des éléments de Sidiki Abbas ont même été vus pour la première fois dans les préfectures de la Lobaye ou de l’Ombella Mpoko. Ils ont par ailleurs poursuivi leurs diverses activités de taxation, mais aussi intensifié leurs activités minières, précise le dernier rapport des experts de l’ONU.

Sidiki Abbas a repris le maquis au mois de mai après avoir subi des menaces de la part des autorités affirme-t-il, sans pour autant quitter officiellement l’accord de paix signé en février de l’année dernière. Mais les attaques et violations du groupe se sont multipliées ces dernières semaines, indique la Minusca, qui considère les 3R comme le groupe actuellement le plus actif dans le pays.

Rappelons qu’un casque bleu rwandais a été tué, le 13 juillet, lors de l’attaque de Gedze.

RCA : 3 policiers grièvement blessés dans un accident de la circulation

L’accident a eu lieu mardi 21 juillet au village Kiné, situé à 204 kilomètres de Bangui sur l’axe Sibut-Dékoua, dans la préfecture de Kémo.

Mardi 21 juillet, vers 14 heures, un véhicule tout neuf de la police, issu de la dernière dotation de l’Union européenne aux forces de sécurité intérieure la semaine dernières, en partance pour la ville de Kaga-Bandoro, avec une dizaine des agents de la police à bord, aurait fait des tonneaux à 18 kilomètres de la ville de Sibut, au village Kiné sur l’axe Dékoua. Plusieurs agents ont été blessés, dont 3 grièvement.

En effet, selon le ministère de la Sécurité publique, le véhicule accidenté ainsi que les agents à bord ont été affectés au commissariat de Kaga-Bandoro. Mais avant leur départ de Bangui, il y avait de doute sur la capacité du chauffeur, un auxiliaire encore en formation à l’école nationale de la police. L’homme aurait expliqué à sa hiérarchie qu’il n’a jamais fréquenté la zone avec un véhicule de ce type (BJ80) neuf, surtout avec de nombreux agents à bord. Qu’à cela ne tienne, il peut y aller, selon sa hiérarchie. Finalement, en arrivant au village Kiné, 18 kilomètres de Sibut, l’homme perdaient le contrôle de son véhicule qui aurait fait des tonneaux avant de se stabiliser dans un champ.

Rappelons que ce genre de véhicule, Toyota Land-cruiser modèle BJ80  coûte environ 70 millions de francs CFA. À moins de 10 jours de leur dotation aux forces de l’ordre, voilà que le premier vient d’être irrécupérable.

RCA : le Tchad porte plainte contre le chef rebelle Abdoulaye Miskine

Abdoulaye Miskine qui a longtemps été actif en République Centrafricaine, il est aussi soupçonné de crimes au Tchad.

Le chef rebelle Abdoulaye Miskine, à la tête du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), groupe rebelle actif en Centrafrique, a été arrêté au Tchad en octobre 2019 et présenté au juge d’instruction le 1er juin 2020. Si Abdoulaye Miskine a longtemps été actif en RCA, il est aussi soupçonné de crimes au Tchad. La Coordination des associations de la partie civile et de défense des droits de l’homme (Cascidho) a annoncé s’être constituée partie civile contre le chef de guerre. De nombreuses victimes se sont fait connaître pour des crimes commis notamment le long de la frontière.

« Sur cette base, nous avons fait des investigations sérieuses dans ce sens, ce qui nous a amenés à nous constituer partie civile et à déposer une plainte contre Koumtamadji Martin, alias Abdoulaye Miskine et autres, pour enlèvement, séquestration, sévices graves, extorsions de biens, également association de malfaiteurs et assassinat. », explique Mahamat Dingadimbaye, président de la Cascidho.

RCA : des mercenaires russes, soupçonnés d’avoir posé des mines antipersonnel

La Minusca (Mission des nations unies en Centrafrique)  accuse le mouvement 3R d’Abass Sidiki d’utiliser les mines antipersonnel et antichars pour la première fois dans des attaques contre les Faca et les troupes de la Minusca, ayant occasionné la mort d’un casque bleu rwandais et blessé deux autres.

Selon plusieurs experts militaires, les mines antipersonnel et antichars posées dans les zones du nord-ouest, occupées par le mouvement 3R seraient l’œuvre des mercenaires russes de  Wagner.

« En République centrafricaine, c’est pour la première fois qu’on parle des mines antipersonnel. Même en plein moment de la crise entre 2013-2015 dans le pays, aucun groupe armé n’avait utilisé ce genre d’armement, car l’utilisation de ces engins requiert sa meilleure connaissance. Or, notre armée est sous embargo des Nations unies depuis plus de 6 ans, et ne dispose pas ce type d’armement dont son utilisation est interdite », a affirmé un officier général de l’armée nationale, quelques heures après la déclaration sur RFI,  le 15 juillet de Charles Bambara, responsable de communication de la Minusca

Pour des nombreux experts militaires centrafricains, « il ne fait aucun doute, ce sont les mercenaires russes de la société Wagner qui auraient fourni, et formé les combattants rebelles de 3R à l’utilisation de ces engins explosifs dangereux.

D’après eux, sur le plan régional, aucun groupe armé n’avait utilisé auparavant des mines antipersonnel dans ses opérations contre les forces de l’ordre. Le Tchad ne dispose pas ce genre d’armement interdit par la communauté internationale, encore moins le Cameroun. Or, en Libye, les États-Unis avait accusé cette semaine les mercenaires russes de Wagner d’avoir posé des mines antipersonnel autour de la capitale Tripoli. Ce que la Russie conteste vigoureusement.

Pour l’heure, on ignore exactement la quantité de ces mines antipersonnel et antichars utilisée par le mouvement rebelle 3R dirigé par le peul Abass Sidiki qui se fait appeler désormais « Général d’armée Bi Sidi ».

RCA : nouvel accord entre l’USAID et le gouvernement

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) ont signé un nouvel accord de développement de cinq ans.

L’accord prévoit un financement d’environ 22 millions USD (12 588 314 200 CFA) pour des programmes qui encourageront la stabilisation en RCA, y compris des programmes visant à accroître les opportunités économiques licites et à contrer les facteurs de conflit. En outre, l’accord vise à faire passer la RCA d’un bénéficiaire d’aide humanitaire au départ à un bénéficiaire d’interventions de développement plus durable désormais.

L’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique en République centrafricaine, Madame Lucy Tamlyn a assisté à la signature de l’accord au ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération le 17 juillet 2020. Le Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Monsieur Felix Moloua, a signé l’accord, qui sera à présent envoyé aux bureaux de l’USAID à Kinshasa, République démocratique du Congo, à la signature du directeur de mission de l’USAID, Monsieur Paul Sabatine. À cause des restrictions de voyage dues au COVID-19, les deux parties ont convenu de signer l’accord séparément. Au cours de la cérémonie de signature, l’Ambassadeur Tamlyn a déclaré : « Cet accord représente l’engagement des États-Unis à bâtir une paix et une prospérité durables et à long terme en RCA. »

Ce nouvel accord de développement couvre les exercices 2020-2024. Dans le cadre de l’accord, le gouvernement centrafricain est tenu de mettre en place un comité de pilotage pour suivre l’avancement des activités de développement financées par cet accord, et l’USAID supervisera l’exécution de l’accord depuis ses bureaux de Kinshasa. Ce projet de développement rejoint d’autres activités de l’USAID en RCA, notamment une aide humanitaire vitale et des programmes de formation et de soutien aux médias locaux.

RCA : les rebelles de 3R dérobent plus de 50 millions FCFA

La scène a eu lieu ce mercredi 15 juillet au village Ngbama, situé à 57 kilomètres de Bocaranga sur l’axe Mann, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Les victimes sont toutes des commerçants venus des différentes localités du nord-ouest, mais également des humanitaires qui travaillent dans la région.

Selon les premiers éléments d’informations recueillies sur le lieu de la scène auprès de certains  témoins, ce sont les travailleurs humanitaires qui étaient les premiers à tomber dans le piège des assaillants, identifiées formellement par les populations locales comme des combattants rebelles de 3R.

D’après l’une des victimes interrogées par la rédaction du CNC, aux moments de leur braquage au village Ngbama, situé à 5 kilomètres de Mann sur l’axe Bocaranga, les assaillants auraient emporté une somme de 200 000 francs CFA en espèce avant d’endommager gravement leur moto. Sur place, quelques minutes plus tard, un convoi d’une dizaine des commerçants sur des motos est arrivé. Ils sont tombés malheureusement nez à nez avec les rebelles qui les ont littéralement dépouillés un par un. Et ce n’est pas tout. Les assaillants ont maintenu leur position au village Ngbama durant des heures. Au total ce jour, plus de 40 commerçants sont tombés dans leur piège, et au moins 50 millions de francs CFA ont été emportés par les assaillants.

Il y a lieu de noter que les routes qui mènent à Ngaoundaye, ou encore  à bang sont les deux principales voies du ravitaillement en produits de première nécessité de plusieurs localités du nord-ouest, en particulier la ville de Bocaranga, Paoua, Bossangoa, Bouca et bien d’autres.

RCA : l’OXFAM dote les points focaux sectoriels genre du RSS avec les motos et les ordinateurs portables

La remise officielle de ces engins roulants et matérielles informatiques a eu lieu le vendredi 17 juillet 2020 au bureau de la Coordination RSS à Bangui.

Dans le cadre du projet : « plaidoyer des organisations de la société civile féminines pour la sécurité communautaire et une stratégie nationale centrafricaine de réforme du Secteur de la sécurité sensibles au genre », que l’ONG internationale OXFAM Centrafrique a doté les points focaux sectoriels genre RSS avec six (6) motos et (6) ordinateurs portables.

Le personnel féminin des Forces Armées Centrafricaines (FACA), celles de Sécurité intérieure, à savoir la police et la gendarmerie, les Eaux et forêts, les Douanes et Droits Indirects et l’Administration Pénitentiaire sont les bénéficiaires de ce d’appui qui vise, à renforcer les capacités des organisations de la société civile féminines au genre et de la plateforme nationale des OSC œuvrant dans le contrôle démocratique de la RSS.

L’objectif global de ce projet est de promouvoir la sécurité communautaire avec la participation des femmes et des jeunes et faire du plaidoyer pour que le Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) de la Centrafrique soit sensible au Genre.

Par ailleurs, ce projet appuiera les points focaux sectoriels du RSS à engager une mobilisation sociale et politique en faveur de la participation des femmes, hommes, filles, garçons, des communautés minoritaires et les plus marginalisés à la définition des mesures sécuritaires et l’exercice de leurs droits à la sécurité.

Harouna Tamboura, Directeur de programme et Représentant du Directeur pays d’OXFAM Centrafrique, a précisé l’importance de cet appui dans son discours de la circonstance : « Ces motos permettront aux  points focaux de se déplacer vers les différentes bases et casernes des différentes unités de force de l’ordre, pour former et sensibiliser leurs paires sur la prise en compte des aspects  Genre lorsqu’ils assurent la sécurité. Les ordinateurs permettront à ces points focaux de faire la collecte des données de documenter les acquis et de permettre à la RSS de capitaliser tout le processus de renforcement des hommes en uniforme sur le Genre et la RSS », a-t-il dit.

Nicolette Wolobili, capitaine de la gendarmerie nationale, l’une des bénéficiaires, salue à sa juste valeur ce soutien : « C’est avec une immense joie de voir Oxfam Centrafrique nous doté avec les moyens roulants et informatiques. Ces motos vont nous permettre d’aller auprès de la communauté pour s’enquérir de leur sécurité, tranquillité et pour relever certaines inégalités du côté genre. Au nom de toutes mes collaboratrices, je remercie infiniment cette ONG pour cet appui qui va nous faciliter la tâche dans notre travail », a-t-elle réjoui.

Le projet sera mise en œuvre par la Coordination Nationale RSS, l’Association des Femmes Juristes Centrafricains (AFJC) et URU (Organisation non gouvernementale des jeunes). Il a été financé à hauteur de plus de 16 millions de francs CFA par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (UNPBF), ceci pour une période de 18 mois avec pour zone de couverture des principales villes de provinces, notamment, Bambari, Bangassou, Bangui, Bossangoa, Bria et Paoua.

RCA-recensement électoral : un neveu du chef de l’État aurait été pris en flagrant délit de distribution de faux actes de naissance

Omer Alban Dole Dobia est soupçonné depuis plusieurs jours d’avoir distribué de faux actes de naissance aux jeunes venus de la ville de Damara.

Il s’appelle Omer Alban Dole Dobia, neveu du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA, et candidat du mouvement Cœurs uni (MCU) à la législative dans la circonscription de Bimbo 5. L’homme est soupçonné depuis plusieurs jours d’avoir distribué de faux actes de naissance aux jeunes venus de la ville de Damara, mais également aux ressortissants congolais de la RDC pour se faire enrôler sur la liste électorale dans la circonscription de Bimbo, dans la préfecture de l’Ombella Mpoko. Des notables locaux et un jeune fraudeur témoignent.

C’est sur les ondes de la radio Ndékèluka ce samedi 18 juillet que l’affaire s’est éclatée au grand jour. Selon le collectif des chefs des quartiers et des villages de Bimbo 5, certains candidats proches du parti au pouvoir MCU ont distribué de faux actes de naissance aux électeurs, et surtout aux sujets congolais pour se faire enregistrer sur la liste électorale.

D’après le chef du quartier cité élevage André Moussazi, cette élection est pour les centrafricains et non pour les étrangers : « On donne l’acte de naissance à n’importe quel citoyen, y compris  les Congolais. Dans notre secteur de Bimbo 5, les actes de naissance, on les a distribués beaucoup aux citoyens congolais qui ne sont pas des Centrafricains », déplore-t-il sur les ondes de la radio Ndékèluka. Et il n’a pas tort. Son propos a également été confirmé par le chef du quartier cité Kodjo, monsieur  Jean-Prosper Ngam-ndropa qui tenait dans ses mains devant les journalistes plusieurs actes de naissances falsifiés, dont certains ont été saisi lors du recensement électoral dans la commune de Bimbo.  D’après lui, l’heure est grave, il est donc temps d’agir. Et ce n’est pas tout. Un jeune fraudeur dénommé Juvénal Ngrémandé, interrogé par la radio Ndékèluka, confirme bel et bien que c’est le neveu du chef de l’État Monsieur Omer Alban Dole Dobia, potentiel candidat du MCU à la législative dans la circonscription de Bimbo 5 qui lui avait remis un faux acte de naissance afin qu’il puisse se faire enrôler sur la liste électorale. Et il n’est pas le seul. D’après lui, ils sont au moins une centaine dans son quartier à se faire enrôler de cette manière. À la Mairie de Bimbo, certains conseillers ont reconnu formellement que ce processus électoral est entaché des fraudes massives. C’est le cas de monsieur Darius Mamadou, Conseiller municipal  qui confirme que de faux actes de naissance circulent, et même des congolais traversent la frontière pour se faire enrôler en RCA avec ces faux documents de naissance. D’après lui, les fraudeurs ont pris au moins 300 personnes au niveau de Longo, une commune de Damara pour les amener à Landja-Mpoko pour leur donner de faux actes de naissance.

Comme nous l’avons toujours annoncé sur CNC, le clan au pouvoir semble ne rien lâcher. Toutes les stratégies sont mises en place pour la réélection de leur candidat en mal de popularité sur tout le territoire national. C’est le cas de Baoro et Bouar où c’est le conseiller du chef de l’État, l’ex-Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI qui supervise lui-même la distribution de ces faux documents sur le terrain. Même à Boali, dans l’Ombella Mpoko, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA, candidat dans cette circonscription,  avait utilisé les moyens de l’État, trois pick-up Land-Cruiser Bj80 de la primature pour transporter ses faux électeurs depuis Bangui afin de les faire enrôler localement. Ce type des cas sont nombreux, et l’autorité nationale des élections semble tolérer au grand bande l’opposition qui n’a que ses yeux pour regarder.

Rappelons que monsieur Omer Alban Dole Dobia est neveu du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA. Il   réside chez lui au quartier Boyrabe dans le quatrième arrondissement, où il tenait un bar dancing.

D’après nos informations, l’homme serait détient une connaissance très approximative.  C’est d’ailleurs un vendeur des bières que son oncle Faustin Archange TOUADERA l’a fait nommer au ministère de l’Environnement où il passe tout son temps à voyager à l’étranger.

À ce jour, tout le monde s’étonne de voir des caravanes des jeunes du MCU sillonner tout le pays pour se faire enrôler avec de faux actes de naissance, ou encore avec des documents reconnaissance délivrés par les chefs de quartiers corrompus.

RCA : une perquisition chez Maxime Mokom

Ladite perquisition a eu lieu vendredi 17 juillet dans une résidence du leader d’une des deux branches anti-balaka.

« On ne comprend plus rien », déclare le porte-parole de Maxime Mokom, Richard Sumalékré, qui dénonce une perquisition sauvage. Les portes ont été cassées et des biens dérobés, selon lui. Il questionne la volonté du pouvoir de viser particulièrement les anti-balaka. En mars dernier, des arrestations avaient ainsi été menées au domicile du ministre Dieudonné Ndomaté, lui aussi membre du mouvement anti-balaka.

Possibles caches d’armes

Du côté des autorités, on plaide la bonne foi. Le ministre de la Justice Flavien Mbata assure avoir reçu des dénonciations de possibles caches d’armes. Des perquisitions ont alors été menées par les forces de sécurité et de défense appuyées par les forces armées centrafricaines sur mandat du procureur de la République.

Ce n’est qu’après avoir débuté l’opération que les autorités auraient découvert qu’il s’agissait d’une propriété de Maxime Mokom, où il ne réside pas mais où habite une partie de sa famille. Le ministre affirme qu’un AK-47, des munitions, des gilets par balle ainsi que des gris-gris y ont été découverts.

Un gouvernement incluant des membres des groupes armés a été constitué suite à l’accord de paix signé en février 2019. Maxime Mokom est ainsi le ministre chargé du programme Désarmement, démobilisation, rapatriement (DDR) depuis mars 2019.

RCA : un comité pour lutter contre l’insécurité alimentaire mis en place

La création de ce comité envisagé depuis plusieurs mois déjà doit permettre d’apporter une meilleure réponse sur le terrain.

En Centrafrique, plus de 2 millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aigue. Les déplacements de populations et les épisodes de violence empêchent une production vivrière normale. À quoi s’ajoutent de mauvaises habitudes alimentaires et désormais l’épidémie de coronavirus. Face à ces difficultés, un comité national multisectoriel de sécurité alimentaire et de nutrition a été lancé à Bangui, la capitale.

L’épidémie de Covid-19 a pour conséquence sur l’alimentation des Centrafricains une hausse du prix des aliments sur le marché tandis que l’importation et la production de denrées sont limitées. Cette épidémie vient s’ajouter à une situation déjà fragile, explique Étienne Ngounio Gabia, chargé de programme de la FAO, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture, pour la Centrafrique.

« En-dehors de Bangui et de l’Ouham, toutes les préfectures ont des taux de malnutritions chroniques qui dépassent 30%, détaille-t-il. Au niveau des autres préfectures comme la Basse-Kotto, la Mambéré-Kadeï, le Mbomou, la Nana-Mambéré et l’Ouham, ce taux va au-delà de 40%. La situation de malnutrition est préoccupante. Cela a amené les autorités à solliciter l’appui des partenaires, notamment du système des Nations-Unies ».

La création de ce comité envisagé depuis plusieurs mois déjà doit permettre d’apporter une meilleure réponse sur le terrain. « C’est coordonner les différents secteurs qui concourent à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à la santé, à l’environnement et à l’éducation, explique le ministre de la Santé, Pierre Somse, vice-président du comité. Mobiliser les ressources pour que ce secteur puisse être plus efficace ».

La FAO a identifié la Centrafrique comme l’un des 27 pays à travers le monde qui risque de voir sa situation alimentaire se détériorer à cause de l’épidémie de coronavirus.