RCA-législatives : le corps électoral convoqué le 14 mars pour le deuxième tour

En tout, 118 circonscriptions sur 140 sont donc appelées à voter le 14 mars. Et ceci dans un contexte politique et sécuritaire encore compliqué.

Dans un décret signé le 12 février 2021, le président Touadéra convoque le corps électoral pour le deuxième tour, ainsi que pour la reprise du vote dans les circonscriptions où il a été invalidé ou n’a pu se tenir.

C’est une élection dans un contexte d’état d’urgence. Aucune contradiction à cela répond le porte-parole du gouvernement car l’état d’urgence ne restreint pas la liberté de mouvement des citoyens. Autre question qui se pose : le couvre-feu de 18h à 5h. Des discussions pour un possible allègement sont en cours.

« Libérer »

En ce qui concerne la question de l’insécurité : le gouvernement fait tout pour « libérer » les zones et villes qui n’ont pas pu voter en décembre 2020, assure le ministre Ange-Maxime Kazagui. C’est, par exemple, le cas à Bouar ou Bambari, les autorités prévoient un renforcement de la présence des forces armées nationales et alliées sur place.

« Simulacre »

Début février, la coalition d’opposition qui a rejeté les résultats du 1er tour, a annoncé qu’elle retirait ses candidats aux élections législatives qualifiant le processus de « simulacre ». Annicet-Georges Dologuélé arrivé deuxième à la présidentielle et membre de la COD2020 a lui décidé de maintenir ses candidats. Des élections le 14 mars pour tenir les délais constitutionnels, car la nouvelle Assemblée nationale doit être mise en place d’ici le 2 mai 2021.

En Centrafrique, la situation humanitaire est de plus en plus inquiétante, selon l’ONU. Depuis le début de la crise début décembre, près de 1.5 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et dans la région. Le Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations unies (HCR) estime avoir des difficultés à accéder à ces populations et à leur apporter l’aide nécessaire.

RCA : création d’une nouvelle coalition des rebelles

Deux importants groupes armés rebelles centrafricains sont en phase de conclure leur entente pour la création d’une nouvelle coalition rebelle sur le territoire centrafricain.

Après le ralliement des plusieurs officiers de l’ex-coalition Seleka au mouvement PRNC de monsieur Nourd Gregaza le 29 mai dernier, c’est le tour des chefs rebelles Mohamed Dhaffane de la Seleka rénovée pour la paix et justice (SRPJ) et Abdoulaye Miskine du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de se coaliser en vue d’une nouvelle offensive contre le régime du Professeur Faustin Archange TOUADERA qu’il considère désormais comme leur principal adversaire politique.

Par ailleurs, dans un communiqué du SRPJ signé par son Coordonnateur le Colonel AKACHA ALHISSENE et publié ce samedi 13 juillet 2019, le mouvement se réjouit du ralliement des généraux de l’ex-Seleka Moussa Ousmane, Faïssal Mahamat et Hassaballah ainsi que leurs hommes à  la SRPJ.

Il faut noter au passage que la SRPJ et le FDPC faisaient partie des 14 groupes armés rebelles signataires de l’accord de paix avec le gouvernement centrafricain signé dans la capitale centrafricaine, Bangui, le 6 février dernier.