Affaire Blanche Tunasi : la famille Kandolo remet en cause la version de Marcello et exige la vérité

Lundi 4 août, au lendemain d’une déclaration publique du pasteur Marcello Tunasi, la famille paternelle de Blanche Kandolo Odia, épouse décédée du leader de l’Église La Compassion, est sortie de son silence. Dans un communiqué transmis à la presse, la famille Kandolo exprime de profonds doutes sur les circonstances de la mort de leur fille, qu’elle juge « troubles » et entachées de non-dits.

« Nous avons appris son décès sur Internet, comme tout le monde », déplore la famille, qui s’étonne de la rapidité du rapatriement du corps et du refus catégorique de toute expertise indépendante sur la dépouille.

Des funérailles expéditives et une cause de décès floue

La famille Kandolo pointe du doigt une organisation précipitée des obsèques, qui ne lui aurait laissé aucune marge de manœuvre pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Pire encore, la cause du décès évoquée par la version officielle serait « indéterminée », une formulation jugée trop vague pour un cas aussi sensible.

Selon le communiqué, un changement de discours s’est opéré dans les jours suivant les funérailles. Le pasteur Marcello Tunasi, initialement discret, est monté au créneau le dimanche 3 août, évoquant un décès suite à une opération, mais aussi des tensions autour de l’héritage.

Héritage, accusations et tensions : un climat de méfiance

Devant son assemblée, Marcello a affirmé que sa belle-famille lui réclamait 800 000 dollars. Il a dénoncé ce qu’il qualifie de chantage :

« Je suis prêt à donner 250 000 dollars par respect pour Blanche. »

Il a aussi répondu aux rumeurs :

« On m’accuse d’avoir tué ma femme. Comment pourrais-je faire ça à la mère de mes enfants ? »

La famille Kandolo rejette catégoriquement cette version. Elle juge les propos du pasteur contradictoires, notamment par rapport à ses déclarations faites durant la période de deuil. Elle annonce réfléchir à saisir les instances compétentes pour qu’une enquête plus approfondie soit menée.

Une affaire qui divise l’opinion

Les internautes se déchirent sur la toile. Certains estiment que le pasteur ne devrait pas répondre publiquement à chaque polémique, d’autant plus que les sorties médiatiques exacerbent les tensions avec sa belle-famille. D’autres saluent sa franchise, y voyant une tentative de laver son honneur.

La famille Kandolo promet un point de presse dans les prochains jours pour clarifier sa position et exposer, selon elle, les incohérences du récit actuel.

Une affaire à suivre

L’affaire Blanche Tunasi prend désormais une tournure plus juridique et médiatique. Entre doutes familiaux, révélations publiques, rumeurs d’empoisonnement et accusations d’enrichissement post-mortem, la vérité reste à établir. Une seule certitude : l’opinion attend des réponses claires dans un climat tendu où la douleur se mêle à la méfiance.

Procès Constant Mutamba : Révélations de l’ARMP sur les marchés publics irréguliers

Le procès Constant Mutamba a connu un nouveau développement ce lundi devant la Cour de cassation à Kinshasa. Christian Kalume, expert de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), a été entendu comme témoin. Il a fourni des éclairages sur le marché de gré à gré conclu entre l’État congolais et la société Zion pour la construction d’une prison à Kisangani, marché attribué sous l’autorité de l’ex-ministre de la Justice.

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Procédure irrégulière et absence de garanties légales

Dès sa prise de parole, Christian Kalume a rappelé les règles strictes encadrant la validation d’un marché public par entente directe :

« Pour qu’une autorisation tacite soit valable, il faut que la partie contractante dépose une requête complète. Les dix jours de silence de l’autorité approbatrice ne commencent qu’à partir de l’accusé de réception. Celui-ci suppose que toutes les pièces exigées ont bien été jointes. Si l’autorité répond après ce délai, sa réaction est juridiquement nulle. »

Sur le paiement anticipé dans les marchés publics, Kalume a été catégorique :

« L’avance ne doit jamais dépasser 30 % pour les fournitures et 20 % pour les travaux de construction. Au-delà, la loi impose une garantie bancaire obligatoire pour sécuriser l’État. »

Des comptes séquestres permis, mais encadrés

Interrogé sur le compte séquestre utilisé dans ce dossier, l’expert a précisé que cette pratique reste légale, à condition de respecter certaines exigences :

« Il est permis d’ouvrir un compte séquestre pour faciliter les paiements. Mais ce compte ne doit jamais être au nom d’un individu ou d’une entreprise. Il doit être dédié exclusivement au marché, pour assurer un paiement proportionnel à l’avancement des travaux. »

L’ARMP dénonce une pratique courante mais illégale

Enfin, Christian Kalume a dressé un constat alarmant :

« En RDC, l’État recourt beaucoup plus aux marchés de gré à gré qu’aux appels d’offres, alors que la loi impose ces derniers comme règle générale. »

Ces révélations renforcent les soupçons de détournement qui pèsent sur Constant Mutamba, accusé d’avoir violé les procédures de passation de marché en autorisant un contrat de gré à gré sans base légale suffisante.

Assemblée générale de la CAF à Kinshasa : un pas de plus vers la CAN 2029 ?

La Confédération africaine de football (CAF) a officiellement annoncé ce lundi 4 août 2025 que sa prochaine Assemblée générale ordinaire se tiendra à Kinshasa le 6 octobre. Ce rendez-vous annuel vise à dresser le bilan des objectifs atteints et à définir de nouvelles orientations pour l’avenir du football africain, conformément aux statuts de l’instance.

Un signal fort pour la candidature congolaise

Kinshasa accueillera pour la première fois ce congrès depuis son report en 2023, alors délocalisé au Maroc à cause de l’épidémie de Mpox. Ce choix de la CAF envoie un signal fort : la RDC se positionne clairement comme un pays hôte potentiel pour la CAN 2029.

De fait, selon plusieurs sources proches de la fédération congolaise, l’organisation de cette grande messe continentale figure parmi les objectifs stratégiques fixés par les autorités sportives et gouvernementales congolaises.

Une tradition qui ouvre la voie

Historiquement, les pays accueillant l’Assemblée générale de la CAF sont souvent dans la course pour organiser une grande compétition. Cette tradition renforce donc l’hypothèse d’une candidature active de la RDC à la CAN 2029.

Le 6 octobre prochain, au-delà des débats techniques et financiers, c’est aussi l’avenir du football congolais qui pourrait se jouer en coulisses, alors que Kinshasa veut plus que jamais s’affirmer sur la scène sportive continentale.

Procès Mutamba : la Cour prive la défense de son témoin clé

Ce lundi 4 août 2025 à Kinshasa, le procès de Constant Mutamba a pris une tournure tendue. L’ancien ministre de la Justice est jugé pour le détournement de 19 millions de dollars, destinés à construire une prison à Kisangani. Mais un événement inattendu a marqué l’audience : le refus du magistrat Alder Kisula, patron de la CENAREF, de venir témoigner.

La défense le considère comme un témoin clé. Pourtant, M. Kisula a adressé une lettre à la Cour, lue publiquement, dans laquelle il justifie son absence. Il invoque l’article 120 de la loi sur le blanchiment de capitaux, qui exonère les membres de la CENAREF de toute obligation de témoignage sur des dossiers qu’ils ont suivis.

« La CENAREF ne peut comparaître car dispensée de l’obligation de témoigner », a-t-il écrit à la Cour.

Tensions croissantes : la défense exige une audience à huis clos

Face à cette décision, les avocats de Constant Mutamba ont réagi avec fermeté. Selon eux, Kisula a tenu plusieurs réunions informelles avec leur client. Ils estiment que ces échanges doivent être éclaircis. Pour cette raison, ils ont demandé une audience à huis clos, espérant dévoiler des éléments déterminants.

La Cour a alors demandé en quelle qualité Alder Kisula avait participé à ces rencontres. La réponse de Constant Mutamba a surpris :

« Arrêtez de m’intimider. Je ne suis pas là pour recevoir des menaces. Si vous avez déjà un complot planifié, faites ce que vous voulez », a-t-il répliqué.

Un procès à charge ? La société civile s’inquiète

La Cour a validé l’absence d’Alder Kisula, malgré les objections. Ce choix a renforcé les critiques de la société civile. L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) parle d’une procédure déséquilibrée. Elle reproche à la justice de rejeter systématiquement les demandes de la défense, compromettant l’équité du procès.

En somme, le procès Constant Mutamba entre dans une phase critique. Entre tensions judiciaires, soupçons d’instrumentalisation et pressions politiques, l’issue reste incertaine.

Procès Constant Mutamba : dix témoins convoqués, la tension monte à la Cour de cassation

Ce lundi 4 août 2025, la Cour de cassation de Kinshasa a tenu la quatrième audience du procès Constant Mutamba, ex-ministre de la Justice, poursuivi pour détournement de fonds publics destinés à la construction de la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo.

Lors de cette audience, le juge président Justin Kibamba a listé dix témoins appelés à comparaître, dont Jules Alingete, ancien Inspecteur général des finances. Figurent également sur la liste :

  • Professeur Kito Limbaya

  • Marie Mukadi

  • Mlle Mutund Urum (gestionnaire de l’immeuble CTC)

  • Georges Koshi

  • Lydia Mashika (directrice des services pénitentiaires)

  • Bolema Gérard (chef de division provincial à Kisangani)

  • Fay Login (expert des ITPR)

  • Christian Kalume (expert de l’Autorité du marché public)

  • Bohoto Guy (secrétaire général à la Justice)

Constatant l’absence de plusieurs témoins, la Cour a reporté l’audience au mercredi 6 août, appelant tous les témoins à comparaître sans nouvelle convocation.

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Cenaref : une correspondance qui fait polémique

L’un des moments marquants de l’audience fut la lecture de la correspondance d’Adler Kisula, secrétaire exécutif de la Cenaref (Cellule nationale des renseignements financiers). Il y rappelle qu’en vertu de l’article 120 de la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, les agents de la Cenaref ne sont pas tenus de témoigner en justice sur des faits connus dans l’exercice de leurs fonctions.

Ce refus a suscité une vive réaction de la défense de Constant Mutamba. Les avocats de l’ancien ministre ont réclamé la comparution personnelle de M. Kisula, affirmant qu’il avait participé à plusieurs réunions avec leur client. Ils ont également sollicité une audience à huis clos pour s’expliquer devant la Cour.

Échanges tendus entre Mutamba et la Cour

La tension est montée d’un cran lorsque la Cour a demandé à Constant Mutamba en quelle qualité M. Kisula participait à ses réunions. L’ancien ministre a vivement répliqué :

« Arrêtez de m’intimider. Je ne suis pas là pour recevoir des menaces. Si vous avez déjà un complot planifié, faites ce que vous voulez. »

Le procès Constant Mutamba entre ainsi dans une phase cruciale. L’audience du 6 août s’annonce décisive pour la suite de cette affaire à fort retentissement politique et judiciaire.

Procès Constant Mutamba : Une quatrième audience sous haute tension

Ce lundi 4 août, l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba s’est présenté à la Cour de cassation, dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Il est poursuivi pour détournement des fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, dans la province de la Tshopo. Ce procès, désormais à sa quatrième audience, attire l’attention par la dimension politique des témoins convoqués.

Mutamba, également président du parti Nouvelle Génération pour l’Émergence du Congo (NOGEC), rejette les accusations. Il dénonce un acharnement judiciaire à caractère politique, destiné à l’écarter de la scène nationale.

Des témoins de poids des deux côtés

Le ministère public soupçonne l’ancien ministre d’avoir orchestré des malversations autour de marchés publics, notamment à travers la société Zion. Il a proposé comme témoins :

  • Le DG intérimaire de la Direction générale de contrôle des marchés publics (DG CMP)

  • Le secrétaire général du ministère de la Justice

  • La directrice du service pénitentiaire

  • Le gestionnaire de la cellule des marchés publics du ministère de la Justice

  • Le SG du ministère des Infrastructures et Travaux publics (ITPR)

  • Le DG de l’entreprise Frivao

  • Le gestionnaire de l’immeuble abritant la société Zion

Du côté de la défense, les avocats de Mutamba souhaitent entendre dix témoins, parmi lesquels :

  • Le chef de division provinciale de la Justice à Kisangani

  • La Première ministre Judith Suminwa

  • L’ex-ministre de la Justice Rose Mutombo

  • Le patron de la CENAREF

  • L’Inspecteur général des finances Jules Alingete

  • Le ministre des ITPR

  • Le chef du département de génie civil de l’Université de Kinshasa

  • Le responsable du guichet unique

  • L’actuel inspecteur de l’IGF

  • Le ministre des Sports

Une bataille judiciaire sous fond de tension politique

Depuis l’ouverture du procès Constant Mutamba, l’opposant affirme être victime d’une campagne de harcèlement politique. Il accuse notamment l’Inspection générale des finances d’être instrumentalisée. Ce quatrième round judiciaire pourrait s’avérer crucial, car les témoignages attendus pourraient éclairer les responsabilités dans la gestion des fonds publics.

Avec des figures gouvernementales citées à comparaître, le procès dépasse le simple cadre judiciaire. Il devient un test pour la transparence de l’appareil judiciaire congolais et pour la séparation des pouvoirs en période post-électorale.

RDC–Rwanda : Premiers pas concrets vers la paix à Washington

Le processus de paix entre la RDC et le Rwanda entre dans sa phase opérationnelle. La première réunion du comité mixte de surveillance de l’accord de paix s’est tenue à Washington, selon un communiqué conjoint publié samedi par les deux gouvernements. Des observateurs des États-Unis, du Qatar et du Togo — ce dernier agissant comme facilitateur de l’Union africaine — ont assisté à la session.

« Pendant la première rencontre, les parties ont discuté des progrès dans la mise en place de l’accord de paix », précise le document, sans davantage de détails.

Cet échange marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’accord signé le 27 juin à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous la médiation du Qatar et des États-Unis. L’accord engage Kinshasa et Kigali à respecter l’intégrité territoriale, à cesser toute activité militaire hostile, à désarmer et encadrer les groupes armés non étatiques, et à mettre en place un mécanisme conjoint de sécurité.

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Le texte prévoit que la mise en œuvre du processus débute dans les 30 jours suivant sa signature.

Parallèlement, des négociations ont lieu à Doha entre le gouvernement congolais et le groupe armé M23. Une déclaration de principes a été signée le 19 juillet, engageant les deux parties à respecter une feuille de route pour le rétablissement de l’autorité de l’État dans l’Est de la RDC. Les discussions pour un accord de paix détaillé doivent débuter au plus tard le 8 août, pour une signature prévue autour du 18 août.

Enfin, une rencontre au sommet entre les présidents de la RDC et du Rwanda est attendue fin août à Washington, dans l’espoir de sceller un règlement global et durable de la crise dans la région des Grands Lacs.

RDC–Rwanda : Un nouvel accord économique pour la paix

Un pas décisif vers la stabilité et la prospérité régionale. La République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé à Washington le Cadre d’intégration économique régionale (CER), un pilier central de l’accord de paix entre les deux pays. L’annonce a été faite ce vendredi dans un communiqué du département d’État américain.

Sous l’égide des États-Unis, les deux pays s’engagent à coopérer dans des domaines stratégiques tels que l’énergie, les infrastructures, l’exploitation minière, la gestion des parcs nationaux, le tourisme et la santé publique. L’objectif affiché : libérer le potentiel économique de la région des Grands Lacs et créer les conditions d’une paix durable.

“Des représentants de la RDC et du Rwanda, sous l’égide des États-Unis, ont paraphé le texte des principes du cadre d’intégration économique régional”, précise le communiqué.

Cette signature s’inscrit dans la mise en œuvre progressive de l’accord de paix et a été saluée par Washington comme une “avancée significative”. Jeudi, les délégations des deux pays ont également participé à Washington à la première réunion du Comité conjoint de suivi de l’accord, renforçant ainsi le climat de coopération bilatérale.

Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a relayé la nouvelle sur X (ex-Twitter), en repartageant un message de Massad Boulos, conseiller de Donald Trump pour l’Afrique. À ce jour, les autorités congolaises n’ont pas encore réagi officiellement.

Sommet EAC-SADC à Nairobi : une réponse régionale coordonnée à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC

Réunis ce vendredi 1er août 2025 à Nairobi, les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont adopté des mesures majeures pour faire face à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Ce sommet conjoint, coprésidé par William Ruto (président du Kenya, EAC) et Emmerson Mnangagwa (président du Zimbabwe, SADC), vise à harmoniser les efforts diplomatiques régionaux avec les initiatives internationales récentes.

Parmi les décisions phares :

  • La fusion immédiate des structures de médiation et de facilitation de l’EAC, de la SADC et de l’Union africaine, désormais centralisées sous l’autorité de l’UA à Addis-Abeba.

  • La création d’un secrétariat technique conjoint, piloté par l’Union africaine, pour assurer la coordination effective de cette nouvelle architecture régionale.

  • La finalisation des termes de référence des facilitateurs et du médiateur de l’UA, qui devront être validés par un sommet EAC-SADC.

Ces résolutions s’inscrivent dans la continuité de l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, et de la déclaration de principes de Doha entre Kinshasa et les représentants de l’AFC/M23, soutenue par les États-Unis et le Qatar.

Accords internationaux signés, mais la situation reste fragile sur le terrain

Malgré l’élan diplomatique de Washington et Doha, la réalité sur le terrain demeure préoccupante. Dix jours après la signature de la déclaration de Doha, aucune mesure de confiance concrète n’a été mise en œuvre. La reprise des pourparlers prévue avant le 8 août semble compromise, et la signature d’un accord de paix global attendue le 17 août 2025 est incertaine.

Cette stagnation inquiète les médiateurs, alors que les violences continuent dans plusieurs zones du Nord-Kivu. La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC reste donc un défi de taille, menaçant les efforts diplomatiques menés depuis juin.

Fusion des mécanismes et pression sur les parties : quel avenir pour le processus de paix ?

Le sommet de Nairobi marque une étape importante dans la volonté des organisations régionales africaines de prendre le relais et agir de manière unifiée. Mais la réussite du processus dépendra de la capacité des parties prenantes à respecter leurs engagements, à commencer par les mesures de désescalade prévues.

Alors que les regards se tournent vers la réunion de suivi prévue aux États-Unis début août, la RDC et ses partenaires doivent passer des intentions à l’action. Car sans avancée concrète, les échéances prévues dans le calendrier de Doha risquent d’être dépassées — et avec elles, l’opportunité d’un retour durable à la paix dans les Grands Lacs.

Procès Joseph Kabila : les avocats de l’État congolais démentent avoir perçu 10 millions de dollars

Les avocats représentant la République démocratique du Congo dans le procès Joseph Kabila ont catégoriquement démenti, vendredi 1er août, les rumeurs selon lesquelles ils auraient reçu 10 millions de dollars.

« Dire que nous avons reçu 10 millions de dollars est totalement faux », a affirmé Me Jean-Marie Kabengele, lors d’une conférence de presse. Membre du collectif d’avocats de l’État, il a précisé que les honoraires réclamés sont bien réels, mais restent « modestes et patriotiques ».

Des honoraires justifiés par la sensibilité du dossier

Pour Me Kabengele, ces honoraires exceptionnels tiennent compte de la complexité du dossier et de la dangerosité que représente Joseph Kabila. Plusieurs cabinets consultés ont d’ailleurs refusé de défendre l’État, justement à cause des risques encourus.

Les avocats affirment avoir reçu des menaces de mort après la première audience. « Nous nous battons pour que les victimes des actes posés par Joseph Kabila et ses alliés soient enfin indemnisées », a-t-il ajouté.

Un rappel : 4 millions de dollars pour l’arrestation de certains opposants

Me Kabengele a également évoqué un précédent : en mars 2025, l’ex-ministre de la Justice, Constant Mutamba, avait promis 4 millions de dollars pour l’arrestation de Pero Luwara, Corneille Nangaa et Bertrand Bisimwa.

Selon l’avocat, les montants sollicités dans le cadre du procès Joseph Kabila ne sont en rien « exorbitants » comparés à cette offre. Il a interpellé directement Pero Luwara, qui relaye les accusations sur les 10 millions : « Qu’il se souvienne qu’il y avait 4 millions promis rien que pour son arrestation. »