La Centrafrique reçoit un nouvel arrivage de matériel électoral

En Centrafrique, malgré la pandémie de Covid-19 et les défis logistiques liés notamment à la fermeture des frontières, les élections présidentielles et législatives dont le premier tour est prévu pour le 27 décembre, s’organisent.

D’énormes paquets sont déposés sur le tarmac de Bangui Mpoko. Plusieurs dizaines de tonnes de matériel dont 4 400 tablettes sont ainsi arrivées pour le démarrage de l’enrôlement des électeurs. Pour Richard Nguéret Gbagba, président de la commission des opérations électorales auprès de l’ANE, c’est un soulagement.

« Cet arrivage arrive à point. On peut le dire parce que ces tablettes-là devaient arriver le 6… On essaiera de mettre les bouchées doubles par rapport à la date fixée pour que le lancement des travaux d’enrôlement se fasse dès le 22 juin. Il y a des petites difficultés. On essaie de les surmonter mais il n’y a pas de difficultés majeures. Nous serons prêts ! », dit-il.

L’organisation du processus électoral en pleine pandémie. Un vrai défi. « C’est un tour de force, je ne vous le cache pas », assure Nathalie Boucly, la représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Centrafrique, l’un des principaux partenaires dans ce domaine.

« A partir du moment où c’est une priorité pour le gouvernement ça devient une priorité pour toutes les institutions – et le PNUD en fait partie – qui viennent en appui au gouvernement dans ce pays. Les élections sont une priorité pour le PNUD parce que c’est une priorité pour le pays. La tenue des élections est imposée comme une condition sine qua non vers la sortie de crise et la consolidation de la démocratie en vertu de l’article 20 de l’accord pour la paix et la réconciliation qui a été signé le 6 février 2019. »

L’ANE rassure que l’établissement de la liste électorale se fera dans les temps. L’opération durera jusqu’à la dernière semaine de septembre. Viendra ensuite l’étape du dépôt des candidatures.

La RCA reçoit le deuxième lot de matériels sanitaires offerts par la Chine

Le deuxième lot de matériels sanitaires offerts par le gouvernement chinois dans le cadre de la lutte contre le coronavirus est arrivé ce jeudi à Bangui, la capitale centrafricaine.

Il s’agit de 15.000 masques KN95, 150.000 masques chirurgicaux, 5.000 vêtements de protection, 7.000 lunettes de protection, 7.000 gants, 3.000 couverture de chaussures, et 30.000 kits de test.

Les 30.000 kits de test sont une réponse à une requête des autorités centrafricaines relative à une pénurie de kits de test dont les stocks étaient à bord de la rupture, a indiqué l’ambassadeur de Chine en Centrafrique, Chen Dong.

Outre ces contributions, l’ambassadeur chinois a souligné que son pays continuera à mettre à exécution en Centrafrique les projets de coopération malgré l’impact socio-économique de la pandémie.

Bientôt trois mois après la détection du premier cas de COVID-19, un malade venant d’Italie, la Centrafrique a enregistré au total 2.044 cas d’infection de coronavirus, selon le dernier bilan publié jeudi par le ministère centrafricain de la Santé et de la Population.

RCA : plus d’un enfant sur deux sont obligés de travailler

A l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, le point sur la RCA où de nombreux mineurs sont obligés de travailler à cause de la pauvreté.

Selon l’Onu, dans le monde, 151 millions de filles et de garçons âgés de cinq à dix-sept ans travaillent. 70 % d’entre eux travaillent dans l’agriculture, notamment dans l’élevage, la sylviculture, la pêche et l’aquaculture.

En République centrafricaine, 57% des enfants sont obligés de travailler, selon les dernières statistiques de l’Unicef. La pauvreté reste la principale cause de ce fort taux de travail chez les mineurs.

Vendeur d’eau glacée à 13 ans

A 20h, Ousmane, jeune vendeur ambulant est encore au bord de la route cherchant à vider le stock de l’eau glacée remis par sa mère. « Je vends de l’eau fraîche, j’ai 13 ans », confie-t-il.

Les revenus du travail d’Ousmane permettent d’alimenter la maison. Tout comme cet enfant, des milliers d’enfants centrafricains sont confrontés à cette rude épreuve nuit et jour.

Selon Elvis Namkoïsse, Chargé de programmes à l’ONG Femme, Homme, Action+, les enfants voient leurs droits foulés au pied en Centrafrique.

« Les enfants sont devenus une main d’œuvre pour les parents. Ce sont les enfants qui vont au marché vendre pour ramener quelques revenus à la maison. Les enfants sont devenus une main d’œuvre dans les chantiers miniers. Ils ont abandonné les salles de classe au profit de l’or et du diamant qu’ils ramènent aux parents. Ajouter à cela les enfants qui sont enrôlés dans des groupes armés et qui sont exploités sur différents rôles, surtout les filles qui sont devenues des objets sexuels alors que leur âge ne le permet pas. »

Manque de structures adaptées

Face à cela, les autorités ont pris des mesures pour garantir une meilleure protection aux enfants, mais sans grand succès.

« Toute une batterie de textes. Plus récemment encore, il y a eu un document beaucoup plus important, je veux parler du code de protection de l’enfant qui a pris des dispositions pour protéger l’enfant dans toutes les circonstances, c’est-à-dire en éducation, en situation de contact avec la justice, en situation par exemple d’enrôlement et les enfants qui vivent dans la rue. », explique  Eloi Sylvestre Betindji, directeur de l’insertion et de la réinsertion sociale au ministère de la Promotion de la famille.

Il ajoute cependant que « ce qui est un peu malheureux est que nous n’avons pas d’assez de structures spécifiques pour l’encadrement ou le recadrage afin de favoriser la réinsertion des enfants qui sont en situation difficile ».

De manière générale, la situation des enfants en RCA reste très critique du fait de la persistance des violences armées.

Un tiers des enfants sont en situation de déscolarisation. Plus de la moitié des enfants sont contraints de travailler pour subvenir aux besoins vitaux de leurs familles.

RCA : l’armée tue cinq miliciens

Ces rebelles ont tué par des militaires qui ont repoussé l’attaque d’une des milices qui se partagent une grande partie de ce pays.

Cinq assaillants ont été tués dans l’ouest de la Centrafrique par des militaires qui ont repoussé l’attaque d’une des milices qui se partagent une grande partie de ce pays ravagé depuis sept ans par la guerre civile. L’information a été confirmée mercredi 10 juin, par le gouvernement.

Lundi soir, l’un des principaux mouvements armés rebelles, le groupe 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), a mené plusieurs attaques simultanées dans la région dont l’une a visé un camp militaire à Bouar, une ville située sur l’axe stratégique entre la capitale Bangui et le Cameroun, principale source d’approvisionnement de ce pays parmi les plus pauvres du monde.

Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Ange-Maxime Kazagui, a condamné des « attaques simultanées, planifiées et coordonnées lancées sur plusieurs localités, notamment à Bouar » par les 3R. Leur chef, Sidiki Abass, avait annoncé vendredi qu’il suspendait sa participation à l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Khartoum avec le gouvernement et 13 autres mouvements rebelles.

L’attaque de Bouar, repoussée par les Forces armées centrafricaines (FACA), a fait « cinq morts parmi les assaillants et 17 blessés » chez les militaires, selon M. Kazagui.

Selon le gouvernement et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), l’assaut de Bouar a visé le camp des Unités mixtes de sécurité (USMS), ces bataillons qui mêlent forces armées régulières et combattants issus des groupes armés, et dont la mise en œuvre est l’une des clauses de l’accord de Khartoum.

Une soixantaine d’éléments des 3R avaient été intégrés à cette unité mixte mais avaient déserté le lendemain de son inauguration, le 13 mai.

Début juin, la Minusca avait mis en garde Sidiki Abass « contre sa tendance expansionniste dans d’autres parties de la région, en claire violation de l’accord » de Khartoum, censé mettre fin à une guerre civile qui ensanglante la Centrafrique depuis 2013, quand une coalition de groupes armés a renversé le régime du président François Bozizé.

A quelques mois d’une élection présidentielle à haut risque, prévue en théorie en décembre 2020, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des groupes armés, la plupart pourtant signataires de l’accord de paix, et qui contrôlent encore près des deux tiers du territoire.

RCA : Abi Kushayb a été arrêté à Birao

Le chef janjawid était recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis près de quinze ans.

Transféré lundi 8 juin à la CPI, Ali Kushayb, recherché par la justice internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité depuis près de quinze ans, avait traversé la frontière soudanaise en début d’année pour venir dans le nord-est de la Centrafrique.

Au même moment, de nouvelles alliances se nouaient au Soudan à la suite de la chute du président Omar el-Béchir. C’est à la suite d’un processus de plusieurs mois qu’il a finalement été officiellement arrêté.

Selon plusieurs sources concordantes, Ali Kushayb a passé quelques temps dans la ville de Birao dans une famille de notables au début de l’année, avant de repartir dans la brousse. Mais des contacts avaient été pris et le message était passé. Le chef janjawid souhaitait se rendre à la justice internationale.

Il aura fallu du temps notamment pour s’assurer de son identité. Et c’est finalement dimanche que le procureur général de Centrafrique, Eric Didier Tambo avec le soutien de la CPI et de la Minusca notamment s’est rendu à Birao pour procéder à son arrestation officielle. Des témoins ont trouvé Ali Kushayb âgé d’environ 70 ans fatigué mais alerte.

Eric Didier Tambo assure que le chef darfouri s’est rendu contraint : « Il n’avait plus le choix », affirme-t-il. Ali Kushayb a fait savoir au procureur qu’il préférait être jugé par la CPI plutôt qu’au Soudan craignant que ses droits n’y soient pas respectés. Il aurait aussi eu peur que des familles des victimes puissent le traquer jusqu’à Birao, éloigné d’une petite centaine de kilomètres de la frontière.

Accompagné jusqu’à Bangui par deux de ses fils, c’est à 7h25 mardi matin qu’Ali Kushayb a été remis aux autorités judiciaires de la CPI.

RCA-Douane : le DG hausse le ton après un détournement

Après plusieurs appels à la prise de conscience, l’inspection propose des arrestations.

Désormais, tous les douaniers réputés tricheurs, fraudeurs et maux intentionnés seront sévèrement punis conformément à la loi, selon le directeur général des douanes et des droits indirects, Monsieur Frédéric INAMO.

Cette annonce intervient au moment où plusieurs agents et cadres de la direction régionale n°2 de la douane sont auditionnés par l’inspection des services douaniers dans le cadre d’une affaire des importations  sans déclaration des produits pétrolier. Il ressort de ces diverses auditions que

La procédure mise en place pour l’importation en droiture des produits pétroliers à la Société forestière STBCA   n’obéit pas à la réglementation en la matière, et ce, avec la complicité de certains  cadres et agents des douanées en postes à la Recette des Douanes de NOLA et au Poste de YANTCHI. Comme on le dit souvent, un bon père, c’est celui qui sait féliciter un enfant quand il a bien agi, et qui sait punir celui qui s’est mal conduit. C’est dans cette disposition d’esprit que l’inspection des services douaniers propose des mesures disciplinaires à l’encontre de tous les  cadres et agents impliqués dans cette irrégularité. Il s’agit de Monsieur GORO Michel, Inspecteur des Douanes, Receveur des Douanes de NOLA ;

Monsieur VOYEMAKOA Johnny Tiburce, Contrôleur des Douanes, Chef de Poste des Douanes de YANTCHI;

Monsieur BISSAFI Choisi, Contrôleur des Douanes, ancien Chef de Poste de YANTCHI;

Monsieur BOYDE DAYA Gédéon, Inspecteur Adjoint des Douanes, Chef de Poste des Douanes de YANTCHI;

Monsieur DAMANGO Gérard, Contrôleur Principal des Douanes, Chef de Poste Adjoint de YANTCHI.

Exprimant son désarroi et sa désolation fasse à ces comportements déviants et inciviques de certains de ses collègues douaniers, le directeur général des douanes et des droits indirects, Monsieur Frédéric INAMO   aurait pris acte de la proposition de mesures disciplinaires soumise à son appréciation par l’inspection des services douaniers qui recommande par ailleurs qu’une mission de l’ISD soit diligentée aux fins de procéder à des vérifications de l’authenticité des différentes quittances établies et également procéder à la reconstitutions de toutes les importations de carburant effectuer par la société forestière STBCA sur une période de trois ans.

Il y’a lieu de noter que les activités des Douanes en République centrafricaine représentent 60% des recettes du pays. Depuis la prise de fonction du DG Frédéric INAMO en 2016 où les recettes douanières se chiffraient à 3 milliards de fcfa sur l’étendue du territoire, aujourd’hui les recettes douanières sont incontestablement en moyenne 5 milliards de fcfa sur 20% du territoire et principalement sur le corridor Douala et Bangui et Brazzaville à Bangui.

RCA : un cadavre découvert sous un pont à Bangui

La victime ne se serait pas jetée du pont, il ne s’agirait non plus d’un suicide, selon des sources sécuritaires.

Le corps d’un homme d’une quarantaine d’années a été découvert lundi en fin de journée au quartier Miskine, à proximité de l’église des frères de cité des martyrs. La victime se trouvait sous le pont de Ngoubagara sur l’avenue des martyrs, en allant vers l’aéroport international de Bangui Mpoko. C’est un sans-abri du secteur qui a fait la macabre découverte.  Selon lui, l’homme serait aussi un sans-abri, et il serait mort dans son sommeil, car c’est depuis matin qu’il ne se serait pas réveillé.

Alerté par les riverains, le commissariat du huitième arrondissement a mis en place un dispositif de sécurité autour de la dépouille pour éviter de cas de contamination. Durant 5 heures, aucun service ne s’est présenté sur place pour enlever le cadavre. La gendarmerie, le service d’identification criminelle de la police, la croix rouge et bien d’autres services ont été appelés même en vain. Finalement, vers 20 heures, ce sont les riverains qui se sont mobilisés pour évacuer la dépouille et transférés à la morgue de l’hôpital communautaire.

Pour l’heure, on ignore si une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de ce sans-abri.

RCA : le groupe armé 3R de Sidiki Abass rompt l’accord de paix

Le groupe armé centrafricain dit 3 R (Réclamation et Réhabilitation) a annoncé son retrait de l’accord de paix signé avec Bangui.

Le chef du groupe 3R, Sidiki Abass a décidé de suspendre sa participation à l’accord de paix signé le 6 février 2019 avec le Gouvernement centrafricain et 13 autres mouvements rebelles.

Le mouvement décide de la suspension de toute sa participation aux organes de mise en oeuvre” de l’accord de paix,a déclaré le chef du groupe, Sidiki Abbas, dans un communiqué.

Il a demandé également aux hommes des 3R de « répliquer avec la dernière force en cas d’attaque contre ses bases »  par les forces gouvernementales.

Toutefois, le groupe se dit engagé dans le processus de paix si les menaces et les provocations cessent. Depuis sa signature, l’accord de paix négocié des semaines durant à Khartoum, (Soudan) a été dans la tourmente.

En mai 2019, quatre mois après la signature de l’accord, 46 civils avaient été tués par des éléments des 3R à Paoua, dans le nord-ouest du pays.

A l’approche d’une présidentielle, prévue pour décembre 2020, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, et le Gouvernement n’a sous son contrôle qu’une portion du territoire.

RCA-Coronavirus : le ministre de la Santé répond aux préoccupations des syndicats

Un syndicat a affirmé qu’il déposerait un préavis de grève si ses revendications n’étaient pas entendues cette semaine.

Le ministère de la Santé -qui considère que c’est un syndicat minoritaire- répond point par point aux demandes faites par celui-ci. Le syndicat affirme notamment que les personnels soignants accumulent des impayés et n’ont pas de primes de risque.

C’est faux, affirme le ministre de la Santé qui assure que tous les personnels engagés dans la lutte contre Covid-19 sont défrayés comme il se doit. Concernant la revendication sur le manque de formation des personnel, le ministre Pierre Somse s’explique.

« On a formé, sensibilisé les prestataires de soins à tous les niveaux du système de santé. On a formé 42 médecins de région et de district, on a organisé des séances de sensibilisation pour les médecins et les pharmaciens. A travers les différents partenaires, les agents de santé communautaires ont été formés à travers le pays. On peut compter à peu près 2 000 agents toutes catégories confondues qui ont été formés à ce jour. Ce n’est pas une question seulement de formation, c’est une question d’engagement ! »

Autre question majeure : le manque d’équipement de protection des personnels soignants.

Le ministre concède que le pays manque de matériel, mais que les kits disponibles ont été distribués : « Ce sont des équipements qui ne sont pas toujours accessibles. Le problème d’accès aux équipements est un problème mondial. C’est grâce aux dons chinois et aux reliquats des équipements dont nous disposions pour la lutte contre Ebola qu’aujourd’hui nous tenons. Et ces dons-là ne sont même pas à la hauteur des besoins. On les utilise de façon très parcimonieuse, mais les équipements ont été mis à la disposition de tous les hôpitaux pour les besoins spécifiques de la prise en charge des cas de Covid. Et des efforts sont en train d’être faits : on a commandé des équipements à travers la plateforme globale d’approvisionnement et on n’a rien reçu encore de cette plateforme. »

RCA : la cour constitutionnelle rejette la demande de modification de la Constitution

La Cour constitutionnelle a surtout estimé que cet amendement entraînerait nécessairement la modification de la durée du mandat du président de la République.

Des députés avaient proposé un amendement à la Constitution. Selon celui-ci, en cas de report des élections pour cause de force majeur, comme c’est le cas avec la crise du coronavirus, le président de la République resterait en place jusqu’à la prise de fonction d’un nouveau chef de l’État. Après avoir obtenu le soutien du gouvernement, ce texte avait été transmis à la Cour constitutionnelle qui a rendu un avis négatif.

C’est la présidente de la Cour constitutionnelle Danielle Darlan qui a présenté la décision de l’institution ce vendredi matin. Elle a estimé que la procédure pour obtenir les 2/3 des voix nécessaires des députés pour présenter cette réforme n’était pas conforme à la Constitution.

La Cour constitutionnelle a surtout estimé que cet amendement entraînerait nécessairement la modification de la durée du mandat du président de la République. « Le peuple a clairement manifesté sa volonté d’instituer un verrou constitutionnel en ce qui concerne le mandat du président de la République », a rappelé Danielle Darlan. Ce verrou ne peut être revu même par ses représentants les députés « sauf à trahir cette volonté », a-t-elle déclaré.

Des propos forts tenus par la présidente qui a aussi relu les termes de la prestation de serment de l’actuel chef de l’État.

En conclusion, Danielle Darlan, confirmant le vide juridique en cas d’incapacité à respecter les délais légaux, a préconisé, si ce cas venait à se présenter, l’organisation d’une concertation nationale. « Afin d’aboutir à une solution consensuelle qui puisse encadrer le report des élections et le glissement du calendrier électoral », a-t-elle précisé.