RCA : un cadavre découvert sous un pont à Bangui

La victime ne se serait pas jetée du pont, il ne s’agirait non plus d’un suicide, selon des sources sécuritaires.

Le corps d’un homme d’une quarantaine d’années a été découvert lundi en fin de journée au quartier Miskine, à proximité de l’église des frères de cité des martyrs. La victime se trouvait sous le pont de Ngoubagara sur l’avenue des martyrs, en allant vers l’aéroport international de Bangui Mpoko. C’est un sans-abri du secteur qui a fait la macabre découverte.  Selon lui, l’homme serait aussi un sans-abri, et il serait mort dans son sommeil, car c’est depuis matin qu’il ne se serait pas réveillé.

Alerté par les riverains, le commissariat du huitième arrondissement a mis en place un dispositif de sécurité autour de la dépouille pour éviter de cas de contamination. Durant 5 heures, aucun service ne s’est présenté sur place pour enlever le cadavre. La gendarmerie, le service d’identification criminelle de la police, la croix rouge et bien d’autres services ont été appelés même en vain. Finalement, vers 20 heures, ce sont les riverains qui se sont mobilisés pour évacuer la dépouille et transférés à la morgue de l’hôpital communautaire.

Pour l’heure, on ignore si une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de la mort de ce sans-abri.

Bangui : un auxiliaire de police se suicide

Le corps de Jean-Armand BISSA, un gardien de la paix stagiaire d’une trentaine d’année a été retrouvé pondu à son domicile.

Le drame a eu lieu dans la banlieue de Bangui, au PK13, sur la route de Boali.  À l’annonce de la nouvelle ce lundi 16 décembre, ses collègues de la compagnie musique, dans laquelle il a passé cinq ans, ont été ébranlés. Ils parlent d’un acte de désespoir par lequel il serait plongé depuis plusieurs semaines.

D’après ses proches, interrogés par CNC, la mort de monsieur Jean-Armand BISSA serait probablement liée à ses problèmes familiaux. Selon eux, la victime aurait retrouvé sa conjointe avec son amant, un porteur de tenue, sur son lit conjugal quelques jours avant son suicide. Ce n’est pas nouveau, disaient-ils, que la femme avait cette habitude de tromper son conjoint BISSA : « À chaque fois, elle lui a dit qu’elle se rendait à une veillée mortuaire. Et ce, durant trois jours d’affilés,  sans que la victime n’en parle », explique ses proches.

Monsieur Jean-Armand BISSA, qui vient de mettre fin à sa vie le week-end dernier, avait  passé au moins cinq ans de ses activités professionnelles dans la compagnie de la musique de la police avant d’être muté récemment à la compagnie nationale de sécurité (CNS). Il faisait partie des 800 auxiliaires de police qui ont manifesté récemment pour demander leur incorporation.

Par ailleurs, lors de la dernière Assemblée nationale du syndicat de la police nationale le samedi dernier, une grève de huit jours, qui débutera cette semaine, a été décidé par les policiers, conformément à leur bras de fer avec le gouvernement au sujet de leurs  statuts spéciaux dont le décret n’a toujours pas été appliqué intégralement.  Aucun service minimum ne sera mis en place durant la période de la grève, a-t-on appris de source syndicale.