Barrages Mondial 2026 : la RDC au cœur d’un suspense mondial

Kinshasa. – Le chemin vers la Coupe du monde 2026 s’éclaire, mais l’ultime obstacle reste un puzzle géopolitique et sportif. Après avoir successivement dominé le Cameroun et le Nigéria, les Léopards de RDC s’apprêtent à affronter les barrages intercontinentaux. Leur destin ne se jouera plus seulement sur la pelouse, mais aussi dans les arcanes du Classement FIFA et dans l’incertitude d’un tirage au sort crucial.

Ce mardi 18 novembre 2025 marque une étape décisive : la révélation des trois dernières équipes qualifiées pour ces barrages. Deux représentants de la Concacaf – probablement le Panama (31e FIFA) et le Costa Rica (45e) – et une nation asiatique, sans doute l’Irak (57e), viendront compléter un tableau déjà bien fourni. Des adversaires redoutables, dont le pedigree pourrait bouleverser la hiérarchie établie.

Le classement FIFA, arbitre invisible des ambitions congolaises

Pour les Léopards, l’équation est à la fois simple et angoissante : figurer parmi les deux mieux classés au moment du tirage, le 20 novembre. Cet impératif conditionne tout. Les deux premières équipes au classement FIFA accèderont directement en finale des barrages, évitant ainsi le piège d’un match éliminatoire supplémentaire.

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Aujourd’hui, la RDC se trouve dans ce précieux duo de tête, mais la marge est ténue. La concurrence est féroce, et chaque place perdue pourrait alourdir considérablement la tâche. Les Congolais le savent : leur route vers le Mondial passe désormais par une bataille de chiffres et de coefficients, où chaque match amical, chaque résultat elsewhere dans le monde, peut faire basculer leur destin.

Le tirage du 20 novembre : vers un chemin royal ou un parcours du combattant ?

Dans quarante-huit heures, le sort désignera les confrontations. Quatre équipes devront s’affronter dans un premier tour couperet, tandis que les deux têtes de série observeront, préservées. Si les Léopards conservent leur rang, une seule victoire en mars 2026 les mènera au Mondial. Dans le cas contraire, ils devront remporter deux matches décisifs en terre mexicaine.

« La RDC a déjà accompli une partie essentielle de la mission, mais l’enjeu dépasse désormais les performances sur le terrain », analyse un observateur. Entre les calculs du classement et l’attente du tirage, l’équipe nationale vit des heures stratégiques, où la patience est érigée en vertu cardinale.

Mars 2026 : le Mexique, dernière frontière

C’est au Mexique, du 23 au 31 mars 2026, que se scellera le destin des Léopards. Deux places seulement sont en jeu pour la Coupe du monde, et la concurrence s’annonce impitoyable. Les barrages intercontinentaux ont toujours constitué l’une des épreuves les plus impitoyables du football mondial – un chemin semé d’embûches où les surprises sont fréquentes.

La RDC, portée par l’élan de ses récents succès et le soutien indéfectible de son président Félix Tshisekedi, aborde cette ligne droite avec ambition. Mais entre aujourd’hui et le tirage décisif, chaque heure compte. Les Léopards guettent les résultats, épluchent les classements, et attendent. Car leur qualification pourrait bien se jouer avant même le premier coup de sifflet.

Tshisekedi aux Léopards : « Nous ferons mieux qu’en 1974 »

Kinshasa. – Dans l’enceinte mythique du Stade des Martyrs, une promesse historique a résonné. Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est rendu ce lundi 17 novembre auprès des Léopards, au lendemain de leur victoire face au Nigéria. Face à des joueurs encore vibrants de leur succès, le Président de la République a tracé une ligne claire : le prochain Mondial devra effacer le souvenir de 1974, année où la RDC avait quitté la compétition dès le premier tour.

« Nous voulons vous mettre dans les meilleures conditions. On veillera à ce que les erreurs du passé ne se reproduisent plus », a-t-il assuré, devant une équipe visiblement galvanisée. Le chef de l’État a ajouté, avec une conviction palpable : « Vous pouvez compter sur moi et sur mon accompagnement. Je pense que cette compétition sera meilleure que celle de 1974, parce que nous avons aujourd’hui des joueurs totalement décomplexés. »

Hommage à une équipe « splendide »

Revenant sur les récents exploits des Léopards face au Cameroun et le Nigéria, Félix Tshisekedi n’a pas caché son admiration. « Vous avez été splendides. Vous êtes des professionnels, vous savez comment préparer ce genre de choses », a-t-il salué, avant de préciser le rôle des autorités : « Mon rôle sera de veiller à ce que vous n’ayez aucun souci, afin que vous restiez concentrés sur votre mission. »

Au-delà du terrain, le Président a insisté sur la dimension symbolique de cette équipe. Pour lui, les Léopards incarnent l’unité, le courage et la détermination de tout un peuple. Leur victoire dépasse le simple cadre sportif ; elle raconte une Congo qui avance, qui croit en son étoile.

Un engagement de l’État, une atmosphère de fête

Dans une ambiance chaleureuse et festive, Félix Tshisekedi a réaffirmé le soutien indéfectible de l’État à la sélection nationale. Les joueurs, visiblesment émus et motivés, ont pu échanger directement avec le chef de l’État, scellant ainsi une alliance entre le pouvoir politique et le talent footballistique.

Cette rencontre marque plus qu’un simple passage de encouragement : elle acte une volonté commune d’écrire une nouvelle page du football congolais. Avec des Léopards « décomplexés » et un engagement présidentiel sans faille, la RDC ne vise plus seulement la qualification, mais bien l’accomplissement d’un rêve national, trop longtemps reporté.

L’Instinct du Gardien : Comment Mpasi a écrit la légende des Léopards

Parfois, l’histoire du football ne tient pas à un coup de tête génial, mais à un murmure. Une confidence échangée dans le feu de l’action, qui change le cours d’un match et entre dans la légende. Alors que les Léopards de la RDC viennent de se qualifier pour les barrages intercontinentaux dans un fracas d’émotion, un nouveau détail, précieux et humain, émerge des coulisses de la victoire.

Le héros silencieux n’est autre que le gardien Lionel Mpasi. En zone mixte, une fois les cris de joie apaisés, il a confié l’incroyable : c’est lui qui, porté par une conviction absolue, a soufflé à son sélectionneur Sébastien Desabre la décision tactique qui allait tout sceller. Faire entrer Timothy Fayulu, spécialement pour la séance des tirs au but.

Une conviction née à l’entraînement

Derrière cette intuition qui semble fulgurante se cache un travail méticuleux, des heures d’entraînement où chaque geste est passé au crible. « On travaille beaucoup les séances de tirs au but à l’entraînement. Tim est très performant dans ce domaine », explique Mpasi, la voix encore chargée d’adrénaline.

La veille du match, un échange avec le gardien remplaçant a scellé sa certitude. « Il m’a expliqué qu’il avait déjà vécu une situation similaire à Sion : il était entré pendant la séance des TAB et avait délivré son club. C’est comme ça qu’il avait gagné sa place. » Un passé qui allait se rejouer, un destin en suspens.

Le murmure décisif à la mi-temps des prolongations

Le match s’éternise. 120 minutes de lutte intense, de sueur et d’efforts n’ont pas suffi à départager les deux équipes. L’air est lourd, la tension à son comble. C’est à ce moment précis, dans le creux de l’épuisement, que l’instinct frappe.

« À la mi-temps des prolongations, j’ai demandé au coach de garder un changement au cas où, parce que je sentais Tim prêt pour la séance des TAB. » Une requête inhabituelle, venant du dernier rempart. Un pari audacieux, jeté sur la table tactique. Sébastien Desabre écoute, et accepte.

La suite est entrée dans l’histoire : Fayulu entre en jeu. Sous les projecteurs brûlants de la pression, il réalise une prestation déterminante, décisive. Dieu merci, murmure Mpasi, ça a marché.

La victoire d’un collectif qui ose écouter

Cette révélation est bien plus qu’une anecdote. Elle est le récit parfait de l’état d’esprit qui anime ces Léopards. Elle met en lumière une cohésion rare, où un joueur ose prendre la parole, où un staff technique sait écouter une intuition née du terrain.

C’est la victoire de la confiance mutuelle, de la lucidité partagée. Un mélange de solidarité et de sens tactique qui a permis à la RDC d’écrire, ce soir-là, un nouvel épisode mémorable de son histoire footballistique. Pas seulement par la force de son jeu, mais par l’intelligence de son collectif.

Vaudou ou frustration ? Le cri de Chelle

La défaite a visiblement été difficile à digérer pour Eric Chelle. Le sélectionneur du Nigeria, éliminé par la République Démocratique du Congo en barrage pour la Coupe du monde 2026, a trouvé une explication pour le moins surprenante à cette contre-performance : la sorcellerie. Selon lui, un membre du staff congolais aurait pratiqué du « vaudou » pendant la séance de tirs au but.

Dimanche, à Rabat, le rêve mondial du Nigeria s’est envolé d’un tir précis de Chancel Mbemba. Une élimination (1-1, 4-3 t.a.b) qui semble avoir dépassé l’entendement de l’entraîneur malien. Dans un entretien à ESPN, l’ancien Lensois n’a pas mâché ses mots pour désigner le responsable de cette déconvenue.

« Le gars a fait du vaudou à chaque fois »

« Pendant toute la séance de tirs au but, le gars de la RD Congo a fait du vaudou, a-t-il déclaré, visiblement remonté. A chaque fois, à chaque fois, à chaque fois… C’est pour ça que j’étais un peu nerveux contre lui. »

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Pour étayer ses accusations, Eric Chelle n’a pas hésité à mimer les gestes qu’il aurait observés : un mouvement de balancier avec la main. « Il a fait quelque chose comme ça… Je ne sais pas si c’était de l’eau ou quelque chose comme ça », a-t-il précisé, laissant planer le doute sur la nature exacte de ces pratiques supposées.

Une absence qui fait mal au « Géant d’Afrique »

Cette défaite est lourde de conséquences pour le Nigeria. Pour la deuxième Coupe du monde consécutive, les Super Eagles resteront à quai. Un échec cuisant pour cette nation majeure du football africain, qui se retrouve une nouvelle fois absente de la plus grande compétition planétaire.

Nommé en janvier 2025 specifically pour qualifier son équipe, Eric Chelle aura donc échoué dans sa mission. Et ses explications pour le moins originales ne devraient pas arranger son cas, alors que la déception est immense au pays du « Géant d’Afrique ».

Plutôt que d’analyser les lacunes de son équipe ou de saluer la performance des Léopards, l’entraîneur a choisi la voie de l’ésotérisme. Une sortie qui fera date dans les annales des excuses footballistiques les plus surprenantes.

RDC–Nigeria : La Nuit où les Léopards ont refusé de tomber

Il existe des soirs où le football cesse d’être un jeu pour devenir une épreuve de caractère. À Rabat, ce dimanche 16 novembre, la RDC a façonné un exploit dans la douleur, la sueur et une volonté presque surnaturelle. Au bout d’une finale suffocante, conclue aux tirs au but, les Léopards ont terrassé le Nigeria et décroché leur ticket pour le barrage intercontinental du Mondial 2026.

Une victoire arrachée, inattendue, presque irréelle — comme si l’histoire elle-même avait décidé de plier.

Le cauchemar des premières minutes

La rencontre n’a même pas eu le temps de respirer. À la 3e minute, une relance approximative d’Arthur Masuaku ouvre la porte à Onyeka. Sa frappe déviée par Tuanzebe s’écrase au fond : 1-0. Un coup de massue immédiat.

Les Super Eagles enchaînent alors les vagues offensives. Chukwueze percute, Ndidi frappe, Lookman dépose un ballon idéal que ses coéquipiers gâchent dans un cafouillage inexplicable. Le 2-0 frôle la ligne, sans jamais la franchir. La RDC souffre, s’étouffe, survit.

Un éclair dans la nuit

Puis, soudain, à la 32e minute, un miracle : Bakambu et Meschack Elia combinent en une-deux d’orfèvre. Dans l’axe, Elia conclut d’un tir sec. Un but sorti de nulle part, comme une étincelle dans une nuit trop noire.

La RDC égalise sur sa seule occasion de la première période. Et tout change.

La sortie d’Osimhen, début de la bascule

Lorsque la seconde période reprend, une image frappe : Osimhen ne revient pas. Les Super Eagles perdent leur leader, leur point d’appui.

Côté congolais, c’est tout l’inverse. Les Léopards jouent plus haut, plus vite, plus fort. Sadiki tente, Bakambu frôle le but sur corner, le public réclame un penalty. Le match s’inverse, puis bascule.

Le siège congolais, la peur nigériane

À partir de la 76e minute, c’est un siège. La RDC fait tourner, étouffe, s’installe dans les quarante mètres adverses. Cipenga manque l’inattendu, Wan-Bissaka tente un retourné acrobatique.

En face, le Nigeria recule, tremble, retient son souffle. La peur du but fatal les paralyse. La prolongation devient inévitable.

Une prolongation à sens unique… mais sans but

La RDC repart à l’assaut dès la 93e minute. Mayele est trop court, puis pense marquer avant que l’arbitre ne siffle une faute juste avant son geste. Pas de VAR. Atmosphère lunaire.

Les minutes s’enchaînent, les occasions aussi, sans précision finale. Le Nigeria ne sort presque plus… jusqu’à une tête d’Arokodare, au-dessus, qui glace tout un stade.

La seconde période de prolongation suit le même fil. Un but congolais est encore annulé pour une faute oubliée par l’absence de technologie. Le score ne bouge pas.

Il faut donc aller au bout du bout : les tirs au but.

Le moment où la légende s’écrit

Le Nigeria s’avance… et manque le premier tir. Le ton est donné.

Moutoussamy échoue lui aussi. Tout reste à faire.

Fayulu, entré pour la séance, devient immense : il détourne le deuxième tir nigérian. Sadiki égalise. Le duel devient nerveux, oppressant.

Tuanzebe manque, le Nigeria transforme, Mayele égalise, Balikikwisha répond encore.

4-4.

Puis Fayulu jaillit une troisième fois : il arrête le sixième tir nigérian. Le banc explose, un pays retient son souffle.

Alors Mbemba s’avance, le capitaine, le roc, le guide. Un dernier pas, un dernier souffle, une frappe propre.

Et la RDC s’envole : 5-4.

Le peuple peut crier. Les Léopards ont gagné. Le rêve continue.

Un exploit pour l’histoire

La RDC disputera en mars, au Mexique, un barrage colossal pour rejoindre le Mondial 2026.

Ce soir à Rabat, elle a surtout remporté quelque chose de plus grand qu’un match : une certitude. Celle d’une équipe capable de tomber, se relever, puis renverser l’impossible.

Un chapitre héroïque, une nuit qui restera dans la mémoire collective, une victoire cousue au courage.

Les Léopards n’ont pas encore validé leur billet pour la Coupe du monde.

Mais ils viennent d’écrire l’une des plus belles pages de leur histoire récente.

RDC – Cameroun : la revanche tactique des Léopards

Ils ont attendu vingt-sept longues années pour cette libération. Jeudi soir à Rabat, face au vieux rival camerounais, les Léopards de la RDC n’ont pas simplement gagné un match. Ils ont signé un manifeste. Celui d’une équipe mue par l’intelligence, capable de s’affranchir du poids de l’histoire d’un seul coup de tête, à la 92e minute. Sous la pluie battante du stade El Barid, c’est une victoire de l’esprit qui a scellé leur qualification pour la finale des barrages.

Le sélectionneur français, Sébastien Desabre, en architecte méticuleux, a livré après la bataille les clés de cette éclatante réussite. Pour lui, ce 1-0 arraché dans les arrêts de jeu par Chancel Mbemba est bien plus qu’un coup du sort. C’est l’aboutissement logique d’une progression tactique et mentale patiemment construite.

« Nous avons existé dans un très bon match africain grâce à notre organisation et notre patience », a-t-il résumé, dans un understatement qui masque à peine sa fierté. La vérité est que cette victoire est née dans la tête et sur la planche à dessin, bien avant de s’incarner sur la pelouse.

L’adaptation, marque de fabrique

Dès les premières minutes, le scénario bascule. Le Cameroun de Marc Brys surgit avec une inattendue défense à trois, un piège tactique tendu à l’équipe congolaise. La préméditation vole en éclats. Mais c’est ici que la nouvelle maturité des Léopards s’est révélée.

« On avait préparé un 4-3-3, il a fallu changer vite. Les joueurs ont bien répondu », a confié Desabre, évoquant avec une froideur presque chirurgicale le remaniement en urgence des phases de pressing. Cette flexibilité immédiate a permis de museler Bryan Mbeumo, le facteur X camerounais, le privant d’espace et de solutions. Une démonstration de discipline collective qui contraste avec les errances passées.

Le terrain et l’esprit : les alliés invisibles

Au-delà de la tactique, Desabre a pointé deux alliés plus subtils. Le premier : l’herbe. « On a joué neuf matchs sur du synthétique. Retrouver une vraie pelouse nous a fait du bien pour poser notre jeu », a-t-il souligné. Comme si, enfin, le ballon pouvait rouler selon les lois de la raison footballistique, et non plus au gré des caprices d’un tapis.

Le second allié, plus précieux encore, est immatériel : l’état d’esprit. « Le fait que nous soyons soudés, connectés et rigoureux fait la différence dans les matchs serrés », a-t-il analysé. Cette cohésion, cette résilience silencieuse, a constitué le socle sur lequel la victoire s’est construite, minute après minute, jusqu’à l’explosion finale.

Mbemba, ou la répétition faite but

Et ce but, justement. Ce corner transformé dans le temps additionnel par Chancel Mbemba. Loin d’y voir une simple réussite, Desabre y décèle la preuve d’un travail acharné. « Ce n’est pas de la chance. C’est un secteur qu’on travaille beaucoup », a-t-il insisté, revendiquant chaque passe, chaque appel, chaque geste comme le fruit d’une répétition méticuleuse. Le hasard n’était pas invité à Rabat ; seul le labeur avait sa place.

Le Nigeria en ligne de mire : l’ultime palier

Reste l’ultime obstacle, le plus redoutable : le Nigeria, ce « ce qui se fait de mieux en Afrique », selon les mots de Desabre. Dimanche, la finale offre une chance de se mesurer aux géants, mais surtout de confirmer cette renaissance.

« On est à un pas de ce fameux barrage au Mexique. On va jouer gravement notre chance », a promis le sélectionneur, mêlant humilité et détermination. L’enjeu est historique : s’imposer face à un Top 5 africain pour la première fois depuis une décennie, et acter définitivement le retour des Léopards sur le devant de la scène continentale.

La victoire face au Cameroun était une libération. Celle face au Nigeria serait une consécration. Le récit, désormais, est entre leurs mains.

RDC – Mondial 2026 : la prime d’un million qui change la donne

KINSHASA. – L’appât du gain peut-il soulever des montagnes ? Faire d’une équipe de football les héros d’une nation ? À deux matchs d’un rêve qui hante le pays depuis des décennies, la République démocratique du Congo mise sur une arme secrète : un chèque d’un million de dollars. Par joueur. La promesse, venue du sommet de l’État, est simple, presque brutale. Qualifiez-vous pour les barrages intercontinentaux, et la banque ouvrira ses coffres. Même sans le sésame pour la Coupe du monde.

Sur le papier, le chemin semble tracé. Battre le Cameroun ce jeudi. Puis, le vainqueur de Gabon-Nigeria, dimanche. Deux victoires pour accéder à l’antichambre du Mondial 2026, et empocher la plus grosse prime de l’histoire du football congolais. L’information, confirmée par Sport News Africa, a dû faire son effet dans le vestiaire des Léopards. Le président Félix Tshisekedi lui-même aurait donné des consignes fermes à la Rawbank : en cas de succès, les virements seront exécutés. Immédiatement.

Une prime XXL, mais une cible ajustée. Car l’objectif n’est pas encore la phase finale de la Coupe du monde. Seulement les barrages intercontinentaux, ce ultime tournoi où six nations se disputeront les deux derniers billets pour l’Amérique du Nord. La RDC, si elle s’y hisse, y sera favorite. Face à la Nouvelle-Calédonie ou la Bolivie, le talent des Bakambu, Mbemba ou Wan-Bissaka pourrait faire la différence.

Sur le terrain, les circonstances semblent sourire aux Léopards. Face à eux, un Cameroun affaibli. Choupo-Moting et Zambo Anguissa forfaits, Onana incertain… Les Lions Indomptables ont la gueule de bois. Une aubaine pour une RDC qui n’a plus participé à une Coupe du monde depuis 1974, alors qu’elle s’appelait encore le Zaïre.

Reste une question, dans les couloirs du stade de Rabat : cet argent, s’il motive les joueurs, ne risque-t-il pas de les paralyser ? Le sélectionneur Sébastien Desabre, lui, devra composer avec cette pression dorée. Lui et son staff, d’ailleurs, ne toucheront pas un centime de ce pactole. Seuls les joueurs sont concernés. Une distinction qui pourrait créer des tensions, ou au contraire souder le groupe autour d’un objectif commun.

Ce jeudi, au coup d’envoi, ce ne seront pas seulement des footballeurs qui entreront sur la pelouse. Ce seront des hommes à un match d’un changement de vie. L’histoire du football congolais s’écrit ici, à Rabat, portée par l’espoir d’un peuple et le doux son des machines à billets.

Suzuki s’allie à la CAF : un nouveau moteur pour le football africain

Le football africain s’offre un nouveau souffle. Ce 11 novembre 2025, à Hamamatsu, au Japon, la Confédération Africaine de Football (CAF) et Suzuki Motor Corporation ont scellé un partenariat d’envergure mondiale. Un accord signé entre Véron Mosengo-Omba, secrétaire général de la CAF, et Yusuke Kato, directeur exécutif du marketing automobile pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, qui marque une étape majeure dans la valorisation du sport-roi sur le continent.

Désormais, Suzuki devient le partenaire mondial officiel de quatre compétitions phares :

  • la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies CAF (CAN) Maroc 2025,

  • la CAN féminine Maroc 2026,

  • la Ligue des champions CAF 2026/27,

  • et la Coupe de la Confédération 2026/27.

Un engagement qui dépasse le simple sponsoring. Il s’agit d’une alliance stratégique visant à renforcer l’engagement des supporters, célébrer l’excellence du football africain et étendre la visibilité de la CAF sur la scène mondiale.

Un moteur d’unité et d’espoir

Pour Yusuke Kato, ce partenariat est avant tout une histoire de valeurs partagées :

« Le sport a le pouvoir de rassembler les gens et de nourrir l’espoir. Grâce à ce partenariat, nous voulons tisser des liens durables entre Suzuki, le football et l’Afrique. »

Suzuki, symbole de fiabilité et d’innovation, trouve ainsi dans la passion du football africain une résonance naturelle : celle du mouvement, du collectif, de la performance. L’entreprise entend soutenir les passionnés du ballon rond tout en offrant le plaisir de la mobilité et une expérience de vie enrichie.

Le football africain entre dans une nouvelle ère

En scellant cette alliance, la CAF et Suzuki ouvrent un nouveau chapitre du football africain — un chapitre où le sport devient plus qu’un jeu : un vecteur de croissance, de fierté et d’unité. À travers cette collaboration, les deux institutions invitent les supporters, les entreprises et les communautés à célébrer ensemble l’esprit du football africain, cet héritage vivant bâti sur la passion, l’excellence et la promesse d’un avenir collectif.

CAN 2025-2026 : Le continent s’embrase pour un duel

RABAT – Le continent retient son souffle. La 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations s’apprête à écrire une page nouvelle : pour la première fois, la compétition chevauchera deux années civiles, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Une édition marathon qui promet un mois de football intense et de passion pure, sur les terres du royaume chérifien.

Coup d’envoi sous les projecteurs de Rabat

Le tournoi s’élancera le 21 décembre par un choc des attentes : le Maroc, porté par tout un peuple, affrontera les Comores au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat. Les Lions de l’Atlas, finalistes de la dernière Coupe du Monde, tenteront de concrétiser leur statut de favori devant leur public.

Dès le lendemain, le ballet des sélections débutera pour de bon. Le Mali défiera la Zambie, l’Égypte rencontrera le Zimbabwe, et l’Afrique du Sud croisera l’Angola. Une programmation serrée qui verra se succéder, jour après jour, des chocs au parfum de revanche et des duels à suspense.

Le calendrier des matches de poules

• Groupe A (Maroc, Mali, Zambie, Comores)

  • 21/12 : Maroc – Comores

  • 22/12 : Mali – Zambie

  • 26/12 : Maroc – Mali | Zambie – Comores

  • 29/12 : Maroc – Zambie | Comores – Mali

• Groupe B (Égypte, Afrique du Sud, Angola, Zimbabwe)

  • 22/12 : Égypte – Zimbabwe | Afrique du Sud – Angola

  • 26/12 : Égypte – Afrique du Sud | Angola – Zimbabwe

  • 29/12 : Angola – Égypte | Zimbabwe – Afrique du Sud

• Groupe C (Nigeria, Tunisie, Ouganda, Tanzanie)

  • 23/12 : Nigeria – Tanzanie | Tunisie – Ouganda

  • 27/12 : Nigeria – Tunisie | Ouganda – Tanzanie

  • 30/12 : Ouganda – Nigeria | Tunisie – Tanzanie

• Groupe D (Sénégal, RDC, Bénin, Botswana)

  • 23/12 : Sénégal – Botswana | RDC – Bénin

  • 27/12 : Sénégal – RDC | Bénin – Botswana

  • 30/12 : Bénin – Sénégal | Botswana – RDC

• Groupe E (Algérie, Burkina Faso, Soudan, Guinée Équatoriale)

  • 24/12 : Algérie – Soudan | Burkina Faso – Guinée Équatoriale

  • 28/12 : Algérie – Burkina Faso | Soudan – Guinée Équatoriale

  • 31/12 : Guinée Équatoriale – Algérie | Soudan – Burkina Faso

• Groupe F (Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Mozambique)

  • 24/12 : Côte d’Ivoire – Mozambique | Cameroun – Gabon

  • 28/12 : Côte d’Ivoire – Cameroun | Gabon – Mozambique

  • 31/12 : Côte d’Ivoire – Gabon | Mozambique – Cameroun

Neuf stades pour une fête du football

Le Maroc a déployé un dispositif d’exception avec neuf enceintes réparties dans six villes. Rabat, épicentre de la compétition, accueillera le match d’ouverture et la finale au Stade Prince Moulay Abdellah. Casablanca (Stade Mohammed V), Agadir (Stade Adrar), Marrakech (Grand Stade), Fès (Complexe sportif) et Tanger (Stade Ibn-Batouta) complètent ce maillage territorial qui promet une ferveur à la hauteur de l’événement.

La phase finale pour couronner un roi

Après une trêve du Nouvel An, la compétition reprendra de plus belle le 3 janvier 2026 avec les huitièmes de finale. Les demi-finales, programmées le 14 janvier à Rabat et Tanger, désigneront les deux ultimes prétendants au titre. La petite finale se jouera à Casablanca le 17 janvier, avant l’apothéose, le 18 janvier à Rabat, où un nouveau champion d’Afrique sera couronné.

Cette CAN 2025-2026 s’annonce comme le théâtre de toutes les ambitions. Entre les sélections qui rêvent de gloire et les nations qui entendent confirmer leur rang, un seul mot d’ordre : l’Afrique, unie par le ballon rond, vibrera pendant 29 jours au rythme de ses héros.

CAN 2025 : le stage espagnol des Léopards

KINSHASA – La route des Léopards vers la gloire continentale passe par la Méditerranée. L’équipe nationale de la République Démocratique du Congo, sous la houlette de Sébastien Desabre, a jeté son dévolu sur la côte espagnole près d’Alicante pour y établir son camp de base. Une ultime retraite loin des tumultes, destinée à affûter les griffes du fauve avant l’assaut de la 35e Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc.

Alicante, cocon tactique pour les Léopards

Ce séjour stratégique sous le soleil ibérique n’a rien d’une villégiature. Il s’agit d’offrir au groupe des conditions d’entraînement optimales, loin des pressions locales, pour parfaire la forme physique et l’automatisme des jeux. L’objectif est clair : arriver au Maroc en pleine possession des moyens.

Au cœur de cette préparation, au moins un match amical de haut vol est dans le carnet de commandes. Cette rencontre-test sera cruciale pour que Sébastien Desabre, l’architecte de cette sélection, peaufine sa tactique et soude un peu plus la cohésion d’un groupe qui porte les lourdes espérances de toute une nation.

Un Groupe D qui sent la poudre

Le tirage au sort a été sans pitié. Les Léopards héritent d’un Groupe D des plus périlleux, un véritable groupe de la mort. Ils y retrouveront un voisin et rival de taille : le Sénégal, finaliste de la dernière édition et toujours armé d’une redoutable équipe. La confrontation promet d’être électrique.

À ses côtés, la RD Congo devra également compter avec le Bénin et le Botswana, deux formations réputées coriaces, capables de créer la surprise. Rien ne sera acquis, et chaque match s’annoncera comme une finale.

Le double enjeu : La CAN en ligne de mire, le Mondial en suspens

Mais l’horizon des Léopards ne se limite pas au trophée continental. Une autre quête, tout aussi historique, se profile à l’automne. Les Congolais sont engagés dans les barrages africains pour la Coupe du Monde 2026, prévus du 13 au 16 novembre à Rabat, au Maroc.

Ce double enjeu donne une dimension particulière à cette préparation. Le stage en Espagne et la CAN serviront de rampe de lancement parfaite pour ces matchs de qualification, où il s’agira de décrocher un sésame pour le Mondial. La dynamique créée lors de la CAN pourrait être décisive pour franchir ce dernier obstacle.

C’est donc une année cruciale qui s’ouvre pour les Léopards, avec un rêve double : briller sur le continent et, peut-être, renouer avec la plus grande scène mondiale. Tout commence à Alicante.

Coupe de la Confédération 2025/26 : le tirage au sort des groupes dévoilé

La Confédération africaine de football (CAF) a annoncé ce lundi à Johannesburg le tirage au sort officiel de la phase de groupes de la Coupe de la Confédération 2025/26, promettant des confrontations passionnantes sur tout le continent.

Parmi les clubs à suivre, les Marocains Wydad Casablanca, RS Berkane et Olympique Club de Safi attireront tous les regards. Le RS Berkane, champion en titre, défendra son sacre tandis que le Wydad évoluera dans le Groupe B face à l’AS Maniema (RD Congo), Azam FC (Tanzanie) et Nairobi United (Kenya).

Les groupes et derbies à ne pas manquer

  • Groupe A : USM Alger (Algérie), Djoliba AC (Mali), Olympique Club de Safi (Maroc) et FC San Pedro (Côte d’Ivoire)

  • Groupe B : Wydad Casablanca (Maroc), AS Maniema (RD Congo), Azam FC (Tanzanie) et Nairobi United (Kenya)

  • Groupe C : CR Belouizdad (Algérie), Stellenbosch FC (Afrique du Sud), AS Otoho (Congo) et Singida Black Stars (Tanzanie)

  • Groupe D : Zamalek (Égypte), Al Masry (Égypte), Kaizer Chiefs (Afrique du Sud) et ZESCO United (Zambie)

Le derby égyptien Zamalek–Al Masry, dans le Groupe D, s’annonce comme l’un des moments forts de cette phase de groupes.

Calendrier et enjeux financiers

La compétition débutera le week-end du 21 au 23 novembre, avec deux journées avant la CAN Maroc 2025, et reprendra du 23 au 25 janvier pour compléter la phase de groupes.

Le vainqueur recevra 2 millions USD, le finaliste 1 million USD, et les équipes qualifiées depuis la phase de groupes toucheront au minimum 550 000 USD, tandis que les clubs terminant troisième et quatrième percevront 400 000 USD.

Le RS Berkane vise un troisième sacre historique, rejoignant ainsi le CS Sfaxien (Tunisie) au sommet du palmarès, tandis que les autres clubs promettent des affrontements intenses et spectaculaires à travers l’Afrique.

Roger Lukaku, dernière sortie de terrain à Kinshasa

Ce jeudi, Kinshasa a rendu les armes. Dans la chaleur accablante de la capitale congolaise, le cortège funèbre a quitté l’hôpital du Cinquantenaire pour rejoindre l’Espace Ave Maria de Kasa-Vubu. Dans le cercueil, Roger Lukaku, l’une des légendes du football congolais, emporté à 58 ans. Devant la chapelle, l’émotion était palpable. Les anciens du DC Motema Pembe, son club de cœur, s’étaient donné rendez-vous pour un ultime hommage.

Godys Mpangi, Okitakatshi « Mimi Orange », Mbiyavanga « Maestro » – tous étaient là. Les visages marqués par le temps mais toujours fièrement dressés, ils formaient une garde d’honneur pour celui qui fut leur coéquipier, leur frère de jeu. José Tweba, du grand rival Vita Club, avait lui aussi fait le déplacement. Preuve que certaines rivalités s’effacent devant la grandeur d’une vie.

L’hommage poignant de Romelu à son père

De la Belgique où il évolue sous le maillot de Naples, Romelu Lukaku a fait parvenir un message audio qui a ému l’assistance. « Je ferai en sorte que votre nom devienne encore plus grand », a promis la star internationale. Une promesse filiale qui résonnait comme un serment, tant le nom Lukaku est déjà devenu mythique dans le monde du football.

Letasile Champro, autre compagnon de route, a raconté avec verve les péripéties du joueur : son recrutement manqué par Africa Sport d’Abidjan, son départ précipité pour la Belgique où il allait écrire une nouvelle page de sa carrière à Seraing et Germinal Ekeren.

La légende du DCMP et des Léopards réunie une dernière fois

Roger Lukaku laisse l’image d’un avant-centre redoutable, capable de marquer de buts décisifs sous le maillot des Léopards lors des CAN 1994 et 1996. De retour au pays après sa carrière européenne, il avait fondé le club Rojolu – du nom de ses deux fils – qui deviendra champion de l’EPFKIN en 2012.

Le convoi a ensuite pris la direction de N’sele, à l’est de Kinshasa. À la Nécropole Entre Terre et Ciel, sous le soleil congolais, Roger Lukaku a rejoint la terre de ses ancêtres. L’enfant de Kinshasa, devenu star internationale avant de revenir à ses racines, repose désormais dans la paix. Son héritage, lui, continue de vivre à travers Romelu et Jordan, perpétuant sur les terrains du monde entier la flamme allumée par leur père.

CAF Awards : le Congo s’invite à la fête

La liste des nominés aux CAF Awards 2025 a révélé une résurgence attendue : celle de la République Démocratique du Congo. Trois ambassadeurs d’exception portent désormais les espoirs d’une nation tout entière, signalant le retour du géant congolais sur la scène footballistique continentale.

Mayele, la double consécration

Fiston Kalala Mayele incarne à lui seul ce renouveau. L’attaquant, passé par l’AS Vita Club avant de s’épanouir à Pyramids FC, réalise une performance rare : une double nomination. À la fois pour le titre suprême de Joueur africain de l’année et dans la catégorie Meilleur joueur interclubs. Cette reconnaissance consacre une saison exceptionnelle où le buteur a marqué de son empreinte tous les terrains où il est passé, devenant l’étendard d’un football congolais qui ose à nouveau rêver.

Sadiki, la pépite de demain

À ses côtés, Noah Sadiki, jeune milieu de terrain de Sunderland, représente l’avenir. À seulement 20 ans, sa nomination parmi les meilleurs jeunes joueurs du continent confirme le talent précoce de cette perle formée à Anderlecht. Face à des concurrents redoutables, sa présence témoigne de la vitalité d’une nouvelle génération promise à écrire les prochains chapitres du football congolais.

Le TP Mazembe, dans sa section féminine, complète ce tableau flatteur. La nomination du club dans la catégorie Club féminin de l’année récompense un travail de fond et participe à cette reconnaissance globale du football congolais.

Ces trois nominations ne sont pas qu’une simple formalité. Elles sonnent comme un message fort : la RDC est de retour. Que des trophées suivent ou non, la simple présence de ses représentants parmi l’élite africaine marque une étape cruciale dans la renaissance footballistique d’une nation qui n’a jamais cessé de croire en son étoile.

Londres 2026 : l’Afrique brille au centenaire du tennis de table mondial

Un siècle s’est écoulé, mais l’appel résonne toujours. Londres, berceau oublié d’une discipline née sur les tables de salon, s’apprête à renouer avec son héritage. Du 28 avril au 10 mai 2026, la capitale britannique ne se contentera pas d’accueillir un championnat du monde. Elle orchestrera la célébration du centenaire de la Fédération internationale de tennis de table, un retour aux sources chargé d’une émotion particulière.

Sur les soixante-quatre équipes qui s’affronteront, un contingent africain, étoffé et ambitieux, attirera tous les regards. Huit nations porteront les espoirs du continent chez les hommes, et huit autres chez les femmes. De l’Égypte, puissance traditionnelle, au Bénin et au Togo, révélations montantes, en passant par le Nigeria et l’Algérie, le tennis de table africain a gagné ses lettres de noblesse. Cette moisson de qualifiés, issue des Championnats d’Afrique 2025 à Tunis, est plus qu’une simple participation. C’est l’affirmation d’une vitalité nouvelle.

La longue route vers le berceau

Pour atteindre ce jubilé historique, le chemin fut long. Cinquante-deux équipes ont décroché leur billet par la voie royale des championnats continentaux. Onze autres, les plus aguerries au regard du classement mondial de novembre 2025, viendront compléter un tableau d’honneur. Chaque nation, qu’elle soit habituée des sommets ou nouvelle venue, écrira une page de cette édition exceptionnelle.

L’Afrique, terre de renaissance

Ce retour à Londres est bien plus qu’un hommage. C’est un symbole fort de la globalisation d’un sport qui, parti d’Angleterre, a conquis la planète. La forte représentation africaine en est la preuve la plus éclatante. Alors que la petite balle blanche s’apprête à souffler ses cent bougies là où tout a commencé, elle le fera avec un parfum d’Afrique, promesse d’un avenir où les continents se partagent la lumière. Le cercle se referme, mais l’histoire, elle, ne fait que recommencer.

Classement FIFA : La RDC tient son rang et son destin en main

ZURICH – Le classement mondial de la FIFA, publié ce vendredi 17 octobre, n’a pas fait de vagues pour la République Démocratique du Congo. À l’issue d’une trêve internationale ayant inclus 173 rencontres, les Léopards conservent leur 60e place au palmarès planétaire et leur 11e position sur le continent africain. Une stabilité qui masque mal l’enjeu crucial qui se profile à l’horizon.

Derrière cette immobilité statistique se cache une réalité bien plus dynamique : les deux victoires arrachées lors de la dernière fenêtre FIFA en septembre (1-0 à chaque fois) ont été décisives. Elles ont non seulement assuré le maintien au classement, mais elles ont surtout offert le sésame tant convoité : une place parmi les quatre meilleurs deuxièmes des éliminatoires africains, et donc un ticket pour les barrages de la Coupe du Monde 2026.

Le choc contre le Cameroun se précise

L’attente principale autour de cette mise à jour était la confirmation des affiches des barrages. Le verdict est désormais tombé, scellé par la froide logique des chiffres. La RDC, 60e mondiale, affrontera le Cameroun, 54e. Une confrontation lourde d’histoire et de rivalité, un duel entre voisins centrafricains qui promet d’être explosif.

Selon le principe établi par la FIFA, le mieux classé des barragistes, le Nigeria (41e), affrontera le moins bien classé, le Gabon (77e). La route des Léopards passe donc inévitablement par les Lions Indomptables, ressuscitant de vieux démons et d’anciennes batailles.

Une stabilité à double tranchant

Si le classement n’a pas bougé, le contexte, lui, a radicalement changé. Le mois de septembre a vu une RDC appliquée et efficace, remportant ses matchs sans briller mais avec l’essentiel : les trois points. Sous la direction de Sébastien Desabre, l’équipe a montré une solidité défensive qui a payé.

Cependant, ce maintien à la 60e place place les Léopards dans une position ambiguë. Elle acte une certaine régularité, mais elle rappelle aussi que l’équipe peine à franchir un palier dans la hiérarchie mondiale et africaine, loin derrière le Maroc (11e), le Sénégal (18e) ou même l’Égypte (32e).

Alors que l’Espagne consolide sa première place mondiale, reléguant l’Argentine à la deuxième position devant la France, la RDC, elle, reste campée dans son rang. Le prochain classement, attendu le 21 novembre, aura une saveur particulière : il sera le dernier avant le choc angoissant et excitant contre le Cameroun. Pour les Léopards, le vrai classement à viser n’est plus celui de la FIFA, mais une place dans le Mondial 2026. Et pour cela, il faudra dominer le lion à sa porte.

Kinshasa s’apprête à vibrer pour les éliminatoires africaines de basket

La capitale congolaise vibrera du 19 au 21 octobre 2025. Kinshasa reçoit le tour préliminaire des éliminatoires de la Basketball Africa League (BAL) et de la Women’s Basketball League Africa (WBLA). Les matchs auront lieu au gymnase de la Police Nationale Congolaise (PNC), dans la commune de Lingwala.

La RDC sera représentée par trois clubs : CNSS (Kinshasa) et Makomeno (Lubumbashi) chez les dames, et New Generation (Kinshasa) chez les messieurs. Ces équipes affronteront plusieurs clubs venus de la sous-région d’Afrique centrale. L’objectif est de se qualifier pour les phases finales 2025-2026 de la BAL et de la WBLA.

Trois jours de basket intense et un rendez-vous pour les fans

Les matchs débuteront dès dimanche 19 octobre, et la Fédération de Basketball du Congo (FEBACO), en coordination avec FIBA Afrique, publiera prochainement le calendrier complet. Pendant trois jours, le gymnase de la PNC promet des rencontres intenses et une ambiance électrique.

Pour Kinshasa, ce tournoi « Road to BAL » représente une opportunité unique de briller sur la scène continentale. Les supporters congolais pourront encourager leurs équipes locales et suivre des moments forts pour le basket national.

RDC-Soudan : l’ultime bataille des Léopards

 KINSHASA-Le stade des Martyrs va trembler. Ce mardi 14 octobre, les Léopards de la RDC livreront leur plus important combat face aux Crocodiles du Nil. Victoire obligatoire, espoir permis : les Congolais peuvent encore rêver du Mondial 2026, soit directement, soit par les barrages. Une équation complexe, mais que le sélectionneur Sébastien Desabre aborde avec une sérénité calculée.

« Bien sûr qu’on y croit, on peut aller à la Coupe du Monde demain soir en tant que premier », a lancé le technicien français lors de la conférence d’avant-match. Les chiffres lui donnent raison : avec 14 buts marqués et seulement 6 encaissés durant ces éliminatoires, les Léopards ont mené une campagne solide. Mais aujourd’hui, les statistiques comptent moins que le mental.

Une double possibilité historique

Le scénario idéal ? Une victoire congolaise couplée à un faux pas du Sénégal face à la Mauritanie. Les Léopards, deuxièmes avec 19 points, reviendraient alors à hauteur des Lions (21 points) et pourraient les devancer grâce à une différence de buts actuellement défavorable (+8 contre +15).

« On doit gagner pour sécuriser notre place de second, mais pas oublier que le Sénégal peut faire un faux pas », précise Desabre, conscient que même une deuxième place offrirait encore une chance via les barrages. Le destin des Léopards reste entre leurs mains.

Respecter l’adversaire, trouver des solutions

Face à eux, le Soudan n’est pas un figurant. « C’est une très bonne équipe », insiste Desabre, relevant qu’ils « ont pris simplement cinq buts, un de moins que nous ». Troisièmes du groupe avec 13 points, les Crocodiles du Nil ont perdu seulement deux fois dans ces qualifications, autant que la RDC.

« Ce sera à nous de trouver des solutions et on va essayer de les trouver par le jeu », promet le sélectionneur, qui mise sur une équipe renforcée par le retour de joueurs comme Fiston Mayele et Muleka. « Si ces joueurs sont là, c’est parce que tout le monde peut débuter demain. »

La progression en ligne de mire

Au-delà de l’enjeu immédiat, Desabre rappelle le chemin parcouru : « Passer de la 75e à la 60e place FIFA montre qu’il y a une progression. » Un constat qui vaut aussi pour le football local, dont il veut « relancer la fibre ».

Ce soir, au stade des Martyrs, plus qu’un match se jouera. L’avenir du football congolais, la fierté d’une nation, et peut-être le ticket pour l’Amérique du Nord. Les Léopards n’ont pas le droit à l’erreur. Comme le résume si bien leur coach : « Demain, il va falloir avoir le ballon pour pouvoir gagner. » Le compte à rebours a commencé.

RDC – Togo : Les Léopards s’en sortent in extremis

LOMÉ – Ils l’ont cherchée, cette victoire, au forceps. Dans un stade de Kégué hostile, sous un vent contraire et sur un terrain capricieux, les Léopards de la RDC se sont accrochés à leur but précoce comme à une bouée de sauvetage. 1-0. Un score minimaliste qui masque une bataille, une victoire laborieuse mais ô combien précieuse pour garder intact le rêve nord-américain.

Dès la 7e minute, l’éclair. Sur un ballon offert par le milieu togolais, Fiston Mayele alerte Cédric Bakambu dans la profondeur. Le buteur, intraitable, perce la défense et trompe le gardien d’une frappe sèche. Les Léopards mènent, et tout laisse présager un festival.

Las. La promesse offensive s’évapore aussi vite qu’elle était apparue. Le vent, le terrain boueux, et la vaillance des Éperviers togolais transforment le match en un chemin de croix. Les Congolais, dominateurs en début de rencontre, se retrouvent acculés, contraints à une résistance acharnée.

Une défense héroïque, un milieu en panne

Si l’attaque a buté, la défense, elle, a tenu bon. Menée par un Chancel Mbemba impressionnant de autorité, la ligne arrière congolaise a résisté aux assauts togolais. Le capitaine a organisé le bloc, verrouillant l’accès à sa surface comme une forteresse.

Le milieu de terrain, en revanche, a montré des signes de fébrilité. Trop de ballons perdus, de transmissions approximatives. Les Léopards ont paru subir, attendant la tempête plutôt que de la provoquer.

Le compte est bon, mais le chemin se rétrécit

Au coup de sifflet final, le soulagement l’emporte sur l’euphorie. Les trois points sont dans la poche, la deuxième place conservée. Mais au classement, l’horizon s’est précisé, et il est étroit.

Avec 19 points, la RDC reste dans le sillage du Sénégal (21 points). La différence de buts, elle, parle d’elle-même : +15 pour les Lions, +8 pour les Léopards. Un fossé qui ressemble à une montagne à gravir.

Mardi, à Kinshasa, contre le Soudan, il ne s’agira plus seulement de gagner. Il faudra une victoire large, très large, tout en espérant un faux pas sénégalais face à la Mauritanie. Les Léopards ont évité le piège togolais, mais le dernier obstacle sera le plus haut. Le Mondial est proche, mais il faudra se battre jusqu’au bout pour le saisir.

RDC-Togo : l’ultime combat des Léopards pour sauver le rêve mondial

LOMÉ – Le compte à rebours a commencé. Dans la chaleur accablante de Lomé, les Léopards de la RDC se préparent à livrer la bataille de leur survie. Ce vendredi, face aux Éperviers du Togo, il n’y aura pas de place pour l’approximation, ni pour le regret. La mission est simple, mais terriblement exigeante : vaincre, ou voir s’évanouir le rêve d’une qualification pour la Coupe du monde 2026.

Le choc des chiffres qui fait froid dans le dos
À la veille du match, le classement des meilleurs deuxièmes a viré au cauchemar. La RDC, sixième avec 16 points en 8 matchs, a vu le Burkina Faso lui passer devant. Les Léopards ne trichent plus avec les statistiques : seules deux victoires – contre le Togo puis le Soudan – pourraient leur offrir un billet inespéré pour les barrages, voire une qualification directe.

Desabre, le stratège au bord du précipice

Sébastien Desabre, le sélectionneur français, affiche un calme de façade. En conférence de presse, sa voix ne tremblait pas, mais ses mots portaient le poids de l’urgence. « On est dos au mur, c’est-à-dire qu’il va falloir qu’on remporte les deux matchs », a-t-il reconnu, sans détour. Son discours, sobre et déterminé, contraste avec la pression qui étreint tout un pays.

Le classement qui donne le vertige

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Le Gabon et Madagascar, 19 points

  • Le Burkina Faso, le Cameroun et l’Ouganda, 18 points

  • La RDC, 16 points, mais avec une partie en moins

Une victoire à Lomé propulserait les Léopards dans le top 4, à la veille de l’ultime rendez-vous face au Soudan.

L’espoir, malgré tout

Dans les couloirs de l’hôtel des Léopards, les joueurs affichent une sérénité troublante. Peut-être parce qu’ils savent que le destin sourit parfois aux audacieux. Peut-être parce que, dans le football comme dans la vie, les plus belles histoires naissent souvent de l’adversité.

Ce vendredi, à 14h précises, le stade de Lomé deviendra le théâtre d’un drame sportif. Entre l’exploit et la déception, entre la liesse et les larmes, les Léopards ont choisi de croire. Jusqu’au bout.

CAF à Kinshasa : la Confédération africaine renoue avec les bénéfices et vise plus haut

Ce lundi 6 octobre 2025, Kinshasa vibrait au rythme du football continental. Sous le ciel chaud de la capitale congolaise, les drapeaux des 54 fédérations flottaient fièrement devant la Concession Kemecha, théâtre de la 47ᵉ Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF).
Dans les allées, un ballet d’élégance : dirigeants, anciens joueurs, légendes et techniciens. Parmi eux, Jean-Florent Ibenge, figure emblématique du football congolais, est apparu sous les applaudissements nourris d’un public conquis.

L’ouverture officielle a été marquée par le discours vibrant de Judith Suminwa, Première ministre de la RDC, qui a salué « la foi inébranlable du Congo dans le football ».

« Notre pays traverse des moments sombres, mais le football apporte la joie et la lumière », a-t-elle lancé avec émotion, avant d’adresser une pensée émue aux compatriotes « sous le joug des envahisseurs ».

Motsepe : « Le Congo doit accueillir la CAN »

Sur la tribune, Patrice Motsepe, président de la CAF, a pris la parole, visiblement ému par l’accueil congolais.

« J’aime le Congo, je me sens chez moi à Kinshasa. Mon père admirait Lumumba. Ce pays a tout pour organiser la CAN ou la CHAN », a-t-il déclaré, déclenchant une salve d’applaudissements.

À ses côtés, Gianni Infantino, président de la FIFA, a salué « l’engagement du gouvernement congolais pour la relance du football africain ».
Motsepe, lui, a tracé l’avenir avec optimisme :

« Nous avons une vision. Celle de générer un milliard de dollars de revenus pour le football africain d’ici huit ans, de renforcer le football féminin et d’appuyer nos jeunes talents. »

Une CAF en plein renouveau

L’événement de Kinshasa 2025 n’a pas seulement célébré la passion du ballon rond : il a consacré le retour à la rentabilité financière de la CAF.
Selon le rapport présenté, l’institution enregistre un bénéfice net de 9,48 millions de dollars pour l’exercice 2023-2024, après des années de turbulences. Ses revenus atteignent désormais 166,4 millions de dollars, portés par 16 nouveaux partenaires commerciaux.

Cette embellie se traduit concrètement :

  • 81 millions de dollars alloués aux compétitions,

  • 35 millions au développement du football,

  • 19 millions à l’organisation des tournois,

  • 21 millions à la gouvernance et à l’administration.

Les dotations ont été revalorisées de manière spectaculaire :

  • Le vainqueur de la Ligue des Champions CAF percevra 4 millions de dollars (+60 %).

  • La Ligue des Champions Féminine offrira désormais 600 000 dollars à son champion.

  • Le CHAN 2024 bénéficie d’une cagnotte globale de 10,5 millions, dont 3,5 millions pour le vainqueur.

  • La CAN 2023 en Côte d’Ivoire avait déjà atteint un record de 32 millions de dollars en primes.

Kinshasa, symbole d’un continent qui croit encore

Au-delà des chiffres, Kinshasa aura incarné l’âme du football africain : celle d’un continent qui, malgré ses blessures, refuse de cesser de rêver.
Dans son discours de clôture, Motsepe a lancé un message porteur d’espérance :

« Nous travaillons pour que, bientôt, un pays africain remporte la Coupe du monde. »

Sous les applaudissements, la salle s’est levée.
Le rideau est tombé sur une Assemblée historique, marquée par la fierté congolaise et l’ambition d’une Afrique qui, une fois encore, veut briller par son talent et son unité.

Trionda : le ballon high-tech qui fera vibrer le Mondial 2026

NEW YORK – La magie du football mondial a désormais un nouveau gardien. La FIFA a officiellement présenté jeudi « Trionda », le ballon qui roulera lors de la Coupe du monde 2026. Conçu par Adidas, ce bijou technologique incarne l’esprit de la première édition organisée à trois. Le Canada, les États-Unis et le Mexique partagent en effet l’honneur d’accueillir le plus grand Mondial de l’histoire.

Un design qui unit trois nations

Trionda, librement traduit de l’espagnol par « trois vagues », symbolise l’ADN de cette compétition historique. Son design audacieux combine le rouge, le vert et le bleu dans des panneaux ondulés formant un triangle central. Les symboles nationaux y apparaissent discrètement : la feuille d’érable canadienne, l’aigle mexicain et les étoiles américaines. Le tout est rehaussé de dorures qui rappellent le prestigieux trophée.

Une révolution technologique pour le jeu

Au-delà de l’esthétique, Trionda incarne un bond technologique. Équipé d’un capteur de mouvement 500 Hz, il transmet en temps réel des données sur sa position et sa trajectoire. Relié directement au système d’assistance vidéo (VAR), il promet de transformer les décisions liées aux hors-jeu et aux actions litigieuses.

« Je suis fier et heureux de vous présenter Trionda », a déclaré Gianni Infantino, président de la FIFA. « Cette nouvelle création d’Adidas symbolise l’unité et la passion des trois pays hôtes. »

Les innovations ne s’arrêtent pas là. Des coutures profondes assurent une meilleure stabilité en vol. En outre, des icônes en relief renforcent l’adhérence par temps humide. Ces détails devraient offrir aux stars mondiales des performances optimales du 11 juin au 19 juillet 2026.

Alors que seules 18 nations sur 48 sont déjà qualifiées, le tirage au sort final prévu le 5 décembre à Washington suscite l’impatience. Avec la présentation de Trionda, la fièvre mondiale monte déjà : un ballon, trois nations et l’espoir de millions de fans.

la RDC accueille sa première Assemblée générale de la CAF

Le continent du football a les yeux tournés vers le Congo. Ce 6 octobre, Kinshasa vibre au rythme d’un événement historique : la 47e Assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF). Pour la première fois, la République démocratique du Congo devient l’épicentre des décisions qui façonneront l’avenir du ballon rond africain.

Une reconnaissance institutionnelle majeure

Au-delà des protocoles, ce sommet a une forte valeur symbolique. La CAF renouvelle sa confiance aux dirigeants du football congolais. La désignation par la FIFA de nouveaux membres au sein du Comité de normalisation de la FECOFA illustre cette reconnaissance. Ce geste institutionnel confirme les efforts de modernisation entrepris par la fédération congolaise.

Kinshasa, carrefour diplomatique et sportif

Pendant quelques jours, la capitale congolaise devient une véritable plaque tournante du football continental. Patrice Motsepe, président de la CAF, les présidents des fédérations nationales et des délégations venues de toute l’Afrique convergent vers Kinshasa. Grâce à cette concentration d’influence, la RDC se place au cœur des débats stratégiques pour l’avenir du football africain.

Des enjeux qui dépassent le terrain

Les discussions aborderont plusieurs thèmes cruciaux : la gouvernance des instances, la réforme des compétitions, ou encore la mise en place de modèles économiques durables. De plus, les droits télévisés et les partenariats commerciaux figureront au centre des négociations. Ces expériences pourront inspirer la RDC pour dynamiser son propre écosystème footballistique.

Une vitrine politique et économique pour la RDC

L’événement dépasse largement le cadre sportif. Pour le gouvernement, il s’agit d’une opportunité stratégique de projeter une image de stabilité et de leadership régional. Malgré un contexte sécuritaire difficile à l’Est, Kinshasa entend prouver sa capacité à organiser des rencontres d’envergure internationale.

En définitive, cette Assemblée générale représente un double enjeu pour la RDC : renforcer son football sur la scène continentale et affirmer son rôle comme nation incontournable en Afrique centrale. Le pays du Léopard veut désormais démontrer qu’il peut non seulement jouer dans la cour des grands, mais aussi accueillir leurs décisions les plus importantes.

Le Dilemme d’Epolo : Le Congo ou la Belgique dans le cœur du gardien du Standard

Dans la pénombre de la zone mixte du Sclessin, après une défaite qui pèse sur les épaules des Rouches, Matthieu Epolo se livre. Le jeune gardien du Standard, au centre de toutes les spéculations cet été, lève enfin un coin du voile sur le dilemme qui agite sa carrière et son cœur : le maillot de quelle sélection nationale portera-t-il ?

« J’ai déjà ma décision en tête. » La confidence est lâchée, sobre mais lourde de sens. Face aux rumeurs persistantes qui l’envoyaient dans la présélection de la République Démocratique du Congo en septembre, le portier rectifie d’abord le tir : « C’était faux. Je n’ai pas eu de coup de fil. » Mais derrière la dénégation, l’affection perce. « Ça m’avait touché qu’on en parle. Ça reste le Congo, le meilleur pays d’Afrique. »

Un choix intime et stratégique

Son discours, mûri, contraste avec l’agitation médiatique. Il écarte d’un revers de main simple les approches supposées, jouant avec finesse sur la frontière entre vie publique et intimité. « Les appels privés que je reçois, c’est privé. Je ne vais pas vous dire si, deux minutes plus tôt, j’étais en appel avec ma copine ou ma maman. »

Pourtant, au-delà de la prudence diplomatique, la conviction est là. « Je ne dirais pas que c’est une décision difficile », assure-t-il, laissant entendre qu’un camp l’a déjà emporté dans son for intérieur. Une sérénité qui annonce un joueur prêt à assumer pleinement son avenir. « Le moment venu, je donnerai tout pour le pays que je choisirai. Ce sera une immense fierté, peu importe si c’est Sébastien Desabre ou Rudi Garcia qui m’appelle. »

Entre critiques et projets d’avenir

Sur le front club, l’homme est tout aussi tranché. Évoquant les critiques qui fusent sur les réseaux sociaux après ses matchs en dents de scie, il affiche un détachement presque philosophique. « Je m’en fous, je ne regarde pas. C’est le football, il faut faire avec. » Sa bulle, c’est le terrain, son entraîneur des gardiens et sa propre remise en question. Pas le bruit numérique.

Et cet été, cette bulle a bien failli éclater. Il confirme les discussions avancées avec Toulouse, un départ qui a frôlé la concrétisation. « Plusieurs clubs se sont renseignés, mais je suis bien ici. » La suite ? « Je suis au Standard au moins jusqu’en janvier. » Une phrase qui sonne comme une promesse temporaire, laissant la porte ouverte à de nouveaux horizons en hiver.

Alors que la trêve internationale d’octobre approche, Matthieu Epolo semble avoir trouvé son ancrage. Apaisé sur son avenir proche au club, résolu sur son destin international, le gardien avance désormais avec une certitude : celle de porter bientôt les couleurs d’une nation, pour laquelle il promet de se donner entièrement. Le suspens, lui, demeure.

Roger Lukaku s’est éteint : le football belge et africain en deuil

KINSHASA/BRUXELLES – Une légende familiale s’est éteinte. Roger Lukaku, ancien attaquant de Division 1 belge et international zaïrois, est décédé ce lundi 29 septembre à Kinshasa, à l’âge de 58 ans. La nouvelle a provoqué une vague d’émotion dans le monde du football, bien au-delà des frontières de la Belgique où il avait bâti sa carrière et inspiré toute une génération – dont ses deux fils, Romelu et Jordan Lukaku.

Sur Instagram, Romelu, capitaine des Diables Rouges et meilleur buteur de l’histoire de la sélection belge, a rendu un hommage déchirant à celui qui lui a tout appris. « Merci papa. Merci de m’avoir appris tout ce que je sais. Je t’en serai reconnaissant pour toujours », a-t-il écrit, accompagnant son message de photos d’archives. « La vie ne sera plus jamais la même. Tu m’as protégé et guidé comme personne ne le pourrait. »

Un pionnier du football africain en Belgique

Roger Lukaku débarque en Belgique en 1990, signant au Racing Boom en provenance du Zaïre. Rapidement, le puissant attaquant s’impose à Seraing, où il inscrit 25 buts en 61 matchs de D1. Ses performances lui ouvrent les portes du Germinal Ekeren – futur Germinal Beerschot –, un club phare de l’époque.

Au total, il marquera 47 buts en 135 matchs de première division belge, un parcours remarquable pour un joueur africain à une époque où ceux-ci étaient encore rares dans le championnat. Il portera également le maillot de l’équipe nationale du Zaïre, participant à l’histoire footballistique de son pays d’origine.

L’héritage : une dynastie footballistique

Son plus grand legs restera sans doute ses fils. Romelu, dont la première syllabe du prénom – Ro – est un hommage direct à son père, et Jordan, ont tous deux embrassé avec succès la carrière professionnelle, portant haut les couleurs de la Belgique en équipe nationale.

Roger n’était pas seulement un père ; il fut aussi un mentor, un entraîneur de l’ombre, celui qui a transmis à Romelu son sens du but, sa puissance et cette détermination sans faille.

La nouvelle de son décès a provoqué une pluie d’hommages, du monde politique belge aux anciens coéquipiers, saluant la mémoire d’un « géant », d’un « pionnier » et d’un « père admirable ».

Le football belge perd l’un de ses visages les plus attachants. La famille Lukaku, elle, perd son roc. Mais l’héritage, lui, est immortel. Chaque but de Romelu, chaque course de Jordan sera désormais aussi un hommage – un merci – à celui qui a tracé la voie.

Classement FIFA : les Léopards grimpent d’une place malgré un bilan mitigé

La trêve internationale de septembre a redistribué les cartes. Ce jeudi 18 septembre, la Fédération internationale de football association (FIFA) a publié son classement mondial mensuel. Et malgré un bilan en demi-teinte lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, la République démocratique du Congo a légèrement progressé : les Léopards grimpent d’une place, passant du 61ᵉ au 60ᵉ rang mondial, et conservent leur 11ᵉ position sur le continent africain.

Une évolution modeste, qui s’explique par un calcul complexe mais surtout par le contraste des résultats enregistrés en septembre. Face au Soudan du Sud, les coéquipiers de Chancel Mbemba ont remporté une victoire attendue – un succès qui rapporte des points précieux. Mais c’est la défaite concédée face au Sénégal, voisin et rival sportif de taille, qui a freiné l’élan des Léopards et les a privés d’une ascension plus significative.

Une progression en pointillés

Au total, la RDC a même perdu 4,70 points dans le calcul FIFA, preuve que la concurrence est acharnée au sommet du football africain et mondial. Cette légère progression malgré la perte de points s’explique par les contre-performances d’autres sélections situées autour d’elle au classement.

Le prochain classement, prévu pour le 23 octobre 2025, offrira une nouvelle occasion aux Léopards de consolider leur position – à condition de enchaîner les bons résultats lors des prochaines joutes qualificatives pour le Mondial 2026.

Un classement qui cache des défis persistants

Derrière ce petit bond symbolique se cache une réalité plus contrastée : celle d’une sélection qui peine encore à s’imposer comme une puissance footballistique incontournable sur le continent. Onzième africaine, la RDC reste à la traîne derrière des nations comme le Maroc, le Sénégal, le Nigeria ou la Côte d’Ivoire, qui trustent les premières places.

Pour retrouver l’élite, les Léopards devront non seulement gagner, mais gagner contre les grands. Le match contre le Sénégal était à ce titre une occasion manquée. La route vers la Coupe du Monde 2026 est encore longue, et chaque match comptera double.

Restez connectés : la prochaine mise à jour du classement, le 23 octobre, nous dira si les Léopards ont su rugir plus fort.

Partenariat FC Barcelone – RDC : des doutes déjà sur un contrat à 44 millions d’euros

Annoncé en grande pompe et présenté comme une opportunité historique, le partenariat FC Barcelone RDC, évalué à 44 millions d’euros, devait propulser l’image de la République Démocratique du Congo sur la scène internationale. L’aura mondiale du Barça, club parmi les plus mythiques du football, devait servir de vitrine au pays. Mais à peine signé, l’accord suscite déjà des interrogations.

Lors du récent déplacement du FC Barcelone à Newcastle, pour un match de Ligue des Champions, les observateurs ont noté l’absence du slogan « RDC au cœur d’Afrique » sur les maillots d’entraînement catalans. Un détail qui alimente une question cruciale : le contrat ne concernerait-il que la Liga ? Si tel est le cas, l’impact médiatique s’en trouverait fortement réduit, car la Liga, bien qu’importante, ne rivalise pas avec la visibilité planétaire de la Ligue des Champions, suivie par des centaines de millions de téléspectateurs.

Cette omission soulève deux enjeux majeurs. La transparence, d’abord : les termes du contrat doivent être éclaircis pour dissiper toute ambiguïté. La crédibilité, ensuite : sans exposition européenne, l’opération pourrait paraître comme un investissement à rendement limité, suscitant déception et scepticisme dans l’opinion publique.

Dans un univers sportif où chaque seconde d’image vaut son poids en or, le moindre flou devient une controverse. Faute d’explications rapides, ce partenariat, conçu comme un tremplin pour la RDC, risque de se transformer en un sujet de frustration et de doute.

Le Crépuscule des Léopards : Kinshasa s’embrase après la chute face au Sénégal

Ce devait être une nuit de liesse, une marche triomphale vers la Coupe du Monde. Ce fut une nuit de larmes, de fureur et de désolation. Sous les yeux de toute une nation, le rêve congolais s’est brisé net sur la pelouse du Stade des Martyrs, ce temple du football africain transformé, en l’espace de quelques minutes, en symbole d’une immense désillusion.

Face aux Lions du Sénégal, invaincus et impitoyables, les Léopards ont livré bataille mais ont fini par plier (2-3). Une défaite cruelle, lourde de conséquences, qui a fait basculer la soirée de la tristesse à la colère pure.

Le crash d’un rêve collectif

Le coup de sifflet final a agi comme un détonateur. La déception, trop lourde, trop intense, n’a trouvé d’exutoire que dans la fureur. Les cris de soutien se sont mués en hurlements de rage. Des siècles arrachés, des barrières tordues, des publicités saccagées : la colère des supporters s’est déversée comme un torrent dans l’enceinte sacrée, laissant sur son passage un stade meurtri, blessé au plus profond de son âme.

Le Stade des Martyrs, témoin des plus grandes heures de gloire du pays, n’avait jamais vu cela. Un lieu de mémoire souillé, un sanctuaire profané par la douleur de ceux qui aiment trop pour accepter l’échec. Les images de ces gradins éventrés racontent une histoire bien plus sombre que celle du score : celle d’un amour trahi, d’une espérance disloquée.

Desabre, le capitaine d’un navire en perdition

En conférence de presse, le visage de Sébastien Desabre était un masque de gravité. Le sélectionneur français, porteur d’un immense espoir depuis le brillant parcours en CAN, tentait de contenir l’émotion. « Je sais que les Congolais sont déçus du résultat, mais on va relever la tête pour essayer d’aller quand même à cette Coupe du Monde, parce que rien n’est terminé ce soir », a-t-il lancé, comme un ultime rempart contre le désespoir.

Mais ses mots peinaient à masquer l’amertume. « Notre grosse déception ce soir, c’est de ne pas rester premiers de la poule et d’avoir donné de la joie qu’on n’a pas réussi à maintenir. » Une joie envolée, emportée par les contre-attaques sénégalaises et les erreurs fatales d’une défense trop fragile.

Sous le feu des critiques pour avoir aligné le jeune Noah Sadiki, Desabre a campé sur ses positions, défendant son pupille avec une loyauté paternelle : « Noah a fait le match qu’il a fait. Il n’a pas été moins bon que quelqu’un d’autre… C’est un jeune joueur, c’est comme ça qu’on prend de l’expérience. Il faut lui faire confiance. » Un plaidoyer qui sonnait comme un aveu de faiblesse face à l’impitoyable réalité du haut niveau.

Les autorités face au désastre

Dans la nuit, la réaction des autorités est tombée. Didier Budimbu, le ministre des Sports et Loisirs, a exprimé sa « profonde tristesse » face au saccage du lieu « qui incarne l’essence même de nos plus fortes émotions et notre fierté nationale ». Condamnant des actes « inacceptables » et « contraires à l’esprit sportif », il a tenté de lancer un appel au rassemblement : « Dépassons la tristesse et les émotions négatives… Plus que jamais, ils ont besoin de notre appui indéfectible. »

Un discours appelant à la résilience, mais qui risque de se heurter au mur d’une immense amertume populaire.

Le compte à rebours est lancé

Le classement est désormais sans appel : le Sénégal caracole en tête avec 18 points. La RDC, avec 16 points, n’a plus son destin entre ses mains. La marge d’erreur est nulle. La route vers le Mondial 2026 est devenue un chemin étroit, semé d’embûches.

Ce matin, au Stade des Martyrs, il ne reste que les stigmates de la colère et le silence pesant d’un rêve envolé. La nation congolaise se réveille avec une gueule de bois sentimentale, entre la fureur de la veille et l’angoisse du lendemain. La question est désormais simple : les Léopards sauront-ils renaître de leurs cendres ? La réponse viendra sur le terrain, mais à Kinshasa, la blessure est profonde.

RDC vs Sénégal : La Bataille des Martyrs pour un rêve mondialiste

Dès l’aube, des centaines de supporters congolais, drapeaux au vent et visages peints en bleu et rouge, ont convergé vers le Stade des Martyrs. À 11 heures, l’enceinte était déjà à moitié pleine, résonnant des chants et des tambours. À 17 heures, lorsque l’arbitre sifflera le coup d’envoi, le Stade connaîtra une explosion de passion. Les Léopards de la RDC affrontent les Lions de la Teranga du Sénégal dans un duel annoncé comme le match de l’année pour toute une nation.

« Nous allons livrer un combat » : la détermination des Léopards

À la veille du match, le milieu de terrain Samuel Moutusamy a fixé le cap. Calme mais déterminé, il a déclaré : « Nous allons aborder ce match avec beaucoup de détermination. L’équipe est concentrée et prête à livrer un combat à domicile, devant nos supporters. »

Face à l’expérience et aux individualités fortes des Sénégalais, Moutusamy mise sur le collectif : « À nous d’être agressifs au milieu, de défendre ensemble, de récupérer les ballons et de les mettre en difficulté. »

Une ambiance électrique et un stade en fusion

À quelques heures du match, l’atmosphère autour et dans le stade est tout simplement électrique. De longues files serpentent aux abords. Les tribunes sont déjà bien remplies. Chants, youyous et danses animent les gradins, transformant le Stade en une marée humaine prête à devenir le douzième joueur sur le terrain.

Fimbu ou Khiir : le duel qui fera la différence

Ce match oppose deux styles, deux cultures footballistiques. Les Léopards incarnent l’énergie brute et la passion de leur public. Les Lions de la Teranga, eux, comptent sur l’expérience et la maîtrise des grands championnats.

La question brûle toutes les lèvres : « Fimbu ou Khiir ? » – qui dominera l’autre ? La réponse se dessinera sur le terrain, à travers chaque course, chaque tackle et peut-être un but décisif. Une chose est sûre : le Stade des Martyrs n’oubliera pas de sitôt cette soirée où les Léopards ont écrit un morceau de leur histoire.

RDC-Sénégal : Le Crépuscule des Léopards

Sous le ciel de Kinshasa, la tension a le goût de l’histoire. À la veille du choc contre les Lions de la Teranga, Sébastien Desabre, l’architecte des Léopards, s’est présenté devant la presse non en tacticien froid, mais en croyant. La confiance, chez lui, n’est pas un slogan ; c’est une conviction chevillée au corps, forgée dans la longue montée en puissance d’une équipe en quête de son glorieux passé.

« Demain, nous allons affronter une des meilleures équipes d’Afrique. Je crois que nous avons les armes pour les embêter. » Les mots du sélectionneur français, lundi 7 septembre au Stade des Martyrs, résonnent comme une promesse. Non pas une bravade, mais l’affirmation tranquille d’un groupe qui se sait à l’aube de son destin.

Un duel à hauts risques sur la route du Mondial

L’enjeu est colossal. En face, le Sénégal, champion d’Afrique en titre, son armada et son icône, Sadio Mané. Sur le papier, le duel semble inégal. Mais le football ne se joue pas sur le papier ; il se vit dans l’arène brûlante du Stade des Martyrs, porté par les clameurs d’un peuple assoiffé de revivre l’épopée de 1974.

Desabre le sait. Son discours est un subtil mélange de réalisme et d’ambition. « Chaque match a sa vérité. On a gagné face au Soudan du Sud mais il faut rester assez humble. » L’humilité, oui, mais pas la résignation. « On voulait être encore dans la course à trois journées de la fin. C’est le cas. » Et ce match à domicile, prévu de longue date, est celui de toutes les opportunités.

Une équipe soudée, des armes multiples

Le manager évoque ses atouts : la flexibilité tactique, la motivation ultra de joueurs professionnels qu’il n’a pas besoin de galvaniser – « Si on n’est pas motivé là, à ce moment, il faut changer de métier » –, et l’intégration parfaite de nouveaux venus comme Bissaka, dont la staritude mondiale se met au service collectif sans faire d’ombre.

L’objectif est clair, net, tranchant : « Les battre pour prétendre à la qualification. » Point final. Il ne s’agit pas de jouer le spectacle, mais de remporter une bataille. De saisir ce morceau de rêve qui passe à portée de pied.

Demain, sur la pelouse sacrée, ce ne seront pas onze joueurs qui affronteront le Sénégal, mais toute une nation. Chaque passe, chaque tackle, chaque occasion sera portée par le souffle de millions de Congolais. Le crépuscule des Léopards pourrait bien annoncer une nouvelle aube. Celle qui mène vers le Mondial.

Éliminatoires Coupe du Monde 2026 : les Léopards domptent les Bright Stars

Sous un soleil de plomb qui n’a pas suffi à brider leur ardeur, les Léopards de la RDC ont livré une démonstration de force et de maîtrise ce vendredi 5 septembre au stade de Juba. Face aux Bright Stars du Soudan du Sud, les hommes de Sébastien Desabre se sont imposés sans contestation, par une victoire large qui conforte leur place en tête du groupe B et envoie un avertissement sérieux à leur prochain adversaire : le Sénégal.

Dès la 11e minute de jeu, Cédric Bakambu ouvrait le score d’une réalisation qui a libéré les siens. L’attaquant, auteur d’un retour tonitruant en sélection, a même offert un doublé à la 37e minute, creusant l’écart et asseyant la domination congolaise. Juste avant la pause, N. Mbuku venait corser l’addition d’une superbe frappe enroulée du gauche (45e+1), scellant une première période parfaite.

La reprise n’a fait que confirmer l’écart entre les deux formations. Yoane Wissa, porté par une saison pleine en club, a trouvé le chemin des filets à la 57e minute pour porter le score à 0-4. Les Léopards ont ensuite géré leur avantage, concédant un but honorifique en fin de match (75e) qui n’a entaché ni leur performance ni leur confiance.

Les yeux déjà tournés vers Kinshasa

Cette démonstration à Juba était la répétition générale avant la finale. Mardi prochain, au Stade des Martyrs, les Léopards affronteront les Lions de la Teranga du Sénégal dans un choc qui s’annonce comme la véritable finale du groupe B.

Avec un Bakambu en état de grâce, un Wissa décisif et un collectif soudé et confiant, la RDC abordera ce rendez-vous historique avec la ferme intention de faire trembler les filets sénégalais et de faire un pas décisif vers la Coupe du Monde 2026. Le rugissement des Léopards résonne désormais bien au-delà de Juba.

Cette large victoire permet aux Léopards de conforter leur première place dans le groupe B avec 16 points, creusant un écart significatif avec leurs poursuivants directs, le Sénégal et le Soudan, qui comptent quatre points de retard.