Le vaccin anti-Rougeole Rubéole désormais gratuit

KINSHASA – Le geste est simple, la piqûre, rapide. Mais son impact pourrait sauver des milliers de vies. Ce mercredi, le gouvernement congolais a lancé une campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole. Gratuit, le nouveau vaccin combiné cible tous les enfants de 9 mois à 14 ans, alors que l’épidémie a déjà emporté 794 jeunes vies depuis janvier.

Une urgence sanitaire nationale

Le ministre de la Santé, Roger Kamba, ne cache pas l’urgence. Devant les médias réunis, il dresse un constat alarmant : 51 812 cas de rougeole et rubéole recensés depuis le début de l’année. Derrière ces chiffres glacials, des salles de consultation surchargées, des mères anxieuses et des infirmières débordées.

« La rougeole touche principalement les plus jeunes, provoquant fièvre, éruptions cutanées et complications respiratoires pouvant conduire au décès », explique le ministre, martelant chaque mot. Il insiste sur les risques pour les femmes enceintes, où la rubéole peut provoquer avortements et malformations fœtales.

Quatre provinces en première ligne

La campagne démarre en quatre vagues. Le Grand Katanga, le Bas-Uélé, le Haut-Uélé et l’Ituri constituent les premières zones ciblées. Objectif : vacciner 30 000 enfants dans ces régions particulièrement touchées. Les équipes médicales se déploient déjà, bravant souvent des conditions logistiques précaires pour atteindre les villages les plus reculés.

Dans les centres de santé, le personnel s’active. Chaque flacon de vaccin représente une victoire potentielle contre ces maladies qui font des ravages dans les communautés les plus vulnérables. Le gouvernement promet que aucun enfant ne sera laissé de côté, même dans les zones d’accès difficile.

Un espoir pour les familles

Pour des millions de parents congolais, cette annonce sonne comme un soulagement. Dans un pays où les dépenses de santé pèsent lourd sur les budgets familiaux, la gratuité du vaccin change la donne. Elle pourrait enfin briser la chaîne de transmission qui maintient ces maladies endémiques.

Le ministre Kamba le rappelle : ce vaccin combiné viendra renforcer le calendrier vaccinal national. Une avancée majeure pour un système de santé souvent mis à rude épreuve, et un signal fort dans la lutte pour la survie des enfants congolais.

Alors que les premières doses sont administrées, un espoir renaît. Celui de voir enfin reculer ces maladies qui, depuis trop longtemps, volent l’enfance aux plus jeunes.

Saint-Nicolas Iracan : la revanche d’un indépendant

KINSHASA – Le geste est lourd de symbole. Ce jeudi 6 novembre, le député Gratien de Saint-Nicolas Iracan a déposé sa candidature au poste de Rapporteur adjoint de l’Assemblée nationale. Un pari audacieux pour cet élu de Bunia, récemment radié du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, qui tente aujourd’hui d’écrire un nouveau chapitre de sa carrière politique.

Un candidat en terrain miné

Dans les couloirs feutrés du Palais du Peuple, l’annonce a fait l’effet d’une petite bombe. Saint-Nicolas Iracan se présente en indépendant pour un poste réservé à l’opposition, affirmant ainsi sa rupture définitive avec son ancienne famille politique. « Je revendique désormais une indépendance totale », confie-t-il, sans amertume apparente.

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Pourtant, le chemin vers la vice-rapoporture s’annonce semé d’embûches. L’homme conserve son mandat de député national, mais doit désormais composer sans le soutien de la machine politique qui l’avait porté au pouvoir. Un exercice d’équilibriste dans l’arène parlementaire congolaise, où les allégeances comptent souvent plus que les compétences.

Un processus électoral sous tension

La course aux postes clés du bureau de l’Assemblée nationale suit un calendrier précis, presque militaire. Du dépôt des candidatures à l’élection finale, chaque étape est scrutée à la loupe. Les candidats doivent remplir des conditions strictes : lettre d’investiture, pièce d’identité, photo, CV détaillé avec serment sur l’honneur.

Le député Jacques Djoli a lu le chronogramme en plénière, rappelant l’urgence de la situation. Les élections interviennent après les démissions forcées de Vital Kamerhe et Dominique Munongo, emportés par une pétition de destitution. L’Assemblée cherche à tourner la page, mais les cicatrices restent vives.

La bataille de l’opposition

Si la majorité parlementaire a déjà choisi son candidat unique en la personne d’Aimé Boji pour la présidence, le camp de l’opposition reste divisé sur le poste de Rapporteur adjoint. Saint-Nicolas Iracan y voit une opportunité : celle de s’imposer comme une voix indépendante capable de rassembler au-delà des clivages partisans.

Son parcours, de l’activisme local à la députation nationale, en fait un profil atypique. Formé aux rouages du pouvoir, mais désormais libéré des contraintes partisanes, il incarne peut-être ce renouveau que certains appellent de leurs vœux.

Alors que la campagne officielle débutera mardi, les tractations vont bon train dans les coulisses. Saint-Nicolas Iracan devra convaincre qu’il peut être ce trait d’union entre une opposition morcelée et une majorité soucieuse de stabilité. Sa candidature, audacieuse, pourrait bien révéler les nouvelles fractures et les alliances inattendues qui se dessinent dans le paysage politique congolais.

Manchester City – Liverpool : plongez au cœur d’un choc footballistique avec 1xBet !

L’Etihad Stadium se fige en attendant une confrontation spectaculaire, devenue le symbole de la lutte pour le titre en Premier League.

 

Le 9 novembre, Manchester City reçoit Liverpool pour le compte de la 11ᵉ journée. Faites monter l’adrénaline à la veille de ce match capital et pariez via le lien. 1xBet, le meilleur site de paris sportifs international, reste fidèle à ses traditions et vous propose les meilleures cotes pour les matchs clés. Pariez de manière responsable, jouez avec passion et la chance vous sourira !

Le nouveau visage des Citizens

En ce début de saison, Manchester City ressemble davantage à l’équipe d’Erling Haaland qu’à celle de Pep Guardiola. Les Citizens ont délaissé les longs ballons au profit d’un jeu vertical maximal, avec des transitions défense-attaque ultra-rapides. C’est un environnement idéal pour le rapide Norvégien qui se sent comme un poisson dans l’eau. Haaland a inscrit 13 buts en 10 apparitions en championnat et domine largement le classement des buteurs.

Après le départ de Kevin De Bruyne, le rôle de meneur de jeu principal de City a été confié à Rayan Cherki. Le Français s’est remis de sa blessure et a délivré deux offrandes décisives lors du match contre Bournemouth. Cherki et Haaland affichent une complémentarité exceptionnelle, ce qui fait de ce duo prometteur une force redoutable en Premier League.

Liverpool est en feu

Après une série d’échecs, Arne Slot a cessé d’expérimenter et est revenu à la philosophie de jeu qui lui avait permis de remporter le titre dès sa première saison en Premier League. Un pressing intense avec des combinaisons sur coups francs impeccables ont permis de briser la solide équipe d’Aston Villa (2-0) et de stopper la marche victorieuse du Real Madrid (1-0).

Au milieu de ces joueurs de Liverpool avides de victoires, les « Merengues » semblaient désemparés. Vinícius Júnior a passé tout le match dans l’ombre de Conor Bradley et Kylian Mbappé était invisible face à Virgil van Dijk et Ibrahima Konaté.

Les Reds sont en pleine confiance, mais un troisième match important les attend ces sept derniers jours. L’issue de la rencontre face à Manchester City dépendra donc en grande partie de la capacité de Liverpool à se surpasser.

À quoi s’attendre de ce choc des titans ?

La saison dernière, Liverpool s’était imposé largement 2-0 à l’Etihad Stadium. Mais les équipes ont bien changé depuis. La forme étincelante d’Erling Haaland, le soutien de ses supporters et le calendrier chargé de Liverpool font de Manchester City le favori de ce match. La cote d’une victoire des Citizens est de 1.991, et celle d’un succès des visiteurs de 3.705. Un pari gagnant sur un match nul multipliera votre mise par 4.11.

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Grands Lacs : les chefs militaires en conclave à Kinshasa

KINSHASA – Dans la salle de conférence aux lumières tamisées, les uniformes se mêlent aux costumes. Ce jeudi, Kinshasa accueille la 19e réunion des chefs d’état-major des armées de la région des Grands Lacs. Douze pays représentés, une mission commune : trouver les voies d’une paix insaisissable dans une région minée par les conflits.

Une réunion aux enjeux stratégiques

Le ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku Kahongya, ouvre la séance au nom du gouvernement congolais. À ses côtés, son homologue de l’Intégration régionale, Anzulini. Les deux hommes font face aux plus hauts responsables militaires de la CIRGL, rassemblés pour examiner l’épineuse situation sécuritaire et humanitaire de la région.

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Trois dossiers brûlants dominent les discussions : l’analyse de la crise persistante dans l’Est de la RDC, l’évaluation du mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, et la préparation des recommandations pour le sommet des chefs d’État prévu le 15 novembre. Des travaux techniques qui pourraient changer la donne sur le terrain.

Le poids de l’histoire

Julien Paluku, dans une intervention remarquée, convoque la mémoire collective. « J’étais présent au Sommet de Kampala en novembre 2012 », rappelle-t-il, évoquant les décisions cruciales prises à l’époque face à la rébellion du M23. Treize ans plus tard, le même mouvement armé défie à nouveau l’autorité de l’État congolais.

« L’histoire va-t-elle se répéter ? Wait and see ! », lance-t-il, dans une formule qui sonne comme un avertissement. Cette référence historique plane sur les débats, rappelant que les erreurs du passé pourraient éclairer les solutions de demain.

Un test pour la diplomatie congolaise

Cette réunion représente bien plus qu’une simple rencontre technique. Pour la RDC, qui assure la coordination des travaux, il s’agit d’un véritable test diplomatique. Le pays démontre sa volonté de jouer un rôle moteur dans la résolution des crises régionales.

Les recommandations qui émergeront de ces travaux alimenteront directement le sommet des chefs d’État dans neuf jours. Les militaires préparent ainsi le terrain pour des décisions politiques potentiellement historiques.

Alors que les discussions se poursuivent dans les salles climatisées de Kinshasa, une question demeure : ces échanges déboucheront-ils sur des actions concrètes capables d’apaiser les tensions dans les Kivus ? La réponse se joue autant dans les couloirs de la conférence que sur les collines du Nord-Kivu, où les armes continuent de parler.

Kinshasa se prépare pour deux sommets diplomatiques majeurs

KINSHASA – La République Démocratique du Congo s’apprête à jouer les hôtes de prestige. En novembre, Kinshasa accueillera deux événements diplomatiques d’envergure, plaçant le pays au cœur des enjeux régionaux et continentaux. Le président du Sénat, Jean-Michel Sama Lukonde, appelle à une mobilisation générale pour réussir ces rendez-vous cruciaux.

La diplomatie congolaise à l’honneur

Le calendrier diplomatique congolais s’annonce chargé. Le 15 novembre, la capitale congolaise recevra le 9e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). À cette occasion, le président Félix Tshisekedi endossera la présidence tournante de l’organisation, succédant ainsi à son homologue angolais.

Trois jours plus tard, du 18 au 22 novembre, Kinshasa abritera la réunion des présidents des Parlements membres de l’Union parlementaire africaine (UPA). Deux rendez-vous majeurs qui consacrent le retour de la RDC sur la scène diplomatique internationale.

L’urgence de l’assainissement de la capitale

Face à ces défis organisationnels, le président du Sénat a lancé un appel pressant aux autorités urbaines et provinciales. Dans une note officielle, il les exhorte à intensifier les efforts d’assainissement de la ville. La lutte contre l’insalubrité et les embouteillages chroniques devient une priorité absolue.

Cet appel fait écho aux récentes perturbations observées au Sénat. La semaine dernière, une plénière avait été retardée de trois heures en raison d’inondations causées par de fortes pluies. Un incident qui souligne la vulnérabilité des infrastructures de la capitale face aux intempéries.

Le combat contre le cancer du sein salué

En marge de ces préparatifs diplomatiques, Jean-Michel Sama Lukonde est revenu sur la clôture d’« Octobre Rose ». Il a salué la mobilisation exceptionnelle des acteurs engagés dans la lutte contre le cancer du sein. « À travers les campagnes de dépistage, les conférences et les témoignages, les Congolaises et les Congolais ont démontré que la santé de la femme est une cause nationale », a-t-il déclaré.

Les chiffres rappellent l’urgence de ce combat. Selon la Ligue nationale congolaise contre le cancer, la RDC enregistre près de 58 450 cas annuels de cancer du sein, avec plus de 12 000 décès par an. Cette maladie demeure la première cause de mortalité chez les femmes congolaises.

Le président du Sénat a réaffirmé l’engagement de son institution à soutenir les politiques de prévention. Il s’est engagé à accompagner les réformes nécessaires pour garantir l’accès aux soins à toutes les femmes, sans obstacles financiers, logistiques ou informationnels.

Alors que Kinshasa se pare pour recevoir ses hôtes internationaux, ces annonces rappellent que les défis diplomatiques ne doivent pas éclipser les enjeux sanitaires et sociaux du pays. Le mois de novembre s’annonce décisif pour l’image internationale de la RDC.

Polémique Fally Ipupa : le gouvernement Congolais sort du silence

KINSHASA – Le ministère de la Culture congolais répond enfin à la controverse. Un document viralisé sur les réseaux sociaux annonçait un financement public d’un million de dollars pour le concert de Fally Ipupa au Stade de France. Les autorités démentent fermement cette information.

Un démenti officiel et sans équivoque

Dans un communiqué publié en urgence, le ministère de la Culture apporte des clarifications cruciales. Premièrement, aucun fonds public n’a été engagé pour le concert de l’artiste. Deuxièmement, Fally Ipupa lui-même n’a jamais sollicité d’aide gouvernementale.

La cellule de communication du ministère précise : « Le ministère mène une série d’initiatives visant à promouvoir le rayonnement culturel du pays ». Cependant, ces actions ne incluent pas le financement direct d’événements privés.

Une stratégie de soft power réfléchie

Le gouvernement congolais nourrit pourtant une ambition culturelle internationale. Il cherche systématiquement à renforcer l’influence de la RDC through divers canaux. Le ministère évoque notamment :

  • La participation à des forums internationaux

  • L’organisation d’expositions et de projections

  • Le soutien à des rencontres artistiques

Le communiqué insiste sur cette vision : « L’enjeu central demeure la construction d’un front culturel fort ». Ainsi, le pays veut amplifier sa voix sur la scène mondiale.

Vers un accompagnement ciblé et utile

Le ministère n’exclut pas totalement un soutien institutionnel. Mais cet accompagnement prendrait une forme bien précise. Il s’agirait notamment de :

  • Créer une plateforme pour de jeunes talents

  • Organiser des activités parallèles au concert

  • Mettre en valeur la diversité culturelle congolaise

Cette approche transformerait l’événement en vitrine culturelle. Elle profiterait à toute la création artistique nationale, bien au-delà du seul artiste tête d’affiche.

Un appel au calme et à la raison

Face à la polémique, le ministère appelle à la prudence. Il encourage les citoyens à résister à la désinformation. Selon lui, certains acteurs déforment les contextes pour manipuler l’opinion publique.

Le gouvernement congolais reaffirme ainsi sa volonté de promouvoir sa culture. Mais il le fera selon des modalités transparentes et collectives, jamais par le financement direct d’artistes établis.

Cette clarification met fin à plusieurs jours de spéculations intenses. Elle rappelle également l’importance de vérifier les informations avant de les relayer massivement.

RDC-FMI : l’accord de 400 millions $ entre en phase décisive

KINSHASA – Le Fonds monétaire international s’apprête à valider un accord crucial pour la RDC. En décembre, son Conseil d’administration examinera une demande de financement de 400 millions de dollars. Cet accord marquerait une première : le pays recevrait son tout premier appui budgétaire direct.

Deux piliers financiers pour stabiliser l’économie

Le ministère des Finances dévoile les contours de cet accord. D’abord, 280 millions de dollars soutiendront les finances publiques via deux mécanismes. La Facilité Élargie de Crédit et le Fonds pour la Résilience et la Durabilité constitueront le premier volet. Ensuite, 120 millions de dollars renforceront les réserves de change. Cette injection de liquidités stabilisera le franc congolais face aux fluctuations internationales.

Par ailleurs, le gouvernement accélère ses réformes structurelles. Ces efforts visent à optimiser la collecte des recettes et à assainir les dépenses publiques. De plus, les autorités améliorent la transparence budgétaire. Ces actions concertées expliquent la confiance croissante des institutions financières.

Une reconnaissance internationale méritée

Le FMI valide ainsi les progrès économiques de la RDC. En effet, l’institution reconnaît les avancées en gouvernance financière. Cependant, cet accord implique aussi des responsabilités. Le gouvernement devra maintenir le rythme des réformes. Il devra également démontrer l’impact concret des fonds sur l’économie nationale.

Pendant ce temps, les marchés financiers observent attentivement cette évolution. De même, les partenaires au développement ajustent leurs stratégies. Tous attendent la décision finale de décembre, car elle influencera les investissements futurs en RDC.

Vers une nouvelle ère économique

Si le FMI donne son accord, la RDC entrera dans un cercle vertueux. D’une part, le pays gagnera en crédibilité financière. D’autre part, il attirera davantage d’investissements étrangers. En outre, cette dynamique stimulera la croissance économique et créera des emplois.

Finalement, cet accord ouvre une page nouvelle dans les relations internationales de la RDC. Le pays prouve sa capacité à respecter les standards financiers internationaux. Ainsi, il se positionne comme un partenaire fiable pour la communauté économique mondiale.

Johan Borgstam : « Rouvrez l’aéroport de Goma »

KINSHASA – La voix de l’Europe s’est élevée, ferme et claire, pour exiger un geste humanitaire. Johan Borgstam, Représentant spécial de l’Union européenne pour la région des Grands Lacs, a lancé un appel pressant, mercredi, pour la réouverture immédiate de l’aéroport de Goma. Un plaidoyer poignant adressé aux parties en conflit, alors que des millions de vies dépendent de ce couloir aérien vital.

Un appel direct aux signataires des accords de paix

Devant les médias réunis à la résidence de l’UE, le diplomate européen n’a pas pris de détours. S’appuyant sur le poids des engagements internationaux, il a rappelé à la RDC, au Rwanda et au groupe M23 leurs obligations inaliénables.

« Toutes les parties dans la région ont des obligations très claires par rapport à l’importance d’alléger la souffrance de la population sur le terrain », a-t-il martelé, faisant explicitement référence aux accords de Washington et de Doha. Son message, simple et direct, ne souffre d’aucune ambiguïté : « Pour nous, il est d’une importance extrême que l’aéroport de Goma soit ouvert, même à petite échelle ».

Cet appel intervient alors que la fermeture prolongée de l’aéroport de Goma asphyxie l’aide humanitaire dans une région où les civils paient le plus lourd tribut aux combats. Médicaments, nourriture, personnel soignant : tout transite habituellement par cette porte d’entrée, aujourd’hui verrouillée.

L’UE s’engage pour l’avenir avec le « couloir vert »

Au-delà de l’urgence, Johan Borgstam a aussi esquissé une vision à long terme pour stabiliser la région. Il a officialisé le soutien de l’Union européenne au projet de « couloir vert » Kivu-Kinshasa, une ambitieuse artère économique destinée à relier l’Est congolais à la capitale.

« Nous restons engagés pour une plus forte intégration économique et régionale. Et des exemples, il y en a beaucoup, comme notre soutien pour l’établissement du projet de couloir vert Kivu-Kinshasa », a-t-il affirmé.

Ce projet pharaonique vise à désenclaver les provinces du Kivu, dont les immenses potentialités agricoles et minières restent prisonnières de l’insécurité et du manque d’infrastructures. En soutenant cette initiative, l’UE mise sur le développement économique comme rempart contre la violence.

Par ce double message, Johan Borgstam envoie une signal fort : l’Europe ne se contente pas de gérer les crises, elle investit dans les solutions durables. Mais pour cela, encore faut-il que les canaux humanitaires soient rouverts. La balle est désormais dans le camp des belligérants.

Le chronomètre est enclenché pour la course au perchoir

KINSHASA – L’Assemblée nationale lance une course contre la montre. Les députés doivent élire leur nouveau président jeudi 13 novembre. Ils remplaceront ainsi Vital Kamerhe et Dominique Munongo, qui ont démissionné après des pétitions demandant leur destitution.

Un calendrier très serré

Le Rapporteur Jacques Djoli a présenté ce mardi 4 novembre le programme accéléré. Les candidats disposent de seulement quatre jours pour déposer leur dossier. Une commission spéciale examinera les candidatures ce samedi 8 novembre.

La campagne électorale durera à peine 48 heures, les 11 et 12 novembre. Les députés voteront finalement jeudi 13 novembre lors d’une séance plénière. Ils auditionneront d’abord les messages des candidats avant de procéder à l’élection.

Boji, candidat unique de la majorité

La majorité présidentielle a rapidement choisi son champion. L’Union sacrée de la Nation (USN) a désigné Aimé Boji comme candidat unique. Douze personnalités avaient initialement postulé pour le poste.

Boji incarne la continuité pour la majorité présidentielle. Son élection permettrait au pouvoir de garder le contrôle du perchoir, position stratégique dans le jeu institutionnel congolais.

L’opposition multiplie les candidats

Cinq députés d’opposition au moins briguent la présidence. Gratien de Saint-Nicolas Iracan, Van Kapenga et Christelle Vuanga comptent parmi les postulants. Zéphyrin Mfumumampanda complète cette liste non exhaustive.

Cette division risque de favoriser le candidat de la majorité. Les voix de l’opposition pourraient en effet se disperser entre plusieurs prétendants. Les 48 heures de campagne détermineront les possibilités de ralliement.

Un test démocratique

Ce scrutin express mesure la maturité politique de l’institution parlementaire. La capacité des députés à organiser une transition rapide et transparente intéresse autant la population congolaise que les partenaires internationaux.

Le futur président devra rapidement gérer plusieurs dossiers sensibles. Les relations entre le législatif et l’exécutif figurent en tête des priorités, dans un contexte où l’Assemblée cherche à affirmer son indépendance.

Le compte à rebours a commencé. Dans neuf jours, la RDC connaîtra le successeur de Vital Kamerhe. Ce scrutin express pourrait redéfinir les équilibres politiques au Palais du Peuple.

CAN 2025-2026 : Le continent s’embrase pour un duel

RABAT – Le continent retient son souffle. La 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations s’apprête à écrire une page nouvelle : pour la première fois, la compétition chevauchera deux années civiles, du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. Une édition marathon qui promet un mois de football intense et de passion pure, sur les terres du royaume chérifien.

Coup d’envoi sous les projecteurs de Rabat

Le tournoi s’élancera le 21 décembre par un choc des attentes : le Maroc, porté par tout un peuple, affrontera les Comores au Stade Prince Moulay Abdellah de Rabat. Les Lions de l’Atlas, finalistes de la dernière Coupe du Monde, tenteront de concrétiser leur statut de favori devant leur public.

Dès le lendemain, le ballet des sélections débutera pour de bon. Le Mali défiera la Zambie, l’Égypte rencontrera le Zimbabwe, et l’Afrique du Sud croisera l’Angola. Une programmation serrée qui verra se succéder, jour après jour, des chocs au parfum de revanche et des duels à suspense.

Le calendrier des matches de poules

• Groupe A (Maroc, Mali, Zambie, Comores)

  • 21/12 : Maroc – Comores

  • 22/12 : Mali – Zambie

  • 26/12 : Maroc – Mali | Zambie – Comores

  • 29/12 : Maroc – Zambie | Comores – Mali

• Groupe B (Égypte, Afrique du Sud, Angola, Zimbabwe)

  • 22/12 : Égypte – Zimbabwe | Afrique du Sud – Angola

  • 26/12 : Égypte – Afrique du Sud | Angola – Zimbabwe

  • 29/12 : Angola – Égypte | Zimbabwe – Afrique du Sud

• Groupe C (Nigeria, Tunisie, Ouganda, Tanzanie)

  • 23/12 : Nigeria – Tanzanie | Tunisie – Ouganda

  • 27/12 : Nigeria – Tunisie | Ouganda – Tanzanie

  • 30/12 : Ouganda – Nigeria | Tunisie – Tanzanie

• Groupe D (Sénégal, RDC, Bénin, Botswana)

  • 23/12 : Sénégal – Botswana | RDC – Bénin

  • 27/12 : Sénégal – RDC | Bénin – Botswana

  • 30/12 : Bénin – Sénégal | Botswana – RDC

• Groupe E (Algérie, Burkina Faso, Soudan, Guinée Équatoriale)

  • 24/12 : Algérie – Soudan | Burkina Faso – Guinée Équatoriale

  • 28/12 : Algérie – Burkina Faso | Soudan – Guinée Équatoriale

  • 31/12 : Guinée Équatoriale – Algérie | Soudan – Burkina Faso

• Groupe F (Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Mozambique)

  • 24/12 : Côte d’Ivoire – Mozambique | Cameroun – Gabon

  • 28/12 : Côte d’Ivoire – Cameroun | Gabon – Mozambique

  • 31/12 : Côte d’Ivoire – Gabon | Mozambique – Cameroun

Neuf stades pour une fête du football

Le Maroc a déployé un dispositif d’exception avec neuf enceintes réparties dans six villes. Rabat, épicentre de la compétition, accueillera le match d’ouverture et la finale au Stade Prince Moulay Abdellah. Casablanca (Stade Mohammed V), Agadir (Stade Adrar), Marrakech (Grand Stade), Fès (Complexe sportif) et Tanger (Stade Ibn-Batouta) complètent ce maillage territorial qui promet une ferveur à la hauteur de l’événement.

La phase finale pour couronner un roi

Après une trêve du Nouvel An, la compétition reprendra de plus belle le 3 janvier 2026 avec les huitièmes de finale. Les demi-finales, programmées le 14 janvier à Rabat et Tanger, désigneront les deux ultimes prétendants au titre. La petite finale se jouera à Casablanca le 17 janvier, avant l’apothéose, le 18 janvier à Rabat, où un nouveau champion d’Afrique sera couronné.

Cette CAN 2025-2026 s’annonce comme le théâtre de toutes les ambitions. Entre les sélections qui rêvent de gloire et les nations qui entendent confirmer leur rang, un seul mot d’ordre : l’Afrique, unie par le ballon rond, vibrera pendant 29 jours au rythme de ses héros.