L’UE renforce son pari militaire en RDC

BRUXELLES – L’Union européenne (UE) persiste dans son soutien aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Le Conseil de l’UE a officialisé l’adoption d’une nouvelle mesure d’assistance, d’un montant de 10 millions d’euros, destinée à fournir un équipement militaire répondant aux « besoins opérationnels » congolais.

Cette enveloppe, puisée dans le Fonds européen pour la paix (FPE), marque une étape significative. Il s’agit de la deuxième mesure d’assistance directe aux FARDC, portant le total de l’aide européenne via ce mécanisme à 30 millions d’euros. Un signal fort de l’engagement continu de Bruxelles aux côtés de Kinshasa, dans un contexte sécuritaire toujours volatile dans l’Est du pays.

Une aide ciblée : du commandement aux patrouilles fluviales

Contrairement à un soutien militaire classique, cette aide se concentre sur des équipements « non létaux ». Son objectif est d’améliorer l’efficacité opérationnelle des FARDC sans alimenter directement la puissance de feu. Le paquet prévu est précis :

  • Commande et contrôle : Des équipements pour fluidifier la communication et la coordination entre les unités.

  • Soutien logistique et médical : Du matériel pour améliorer les conditions de déploiement des troupes et leur prise en charge sanitaire.

  • Surveillance des frontières : Un volet crucial pour sécuriser les frontières fluviales, des axes souvent empruntés par les groupes armés.

Les premières livraisons de ce matériel sont attendues avant la fin de 2026. Cette aide vise explicitement à renforcer la capacité des FARDC à « accomplir leurs missions essentielles de protection des civils et de rétablissement de l’autorité de l’État ».

Un engagement européen dans la durée

Cette décision n’est pas un acte isolé. Elle s’inscrit dans la lignée d’un premier soutien apporté en 2023 à la 31e brigade de réaction rapide de Kindu. Bruxelles y voit la preuve de son « engagement constant » en faveur de la réforme du secteur de la sécurité en RDC.

Pour l’UE, le soutien aux FARDC via le Fonds européen pour la paix n’est qu’une pièce d’un puzzle plus vaste. Cette aide militaire s’accompagne d’un ensemble de mesures combinant d’autres instruments, notamment l’aide au développement, afin d’agir à la fois sur les symptômes de l’instabilité et sur ses causes profondes. Un pari sur la durée, dans un conflit qui n’en finit pas.

Tshisekedi à Luanda : Le Plaidoyer d’une Afrique Souveraine

LUANDA – Ce lundi, Luanda vibre au rythme d’un rendez-vous diplomatique majeur. Parmi les nombreuses délégations présentes au 7ᵉ Sommet Union Africaine – Union européenne, celle du Président Félix Antoine Tshisekedi attire les regards. Arrivé en milieu de matinée, il porte la voix d’une RDC stratégique et les attentes d’une Afrique en quête d’un partenariat renouvelé.

Pendant deux jours, les dirigeants des deux unions abordent des thèmes essentiels : paix, sécurité, intégration économique, transition écologique et transformation numérique. Ces enjeux imposent un dialogue franc pour refonder une relation vieille de 25 ans, mais désormais sous pression.

Un rôle central pour la RDC dans un moment clé

Le Président Tshisekedi ne vient pas en simple observateur. Au contraire, il doit intervenir lors de la première session thématique consacrée à « Paix, sécurité, gouvernance et multilatéralisme ». Ce cadre lui permet de défendre une vision d’un multilatéralisme plus juste et plus inclusif, alors que la RDC reste au cœur des défis sécuritaires de l’Afrique centrale.

Dès l’ouverture, les discours du Président angolais Joâo Lourenço, de Charles Michel et d’Antonio Guterres ont donné le ton. Tous ont insisté sur la nécessité de repenser la relation Europe-Afrique. En effet, ce sommet doit dépasser les déclarations d’intention pour ouvrir la voie à une coopération plus équilibrée.

L’objectif final est clair : adopter une Déclaration commune capable de guider le partenariat pour la décennie à venir. Dans les couloirs, Félix Tshisekedi incarne une Afrique qui refuse désormais la marginalisation. Son intervention compte donc. Elle doit défendre les intérêts de la RDC tout en affirmant le rôle d’un continent souverain, prêt à peser dans les décisions mondiales.

Résultats de la cérémonie des CAF Awards 2025 : le Maroc et le Nigeria se partagent les principaux prix

Le 19 novembre, la cérémonie annuelle des CAF Awards, qui récompense les meilleurs joueurs et équipes de football africains, s’est déroulée à Rabat. Le meilleur site de paris sportifs international 1xBet vous présente les principaux lauréats de la soirée.

Joueur africain de l’année (hommes) : Ashraf Hakimi (Maroc/Paris Saint-Germain)

Ashraf Hakimi a été élu meilleur joueur d’Afrique en 2025. Cette victoire récompense son niveau de jeu exceptionnel et constant au sein de l’un des plus grands clubs européens, le Paris Saint-Germain, ainsi que son influence déterminante sur le succès de la sélection marocaine.

Hakimi est l’exemple parfait du joueur moderne, capable de travailler aussi bien en arrière que de créer des occasions pour ses coéquipiers. Sans lui, le PSG n’aurait guère connu un tel succès en 2025, année où le club a remporté la Ligue des champions pour la première fois de son histoire et atteint la finale du plus prestigieux tournoi de football d’été aux États-Unis.

Joueuse africaine de l’année (femmes) : Ghizlane Chebbak (Maroc/Al-Hilal)

Dans la catégorie féminine, Ghizlane Chebbak s’est vue décerner la plus haute distinction : capitaine et joueuse clé de l’équipe nationale marocaine, elle est également l’une des meneuses du club saoudien Al-Hilal. Lors de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2025, elle a terminé meilleure buteuse avec 5 réalisations, contribuant ainsi largement à la participation des siennes en finale du tournoi.

Gardien de l’année (hommes) : Yassine Bounou (Maroc/Al-Hilal)

Le prix du meilleur gardien de l’année a été remporté par Yassine Bounou qui, depuis son arrivée en Arabie saoudite, ne cesse de faire preuve d’un niveau de jeu exceptionnel. Lors du plus important championnat de football des États-Unis, il a une nouvelle fois confirmé son talent : son jeu assuré a permis à Al-Hilal d’arracher le match nul contre le Real Madrid en phase de groupes et de vaincre Manchester City en barrages. Bounou lui-même a été sélectionné dans l’équipe type du tournoi. À l’automne, le gardien expérimenté a aidé l’équipe nationale à établir une série de victoires record, dépassant le précédent record de l’équipe espagnole, qui tenait la barre avec 15 victoires de rang.

Gardienne de l’année (femmes) : Chiamaka Nnadozie (Nigeria/Brighton)

Nnadozie est considérée comme l’une des meilleures gardiennes de but au monde ces dernières années. En 2025, elle contribue à la victoire du Paris FC en Coupe de France, surclasse le Paris Saint-Germain dans le derby, puis rejoint Brighton en Angleterre, où elle brille immédiatement. L’année dernière également, elle a remporté la Coupe d’Afrique des nations féminine avec l’équipe nationale nigériane et a été sélectionnée dans l’équipe type du tournoi.

Équipe de l’année (hommes) : Maroc U-20

Ce prix a été décerné à l’équipe nationale marocaine des moins de 20 ans en reconnaissance de ses brillants résultats au Championnat du monde juniors. Sur le chemin du triomphe au Chili, les jeunes Marocains ont renversé l’Espagne, le Brésil, la France et l’Argentine, confirmant l’immense potentiel de leur pays sur la scène internationale.

Équipe nationale de l’année (femmes) : Nigéria

Ce prix décerné à l’équipe féminine du Nigeria confirme son statut de force majeure sur le continent. Sur les cinq dernières Coupes d’Afrique des nations, les Nigériennes en ont remporté quatre. Lors de la phase de groupes de l’édition 2025, l’équipe a réalisé un parcours sans faute et, dès les phases finales, elle a démontré sa puissance offensive en enfonçant dix pions en trois matches.

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Nuit de Terreur à Uvira : Le Conte Cruel des « Faux Wazalendo »

UVIRA, Sud-Kivu – Dimanche 23 novembre 2025. La nuit qui devait être comme les autres a viré au cauchemar. Sous un ciel indifférent, les rues d’Uvira, habituées aux tensions de l’Est de la République Démocratique du Congo, ont soudain retenti de crépitements sinistres. Ce n’était pas une attaque venue de l’extérieur, mais une guerre fratricide qui éclatait en son sein. Le drame se jouait entre deux factions se réclamant d’un même nom : « Wazalendo » – les patriotes. Un nom que l’armée allait rapidement qualifier de « faux ».

Le récit de cette nuit sanglante nous est raconté par les bilans, secs et froids, mais qui cachent une réalité chaotique. Quatre vies fauchées. Un militaire des FARDC, fidèle à son uniforme. Deux miliciens, abattus dans un conflit dont l’origine reste trouble. Et un civil, tragique victime collatérale, pris dans des tirs qu’il n’avait pas choisis. Quatorze autres personnes, dont neuf civils, deux soldats et trois miliciens, ont été marquées dans leur chair, évacuées en urgence vers les hôpitaux militaire et général d’Uvira.

L’armée, tampon dans la tourmente

L’histoire prend un tournant décisif avec l’entrée en scène des Forces Armées de la RDC (FARDC). Le sous-lieutenant Mbuyi Kalonji Reagan, porte-parole des opérations Sukola 2, rapporte que l’armée est intervenue alors que des « tirs sporadiques » déchiraient la nuit. Face à ce qui était présenté comme une menace interne, la réaction fut ferme. Trois fusils d’assaut AK-47 ont été récupérés sur les miliciens neutralisés, symboles macabres de cette escalade.

Mais au-delà de la simple restitution des faits, l’armée dessine les contours d’un récit plus sombre, celui d’un complot. Dans un communiqué véhément, les FARDC dénoncent un « plan machiavélique ». Leur thèse : des « ennemis » de l’extérieur, désignés comme les réseaux « M23-AFC soutenus par les RDF », instrumentaliseraient ces « faux Wazalendo » pour semer le chaos et fragiliser les efforts de pacification de la région.

L’appel au calme dans une mer d’intoxication

Pour clore ce chapitre de violence, la voix du général de brigade Ilunga Kabamba Jean-Jacques s’est élevée. Le commandant de la région militaire a lancé un appel solennel à la population : ne pas céder à « l’intoxication », ne pas se laisser manipuler. Un plaidoyer pour la confiance en une armée se présentant comme le seul rempart loyaliste face à la déstabilisation.

Alors que le soleil se levait ce lundi 24 novembre, une accalmie précaire s’était installée sur Uvira. La situation était « sous contrôle », assurait le porte-parole militaire. Mais derrière les portes closes, dans le silence revenu, une autre bataille commençait : celle du sens, de la vérité, et du deuil à faire pour une communauté une fois de plus éprouvée par le cycle infernal de la violence à l’Est du Congo. L’histoire de cette nuit est terminée, mais son écho, lui, résonne encore.

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Le football de clubs est de nouveau sous les feux des projecteurs, et le week-end prochain offrira aux fans plusieurs rencontres explosives ! 1xBet, le meilleur site de paris sportifs international, vous propose un aperçu des plus belles affiches.

 

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FC Barcelone – Athletic Bilbao, 22 novembre

 

Cet été, les relations entre les deux clubs se sont tendues suite à l’échec du transfert de Nico Williams. L’international espagnol était tout près de rejoindre le FC Barcelone, mais il a finalement décidé de rester et a prolongé son contrat avec l’Athletic Bilbao. À l’instar de toute l’équipe, Niko évolue toujours en deçà de son niveau habituel : en 8 matchs de Liga, il n’a inscrit que 2 buts.

 

Mais cela ne signifie pas pour autant que le FC Barcelone aura la tâche facile lors de la rencontre à venir. Après le départ d’Iñigo Martínez, la troupe de Hansi Flick peine à retrouver sa solidité défensive. Les matchs du FC Barcelone offrent régulièrement une régalade à ses supporters, mais les Catalans, qui ont déjà concédé deux défaites en championnat et accusent trois points de retard sur le Real Madrid, se montrent très poreux en arrière.

 

Cotes : V1 – 1,486, X – 5,05, V2 – 6,67.

 

Arsenal – Tottenham, 23 novembre

 

Les fans d’Arsenal retiennent leur souffle : l’équipe a entamé la saison à toute allure et compte quatre unités d’avance sur son dauphin. Lors du match avec la sélection brésilienne, le pilier de la défense londonienne, Gabriel Magalhães, a dû quitter le terrain sur blessure, mais même son absence ne devrait pas ébranler la détermination des Gunners face à Tottenham. Le derby du nord de Londres est un match dans lequel les Gunners visent la victoire.

 

Tottenham est déterminé à empêcher son principal rival de remporter le premier titre de champion depuis 2004. Les Spurs occupent la cinquième place du classement et ne sont qu’à une longueur de Sunderland, quatrième. Une place en zone de Ligue des champions est à leur portée, mais jusqu’à présent, l’équipe de Thomas Frank ne réussit pas à suivre le train imposé par ses concurrents. En début de saison, Tottenham avait ravi ses kops en s’imposant face à Manchester City, mais a ensuite subi des dominations face à Aston Villa et Chelsea, et a également raté la victoire à domicile face à Manchester United. Il est temps de reprendre du poil de la bête.

 

Cotes : V1 – 1,384, X – 4,74, V2 – 8,3.

 

Inter – AC Milan, 23 novembre

 

L’Inter partage la première place avec la Roma, mais devance les Romains grâce à une meilleure différence de buts. L’AC Milan est toujours troisième et n’est qu’à deux unités de son voisin. Les Rossoneri sont donc en bonne voie de s’emparer de la tête du classement après le derby de dimanche. La prochaine rencontre des géants milanais revêtira une signification symbolique particulière : ils joueront à San Siro pour la première fois depuis l’annonce de la décision des clubs de racheter et de démolir le stade mythique pour y construire une nouvelle enceinte.

 

Le déménagement n’est pas prévu avant 2032, mais le dernier derby dans l’ancien stade a déjà commencé : Rafael Leão, Lautaro Martínez et les autres stars fouleront la pelouse avec une émotion particulière. L’équipe de Chivu semble plus confiante ces dernières journées, mais le vétéran Massimiliano Allegri donnera sans aucun doute du fil à retordre au jeune manager adverse.

 

Cotes : V1 – 1,864, X – 3,56, V2 – 4,24

 

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Tshisekedi et l’Émir du Qatar écrivent un nouveau chapitre

Kinshasa-L’arrivée de l’avion officiel sur le tarmac de l’aéroport de N’djili marquait plus qu’une simple visite protocolaire. Ce vendredi, le Président Félix Tshisekedi accueillait pour la première fois en terre congolaise Son Altesse Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, l’Émir du Qatar. Une poignée de main chaleureuse, des honneurs militaires, et les deux dirigeants s’engouffraient dans un convoi direction la Cité de l’Union Africaine. L’objectif : sceller une alliance aux multiples facettes.

Le tête-à-tête entre les deux hommes, tenu à huis clos, a dépassé les simples courtoisies diplomatiques. Les discussions ont porté sur l’architecture géostratégique de la région, les enjeux sécuritaires et une vision partagée d’une coopération « durable, équilibrée et tournée vers le développement ». De ces échanges est née une conviction commune : la nécessité de diversifier les partenariats au-delà des secteurs traditionnels.

Cette volonté s’est concrétisée par la signature de trois protocoles d’accord, paraphés par les ministres des deux nations. Ces textes dessinent les contours d’un partenariat ambitieux et structurant :

  • Une coopération judiciaire pour faciliter les échanges, lutter contre la criminalité transnationale et renforcer l’assistance mutuelle.

  • Un cadre pour les transports maritimes et terrestres, visant à améliorer les infrastructures logistiques congolaises grâce à l’expertise qatarie.

  • Un volet diplomatique et consulaires incluant des consultations politiques régulières et des facilités pour la délivrance des visas.

Mais le cœur de cet accord bat peut-être pour la jeunesse congolaise. Un partenariat dédié promet de booster la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et les échanges dans l’innovation et le sport. Un volet humanitaire complète ce dispositif, prévoyant des projets d’assistance pour les populations vulnérables.

Pour Kinshasa, ce rapprochement est une opportunité stratégique d’attirer de nouveaux investissements et une expertise de premier plan. Pour Doha, il s’agit d’ancrer plus profondément son influence économique et diplomatique en Afrique centrale.

La visite de l’Émir, brève mais historique, n’est qu’un début. Les deux pays ont désormais pour tâche de transformer ces signatures en réalisations tangibles. Des commissions mixtes seront prochainement mises en place pour définir les modalités pratiques de cette nouvelle feuille de route. Une page des relations entre la RDC et le Qatar vient de se tourner ; la suivante s’écrira à l’encre de l’action.

Washington relance la paix en RD Congo

Washington – Dans une salle où se joue une partie de l’avenir des Grands Lacs, les représentants de la RDC et du Rwanda se sont retrouvés les 19 et 20 novembre pour la quatrième réunion du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité (JSCM). Cette rencontre a donné un nouvel élan à l’accord de paix signé le 27 juin dans la capitale américaine.

Dès l’ouverture des travaux, les deux délégations ont fixé un objectif précis : faire avancer l’ordre d’opération destiné à neutraliser les FDLR, un groupe armé qui empoisonne depuis longtemps les relations entre Kinshasa et Kigali. Les observateurs internationaux ont salué des efforts concrets, notamment la poursuite des opérations de démobilisation et le rapatriement de plusieurs combattants.

Les participants ont mené des discussions qualifiées d’« ouvertes ». Ils ont analysé les progrès de la première phase : partage de renseignements, campagnes d’information pour encourager les redditions, actions pour réduire l’influence du groupe. Chaque avancée a été évaluée, et chaque défi clairement identifié. En parallèle, les deux parties ont commencé les travaux de la deuxième phase, qui vise à neutraliser définitivement la menace et à créer les conditions pour que le Rwanda lève ses mesures défensives.

Convergence des processus de paix et prochaines étapes

La nouveauté de cette réunion réside surtout dans la convergence entre les processus de paix de Washington et de Doha. Les participants ont salué la signature récente du Cadre de Doha entre le gouvernement congolais et le M23. Ils ont reconnu l’importance de maintenir une coordination étroite entre les négociations conduites au Qatar et celles tenues aux États-Unis. Cette stratégie commune pourrait changer la dynamique régionale.

Les remerciements échangés montrent une volonté réelle d’avancer. La RDC et le Rwanda ont exprimé leur gratitude aux États-Unis, au Qatar et à l’Union africaine pour leur rôle de facilitation. Ils ont aussi salué le Togo, qui organisera le 17 janvier à Lomé une réunion de haut niveau destinée à consolider ces avancées encore fragiles.

Dans les couloirs du Département d’État, un espoir prudent se dessine : celui de voir émerger une paix durable dans l’est de la RDC. Le chemin reste difficile, mais Washington a, une nouvelle fois, fourni le cadre où cette paix tente de se construire, étape après étape.

Denise Nyakeru Tshisekedi écrit l’avenir en fil et en bourses

Kinshasa, – Le ruban tombait sous les ciseaux, jeudi dernier à l’Institut Supérieur des Arts et Métiers (ISAM), dévoilant bien plus qu’un simple atelier. Dans la lumière des néons, les machines à coudre industrielles, neuves et imposantes, attendaient les mains qui leur donneraient vie. Face à elles, Denise Nyakeru Tshisekedi, Première Dame de la RDC, inaugurait un nouveau chapitre pour la formation professionnelle congolaise.

Mais la surprise ne s’arrêtait pas à l’infrastructure. Devant un parterre d’étudiants et d’officiels, l’épouse du Président Félix Tshisekedi a annoncé l’octroi de 300 bourses d’études aux nouveaux inscrits de l’institut. Un coup de projecteur, puis un silence, avant que les applaudissements n’envahissent la salle. Portées par la Fondation Lona, ces bourses récompenseront le mérite, un test de sélection servant de sésame pour cette opportunité inédite.

Dans son allocution, la Directrice générale de l’ISAM, la Révérende Sœur Florence Mbiya Muadi, les yeux brillants de gratitude, a expliqué le geste symbolique qui allait suivre. Le nouvel atelier, a-t-elle déclaré, ne porterait pas un numéro de salle, mais un nom : « Denise Nyakeru Tshisekedi ». Un hommage appuyé à l’engagement « continu de la Première Dame en faveur de l’éducation et de l’émancipation des jeunes Congolais, en particulier des filles ».

Entre les murs de cet espace désormais baptisé en son honneur, l’ambition est claire. Les machines à coudre assistées par ordinateur ne sont pas que des outils ; ce sont des instruments d’émancipation. Elles offrent aux étudiants un environnement de pointe, où la créativité et la technique se mêlent pour dessiner les contours d’une économie plus solidaire et inventive.

L’inauguration de cet atelier, couplée à l’annonce des bourses, est bien plus qu’un événement protocolaire. C’est une démonstration concrète de la vision portée par la Première Dame : une jeunesse formée, outillée et financièrement soutenue est le premier pilier du développement national. Ce jeudi, à l’ISAM, ce ne sont pas seulement des vêtements qui se sont mis à prendre forme, mais des centaines de futurs.

100 jeunes filles récompensées au concours « Mathématiques au féminin »

Kinshasa – L’ambiance n’était pas celle d’une simple remise de diplômes jeudi dernier. Dans la salle, l’effervescence mêlait fierté et promesse d’avenir. Cent jeunes filles, assises droites, affichaient une détermination éclatante. Leur réussite ? Avoir franchi la première étape face aux préjugés de genre dans les sciences.

La deuxième édition du concours « Mathématiques au féminin », tenue le 20 novembre, a récompensé ces 100 lauréates avec des bourses universitaires en sciences et technologies. Cette initiative illustre l’ambition d’une jeunesse féminine déterminée à conquérir les filières STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques). Elle montre aussi que l’avenir scientifique n’a pas de genre.

La cérémonie, présidée par Théodore Kazadi, vice-ministre de l’Éducation nationale et représentant la ministre Raïssa Malu, a symbolisé un feu vert officiel pour ces futures ingénieures et mathématiciennes. Organisée par la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Élèves (LIZADEEL) et soutenue par les ministères de l’Éducation et du Genre, l’UNESCO, ONU Femmes et Airtel RDC, la compétition dépasse le cadre d’un simple concours. C’est un véritable mouvement pour encourager les filles dans les sciences.

Des modèles pour toute une génération

Dans son discours, le vice-ministre Kazadi a rappelé l’engagement du gouvernement et la vision du président Félix Tshisekedi. Il a souligné que la place d’une fille doit être aussi naturelle dans un amphithéâtre de physique que dans une salle de classe. Il a aussi salué l’implication des partenaires techniques et financiers, essentiels à cette initiative.

Au-delà des discours, l’histoire de la soirée se lisait dans le regard des jeunes filles. Issues des cinq provinces éducatives de Kinshasa et de divers réseaux scolaires, elles partagent désormais un même statut : celui de modèles.

Leur réussite n’est pas une fin. Ces bourses leur permettront de poursuivre leurs études et de montrer à d’autres filles que l’intelligence n’a pas de genre.

Ce jeudi 20 novembre, à Kinshasa, on n’a pas seulement couronné des lauréates. On a planté les graines d’une révolution silencieuse, celle d’une jeunesse féminine prête à transformer le paysage scientifique de la RDC.

5 milliards de dollars pour reconstruire le Nord et le Sud-Kivu

La République démocratique du Congo franchit une étape majeure pour l’Est du pays. Judith Suminwa Tuluka, Première ministre, a présenté à Genève un plan d’urgence de 5 milliards de dollars destiné à la reconstruction du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

L’initiative vise à relancer les infrastructures, soutenir le développement local, renforcer la présence de l’État dans les zones touchées par les conflits et promouvoir une exploitation minière transparente et sécurisée.

Une présentation au cœur de la diplomatie humanitaire et minière

La présentation s’est tenue au Centre pour le Dialogue Humanitaire Henri Dunant, lors d’une réunion de haut niveau réunissant acteurs internationaux, acheteurs et partenaires techniques impliqués dans les chaînes d’approvisionnement des minerais issus de l’Est de la RDC.

Au centre des discussions : la traçabilité des minerais stratégiques, un enjeu clé pour stopper les circuits de contrebande et faire de l’exploitation minière un levier de paix et de prospérité. Les participants ont travaillé à un mécanisme international renforcé pour les « 3T » : étain, tungstène et tantale.

Vers une exploitation minière responsable

Le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, a souligné la nécessité de rompre avec les pratiques opaques qui fragilisent la région :

« Il est temps d’arrêter cette hypocrisie… Nous devons conjuguer tous nos efforts pour que le minerai soit tracé depuis le site d’extraction jusqu’à sa commercialisation. »

Le gouvernement congolais souhaite transformer ses ressources minières en moteur de développement durable, en garantissant transparence, stabilité et financement des projets de reconstruction.

Selon la Primature, cette rencontre de Genève marque un pas décisif vers un cadre international solide pour une exploitation minière responsable, ouvrant la voie à un partenariat global au service de la paix et du développement dans l’Est du pays.