Complot avec le Rwanda : Joseph Kabila au cœur d’un scandale explosif en RDC

Un séisme politique secoue la République démocratique du Congo. L’ancien président Joseph Kabila est accusé de s’être allié au Rwanda pour tenter de renverser les institutions congolaises. Un rapport confidentiel du Sénat, consulté par RFI le mardi 27 mai 2025, évoque des preuves graves et un procès imminent.

Selon le document, rédigé par une commission spéciale du Sénat, Kabila aurait activement soutenu un projet de déstabilisation, en lien direct avec Kigali. Les informations proviennent d’un auditeur militaire, à l’origine d’une enquête sensible encore protégée par le secret de l’instruction.

Des déplacements suspects de l’ancien président à Goma et dans des pays considérés comme hostiles à Kinshasa renforcent les soupçons. Ces voyages auraient permis des contacts avec des acteurs extérieurs, liés à des groupes rebelles opérant dans l’est du pays.

Parmi eux, le mouvement AFC/M23 – une émanation du M23 – bénéficierait d’un appui logistique et financier que Kabila aurait facilité, selon le rapport. Les flux d’argent restent pour l’instant confidentiels, mais des investigations sont en cours.

Un procès potentiellement historique

Joseph Kabila a récemment lancé des critiques publiques virulentes contre le régime actuel, appelant à « mettre fin à la tyrannie ». Ces propos, jugés équivoques, alimentent les soupçons. Plusieurs analystes y voient un appel à l’insurrection, masqué derrière une rhétorique politique.

La perspective d’un procès divise la scène politique. Des sources gouvernementales et judiciaires confirment qu’un jugement contre l’ex-chef d’État est sérieusement envisagé. Ce dossier, inédit par sa portée, pourrait bouleverser l’équilibre fragile du pouvoir à Kinshasa.

Au cœur de l’affaire : le Rwanda, acteur aussi redouté qu’incontournable dans la région des Grands Lacs. Kigali justifie ses incursions en RDC par la menace des FDLR, mais plusieurs enquêtes indépendantes, dont celles de l’ONU, accusent le régime rwandais de soutenir activement le M23, pour défendre ses intérêts économiques dans les mines du Kivu.

Si les liens entre Kabila et Kigali se confirment, cela pourrait révéler une alliance souterraine entre certaines élites congolaises et le pouvoir rwandais. Un scénario explosif dans un contexte déjà tendu, où Kinshasa accuse ouvertement Kigali d’agression armée par groupes interposés.

Dans une région marquée par des décennies de guerre, ce nouvel épisode pourrait aggraver les fractures internes, compromettre les efforts de paix, et provoquer une crise sans précédent.

Joseph Kabila brise le silence : une mission secrète pour sauver la RDC ?

À peine arrivé à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, Joseph Kabila s’apprête déjà à passer à l’action. L’ancien président de la République et sénateur à vie entend profiter de son séjour pour engager un dialogue politique de grande ampleur face à la crise multidimensionnelle qui secoue la République démocratique du Congo.

Selon des sources proches du Front Commun pour le Congo (FCC), son programme officiel sera dévoilé ce mardi 27 mai 2025. Mais en coulisses, tout est déjà prêt. Une réunion stratégique avec ses collaborateurs a permis de boucler un agenda dense : Kabila compte écouter toutes les forces vives de la région – leaders communautaires, société civile, confessions religieuses, acteurs économiques, jeunes, femmes, professions libérales – dans une démarche qualifiée de « recherche d’une solution durable ».

« Il veut entendre toutes les voix, savoir ce que chaque groupe pense de la situation actuelle. Il ne vient pas imposer, il vient écouter », confie une source proche.

Ce retour en première ligne intervient dans un climat politique particulièrement tendu. Kabila, longtemps resté silencieux, a récemment brisé le mutisme pour dresser un constat sévère de la gouvernance actuelle. Il dénonce une gestion chaotique du pays sous Félix Tshisekedi : corruption, autoritarisme, dérives institutionnelles… « La volonté du Chef de l’État est devenue la loi suprême », accuse-t-il.

Pour Joseph Kabila, les conséquences sont catastrophiques : pauvreté galopante, insécurité croissante, chômage massif, exode rural, faim dans les campagnes et violences urbaines. Il pointe notamment la dégradation sécuritaire dans les provinces de l’Est – Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri – mais aussi dans le Mai-Ndombe, qu’il impute à une « mauvaise gouvernance persistante ».

Face à cette situation, Kabila propose un « pacte citoyen » en 12 points pour refonder la RDC. Ce document, encore confidentiel, viserait à restaurer l’autorité de l’État, relancer l’économie, réconcilier les communautés et redonner espoir à la jeunesse.

Mais ce retour de l’ancien président ne fait pas l’unanimité. Il intervient alors que le Sénat vient tout juste de lever son immunité parlementaire, à la suite d’un réquisitoire de l’auditeur général des FARDC. Une procédure judiciaire est désormais envisageable, notamment en lien avec des soupçons de collusion avec la rébellion de l’AFC/M23, soutenue par le Rwanda.

Kabila joue donc gros. En reprenant la parole et en entamant ces consultations, il tente de reprendre l’initiative, à un moment clé de l’histoire congolaise. Son objectif : se poser en recours national. Mais sa démarche sera-t-elle perçue comme une solution… ou comme une manœuvre politique ? La suite s’annonce décisive.

Kinshasa décroche 200 millions $ pour transformer sa gestion des déchets et lutter contre les inondations

Kinshasa, RDC – La capitale congolaise obtient un financement de plus de 200 millions de dollars de la Banque mondiale. Objectif : renforcer sa résilience face aux inondations et moderniser son système de gestion des déchets.

Cette annonce a été faite lors d’une réunion stratégique entre le Gouverneur Daniel Bumba et une délégation de la Banque mondiale, dirigée par Catalina Marulanda, responsable des questions urbaines pour l’Afrique de l’Est et l’Australie.

« C’était une rencontre très importante. Nous avons abordé deux priorités : les inondations et l’assainissement », a déclaré Catalina Marulanda.

Une capitale plus résiliente face au climat

Le projet, validé par la Banque mondiale, prévoit des actions concrètes de prévention, la construction d’infrastructures adaptées, ainsi que la modernisation du système d’assainissement. Il s’inscrit dans une démarche plus large d’adaptation au changement climatique.

Une nouvelle gouvernance urbaine à l’œuvre

Ce soutien financier arrive à un moment clé. La ville est engagée dans une nouvelle dynamique de gouvernance, portée par le leadership du Gouverneur Daniel Bumba.

Parmi les gestes salués par la Banque mondiale : la récupération de la décharge finale de Mpassa, spoliée depuis plus de dix ans. Ce geste fort a été formellement reconnu par l’institution financière dans une lettre datée du 30 janvier 2025.

Ce financement donne à Kinshasa une opportunité historique de repenser son urbanisme, améliorer le cadre de vie de ses habitants et affirmer son rôle de métropole africaine moderne et durable.

Victoria Mboko : Une étoile Congolaise illumine Roland-Garros 2025

Victoria Vanessa Mboko, née le 26 août 2006 à Charlotte, aux États-Unis, est une joueuse de tennis professionnelle canadienne d’origine congolaise. Ses parents, Cyprien Mboko et Godee Kitadi, ont quitté la République démocratique du Congo pour s’établir au Canada, où Victoria a grandi et développé sa passion pour le tennis.

En 2025, à seulement 18 ans, Mboko a réalisé une saison exceptionnelle sur le circuit ITF, remportant cinq titres, notamment à Porto, Manchester, Rome (Géorgie, États-Unis), Petit-Bourg (Guadeloupe) et Le Lamentin (Martinique). Ces performances l’ont propulsée à la 120e place mondiale au classement WTA en mai 2025.

Son style de jeu agressif, caractérisé par un service puissant et une grande confiance en elle, lui a permis de se distinguer sur le circuit principal. Invitée au tournoi WTA 1000 de Miami, elle a remporté son premier match contre la Colombienne Camila Osorio, puis a poussé la numéro 11 mondiale, Paula Badosa, à un match en trois sets. À Rome, elle a impressionné en tenant tête à la numéro 4 mondiale, Coco Gauff, future finaliste du tournoi.

Lors des qualifications de Roland-Garros 2025, Mboko a successivement battu l’Autrichienne Sinja Kraus (6-4, 6-2), la Liechtensteinoise Kathinka von Deichmann (6-3, 6-2) et la Slovène Kaja Juvan (7-5, 6-3), se qualifiant ainsi pour le tableau principal de son premier tournoi du Grand Chelem. Au premier tour, elle a dominé la Néo-Zélandaise Lulu Sun en deux manches. Elle affrontera l’Allemande Eva Lys au deuxième tour, prévu le 28 mai 2025 à 9h00 UTC.

Mboko a surmonté plusieurs blessures au genou liées à une croissance rapide, ce qui l’a amenée à adopter une approche plus professionnelle de sa carrière. Elle s’entraîne désormais au Centre national d’entraînement canadien à Montréal, sous la direction de la Française Nathalie Tauziat et du préparateur physique Nicolas Perrotte, dans un projet supervisé par Noëlle Van Lottum, responsable du tennis féminin à la Fédération canadienne.

La progression fulgurante de Victoria Mboko est une source de fierté pour la communauté congolaise, illustrant le potentiel et le talent des diasporas africaines sur la scène sportive internationale.

Walikale : les universités paralysées, les étudiants redoutent une année blanche

Depuis le lundi 26 mai 2025, les établissements d’enseignement supérieur et universitaire de Walikale, dans le Nord-Kivu, sont totalement paralysés. Les enseignants, ainsi que le personnel administratif et technique, ont suspendu toutes leurs activités. Motif : cinq mois sans salaires, ni primes institutionnelles.

Ce mouvement de grève fait suite à plusieurs lettres restées sans réponse, adressées à la hiérarchie de l’Enseignement supérieur et universitaire. Face à l’indifférence du gouvernement, le personnel dénonce une situation intenable.

Les étudiants de l’ISP, de l’ISDR et de l’ISTM de Walikale, eux, sont inquiets. Ils craignent un effondrement de l’année académique en cours. Beaucoup redoutent un allongement du calendrier ou, pire, une année blanche.

Le chef de travaux Timothée Amisi Ramazani, président de la sous-conférence des chefs d’établissement à Walikale, tire la sonnette d’alarme. « Notre personnel est démoralisé. Nous avons interpellé les autorités, mais aucune réaction. Si rien n’est fait rapidement, les conséquences seront graves pour l’avenir de nos institutions », prévient-il.

Dans une région déjà fragilisée par des tensions sécuritaires, ce blocage universitaire aggrave les frustrations. Les grévistes espèrent une réponse urgente du ministère de tutelle. Sans cela, la crise pourrait s’enliser, au détriment de milliers d’étudiants en quête de savoir.

Crise à l’Est de la RDC : une mission européenne de haut niveau débarque à Kinshasa

Du 28 au 30 mai 2025, Kinshasa accueille une mission officielle de 11 députés du Parlement européen. L’objectif est de recueillir des informations directes sur la crise sécuritaire qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo.

L’Union européenne entend ainsi marquer son soutien fort à l’intégrité territoriale de la RDC. Dans un communiqué publié le 27 mai, elle rappelle son inquiétude face à une tragédie humaine majeure. Les parlementaires souhaitent explorer des pistes d’action concrètes pour renforcer la stabilité de la région.

Des rencontres pour mieux comprendre et agir

Pendant leur séjour, les députés s’entretiendront avec plusieurs acteurs congolais. Ils rencontreront des membres du gouvernement, de l’opposition, des représentants de la société civile ainsi que des diplomates. Ces échanges visent à cerner les réalités du terrain et les attentes des populations.

La délégation est conduite par Hilde Vautmans, députée belge et présidente de la délégation du Parlement auprès de l’Assemblée parlementaire Afrique-UE. Elle est accompagnée de dix autres députés : Ingeborg Ter Laak (Pays-Bas), Jan Farsky (Tchéquie), Sérgio Humberto (Portugal), Emil Radev (Bulgarie), Marit Maij (Pays-Bas), Juan Fernando López Aguilar (Espagne), Thierry Mariani (France), Mounir Satouri (France) et Sebastian Tynkkynen (Finlande).

Cette visite intervient alors que l’Est du pays continue de sombrer dans la violence. Les conflits armés, les déplacements de population et l’ingérence étrangère aggravent l’insécurité. Pour l’Union européenne, c’est le moment d’agir avec plus de clarté et d’engagement.

De nombreuses attentes entourent cette mission. Les Congolais espèrent qu’elle produira des résultats concrets et durables. L’avenir dira si cette démarche européenne débouchera sur une nouvelle dynamique de paix.

Akinwumi Adesina : “L’Afrique doit croire en elle-même ou rester dépendante à jamais”

« L’Afrique ne doit plus regarder ailleurs, mais en elle-même. » C’est le message fort d’Akinwumi Adesina, président sortant de la Banque africaine de développement (BAD). Il l’a lancé ce lundi 26 mai 2025 à Abidjan, lors de l’ouverture des 51e assemblées annuelles de l’institution.

Face à la presse, le dirigeant nigérian a insisté :

« Nous avons tout ce qu’il faut. Ce qu’il nous faut maintenant, c’est la bonne gouvernance et une vision claire. »

Des ressources immenses, une vision urgente

Adesina a mis en lumière les atouts du continent :

  • Une jeunesse nombreuse et dynamique

  • Une agriculture riche

  • Des minerais critiques

  • Un ensoleillement constant

Selon lui, la solution se trouve en Afrique, et non à l’extérieur.

Un mandat tourné vers les plus vulnérables

Durant son mandat, Adesina a mis les besoins humains au centre des priorités de la BAD :

  • Femmes en difficulté maternelle

  • Enfants non scolarisés

  • Zones sans accès à l’eau, à l’électricité ou aux soins

« Changer la vie des Africains a été la plus belle mission de ma vie », a-t-il déclaré, ému.

Un bilan historique pour la BAD

Le président sortant a présenté des résultats concrets :

  • 225 milliards de dollars mobilisés pour l’Afrique via le Forum d’investissement

  • Capital de la BAD triplé : de 93 à 318 milliards de dollars (2015-2025)

  • Financement de projets stratégiques, comme le pont Gambie-Sénégal (44 millions $)

  • Contributions inédites de pays africains :

    • 10 millions $ d’Algérie

    • 5 millions $ du Maroc

    • 20 millions $ promis par le Kenya

    • 2 millions $ du Soudan du Sud

Un départ, mais une mission qui continue

« Être président de la BAD est une responsabilité immense. Le succès de la BAD est le succès de l’Afrique entière. »

Malgré son départ, Adesina veut rassurer : la mission continue. Il appelle à maintenir le cap avec ambition et rigueur.

Judith Suminwa à Tshikapa : Une visite de terrain pour unir, écouter et agir

Une ferveur populaire gagne Tshikapa. La ville, chef-lieu de la province du Kasaï, s’apprête à accueillir la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka ce lundi 26 mai, dans une atmosphère de mobilisation massive. Après Kananga, capitale du Kasaï Central, la cheffe du Gouvernement poursuit sa tournée dans l’espace Grand Kasaï, avec un objectif clair : écouter, évaluer, et rapprocher le pouvoir central des réalités locales.

Cette visite s’inscrit dans une dynamique de proximité avec les citoyens et de renforcement de l’unité nationale, à l’heure où les défis économiques, sociaux et sécuritaires demeurent pressants dans plusieurs régions du pays.

Selon le programme officiel, la Première Ministre mènera plusieurs activités essentielles :

  • Un meeting populaire pour dialoguer avec la population ;

  • Des rencontres stratégiques avec les autorités locales, les acteurs politiques et la société civile ;

  • Une visite du pont Loange, gravement menacé d’effondrement ;

  • L’inspection des projets Tshilejelu, en cours dans la ville ;

  • Une descente sur le ravin Sokajik, dans la commune de Kanzala ;

  • Et la visite du chantier du futur bâtiment de l’Assemblée provinciale.

Le pont Loange, symbole d’un défi urgent

Infrastructure vitale reliant le Kasaï au Kwilu, le pont Loange est aujourd’hui en péril. Les inondations provoquées par la crue de la rivière Tobi ont gravement fragilisé sa structure. Alertée par l’Administrateur du territoire de Kamonia, Judith Suminwa a décidé de se rendre sur place pour constater les dégâts de ses propres yeux et accélérer la mise en œuvre de solutions durables.

Une gouvernance de proximité, tournée vers l’action

Au-delà des constats, cette mission gouvernementale traduit la volonté politique affirmée de la cheffe du Gouvernement de désenclaver les territoires, de renforcer la coordination avec les entités locales, et de rassurer les populations sur l’engagement du Gouvernement à améliorer leurs conditions de vie.

Judith Suminwa n’est pas venue pour observer, mais pour agir. À Tshikapa comme ailleurs, elle incarne une gouvernance plus humaine, connectée et réactive. Une gouvernance à l’écoute de ses citoyens.

Foudroyés dans leur sommeil : trois jeunes périssent dans un incendie tragique à Goma

Un terrible drame a secoué le quartier Lac Vert, à l’Ouest de Goma, dans la nuit du 25 au 26 mai 2025. Trois jeunes frères ont perdu la vie dans un incendie déclenché par la foudre, en pleine pluie torrentielle.

Selon les témoignages recueillis sur l’avenue Kabutembo, les victimes étaient dans leur maison lorsqu’un éclair, tombé vers 21 heures, a frappé leur habitation. La foudre aurait provoqué un court-circuit au moment où les jeunes manipulaient leurs téléphones, déclenchant un incendie qui ne leur a laissé aucune chance.

Les habitants, encore sous le choc, évoquent un nouveau coup dur pour cette partie de Goma déjà éprouvée par une insécurité grandissante.

« Les parents sont inconsolables. Ils ont besoin de soutien. Les démarches sont en cours pour acheminer les corps à la morgue », rapporte un cadre local.

Depuis plusieurs mois, le quartier Lac Vert, comme d’autres zones de Goma et de Nyiragongo, vit sous la menace constante de l’insécurité : attaques armées, assassinats, pillages et violences diverses. Ces faits se multiplient depuis la prise de contrôle de la ville par le mouvement rebelle AFC/M23 le 27 janvier dernier.

Crise RDC-Rwanda : la Francophonie entre en scène pour tenter d’éviter le pire

Alors que l’Est de la République démocratique du Congo s’enfonce chaque jour un peu plus dans la tourmente, la communauté francophone brise enfin le silence. Face à l’escalade de la violence causée par la rébellion M23, soutenue par le Rwanda, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et les présidents de plusieurs parlements africains francophones ont décidé de lancer une mission diplomatique de bons offices entre Kinshasa et Kigali.

Déployée du 25 au 27 mai 2025, cette mission inédite vise à faciliter le dialogue entre les autorités congolaises et rwandaises. Arrivée à Kinshasa ce dimanche 25 mai, la délégation a été accueillie par la députée Grâce Neema Paininye, Questeure adjointe du Bureau de l’Assemblée nationale.

Durant leur séjour dans la capitale congolaise, les émissaires francophones mèneront une série de rencontres de haut niveau : une audience avec le Président de la République, des échanges avec les présidents des deux chambres du Parlement, des députés de l’opposition, des membres de la société civile, la Monusco, les confessions religieuses ainsi que quelques ministres.

La délégation, composée notamment de cinq députés issus de différents pays francophones, poursuivra sa mission à Kigali, capitale du Rwanda, accusé de soutenir activement le M23, un groupe armé qui contrôle une large partie du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Parmi les membres de cette mission, figure la députée française Amal Amélia Lakrafi, représentante de la 10e circonscription des Français de l’étranger (Afrique-Moyen-Orient).

« Cette visite s’inscrit dans une mission de la commission politique de l’APF. Nous sommes ici pour écouter, dialoguer et porter la voix de la Francophonie face à cette crise qui menace toute la région », a-t-elle déclaré.

Au-delà de ce déplacement diplomatique, l’APF confirme son rôle d’acteur clé dans la prévention des conflits et la promotion de la démocratie. Reconnue comme l’organe représentatif et consultatif de la Francophonie, l’organisation multiplie les actions de médiation, de diplomatie parlementaire et d’observation électorale dans les régions en crise.

Cette initiative survient dans un contexte de tensions internationales accrues. Les États-Unis, le Qatar et l’Union africaine ont également lancé des efforts de médiation pour tenter de résoudre la crise. Mais l’implication de la Francophonie, forte de ses valeurs de paix, de dialogue et de solidarité, pourrait donner un nouvel élan à la recherche d’une solution durable au conflit qui ensanglante l’Est du Congo.