RCA : le MCU resserre ces rangs

Objectif ce samedi pour le MCU : resserrer les rangs en vue des prochaines échéances électorales et du dialogue républicain, qui débute ce lundi.

 

Le Mouvement cœurs-unis (MCU), parti présidentiel et largement majoritaire à l’Assemblée nationale, termine sa « rentrée politique ». Une grande cérémonie a rassemblé des centaines de personnes à Bangui depuis deux jours en présence du président Touadéra, de nombreux ministres ainsi que des cadres et militants du parti.

Au micro, le président Touadéra s’exprime devant plusieurs ministres cadres du parti et des centaines militants réunis dans l’enceinte du stade Omnisports, recouvert de bleu et de blanc, les couleurs du parti au pouvoir.

Évariste Ngamana, premier vice-président de l’Assemblée nationale et porte-parole du MCU :

Le MCU détient au jour d’aujourd’hui une majorité absolue, puisque le groupe parlementaire MCU est constitué de 84 députés à ce jour. À côté, nous avons aussi des partis alliés. Le MCU est assis sur une base solide de la majorité pour lui permettre de gouverner

En février dernier, Henri-Marie Dondra démissionne de son poste de Premier ministre et quitte le parti, sur fond de luttes de pouvoir en vue de la prochaine élection présidentielle. Il y a quelques jours, dix députés ont été suspendus du groupe parlementaire pour indiscipline.

« L’heure n’est plus à la transhumance politique, ni à la versatilité, tance Évariste Ngamana. Nous voulons mettre la discipline en place. Nous avons des défis en perspective, notamment les élections locales. Chacun doit vraiment être en ordre de bataille pour affronter ces challenges à venir. »

Pour cela, le MCU doit remobiliser les troupes, pointe Arthur Bertrand Piri, ministre de l’Énergie. « Nous avons connu des difficultés lors des élections législatives et présidentielle. La rébellion a failli bloquer le processus électoral. C’est pour cette raison, un an après, que nous avons besoin de remobiliser nos militants. »

Jeune parti fondé il y a seulement quatre ans, le MCU doit encore se structurer en vue des prochaines échéances politiques. Le président Touadéra remercie longuement ses militants, puis encourage ses délégués à s’exprimer librement lors du dialogue républicain qui débute ce lundi.

On attend beaucoup de ce dialogue parce que ça permettra de nous réconcilier entre les filles et les fils de ce pays, pour construire une nouvelle Centrafrique, qui donnera plus d’espoir à chaque Centrafricain

RCA: l’opposition entend boycotter le dialogue républicain

L’opposition réclamait un débat sur la crise électorale de 2020, puisqu’elle juge toujours illégitime la réélection du président Touadéra.

 

Le dialogue républicain promis depuis un an et demi par le président Touadéra doit débuter lundi matin. Mais l’ensemble des partis d’opposition qui avaient pourtant participé jusqu’ici aux préparatifs viennent d’annoncer qu’ils boycottent finalement la rencontre au motif que leurs exigences ne sont pas satisfaites.

Le dialogue se fera donc sans l’opposition. Son porte-parole, Me Nicolas Tiangaye, dit avoir tenté jusqu’au bout de faire inscrire les véritables problèmes à l’ordre du jour. À savoir, selon lui, la nécessaire participation des groupes armés. « Les groupes armés sont les protagonistes de la crise et on ne peut pas régler la crise en excluant ces protagonistes », affirme-t-il.

L’opposition réclamait aussi un débat sur la crise électorale de 2020, puisqu’elle juge toujours illégitime la réélection du président Touadéra. Moins d’un électeur sur trois avait alors pu voter en raison de l‘attaque coordonnée des groupes rebelles à travers le pays.

« Nous n’entendons pas servir de faire-valoir à cette parodie de dialogue », a conclu Me Nicolas Tiangaye au nom de l’opposition élargie, qui comprend la COD2020, le MLPC de Martin Ziguélé et Patrie de Crépin Mboli-Goumba. Le MKMKS de Jean-Serge Bokassa et le MDRC de Joseph Bendounga avaient déjà fait savoir qu’ils ne répondraient pas présent lundi matin à l’ouverture du dialogue.

La décision de l’opposition est jugée « absurde » par le MCU, le parti au pouvoir. Mathurin Dimbelet-Nakoé s’étonne que l’opposition se retire au dernier moment après avoir siégé au comité d’organisation, établi les thématiques et défini les contours du dialogue. « Malgré la main tendue par le cher de l’Etat, ces gens-là ne sont pas pour la paix, tance-t-il. Un groupe de personne ne peut pas continuer à prendre la République centrafricaine en otage. »

Du côté de la société civile, on exprime sa déception mais on garde espoir dans l’issue du dialogue. « C’est lamentable », réagit Hyacinthe Longba, défenseur des droits de l’homme et membre du comité d’organisation du dialogue. « J’aurais aimé voir toutes les sensibilités autour de la table », renchérit Paul-Crescent Beninga, le rapporteur général issu de la société civile.

Des questions

« Le dialogue est maintenu », assure la présidence. Mais des interrogations demeurent. Les thématiques abordées sont très larges, l’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et ramener la paix, sans préciser par quelle mesure concrète, espérant qu’une solution sortira des discussions.

Monseigneur Nongo, président de la conférence épiscopale, plaidera pour une meilleure répartition des fruits de l’exploitation minière. Aly Ousmane, de la société civile musulmane, réclame une prise en charge des déplacés qui affluent vers la capitale depuis le centre du pays ou de graves violations des droits de l’homme sont actuellement commises, assure-t-il.

D’autres encore craignent que le dialogue n’aboutisse à une modification de la Constitution.

RCA : 130 millions de dollar pour atteindre 50% d’accès à l’électricité

C’est une enveloppe mobilisée par la Banque mondiale qui s’est engagé à soutenir le secteur de l’énergie afin d’augmenter le taux d’accès de la population à 50% de l’électricité d’ici 2030.

 

L’énergie est l’un des vecteurs incontournables favorisant le développement d’un Etat. Cependant, à ce jour, le taux d’accès à l’électricité fournie par l’Energie Centrafricaine (ENERCA) est de 8%. Devant ce problème, la Banque mondiale s’est engagée à soutenir ce secteur afin d’augmenter le taux d’accès  de la population à 50% de l’électricité d’ici 2030.

Malgré quelques efforts déployés par le gouvernement afin de développer le secteur de l’énergie en Centrafrique, les centrafricains ne sont toujours pas satisfaits du service qu’offre l’ENERCA. La gestion de la distribution de l’électricité et surtout le délestage à répétition font souvent l’objet des plaintes des clients. Toutefois, l’ENERCA de son côté pointe du doigt le vol, le vandalisme de ses installations par certaines personnes mal intentionnées. Ce comportement entrave réellement le bon fonctionnement de cette société.

En effet, le pays dispose d’énormes potentialités énergiques par le biais des chutes d’eau et du soleil. Il suffit que des stratégies soient mises en place pour débloquer la situation. C’est ainsi que la Banque mondiale qui appui déjà ce secteur, s’est engagée encore à mobiliser un financement conséquent afin palier à ce problème. Pour ce faire, ce projet prend en compte l’aspect de la fourniture de l’électricité au développement de l’énergie solaire.

« Avec le taux d’accès de 8% à l’électricité, le Centrafrique est le dernier pays au monde. Alors à la demande du gouvernement, la Banque mondiale va contribuer à l’augmentation de ce taux d’accès à l’électricité en accordant un financement. Déjà, il y a le projet qui est en train de financer des mini-réseaux à Berberati et à Bambari et d’ici aout, cela sera opérationnel. Pour renforcer le service à Bangui, la Banque va appuyer une augmentation qui sera opérationnel d’ici 14 à 18  mois de 25 Mégawatts via le champ solaire de Danzi », a expliqué Han Fraeters, représentant de la Banque mondiale en Centrafrique lors d’un café de presse le vendredi 11 mars 2022 à l’Hôtel Ledger Plazza à Bangui.

En outre, certains facteurs majeurs empêchent la réalisation de ces projets. Nous pouvons citer entre autres : l’effet de la pandémie de Covid-19, les matériels  sont achetés en Chine et l’évacuation pose problème avec le mécanisme de transport ainsi que l’insécurité dans le pays… Alors, la Banque mondiale dans son accompagnement, veut à ce que l’électricité soit aussi distribuer dans les villes de provinces.

Han Fraeters a alors  précisé que : « Nous sommes en train de préparer un nouveau financement à hauteur de 130 millions de dollars américain pour aider le gouvernement. C’est un grand projet d’électrification rurale dans le reste du pays. Il y aura plusieurs mini-réseaux et des solutions solaires pour les bâtiments publics comme les écoles, les hôpitaux et une stratégie pour les ménages avec une subvention de l’État, financée bien sûr par la Banque mondiale ».

Toutefois, selon Nash Fiifi Eyison, spécialiste de l’énergie à la Banque mondiale en Centrafrique, il y aura une politique pour convaincre les secteurs privés d’investir dans le système afin de favoriser la réalisation du projet. Il a aussi insisté sur la gestion de l’électricité par certaines institutions et organisations étatiques comme les ministères qui consomment beaucoup d’énergie mais qui malheureusement ne paient pas les factures. Pour ce faire, le ministère de l’Energie en commun accord avec la Bangui mondiale mettra en place une stratégie afin de contrôler la gestion et l’utilisation de l’électricité.

Si cette option est en vue, il est important de prendre en compte la question de la démographie qui a un lien direct avec la demande de l’électricité. Cet aspect est également pris en compte par la Banque mondiale qui compte aussi sur la faisabilité des choses au niveau du gouvernement en termes de bonne relation.

RCA : la Cour Pénale Spéciale tient son premier procès le 19 avril 2022

C’est dans un communiqué de presse rendu public le 17 mars 2022, que cette juridiction mixte a annoncé pour le 19 avril prochain la tenue de son premier procès.

 

En République centrafricain, la Cour Pénale Spéciale (CPS) va tenir son tout premier procès le 19 avril prochain a annoncé pour le 19 avril 2022. Il faut dire que ce procès est attendu depuis la création de cette cour en 2015 et son opérationnalisation en 2021.

Le 21 février 2022, la Chambre d’assises désignait par ordonnance la 1ère Section d’assises pour juger l’affaire Ministère public contre Messieurs ISSA SALLET ADOUM alias BOZIZE, YAOUBA Ousman et MAHAMAT Tahir accusés d’avoir commis le 21 mai 2019 à LEMOUNA et à KOUNDJILI des meurtres et autres actes inhumains constitutifs de crimes contre l’humanité , des meurtres ,des tortures, autres atteintes à la dignité des personnes, notamment des traitements humiliants et dégradants constitutifs de crimes de guerre.

Monsieur ISSA SALLET ADOUM alias BOZIZE est également accusé, en sa qualité de chef militaire, des viols commis par ses subordonnés le 21 mai 2019 à KOUNDJILI constitutifs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.

Conformément aux dispositions de l’article 117 du Règlement de procédure et de preuve, la Section d’assises a convoqué le Ministère public, les conseils des accusés et des parties civiles ce jour le 17 mars 2022, aux fins de prendre les mesures préparatoires pour permettre que le procès se déroule avec célérité et dans le respect des droits fondamentaux des parties.

A l’issue de cette conférence la Section d’assises a fixé la date d’ouverture du premier procès de la Cour Pénale Spéciale au 19 Avril 2022.

RCA : les élections locales ne se tiendront plus le 11 septembre

Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.

 

Faute de moyens financiers, les élections locales prévues le 11 septembre prochain n’auront finalement pas lieu à cette date, a annoncé le président de l’Agence nationale des élections (ANE). Les fonds alloués par l’État et ceux promis par les bailleurs pour l’organisation du scrutin n’ont pas encore été décaissés.

Après plus de 33 années d’attente, les Centrafricains doivent encore patienter avant d’élire leurs maires. Les dernières élections locales dans le pays remontent à 1988. Depuis, les communes sont dirigées par des chefs de délégations spéciales nommés par décret présidentiel.

En janvier dernier, l’ANE avait annoncé que les élections locales se tiendraient le 11 septembre prochain, ce ne sera finalement pas le cas.

Il n’y aura pas de scrutin en septembre, car l’argent n’est pas encore arrivé jusqu’à l’Agence nationale des élections, explique en substance son président, Mathias Barthelemy Morouba.

« La loi de finances nous a accordé le budget nécessaire pour l’organisation des élections locales, nous avons une ordonnance de paiement qui a déjà été signée, maintenant c’est une question de décaissement des fonds qui fait que nous avons un petit retard »

L’État finance 2,5 milliards sur un budget total de 9 milliards de francs CFA, soit environ 13,5 millions d’euros. Pour les 6,5 milliards restants, le gouvernement fait appel à l’aide internationale.

Dans le chronogramme, tout reste à faire, indique l’ANE : « Le renouvellement des démembrements de l’autorisation des élections, il faut le mettre en place, ensuite il faut reprendre la cartographie électorale et ensuite nous avons la révision du fichier électoral. »

« Ces opérations prennent environ six mois, mais les élections se tiendront bien cette année », conclut-il. Pour la plupart des observateurs, 2023 semble plus réaliste. D’autant que ces élections représentent un véritable défi sur le plan sécuritaire.

RCA : plusieurs morts dans de violent combat

La commune de Ouandja, située dans la Vakaga, est secouée depuis une semaine par des violences indescriptibles, mettant la vie de la population en danger.

 

Dans la nuit du lundi à mardi 15 mars 2022, un combat sanglant à opposer les éléments rebelles et les soldats FACA, appuyés par les mercenaires russes à sikikede , une localité de la commune de Ouandja, dans la préfecture de la Vakaga, selon des sources de l’État major des forces armées centrafricaines (FACA).

D’après les mêmes sources, il y’avait une vingtaine des morts dans les deux camps et d’incendie multiple des boutiques et habitation. On parle d’une catastrophe générale.

La population est en fuite vers Birao, d’autres au Tchad.

Selon la population, les soldats FACA et leurs alliés seraient en route vers Birao, chef-lieu de la préfecture de la Vakaga, à l’extrême nord-Est de la République centrafricaine.

Rappelons que dans cette localité de la Vakaga, on peut retrouver les éléments rebelles du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) faction Nouredine Adam, mais aussi ceux du Mouvement des Libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) du ministre Deya  ainsi que ceux du  RPRC (Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique du ministre Djono Ahaba.

Les deux derniers groupes armés font partie des alliés du pouvoir, donc n’ont pas hostile aux actions du  gouvernement. Pour de nombreux observateurs, ce qui se passe actuellement concerne les alliés, mais c’est la population civile qui paye le prix fort.

RCA : réactions à Bangui après l’arrestation de Maxime Mokom

Les associations de victimes et les autorités accueillent avec satisfaction le transfert à la CPI de l’ex-chef anti-balaka Maxime Mokom.

 

L’ancien ministre et chef anti-balaka Maxime Mokom est depuis lundi sous les verrous à La Haye. Mokom est suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis lors de la guerre civile en 2013 et 2014. A Bangui, les associations de victimes et les autorités accueillent avec satisfaction le transfert à la CPI de Maxime Mokom.

« Cela va dans le sens de la lutte contre l’impunité », se réjouit le porte-parole de la présidence le ministre Albert Yaloke Mokpeme. Il ajoute que Mokom « n’a pas respecté les consignes » en franchissant la frontière centrafricaine. Il a arrêté à la frontière entre le Tchad et la Centrafrique, les autorités tchadiennes l’ont remis à la CPI ce lundi 14 mars. Après l’échec du coup de force lancé par la coalition rebelle CPC en janvier 2021, l’ancien ministre avait trouvé refuge avec d’autres leaders de groupes armés à Ndjamena, dans l’attente d’une avancée dans les négociations de paix menée par l’Angola.

La nouvelle en revanche jette un froid parmi les autres leaders des groupes armés, toujours en exil au Tchad, à la demande de l’Angola et dans l’attente d’une avancée dans les négociations de paix menées sous l’égide de la CIRGL.

« C’est une entrave au processus de paix, nous ne pouvons pas dialoguer dans ces conditions », s’indigne un porte-parole de la coalition rebelle. « Ni la feuille de route de Luanda ni l’accord de paix ne peuvent entraver la justice », répond le ministre Mokpeme.

Bangui a toujours vu d’un mauvais oeil cet exil jugé trop proche de ses frontières. Ndjamena a saisi l’opportunité pour se débarrasser d’un hôte encombrant qui entretenait de mauvais rapports avec les services secrets tchadiens.

« Mais les autres chefs rebelles ne risquent-ils pas de prendre peur ? Quelles seront alors les conséquences en Centrafrique ? », s’interroge un diplomate.

Le dialogue de réconciliation avec l’opposition non armée et la société civile se tiendra du 21 au 27 mars, selon le décret présidentiel paru ce mardi soir 15 mars.

RCA : l’ex chef d’un groupe armé Anti-Balaka remis à la CPI

Maxime Mokom a été transféré lundi à la Cour pénale internationale, en provenance du Tchad où il avait été arrêté fin février. Ce responsable anti-balaka est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, commis en 2013 et 2014 en Centrafrique.

 

La République du Tchad a remis lundi 14 mars à la Cour pénale internationale l’ex chef d’un groupe armé Anti-Balaka, Maxime Mokom, suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, a indiqué la CPI. Maxime Mokom était le chef d’un groupe armé Anti-Balaka (milices autoproclamées d’autodéfense) allié aux principaux groupes armés qui opéraient en Centrafrique. Il était en 2019 devenu ministre chargé du Désarmement, de la Démobilisation, de la Réinsertion et du Rapatriement (DDRR).

Maxime Mokom est suspecté de crimes qui auraient été commis à Bangui et dans d’autres localités de la République centrafricaine en 2013 et 2014, a indiqué la CPI dans un communiqué. «La Chambre a trouvé des motifs raisonnables de croire que M. Mokom, un ressortissant de la République centrafricaine (…) était un Coordonnateur National des Opérations des Anti-Balaka», a indiqué la Cour, qui siège à La Haye. À ce titre, il est notamment suspecté d’être responsable de (tentative de) meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population, emprisonnement, torture, persécution, traitement cruel, mutilation.

La CPI a conclu qu’un conflit armé ne présentant pas un caractère international était en cours sur le territoire de la RCA depuis au moins septembre 2013 jusqu’au moins décembre 2014 entre la Séléka (une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans opposés à l’ancien président François Bozizé) et les Anti-Balaka (un mouvement opposé à la Séléka et soutenant Bozizé). Selon la CPI, il existe «des motifs raisonnables» de croire que, «de septembre 2013 au moins à décembre 2014 au moins, une attaque aurait été menée par les Anti-Balaka contre la population civile musulmane et les personnes perçues comme collectivement responsables, complices ou soutenant la Séléka», a souligné la CPI.

Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports, et Alfred Yekatom, surnommé «Rambo», deux ex-chefs de milices centrafricains détenus par la CPI respectivement depuis janvier 2019 et novembre 2018, sont également accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité lors de la guerre civile entre 2013 et 2014.

RCA : deux ex-généraux du RPRC et du MPC interpellés et transférés à Bangui

Incarcérés à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie, ils attendent d’être déférés devant le parquet général.

 

Deux ex-généraux, l’un du rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC), dirigé par le ministre Gontran Djono Ahaba, et l’autre du mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC), dirigé par Mahamat Alkhatim, ont été interpellés par les mercenaires russes dans la Haute-Kotto. Après leur interpellation, ils ont été transférés à Bangui. Incarcérés à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie, ils attendent d’être déférés devant le parquet général. Mais au sein du RPRC, allié du pouvoir, la colère monte de plusieurs crans.

Depuis ce week-end, le message annonçant leur assassinat inonde les réseaux sociaux. D’après cette publication virale, « le général ramadan et le général cAhmed Faya seraient assassinés par les mercenaires russes et leurs corps sont jetés sur l’axe Grimari ».

Mais après vérification rapide, ils sont bel et bien arrivés à Bangui, et incarcérés à la section de recherche et d’investigation de la gendarmerie.

Selon nos informations, l’autoproclamé général Ahmed Faya, et près d’une trentaine de ses éléments du mouvement patriotique pour la Centrafrique, depuis l’année dernière, ont déposé volontairement leurs armes et intègrent aussitôt le processus du désarmement initié par le gouvernement. Tout comme l’autoproclamé général Ramadan et ses éléments du rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC). Mais à la surprise de tous, l’année dernière, les deux ont été arrêtés dans le marché central de Bria et incarcérés à la gendarmerie locale durant plusieurs mois. Une dizaine de leurs hommes ont été froidement abattus.

Or, la semaine dernière, une équipe des mercenaires russes, en provenance de la ville de Zacko pour Bangui, les a récupérés à Bria. Mais leurs familles, ignorant leur destination, pensent à tort qu’ils ont été exécutés en route, et précisent que c’est entre Grimari et Sibut.

Mais au sein du rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC), dont le Président est actuellement ministre dans le gouvernement, la colère ne cesse de monter. Certains accusent directement le pouvoir de Bangui de n’avoir visé que les groupes armés alliés.

RCA : ouverture des premiers états généraux du sport

La salle de conférence du palais de la CEMAC sert de cadre depuis le mercredi 9 mars aux travaux des états généraux du sport centrafricain.

 

La République centrafricaine tient ses premiers états généraux du sport. Une initiative du ministère de la promotion de jeunesse, des sports et de l’éducation civique, soutenue par la présidence de la République.

Le Centrafrique dans les années 1960, représentait une puissance dans la sous-région dans le domaine du sport. Plus particulièrement dans les disciplines telles que : le basket Ball, le marathon, le foot Ball etc. Mais de nos jours, ce pays a perdu sa lettre de noblesse en la matière à cause de plusieurs raisons qui sont d’ordre organisationnel, logistique etc.

Pour répondre à toutes les préoccupations et refonder les bases du sport, le ministère de la jeunesse par la voix du ministre Aristide Briand Reboas a organisé ces états généraux qui regroupent tous les acteurs du domaine sportif et les sportifs de différentes disciplines pour discuter des problèmes et proposer des solutions afin d’envisager un nouvel avenir du sport centrafricain.

Selon le ministre au Secrétariat Général du gouvernement Maxime Balalou, représentant du Premier Ministre lors de la cérémonie d’ouverture de ces états généraux, le  sport uni le peuple donc le gouvernement prendra en compte les propositions de la feuille de route des fins de travaux et mettra de l’énergie possible de la mise en œuvre.

« Nous souhaitons que ces états généraux débouchent sur une feuille de route pour relancer le sport de notre pays. Le sport uni le peuple et vous les jeunes on compte sur vous, vous êtes l’espoir, l’avenir de notre pays. Le travail que fait le ministère en votre charge est formidable. Au niveau du gouvernement, on va essayer d’appuyer pour qu’à partir des propositions qui seront faites, nous allons accompagner le ministre de la jeunesse et du sport pour atteindre les objectifs » a-t-il souligné.

«  Il y’a des problèmes d’infrastructures et plusieurs autres difficultés mais  nous irons au fur et à mesure pour vous donner espoir et permettre à ce que vous puissiez servir d’exemple comme dans les autres pays.  J’espère que ce travail  va déboucher sur de bonnes propositions » a-t-il ajouté.

Pour Lysette Renée Toguy, Secrétaire Générale de la conférence des ministres de la jeunesse et du sport de la francophonie (CONFEJES), il est temps pour la Centrafrique de retrouver ses passés de gloire : « je suis très honorée de participer à ces états généraux de la Centrafrique au moment où le pays est en train de se reconstruire et nous savons que la pratique du sport est un vecteur de rassemblement et de brassage. Aujourd’hui avec l’évolution, on essaye de faire du sport un outil économique ».

Cette dernière a aussi précisé que : « Il est important que le mouvement sportif national centrafricain se rassemble pour jeter les jalons de ce nouveau réveil du sport centrafricain qui a eu un passé de gloire et il est important que nous retrouvons ces passés de gloire et que nous ayons confiance à l’avenir à tous les acteurs qui seront prêts à accompagner cette décision ».

Toutefois, la CONFEJES qui, étant  un outil qui accompagne les états et les gouvernements membres de cette plateforme dans le développement de leur politique publique nationale de la jeunesse et du sport, attend que la Centrafrique participe aux activités sportives et profite des expériences que va lui offrir la CONFEJES.  Cependant, ces travaux qui ont débuté le 9 mars prendront fin ce 11mars 2022 à l’Assemblée Nationale.