La RDC accuse le Soudan d’avoir aligné un joueur non éligible

Une plainte aurait été déposée auprès de la Confédération africaine de football (CAF) contre le Soudan après la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

 

Les Léopards accusent les Crocodiles du Nil d’avoir aligné un joueur non éligible lors de leur récente confrontation le 19 novembre dernier à Benghazi, en Libye, où le Soudan a remporté la victoire 1-0.

Pour la Fédération Congolaise de Football (Fecofa), le joueur Jusif Ali, évoluant au FC Lahti en Finlande, aurait présenté un passeport finlandais plutôt que soudanais avant le coup d’envoi. Si l’information est avérée, cette allégation pourrait compromettre son éligibilité et donc potentiellement offrir la victoire sur tapis vert aux hommes de Sébastien Desabre.

Notons néanmoins, un document, authentique en apparence, circule et atteste que la FIFA aurait déjà validé la demande de la Fédération du Soudan de Football, permettant à Jusif Ali de changer de nationalité sportive, et ce depuis le 17 novembre, soit 48 heures avant le match.

Le Soudan ferme ses frontières avec la Centrafrique et la Libye

C’est le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition, qui a pris cette décision.

Le Soudan a ordonné la fermeture de ses frontières avec la Centrafrique et la Libye. C’est le Conseil souverain, l’organe qui dirige la transition, qui a pris cette décision en parlant de dangers économiques et sécuritaires. Les frontières de la région sont poreuses et servent depuis longtemps aux trafics de marchandises, de drogue, d’êtres humains ainsi qu’à l’immigration illégale.

Les fermetures de frontières ne sont pas rares dans cette région utilisée par les criminels, trafiquants et passeurs en tout genre. De nombreuses armes et mouvement rebelles transitent par là. Mais c’est la première fois que Khartoum prend une telle décision depuis la chute du président Omar el-Béchir en avril dernier.

Pour autant, les explications ne sont pas claires. Le Conseil souverain a parlé de véhicules ayant illégalement traversé la frontière, provoquant des dangers économiques et sécuritaires. Cette fermeture fait en tout cas suite à une réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement régional du Darfour, région de l’ouest du Soudan en guerre depuis une quinzaine d’années.

Lutte contre le terrorisme

Pour certains, Khartoum pourrait ainsi vouloir empêcher des rebelles darfouris d’aller s’entraîner ou s’équiper dans les pays voisins. Certains ont même dans le passé rejoint des mouvements étrangers, comme celui du maréchal libyen Khalifa Haftar.

Le chercheur Cameron Hudson lui fait le lien avec un communiqué du département d’État américain paru ce jeudi et passé inaperçu. Washington avertit que des groupes terroristes sont présents au Soudan et pourraient menacer les Occidentaux. Or dans le même temps, les Soudanais poussent pour que les États-Unis retirent leur pays de la liste des nations soutenant le terrorisme, ce qui pénalise son économie. Dans ce cas, lutter contre l’insécurité pourrait aider le Soudan à marquer des points dans ce dossier, alors que le moindre acte terroriste pourrait maintenir les sanctions pendant des années.