Moses Turahirwa : entre création et controverse – L’étoile de la mode Rwandaise en pleine tourmente

Moses Turahirwa, créateur de mode rwandais renommé, a comparu mardi devant un tribunal pour possession et usage de stupéfiants. Il a habillé des personnalités comme le président Paul Kagame et l’artiste américain John Legend, mais se retrouve aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique.

Devant les juges, Turahirwa a nié que son arrestation soit liée à la consommation de cannabis. Il a plutôt pointé ses critiques récentes envers le régime de Kagame comme véritable raison. En avril, il avait publié sur Instagram des messages dénonçant l’incarcération présumée injuste de son père, déclarant : « Je n’ai jamais pardonné à Kagame ». Bien que ces messages aient été supprimés rapidement, ils semblent avoir laissé des traces.

Des accusations lourdes et un passé mouvementé

Le parquet a réclamé son inculpation pour trafic de drogue, arguant que la police a trouvé une grande quantité de cannabis à son domicile. Turahirwa a contesté cette version, affirmant consommer du cannabis uniquement pour des raisons médicales.

Lors de son témoignage, il a décrit une arrestation brutale : « Ils ont défoncé ma porte quand je n’ai pas ouvert assez vite. J’ai vu un policier et j’ai eu peur. »

Son avocat a demandé une libération sous caution, invoquant la santé mentale fragile de son client. En 2023, Turahirwa avait déjà été emprisonné pour des accusations similaires avant de sortir sous caution provisoire.

Une carrière marquée par les scandales

Fondateur de la marque de mode Moshions, Turahirwa a longtemps dominé la scène de la mode en Afrique de l’Est. Cependant, il a dû quitter son poste de PDG en 2023 après une polémique provoquée par la diffusion de photos de nu en ligne.

Pour l’instant, le gouvernement rwandais n’a fait aucun commentaire sur cette nouvelle affaire, laissant planer le mystère autour des véritables raisons de cette arrestation.

L’avenir de Turahirwa, autrefois symbole de créativité et de succès, semble désormais plus incertain que jamais.

Mali : Suspension généralisée des partis Politiques sur fond de tensions croissantes

Le gouvernement de transition du Mali a décrété ce mercredi 7 mai 2025, lors du Conseil des ministres, la suspension immédiate des activités de tous les partis politiques et associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national, jusqu’à nouvel ordre. Cette décision, justifiée par des « raisons d’ordre public », s’applique également à toutes les organisations se réclamant d’un caractère politique, selon le texte officiel lu à la télévision nationale.

Cette mesure radicale intervient à deux jours d’une manifestation prévue par les partis d’opposition pour le vendredi 9 mai, et dans un climat de tension marqué par des incidents violents au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, où des militants de l’opposition affirment avoir été agressés les 2 et 3 mai.

La suspension survient aussi après l’adoption d’un projet de loi controversé visant à abroger la Charte des partis politiques de 2005 et le Statut de l’opposition de 2015. Cette réforme, présentée par les autorités comme une rationalisation de l’espace politique, impose des conditions drastiques pour la création de partis, comme une caution de 100 millions FCFA, et prévoit la suppression du statut de chef de file de l’opposition, suscitant une vive contestation de la part des partis politiques.

Avant cette annonce, l’opposition réclamait un retour rapide à l’ordre constitutionnel et avertissait qu’elle engagerait des poursuites contre tout fonctionnaire impliqué dans la dissolution des partis politiques.

Cette suspension marque un tournant décisif pour le paysage politique malien et renforce les inquiétudes sur l’avenir démocratique du pays, alors que les appels à une transition rapide se multiplient.

La RDC renforce ses alliances pour la paix à l’Union Africaine

Ce mercredi 7 mai 2025, la ministre d’État Thérèse Kayikwamba Wagner a rencontré Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’Union africaine (UA), au siège de l’organisation à Addis-Abeba.

Les discussions ont principalement porté sur les questions de paix et de sécurité, avec un accent particulier sur la situation préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les deux responsables ont échangé sur les efforts de médiation en cours, notamment l’initiative conjointe de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), visant à restaurer la stabilité dans cette région troublée.

Le président de la Commission de l’UA a salué les démarches diplomatiques entreprises par la RDC pour un processus de paix inclusif et coordonné, soulignant l’importance d’une approche collective pour résoudre les crises régionales.

La ministre Kayikwamba Wagner a exprimé la profonde gratitude de son gouvernement pour le leadership de l’UA dans la recherche de solutions durables aux conflits africains. Elle a réaffirmé l’engagement de la RDC en faveur des « solutions africaines aux problèmes africains », tout en soulignant la candidature de la RDC pour un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies, comme une étape cruciale pour renforcer sa voix sur la scène internationale.

Le PPRD déclare la reprise de ses activités en RDC : Fin de la suspension ?

Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), la formation politique de l’ancien président Joseph Kabila, a annoncé, mardi 6 mai 2025, la reprise de ses activités sur l’ensemble du territoire congolais. Cette déclaration intervient après l’expiration de la suspension de 15 jours imposée par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, le 19 avril 2025.

Dans un communiqué publié ce même jour, le bureau politique du PPRD a affirmé que cette mesure de suspension était « levée d’office » en vertu de l’article 29 de la loi n°04/002 du 15 mars 2004, qui limite à 15 jours la durée de telles sanctions, sauf prolongation par décision judiciaire. Le parti précise qu’aucune décision de ce type n’a été rendue, rendant ainsi la suspension caduque.

Une Suspension Jugée Injuste
Le PPRD qualifie cette suspension d’« injuste et arbitraire », dénonçant ce qu’il considère comme un « plan de répression » ciblant sa famille politique. Le parti affirme avoir déposé un recours légal pour contester cette décision, mais celui-ci serait resté sans réponse.

Reprise dans le Respect de la Loi
Malgré cette situation, le PPRD déclare avoir donné des instructions à ses structures, des secrétariats permanents aux exécutifs fédéraux, pour reprendre leurs activités tout en respectant la Constitution et les lois de la République. Le parti tient à souligner qu’il n’est pas un mouvement insurrectionnel et qu’il reste engagé dans le cadre légal de la vie politique congolaise.

La SNEL s’engage à améliorer la desserte électrique et l’éclairage public

La Société nationale d’électricité (SNEL) a réaffirmé, mardi 6 mai 2025, son engagement à répondre aux préoccupations des citoyens concernant la desserte électrique à Kinshasa et dans d’autres villes sous sa responsabilité. Dans un communiqué publié la veille, la Nouvelle société civile congolaise a reconnu les défis majeurs auxquels la SNEL est confrontée et a proposé l’ouverture d’un registre officiel des plaintes, ainsi que l’organisation de consultations pour mieux comprendre les besoins des usagers.

Pour répondre à ces préoccupations, la SNEL a rappelé l’importance de ses échanges réguliers avec la société civile, visant à identifier les principaux obstacles et à définir des solutions concrètes. En avril 2025, l’entreprise a poursuivi l’exécution de son programme d’investissement, qui inclut :

  • Réhabilitation et modernisation du réseau de distribution de Kinshasa Nord ;

  • Suppression de la facturation forfaitaire pour 400 000 clients, grâce à l’installation de compteurs à prépaiement sur une période de 12 à 18 mois ;

  • Intervention sur les cabines vétustes pour améliorer la qualité du service ;

  • Recrutement et régularisation de près de 360 nouveaux agents pour renforcer la gestion du réseau et le service à la clientèle.

Un Projet d’Éclairage Public Renforcé

En collaboration avec l’Hôtel de Ville de Kinshasa, le gouvernement provincial et la Régie d’éclairage public de Kinshasa (REPK), la SNEL s’apprête à lancer un vaste programme de rénovation de l’éclairage public. Ce projet ambitieux prévoit l’installation de 1 175 nouveaux lampadaires dans les communes de Barumbu, Gombe, Kasa Vubu, Kinshasa et Lingwala, avec pour objectif de renforcer la sécurité et améliorer la qualité de vie des habitants.

Avec ces initiatives, la SNEL réaffirme sa volonté d’améliorer l’accès à l’électricité et de garantir un service plus fiable à la population, tout en renforçant la transparence et la communication avec les citoyens.

Vatican : Début du Conclave pour l’Élection du Nouveau Pape

Le conclave pour l’élection du nouveau pape de l’Église catholique débute ce mercredi 7 mai 2025, à 16h30 (14h30 GMT) dans la chapelle Sixtine, à Rome. L’information a été confirmée mardi par Vatican News.

Avant cette étape cruciale, une messe « pro eligendo pontefice » a été célébrée ce matin à 10h00 à la Basilique Saint-Pierre, sous la présidence du cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège cardinalice. Ce dernier a rappelé dans son homélie que l’élection du nouveau pape symbolise le « retour de l’apôtre Pierre », soulignant l’importance de préserver l’unité, la paix et la sainteté au sein de l’Église.

La prière universelle de cette messe, adressée pour la guidance divine lors de cette élection, a été récitée en plusieurs langues, dont le français, l’espagnol, l’italien et le chinois, témoignant de la dimension universelle de l’Église catholique.

Les cardinaux se réuniront désormais en conclave, à huis clos, jusqu’à ce qu’une majorité des deux tiers se dégage pour désigner le successeur de Pierre, guidant ainsi l’Église vers une nouvelle ère.

Kinshasa sous menace : le gouvernement déclare la guerre à une érosion géante de 3 km à Ngaliema

Le quartier Punda, dans la commune de Ngaliema, est en grand danger. Ce mardi 6 mai 2025, le Vice-Premier ministre Shabani Lukoo Bihango a annoncé le déploiement immédiat de travaux anti-érosifs sur l’axe Lalu. En cause : une érosion de près de 3 kilomètres qui ronge la zone et menace habitations, routes et infrastructures.

Sur le terrain, les dégâts sautent aux yeux. En pleine saison des pluies, la situation devient critique. Le VPM a pris la parole devant les habitants. « Les risques sont réels. Le METELSAT nous alerte régulièrement. Nous devons agir sans attendre », a-t-il martelé.

Il a demandé au gouverneur, au bourgmestre de Ngaliema et aux chefs de quartier de réunir d’urgence les comités locaux de sécurité. Objectif : informer la population des mesures gouvernementales et coordonner les premières actions.

Dès cette semaine, les équipes commenceront les interventions de stabilisation. Ensuite, de gros travaux structurants seront lancés après la saison des pluies. Ces efforts visent à assurer la sécurité durable de la zone.

Le VPM s’est rendu sur les lieux avec plusieurs hauts responsables, dont le ministre des Infrastructures Alexis Gisaro, le directeur général de l’OVD, ainsi que des membres de la Cellule permanente d’alerte et d’urgence (CPAU).

L’érosion ne menace pas seulement les maisons. Elle met aussi en péril la Route nationale n°1, un axe vital entre Kinshasa et le Kongo-Central. Cette voie soutient une grande partie des échanges économiques du pays.

En réagissant vite, le gouvernement montre sa volonté de prévenir les catastrophes plutôt que d’en réparer les dégâts. Ce chantier pourrait bien marquer un tournant dans la gestion des urgences naturelles à Kinshasa.

Kinshasa : l’avenue Mutombo Katshi rouvre, six autres routes suivent cette semaine

Ce mardi 6 mai 2025, l’avenue Mutombo Katshi, située dans la commune de Gombe, a été officiellement rouverte à la circulation après des travaux de réhabilitation menés par le gouvernement provincial. Cette réouverture marque le début d’une série de déblocages routiers attendus depuis longtemps par les habitants de Kinshasa.

Six autres axes en finition, une congestion réduite en vue

Dès cette semaine, six autres avenues stratégiques seront également remises en service :

  • Ngongo Lutete

  • du Livre

  • TSF

  • Colonel Ebeya

  • Province (Gombe)

  • Lukengo (Kintambo)

  • Tronçon Saïo – Boulevard Triomphal

Ces réhabilitations devraient soulager les embouteillages chroniques et améliorer la fluidité du trafic dans la capitale congolaise.

Le gouverneur Bumba appelle à l’optimisme et à la collaboration

Face à ces avancées, le gouverneur Daniel Bumba a lancé un appel aux Kinoises et Kinois pour qu’ils restent optimistes et participent activement à la reconstruction de leur ville. « L’avenir se construit ensemble », a-t-il souligné, insistant sur l’importance de ces infrastructures pour le développement économique.

Le marché central de Kinshasa bientôt rouvert ?

Parallèlement, une réunion technique s’est tenue ce mardi pour évaluer la réouverture du marché central de Kinshasa, un enjeu économique majeur. Levi Mbuta, président de l’Assemblée provinciale, a annoncé une descente sur site prochaine pour accélérer les travaux. « Il faut que ce marché rouvre pour générer des recettes urbaines », a-t-il déclaré.

Gabon nouveau gouvernement pour une nouvelle République

À peine investi le 3 mai 2025, le président gabonais, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a dévoilé ce lundi 5 mai la composition de son premier gouvernement sous la Ve République. Ce remaniement stratégique, annoncé par le Secrétaire général de la Présidence, symbolise une volonté claire de réforme après la transition post-coup d’État d’août 2023.

Des nominations fortes pour une nouvelle ère
Parmi les figures marquantes :

  • Séraphin Moundounga devient vice-président de la République.

  • Alexandre Barro Chambrier prend le poste de vice-président du gouvernement.

  • Henri-Claude Oyima, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, aura la lourde tâche de lutter contre la vie chère.

  • Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre d’État de l’Éducation, incarne la priorité donnée à la formation.

Secteurs clés sous haute surveillance

  • Défense & Sécurité : Brigitte Onkanowa (Défense) et Hermann Immongault (Intérieur) en première ligne.

  • Justice & Droits humains : Séraphin Akure Davin veillera à l’équité.

  • Environnement & Économie bleue : Mays Mouissi (Environnement) et Laurence Mengue Me Nzoghe (Mer et Pêche) en charge des défis écologiques.

  • Énergie & Mines : Gilles Nembé (Mines) et Sosthène Nguema Nguema (Pétrole et Gaz) piloteront des secteurs stratégiques.

Une équipe diversifiée pour relever les défis
Le gouvernement marque un équilibre entre technocrates et membres de la société civile, avec des profils comme :

  • Pascal Ogowet Siffon (Tourisme durable)

  • Élodie Diane Fouefoué (Femme et Famille)

  • Mark Doumba (Économie numérique)

Une feuille de route ambitieuse
Avec des priorités comme la relance économique, la réforme institutionnelle et la lutte contre les inégalités, ce cabinet devra concrétiser les promesses de la transition.

Sud-Kivu sous tension la ruée du M23 sur les mines d’or de Luhwinja

Les rebelles de l’AFC/M23 ont pris le contrôle du village de Luciga, situé dans la chefferie minière de Luhwinja, territoire de Mwenga (Sud-Kivu), dans la matinée du mardi 6 avril 2025. Cette offensive éclair, précédée de brefs affrontements avec les groupes d’autodéfense Wazalendo, marque une nouvelle percée du mouvement rebelle dans une zone historiquement convoitée pour ses gisements d’or.

Selon plusieurs sources locales, les rebelles ont d’abord conquis Lwashanja, avant de progresser rapidement vers Luciga. « Ils se dirigent vers BANRO », alerte un habitant, en référence à l’ancienne société canadienne exploitant les mines de Twangiza. D’autres témoins précisent que le M23 a évité les routes habituelles, préférant un itinéraire de contournement par Ngando et Chihumba-Kashanga, profitant d’une brèche près de Mparanyi.

Cette percée s’est accompagnée d’un déploiement rapide dans plusieurs groupements. « Ils sont déjà présents dans Luchiga, Kabalole, Luduha et Idudwe, avec un renfort constant en hommes et en munitions », rapporte une autorité locale. D’après un notable du territoire, les combattants sont désormais à moins de 5 kilomètres du site industriel de Twangiza Mining, après avoir traversé la rivière Lulimbohwe en direction de Buhamba.

La chefferie de Luhwinja, connue pour ses riches réserves aurifères, attire depuis longtemps les convoitises. L’avancée du M23 dans cette zone stratégique inquiète au moment où des négociations avec le gouvernement congolais ont timidement repris à Doha. Malgré la signature récente d’une déclaration conjointe, les pourparlers restent à un stade préliminaire, sans résultats tangibles.