Sécurité renforcée à Kenge : Le VPM Shabani Lukoo lance les comités locaux et l’opération Ndobo

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo, est arrivé ce lundi 12 mai 2025 à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango, pour une mission officielle marquée par le lancement des Comités Locaux de Sécurité et de l’Opération Ndobo, une campagne nationale de lutte contre le banditisme urbain.

Accueil Officiel et Hommage aux Victimes
À son arrivée, le VPM a été accueilli par le Gouverneur de la province ainsi que par les autorités administratives et coutumières locales. En signe de respect pour l’histoire de la région, il a déposé une gerbe de fleurs au pied de la statue « La Pleureuse de Kenge », érigée en mémoire des victimes du massacre de Kenge survenu lors de l’entrée de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL).

Vulgarisation des Textes de Sécurité et Mobilisation Communautaire
Cette mission vise à renforcer la gouvernance sécuritaire à la base, avec une campagne de vulgarisation des textes légaux régissant les comités provinciaux et locaux de sécurité. Ces comités, essentiels pour assurer la sécurité de proximité, joueront un rôle crucial dans l’amélioration de la sécurité des citoyens à travers une gestion communautaire des risques et des menaces.

Opération Ndobo : Réponse Ferme au Banditisme Urbain
L’Opération Ndobo, également lancée à cette occasion, est une initiative destinée à intensifier la lutte contre le banditisme urbain. Elle prévoit des actions coordonnées entre les forces de sécurité et les communautés locales pour réduire les crimes violents et rétablir l’ordre public.

Pour marquer cette étape importante, le VPM Shabani Lukoo présidera une réunion élargie du Comité Provincial de Sécurité, suivie d’une parade policière symbolisant l’engagement des forces de l’ordre dans cette lutte.

Kinshasa s’éclaire : la RDC et le Japon unissent leurs forces

Le 9 mai 2025, le Ministère des Affaires Étrangères, Coopération Internationale et Francophonie de la République démocratique du Congo (RDC) a accueilli la cérémonie officielle de signature de l’amendement à l’accord de don non remboursable accordé par le gouvernement japonais, à travers l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Cet accord vise à renforcer l’accès à l’électricité dans le district du Mont-Amba, à Kinshasa, un projet crucial pour le développement économique et social de la région.

La signature de cet accord a été effectuée par la Ministre d’État, Thérèse Kayikwamba Wagner, et Son Excellence Ogawa Hidetoshi, Ambassadeur du Japon en RDC. Lors de cette rencontre, la Ministre a exprimé sa gratitude pour le soutien constant du Japon, soulignant l’importance de cette coopération pour l’amélioration des infrastructures énergétiques en RDC.

À cette occasion, Mme Kayikwamba Wagner a également rappelé la candidature de la RDC au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la mandature 2026-2027. Le vote pour cette élection est prévu pour le 3 juin 2025 à New York, une étape stratégique pour renforcer la voix de la RDC sur la scène internationale.

L’Assemblée nationale adopte 6 ordonnances-lois clés sur les finances, la culture et la formation professionnelle

Lors de la plénière du jeudi 8 mai à l’Assemblée nationale, les députés nationaux de la République Démocratique du Congo (RDC) ont adopté six ordonnances-lois, conformément à la loi d’habilitation. Ces textes, adoptés sans débat sous l’impulsion de Vital Kamerhe, président de la chambre, visent à optimiser le temps consacré au contrôle parlementaire. Ils couvrent plusieurs domaines stratégiques tels que les finances, la culture, les infrastructures et la formation professionnelle.

Des financements stratégiques pour le développement

Quatre des ordonnances-lois concernent le secteur financier et ont été présentées par Doudou Fwamba, ministre des Finances. Elles incluent notamment l’approbation de la participation de l’État congolais au capital de la société Air Congo SA (51 % pour la RDC et 49 % pour Ethiopian Airlines) et la ratification de plusieurs prêts internationaux.

Le prêt de 30 millions de dollars du Fonds de l’OPEP et celui de 16,6 millions du Fonds africain de développement s’inscrivent dans le Programme PREDIRE. Ce projet transfrontalier vise à améliorer l’accès à l’eau potable dans les provinces du Nord-Ubangi, du Sud-Ubangi et de la Mongala, en lien avec la République centrafricaine (RCA). Un autre prêt syndiqué de 469 millions USD, obtenu avec des banques commerciales locales, permettra de régulariser les dettes des compagnies pétrolières liées au gel des prix des carburants depuis 2009.

Valorisation culturelle et formation professionnelle

L’Assemblée nationale a également adopté l’ordonnance-loi relative aux principes fondamentaux de la culture et des arts en RDC. Portée par Yolande Elebe Ma Ndembo, ministre de la Culture, ce texte met en avant la diversité culturelle et la protection artistique, répondant aux attentes des artistes et des acteurs culturels.

En matière de formation professionnelle, Marc Ekila, ministre du secteur, a défendu l’ordonnance-loi ratifiant la Convention sur l’enseignement technique et professionnel signée en 1989. Ce texte vise à renforcer la coopération internationale et à dynamiser l’enseignement technique en RDC.

Un texte recalé pour examen approfondi

Cependant, l’ordonnance-loi modifiant la législation sur l’électricité, présentée par Teddy Lwamba, ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité, a été renvoyée en commission. Certains députés, dont Garry Sakata, ont souligné des contradictions avec la constitution et l’absence d’urgence pour ce texte.

Ces ordonnances-lois respectent l’article 129 de la Constitution, stipulant que ces textes, délibérés en Conseil des ministres, entrent en vigueur dès leur publication. Toutefois, si la ratification n’est pas votée par le Parlement dans les délais, elles deviennent caduques.

Félix Tshisekedi salue l’élection du Pape Léon XIV, un message d’humilité et de paix pour le Congo

Quelques heures après l’élection surprise du cardinal américain Robert Francis Prevost sous le nom de Léon XIV, le président congolais Félix Tshisekedi a adressé ses félicitations au nouveau souverain pontife, saluant une vision d’Église « humble, fraternelle et tournée vers les périphéries ».

Un message qui résonne en RDC

Dans un communiqué officiel, le chef de l’État a souligné la portée symbolique des premiers mots du Pape, appelant à une Église « qui sert plutôt que domine ». « Vos paroles ravivent notre certitude que l’Église marche aux côtés des peuples en quête de justice », a déclaré Tshisekedi, rappelant que la RDC, « terre de foi vivante », partage cet idéal de service et de paix.

Le président congolais y voit un encouragement à poursuivre les efforts de réconciliation nationale et de défense des plus vulnérables, thèmes centraux de son mandat.

La CENCO espère un engagement pour la paix

Du côté de l’Église congolaise, la Conférence épiscopale nationale (CENCO) a exprimé sa « joie immense ». Mgr Donatien Nshole, son secrétaire général, a relevé le choix significatif du nom Léon XIV, en référence à Léon XIII, pionnier de la doctrine sociale de l’Église.

« Nous espérons que ce pontificat œuvrera pour une paix durable en RDC, dans la lignée du pape François », a-t-il insisté, alors que le pays traverse une crise sécuritaire persistante.

Un pontificat sous le signe de la continuité… et des défis

Âgé de 69 ans, Léon XIV est un augustin connu pour son engagement en faveur des pauvres, forgé durant ses années de mission au Pérou. Son élection marque une continuité avec le pape François, mais s’accompagne aussi de controverses, notamment sur sa gestion passée de dossiers sensibles.

Pourquoi cette élection compte pour la RDC ?

  • Le Congo, où 40% de la population est catholique, entretient des liens historiques avec le Vatican.

  • L’Église y joue un rôle clé dans l’éducation, la santé et la médiation politique.

  • Les attentes sont fortes pour un renforcement de l’action en faveur de la stabilité régionale.

Léon XIV – Robert Francis Prevost : Le premier Pape Américain élu au Vatican

Jeudi 8 mai 2025, l’histoire a été écrite au Vatican. De la fumée blanche s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine, marquant l’élection d’un nouveau pape. Quelques instants plus tard, le protocardinal Dominique Mamberti a annoncé la nouvelle tant attendue : le cardinal américain Robert Francis Prevost devient Léon XIV, le 267e souverain pontife, succédant à François, décédé le 21 avril. C’est la première fois qu’un Américain accède au trône de Saint Pierre.

Un Pape Venu de Chicago

Natif de Chicago, dans l’Illinois, Robert Francis Prevost est un religieux d’origine italo-américaine. Ordonné prêtre en 1982 à l’âge de 27 ans, il a ensuite obtenu un doctorat en droit canonique à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin à Rome. Avant son élection comme pape, il occupait le poste de préfet du dicastère pour les évêques, l’une des fonctions les plus influentes du Vatican, chargée de nommer les évêques du monde entier.

Une Élection Historique

L’élection de Léon XIV est un tournant pour l’Église catholique. C’est la première fois qu’un cardinal américain devient pape, marquant un changement significatif pour une institution historiquement dominée par les Européens. Le conclave a rassemblé 133 cardinaux électeurs, qui ont dû atteindre la majorité des deux tiers, soit au moins 89 voix, pour élire leur nouveau chef spirituel.

Une Réaction Mondiale

À l’annonce de la fumée blanche, des cloches ont retenti dans les églises du monde entier, notamment à Notre-Dame de Paris, où les fidèles ont célébré cet instant historique. Sur la place Saint-Pierre, des milliers de pèlerins ont acclamé cette élection historique, tandis que les gardes suisses se sont rassemblés au pied du balcon de la basilique, prêts à accueillir le nouveau pape pour sa première bénédiction « urbi et orbi ».

Un Pape Pour un Nouveau Chapitre

À 69 ans, Léon XIV hérite d’une Église confrontée à de nombreux défis, du déclin de la pratique religieuse en Occident à la montée des tensions géopolitiques et aux crises humanitaires. Avec son expérience en Amérique latine et son engagement pour la justice sociale, beaucoup espèrent qu’il apportera une perspective renouvelée à la gouvernance de l’Église catholique.

Félix Tshisekedi et Faure Gnassingbé unissent leurs efforts pour la paix à l’Est de la RDC

Le Président Félix Tshisekedi a accueilli,  mercredi 7 mai 2025, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Envoyé spécial du Président Faure Gnassingbé, il était porteur d’un message clé sur l’avancement de la mission de médiation confiée au chef de l’État togolais pour ramener la paix à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Cette rencontre intervient alors que Faure Gnassingbé, récemment désigné médiateur par l’Union africaine, prend la relève de l’Angolais João Lourenço à la tête du processus Luanda-Nairobi, visant à stabiliser la région déchirée par des décennies de conflits.

« Je suis venu à Kinshasa au nom du Président Faure Gnassingbé pour rendre compte des démarches qu’il a déjà entreprises dans le cadre de sa mission de médiation pour que la paix revienne dans l’Est de la RDC », a déclaré Robert Dussey à l’issue de son entretien avec Félix Tshisekedi.

Le chef de la diplomatie togolaise a précisé que les discussions se poursuivent activement, avec l’espoir de parvenir à une résolution durable de cette crise complexe.

Pour rappel, Faure Gnassingbé a officiellement accepté de prendre la tête de cette médiation le 13 avril dernier, affirmant ainsi l’engagement du Togo à contribuer aux efforts régionaux pour restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC.

Scène tendue à l’Assemblée : deux ministres sur la sellette pour des dossiers brûlants

Deux ministres du gouvernement Suminwa seront sur la sellette ce jeudi 8 mai 2025, lors d’une plénière à l’Assemblée nationale. Le ministre de la Santé, Hygiène et Prévoyance sociale sera interrogé sur la mise en œuvre de la politique de gratuité des accouchements et des soins pour les nouveau-nés, un programme crucial pour les familles congolaises.

En parallèle, le ministre des Finances devra s’expliquer sur le financement des travaux de construction du Palais des Sports « Kinshasa Arena », un projet emblématique mais controversé en raison de son coût élevé et de son impact budgétaire.

Ces auditions, initiées par le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, font suite à des critiques de plusieurs députés qui l’accusaient de freiner le contrôle parlementaire pour protéger les membres du gouvernement. Cette séance s’annonce donc particulièrement intense, avec des questions directes et des réponses attendues pour clarifier ces dossiers sensibles.

Les regards seront tournés vers cette plénière, où les ministres devront convaincre les élus et rassurer l’opinion publique sur la transparence et l’efficacité de leurs actions.

KoBold Metals et AVZ s’unissent pour transformer le gisement de lithium de Manono

KoBold Metals et AVZ Minerals ont annoncé un partenariat stratégique pour développer le gisement de lithium de Manono, en République Démocratique du Congo (RDC). Cette collaboration dépasse le simple enjeu minier. Elle vise à renforcer la stabilité, créer des emplois et stimuler l’économie locale, tout en répondant à la demande mondiale croissante en lithium, élément clé de la transition énergétique.

Le projet repose sur un cadre commercial innovant, avec la cession par AVZ de sa participation à KoBold Metals à sa juste valeur. Cette opération devrait attirer plus d’un milliard de dollars d’investissements, accélérant ainsi l’industrialisation du site et son intégration dans les chaînes d’approvisionnement occidentales en matières premières stratégiques.

Les deux entreprises se sont également engagées à créer des milliers d’emplois durables en RDC, avec un accent sur la formation professionnelle et le développement des compétences locales. Leur ambition est de faire de Manono un modèle d’exploitation minière responsable et une source de prospérité partagée.

Engagement pour la paix et la stabilité

En plus des avantages économiques, KoBold et AVZ veulent jouer un rôle actif dans les efforts de stabilisation de l’Est congolais. Leur partenariat inclut une collaboration étroite avec les autorités locales, les partenaires internationaux – y compris le gouvernement américain – et les institutions de développement.

Dans un geste de bonne volonté, AVZ a proposé de suspendre temporairement la procédure d’arbitrage auprès du CIRDI pour faciliter les négociations.

Une vision à long terme pour la RDC

Pour les dirigeants des deux entreprises, ce projet dépasse la simple logique de profit. Ils le voient comme un engagement à long terme pour la paix et la prospérité en RDC. « Le projet Manono incarne notre vision commune pour un avenir meilleur pour la RDC », ont-ils déclaré.

Ce partenariat pourrait transformer la RDC en acteur clé de la transition énergétique mondiale, tout en offrant une opportunité unique de reconstruction économique et sociale dans une région historiquement fragilisée.

Jules Alingete réagit à sa mise à la retraite et félicite son successeur

Peu après l’annonce de sa mise à la retraite, Jules Alingete, désormais ancien inspecteur général des finances, chef de service, a rapidement réagi sur son compte X. L’ordonnance a été lue dans la soirée du 7 mai 2025 par la porte-parole du président de la République à la télévision nationale.

Alingete, surnommé le « super flic financier », a tenu à remercier le président Félix Tshisekedi pour les cinq années passées à la tête de l’Inspection Générale des Finances (IGF).

« Mes très sincères félicitations et vœux de succès au nouvel IGF – Chef de service, M. Christophe Bitasimwa. Je tiens à exprimer toute ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président pour la confiance placée en ma modeste personne durant ces 5 années passées à la tête de l’IGF », a-t-il écrit.

Nommé en 2020, Alingete a redynamisé l’IGF en menant des audits rigoureux et en renforçant la transparence financière, selon plusieurs rapports. Sa gestion a été saluée par de nombreuses personnalités politiques et acteurs de la société civile.

Christophe Bitasimwa Bahii, son successeur, a désormais la lourde tâche de poursuivre cette dynamique et de maintenir la crédibilité de l’IGF en tant que pilier de la transparence financière en RDC.

Jacquemain Shabani appelle à la stabilité des institutions provinciales face aux crises internes

Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, a appelé, ce mercredi 7 mai, les dirigeants des institutions provinciales à garantir la stabilité de leurs structures, une condition essentielle pour le développement du pays. Cette exhortation a été formulée dans une lettre adressée aux présidents des assemblées provinciales et aux gouverneurs des provinces, les invitant à éviter les querelles de pouvoir et à privilégier l’intérêt général.

Dans cette correspondance, Shabani a souligné que certaines assemblées provinciales sont fragilisées par des crises internes, notamment la destitution de leurs présidents, une situation qui menace leur fonctionnement.

Le vice-Premier ministre a également rappelé les recommandations du Président de la République, formulées lors de la 11ᵉ session ordinaire de la Conférence des Gouverneurs en novembre dernier à Kalemie, dans la province du Tanganyika. Ces directives insistent sur l’importance de préserver la stabilité institutionnelle, particulièrement en cette période marquée par des tensions sécuritaires à l’Est du pays.

Par ailleurs, lundi dernier, le vice-président de l’assemblée provinciale de Lomami a été évincé de son poste à la suite d’une altercation avec le rapporteur, illustrant les défis auxquels sont confrontées certaines institutions provinciales.