RCA : transport, le gouvernement s’engage dans la lutte conte les barrières illégales

Suite aux multiples plaintes des usagers de la route sur les tracasseries routière, le gouvernement monte au créneau. Une brigade mixte spéciale de surveillance et de contrôle est en cours d’opérationnalisation.

Le premier ministre, Félix moloua a signé le 16 août 2023, organisation et fonctionnement de la brigade mixte spéciale de surveillance et de contrôle des barrières. Une décision qui fait suite au décret du 06 juin dernier, fixant 93 barrières légales, sur l’ensemble du territoire national.  Cette opération de toilettage du cadre juridique des transports routiers intervient après de nombreuses plaintes des usagers de la route, victimes d’abus et de tracasseries.

Le ministre des transports et de l’aviation civile monsieur Gontran Djono Ahaba, salut d’ores et déjà cette décision. Il estime que c’est : « une thérapie au mal de fonctionnement des barrières, une étape décisive dans la mise en application du décret du 6 Juin 2023…un souffle nouveau pour lutter contre les tracasseries routières et l’inflation galopante. »

Le premier ministre, invite toutes les forces vives à : « prêter mains fortes pour aider à démanteler les barrières illégales

RCA-Covid 19: la crise sanitaire affecte l’activité des transporteurs à Bangui

Certains taxis ont déjà augmenté le prix des courses pour tenter de compenser les pertes.

Huit cas positifs ont été confirmés, dont deux nouveaux mercredi, les mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Covid-19 affectent en partie les activités à Bangui. Parmi les mesures prises, certaines concernent les transports: bus, taxis-motos, et taxis. Ces derniers estiment souffrir des directives gouvernementales.

Les consignes prises par arrêté interministériel le 27 mars sont la restriction du nombre de passagers (la moitié des places assises offertes), port de masques et gants obligatoires. Des mesures que les taxis appliquent difficilement et qui ont des conséquences financières importantes. « Le masque est obligatoire pour nous les conducteurs de taxi. J’ai été obligé d’acheter ça très cher. »

Charles, chauffeur de taxi, a réussi à se procurer un masque de chantier. Mais la réduction du nombre de passagers par course, fait qu’il peine déjà à payer la location de son véhicule. « On n’arrive pas à faire le versement du taxi, on n’arrive pas à acheter du carburant et pour le moment d’autres taximen sont parqués, ils ont garé leur taxi. Et même nos clients les étrangers qui venus chez nous pour travailler, eux-mêmes, ils ne sortent pas. Nous, on ne peut rien faire, on a trop souffert. Moi-même, je risque de garer mon taxi. »

Syndicat impuissant

Beaucoup sont dans le cas de Charles, mais le syndicat des taxis est clair: il faut respecter les règles. « Nous avons tenu une réunion avec le ministre des Transports concernant cette crise, on ne peut que se soumettre, on n’y peut rien, affirme Jean-Peter Fall, secrétaire à la revendication du syndicat des taxis et bus. Oui nous avons partagé beaucoup de soucis avec le ministre des Transports concernant le nombre de places, la mobilité des populations, et aussi les masques l’on devrait mettre. Le ministre nous a rassuré. Je dis à tous les conducteurs que cette maladie tue, ça tue réellement. Et c’est à nous d’éviter d’être contaminé. Quand on est malade, on ne peut pas travailler. Donc j’appelle à tous les conducteurs à penser à leur santé d’abord. »